Quand la ministre de la Culture avoue n'avoir pas lu un livre depuis deux ans

Ça me rappelle la chambre de Jack Lang, pleine de livres.

Les a t'il tous lus?

La différence est là, c'est aberrant de voir une ministre de la culture qui ne lit pas régulièrement car la question est là.

Il se peut qu'elle soit une lectrice assidue, cependant elle a avoué n'avoir pas lu "ce livre là". C'est une énorme différence.

Personnellement j'ai une bibliothèque pleine à craquer de..... livres de poche.

Est ce que le fait que je sois fan d'Agatha Christie, Christian Jacq et Daniel Pennac, fait de moi une lectrice "indigne" ou "moins digne" qu'un fan de Dolto, Rimbaud, et autres Stendhal ou Maupassant?

Le ministre en charge de la culture a pour mission de faire valoir la culture française et permettre à chaque citoyen d'y avoir accès.

Doit on interdire la construction d'une médiathèque "Victor Hugo" sous prétexte que l'édile en charge de l'inauguration n'a pas lu l'intégralité de son oeuvre?...

ah non, je parle de ce qu'elle a dit aussi "ne pas avoir lu de livres depuis deux ans", nuance et Jack Lang était un gros lecteur ainsi que sa femme et il en parlait très bien.

Je rejoins Yop dans ses interrogations concernant les auteurs.

Voilà ce qui se passe lorsqu'on place une diplômée de l'ESSEC, une économiste technocrate au poste de ministre de la culture:

http://www.regards.fr/web/fleur-pellerin-acheve-le-ministere,8038

Alors oui, elle ne lit peut-être rien... mais pour pondre des recommandations algorithmiques sur la manière de capter le "marché de l'attention" (=le temps de cerveau de cerveau disponible) pour les "contenus culturels", là elle sait.

Ha ba si elle a fait l'ESSEC alors, ça veut tout dire. C'est pour ça qu'elle a pas lu un livre. Je suis d'accord avec toi.

En fait, je suis en train de me demander si le PS n'est pas mu en ce moment par des pulsions suicidaires vu qu'il est en train de s'aliéner volontairement la plupart des catégories socio-professionnelles qui constituent son électorat traditionnel.

je la trouve au contraire impartiale ...comment peut on être "patronne" de tous les écrivains et avouer avoir lu un auteur et pas un autre ...

c'est une fille très intelligente ,elle ne froisse personne "ouvrir un livre c'est refermer tous les autres "

La fonction d'un ministre de la culture n'est pas de lire tous les livres à la mode.

Le procès d'intention qui lui est fait est un procès d'intello fumeux !

Ha mais si pardon !

Le ministre se doit de tout lire !

D'ailleurs je ne serai pas contre d'installer son bureau à la BNF. De l'y enchaîner et qu'il y passe la fin de ses jours.

C'est le ministre, pardon, la ministre de la culture. Et quand elle aura fini d'ingurgiter tout ces volumes, elle s'attaquera à la musique, d'un autre coté, rien ne l'empêche de lire et écouter en même temps, sauf des talibans qui penseront que c'est pas possible. Mais si elle est capable de tout lire, hein, elle peut bien tout écouter aussi.

Elle le fera, en se promenant dans le patrimoine, autre fonction qui lui est attribué. C'est important le patrimoine. Ça va du nouveau sigle du PS, un plug anal brandit par un poing vaillant, à la visite de châteaux et autres monuments remarquables en FRANCE, oui monsieur dame, par ce qu'on aime not' pays.

Et si on l’aime, on doit tout faire pour faire plèze à tous les trous du culs qui le peuple. Normal ! On a voté, enfin vous, moi y'a longtemps que je ne le fais plus mais chacun sa passion. Mais si je votais, pour sur je voudrais que la ministre de la culture se saisisse de tous les dossiers culturels du pays.

Dans mon travail, je fais pareil. Je lis tout, je réponds à tous les mails, je vais à toutes les réunions, et même le soir ! Je me rends à toutes les sollicitations des mes 158 amis de Face Book, et encore j'ai purgé, parce que c’est normal. Enfin quoi ? Qui ne lit pas tout ? C'est dingo.

Je vais peut être me relire avant de poster, mais non, j'ai pas le temps de m'auto lire en plus, déjà, vous écrire, c'est 15 minutes de ma vie, c'est pas rien à 41 ans, mon temps est compté.

En gros ça me fait rire, je déteste le PS, mais pas sur ce genre de merde inutile. Et les gens qui critique une fonction sans l’avoir exercée feraient mieux de la fermer. Ou de proposer autre chose. Mais là, bizarrement, y'a plus personne.

N'étant pas ministre, j'arrive à lire chaque jour vos propre merdes sur le forum, et ça c'est pas rien, plus d'autres ouvrages, allant de la BD aux conventions collectives. Donc j'invite les véreux à la pratique de l'exégèse sur leur propre production littéraire que nous ne manquerons pas de soumettre à Madame la Ministre, avant de la pendre, ben oui, on est révolutionnaire ou on ne l'est pas. T'as pas lu le truc, BAM ! Pendaison.

J'ai pris bcp de plaisir à écrire cette petite phase, après un WE de ouf, ou enfin je peux me poser à la case. Bonne lecture.

Voilà ce qui se passe lorsqu'on place une diplômée de l'ESSEC, une économiste technocrate au poste de ministre de la culture:

http://www.regards.f...-ministere,8038

Alors oui, elle ne lit peut-être rien... mais pour pondre des recommandations algorithmiques sur la manière de capter le "marché de l'attention" (=le temps de cerveau de cerveau disponible) pour les "contenus culturels", là elle sait.

Elle m'a l'air d'être une prospectrice de marchés, rompue au mode d'exploitation actuel. C'est-à-dire celui des gros exploitants, des éditeurs établis, etc... C'est une partie du travail, c'est une réalité économique qu'on nous impose de façon quasi-totalitaire même, mais ça m'a l'air d'être devenu complaisamment la priorité, comme dans tous les ministères, le seul dogme indépassable. Et ça laisse de côté le soutien aux entreprises alternatives, la prise en compte des situations des auteurs/créateurs/techniciens mais aussi le sens d'une politique culturelle.

J'ai lu ça dans un article semblable au tien :

Lorsqu’elle déclare que le rôle du gouvernement est «d’aider le public à se frayer un chemin dans la multitude des offres pour accéder aux contenus qui vont être pertinents pour lui», il est possible d’entendre, presque mot après mot, l’enterrement de l’idée même de ministère de la Culture.

Source : http://www.slate.fr/story/93921/politique-culturelle-pellerin

Sa logique va pile dans celle du marché, qui a entraîné une surproduction frénétique, la précarisation des métiers, la saturation du public, la perte de qualité ou de visibilité (et rentabilité) de celle-ci. Je peux parler pour mon secteur d'activité, la BD : c'est la mise en place en rayon qui fait quasiment la loi aujourd'hui.

Les auteurs de BD sont par ailleurs dans un bras de fer avec un organisme privé de retraite complémentaire (l'IRCEC), qui veut se payer sur le dos des auteurs précaires en haussant le minimum des cotisations, ce qui devient intenable pour la majorité des auteurs, une profession pourtant déjà ultra-libérale et laissée à elle-même, le summum du non-assistanat, le rêve de dérégulation et de fragilité. Sachant aussi que toute la chaîne du livre se rince allègrement, les auteurs étant la dernière roue du carrosse, la variable d'ajustement... or, c'est d'eux que dépend la qualité des oeuvres, leur sens,... un Ministre de la Culture devrait y être sensible.

Comble du comble, c'est... Marisol Touraine qui s'est apparemment le plus engagée sur le report de cette réforme et pour engager la concertation avec les "partenaires sociaux" (dont ont été exclus les auteurs jusqu'alors !!) et pas notre Ministre.

Rien n'est encore fait, mais bon... Aurélie Filipetti nous avait quasiment snobé (ou donné cette impression). Pas vraiment de retour de Fleur Pellerin envers les auteurs, les acteurs majeurs se résumant probablement (dans leur logique) aux éditeurs, distributeurs et tout le monde sauf les auteurs.

Ça, ce sont des points plus parlants que la lecture ou non de Modiano. De toute façon, sa culture littéraire, tout Ministre de la Culture se doit de se la forger bien avant d'occuper le poste...

Ha mais si pardon !

Le ministre se doit de tout lire !

D'ailleurs je ne serai pas contre d'installer son bureau à la BNF. De l'y enchaîner et qu'il y passe la fin de ses jours.

C'est le ministre, pardon, la ministre de la culture. Et quand elle aura fini d'ingurgiter tout ces volumes, elle s'attaquera à la musique, d'un autre coté, rien ne l'empêche de lire et écouter en même temps, sauf des talibans qui penseront que c'est pas possible. Mais si elle est capable de tout lire, hein, elle peut bien tout écouter aussi.

Elle le fera, en se promenant dans le patrimoine, autre fonction qui lui est attribué. C'est important le patrimoine. Ça va du nouveau sigle du PS, un plug anal brandit par un poing vaillant, à la visite de châteaux et autres monuments remarquables en FRANCE, oui monsieur dame, par ce qu'on aime not' pays.

Et si on l’aime, on doit tout faire pour faire plèze à tous les trous du culs qui le peuple. Normal ! On a voté, enfin vous, moi y'a longtemps que je ne le fais plus mais chacun sa passion. Mais si je votais, pour sur je voudrais que la ministre de la culture se saisisse de tous les dossiers culturels du pays.

Dans mon travail, je fais pareil. Je lis tout, je réponds à tous les mails, je vais à toutes les réunions, et même le soir ! Je me rends à toutes les sollicitations des mes 158 amis de Face Book, et encore j'ai purgé, parce que c’est normal. Enfin quoi ? Qui ne lit pas tout ? C'est dingo.

Je vais peut être me relire avant de poster, mais non, j'ai pas le temps de m'auto lire en plus, déjà, vous écrire, c'est 15 minutes de ma vie, c'est pas rien à 41 ans, mon temps est compté.

En gros ça me fait rire, je déteste le PS, mais pas sur ce genre de merde inutile. Et les gens qui critique une fonction sans l’avoir exercée feraient mieux de la fermer. Ou de proposer autre chose. Mais là, bizarrement, y'a plus personne.

N'étant pas ministre, j'arrive à lire chaque jour vos propre merdes sur le forum, et ça c'est pas rien, plus d'autres ouvrages, allant de la BD aux conventions collectives. Donc j'invite les véreux à la pratique de l'exégèse sur leur propre production littéraire que nous ne manquerons pas de soumettre à Madame la Ministre, avant de la pendre, ben oui, on est révolutionnaire ou on ne l'est pas. T'as pas lu le truc, BAM ! Pendaison.

J'ai pris bcp de plaisir à écrire cette petite phase, après un WE de ouf, ou enfin je peux me poser à la case. Bonne lecture.

Si on essayait de dépasser cette petite polémique qu'on nous impose ?

On tombe dans les caricatures du genre " ah, elle n'a pas lu Modiano, c'est une merde" ou " oh, il faudrait qu'elle lise TOUUUT !". Franchement, ça n'est pas du débat mais du cirque binaire. Comme pour beaucoup de polémiques, il ne sort rien d'autre qu'un espace de discussion occupé par des broutilles.

Il faut d'abord juger l'action de Fleur Pellerin, puisqu'on ne peut présumer de sa culture littéraire. Pour ça, on peut regarder son parcours précédent et observer son travail actuel, ses priorités, ses choix, ses combats.

La forme actuelle du Ministère de la Culture et ses missions ont aussi changé à l'heure de la logique de marché. Je ne suis pas sûr qu'avoir un bagage littéraire prémunisse contre cette tendance au tout-économique, mais ça se discute. C'est surtout le parcours des gens en poste qui peut nous informer sur leur perméabilité ou non au culte de la rentabilité, s'ils portent d'autres visions.

A mon avis, aujourd'hui, plus rien n'est perméable à la logique de marché. Notre société s'est transformée. Si vous croyez que tout ça est arrivé avec Fleur Pellerin et sa supposée faiblesse littéraire, vous êtes loin du compte. Si vous ne vous focalisez que sur elle, à grand coup de guerre des valeurs progressistes VS réactionnaires, vous noyez encore une fois les vraies questions.

Pour moi, une vraie question est : Quels sont les moyens pour un Ministre de la Culture, actuellement, de résister à la logique de marché ? De proposer une vraie mission culturelle dans une société du divertissement abruti ?

Tout à fait d'accord avec l'article de Jean-Michel Frodon et certaines remarques amenées là encore par Yop.

Je crains que le problème de Fleur Pellerin ne soit qu'elle prenne son propre cas pour une généralité, et que lorsqu'elle explique que "l'attention est la seule ressource rare", ce ne soit encore que d'elle qu'elle parle vu qu'en effet, sa capacité d'attention semble particulièrement limitée. Elle croit sans doute bien faire et bien agir afin d'intégrer économiquement l'offre culturelle française au numérique, mais semble avoir du mal à comprendre tout ce qui est en dehors d'elle ou étrangère à son propre "logiciel". Pas étonnant qu'elle soit si prompte à résumer la culture à certains algorithmes de préférence et à confondre la finalité de ces deux notions.

Sur ce, je ne peux aller plus loin étant astreint par un devoir de réserve. En effet, c'est une personne avec laquelle je suis amené à collaborer professionnellement parlant et que je croise toutes les semaines.

En gros ça me fait rire, je déteste le PS, mais pas sur ce genre de merde inutile. Et les gens qui critique une fonction sans l’avoir exercée feraient mieux de la fermer. Ou de proposer autre chose. Mais là, bizarrement, y'a plus personne.

Démagogie et aigreur que tout cela.

Ouip, je suis d'accord avec cette analyse de sa pensée, mais je ne pense pas que ce soit le problème de la seule Fleur Pellerin. Elle pense selon le moule actuel. La tendance politique générale, Ministère de la Culture inclus, fait écho à des propos comme ça :

La volonté de la nouvelle commission européenne de se hâter sur la réforme du droit d'auteur ne fait désormais plus aucun doute. Le président Jean-Claude Juncker avait annoncé ses priorités il y a plusieurs semaines, en expliquant qu'il assignerait au commissaire à l'économie et la société numérique la tâche de réformer le droit d'auteur afin que ce dernier ne soit plus une entrave au développement du secteur: "nous devrons avoir le courage de briser les barrières nationales en matière de réglementation des télécommunications, du droit d'auteur et la de la protection des données".

Source : http://www.huffingto..._b_6020796.html

Dans cette lettre de mission, il est clairement expliqué que la Commission souhaite « briser les barrières nationales en matière de réglementation des télécoms, du droit d’auteur, et de la protection des données » afin de « faire un meilleur usage des opportunités offertes par les technologies digitales, lesquelles sont sans frontière ». « Malhonnêteté intellectuelle » de la part du président ? C’est en tout cas ce que pense Antoine Gitton, avocat spécialisé dans le droit d’auteur, pour qui cette déclaration est « fausse » et même « totalitaire ».

Plus mesuré, Pierre Lautier, avocat spécialisé en propriété littéraire et artistique, y voit malgré tout une prise de position à la fois « inquiétante et vague ». Pour lui, ce prétendu « pragmatisme économique » de Juncker ne trompe personne : le président de la Commission est à la solde des géants de l’industrie tels que Netflix ou Amazon. On est loin en tout cas de la chasse à la fraude fiscale que la Commission prétend organiser contre ces multinationales...

Source : http://www.marianne....ur_a241749.html

Les deux pieds dans la logique de marché total ! Les oeuvres deviennent des produits de consommation destinés à des cibles, les auteurs une vague main-d'oeuvre, on essaye de faire reculer toute entrave à des profits plus juteux jusqu'à imaginer faire plus ou moins tomber la propriété intellectuelle, les droits d'auteurs et la protection de ceux-ci.

Est-ce que la lecture de l'intégrale de Modiano par Fleur Pellerin nous aurait préservé de ce rouleau compresseur idéologique ? Je ne pense pas. Je ne suis pas sûr que Malraux puisse mieux se dépatouiller de la situation et on l'aurait certainement viré assez vite s'il avait fait obstacle à la prospection de "croissance".

On peut toujours discuter éventuellement d'un lien entre manque de culture littéraire, perméabilité intellectuelle et choix politiques mais des personnes très lettrées ont succombé aux mêmes travers.

La doxa actuelle est le "réalisme" ou "pragmatisme" qui consiste simplement à ne plus mettre aucune valeur (ou vision) au-dessus de la course aux marchés, aux profits massifs, selon le système en place et au bénéfice des grands groupes. Le moyen est devenu fin. Au final, la culture finira par devenir un minerai comme un autre. Le gouvernement ne se plaçant pas dans une logique alternative à cette doxa, on est en droit de s'inquiéter.

Est-ce que la lecture de l'intégrale de Modiano par Fleur Pellerin nous aurait préservé de ce rouleau compresseur idéologique ? Je ne pense pas. Je ne suis pas sûr que Malraux puisse mieux se dépatouiller de la situation et on l'aurait certainement viré assez vite s'il avait fait obstacle à la prospection de "croissance".

On peut toujours discuter éventuellement d'un lien entre manque de culture littéraire, perméabilité intellectuelle et choix politiques mais des personnes très lettrées ont succombé aux mêmes travers.

Malraux, ministre de De Gaulle, n'aurait pas été une courroie de transmission du moindre délire européiste. Le changement de personnel politique est aussi révélateur de la disparition d'une Politique œuvrant pour les intérêts de la France au profit d'une vassalié à une financiarisation aberrante.

En cela, promouvoir des "gestionnaires" sans culture littéraire et historique véritable aux postes clefs participe de cette logique : leur collaboration n'étant freinée par aucun scrupule intellectuel.

Bof, si nos ministres (tous les ministres et pas que depuis 2 ans) avaient été performants, il me semble qu'on s'en serait rendu compte,non??? Il suffit de voir l'état désastreux du pays!!!

En cela, promouvoir des "gestionnaires" sans culture littéraire et historique véritable aux postes clefs participe de cette logique : leur collaboration n'étant freinée par aucun scrupule intellectuel.

N'importe quoi...

C'est pas possible de lire de telles sottises...

Bof, si nos ministres (tous les ministres et pas que depuis 2 ans) avaient été performants, il me semble qu'on s'en serait rendu compte,non??? Il suffit de voir l'état désastreux du pays!!!