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Besoin, désir et envie


Invité Quasi-Modo

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On est donc auutoriser a deduire de tout ceci que ceux qui ont besoin d'amour ne sont en aucun cas des capitalistes.

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

On est donc auutoriser a deduire de tout ceci que ceux qui ont besoin d'amour ne sont en aucun cas des capitalistes.

Ce post a été nominé pour le Platon d'or du raccourci le plus fulgurant de l'histoire de la philosophie. Dans cinq siècles, les swanistes polémiqueront encore pour en connaître la réelle signification.

Merci de nous en avoir réservé la primeur !

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

On est donc auutoriser a deduire de tout ceci que ceux qui ont besoin d'amour ne sont en aucun cas des capitalistes.

Lorsque l'enfant se nourrit du lait de sa mère (ou de son substitut), il comble un besoin de nourriture !

Mais ce besoin une fois comblé, l'enfant reste en manque de tout le babillage, de tout les jeux affectueux

qui entourent l'activité de nourrissage. Nous sommes êtres de besoins primaires et désireux de ce plus

que sont nos désirs 'd'autre' symbolique que sont les rapports humains !

Lorsque l'enfant rassasié de lait délaisse le sein, il désire encore le contact avec la mère, il n'est plus en manque

de nourriture, mais en manque d'amour. Si la mère se trompe et interprète ses cris comme une demande de lait,

elle le 'gave' et bouche son désir de prolonger ce moment de plaisir par la poursuite du babillage que l'enfant

désire ! L'enfant est alors 'gavé'.

Le capitalisme c'est cela, c'est ce système qui répond par des objets à la demande 'autre', le capitalisme

est un éteignoir du désir ! L'obésité qui se propage en est un signe concret.

https://www.cairn.info/revue-la-clinique-lacanienne-2010-2-page-141.htm

Les satisfactions orales peuvent être une réponse aux multiples tracas de la vie,

elles peuvent être une fixation à ce mode de satisfaction... La conversion en symptôme

peut être une issue possible et demande à être déchiffrée pour s’en libérer.

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Membre, 42ans Posté(e)
Erneste Membre 980 messages
Forumeur activiste‚ 42ans‚
Posté(e)

Je rappelle ici qu'on ne peut pas dire à la fois que les "systèmes" politiques se résument à capitalistes et communistes et dire que "c'est pas la faute du capitalisme, sinon y'aurait qu'à changer de système".

Soit il n'y a que capitalisme et communisme et changer de système c'est passer de l'un à l'autre, soit il ne s'agit de rien de moins que d'en trouver un autre, à moins de revenir audes systèmes religieux, voire animistes etc... Si c'est si facile d'en trouver d'autres, dans le contexte de mondialisation actuel, on est bien intéressé de savoir lesquels...

En tous cas, je refuse personnellement de porter la responsabilité du système capitaliste... tout comme je refuse de de ne pas faire de cet environnement un facteur tout à fait décisif pour ce qui est des envies, désirs etc.

Il n'est pas question de "deresponsabilisation" mais simplement d'avoir la lucidité de comprendre le pouvoir d'un contexte, d'un environnement.

Non, mais à titre personnel je n'ai aucune vocation à changer le monde ou à trouver le système parfait, grâce à Dieu, les choses me conviennent parfaitement en l'état. Tout ce que je dis, et je pense, c'est que même si on trouvait le "système parfait"(je doute quand même bien-bien qu'il existe), ce serait quand même le même bordel, puisqu'à mon sens le fonctionnement d'une société est le parfait reflet de ceux qui la composent.

Quand l'Homme changera, alors le système changera. C'est peut-être simpliste mais aussi très logique.

Tout compte fait le capitalisme tire sa force de la possibilité qu'il offre à chacun d'espérer pour lui ou ses proches améliorer sa condition personnelle ; même si certains (en fait la plupart) courront après leur bonne étoile toute leur vie sans que jamais elle leur fasse un signe.

Voilà, le capitalisme est très bien adapté à l'humain, c'est quand même pas de la faute d'un système si nous sommes profondément envieux, narcissiques et égocentriques. Rien ni personne hormis nous-même ne peut nous pousser à vouloir toujours plus.

Et c'est cela que nous sommes nombreux à dénoncer finalement, que le pouvoir soit confisqué par une oligarchie à l'ombre de la démocratie, et que cette oligarchie ferme toutes les portes pour éviter que quiconque de plus modeste réussisse aussi. Le tout dans une hypocrisie mielleuse qui fait peine à voir. Le capitalisme n'est pas mauvais en soit : mais il doit être soumis à la régulation démocratique, et non l'inverse. Et cessons aussi d'écouter ceux qui assimilent interventionnisme économique et communisme!

Ce que tu nous dénonces là, c'est un peu la base du comportement humain, non ?

On trouve exactement la même au niveau individuel, c'est marrant.

C'est d'ailleurs quelque chose qui existe chez tous les animaux sociaux. Je me souviens qu'ils avaient fait une expérience avec des rats, ils devaient passer par je sais plus quoi pour aller chercher de la nourriture, il y en avait 6 par cage. Dans tous les cas, on retrouvait 2 dominants, qui se faisaient apporter leur nourriture par 2 dominés et 2 rats neutres qui allaient chercher leur propre nourriture. Si on mettait 6 rats dominants, dominés ou neutre dans les mêmes conditions, le schéma se répétait et certains dominés devenaient alors dominants etc.

Tout ça pour dire que je pense que c'est simplement un comportement naturel et que, si par magie ceux qui n'ont pas le pouvoir et dénoncent ça se retrouvaient de l'autre côté, ils agiraient exactement de la même manière. L'Homme a une sale tendance à se penser bien plus vertueux, juste et bon qu'il ne l'est réellement, d'ailleurs, si tu veux mon avis, faut jamais trop écouter ce qu'il raconte mais plutôt le regarder agir, c'est nettement plus objectif, crois-moi.

Sinon concernant les besoins, je pense à toutes ces générations qui ont su se débrouiller sans l'électricité, sans voiture, sans téléphone portable ou sans internet quand de nos jours tout cela nous paraît réellement indispensable. Il suffit d'expérimenter une coupure d'électricité suffisamment longue pour réaliser à quel points nous sommes dépendants des appareils de toutes sortes. Quelque part si évidemment, le système capitaliste nous crée des besoins, et comme dirait l'autre les choses que nous possédons finissent par nous posséder.

Tu ne peux pas comparer. Aujourd'hui, l'électricité est réellement devenue indispensable. Pour cuire tes aliments, par exemple, tu ne peux pas vraiment allumer un feu dans ton salon, hein...

D'un autre côté, tes besoins en électricité sont assurés par ce même système, même si tu es pauvre, il existe des aides ou je ne sais quoi qui te permettront quand même d'en jouir, alors c'est un peu un faux problème à mon sens.

Ensuite, je pense que le progrès existe indépendamment du capitalisme... Je ne pense pas vraiment qu'il y ait de lien, peut-être simplement que le capitalisme l'accélère, mais sinon...

Et tu voudrais quoi, alors ? Revenir en arrière ? Vivre sans électricité ? Je m'interroge...

Un autre problème selon moi est que certains individus possèdent largement plus de biens et d'argent qu'ils ne sauraient espérer en jouir au courant de leur vie. Cela me paraît vraiment contre la raison qui devrait s'armer de modération. Que les individus soient libres d'accord, mais qu'on salue chaque caprice de star (comme se faire greffer une oreille sur l'avant-bras) comme une avancée incontestable, cela me paraît bien douteux.

Entre ce qui devrait et ce qui est, il y a toujours un Monde (au moins).

Se contenter de ce que l'on a : voilà qui est impossible dans le système capitaliste. Certes, le mieux est l'ennemi du bien, et les progressistes l'ont bien compris, eux qui font l'apologie des nouvelles techniques sans cesse renouvelées : mais parallèlement, le perfectionnisme et la frustration sont les ennemis du bonheur. Et nous rejoignons alors Epicure là dessus.

Et en quoi, concrètement, serait-ce impossible ? Je ne suis absolument pas d'accord avec cette affirmation.

Normalement, un adulte est quand même censé avoir appris à gérer la frustration, non ?

C'est totalement hypocrite de la part du système de renvoyer la balle au consommateur alors que tout est fait pour piéger son bon sens et le rendre dépendant voire accroc. De l'étude de l'influence de la forme des emballages, au fait de créer dans les magasins des circuits obligatoires obligeant à passer pour tous les rayons, au fait de parfumer un rayon ou de mettre des bruits d'oiseaux qui piaillent dans les rayons fruits et légumes.

Et après nous nous verrons répondre : mais rien ne vous oblige à acheter!

C'est drôle, tu parles du système comme s'il avait une volonté, des intentions propres, c'est un peu étrange, non ?

Et c'est bien la réalité: rien ne t'oblige à acheter, sinon quoi ?

Tu as bien un cerveau en état de marche capable de faire tes propres choix. Tu n'es pas une sorte de robot-consommateur totalement esclave du système.

On est donc auutoriser a deduire de tout ceci que ceux qui ont besoin d'amour ne sont en aucun cas des capitalistes.

:| Ok... Existerait-il au moins un sujet de conversation que tu ne corrélerais pas à l'amour ?

Parce que c'est limite obsessionnel, là. Ensuite, libre à toi d'en déduire ce que tu veux, c'est sûr. :)

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

:| Ok... Existerait-il au moins un sujet de conversation que tu ne corrélerais pas à l'amour ?

Parce que c'est limite obsessionnel, là. Ensuite, libre à toi d'en déduire ce que tu veux, c'est sûr. :)

Dans le sujet : "Besoin, désir, envie" il s'agit bien tout de même de différencier

BESOINS et DESIR ... L'homme est un être de chair et de besoins mais aussi

un être de désirs donc d'amour ...

La question ne m'apparaît pas saugrenue !

Pourrions-nous limiter l'homme à l'homo oeconomicus ?

C'est drôle, tu parles du système comme s'il avait une volonté,

des intentions propres, c'est un peu étrange, non ?

Crois-tu que le "système" fonctionne de lui même ?

Ne penses-tu pas qu'il est régi par des têtes pensantes qui ont pour

volonté et intentions propres de gérer un pays, ou l'UE , ou les USA (...)

selon ce modèle économique ? C'est un peu étrange, non ? :bo:

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Membre, 42ans Posté(e)
Erneste Membre 980 messages
Forumeur activiste‚ 42ans‚
Posté(e)

Dans le sujet : "Besoin, désir, envie" il s'agit bien tout de même de différencier

BESOINS et DESIR ... L'homme est un être de chair et de besoins mais aussi

un être de désirs donc d'amour ...

La question ne m'apparaît pas saugrenue !

Pourrions-nous limiter l'homme à l'homo oeconomicus ?

C'est juste que le sous-titre parle de l'économie capitaliste (ainsi que toute la discussion qui en a suivi), alors le rapport avec l'amour... Je ne le comprends pas trop.

Crois-tu que le "système" fonctionne de lui même ?

Ne penses-tu pas qu'il est régi par des têtes pensantes qui ont pour

volonté et intentions propres de gérer un pays, ou l'UE , ou les USA (...)

selon ce modèle économique ? C'est un peu étrange, non ? :bo:

Il fonctionne grâce à tous ses acteurs, toi, moi et tous les autres, quoi... :)

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Invité Lucy Van Pelt
Invités, Posté(e)
Invité Lucy Van Pelt
Invité Lucy Van Pelt Invités 0 message
Posté(e)

....Y a quequ'chose de pourri au royaume du trademark

Dieu est mort, faut bien qu'on l'remplace,

Qu'on remplisse le vide qui prend toute la place

Ça fait que ça court, ça s'affaire, ça remplit des sacs,

Ça consomme, ça espère consumer l'trac

Que dis-je le trac ; le vertige de l'insignifiance dans ta face

Quand s'écroule à l'écran le château d'cartes Visa

Visé au coeur et la télévision coite

Pour une fois te laisse les mains moites

C'est que Dieu est Maure et bien vivace

What ? (Loco locass)

Je ne suis pas certain que mon besoin de chier 1 fois par jour a rapport avec une quête de sens.

Non. L'amour est un besoin vital. Ne serait-ce que pour les enfants par exemple. Ou les dépressifs.

Tu utilises la notion de désir selon son acceptation doxique, ou vulgaire. Voici une définition plus philosophique.

lol..

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Le système ne peut se contenter de combler les besoins des gens. Il ne peut fonctionner qu'en sucitant du désir chez le con sommateur. Rendre une plaquette de beurre ou un café désirable, c'est un métier. La société de con-sommation, qui nous somme de consommer, en quelque sorte...

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Le systeme a bon dos !

Tout le monde ne désirent pas les memes choses, y compris des choses qui ne sont pas dans le système.

Ne pas trouver satisfaction a nos désirs, est ce que ça nous rend malheureux ?

Non pas, ça nous motive a désirer toujours davantage, a aller de l'avant, le désir est un moteur.

Si en revanche on obtenait tout ce que l'on désire, on finirait par etre dégouter de tout.

Pour ça que l'immortalité n'est pas souhaitable, ni supportable.

Le besoin c'est différent, nettement plus profond que le désir, qui a des besoins non satisfait n'a pas trouvé sa place dans ce monde.

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Oui, c'est un moteur, mais souvent un moteur qui choisit lui même la destination, pendant que le conducteur se laisse distraire par le paysage ou autre...

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

C'est juste que le sous-titre parle de l'économie capitaliste (ainsi que toute la discussion qui en a suivi), alors le rapport avec l'amour... Je ne le comprends pas trop.

Il fonctionne grâce à tous ses acteurs, toi, moi et tous les autres, quoi... :)

Mais oui, justement, le système fonctionne avec et par ses chefs au nom de Reagan, Thatcher, Giscard,

Pompidou, pour en citer qq uns mais aussi Gattaz père et fils... Il est loin de fonctionner tout seul

et le DESIR de ceux qui sont aux commandes, ce n'est tout de même pas l'AMOUR du prochain, le partage,

la solidarité, et l'intérêt général ... Ces gens là ont à coeur les profits de leur caste !

ça se voit, non ? Le patrimoine cumulé des 1% les plus riches

du monde dépassera en 2016 celui des 99% restants http://www.challenges.fr/economie/20150119.CHA2310/ces-1-qui-detiendront-bientot-50-de-la-richesse-mondiale.html

:) ;)

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Sinon c'est intéressant cette distinction entre désir activement saisi et désir passivement saisi : comme la distinction entre les vrais désirs, qui naîtraient en nous (comme nous ressentons un creux dans l'estomac ou la gorge sèche en cas de faim ou de soif) et les faux désirs (qui naissent de la peur du manque d'un objet précis, suscité par la publicité ou par mimétisme par exemple). Naturellement il faudrait s'arranger pour se cantonner aux vrais désirs.

Je ne crois pas qu'il existe de faux désirs, pas plus que je ne crois que l'on puisse désirer sans vraiment désirer. Il n'y a que de sottes réponses à nos appels désidératifs. La relation entre nos appels désidératifs et les objets que nous assignons en guise de réponse à ces appels se fait de manière dialectique. Nous explorons plus ou moins activement le monde qui nous entoure et nous élaborons notre réponse. Mais celui qui désire une toilette Bluetooth (ça existe !) n'est pas mené par un faux désir; c'est qu'il a élaboré de manière plutôt passive sa réponse à un ou des appels qui l'habitent - par exemple: besoin de contrôler sa vie, besoin de croire à quelque chose (le progrès), besoin de gérer tel problème (en l'occurrence, en l'éloignant via une saturation de son champ d'attention), besoin de rêver, etc.

Remarquons que spontanément, j'ai utilisé le mot "besoin" pour décrire des formulation adéquates des désirs qui peuvent habiter notre hypothétique homme désirant une toilette Bluetooth. Ces formulations correspondent à des élaboration actives, dans la mesure où le processus est marqué par la réflexion.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Quasi-Modo :

"exactement comme nos animaux s'arrêtent seuls de boire quand ils n'ont plus soif, s'arrêtent seuls de manger lorsqu'ils n'ont plus faim"

Je ne vois pas de meilleure réponse à cette question que ce qui est arrivé à mon grand père Giraud

et que j'ai écrit il y a bien des années, hélas en provençal.

Je vais m'atteler à la traduction en attendant, ceux qui comprennent pourront se marrer.

LO CHIVAU GANARO (le cheval saoul)

L’a de gens que son fins

D’autres que va son pas.

Se souvent lei pus fins,

Fan pas gaire d’esbroufo

de longo lei couilhouns

chifron sus la coumeto

e vous van destraucar

d’idèios imprevisiblos

sus lei cavos courrentos.

Monte lei van sercar ?

Ben finochou ‘s aqueu

que saup dire l’endrech.

Contents d’elei va son

mai en leis escoutant,

de segur Jan Dindon

semblo pas tan couilhoun.

Pus lèu

que de chifrar

como en filosofio

per cercar

dins de leu

se l’a pas quauqu’espino,

escoutas ‘n pauc aquo

sera temps a la fin

de dire dau couilhoun

e dau fin

cu

es cu.

En rintran de laurar

como aquo si duvié,

Giraut dins un farrat

fasié boire Poulet.

Poulet ero un chivau.

Per la poarto de l’ecurié

douarbido a brand

Mestre Reson lo regardavo.

« Es pas per dire » fa,

« mai siu segur

qu’un animau

como un chivau

es encar’n coup

plus’nteligent

que lei gens... »

« Hoou ! » respondet Giraud

que sentié arribar de Reson

uno perlo.

« Que ti fa dire ‘co ?»

« Regardo lo chivau : »

« Se ‘n coup a plus pas sè »

« s’arestara de boire »

« Lei gens, elei, de longo »

« buvon senso aguer sé »

« E si meton minables. »

« Es como ti va diou ! »

« Dian qu’elei son de bestis »

« Mai son ben ; e pas just

plus malinos que nautres... »

Aquelo es pas marrido,

si diguet ‘qui lou vieilh.

«-- Mai sabes pas perqué buvon plus

se ‘n coup an pas plus sè ?

Perque mies que lei gens

sabon si resonar ;

e pas mai ! »

«-- Paure tu ! Ly sies pas

es qu’es pas tant qu’aquo

tant bouan

de boire d’aigo ;

regardo :

E per va demoustrar,

laisso acabar Poulet

de boire son farrat.

Lo proumier.

Nen Remplis un segon

li lo garso davant :

Lo chivau ei très quarts

lo buou mouco s’arresto

e reviro la testo ;

aqui, plus pas mouyen

de li n’en far mai prendre

uno souleto gouto.

Lo vieilh fa a Reson :

« Estou coup a plus sè, que nen diès ? »

« Oc ! E como ti disiou

buou plus ! »

Lo vieil mé lo farrat

senso mais comentar

rintro dedins sa croto aqui touquat

au fond de l’ecurié.

tres minueitos plus tard nen soarte

em’un farrat raseto, plen de vin

que presento souto lo nas de l’animau ;

loquau ;

reniflo un coup, e surprès,

fa un pas en darnier,

si raviso, reven,

reniflo un autre coup,

mouco plounjo lo mourre

jusqu’au fond dau farrat

e vague de chuchar...

Lo farrat lo siblet

en mens que pas longtemps,

pueis zou mai

si nen siblo un segond...

« Aquestou cooup n’as proun pichoun ! »

fa Giraud content d’eu.

Puey a Reson,

« Alors mon beu,

« Que nen diès,

as vist se buvoun plus

quand an plus sè lei bestis ?

Fan coumo naoutres,

lo boan, li crachon pas dessus ! »

Restè sot lo Reson.

Senso plus pipar mot,

Viret lo cuou e s’en annet.

Cu fuguet lo plus fin ?

Vous va laissi chiffrar

Mai fau sacher qu’aquello nuech

degun dins tout l’houstau

non pousquet fermar l’ueilh :

Noestre roussin,

ganaro como un poar

mandet tant foart

despuey lo soar

jusqu’au matin,

(cunto nuechado !)

que l’endeman de l’ecurié,

la paret

ero au sou afrachado !

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Depuis Platon on a coutume de dire que le désir est manque.

Mais non, seul le besoin est manque.

Est ce que le besoin crée le désir ou le désir crée le besoin ?

il y a plusieurs conceptions du désir:

Celle de Deleuze dans "l'anti Oedipe" prend le contre-pied de la psychanalyse.

On ne désire jamais un objet precis mais tout un univers qui va avec.

Il y a aussi la théorie du désir mimétique, de René Girard.

Rien a voir avec le manque, on commence a désirer ce que les autres désirent ( dans la séduction c'est assez évident )

Et enfin Spinoza:

"Nous ne désirons pas une chose parce que nous la jugeons bonne, mais c'est parce que nous la désirons que nous la jugeons bonne."

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

La vache ! (ou plutôt le cheval!), j'ai passé la moitié de la soirée à traduire !!!

L'histoire est absolument vraie.

LO CHIVAU GANARO................................................ LE CHEVAL SAOUL

L’a de gens que son fins......................................... 'Y'a des gens qui sont fins

D’autres que va son pas............................................D'autres ne le sont pas

Se souvent lei pus fins, ............................................Si souvent les plus fins

Fan pas gaire d’esbroufo...........................................Font guère parler d'eux

de longo lei couilhouns..............................................Trop souvent les "couillons"

chifron sus la coumeto...............................................Délirent sur la comète

e vous van destraucar.................................................Et vont vous inventer

d’idèios imprevisiblos ................................................Des théories imprévisibles

sus lei cavos courrentos. ...........................................Sur les choses courantes

Monte lei van sercar ?................................................. Où vont-ils les chercher ?

Ben finochou ‘s aqueu ............................................... Bien malin est celui

que saup dire l’endrech. ...........................................Qui en connait l'endroit.

Contents d’elei va son ...............................................Et ils sont contents d'eux !

mai en leis escoutant, ................................................Mais à les écouter,

de segur Jan Dindon ..................................................De tout sûr "Jean Dindon"

semblo pas tan couilhoun. .......................................N'est pas aussi couillon !

Pus lèu .........................................................................Mieux

que de chifrar ...............................................................Que que de cogiter

como en filosofio .........................................................Comme en philosophie

per cercar .....................................................................Pour chercher

dins de leu ....................................................................Dans le mou

se l’a pas quauqu’espino, .........................................S'il n'est pas quelque épine

escoutas ‘n pauc aquo ...............................................Ecoutez plutôt ça :

sera temps a la fin .......................................................Il sera toujours temps de dire

de dire dau couilhoun .................................................A la fin, du couillon

e dau fin .........................................................................Et du fin

cu......................................................................................Qui

es cu................................................................................Est qui !

En rintran de laurar ......................................................En rentrant du labour

como aquo si duvié, ....................................................Comme cela se doit

Giraut dins un farrat ....................................................Giraud, dans un grand seau

fasié boire Poulet. ........................................................Faisait boire Poulet

Poulet ero un chivau.....................................................(Poulet c'est le cheval)

Per la poarto de l’ecurié.............................................. Par la porte de l'écurie

douarbido a brand ........................................................Ouverte en grand

Mestre Reson lo regardavo.........................................Maître "Raison" le regardait

« Es pas per dire » fa, ................................................"C'est pas pour dire", il fait

« mai siu segur .............................................................Mais je suis sûr

qu’un animau ................................................................Qu'un animal

como un chivau..............................................................Comme un cheval

es encar’n coup .............................................................Est "encore une fois"

plus’nteligent .................................................................Plus intelligent

que lei gens... » .............................................................Que les gens !!

« Hoou ! » respondet Giraud ....................................."Hoou!" répondit Giraud

que sentié arribar de Reson....................................... Qui sentait arriver de Raison

uno perlo..........................................................................Une perle.

« Que ti fa dire ‘co ?».................................................... "--Qu'est-ce qui te fait dire ça ?"

« Regardo lo chivau : » ..................................................-- Regarde le cheval :

« Se ‘n coup a plus pas sè »....................................... Quand il n'aura plus soif

« s’arestara de boire »................................................. Lui, il ne boira plus !

« Lei gens, elei, de longo ».......................................... Les gens, eux, tout le temps

« buvon senso aguer sé ».............................................Boivent sans avoir soif

« E si meton minables. ».............................................. Et ils se mettent "minables"!

« Es como ti va diou ! ».................................................. C'est comme je te dis !'

« Dian qu’elei son de bestis »..................................... On dit que c'est des bêtes

« Mai son ben ; e pas just .............................................Mais elles sont bien -et pas qu'un peu-

plus malinos que nautres... »....................................... Plus malines que nous !

Aquelo es pas marrido,..................................................Ca c'est bien le bouquet !

si diguet ‘qui lou vieilh. ...................................................Se dit alors le vieux

«-- Mai sabes pas perqué buvon plus ........................"Mais tu sais pas pourquoi elles ne boivent plus

se ‘n coup an pas plus sè ? ..........................................Quand elles n'ont plus soif ? Les bêtes ?

Perque mies que lei gens .............................................--Parce mieux que les gents

sabon si resonar ;............................................................Elles savent se raisonner

e pas mai ! » .....................................................................Et pas plus !

«-- Paure tu ! Ly sies pas................................................ Peuchère ! tu n'y es pas du tout !

es qu’es pas tant qu’aquo ..............................................C'est parce que

tant bouan...........................................................................C'est pas si bon que ça

de boire d’aigo...................................................................De l'eau à boire !

regardo :............................................................................. Regarde !

E per va demoustrar, .......................................................Et pour le démontrer

laisso acabar Poulet........................................................ Il laisse poulet

de boire son farrat. ...........................................................Finir son seau

Lo proumier........................................................................( Le premier)

Nen Remplis un segon ...................................................Il en remplit un deuxième

li lo garso davant :.............................................................Et le lui met sous le nez

Lo chivau ei très quarts.................................................. Le cheval en boit les trois quarts

lo buou mouco s’arresto .................................................Et s'arrête.

e reviro la testo ; ................................................................Il détourne la tête

aqui, plus pas mouyen................................................... Et là "plus pas" moyen

de li n’en far mai prendre.................................................De lui en faire prendre

uno souleto gouto. ............................................................Encore la moindre goutte

Lo vieilh fa a Reson :.........................................................Le Vieux dit à Raison :

« Estou coup a plus sè, que nen diès ? »....................Cette fois, il n'a plus soif qu'est-ce que t'en dis ?

« Oc ! E como ti disiou......................................................Bè oui ! Comme je te disais !:

a plus sed e buou plus ! »................................................Il n'a plus soif et ne boit plus !

Lo vieil mé lo farrat.......................;.....................................Avec son seau, le vieux

senso mais comentar ......................................................Sans plus de commentaire

rintro dedins sa croto aqui touquat ................................Rentre dans la cave, là tout près,

au fond de l’ecurié..............................................................Au fond de l'écurie;

tres minueitos plus tard nen soarte ..............................Et trois minutes après, il en ressort

em’un farrat raseto, plen de vin.......................................Avec un seau, à ras-bord, plein de vin

que presento souto lo nas de l’animau ;.......................Qu'il présente sous le nez de l'animal.

loquau ;.................................................................................Lequel...

reniflo un cooup, e surprès,..............................................Renifle un coup et surpris,

fa un pas en darnier, .........................................................Fait un pas en arrière

si raviso, reven, ..................................................................Puis se ravise, revient,

reniflo un autre coup,.........................................................Renifle encore

mouco plounjo lo mourre..................................................Et plonge le museau

jusqu’au fond dau farrat.....................................................Au fond du seau...

e vague de chuchar............................................................ Et bois que je te bois !

Lo farrat lo siblet..................................................................Le seau, il l'a sifflé

en mens que pas longtemps,..........................................En moins que pas longtemps

pueis zou mai ......................................................................Et zou !

si nen siblo un segond.......................................................Il en siffle un second !

« Aquestou cooup n’as proun pichoun ! »......................Cette fois ça suffit , petit !

fa Giraud content d’eu.........................................................Fait Giraud satisfait

Puey a Reson,......................................................................Et à Raison :

« Alors mon beu,..................................................................Alors mon beau

« Que nen diès,....................................................................T'en dis quoi ?

as vist se buvoun plus .......................................................T'as vu si elles boivent plus,

quand an plus sè lei bestis ?............................................Les bêtes quand elles ont plus soif ?

Fan coumo naoutres,...........................................................Elle font comme nous :

lo boan, li crachon pas dessus ! »................................... "Le bon" elles n'y crachent pas dessus !

Restè sot lo Reson...............................................................Raison en resta coi.

Senso plus pipar mot,..........................................................Et sans plus dire un mot

Viret lo cuou e s’en annet....................................................Tourna le dos et s'en alla.

Cu fuguet lo plus fin ?.......................................................... Qui fut donc le plus fin ?

Vous va laissi chiffrar............................................................Je vous laisse conclure.

Mai fau sacher qu’aquello nuech........................................Mais cependant, il faut savoir que cette nuit

degun dins tout l’houstau.....................................................Personne à la maison

non pousquet fermar l’ueilh.................................................N'a pu fermer un oeil !

Noestre roussin,.....................................................................Notre bon canasson

ganaro como un poar............................................................Bourré comme un cochon

mandet tant foart ....................................................................Rua si fort

despuey lo soar......................................................................Depuis le soir

jusqu’au matin,.......................................................................Jusqu'au matin

(cunto nuechado !).................................................................(Quelle nuitée !)

que l’endeman de l’ecurié,..................................................Qu'au petit jour, de l'écurie

la paret ....................................................................................La cloison

ero au sou afrachado ! .........................................................S'est retrouvée bel et bien écroulée !

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Non, mais à titre personnel je n'ai aucune vocation à changer le monde ou à trouver le système parfait, grâce à Dieu, les choses me conviennent parfaitement en l'état. Tout ce que je dis, et je pense, c'est que même si on trouvait le "système parfait"(je doute quand même bien-bien qu'il existe), ce serait quand même le même bordel, puisqu'à mon sens le fonctionnement d'une société est le parfait reflet de ceux qui la composent.

Quand l'Homme changera, alors le système changera. C'est peut-être simpliste mais aussi très logique.

D'accord pour la dernière assertion : la seule vraie révolution passera pour moi quand les hommes auront autre chose dans la tête que ce qu'ils ont.

Mais.

C'est pas une raison pour dire qu'un changement de système ne changerait pas les mentalités. Le fait est qu'on est dépendant de son environnement, c'est comme ça. Personne ne peut assurer par exemple qu'il aurait agit de la même façon s'il avait eu une histoire différente... ou encore s'il avait été handicapé par la maladie toute sa vie.

Pour moi les gens qui pensent ça ne savent pas de quoi ils parlent, ils écoutent leur idéologie sans réfléchir.

On est dépendant de notre milieu.

Maintenant, si ce monde te convient si bien...

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Membre, 42ans Posté(e)
Erneste Membre 980 messages
Forumeur activiste‚ 42ans‚
Posté(e)

Mais oui, justement, le système fonctionne avec et par ses chefs au nom de Reagan, Thatcher, Giscard,

Pompidou, pour en citer qq uns mais aussi Gattaz père et fils... Il est loin de fonctionner tout seul

et le DESIR de ceux qui sont aux commandes, ce n'est tout de même pas l'AMOUR du prochain, le partage,

la solidarité, et l'intérêt général ... Ces gens là ont à coeur les profits de leur caste !

ça se voit, non ? Le patrimoine cumulé des 1% les plus riches

du monde dépassera en 2016 celui des 99% restants http://www.challenges.fr/economie/20150119.CHA2310/ces-1-qui-detiendront-bientot-50-de-la-richesse-mondiale.html

:) ;)

D'accord. :)

D'accord pour la dernière assertion : la seule vraie révolution passera pour moi quand les hommes auront autre chose dans la tête que ce qu'ils ont.

Mais.

C'est pas une raison pour dire qu'un changement de système ne changerait pas les mentalités. Le fait est qu'on est dépendant de son environnement, c'est comme ça. Personne ne peut assurer par exemple qu'il aurait agit de la même façon s'il avait eu une histoire différente... ou encore s'il avait été handicapé par la maladie toute sa vie.

Pour moi les gens qui pensent ça ne savent pas de quoi ils parlent, ils écoutent leur idéologie sans réfléchir.

On est dépendant de notre milieu.

Maintenant, si ce monde te convient si bien...

Si le système changeait avant que les mentalités n'évoluent, il faudrait alors instaurer une forme de dictature, je ne pense pas que ce soit la meilleur des choses... Je continue de penser que c'est prendre le problème à l'envers.

De quelle idéologie parles-tu donc ? :|

Il me convient parce que je n'attends pas qu'il change pour coller à mes projections et desiderata, en fait, il est toujours exactement comme il doit être, c'est bien plus reposant. :)

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Ce que je dis, c'est qu'on est dépendant de notre milieu, qu'on ne serait pas les mêmes dans un environnement sociétal différent. Un milieu concentrationnaire change les gens, tout comme la maladie, tout comme le bonheur dans l'autre sens.

A partir de là, une société différente ne peut que changer les mentalités, voilà.

(et je vois pas où tu imagines une dictature là-dedans)

L'idéologie, c'est de croire le contraire, c'est le sujet-roi.

C'est de croire qu'on serait suffisamment individués pour être étanche à notre environnement.

Pour moi c'est de l'idéologie...

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Membre, 42ans Posté(e)
Erneste Membre 980 messages
Forumeur activiste‚ 42ans‚
Posté(e)

Je ne dis pas non plus que notre environnement n'aurait aucune influence sur nous, simplement que ce sont les individus qui façonnent la société plus que la société qui façonnerait les individus. Et que, de fait, la société n'est que le reflet de ceux qui la composent. En ce sens, il serait limite "contre-nature" de vouloir changer le système.

On peut d'ailleurs observer ça avec le communisme:

- Il me semble, mais je peux me tromper, que tous les régimes communistes ont été/sont des dictatures.

- Je doute que les individus ayant vécu sous ces régimes soient plus altruistes que les autres, l'influence du système est donc plutôt minime sur le comportement humain.

Après, bien sûr, je peux me tromper, mais honnêtement, il ne me semble pas. Enfin, je crois que sur le fond nous sommes quand même plus ou moins d'accord.

Pour finir, sérieusement, je n'ai pas vraiment l'impression de suivre une quelconque idéologie, en tous les cas, je n'en ai pas conscience. :|

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