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Attentats à Paris

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Invité Long Nao

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 694 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

J'ai; je cite;

Il faudra bien se pencher un jour sur la manière dont sont élevés certains dans la détestation des valeurs républicaines et dans un antisémitisme qui conduire à tuer des enfants en raison de leur judaïsme.

Ca me parait central en effet, je vous en avais déjà parlé.

-----------

Je lis plus loin; "nous n'avons pas de leçon à donner aux belges ...."

Pas dac là....le thalys ....(depuis les attentats belges)gare du nord vous êtes fouillé et il y a un portique...en gare de Bruxelles pas de fouille!!!!!

Les belges déconnent un peu trop là.

-----------

Plus loin....il parle de ces prédicateurs prêcheurs salafistes....ce qui remet en cause la radicalisation rapide sur le net...

C'était vrai avec l'émir blanc ....il semblerait que cela ait évolué, mais c'est clair que les imams salafistes ne devraient pouvoir officier en France. C'est contraire aux valeurs de la république selon moi.

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Ils frappent aussi des musulmans ...donc les musulmans non radicalisés, les républicains, ceux là les dérangent en effet!

Ils veulent frapper les valeurs de notre société.

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Il reste centré sur les évènements de Toulouse et sur le coté antisémitisme sur la fin ....il cite les actions exemplaires de deux personnes contre la radicalisation.

Bon....antisémitisme ...je ne suis pas d'accord ....c'est antisioniste en rapport avec Gaza et les colonies et l'extension d'Israël à mon avis.

Voilà, je vous ai donné mes impressions sur cet article.

L'émir blanc et les prédicateurs viennent de sortir tout frais cette année, à l'époque Merah et chassain étaient parole d'expert des convertis de la dernière minute et des loups solitaires.

Le loup solitaire a trouvé son terme en 2015 devant le ridicule. Alors ca a évolué excusez moi, mais je n'ai pas plus de raison objective d'adhérer au converti chahada web2.0, un des tarés de Bruxelles etait prédicateur devant le bureau des étrangers , bref les experts sont avant tout là pour rassurer des citoyens que l'on considère mineurs.

Sinon je suis sioniste, ie pour un état juif dans les frontières de 67 , merci de ne pas créer d'amalgame comme Bouteldja, sinon vous vous décrédibilisez lorsque vous les dénoncez .

Modifié par DroitDeRéponse
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Membre, Posté(e)
J-Moriarty Membre 3 640 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

L'émir blanc et les prédicateurs viennent de sortir tout frais cette année, à l'époque Merah et chassain étaient parole d'expert des convertis de la dernière minute et des loups solitaires.

Le loup solitaire a trouvé son terme en 2015 devant le ridicule. Alors ca a évolué excusez moi, mais je n'ai pas plus de raison objective d'adhérer au converti chahada web2.0, un des tarés de Bruxelles etait prédicateur devant le bureau des étrangers , bref les experts sont avant tout là pour rassurer des citoyens que l'on considère mineurs.

Sinon je suis sioniste, ie pour un état juif dans les frontières de 67 , merci de ne pas créer d'amalgame comme Bouteldja, sinon vous vous décrédibilisez lorsque vous les dénoncez .

Non DDR...Hostilité à l'existence ou à l'extension de l'État d'Israël

http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/antisionisme/4293

...ou à l'extension de l'état d'Israël. Je suis contre cette extension donc antisioniste. Je ne suis pas hostile à l'état d'Israël.

Modifié par J-Moriarty
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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 694 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

http://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/en-france-des-ph%c3%a9nom%c3%a8nes-de-radicalisation-et-une-majorit%c3%a9-de-musulmans-citoyens/ar-BBr1kZC?ocid=spartandhp

La faute à la politique urbanistique .

Le président de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), un des piliers de l'islam de France, a affirmé lundi que "des phénomènes de radicalisation" existaient partout en France, où l'immense majorité des musulmans sont avant tout des "citoyens".

.....

Pendant des années, on a laissé faire. La politique urbanistique de notre pays est responsable, depuis une trentaine d'années. Nous avons alerté les autorités sur ce genre de phénomènes qui se développaient dans les années 90", a poursuivi M. Lasfar

...

Je prône un islam citoyen. Avant qu'on soit des musulmans, on est des citoyens. La communauté musulmane de France fait partie de la nation française", a-t-il martelé, admettant que "quelques brebis galeuses" se soient égarées mais rappelant que l'UOIF était toujours "au côté" de l'Etat quand il "intervient pour mettre de l'ordre".L'UOIF, qui revendique la tutelle sur 250 associations et des dizaines de mosquées, a toujours clamé défendre une lecture ouverte de l'islam, mais plusieurs de ses dirigeants ne cachent pas leur proximité avec les Frères musulmans égyptiens ou certains prédicateurs antisémites.

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Membre, Posté(e)
matthmatth Membre 3 334 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Son Hamas :smile2:

Bouh un nazislamiste

Lol j ai de trop gros doigts... satané de portable, meme lui voit des nazislamistes partout

:lol:

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 694 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

http://www.europe1.f...evoilee-2705239

Quand les difficultés sociales finissent par faire de vous un terroou selon l'UOIF et Lasfar quand une mauvaise gestion urbanistique génère le terrorisme.

Modifié par DroitDeRéponse
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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)

Attentats de Toulouse quatre ans après presque jour pour jour l'arrestation d'abdelslam .

CH jean-Yves Camus

Le rôle des prédicateurs , des familles élevant leurs enfants dans la haine .

Le terro web2.0 une réalité ?

En pièce jointe

entre le coran ,des parents du type de Ben,de médias wahhabites ...on peut leur trouver des circonstances atténuantes à cette deuxième et troisième génération laugh.gif

pour casser le cycle ,ou au moins diminuer l'amplitude ,il faut se débarrasser des parents qu'on enterrera bientôt avec leur haine ,et descendre deux ou trois satellites ....Pour le coran ,il va falloir apprendre à le lire avec un certain recul ....

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Invité soupeaulait
Invités, Posté(e)
Invité soupeaulait
Invité soupeaulait Invités 0 message
Posté(e)

ce bouquin religieux tu peux lui faire dire tout ce que tu veux, tout dépend de ce que tu veux lui faire dire,c,est comme le code pénal,20 ans pour l,un et une petite erreur de jeunesse pour l,autre.mais comme eux le lisent avec une telle haine a l,esprit et au coeur, qu,ils ne peuvent y voir que l,éradication des européens.

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Membre, 62ans Posté(e)
grandfred Membre 15 741 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)

S'il y avait eu une mouche dans la salle de concert du Point Ephémère mercredi soir pendant que Malik s'adressait au public, on aurait entendu distinctement chaque battement d'ailes. Ce soir-là, la troupe de «drag-queers» Paillettes présentait une nouvelle édition de ses lectures queer. Sous l'apparence de Géraldine, son alter ego drag loufoque, Malik a lu un texte très personnel, qui a profondément ému une bonne partie (voire la totalité?) du public.

Il a accepté que Yagg publie ce texte (les intertitres sont de nous).

---

Bonjour,

Ce spectacle est le huitième que je fais avec les paillettes au Point Éphémère, et même si je sais que certaines et certains parmi vous me connaissent déjà, je vais aujourd’hui pour la première fois, me présenter à vous. Je sais, c’est bizarre de se présenter au bout de deux ans a son public, mais il fallait que je le fasse. C’est important.

Alors voilà, je m’appelle Malik, et j’ai 33 ans. Et je suis gay.

Oui, gay, j’allais oublier. Parce que dans un spectacle comme Paillettes, ça peut avoir son importance. Ou pas d’ailleurs.

Bon, Je reprends. Je disais, je m’appelle Malik, j’ai 33 ans et je suis gay. Et cis.

Ah oui, cisgenre aussi, je ne dois pas l’oublier ça, c’est vachement important il paraît. Vous imaginez, j’ai appris il y a moins d’un an que j’étais cisgenre, alors que je le suis depuis toujours! Ah oui, alors pour ceux qui ne sauraient pas en 2016 ce qu’est être cis, j’ai déjà envie de dire « Hello!», « What the fuck?! ». Non je plaisante. Je ne juge personne. Alors être cis, de ce que j’en comprends, c’est le fait d’être en phase avec son genre. Avec son sexe. Bon en gros, je suis né garçon et ça me convient. [il regarde ostensiblement sa robe] Si je vous jure!

Trêve de digression, je reprends. Je m’appelle Malik, j’ai 33 ans, je suis gay et cisgenre. Et arabe. Ah oui. Merde. Ça c’est embêtant. Surtout en ce moment.

Enfin je ne sais pas comment on dit d’ailleurs parce que techniquement, je ne suis pas d’Arabie Saoudite. Maghrébin? Issu de la diversité? Rebeu? Ah je sais: d’origine Algérienne. Enfin par mes parents, parce que mes origines à moi c’est Mantes-la-Jolie. Enfin Gargenville. C’est une toute petite ville de 6800 habitants à côté. D’ailleurs mes parents sont nés en Algérie française donc, en fait je suis arabe d’origine... française ?

Je suis désolé, j’en perds le propre fil de ma vie.

Je reprends.

Je m’appelle Malik, j’ai 33 ans, et je suis gay cisgenre banlieusard français de parents algériens mais nés en Algérie française. Et musulman!

Ah oui, ça aussi c’est emmerdant en ce moment. Musulman. Enfin, je crois. Même si je bois de l’alcool, que j’aime les hommes, que je ne fais pas la prière et que je vis dans le péché avec mon amoureux. Oui, je crois que je le suis. D’ailleurs la preuve, je ne mange pas de porc! Sauf dans les bonbons Haribo, parce que ça va, il n'y en a pas beaucoup. Bon c’est vrai que je n’ai pas été à l’école coranique, que je n’y connais presque rien question religion musulmane, et que techniquement je pourrais me faire décapiter sur place dans la plupart des pays musulmans parce que je ne le suis pas assez. Mais bon, ici en France, je suis musulman. En tous cas modéré. Pas islamiste, modéré, ça passe mieux.

ISLAM-ISTE

D’ailleurs c’est marrant. Je viens de remarquer que dans n’importe quelle religion, on appelle les fanatiques et les radicaux des intégristes mais chez les musulmans, on appelle ça des islamistes. Islamistes. On a pris le nom de la religion, l’Islam, et on a mit « istes » au bout pour parler d’extrémistes. C’est fou les mots. Dans extrémiste, c’est le mot « extrême » qui porte le sens, pas le suffixe «iste». Cycliste : qui fait du vélo, artiste: qui pratique un art. Islamiste: un extrémiste de l’Islam.

Bon du coup, faudrait qu’on rebaptise l’Islam pour éviter les amalgames. En Musulmanisme ou quelque chose de ce genre. Comme ça on laisse l’Islam aux islamistes. Faudrait que j’en touche deux mots au recteur de la grande mosquée de Paris. Ah je suis bête, je ne le connais pas, je ne vais pas à la mosquée. Bon je lui en parlerai le jour où je me mettrai à y aller, parce qu’apparemment, tous les islamistes ont été par le passé des musulmans modérés qui buvaient de l’alcool, puis qui se sont mis à fréquenter les mosquées. Tiens, ça aussi c’est marrant.

Fréquenter les mosquées. On l’entend beaucoup ça à la télé. « L’individu s’est radicalisé après avoir fréquenté les mosquées ». On va à l’église, on va au temple, à la synagogue, mais on fréquente les mosquées. Le poids des mots. Moi je fréquente les darkrooms et les saunas à l’occasion, mais pas les mosquées... Bon en tout cas, que ce soit clair, je ne suis pas islamiste, mais musulman modéré parce que mes parents le sont et qu’ils m’ont élevé dans l’amour. C’est logique que par amour pour eux je le sois aussi. Non ? Vous ne pensez pas ?

Je m’appelle Malik, j’ai 33 ans, je suis gay cisgenre banlieusard de parents algériens nés en Algérie française et musulman modéré.

Ah et plutôt de gauche. Bien à gauche même. Mais pour des raisons qui m’appartiennent et que je ne débattrais pas ici. Parce que ce n’est pas bien de parler de politique avec des inconnus paraît-il. Ça décrédibilise un discours. Les gens de droite vont dire « c’est un discours de gaucho » et les gens de gauche risquent de ne pas écouter parce que par essence, il sont déjà d’accord. Ils ne se mobiliseront pas, mais ils seront d’accord. Les loups ne se mangent pas entre eux. C’est un proverbe. Ce sont mes parents musulmans modérés nés en Algérie française qui me l’ont dit.

AUTO-DETERMINATION

Quand j’y pense, c’est incroyable le mal qu’on a à se définir soi-même. Se déterminer. Apparemment, c’est important de se déterminer. On parle même d’auto-détermination. J’ai lu l’autre jour sur Facebook que tu peux être ce que tu veux si tu t’autodétermines ! C’est une copine trans qui disait ça. Enfin transgenre. Mais elle, elle ne se détermine pas comme trans. Ça c’est nous les cis, qui la considérons comme trans. « En transition ». Elle, c’est simplement une femme. Mais je ne veux pas parler pour elle, j’ai déjà du mal àparler pour moi...

Donc, on va reprendre.

Bonjour, je m’appelle Malik, j’ai 33 ans et je suis. Oui, juste je suis.

Parce qu’en fait, je trouve que ça se suffit, vous ne pensez pas ? Etre, c’est déjà un truc énorme! Alors être quelque chose, c’est trop! Donc je m’autodétermine comme quelqu’un qui est. C’est tout. Quoi ça ne marche pas comme ça ? Il ne suffit pas de s’autodéterminer pour faire en sorte que les autres nous déterminent ainsi ?

Bon c’est vrai, si je vous dis « bonjour, je m’appelle Sophie, j’ai 41 ans et je suis une chèvre » vous me répondriez que c’est faux ! Parce qu’une chèvre ça vit que 17-18 ans ! Je le sais, j’ai regardé sur Wikipédia. Et puis dans le mot détermination, y a un truc qui me chiffonne. Moi j’entends déterminant. Vous savez, le, la, les, un, une, de, des, tout ça.

Du coup, je me dis qu’on est tous LE quelque chose DE quelqu’UN. Quand j’étais étudiant, je travaillais à côté dans une banque, et pour mes collègues, j’étais « le p’tit guichetier rebeu sympa de l’agence qui sourit toujours et qui ne comprend pas l’arabe quand on lui parle. Du coup, il ne manigance pas avec les clients. Alors que Rachid lui, il parle très bien l’arabe et il critique même les autres de l’agence avec les clients. En plus il a 27 ans, il est encore étudiant et il est papa quoi !». À l’agence, je n’étais pas Rachid. Mais j’étais Malik.

Pour mes parents, je n’étais pas le p’tit guichetier rebeu sympa de la banque, j’étais banquier, et au risque de vous surprendre, hétéro! Si, si ! Mais ça c’était avant... Ça me rappelle cette anecdote qui est arrivée à ma mère à ma rentrée de CE1, quand à la sortie de l’école à Gargenville, elle croise la maman de Jean-François, l’un de mes copains du CP. Elle lui dit « Ah tiens, c’est dommages ils sont pas dans la même classe cette année », et la maman de Jean-François lui répond « Oui, mais y a un autre Mohamed dans sa classe ». Je n’étais pas Malik, J’étais un Mohamed.

Donc au final, dans ce grand jeu de la détermination, on est tout, sauf autodéterminés. J’avais cette discussion l’autre jour avec une de mes copines qui ne voit pas les choses du même œil. Bien qu’elle ait l’habitude de porter des canards morts autour de la taille, elle est douée d’une grande réflexion analytique et je peux dire que son regard aiguisé et militant m’apporte beaucoup. Elle me faisait remarquer à juste titre que la détermination avait servit les plus grandes causes. Des noirs d’Amérique aux Gays à travers le monde, des minorités opprimées se sont réappropriées les déterminations péjoratives, pour en faire une force. Par exemple les noirs d’Amérique se disent eux-mêmes «négros». Ça a servi à faire bouger les lignes.

HONTE

Pourtant aujourd’hui, quand on m’insulte de pédé ou de bougnoule, ou des deux (je cumule), je ne ressens ni fierté, ni force. Non, ce que je ressens c’est de la peine et de la honte. Honte d’être ce que je suis. Attention, ça n’est pas « honte » comme on l’entend, comme quand on a honte d’avoir fait quelque chose de mal. Non, c’est pire que ça. C’est la honte d’être ce qu’on est sans pouvoir y faire quoi que ce soit. La honte dans son état le plus absolu. Honte d’être un arabe gay français musulman pédé des banlieues. Pas en permanence, ni tout à la fois, mais quelques fois.

Tenez, la dernière fois c’était à Londres. J’ai eu honte d’être arabe quand je me suis fait arrêter et questionner à la sortie de l’Eurostar. Rien que le fait de voir le barrage, je savais que j’y passerai. J’ai levé la tête, nos regards se sont croisés, j’ai pensé « sois normal, rien à craindre », mais ça n’a pas suffit. Quand la « cop » m’a demandé pour quels motifs je venais à Londres, ça ne m’a pas fait grand chose. Quand elle m’a demandé ce que je faisais en France, là, ça m’a un peu plus touché. J’ai répondu que j’y suis né et que j’y vis.

Quand elle a insisté et m’a demandé si j’avais un travail, en quoi il consistait, et si je gagnais de l’argent, là j’ai voulu passer sous terre. Me faire tout petit, devenir invisible, transparent. Ne plus être déterminé. Gommer la case « arabe » de mon ADN.

J’ai ressenti la même chose au premier tour des élections présidentielles en 2002. Je me suis senti détesté. Par toute une frange de la population. Je le prenais dans la gueule. Je me sentais illégitime et moche. C’est ça, moche. Dehors et dedans. Indigne.

Au cours de l’année dernière, j’ai eu plusieurs fois honte aussi. Honte d’être musulman. Non pas que je considère que ceux qui se sont autodéterminés comme musulmans, ces kamikazes meurtriers, le soient. C’est par la suite que j’ai eu honte. Je n’ai même pas pu être triste, porter le deuil comme tout le monde que je ressentais déjà de la honte. Parce qu’on m’a demandé des comptes. On m’a dit « va dans la rue, montre ta rupture avec ces mecs qui ont tué, ces islamistes qui ont détruit la mâchoire d’Aurélie, ta copine survivante du Carillon avec qui tu fais du théâtre et qui ne peut toujours pas parler ni manger. Montre-nous que t’es pas d’accord avec eux. Montre le nous en tant que musulman de France». Musulman de France. Français? Non. Musulman de France. À cet instant si j’avais dû me déterminer, je l’aurai simplement fait en tant qu’être humain.

J’ai ressenti de la tristesse. Celle des évènements, celle d’être simplement ce que je suis.

D’avoir à en assumer les conséquences. L’humiliation. Évidemment on m’a rien demandé directement. Sinon j’aurai pu me défendre et répondre toutes ces choses. Non, c’était bien plus pernicieux. C’était une pression extérieure. Sociale. Sociétale. Politique. Médiatique. La pensée dominante. Toujours ces histoires de domination... Je suis évidemment d’accord avec le fait que se déterminer, se définir, détourner une insulte et en faire une force, c’est positif. Ça permet de s’organiser, de livrer et de gagner les combats.

Et après. C’est quoi la prochaine étape. Inverser le rapport de force ? Que la minorité opprimée devienne la majorité opprimante ? Le problème avec la détermination, c’est qu’elle ouvre une brèche vers la mise en opposition. Les homos et les hétéros? Les trans et les cis? Les femmes et les hommes? Les français et les immigrés? Les croyants et les athées? Et les autres? Ceux qui ne rentrent pas dans les cases ? On en fait quoi? On les met de côté? On crée de nouvelles cases?

La banque dans laquelle je travaillais commence ses pubs comme ceci: Je rêve d’un monde, dans lequel il n’y aurait pas besoin de se définir. Parce que ça ne servirait à rien. Tout le monde s’en ficherait, parce que la richesse d’un être se trouverait ailleurs que dans ce qu’il est. Sa richesse viendrait de ses actes. De ses décisions. Elle se trouverait dans la relation qu’on entretient avec les autres, l’amour que l’on porte à ses amis, à sa famille, à son couple, ou troupe ou multouple. Et si on se définissait enfin comme ceci :

Bonjour, Je m’appelle Malik, j’ai 33 ans et je suis.

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En savoir plus sur http://yagg.com/2016/04/01/je-suis-par-malik/#XOXAZt49CGs52IeV.99

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Membre, Posté(e)
CAL22 Membre 891 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

S'il y avait eu une mouche dans la salle de concert du Point Ephémère mercredi soir pendant que Malik s'adressait au public, on aurait entendu distinctement chaque battement d'ailes. Ce soir-là, la troupe de «drag-queers» Paillettes présentait une nouvelle édition de ses lectures queer. Sous l'apparence de Géraldine, son alter ego drag loufoque, Malik a lu un texte très personnel, qui a profondément ému une bonne partie (voire la totalité?) du public.

Il a accepté que Yagg publie ce texte (les intertitres sont de nous).

---

Bonjour,

Ce spectacle est le huitième que je fais avec les paillettes au Point Éphémère, et même si je sais que certaines et certains parmi vous me connaissent déjà, je vais aujourd’hui pour la première fois, me présenter à vous. Je sais, c’est bizarre de se présenter au bout de deux ans a son public, mais il fallait que je le fasse. C’est important.

Alors voilà, je m’appelle Malik, et j’ai 33 ans. Et je suis gay.

Oui, gay, j’allais oublier. Parce que dans un spectacle comme Paillettes, ça peut avoir son importance. Ou pas d’ailleurs.

Bon, Je reprends. Je disais, je m’appelle Malik, j’ai 33 ans et je suis gay. Et cis.

Ah oui, cisgenre aussi, je ne dois pas l’oublier ça, c’est vachement important il paraît. Vous imaginez, j’ai appris il y a moins d’un an que j’étais cisgenre, alors que je le suis depuis toujours! Ah oui, alors pour ceux qui ne sauraient pas en 2016 ce qu’est être cis, j’ai déjà envie de dire « Hello!», « What the fuck?! ». Non je plaisante. Je ne juge personne. Alors être cis, de ce que j’en comprends, c’est le fait d’être en phase avec son genre. Avec son sexe. Bon en gros, je suis né garçon et ça me convient. [il regarde ostensiblement sa robe] Si je vous jure!

Trêve de digression, je reprends. Je m’appelle Malik, j’ai 33 ans, je suis gay et cisgenre. Et arabe. Ah oui. Merde. Ça c’est embêtant. Surtout en ce moment.

Enfin je ne sais pas comment on dit d’ailleurs parce que techniquement, je ne suis pas d’Arabie Saoudite. Maghrébin? Issu de la diversité? Rebeu? Ah je sais: d’origine Algérienne. Enfin par mes parents, parce que mes origines à moi c’est Mantes-la-Jolie. Enfin Gargenville. C’est une toute petite ville de 6800 habitants à côté. D’ailleurs mes parents sont nés en Algérie française donc, en fait je suis arabe d’origine... française ?

Je suis désolé, j’en perds le propre fil de ma vie.

Je reprends.

Je m’appelle Malik, j’ai 33 ans, et je suis gay cisgenre banlieusard français de parents algériens mais nés en Algérie française. Et musulman!

Ah oui, ça aussi c’est emmerdant en ce moment. Musulman. Enfin, je crois. Même si je bois de l’alcool, que j’aime les hommes, que je ne fais pas la prière et que je vis dans le péché avec mon amoureux. Oui, je crois que je le suis. D’ailleurs la preuve, je ne mange pas de porc! Sauf dans les bonbons Haribo, parce que ça va, il n'y en a pas beaucoup. Bon c’est vrai que je n’ai pas été à l’école coranique, que je n’y connais presque rien question religion musulmane, et que techniquement je pourrais me faire décapiter sur place dans la plupart des pays musulmans parce que je ne le suis pas assez. Mais bon, ici en France, je suis musulman. En tous cas modéré. Pas islamiste, modéré, ça passe mieux.

ISLAM-ISTE

D’ailleurs c’est marrant. Je viens de remarquer que dans n’importe quelle religion, on appelle les fanatiques et les radicaux des intégristes mais chez les musulmans, on appelle ça des islamistes. Islamistes. On a pris le nom de la religion, l’Islam, et on a mit « istes » au bout pour parler d’extrémistes. C’est fou les mots. Dans extrémiste, c’est le mot « extrême » qui porte le sens, pas le suffixe «iste». Cycliste : qui fait du vélo, artiste: qui pratique un art. Islamiste: un extrémiste de l’Islam.

Bon du coup, faudrait qu’on rebaptise l’Islam pour éviter les amalgames. En Musulmanisme ou quelque chose de ce genre. Comme ça on laisse l’Islam aux islamistes. Faudrait que j’en touche deux mots au recteur de la grande mosquée de Paris. Ah je suis bête, je ne le connais pas, je ne vais pas à la mosquée. Bon je lui en parlerai le jour où je me mettrai à y aller, parce qu’apparemment, tous les islamistes ont été par le passé des musulmans modérés qui buvaient de l’alcool, puis qui se sont mis à fréquenter les mosquées. Tiens, ça aussi c’est marrant.

Fréquenter les mosquées. On l’entend beaucoup ça à la télé. « L’individu s’est radicalisé après avoir fréquenté les mosquées ». On va à l’église, on va au temple, à la synagogue, mais on fréquente les mosquées. Le poids des mots. Moi je fréquente les darkrooms et les saunas à l’occasion, mais pas les mosquées... Bon en tout cas, que ce soit clair, je ne suis pas islamiste, mais musulman modéré parce que mes parents le sont et qu’ils m’ont élevé dans l’amour. C’est logique que par amour pour eux je le sois aussi. Non ? Vous ne pensez pas ?

Je m’appelle Malik, j’ai 33 ans, je suis gay cisgenre banlieusard de parents algériens nés en Algérie française et musulman modéré.

Ah et plutôt de gauche. Bien à gauche même. Mais pour des raisons qui m’appartiennent et que je ne débattrais pas ici. Parce que ce n’est pas bien de parler de politique avec des inconnus paraît-il. Ça décrédibilise un discours. Les gens de droite vont dire « c’est un discours de gaucho » et les gens de gauche risquent de ne pas écouter parce que par essence, il sont déjà d’accord. Ils ne se mobiliseront pas, mais ils seront d’accord. Les loups ne se mangent pas entre eux. C’est un proverbe. Ce sont mes parents musulmans modérés nés en Algérie française qui me l’ont dit.

AUTO-DETERMINATION

Quand j’y pense, c’est incroyable le mal qu’on a à se définir soi-même. Se déterminer. Apparemment, c’est important de se déterminer. On parle même d’auto-détermination. J’ai lu l’autre jour sur Facebook que tu peux être ce que tu veux si tu t’autodétermines ! C’est une copine trans qui disait ça. Enfin transgenre. Mais elle, elle ne se détermine pas comme trans. Ça c’est nous les cis, qui la considérons comme trans. « En transition ». Elle, c’est simplement une femme. Mais je ne veux pas parler pour elle, j’ai déjà du mal àparler pour moi...

Donc, on va reprendre.

Bonjour, je m’appelle Malik, j’ai 33 ans et je suis. Oui, juste je suis.

Parce qu’en fait, je trouve que ça se suffit, vous ne pensez pas ? Etre, c’est déjà un truc énorme! Alors être quelque chose, c’est trop! Donc je m’autodétermine comme quelqu’un qui est. C’est tout. Quoi ça ne marche pas comme ça ? Il ne suffit pas de s’autodéterminer pour faire en sorte que les autres nous déterminent ainsi ?

Bon c’est vrai, si je vous dis « bonjour, je m’appelle Sophie, j’ai 41 ans et je suis une chèvre » vous me répondriez que c’est faux ! Parce qu’une chèvre ça vit que 17-18 ans ! Je le sais, j’ai regardé sur Wikipédia. Et puis dans le mot détermination, y a un truc qui me chiffonne. Moi j’entends déterminant. Vous savez, le, la, les, un, une, de, des, tout ça.

Du coup, je me dis qu’on est tous LE quelque chose DE quelqu’UN. Quand j’étais étudiant, je travaillais à côté dans une banque, et pour mes collègues, j’étais « le p’tit guichetier rebeu sympa de l’agence qui sourit toujours et qui ne comprend pas l’arabe quand on lui parle. Du coup, il ne manigance pas avec les clients. Alors que Rachid lui, il parle très bien l’arabe et il critique même les autres de l’agence avec les clients. En plus il a 27 ans, il est encore étudiant et il est papa quoi !». À l’agence, je n’étais pas Rachid. Mais j’étais Malik.

Pour mes parents, je n’étais pas le p’tit guichetier rebeu sympa de la banque, j’étais banquier, et au risque de vous surprendre, hétéro! Si, si ! Mais ça c’était avant... Ça me rappelle cette anecdote qui est arrivée à ma mère à ma rentrée de CE1, quand à la sortie de l’école à Gargenville, elle croise la maman de Jean-François, l’un de mes copains du CP. Elle lui dit « Ah tiens, c’est dommages ils sont pas dans la même classe cette année », et la maman de Jean-François lui répond « Oui, mais y a un autre Mohamed dans sa classe ». Je n’étais pas Malik, J’étais un Mohamed.

Donc au final, dans ce grand jeu de la détermination, on est tout, sauf autodéterminés. J’avais cette discussion l’autre jour avec une de mes copines qui ne voit pas les choses du même œil. Bien qu’elle ait l’habitude de porter des canards morts autour de la taille, elle est douée d’une grande réflexion analytique et je peux dire que son regard aiguisé et militant m’apporte beaucoup. Elle me faisait remarquer à juste titre que la détermination avait servit les plus grandes causes. Des noirs d’Amérique aux Gays à travers le monde, des minorités opprimées se sont réappropriées les déterminations péjoratives, pour en faire une force. Par exemple les noirs d’Amérique se disent eux-mêmes «négros». Ça a servi à faire bouger les lignes.

HONTE

Pourtant aujourd’hui, quand on m’insulte de pédé ou de bougnoule, ou des deux (je cumule), je ne ressens ni fierté, ni force. Non, ce que je ressens c’est de la peine et de la honte. Honte d’être ce que je suis. Attention, ça n’est pas « honte » comme on l’entend, comme quand on a honte d’avoir fait quelque chose de mal. Non, c’est pire que ça. C’est la honte d’être ce qu’on est sans pouvoir y faire quoi que ce soit. La honte dans son état le plus absolu. Honte d’être un arabe gay français musulman pédé des banlieues. Pas en permanence, ni tout à la fois, mais quelques fois.

Tenez, la dernière fois c’était à Londres. J’ai eu honte d’être arabe quand je me suis fait arrêter et questionner à la sortie de l’Eurostar. Rien que le fait de voir le barrage, je savais que j’y passerai. J’ai levé la tête, nos regards se sont croisés, j’ai pensé « sois normal, rien à craindre », mais ça n’a pas suffit. Quand la « cop » m’a demandé pour quels motifs je venais à Londres, ça ne m’a pas fait grand chose. Quand elle m’a demandé ce que je faisais en France, là, ça m’a un peu plus touché. J’ai répondu que j’y suis né et que j’y vis.

Quand elle a insisté et m’a demandé si j’avais un travail, en quoi il consistait, et si je gagnais de l’argent, là j’ai voulu passer sous terre. Me faire tout petit, devenir invisible, transparent. Ne plus être déterminé. Gommer la case « arabe » de mon ADN.

J’ai ressenti la même chose au premier tour des élections présidentielles en 2002. Je me suis senti détesté. Par toute une frange de la population. Je le prenais dans la gueule. Je me sentais illégitime et moche. C’est ça, moche. Dehors et dedans. Indigne.

Au cours de l’année dernière, j’ai eu plusieurs fois honte aussi. Honte d’être musulman. Non pas que je considère que ceux qui se sont autodéterminés comme musulmans, ces kamikazes meurtriers, le soient. C’est par la suite que j’ai eu honte. Je n’ai même pas pu être triste, porter le deuil comme tout le monde que je ressentais déjà de la honte. Parce qu’on m’a demandé des comptes. On m’a dit « va dans la rue, montre ta rupture avec ces mecs qui ont tué, ces islamistes qui ont détruit la mâchoire d’Aurélie, ta copine survivante du Carillon avec qui tu fais du théâtre et qui ne peut toujours pas parler ni manger. Montre-nous que t’es pas d’accord avec eux. Montre le nous en tant que musulman de France». Musulman de France. Français? Non. Musulman de France. À cet instant si j’avais dû me déterminer, je l’aurai simplement fait en tant qu’être humain.

J’ai ressenti de la tristesse. Celle des évènements, celle d’être simplement ce que je suis.

D’avoir à en assumer les conséquences. L’humiliation. Évidemment on m’a rien demandé directement. Sinon j’aurai pu me défendre et répondre toutes ces choses. Non, c’était bien plus pernicieux. C’était une pression extérieure. Sociale. Sociétale. Politique. Médiatique. La pensée dominante. Toujours ces histoires de domination... Je suis évidemment d’accord avec le fait que se déterminer, se définir, détourner une insulte et en faire une force, c’est positif. Ça permet de s’organiser, de livrer et de gagner les combats.

Et après. C’est quoi la prochaine étape. Inverser le rapport de force ? Que la minorité opprimée devienne la majorité opprimante ? Le problème avec la détermination, c’est qu’elle ouvre une brèche vers la mise en opposition. Les homos et les hétéros? Les trans et les cis? Les femmes et les hommes? Les français et les immigrés? Les croyants et les athées? Et les autres? Ceux qui ne rentrent pas dans les cases ? On en fait quoi? On les met de côté? On crée de nouvelles cases?

La banque dans laquelle je travaillais commence ses pubs comme ceci: Je rêve d’un monde, dans lequel il n’y aurait pas besoin de se définir. Parce que ça ne servirait à rien. Tout le monde s’en ficherait, parce que la richesse d’un être se trouverait ailleurs que dans ce qu’il est. Sa richesse viendrait de ses actes. De ses décisions. Elle se trouverait dans la relation qu’on entretient avec les autres, l’amour que l’on porte à ses amis, à sa famille, à son couple, ou troupe ou multouple. Et si on se définissait enfin comme ceci :

Bonjour, Je m’appelle Malik, j’ai 33 ans et je suis.

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En savoir plus sur http://yagg.com/2016/04/01/je-suis-par-malik/#XOXAZt49CGs52IeV.99

Oui ce texte sur l'identité est très raffiné. Parce que l'identité est complexe, multiple car unique. Mais il faut se résigner: socialement ont est classé dans un groupe. C'est le nombre qui l'exige : pour penser le monde nous ne pouvons pas prendre en compte la complexité des 7 milliards d'êtres humains qui agissent sur le monde.

Ce texte doit permettre de se souvenir que les individus dont complexes. Et qu'ils ont tous en commun d'être des homo sapiens. Qu'ont se souvienne que la variabilité interindividuelle à l'intérieur de chaque groupe est massivement plus importante que la variabilité entre les groupes.

Les exigences sur les groupes sont surtout symboliques. Sur la scène mondiale, les groupes deviennent les individus. Et chaque individu de chaque groupe ne peut être considéré que comme une cellule de cet organisme, simplifié donc.

On ne peut exiger une communication à un groupe que par ses représentants. Mais cette exigence de communication aux groupes via leur représentants ne saurait être appliquée à chaque individu qui les composent parce qu'ils sont plus complexes que chaque cellule d'un organisme.

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Membre, 128ans Posté(e)
menon Membre 11 293 messages
Maitre des forums‚ 128ans‚
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Mohamed Abrini aurait été arrêté ce vendredi

(à confirmer ...)

Il pourrait être l'homme au chapeau.

Mohamed Abrini est un Belgo-Marocain de 30 ans. Il a été filmé deux jours avant les attaques parisiennes en compagnie de Salah Abdeslam dans une station-service. Il était au volant de la Renault Clio retrouvée à Paris après les attentats.

Mohamed Abrini est suspecté d'avoir séjourné en Syrie. Son jeune frère Souleymane a rejoint l'Etat islamique en janvier 2014 et est mort huit mois plus tard. Ce jeune frère aurait combattu dans la même cellule qu'Abdelhamid Abaaoud.

Mohamed Abrini a été condamné à plusieurs reprises pour des délits de droit commun, principalement pour des vols avec violence et détentions de drogue.

http://www.lecho.be/dossier/attaquesparis/Mohamed_Abrini_aurait_ete_arrete.9752735-8267.art?ckc=1&ts=1460126479

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 694 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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S'il y avait eu une mouche dans la salle de concert du Point Ephémère mercredi soir pendant que Malik s'adressait au public, on aurait entendu distinctement chaque battement d'ailes. Ce soir-là, la troupe de «drag-queers» Paillettes présentait une nouvelle édition de ses lectures queer. Sous l'apparence de Géraldine, son alter ego drag loufoque, Malik a lu un texte très personnel, qui a profondément ému une bonne partie (voire la totalité?) du public.

Il a accepté que Yagg publie ce texte (les intertitres sont de nous).

---

Bonjour,

Ce spectacle est le huitième que je fais avec les paillettes au Point Éphémère, et même si je sais que certaines et certains parmi vous me connaissent déjà, je vais aujourd’hui pour la première fois, me présenter à vous. Je sais, c’est bizarre de se présenter au bout de deux ans a son public, mais il fallait que je le fasse. C’est important.

Alors voilà, je m’appelle Malik, et j’ai 33 ans. Et je suis gay.

Oui, gay, j’allais oublier. Parce que dans un spectacle comme Paillettes, ça peut avoir son importance. Ou pas d’ailleurs.

Bon, Je reprends. Je disais, je m’appelle Malik, j’ai 33 ans et je suis gay. Et cis.

Ah oui, cisgenre aussi, je ne dois pas l’oublier ça, c’est vachement important il paraît. Vous imaginez, j’ai appris il y a moins d’un an que j’étais cisgenre, alors que je le suis depuis toujours! Ah oui, alors pour ceux qui ne sauraient pas en 2016 ce qu’est être cis, j’ai déjà envie de dire « Hello!», « What the fuck?! ». Non je plaisante. Je ne juge personne. Alors être cis, de ce que j’en comprends, c’est le fait d’être en phase avec son genre. Avec son sexe. Bon en gros, je suis né garçon et ça me convient. [il regarde ostensiblement sa robe] Si je vous jure!

Trêve de digression, je reprends. Je m’appelle Malik, j’ai 33 ans, je suis gay et cisgenre. Et arabe. Ah oui. Merde. Ça c’est embêtant. Surtout en ce moment.

Enfin je ne sais pas comment on dit d’ailleurs parce que techniquement, je ne suis pas d’Arabie Saoudite. Maghrébin? Issu de la diversité? Rebeu? Ah je sais: d’origine Algérienne. Enfin par mes parents, parce que mes origines à moi c’est Mantes-la-Jolie. Enfin Gargenville. C’est une toute petite ville de 6800 habitants à côté. D’ailleurs mes parents sont nés en Algérie française donc, en fait je suis arabe d’origine... française ?

Je suis désolé, j’en perds le propre fil de ma vie.

Je reprends.

Je m’appelle Malik, j’ai 33 ans, et je suis gay cisgenre banlieusard français de parents algériens mais nés en Algérie française. Et musulman!

Ah oui, ça aussi c’est emmerdant en ce moment. Musulman. Enfin, je crois. Même si je bois de l’alcool, que j’aime les hommes, que je ne fais pas la prière et que je vis dans le péché avec mon amoureux. Oui, je crois que je le suis. D’ailleurs la preuve, je ne mange pas de porc! Sauf dans les bonbons Haribo, parce que ça va, il n'y en a pas beaucoup. Bon c’est vrai que je n’ai pas été à l’école coranique, que je n’y connais presque rien question religion musulmane, et que techniquement je pourrais me faire décapiter sur place dans la plupart des pays musulmans parce que je ne le suis pas assez. Mais bon, ici en France, je suis musulman. En tous cas modéré. Pas islamiste, modéré, ça passe mieux.

ISLAM-ISTE

D’ailleurs c’est marrant. Je viens de remarquer que dans n’importe quelle religion, on appelle les fanatiques et les radicaux des intégristes mais chez les musulmans, on appelle ça des islamistes. Islamistes. On a pris le nom de la religion, l’Islam, et on a mit « istes » au bout pour parler d’extrémistes. C’est fou les mots. Dans extrémiste, c’est le mot « extrême » qui porte le sens, pas le suffixe «iste». Cycliste : qui fait du vélo, artiste: qui pratique un art. Islamiste: un extrémiste de l’Islam.

Bon du coup, faudrait qu’on rebaptise l’Islam pour éviter les amalgames. En Musulmanisme ou quelque chose de ce genre. Comme ça on laisse l’Islam aux islamistes. Faudrait que j’en touche deux mots au recteur de la grande mosquée de Paris. Ah je suis bête, je ne le connais pas, je ne vais pas à la mosquée. Bon je lui en parlerai le jour où je me mettrai à y aller, parce qu’apparemment, tous les islamistes ont été par le passé des musulmans modérés qui buvaient de l’alcool, puis qui se sont mis à fréquenter les mosquées. Tiens, ça aussi c’est marrant.

Fréquenter les mosquées. On l’entend beaucoup ça à la télé. « L’individu s’est radicalisé après avoir fréquenté les mosquées ». On va à l’église, on va au temple, à la synagogue, mais on fréquente les mosquées. Le poids des mots. Moi je fréquente les darkrooms et les saunas à l’occasion, mais pas les mosquées... Bon en tout cas, que ce soit clair, je ne suis pas islamiste, mais musulman modéré parce que mes parents le sont et qu’ils m’ont élevé dans l’amour. C’est logique que par amour pour eux je le sois aussi. Non ? Vous ne pensez pas ?

Je m’appelle Malik, j’ai 33 ans, je suis gay cisgenre banlieusard de parents algériens nés en Algérie française et musulman modéré.

Ah et plutôt de gauche. Bien à gauche même. Mais pour des raisons qui m’appartiennent et que je ne débattrais pas ici. Parce que ce n’est pas bien de parler de politique avec des inconnus paraît-il. Ça décrédibilise un discours. Les gens de droite vont dire « c’est un discours de gaucho » et les gens de gauche risquent de ne pas écouter parce que par essence, il sont déjà d’accord. Ils ne se mobiliseront pas, mais ils seront d’accord. Les loups ne se mangent pas entre eux. C’est un proverbe. Ce sont mes parents musulmans modérés nés en Algérie française qui me l’ont dit.

AUTO-DETERMINATION

Quand j’y pense, c’est incroyable le mal qu’on a à se définir soi-même. Se déterminer. Apparemment, c’est important de se déterminer. On parle même d’auto-détermination. J’ai lu l’autre jour sur Facebook que tu peux être ce que tu veux si tu t’autodétermines ! C’est une copine trans qui disait ça. Enfin transgenre. Mais elle, elle ne se détermine pas comme trans. Ça c’est nous les cis, qui la considérons comme trans. « En transition ». Elle, c’est simplement une femme. Mais je ne veux pas parler pour elle, j’ai déjà du mal àparler pour moi...

Donc, on va reprendre.

Bonjour, je m’appelle Malik, j’ai 33 ans et je suis. Oui, juste je suis.

Parce qu’en fait, je trouve que ça se suffit, vous ne pensez pas ? Etre, c’est déjà un truc énorme! Alors être quelque chose, c’est trop! Donc je m’autodétermine comme quelqu’un qui est. C’est tout. Quoi ça ne marche pas comme ça ? Il ne suffit pas de s’autodéterminer pour faire en sorte que les autres nous déterminent ainsi ?

Bon c’est vrai, si je vous dis « bonjour, je m’appelle Sophie, j’ai 41 ans et je suis une chèvre » vous me répondriez que c’est faux ! Parce qu’une chèvre ça vit que 17-18 ans ! Je le sais, j’ai regardé sur Wikipédia. Et puis dans le mot détermination, y a un truc qui me chiffonne. Moi j’entends déterminant. Vous savez, le, la, les, un, une, de, des, tout ça.

Du coup, je me dis qu’on est tous LE quelque chose DE quelqu’UN. Quand j’étais étudiant, je travaillais à côté dans une banque, et pour mes collègues, j’étais « le p’tit guichetier rebeu sympa de l’agence qui sourit toujours et qui ne comprend pas l’arabe quand on lui parle. Du coup, il ne manigance pas avec les clients. Alors que Rachid lui, il parle très bien l’arabe et il critique même les autres de l’agence avec les clients. En plus il a 27 ans, il est encore étudiant et il est papa quoi !». À l’agence, je n’étais pas Rachid. Mais j’étais Malik.

Pour mes parents, je n’étais pas le p’tit guichetier rebeu sympa de la banque, j’étais banquier, et au risque de vous surprendre, hétéro! Si, si ! Mais ça c’était avant... Ça me rappelle cette anecdote qui est arrivée à ma mère à ma rentrée de CE1, quand à la sortie de l’école à Gargenville, elle croise la maman de Jean-François, l’un de mes copains du CP. Elle lui dit « Ah tiens, c’est dommages ils sont pas dans la même classe cette année », et la maman de Jean-François lui répond « Oui, mais y a un autre Mohamed dans sa classe ». Je n’étais pas Malik, J’étais un Mohamed.

Donc au final, dans ce grand jeu de la détermination, on est tout, sauf autodéterminés. J’avais cette discussion l’autre jour avec une de mes copines qui ne voit pas les choses du même œil. Bien qu’elle ait l’habitude de porter des canards morts autour de la taille, elle est douée d’une grande réflexion analytique et je peux dire que son regard aiguisé et militant m’apporte beaucoup. Elle me faisait remarquer à juste titre que la détermination avait servit les plus grandes causes. Des noirs d’Amérique aux Gays à travers le monde, des minorités opprimées se sont réappropriées les déterminations péjoratives, pour en faire une force. Par exemple les noirs d’Amérique se disent eux-mêmes «négros». Ça a servi à faire bouger les lignes.

HONTE

Pourtant aujourd’hui, quand on m’insulte de pédé ou de bougnoule, ou des deux (je cumule), je ne ressens ni fierté, ni force. Non, ce que je ressens c’est de la peine et de la honte. Honte d’être ce que je suis. Attention, ça n’est pas « honte » comme on l’entend, comme quand on a honte d’avoir fait quelque chose de mal. Non, c’est pire que ça. C’est la honte d’être ce qu’on est sans pouvoir y faire quoi que ce soit. La honte dans son état le plus absolu. Honte d’être un arabe gay français musulman pédé des banlieues. Pas en permanence, ni tout à la fois, mais quelques fois.

Tenez, la dernière fois c’était à Londres. J’ai eu honte d’être arabe quand je me suis fait arrêter et questionner à la sortie de l’Eurostar. Rien que le fait de voir le barrage, je savais que j’y passerai. J’ai levé la tête, nos regards se sont croisés, j’ai pensé « sois normal, rien à craindre », mais ça n’a pas suffit. Quand la « cop » m’a demandé pour quels motifs je venais à Londres, ça ne m’a pas fait grand chose. Quand elle m’a demandé ce que je faisais en France, là, ça m’a un peu plus touché. J’ai répondu que j’y suis né et que j’y vis.

Quand elle a insisté et m’a demandé si j’avais un travail, en quoi il consistait, et si je gagnais de l’argent, là j’ai voulu passer sous terre. Me faire tout petit, devenir invisible, transparent. Ne plus être déterminé. Gommer la case « arabe » de mon ADN.

J’ai ressenti la même chose au premier tour des élections présidentielles en 2002. Je me suis senti détesté. Par toute une frange de la population. Je le prenais dans la gueule. Je me sentais illégitime et moche. C’est ça, moche. Dehors et dedans. Indigne.

Au cours de l’année dernière, j’ai eu plusieurs fois honte aussi. Honte d’être musulman. Non pas que je considère que ceux qui se sont autodéterminés comme musulmans, ces kamikazes meurtriers, le soient. C’est par la suite que j’ai eu honte. Je n’ai même pas pu être triste, porter le deuil comme tout le monde que je ressentais déjà de la honte. Parce qu’on m’a demandé des comptes. On m’a dit « va dans la rue, montre ta rupture avec ces mecs qui ont tué, ces islamistes qui ont détruit la mâchoire d’Aurélie, ta copine survivante du Carillon avec qui tu fais du théâtre et qui ne peut toujours pas parler ni manger. Montre-nous que t’es pas d’accord avec eux. Montre le nous en tant que musulman de France». Musulman de France. Français? Non. Musulman de France. À cet instant si j’avais dû me déterminer, je l’aurai simplement fait en tant qu’être humain.

J’ai ressenti de la tristesse. Celle des évènements, celle d’être simplement ce que je suis.

D’avoir à en assumer les conséquences. L’humiliation. Évidemment on m’a rien demandé directement. Sinon j’aurai pu me défendre et répondre toutes ces choses. Non, c’était bien plus pernicieux. C’était une pression extérieure. Sociale. Sociétale. Politique. Médiatique. La pensée dominante. Toujours ces histoires de domination... Je suis évidemment d’accord avec le fait que se déterminer, se définir, détourner une insulte et en faire une force, c’est positif. Ça permet de s’organiser, de livrer et de gagner les combats.

Et après. C’est quoi la prochaine étape. Inverser le rapport de force ? Que la minorité opprimée devienne la majorité opprimante ? Le problème avec la détermination, c’est qu’elle ouvre une brèche vers la mise en opposition. Les homos et les hétéros? Les trans et les cis? Les femmes et les hommes? Les français et les immigrés? Les croyants et les athées? Et les autres? Ceux qui ne rentrent pas dans les cases ? On en fait quoi? On les met de côté? On crée de nouvelles cases?

La banque dans laquelle je travaillais commence ses pubs comme ceci: Je rêve d’un monde, dans lequel il n’y aurait pas besoin de se définir. Parce que ça ne servirait à rien. Tout le monde s’en ficherait, parce que la richesse d’un être se trouverait ailleurs que dans ce qu’il est. Sa richesse viendrait de ses actes. De ses décisions. Elle se trouverait dans la relation qu’on entretient avec les autres, l’amour que l’on porte à ses amis, à sa famille, à son couple, ou troupe ou multouple. Et si on se définissait enfin comme ceci :

Bonjour, Je m’appelle Malik, j’ai 33 ans et je suis.

image: http://yagg.com/wp-content/plugins/wp-print/images/print.gif

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En savoir plus sur http://yagg.com/2016...Zt49CGs52IeV.99

J'aime beaucoup son texte, mais se dire musulman modéré alors qu'à le lire ça n'inclut que ne pas bouffer de porc et peut être croire en Dieu, c'est étrange quand on ne souhaite plus que dire je suis, il n'a qu'à le faire à la from, musulman non pratiquant. Mais merci pour le partage, et toute mon admiration pour cet homme, se livrer ainsi n'est jamais chose facile.En plus je ressors moins con, je ne connaissais pas cisgenre what's the fuck ^^.

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Membre, 128ans Posté(e)
menon Membre 11 293 messages
Maitre des forums‚ 128ans‚
Posté(e)

BREAKING NEWS

Le Belgo-Marocain Mohamed Abrini, 31 ans, recherché depuis les attentats de Paris, a été interpellé ce vendredi dans la commune d'Anderlecht, annonce la VRT.

Mohammed Abrini serait plus que vraisemblablement l'homme au chapeau aperçu sur les caméras de surveillance de l'aéroport de Zaventem le matin des attentats de Bruxelles, selon la VRT et la RTBF.

Un deuxième individu en lien avec les attentats de Bruxelles aurait également été arrêté.

media_l_8558464.jpg

La deuxième personne interpellée serait Osama K. Il s'agirait selon les deux chaînes publiques de la personne aperçue à la station de métro Pétillon en compagnie de Khalid El Bakraoui, le kamikaze de Maelbeek. D'après la RTBF, ce serait lui qui aurait acheté, au centre commercial City2, les sacs ayant servi lors des attentats du 22 mars.

http://www.7sur7.be/7s7/fr/35522/Attaques-en-serie-a-Paris/article/detail/2670130/2016/04/08/Mohamed-Abrini-aurait-ete-interpelle-a-Anderlecht.dhtml

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 694 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 182 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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Encore une de ces pourritures de terroristes islamistes arrêtée en Belgique : Mohamed Abrini. Voilà au moins une bonne nouvelle! :bo:

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MembreN, 125ans Posté(e)
Dan229 MembreN 12 047 messages
Baby Forumeur‚ 125ans‚
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BREAKING NEWS

media_l_8558464.jpg

Ils ont tous un point commun : de véritables têtes de rat.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 694 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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