Les grecs appelés à choisir leur avenir

Mais je mettrais un bémol.

" Les Grecs avaient fini par accepter de faire payer les riches. Or, c'est la patronne du FMI, Christine Lagarde, qui s'y est opposée : baisser les salaires, oui, mais ne pas augmenter la fiscalité sur les plus hauts bénéfices, a-t-elle précisé."

Effectivement, on peut ajouter aux erreurs commises celle-ci.

De toute façon tout ça va se calmer et un compromis sera trouvé.

Les plus intransigeants (les Allemands en particulier) se rendent compte qu'ils n'auraient pas dû dire "pas chiche" au grecs.

http://www.metronews.fr/info/direct-grece-le-fmi-se-ditpret-a-apporter-son-aide/mogf!ffsKegJebKyBA/

Il y a intérêt. Cependant, les Allemands ne sont pas réputés pour leur souplesse. La conférence de presse du ministre allemand de l'Economie est plutôt claire : c'est aux grecs de proposer un plan, et pas dans la demi-mesure. Même si la démission du ministre grec des Finances est un signe politique qui pourrait apaiser les teutons, ce n'est nullement une garantie pour que ces derniers soient coopératifs, encore moins favorables à un compromis plus soft que le précédent. Et puis d'autres pays adoptent la même ligne rigoriste.

Honnêtement, ce qui se passe en Grèce est de loin bien plus compliqué qu'un naïf "triomphe de la démocratie" ou qu'une "irresponsabilité collective" d'un peuple comme le disent certains politiques condescendants. La situation est pour le moins chaotique et il n'y a pas à se féliciter de ce qui se passe.

1/ D'un côté, nous avons un peuple qui a dû supporter une saignée si brutale et radicale qu'on se retrouve, et c'est vérifiable, avec de véritables catastrophes humaines et sociales. Les résultats furent les suivants :

- une pénurie de médicaments et l'absence d'équipement suffisant dans les hopitaux (il faut venir avec ses propres draps pour espérer avoir une place en hôpital), le SIDA s'est répandu à une vitesse plutôt folle, etc. ;

- une insolvabilité croissante des ménages pour l'électricité, l'eau, etc. ;

- des services publics par intermittences (ramassage des poubelles moins soutenue et régulièrement en grève) ;

- le système scolaire exsangue : les écoles n'ont plus assez d'équipement pour dispenser des cours corrects, les universités on perdu jusqu'à 40% de leurs effectifs et un nombre croissants d'étudiants abandonnent ou ne s'inscrivent plus en fac' à la sortie du secondaire ;

- la protection sociale grecque ne comporte ni salaire minimum, la couveture médicale est inexistante pour les chômeurs (25% dans son ensemble, 50% chez les 18-25 ans), etc.

2/ De l'autre, on se retrouve avec un système qui manque cruellement de clarté et de justice sociale et fiscale, tantôt à cause de l'Europe mais aussi par inaction des pouvoirs publics grecs au gré des majorités :

- l'absence de cadastre empêche de facto de prélever un impôt foncier et donc permet à grand nombre de propriétaire d'échapper à l'impôt, tout particulièrement ceux disposant d'un patrimoine considérable, ce qui fait que l'effort fiscal est porté par les plus faibles. Ca fait près de 6 ans que ce cadastre est réclamé par l'UE, envoyant même des experts de certains pays comme les Pays-Bas pour résoudre ce problème, en vain. Si Tsipras veut à la fois se montrer juste fiscalement et satisfaire l'UE, ce cadastre est une priorité ;

- la fraude reste un sport national, parce que justement, l'administration fiscale grecque est restée depuis toujours au stade fœtal : en l'absence de cadastre correct, il est impossible de lutter contre la fraude, et donc de faire rentrer de l'argent dans les caisses. La construction sauvage (sans permis de construire), faire reposer sur les seuls notaires la gestion du patrimoine immobilier, etc. Rend opaque toutes les démarches de construction, d'achat/vente et de gestion du parc immobilier public et privé, propice en conséquence à une corruption généralisée ;

- la fiscalité en l'état s'avère plus sévère pour les ménages modestes qu'aisés dans son ensemble, avec une hausse de seulement 9% pour les plus fortunés et une multiplication par 4 des prélèvements pour les plus modestes. Ce désordre fiscal ne fait que renforcer d'un côté un impôt illégitime (il devient donc presque légitime de frauder). La faute à qui ? A la Grèce jusqu'à présent, qui n'a pas engagé de réelle action contre cette inégalité fiscale complète (bien au contraire). Mais le gouvernement Tsipras avait proposé justement plusieurs choses juste avant le scrutin pour résoudre certaines injustices fiscales : taxation des jeux d'argent, abaissement de la TVA sur les produits de première nécessité (alimentation, etc.) à 13% (contre 23% actuellement), restaurer les cotisations sociales des employeurs, etc. qui ont été refusée par l'UE... Sur ce coup, on comprend que l'UE a commis une grossière erreur et prouve qu'elle est elle-même gangrenée par une mentalité aussi pourrie et corrompue qu'en Grèce.

Bref...

La réalité c'est que nous avons d'un côté des créanciers baignant dans une orthodoxie financière et économique libérale si zélée qu'on peut que s'inquiéter de leur obstination stupide face à une réalité sociale déplorable, poussant un peuple à se "révolter" et de l'autre, une succession de gouvernements, Tsipras inclus, qui n'ont pas résolus certaines problématiques majeures.

Cette situation n'est bonne pour personne. C'est depuis 2009 qu'on a peut-être bel et bien condamné l'avenir européen en appliquant un remède pire que le mal à ce pays qui n'aurait pas dû rentrer dans l'UE (du moins pas dans des conditions impliquant une corruption notoire dans ce pays et une corruption opérée par l'UE elle-même dans l'intégration avec la triche de Goldman Sachs).

Résultat, on peut légitimement craindre un rapprochement entre la Grèce et la Russie de Poutine et un accroissement des tensions entre Moscou et les grandes capitales européennes par conséquence, la montée de mouvements souverainistes et des rapports diplomatiques tendus entre pays membres (l'hégémonie allemande agaçant plus d'un pays européen), etc.

Comment peut-on se réjouir en réalité du choix des grecs ? Ce non n'est que l'aveu d'un échec total, tant grec qu'européen, sur la capacité à initier des réformes profitables à tout les peuples européens, à organiser une Europe politique et sociale (et pas seulement économique), forte d'elle-même et qui n'est pas soumise aussi bien aux Yankees qu'à Moscou. Tout ce qu'on peut finalement comprendre, c'est qu'on va sombrer de nouveau dans nos travers habituels qui fera que nous serons divisés en Europe, ce qui laissera la liberté aux autres puissances de nous influencer sans possibilité de résister d'une quelconque manière.

C'est pathétique : nous ne faisons que prouver à la face du monde que nous sommes toujours les mêmes connards, initiateurs d'emmerdements en pagaille. Nous aurions dû dès le départ adopter une sorte d'amnistie sur la dette grecque pour opérer de réels changements sans démolir un peuple pour satisfaire les créanciers.

Merci pour ce post plein de rigueur et de modération, cependant je pense que vous omettez sans doute par souci d'objectivité que l'absence de cadastre ou la "fraude-sport-national" sont certainement constitutifs de l'identité et de la tradition locale, ce qui est perçu par les étrangers comme une faute mais comme un marqueur d'identité par les grecs.

D'ou la situation irréconciliable entre les deux parties, l'une voulant imposer sa façon de faire ce qui est perçu par l'autre comme incompatible avec la souveraineté et le fait d'exister. Frauder c'est le moyen de survivre encore un peu face à l'ogre qui est venu tout dévorer. Frauder est un acte militant en plus d'une tradition, ça devient une vertu nationale.

Celui qui la brisera ne fera pas un simple acte bureaucratique.

Ai-je dit le contraire ? Si Tsipras opère cette réforme, je serai le premier à le féliciter de rompre avec ses prédécesseurs. Mais pour l'instant, ce n'est pas le cas.

Discours d'A Tsipras ! Mars 2015.

http://syriza-fr.org/2015/03/20/discours-da-tsipras-avant-le-vote-du-projet-de-loi-humanitaire/

La politique qu'il voulait mettre en œuvre ne convenait

pas aux technocrates de l'UE !

Ceux là le harcèlent pour qu'il mettre plus encore d'austérité,

pour qu'il démantèle plus encore les services publics

pour qu'il 'donne plus encore le patrimoine grec à la finance

internationale '

Cela fait 5 mois qu'il soumet son plan fiscal à l'UE pour récupérer

de l'impôt et qu'il explique aux gentils technocrates que

sans le service public, il ne pourra pas prélever l'impôt et

traquer la fraude !

Les technocrates complices sont soumis à la finance qui ne

veut ni réformes ni qu'on mette le nez dans "ses AFFAIRES"

Il est clair que la " FINANCE" porte des noms ...

Il faut lire le discours de TSIPRAS qui n'a rien de révolutionnaire,

aucune réforme qui met en jeu le système !

Tsipras n'a jamais dit qu'il ne fallait pas payer les dettes !

Il a toujours demandé l'étalement ! Et aussi un audit pour ne payer

que ce que le pays doit: que ceux qui, corrompus, jouent avec la dette

en paient aussi leur part !

La seule demande de TSIPRAS c'est la transparence du pouvoir !

Harcelé, il a redonné au peuple son pouvoir et a soumis les

"propositions" ou plutôt injonctions de Bruxelles au choix du peuple

souverain !

C'est tout ! Le monde entier est informé des manigances de Bruxelles !

Et maintenant, soit les peuples soutiennent les grecs et la démocratie,

soit ils s'acheminent vers ce que Bruxelles offre !

Le mensonge, TAFTA, la concurrence et le moins disant social,

l'exploitation des gaz de schiste, ou autres ressources naturelles,

l'or par exemple que les multinationales se sont approprié et

qu'elles exploitent selon la mode 18° siècle, pollution garantie !

C'est commencé ...

Oui, Tsipras a fait savoir au monde, mais le monstre est loin d'être terrassé !

Le monstre se défend bec et ongle ! Le monstre a pour lui les médias,

l'argent et le pouvoir !

Soit les peuples se solidarisent et l'abattent, soit ils se couchent

et participent au meurtre de la Grèce !

Après l'euphorie... retour à la réalité ce matin !

Les Grecs sont inquiets... tu m'étonne, il vont se retrouver comme des cons.

Pour ce qui est du cadastre et autres réformes de structure rappelons que pendant cinq ans les gouvernements bénis par Bruxelles n'ont rien fait pour améliorer les choses.

Cela fait cinq mois que Tsipras est au pouvoir !!!

http://cadastre.pagesperso-orange.fr/Fichiers/97Grec.pdf

Ah ! Tu crois que les grecs sont dans l'euphorie !

Leurs banques sont fermées depuis une semaine,

ils n'ont plus accès à leur compte, ils n'ont plus rien depuis

des années, plus d'emploi, plus de logement, plus de retraite,

plus d'hôpital, plus d'école publique...

Ils sont au tapis et tu ris de leur misère !

Quand l’austérité tue

http://www.monde-diplomatique.fr/2014/10/BASU/50879

lis et ris si tu as le courage !

Hé oui chère Louise, les gros pleins de fric sont des tueurs de masse, leurs tableaux de chasse depuis des décennies feraent presque passer Hitler et Staline pour des gentils scouts qui ont fait une bêtise

http://cadastre.page...iers/97Grec.pdf

Problème de vue ?

Cela fait cinq mois que Tsipras est au pouvoir !!!

Après l'euphorie... retour à la réalité ce matin !

Les Grecs sont inquiets... tu m'étonne, il vont se retrouver comme des cons.

Mais les dirigeants européens sont très sereins bien sûr ...

Même Merkel se demande où ça va finir ces conneries.

De toute façon tout ça va se calmer et un compromis sera trouvé.

Les plus intransigeants (les Allemands en particulier) se rendent compte qu'ils n'auraient pas dû dire "pas chiche" au grecs.

http://www.metronews.fr/info/direct-grece-le-fmi-se-ditpret-a-apporter-son-aide/mogf!ffsKegJebKyBA/

Exact, ils auraient dû dire " pois chiches "

Désolée, je n'ai pas pu m'en empêcher.

Après l'euphorie... retour à la réalité ce matin !

Les Grecs sont inquiets... tu m'étonne, il vont se retrouver comme des cons.

On aurait presque le sentiment que ça te fait plaisir.

Discours d'A Tsipras ! Mars 2015.

http://syriza-fr.org/2015/03/20/discours-da-tsipras-avant-le-vote-du-projet-de-loi-humanitaire/

La politique qu'il voulait mettre en œuvre ne convenait

pas aux technocrates de l'UE !

Ceux là le harcèlent pour qu'il mettre plus encore d'austérité,

pour qu'il démantèle plus encore les services publics

pour qu'il 'donne plus encore le patrimoine grec à la finance

internationale '

Cela fait 5 mois qu'il soumet son plan fiscal à l'UE pour récupérer

de l'impôt et qu'il explique aux gentils technocrates que

sans le service public, il ne pourra pas prélever l'impôt et

traquer la fraude !

Les technocrates complices sont soumis à la finance qui ne

veut ni réformes ni qu'on mette le nez dans "ses AFFAIRES"

Il est clair que la " FINANCE" porte des noms ...

Il faut lire le discours de TSIPRAS qui n'a rien de révolutionnaire,

aucune réforme qui met en jeu le système !

Tsipras n'a jamais dit qu'il ne fallait pas payer les dettes !

Il a toujours demandé l'étalement ! Et aussi un audit pour ne payer

que ce que le pays doit: que ceux qui, corrompus, jouent avec la dette

en paient aussi leur part !

La seule demande de TSIPRAS c'est la transparence du pouvoir !

Harcelé, il a redonné au peuple son pouvoir et a soumis les

"propositions" ou plutôt injonctions de Bruxelles au choix du peuple

souverain !

C'est tout ! Le monde entier est informé des manigances de Bruxelles !

Et maintenant, soit les peuples soutiennent les grecs et la démocratie,

soit ils s'acheminent vers ce que Bruxelles offre !

Le mensonge, TAFTA, la concurrence et le moins disant social,

l'exploitation des gaz de schiste, ou autres ressources naturelles,

l'or par exemple que les multinationales se sont approprié et

qu'elles exploitent selon la mode 18° siècle, pollution garantie !

C'est commencé ...

Oui, Tsipras a fait savoir au monde, mais le monstre est loin d'être terrassé !

Le monstre se défend bec et ongle ! Le monstre a pour lui les médias,

l'argent et le pouvoir !

Soit les peuples se solidarisent et l'abattent, soit ils se couchent

et participent au meurtre de la Grèce !

C'est vrai Louise, tu as raison, Tsipras fait ce qu'il peut, malheureusement il arrive après des décennies de gestion déplorable, et se retrouve dans une situation impossible à gérer si L'Europe et plus particulièrement l'Allemagne ne font pas un effort vis à vis de la Grèce.

Merci pour ce post plein de rigueur et de modération, cependant je pense que vous omettez sans doute par souci d'objectivité que l'absence de cadastre ou la "fraude-sport-national" sont certainement constitutifs de l'identité et de la tradition locale, ce qui est perçu par les étrangers comme une faute mais comme un marqueur d'identité par les grecs.

D'ou la situation irréconciliable entre les deux parties,

On va bientôt nous faire croire que les grecs sont les seuls en Europe à frauder le fisc, alors qu'en France on l'estime à 80 milliards d'€ !!!!

On veut aussi nous faire croire que les remèdes proposés sont aptes à corriger leur déficit excessif.

Si c'est le cas, il faudrait appliquer les mêmes potions à tous les pays qui ne respectent pas les règles de convergences déficits et dettes publiques, à commencer par la France, l'Italie, le Portugal, l'Espagne, etc...

J'ai l'impression qu'on s'acharne sur le plus faible, car élargir cette diète à tous les autres provoquerait la révolution.

Merci pour ce post plein de rigueur et de modération, cependant je pense que vous omettez sans doute par souci d'objectivité que l'absence de cadastre ou la "fraude-sport-national" sont certainement constitutifs de l'identité et de la tradition locale, ce qui est perçu par les étrangers comme une faute mais comme un marqueur d'identité par les grecs.

D'ou la situation irréconciliable entre les deux parties, l'une voulant imposer sa façon de faire ce qui est perçu par l'autre comme incompatible avec la souveraineté et le fait d'exister. Frauder c'est le moyen de survivre encore un peu face à l'ogre qui est venu tout dévorer. Frauder est un acte militant en plus d'une tradition, ça devient une vertu nationale.

Celui qui la brisera ne fera pas un simple acte bureaucratique.

Si les grecs veulent s'en sortir, l'instauration de ce cadastre et une politique de lutte contre la fraude fiscale digne de ce nom reste absolument nécessaire pour que le budget grec retrouve souplesse et efficacité. Si les grecs préfèrent s'attacher à la "tradition" de fraude plutôt que d'en finir pour le bien commun, le leur, alors leur situation ne s'arrangera pas entre les business gérés par l'Eglise orthodoxe (qu'on me fasse pas croire que les hôtels et restos de luxe sont là pour les nécessiteux) et la totale opacité d'un marché immobilier qui favorise constructions sauvages et développement d'une rente échappant à l'impôt.

Si la fraude peut se justifier dans certains cas et en période de crise, elle est beaucoup moins acceptable quand elle est généralisée et quand elle est elle-même partiellement responsable d'une situation budgétaire ubuesque et antérieure à la crise.

Par souci d'objectivité effectivement, chacun doit reconnaître sa faute et agir en ce sens. Si l'Union Européenne a commis des fautes d'une incroyable ampleur, les gouvernements grecs également sont loins d'être cleans - Tsipras pouvant peut-être faire exception - et se planquer derrière l'argument culturel pour justifier une pratique qui est un poison pour les finances publiques et la justice fiscale n'est pas franchement très sérieux. En France, quand on sait que cette même fraude pèse lourdement sur notre modèle social et l'Etat à hauteur de 100 milliards, dont 80 pour l'impôt uniquement, il serait illogique de ne pas défendre la même ligne de lutte contre cette fraude, que ce soit ici en France ou chez les grecs.

Il faut qu'ils fassent le ménage chez eux, au-delà des exigences même de Bruxelles (qu'on peut largement critiquer ici) pour que leur propre Etat puisse retrouver un peu de stabilité financière, dans leur propre intérêt.

Si les grecs veulent s'en sortir, l'instauration de ce cadastre et une politique de lutte contre la fraude fiscale digne de ce nom reste absolument nécessaire pour que le budget grec retrouve souplesse et efficacité. Si les grecs préfèrent s'attacher à la "tradition" de fraude plutôt que d'en finir pour le bien commun, le leur, alors leur situation ne s'arrangera pas entre les business gérés par l'Eglise orthodoxe (qu'on me fasse pas croire que les hôtels et restos de luxe sont là pour les nécessiteux) et la totale opacité d'un marché immobilier qui favorise constructions sauvages et développement d'une rente échappant à l'impôt.

Si la fraude peut se justifier dans certains cas et en période de crise, elle est beaucoup moins acceptable quand elle est généralisée et quand elle est elle-même partiellement responsable d'une situation budgétaire ubuesque et antérieure à la crise.

Par souci d'objectivité effectivement, chacun doit reconnaître sa faute et agir en ce sens. Si l'Union Européenne a commis des fautes d'une incroyable ampleur, les gouvernements grecs également sont loins d'être cleans - Tsipras pouvant peut-être faire exception - et se planquer derrière l'argument culturel pour justifier une pratique qui est un poison pour les finances publiques et la justice fiscale n'est pas franchement très sérieux. En France, quand on sait que cette même fraude pèse lourdement sur notre modèle social et l'Etat à hauteur de 100 milliards, dont 80 pour l'impôt uniquement, il serait illogique de ne pas défendre la même ligne de lutte contre cette fraude, que ce soit ici en France ou chez les grecs.

Il faut qu'ils fassent le ménage chez eux, au-delà des exigences même de Bruxelles (qu'on peut largement critiquer ici) pour que leur propre Etat puisse retrouver un peu de stabilité financière, dans leur propre intérêt.

Il faut qu'ils fassent le ménage chez eux, au-delà des exigences même de Bruxelles (qu'on peut largement critiquer ici) pour que leur propre Etat puisse retrouver un peu de stabilité financière, dans leur propre intérêt.

Encore faut-il avoir la marche de manœuvre nécessaire ... ce qui dépend beaucoup du comportement de l'Europen de l'Allemagne, de la France.

Encore faut-il avoir la marche de manœuvre nécessaire ... ce qui dépend beaucoup du comportement de l'Europen de l'Allemagne, de la France.

Marge de manoeuvre obtenu par ce référendum, qui était avant tout un coup de poker politique afin de forcer la main de l'Europe et faire pencher la négociation à l'avantage des grecs. Il leur appartient de faire des propositions à ce sujet désormais.

Si parmi les proportions, on peut recenser une lutte active contre la fraude et la mise en place d'une fiscalité plus cohérente, alors on pourra dire que Tsipras a au moins essayé de faire le maximum et la faute reviendra à l'UE si elle refuse le futur package de réformes.

Et je suis pour le moment enclin à croire que les Allemands (pour ne pas changer) pourraient bel et bien être les réels fossoyeurs du projet européen si leur rigidité les pousse à rester intransigeants avec les grecs. Mais ça reste à confirmer, car Merkel, aussi rigide et antipathique soit-elle, elle doit être consciente du risque d'une excessive rigueur.

Mais les grecs sont en position de prendre l'initiative. Sinon, ce référendum n'aura servi strictement à rien si les mesures proposées sont soient une copie des exigences européennes, soit une version qui n'engage pas les réformes nécessaires pour la sauvegarde de l'Etat et du peuple grec comme Tsipras cherche à prouver.

Ce référendum n'aura un sens et ne sera alors une victoire qu'à la condition que l'initiative soit à la hauteur des espérances, celle des grecs en premier lieu qui ne veulent ni quitter l'UE, ni perpétuer le massacre.

Marge de manoeuvre obtenu par ce référendum, qui était avant tout un coup de poker politique afin de forcer la main de l'Europe et faire pencher la négociation à l'avantage des grecs. Il leur appartient de faire des propositions à ce sujet désormais.

Si parmi les proportions, on peut recenser une lutte active contre la fraude et la mise en place d'une fiscalité plus cohérente, alors on pourra dire que Tsipras a au moins essayé de faire le maximum et la faute reviendra à l'UE si elle refuse le futur package de réformes.

Et je suis pour le moment enclin à croire que les Allemands (pour ne pas changer) pourraient bel et bien être les réels fossoyeurs du projet européen si leur rigidité les pousse à rester intransigeants avec les grecs. Mais ça reste à confirmer, car Merkel, aussi rigide et antipathique soit-elle, elle doit être consciente du risque d'une excessive rigueur.

Mais les grecs sont en position de prendre l'initiative. Sinon, ce référendum n'aura servi strictement à rien si les mesures proposées sont soient une copie des exigences européennes, soit une version qui n'engage pas les réformes nécessaires pour la sauvegarde de l'Etat et du peuple grec comme Tsipras cherche à prouver.

Ce référendum n'aura un sens et ne sera alors une victoire qu'à la condition que l'initiative soit à la hauteur des espérances, celle des grecs en premier lieu qui ne veulent ni quitter l'UE, ni perpétuer le massacre.

Les chiffres :

✔ 34,6% de la population vit dans la pauvreté ou dans l’exclusion sociale,

ou est susceptible d’y glisser (chiffres 2012).

✔ Depuis le début de la crise, le revenu disponible des ménages a chuté de 30%.

✔ 34,8% des ménages grecs ont des arriérés à l’égard de l’Etat, des banques, de la sécurité sociale ou d’autres services publics.

✔ Plus de 40% pensent qu’il ne seront pas en mesure de remplir leurs obligations

financières cette année.

✔ Le Service public de fourniture d’électricité coupe l’approvisionnement électrique

de près de 30.000 familles et entreprises chaque mois en raison de factures impayées.

✔ Depuis le début de la crise, le chômage a augmenté de 160%. Près de 3,5 millions

d’employés travaillent pour soutenir 4,7 millions de chômeurs et d’inactifs.

✔ Les chômeurs reçoivent une indemnité de chômage de 360 euros pendant les 12 premiers

mois de leur chômage. En conséquence, seulement 15% des 1,4 millions de chômeurs reçoivent des prestations. Les travailleurs indépendants (25% du nombre total de personnes actives)

n’ont pas droit à ces prestations.

✔ Les transferts sociaux devraient être réduits de 18% cette année.

Le budget de la santé a été réduit de 11,1% entre 2009 et 2011.

Aucun pays de l’OCDE n’a réalisé une coupe aussi importante sur ce budget.

✔ La pension moyenne de base se monte à moins de 700 euros, et depuis 2010,

elle a été réduite d’un quart. Il est prévu que ce montant soit encore réduit

de moitié sur les prochaines années.

✔ Pour 48,6% des ménages, la pension est la principale source de revenus.

✔ Selon une étude de l’Université d’Athènes, 12,3% des Grecs souffrent de dépression

clinique. Ils n’étaient que 3,3% en 2008.

✔ Environ 800 000 personnes vivent sans accès aux soins de santé et dans certaines régions,

des organisations humanitaires telles que Médecins du Monde ont dû se substituer au système

de santé national pour fournir des soins et des médicaments aux personnes les plus vulnérables.

✔ La réduction du nombre de seringues et de condoms disponibles pour les toxicomanes

a provoqué une forte hausse des cas d’infection au VIH, les faisant passer

de 15 en 2009 à 484 en 2012.

✔ Les chercheurs notent également une augmentation de 21% du nombre d’enfants mort-nés,

qu’ils ont attribuée aux restrictions d’accès aux soins prénatals.

✔ La mortalité infantile a augmenté de 43% entre 2008 et 2010.

✔ Enfin, le taux de suicide est également en hausse, et alors qu’on en avait

compté 400 en 2008, on a dénombré 500 cas de suicides en 2011.

Source : Audrey Duperron, pour Express.be, le 18 mars 2014.

Donner au peuple souverain le pouvoir de décider de la politique

de son pays ce n'est pas un coup de poker c'est l'exercice de la DEMOCRATIE !

Tout simplement !

Lire ici le plan Tsipras refusé par L'UE !

http://www.monde-diplomatique.fr/2013/02/TSIPRAS/48724

YESSSSSS pour le NAI

OXI...more !!!!!

Les chiffres :

✔ 34,6% de la population vit dans la pauvreté ou dans l’exclusion sociale,

ou est susceptible d’y glisser (chiffres 2012).

ce que tu donnes comme statistiques ne concernent qu'un tiers de la population ...

qu'en est il des deux autres tiers ????

à titre d'exemple ,en France l'impôt sur les revenus repose sur les épaules de seulement la moitié des Français ....

Je suis sûr que le tableau que tu brosses peut s'adapter au Portugal ,à l'Espagne ,à la Bulgarie et d'autres ....

si l’impôt fonctionne mal en Grèce ,il n'y a forcément pas de redistribution et donc des malheureux ...

désigner l'UE qui refuserait de financer le volet social Grec c'est une erreur ,Pourquoi l'Espagnol qui se trouve dans une situation analogue devrait financer les pauvres Grecs ...le solidarité devrait déjà fonctionner entre Grecs