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Croyance en Dieu et philosophie sont-elles compatibles ?

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Membre, 11ans Posté(e)
Marioons Membre 217 messages
Baby Forumeur‚ 11ans‚
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Ce concept de Dieu s'est prêté à trop de travestissements dangereux dans le passé pour qu'on en parle à tort et à travers. La plus grande pudeur est ici de mise. D'ailleurs, je préfère mille fois un Zelig crachant sur ce que j'affirme qu'un croyant patenté qui y trouverait un réconfort à sa foi. Comprenons-nous: ce n'est pas le sujet même de mon texte qui est dangereux, c'est le vocable de "Dieu" lui-même. C'est ce qui circule dans les esprits lorsque l'on évoque ce mot qui est dangereux. Ce que j'en dis est au fond parfaitement inoffensif.

Je dirais que c'est précisément parce que ce concept s'est prêté à trop de travestissements dangereux dans le passé qu'il serait extrêmement bénéfique que l'on ôte le tabou autour de ce mot et que l'on se permette d'en discuter ouvertement et en laissant un peu les pincettes de côté. Ce sont les tabous, les non-dits, le manque d'échanges libres qui laissent la voie libre aux "travestissements dangereux". Ce sont les préjugés et la méconnaissance qui véhiculent la peur dans les esprits à l'évocation d'un mot. Plutôt que de s'armer de pudeur pour en parler (cacher une nudité qui pourtant n'a rien de honteux, si ce n'est l'idée biaisée que l'on sen fait), je préconiserais simplement de s'armer de respect de l'opinion d'autrui.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 996 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Pour moi, Dieu, c'est la quête permanente de l'humanité à résoudre l'infinie (supposément) incomplétude de sa connaissance.

Pourquoi appeler ce mouvement Dieu?, alors que le terme Sagesse irait à merveille, pour décrire ce processus en cours, de tendre vers un accroissement toujours plus poussé des connaissances, du savoir, qui irait parallèlement avec une conduite plus harmonieuse.

Je dirais que c'est précisément parce que ce concept s'est prêté à trop de travestissements dangereux dans le passé qu'il serait extrêmement bénéfique que l'on ôte le tabou autour de ce mot et que l'on se permette d'en discuter ouvertement et en laissant un peu les pincettes de côté. Ce sont les tabous, les non-dits, le manque d'échanges libres qui laissent la voie libre aux "travestissements dangereux". Ce sont les préjugés et la méconnaissance qui véhiculent la peur dans les esprits à l'évocation d'un mot. Plutôt que de s'armer de pudeur pour en parler (cacher une nudité qui pourtant n'a rien de honteux, si ce n'est l'idée biaisée que l'on sen fait), je préconiserais simplement de s'armer de respect de l'opinion d'autrui.

Simplement pour mon humble moi, je trouve que Dieu est un sujet qui fait partie de la théologie ou de la métaphysique, mais n'a pas sa place dans la philosophie elle-même. Ce qui n'enlève en rien le respect que je porte à ceux qui prenne Dieu pour ce qu'il est conventionnellement.

J'ai quand même parfois le sentiment, que lorsque quelque chose nous échappe, que l'on ne comprend pas, que nous ne pouvons le clarifier, le nommer, on y colle l'étiquette de Dieu, comme les scientifiques abusent du hasard, de l'aléatoire pour les mêmes raisons.

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Membre, 11ans Posté(e)
Marioons Membre 217 messages
Baby Forumeur‚ 11ans‚
Posté(e)

Simplement pour mon humble moi, je trouve que Dieu est un sujet qui fait partie de la théologie ou de la métaphysique, mais n'a pas sa place dans la philosophie elle-même. Ce qui n'enlève en rien le respect que je porte à ceux qui prenne Dieu pour ce qu'il est conventionnellement.

J'ai quand même parfois le sentiment, que lorsque quelque chose nous échappe, que l'on ne comprend pas, que nous ne pouvons le clarifier, le nommer, on y colle l'étiquette de Dieu, comme les scientifiques abusent du hasard, de l'aléatoire pour les mêmes raisons.

Il me semble bien au contraire que les réflexions au sujet du concept de "Dieu" ont une place centrale en philosophie.

Certes, pour ce qui est de l'utilisation abusive d'un mot. Est ce pour autant qu'il faut le bannir du vocabulaire de ladite discipline ? Et puis de toute manière, n'abuse-t-on pas finalement en permanence et forcément des mots puisqu'ils ne font que tenter d'étiqueter une réalité inétiquetable ? Ils ne sont qu'un moyen dérisoire en attendant d'accéder au ressenti...

Modifié par Marioons
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 996 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Il me semble bien au contraire que les réflexions au sujet du concept de "Dieu" ont une place centrale en philosophie.

Tu as raison, c'est pour cela que j'ai du mal avec certains philosophes d'ailleurs, mais je ne pensais pas à ce point là. ( http://www.cosmovisions.com/Dieu.htm )

Quoique Dieu a un visage protéiforme, mal défini.

Certes, pour ce qui est de l'utilisation abusive d'un mot. Est ce pour autant qu'il faut le bannir du vocabulaire de ladite discipline ? Et puis de toute manière, n'abuse-t-on pas finalement en permanence et forcément des mots puisqu'ils ne font que tenter d'étiqueter une réalité inétiquetable ? Ils ne sont qu'un moyen dérisoire en attendant d'accéder au ressenti...

Disons alors que, puisque je peux faire de la philosophie sans avoir recours ou besoin de faire intervenir ce concept de Dieu, que je progresse sans en définir la portée ou la véracité, je rejoindrai donc Laplace ( http://www.normandieweb.org/culture/sciences/laplace/index.html ), en disant que c'est une hypothèse non nécessaire, et le principe de parcimonie m'encourage à continuer dans cette voie, au même titre que l'on s'en passe en science et en mathématiques, et ce qui n'a jamais empêcher le progrès de ces disciplines.

Encore une fois, le Dieu des philosophes me fait penser au hasard des scientifiques ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Dieu_bouche-trou )

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Simplement pour mon humble moi, je trouve que Dieu est un sujet qui fait partie de la théologie ou de la métaphysique, mais n'a pas sa place dans la philosophie elle-même. Ce qui n'enlève en rien le respect que je porte à ceux qui prenne Dieu pour ce qu'il est conventionnellement.

J'ai quand même parfois le sentiment, que lorsque quelque chose nous échappe, que l'on ne comprend pas, que nous ne pouvons le clarifier, le nommer, on y colle l'étiquette de Dieu, comme les scientifiques abusent du hasard, de l'aléatoire pour les mêmes raisons.

Je ne crois pas en Dieu, mais je pense que l'idée de Dieu est le fondement même du questionnement humain et donc de la philosophie. L'idée de Dieu est indissociable, consubstantielle à la conscience de l'homme de sa finitude. Sans cette conscience, qu'est ce qui animerait notre perpétuelle quête de sens, notre besoin de comprendre, notre curiosité intellectuelle ? aurions-nous même des valeurs, une morale ?

Disons alors que, puisque je peux faire de la philosophie sans avoir recours ou besoin de faire intervenir ce concept de Dieu, que je progresse sans en définir la portée ou la véracité, je rejoindrai donc Laplace ( http://www.normandie...lace/index.html ), en disant que c'est une hypothèse non nécessaire, et le principe de parcimonie m'encourage à continuer dans cette voie, au même titre que l'on s'en passe en science et en mathématiques, et ce qui n'a jamais empêcher le progrès de ces disciplines.

Tu me donne l'impression de ne pas concevoir le concept de Dieu autrement que sous le visage de ceux qui le conçoivent comme une Réponse... C'est pour ça que "parler de Dieu" est toujours délicat et sujet à des interprétations parfois dangereuses.

En ce qui me concerne, je ne crois pas en Dieu et pourtant je peux affirmer qu'il fait partie de ma vie. Sans lui (sans le concept), sans conscience de ma finitude, je ne me poserais sans doute jamais aucune question.

Modifié par Théia
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Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Tu me donne l'impression de ne pas concevoir le concept de Dieu autrement que sous le visage de ceux qui le conçoivent comme une Réponse... C'est pour ça que "parler de Dieu" est toujours délicat et sujet à des interprétations parfois dangereuses.

En ce qui me concerne, je ne crois pas en Dieu et pourtant je peux affirmer qu'il fait partie de ma vie. Sans lui (sans le concept), sans conscience de ma finitude, je ne me poserais sans doute jamais aucune question.

Dans ses Fragments d'éternité, le philosophe Pierre Vadeboncoeur explore largement cette tension entre la foi et le doute philosophique. Il suggère que Dieu est peut-être plus une question qu'une réponse. J'ai trouvé cette formulation intéressante. Il note aussi que malgré ses torts, la religion a eu le mérite de préserver au travers des siècles l'ouverture sur une réalité autre - comme par exemple cette réalité qui gît au bout d'une question...

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Invité
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Invité Invités 0 message
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Merci pour la référence, je ne connais pas mais il va sûrement m'intéresser, je vais le lire. Je dis souvent pour résumer "Dieu", qu'il est la Question. Toutes nos questions.

---

(re-edit : oups, lien vérolé)

Modifié par Théia
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Merci pour la référence, je ne connais pas mais il va sûrement m'intéresser, je vais le lire. Je dis souvent pour résumer "Dieu", qu'il est la Question. Toutes nos questions.

---

(re-edit : oups, lien vérolé)

Si ça t'intéresse, c'est plus précisément l'essai Le fond des choses qui traite de la question. Fragments d'éternité est plutôt le titre du volume qui contenait l'essai (lequel volume traitait aussi d'une théorie de la Forme).

Je dirais que c'est précisément parce que ce concept s'est prêté à trop de travestissements dangereux dans le passé qu'il serait extrêmement bénéfique que l'on ôte le tabou autour de ce mot et que l'on se permette d'en discuter ouvertement et en laissant un peu les pincettes de côté. Ce sont les tabous, les non-dits, le manque d'échanges libres qui laissent la voie libre aux "travestissements dangereux". Ce sont les préjugés et la méconnaissance qui véhiculent la peur dans les esprits à l'évocation d'un mot. Plutôt que de s'armer de pudeur pour en parler (cacher une nudité qui pourtant n'a rien de honteux, si ce n'est l'idée biaisée que l'on sen fait), je préconiserais simplement de s'armer de respect de l'opinion d'autrui.

Héhéhé ! J'adore me faire contredire de la sorte ! Tu as sans doute raison Marioons, quitte à s'armer de patience pour dénouer par la suite les quiproquos et les mauvaises interprétations qui pourront survenir.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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Pourquoi appeler ce mouvement Dieu?, alors que le terme Sagesse irait à merveille, pour décrire ce processus en cours, de tendre vers un accroissement toujours plus poussé des connaissances, du savoir, qui irait parallèlement avec une conduite plus harmonieuse.

C'est une excellente question Déjà. Pourquoi donc utiliser le concept de Dieu ?

Parce que ce concept est déjà investi, qu'on le veuille ou non, d'une masse considérable d'énergie spirituelle, et parce qu'il évoque rapidement à l'esprit d'à peu près n'importe qui le monde des paradoxes, des mystères, des questionnements de la vie, du sérieux de la vie intérieure aussi, et que l'utilisation renouvelée de ce concept signifie aussi une utilisation renouvelée de l'énergie qu'il contient.

Le concept de Sagesse ne renvoit pas à cette nature mystérieuse, paradoxale, ultimement insaisissable, légère, vaporeuse, et à la fois sérieuse et bouleversante, à cette solitude universelle, cet incommunicable soi que nous portons tous.

Sans compter la dimension historique qui anime ce concept.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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Quoique Dieu a un visage protéiforme, mal défini.

C.G. Jung associait volontiers Dieu à l'inconscient si cela peut être d'une quelconque utilité à ta compréhension (tiens, ma période anti-Jung serait-elle terminée ?). "Dieu" comme étant la source des manifestations les plus profondes de notre être. Sous cette appellation d'"inconscient", on ramène la chose à sa phénoménalité objective, en quelque sorte (pour autant que l'on puisse qualifier la phénoménalité psychanalytique d'objective), alors que sous le vocable de "Dieu", c'est à sa réalité vécue, subjective, immédiate, vivante, que l'on réfère. À quoi se rajoute la phénoménalité religieuse traditionnelle, qui attribut un Logos à Dieu, c'est-à-dire qui lui donne une parole, qui lui attribue l'énoncé de lois morales, etc.

Le psychanalyste s'attache au sujet dans une relation de médecin à malade, le prêtre dans une relation de guide à brebis égarée, alors que le philosophe veille à progresser dans l'autonomie.

Modifié par Dentelle de mots
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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Dentelle de mots :

"Car la vie sans Dieu n’a aucun sens, ce n’est qu’une mécanique visqueuse et dérisoire, un long convoi funéraire ennuyant et inutile."

Moi :

Je pense exactement le contraire...

(citation tronquée)

Dentelle de mots :

Entre nous, c'est absolument sans intérêt... À moins que tu puisses développer cette pensée ?

(Entre nous, il n'y a pas d'entre nous)

Mais absolument :

"Car la vie AVEC Dieu n’a aucun sens, ce n’est qu’une mécanique visqueuse et dérisoire, un long convoi funéraire ennuyant et inutile."

Ici, nous avions déjà "visqueux"

plus récemment je trouve :

"Les mots puent", "déchet, pet, vomissure", "Mon esprit pourri", "guirlandes de mots puants", "Je suis vulgaire et faible"," Les mots puent"...

Tu parles de plus en plus crade.

Et ça s'aggrave.

En plus à la fin tu retombes toujours sur Dieu.

Peut-être tu devrais voir quelqu'un ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 996 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je ne crois pas en Dieu, mais je pense que l'idée de Dieu est le fondement même du questionnement humain et donc de la philosophie. L'idée de Dieu est indissociable, consubstantielle à la conscience de l'homme de sa finitude. Sans cette conscience, qu'est ce qui animerait notre perpétuelle quête de sens, notre besoin de comprendre, notre curiosité intellectuelle ? aurions-nous même des valeurs, une morale ?

Si Dieu est consubstantielle à la conscience selon toi et indissociable, pourquoi vouloir le nommer différemment dans ce cas? Si j'ai un objet qui a la couleur du chocolat, le goût du chocolat, qui répond aux mêmes critères que le chocolat, qui procure les mêmes sensations en bouche, j'en arriverai rapidement à me dire que cette chose est du chocolat!

Si j'entends bien ce que tu dis, Dieu est une sorte de conscientisation de notre espèce!?

Pour Yop, cela avait la saveur de la sagesse!

Pour d'autres, c'est l'essence de toute chose!

Sans vouloir blesser personne, mais une hypothèse capricieuse/inconsistante comme celle-là, ne peut pas rentrer en ligne de compte dans un débat philosophique, car beaucoup trop improductive, si l'on ne sait pas d'où l'on part exactement, je doute que l'on sache où l'on arrive même avec toute la rigueur du monde. Faire deux pas à gauche, avancer dix minutes au nord, puis tourner à droite et reculer de vingt pas, où suis je, où es tu, où sommes nous? :mouai:

Tu me donne l'impression de ne pas concevoir le concept de Dieu autrement que sous le visage de ceux qui le conçoivent comme une Réponse... C'est pour ça que "parler de Dieu" est toujours délicat et sujet à des interprétations parfois dangereuses.

Comme bien des concepts flous, tels l'intelligence, la normalité ou la beauté, hautement subjectifs et finalistes, non?

En ce qui me concerne, je ne crois pas en Dieu et pourtant je peux affirmer qu'il fait partie de ma vie. Sans lui (sans le concept), sans conscience de ma finitude, je ne me poserais sans doute jamais aucune question.

Comment est-ce possible? ( ne pas avoir d'existence et avoir une influence => par son absence/manque? ) :hum:

Comment puis je ne pas croire en quelque chose, et que cette chose fasse partie de mon existence?

Je ne crois pas ( ne reconnais pas son existence ) à la télépathie, elle ne fait donc pas partie de ma vie, ni de celles des autres.

À moins que croire revêt une signification que je ne comprends/connais pas?

C'est une excellente question Déjà. Pourquoi donc utiliser le concept de Dieu ?

Parce que ce concept est déjà investi, qu'on le veuille ou non, d'une masse considérable d'énergie spirituelle, et parce qu'il évoque rapidement à l'esprit d'à peu près n'importe qui le monde des paradoxes, des mystères, des questionnements de la vie, du sérieux de la vie intérieure aussi, et que l'utilisation renouvelée de ce concept signifie aussi une utilisation renouvelée de l'énergie qu'il contient.

Le concept de Sagesse ne renvoit pas à cette nature mystérieuse, paradoxale, ultimement insaisissable, légère, vaporeuse, et à la fois sérieuse et bouleversante, à cette solitude universelle, cet incommunicable soi que nous portons tous.

Sans compter la dimension historique qui anime ce concept.

Merci, mais ce n'était pas véritablement une question mais plutôt une interpellation sous forme interrogatoire, mais je me doute que tu l'avais compris!

Oui je peux comprendre ce que tu avances DdM, et c'est aussi cet(ces) argument(s) qui me le fait(font) rejeter! Comme quoi il doit il y avoir d'autres motivations!?

C.G. Jung associait volontiers Dieu à l'inconscient si cela peut être d'une quelconque utilité à ta compréhension (tiens, ma période anti-Jung serait-elle terminée ?). "Dieu" comme étant la source des manifestations les plus profondes de notre être. Sous cette appellation d'"inconscient", on ramène la chose à sa phénoménalité objective, en quelque sorte (pour autant que l'on puisse qualifier la phénoménalité psychanalytique d'objective), alors que sous le vocable de "Dieu", c'est à sa réalité vécue, subjective, immédiate, vivante, que l'on réfère. À quoi se rajoute la phénoménalité religieuse traditionnelle, qui attribut un Logos à Dieu, c'est-à-dire qui lui donne une parole, qui lui attribue l'énoncé de lois morales, etc.

Oui vu comme cela, mon esprit "cartésien" y serait bien plus sensible/réceptif. ( Et moi j'ai toujours bien aimé Jung, même si ma mémoire m'empêche de me rappeler distinctement ses pensées, il ne me reste plus que des bribes ).

Croire est une spécificité humaine, nous en avons besoin, après cette croyance s'appliquera/se déposera sur certains objets plus ou moins classiques/répandus, dans un processus de causes à effets auto-reproductif, s'auto-alimentant!

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Membre+, 27ans Posté(e)
metal guru Membre+ 33 542 messages
Maitre des forums‚ 27ans‚
Posté(e)

Sans foi en Dieu, oui. Sans foi tout court, non.

Je pense qu'il faudrait arriver à distinguer les concepts de "foi" et de "croyance". Ainsi ta phrase pourrait se réduire à "Sans foi, oui, sans croyance, non!". Selon moi, et pour une question de compréhension, il vaut mieux réserver le mot "foi" à la croyance religieuse et ce pour éviter des réflexions du genre "l'athée est aussi un croyant, il croit que dieu n'existe pas" qui viennent souvent pourrir les débats sur la religion ou la foi.

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Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
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Sans vouloir blesser personne, mais une hypothèse capricieuse/inconsistante comme celle-là, ne peut pas rentrer en ligne de compte dans un débat philosophique, car beaucoup trop improductive, si l'on ne sait pas d'où l'on part exactement, je doute que l'on sache où l'on arrive même avec toute la rigueur du monde. Faire deux pas à gauche, avancer dix minutes au nord, puis tourner à droite et reculer de vingt pas, où suis je, où es tu, où sommes nous?

Je pense que Théia (qui me reprendra si je me trompe) assimile Dieu aux débordements du désir des êtres humains. Au fait que l'être humain ne soit jamais satisfait de ce qui est. Il y a une contradiction essentielle en nous, entre un désir infini et un monde fini. Dieu est la quintessence de cette contradiction. Et cette contradiction est également ce qui nous autorise à nous questionner, à vouloir savoir, à venir buter sur notre "finitude", inlassablement.

J'ai bon ?

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Membre+, 27ans Posté(e)
metal guru Membre+ 33 542 messages
Maitre des forums‚ 27ans‚
Posté(e)

Sinon, pourquoi "Dieu" est il au singulier dans le titre? Est ce que les réponses à ce topic seraient différentes si nous étions moins soumis au concept monothéiste qui est celui d'une grande partie de l'humanité ces derniers siècles? Le réflexe de raisonner en fonction d'un dieu unique n'est il pas lié directement à notre époque et donc essentiellement à une histoire passagère? Ce qui m'a toujours gêné avec dieu, c'est qu'il me semple pratiquement toujours associé au manque d'imagination et au pragmatisme: C'est beaucoup plus facile de croire en un dieu que de croire en des milliards d'entités différentes, mais pourquoi ne seraient elles pas des milliards? Les probabilités voudraient que pour quelque chose dont on ignore s'il existe ou pas on ne puisse déterminer son nombre, et pourtant on le fait, je trouve ça assez étonnant!

Modifié par metal guru
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Invité
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Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Dieu est consubstantielle à la conscience selon toi et indissociable, pourquoi vouloir le nommer différemment dans ce cas? Si j'ai un objet qui a la couleur du chocolat, le goût du chocolat, qui répond aux mêmes critères que le chocolat, qui procure les mêmes sensations en bouche, j'en arriverai rapidement à me dire que cette chose est du chocolat!

Non, pas consubstantiel à la conscience mais à la conscience de ma finitude, de mon imperfection, de mon impuissance, de ma mort. Et entendons nous bien, je parle de l'Idée de Dieu, celle qui réunit à elle seule des concepts tels que l'infini, l'absolu, la perfection, l'omniscience, l'omnipotence. Si elle m'est accessible (et même incontournable) c'est parce que je sais ne posséder aucune de ces qualités. J'en ai conscience.

"Dieu" nait de tout ce que je ne suis pas, tout ce que je ne sais pas.

Sans vouloir blesser personne, mais une hypothèse capricieuse/inconsistante comme celle-là, ne peut pas rentrer en ligne de compte dans un débat philosophique, car beaucoup trop improductive, si l'on ne sait pas d'où l'on part exactement, je doute que l'on sache où l'on arrive même avec toute la rigueur du monde. Faire deux pas à gauche, avancer dix minutes au nord, puis tourner à droite et reculer de vingt pas, où suis je, où es tu, où sommes nous? :mouai:

Essaie de te détacher du concept religieux de Dieu et tu comprendras que ce n'est pas une hypothèse mais un "Idéal" incontournable que l'homme n'est pas, mais vers lequel il tend, sinon il ne vit pas.

Comment est-ce possible? ( ne pas avoir d'existence et avoir une influence => par son absence/manque? ) :hum:

Comment puis je ne pas croire en quelque chose, et que cette chose fasse partie de mon existence?

Je ne crois pas ( ne reconnais pas son existence ) à la télépathie, elle ne fait donc pas partie de ma vie, ni de celles des autres.

À moins que croire revêt une signification que je ne comprends/connais pas?

Quand je dis que je ne crois pas en Dieu, je veux dire ne pas croire que cet idéal existe ailleurs que dans notre désir inconscient de complétude et de toute puissance. "Dieu" serait un peu les vestiges de la pensée magique que le jeune enfant doit se résoudre à abandonner rapidement.

Je dis que c'est la conscience de notre finitude qui est la source de nos angoisses existentielles mais est aussi le moteur de notre vie et de notre besoin de la comprendre et de comprendre le monde. Sans cet Idéal que l'homme a conscience de ne pas être, il n'y tendrait pas (vers un "idéal"), il ne tendrait probablement vers rien.

En ce sens, je peux affirmer que Dieu, l'idée de Dieu, fait partie de ma vie (et de la tienne. Na!)

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Je pense qu'il faudrait arriver à distinguer les concepts de "foi" et de "croyance". Ainsi ta phrase pourrait se réduire à "Sans foi, oui, sans croyance, non!". Selon moi, et pour une question de compréhension, il vaut mieux réserver le mot "foi" à la croyance religieuse et ce pour éviter des réflexions du genre "l'athée est aussi un croyant, il croit que dieu n'existe pas" qui viennent souvent pourrir les débats sur la religion ou la foi.

Le problème c'est que je distingue quand même "croyance" et "foi", même si la foi n'est pas forcément religieuse. La foi, c'est une sorte de croyance volontaire, un engagement subjectif de l'espérance. Par exemple, ce qui me permet de me projeter dans l'avenir, de construire une maison, d'avoir des enfants, c'est la foi que j'ai en moi, en l'amour peut-être, en ma "bonne providence", en un idéal que je désire, ou que sais-je encore. "Foi" , "se fier", "confiance", tous ces mots ont la même étymologie. La foi c'est ce qui donne vie à nos actes, c'est ce qui les anime. Pour vivre et pour donner un sens à notre vie, on ne se contente pas de croire, on a aussi foi.

-----

Je pense que Théia (qui me reprendra si je me trompe) assimile Dieu aux débordements du désir des êtres humains. Au fait que l'être humain ne soit jamais satisfait de ce qui est. Il y a une contradiction essentielle en nous, entre un désir infini et un monde fini. Dieu est la quintessence de cette contradiction. Et cette contradiction est également ce qui nous autorise à nous questionner, à vouloir savoir, à venir buter sur notre "finitude", inlassablement.

J'ai bon ?

Oui ! =)) sauf qu'il y a cette notion d'insatisfaction qui me dérange. Je ne sais pas pourquoi. peut être parce que je la trouve trop subjective. J'y cogite et j'y reviendrai.

.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Plus qu'infini, je dirais plutôt que le/notre désir est indéterminé.

Et incompréhensible.

Ce qui aussi le rapproche de Dieu (!)

Le questionnement sur l' "affaire Dieu" est spécial en ce sens qu'on a la solution :

Dieu n'est rien, n'est qu'imaginaire

Et qu'il s'agit donc poser le problème :

Pourquoi Dieu ?

Et même soyons honnêtes pourquoi Dieu est (presque) partout.

(Dans les différentes civilisations, dans l'histoire...)

Alors comment ce fait-ce ?

Qu'on le voit (ou croit le voir) partout alors qu'il n'est nulle part ?

J'y lis l'incompréhension de l'esprit et de la conscience humains vis a vis d'eux-mêmes.

Bien sûr il faut être prudent avec le "mythe des origines",

Mais on peut observer chez les peuples restés primitifs que dès lors que l'homme (en général)

possède un esprit, il pense, croit qu'il en va de même pour tout ce qui l'entoure :

les arbres, les sources, le ciel, la mer, les animaux.

Il prête l'esprit à tout.

C'est (à mon avis) une erreur, une incompréhension pratiquement constitutive de l'esprit.

Issue de son caractère virtuel.

(Virtuel => délire !)

Dans la réalité, c'est le passage du niveau biologique au niveau spirituel

("spirituel" au sens de ce qui relève de l'esprit et non des divagations mystico-religieuses )

qui manque encore de nos jour d'une articulation satisfaisante.

Parce que l'on voudrait voir dans l'esprit une sorte d'entité absolue qu'il n'est pas.

Alors qu'il n'est qu'une production, qu'un phénomène.

Qui peut faire le lien entre une émotion vécue et la production d'hormones (ou autres produits chimiques) au niveau de notre cerveau ?

Qui peut faire le lien entre le désir sexuel et la fonction de procréation.

Et pourtant c'est bien de cela qu'il s'agit en vérité.

Il n'y a aucun mépris de ma part pour les peuples primitifs :

Nous commettons nous aussi très souvent encore la même erreur :

Certains scientifiques n'ont-ils pas encore récemment surnommé le boson de Higgs (la particule responsable de la gravitation), "la particule de Dieu" ?

C'est à se taper sur les cuisses.

L'erreur (toujours à mon avis) c'est de vouloir voir du sens là où il n'y en a pas.

C'est nous, et nous seulement, humains qui avons "inventé" (sans le faire exprès!) l'esprit.

L'esprit ne vient pas avant la matière : il vient après et est issu d'elle.

C'est ce que je pense, crois, mais aussi constate.

Et c'est le plus simple, le plus raisonnable et le plus vrai.

Poser Dieu est une façon de se fuir soi tel qu'on est.

Une façon à la fois de se mépriser et de se surestimer selon l'angle d'approche.

Le grand programme de la philosophie reste

"Gnoti se auton"

C'est assez de travail !

Pas assez glamour ?

Que néni, bien au contraire.

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Membre+, 27ans Posté(e)
metal guru Membre+ 33 542 messages
Maitre des forums‚ 27ans‚
Posté(e)

Plus qu'infini, je dirais plutôt que le/notre désir est indéterminé.

Et incompréhensible.

Ce qui aussi le rapproche de Dieu (!)

Le questionnement sur l' "affaire Dieu" est spécial en ce sens qu'on a la solution :

Dieu n'est rien, n'est qu'imaginaire

Et qu'il s'agit donc poser le problème :

Pourquoi Dieu ?

Et même soyons honnêtes pourquoi Dieu est (presque) partout.

(Dans les différentes civilisations, dans l'histoire...)

Alors comment ce fait-ce ?

Qu'on le voit (ou croit le voir) partout alors qu'il n'est nulle part ?

J'y lis l'incompréhension de l'esprit et de la conscience humains vis a vis d'eux-mêmes.

Bien sûr il faut être prudent avec le "mythe des origines",

Mais on peut observer chez les peuples restés primitifs que dès lors que l'homme (en général)

possède un esprit, il pense, croit qu'il en va de même pour tout ce qui l'entoure :

les arbres, les sources, le ciel, la mer, les animaux.

Il prête l'esprit à tout.

C'est (à mon avis) une erreur, une incompréhension pratiquement constitutive de l'esprit.

Issue de son caractère virtuel.

(Virtuel => délire !)

Dans la réalité, c'est le passage du niveau biologique au niveau spirituel

("spirituel" au sens de ce qui relève de l'esprit et non des divagations mystico-religieuses )

qui manque encore de nos jour d'une articulation satisfaisante.

Parce que l'on voudrait voir dans l'esprit une sorte d'entité absolue qu'il n'est pas.

Alors qu'il n'est qu'une production, qu'un phénomène.

Qui peut faire le lien entre une émotion vécue et la production d'hormones (ou autres produits chimiques) au niveau de notre cerveau ?

Qui peut faire le lien entre le désir sexuel et la fonction de procréation.

Et pourtant c'est bien de cela qu'il s'agit en vérité.

Il n'y a aucun mépris de ma part pour les peuples primitifs :

Nous commettons nous aussi très souvent encore la même erreur :

Certains scientifiques n'ont-ils pas encore récemment surnommé le boson de Higgs (la particule responsable de la gravitation), "la particule de Dieu" ?

C'est à se taper sur les cuisses.

L'erreur (toujours à mon avis) c'est de vouloir voir du sens là où il n'y en a pas.

C'est nous, et nous seulement, humains qui avons "inventé" (sans le faire exprès!) l'esprit.

L'esprit ne vient pas avant la matière : il vient après et est issu d'elle.

C'est ce que je pense, crois, mais aussi constate.

Et c'est le plus simple, le plus raisonnable et le plus vrai.

Poser Dieu est une façon de se fuir soi tel qu'on est.

Une façon à la fois de se mépriser et de se surestimer selon l'angle d'approche.

Le grand programme de la philosophie reste

"Gnoti se auton"

C'est assez de travail !

Pas assez glamour ?

Que néni, bien au contraire.

Globalement d'accord, je pense que Dieu est juste le nom de la limite que se fixe l'homme parce qu'il a peur ou n'est pas capable d'aller au delà, mais même si on franchit cette limite, on doit quand même composer avec ceux qui sont resté de l'autre côté, ce qui rend la présence de la limite toujours effective bien que celle ci soit fictive.

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Invité Leopardi
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Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
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De quelle limite parles-tu métal guru ?

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