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Pourquoi le peuple devrait-il donc exercer le pouvoir ?


Invité Magus

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Membre, Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge, 33ans Posté(e)
Delenda Carthago est Membre 4 165 messages
33ans‚ Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge,
Posté(e)

Y'a un truc que je ne comprends pas :

On parle dans ce fil du "pouvoir du peuple" si j'ai bien compris (et de son incidence sur le principe démocratique), mais de quel "pouvoir" parles-t-on ? Si je me remémore mes années de collège/lycée, il me semble avoir appris qu'il y avais trois pouvoirs dans le système actuel. Le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire.

Duquel parles-t-on ? Parce qu'il ne me semble pas que le peuple dispose d'un quelconque de ces pouvoirs, présentement. On est dans une démocratie représentative, c'est à dire qu'on élit des représentants, qui eux, disposent du pouvoir. Et encore je parle des pouvoirs législatif et exécutif, parce que personnellement, je n'ai jamais donné mon avis pour le judiciaire...

Finalement, j'ai plutôt l'impression que le seul "pouvoir" qui ait cours de nos jours, c'est celui de l'argent.... Et je le déplore, d'ailleurs.

M'enfin, si quelqu'un peut m'éclairer...

Je parle du pouvoir politique. Celui de faire un régime, de déléguer un pouvoir, etc...

Bon aller je réponds, pour empécher ça:

censure, Conflit d'intérêts, corruption !

La IIIe République, qui était une démocratie, fourmille de scandales.

Scandales de Panama, affaire des Fiches, affaires des décorations, affaires Stavisky...

Quand à la censure, elle existe encore aujourd'hui. A partir du moment où l'on ne peut pas tout dire ou exprimer (ce qui est le cas en France), il y a censure.

j'interviens pour dire que THEORIQUEMENT, je ne trouve pas un systeme de gouvernement systematiquement meilleur pour l'interet de chacun et de tous.

anarchie, monarchie, democratie, oligarchie....

rien ne peut garantir que dans la PRATIQUE, cela donnera une societe bonne et heureuse.

en effet ce ne sont QUE des concepts, donc une fois quon essaye de les mettre en place, la nature humaine fait que cela part en derives et en abus.

c'est ca le probleme!

par contre, on peut croire que certains systemes FAVORISENT davantage les abus et les derives compares a d'autres systemes.

c'est ainsi que je pense qu'il est plus probable d'etre dans une dictature avec une monarchie plutot qu'avec une democratie. (meme si au final dans les cas c'est possible)

pourquoi?

parce que tout simplement il est moins probable qu'une majorite de personnes fasse un mauvais choix, plus qu'une elite reduite.

j'espere que cela repond a ton topic DELANDA CARTA EST.

:bo:

Je suis d'accord avec votre première phrase.

Par contre, une monarchie de type française, ayant des règles intransgressables, ne peut pas évoluer en tyrannie ou dictature.

Sinon, oui vous me répondez. Même si cette réponse ne me satisfait pas, je ne la trouve pas exacte. Mais là, on tombe dans la perception, je crois.

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Membre, Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge, 33ans Posté(e)
Delenda Carthago est Membre 4 165 messages
33ans‚ Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge,
Posté(e)

Pourquoi le peuple devrait-il donc exercer le pouvoir?

Derrière cette question se cache en réalité le rejet pur et simple de la démocratie.

Derrière cette question se cache non un rejet pur et simple de la démocratie mais une interrogation sur la démocratie.

Serait-il donc interdit de se questionner sur ce système? Eh ben dites donc...

Réponse. S'interroger sur le bien fondé de la démocratie c'est bien la remettre en question? Oui ou non?

Oui.

Mais moi, je m'interroge sur le fondement de la démocratie. Pas sur son bien fondé.

La formule d'Abraham Lincoln, la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », est l'une des définitions couramment reprise, ainsi qu'en témoigne, par son introduction, la Constitution de 1958 de la cinquième République française. La formule de Lincoln dit bien ce qu'elle veut dire : "le peuple est souverain" c'est lui qui détient le pouvoir. En filigrane de cette souveraineté populaire s'inscrit une notion fondamentale : l'intérêt général doit primer sur l'intérêt particulier.

Ca ne répond toujours pas à ma question.

Vous tous qui intervenez, vous me dites que le peuple est souverain. Qu'il doit l'être.

Ce que je veux savoir, c'est pourquoi vous vous jugez qu'il est souverain et doit l'être.

Réponse. J'ai répondu à votre question. Le peuple doit être souverain pour que l'intérêt général prime sur l'intérêt particulier.

Je ne vois pas en quoi la souveraineté du peuple favorise l'intérêt général.

Dans une démocratie, il y a une lutte entre intérêt. Mais qui arbitre?

Parce qu'au final, c'est la victoire d'un groupe d'intérêt sur un autre groupe. Disons, des clans. Le vainqueur ne cherchera pas à oeuvrer pour le bien commun mais pour l'intérêt de sa rééléction, de sa victoire. En essayant de conserver le soutien de ceux qui l'ont mené là.

Et c'est pour cela que les ennemis de la démocratie veulent la détruire et lui substituer une oligarchie.

Quel manichéisme. Si on n'est pas pour la démocratie, on est forcément pour une oligarchie qui exploitera les gens, ou bien qu'on est favorable à une dictature.

J'applaudis votre réflexion. Franchement, c'est du haut niveau!

Proposez-vous autre chose qu'une oligarchie? J'ai pris la peine de définir cette notion. La monarchie est une oligarchie.

Je n'ai ici rien proposé comme système.

Quand à dire que la monarchie est une oligarchie, c'est juste de l'ignorance. Ou de la bêtise.

Monarchie vient de mono et arche. "Un seul" et "pouvoir". C'est le pouvoir d'un seul homme.

Oligarchie vient de oligos et arckê. "Peu nombreux" et commandement". C'est le commandement d'un petit nombre, d'un petit groupe.

J'ai du mal à saisir comment vous pouvez dire qu'il s'agit de la même chose alors que ce sont deux systèmes différents.

L''oligarchie est une forme de gouvernement dirigé par un petit nombre de personnes qui forment une classe dominante (les soit disant élites). Elle peut prendre plusieurs formes : la monarchie, l'aristocratie, la ploutocratie (le pouvoir des riches), la technocratie, la théocratie (le pouvoir des religieux) et même le gérontocratie (le pouvoir des anciens).

Les oligarchies sont des systèmes politiques complexes, avec plusieurs cercles (plus ou moins formels) de pouvoirs de plus en plus concentrés et des spécialisations selon le domaine de pouvoir (commercial, juridique, religieux, militaire, technologique, etc.) On y retrouve généralement des familles dominantes, pour qui la position politique est un élément de patrimoine transmis aux enfants, dont l'éducation est organisée dans cette perspective. Évidemment, une oligarchie privilégie ses intérêts particulier au détriment de l'intérêt général.

Je ne vois pas, d'ailleurs, ce que l'oligarchie vient faire ici. Je n'ai pas parlé de remplacer la démocratie par une oligarchie. Je demande en quoi le peuple doit nécessairement exercer le pouvoir et pourquoi tout pouvoir viendrait du peuple.

Réponse; Vous vous répétez. C'est vous qui faites référence à la monarchie qui est une oligarchie. J'ai déjà expliqué pourquoi le pouvoir doit émaner du peuple.

Rebelotte. Monarchie et oligarchie sont des systèmes différents.

En résumé, le peuple doit être souverain, c'est la seule façon pour que l'intérêt général prime sur l'intérêt particulier. Dès que le peuple ne défend plus sa souveraineté, les oligarchies et les dictatures s’engouffrent dans la brèche

Donc vous reprenez ce qui a déjà été dis: le peuple doit exercer le pouvoir parce que c'est la seule façon pour que l'intérêt général prime sur les intérêts particuliers.

Je ne suis pas d'accord.

Réponse. C'est votre avis. En revanche, je suis en droit de constater que vous remettez en cause la démocratie.

Je remet en cause la démocratie? Oui.

Oh la la le vilain pas beau! Qu'attendez-vous pour demander une réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU! C'est catastrophique! Un homme remet la démocratie en question (et se sert de sa tête, en plus!)!!!

Puis-je vous demander, Ô gigantesque contradicteur, quels sont les sujets sur lesquels il est encore permis de rélféchir?

Est-il donc interdit de s'interroger sur le type de régime que l'on pense le meilleur ou non?

Réponse. Votre affirmation selon laquelle la monarchie française a bien travaillé dans l'intérêt général n'est qu'un négationnisme qui n'engage que vous. L'Histoire a tranché et pas en faveur de votre thèse..

Votre ignorance de ce que fut la monarchie française est plus qu'abominable.

Je n'ai pas le temps de la rectifier. Il me faudrait condenser deux ans d'études intensives. J'avais déjà rédigé un discours d'une heure, mais suite à une mauvaise manoeuve il n'a pas été publié ici.

Je vais donc me contenter de deux commentaires.

Le premier est un exemple. Louis IX a aboli le duel judiciaire pour le remplacer par un système de preuves par témoignages. Plusieurs témoignages concordants étaient nécessaires pour être considérés comme acceptables.

La monarchie a accomplie une importante oeuvre judiciaire. Permettant de remonter en appel jusqu'à la cour du roi (la curia regis).

Mais bien sûr, c'était quelque chose d'abominable, n'est-ce pas?

L'Histoire a tranchée.

"Cette afffirmation n'engage que vous". Pour la rendre vraie, je vais y ajouter quelques mots. L'Histoire made by les barbus de la IIIe a tranchée. Mais cette histoire a été faite, manipulée, pour convertir les français au républicanisme.

Je peux vous en remontrer sur le sujet pendant des pages et des pages. Cela fait deux ans que j'étudie de façon intensive l'Histoire de France.

Je vous recommande de lire Histoire des Institutions avant 1789, par Yves Sassier. Ce livre est la bible des médiévistes en ce qui concerne les institutions de l'Ancien Régime.

A partir du moment où il n'y a qu'un seul dirigeant mais que son objectif est le bien commun, c'est vers l'intérête général qu'il va tendre.

Réponse. A part vous, tous nous savons ce qu'il en est de ces dirigeants uniques qui prétendent œuvrer pour le bien commun.

Sauf que le roi de France ne gouvernait pas seul. Il régnait seul, mais gouvernait à conseil, s'entourant d'experts. Ainsi, Philippe IV le Bel comptait dans son entourage un grand nombre de juristes.

Là, encore, c'est trop long pour que je puisse faire dans le détail. Mais le roi de France ne pouvait pas décider tout et n'importe quoi, et ne pouvait pas l'imposer si facilement.

Pour faire court: un édit royal devait obligatoirement être enregistré par le parlement et recevoir la marque du sceau royal (détenu par le Chancelier). Et le Chancelier et le parlement pouvaient refuser d'apposer le sceau et d'enregistrer s'ils jugeaient l'édit contraire au droits et aux coutumes. Ils renvoyaient l'édit au roi avec des "remontrances". Si le roi insistaient, ils pouvait faire "d'itératives remontrances" (en ce qui concerne le Parlement). Et le roi devait au moins revoir son édit, le reprendre et le revérifier en cas de remontrances. Bref, c'était une procédure très longue.

Par ailleurs, les lois fondamentales du royaume, les serments du sacre et la responsabilité du monarque devant dieu empêchait le roi de France de faire tout ce qu'il voulait (dans un sens tyrannique).

Votre connaissance de l'Ancien Régime... mais peut-on seulement parler de connaissance? Plutôt d'ignorance, oui!

Par ailleurs, je dirais qu'une démocratie favorise, au contraire, les intérêts particuliers. Le candidat élu n'allant pas dans le sens de tous mais dans le sens de son propre "clan" (si j'ose m'exprimer ainsi), dans le sens de ses électeurs, afin de conserver leur soutien.

Réponse. En effet, une démocratie qui n'est pas défendu peut verser dans l'oligarchie voire la dictature. C'est ce que j'ai écris.

Pour en finir, je vous recommande de bien lire ce que j'écris cela m'évitera de faire quelques répétitions.

Mais ce dont je vous parle n'est pas une évolution vers autre chose qu'une démocratie. Mais bien un fonctionnement de la démocatie.

Je vous renvoie au début de mon intervention.

Et, contrairement à ce que vous pensez, je vous ai bien lu.

Mais moi je ne confond pas les concepts. Et j'ai de quoi appuyer mon argumentation.

Vous, vous vous contentez de dire "on sait bien que", "tout le monde sait que", "vous remettez la démocratie en cause"...

Je n'appelle pas cela des arguments.

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Membre+, débatteur invétéré, 38ans Posté(e)
femzi Membre+ 5 626 messages
38ans‚ débatteur invétéré,
Posté(e)

@ DELENDA:

si je te comprends bien tu nous explique que la monarchie a la francaise est selon toi un meilleur systeme que la democratie actuelle (qui est tres imparfaite je te l'accorde).

et pour demontrer cela tu explique que le roi serait tres limite dans sa gouvernance par d'autres acteurs juridiques qui l'empecherait de faire tout ce qu'il veut.

de plus tu suppose que le roi serait systematiquement et foncierement quelqu'un de bon et genereux qui garantirait l'interet de TOUT son peuple.

personnellement je n'y crois pas une seconde.

la monarchie a pour grand defaut qu'elle tend a concentrer trop de pouvoir entre trop peu de mains.

c'est pourquoi je lui prefere la democratie,

certes c'est aussi un systeme imparfait, mais il me semble meilleur, car dans la republique en theorie, tous les individus se valent. un citoyen = une voix

le probleme actuelle comme l'a tres bien explique YOP, c'est l'elite qui nous gouverne qui oeuvre trop dans l'interet de tres peu de personnes.

oui en france on ne meurs pas de faim, mais avec d'autres gouvernants je suis convaincu qu'on tous pourrait vivre mieux. bien mieux!

la difficulte principale pour mettre en place cela c'est de faire participer TOUT LE MONDE a la vie politique.

d'un point de vue technique il s'agit de millions d'opinions differentes et nuances a accorder dans leur interet collectif!

c'est pourquoi si je devais proposer quelque chose ce serait une sorte de communautarisme politique avec des zones ayant des reglements et des decrets differents pour que chacun y trouve son compte;

une partie de la france serait liberaliste, tandis que l'autre serait socialiste, et chacun serait libre d'habiter la ou bon lui semble.

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Membre, Posté(e)
Moriarty Membre 3 624 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Mais ce dont je vous parle n'est pas une évolution vers autre chose qu'une démocratie. Mais bien un fonctionnement de la démocatie.

Je vous renvoie au début de mon intervention.

Et, contrairement à ce que vous pensez, je vous ai bien lu.

Mais moi je ne confond pas les concepts. Et j'ai de quoi appuyer mon argumentation.

Vous, vous vous contentez de dire "on sait bien que", "tout le monde sait que", "vous remettez la démocratie en cause"...

Je n'appelle pas cela des arguments.

"One point",Delenda Carthago est, pour l'ensemble de ton intervention, ton "petit" recadrage historique et une bonne explication, certes, synthétisée du mode de fonctionnement de l'institution monarchique...

PS : Concernant ta référence à "Yves Sassier", Histoire des institutions avant 1789. Dommage que ce dernier soit si difficile à se procurer.

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Membre, 90°, 49ans Posté(e)
miq75 Membre 2 862 messages
49ans‚ 90°,
Posté(e)

Dans la logique, le peuple délègue son pouvoir (le pouvoir de chacun à gouverner sa propre existence comme il l'entend. En société, ça donne la soumission à des lois communes - le législatif et ensuite les autres) à des institutions et ses représentants... qui sont censés agir pour l'intérêt commun. Quand ces institutions, notamment l'exécutive, et ces fonctions sont dévoyées, parasitées jusqu'à la moelle par les intérêts privés d'une minorité surpuissante et tentaculaire, le contrat est rompu... mais nous en subissons toujours les termes car nous sommes les faibles. Puisque personne ne veut vraiment rendre au peuple son pouvoir décisionnaire.

Mais, en quoi un "intérêt commun" découle "du pouvoir de chacun à gouverner sa propre existence" ? Et en quoi une "démocratie représentative" est-elle encore comparable à "un pouvoir de chacun", puisque finalement, c'est des représentants qui ont le pouvoir (et donc nécessairement des gens avec un intérêt privé différent de celui de chacun) ?

La question ici, il me semble, est celle du lien entre intérêt privé (du représentant) et pouvoir communautaire (du peuple, de la communauté quoi); Et franchement, plus ça vas, moins je le perçoit....

Comment corréler le pouvoir de chacun pour le transformer en bien-commun ? Certainement pas par la représentativité, qui visiblement possède une faille, celle de l'individualisation des intérêts des représentants.

Comment sommer le pouvoir et les intérêts de chacun ? Par quelle procédé cette somme peut-elle s'accorder au bien-commun ? À ce qu'il me semble, c'est bien la question posée initialement dans ce fil...

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Nouveau, Posté(e)
Mattth Nouveau 1 message
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour, j'ai récemment reçu un devoir de philosophie ( étant actuellement en classe de terminale ) dont la problématique correspond trait pour trait à celle posée ici. Cela montre donc que Delenda n'est pas une personne qui rejette radicalement la démocratie mais tout simplement quelqu'un qui, à l'instar des philosophes, des grands penseurs, des intellectuels, se pose des questions sur le fondement du régime qui fait partie intégrante de notre vie à tous. Il est clair qu'il n'est pas parfait, loin de là. Mais même si l'on est partisan de la démocratie, je ne trouve pas inutile de rechercher les raisons qui nous poussent à la préférer au détriment d'un autre type de régime.

Cela étant plutôt que de l'agresser, il conviendrait de répondre à sa question de manière objective comme certains l'ont fait. La question posée ne faisant pas appel à des valeurs mais bien à l'interrogation et la réflexion. Personnellement, étant encore jeune et détestant traiter de sujets dont je suis en partie ignorant ( ce qui ne gène pas certains apparemment ) je préfère observer le débat avec un fort intérêt. En effet, c'est l'un des sujets abordés en cours de philosophie qui me fascine le plus, n'étant pourtant pas friand de cette matière. Si je peux d'ailleurs y recueillir des idées pertinentes, je le ferai sans hésiter ( chose que j'ai déjà faite ).

En toute honnêteté, je ne comprends pas Delenda lorsqu'il déclare :

Quel manichéisme. Si on n'est pas pour la démocratie, on est forcément pour une oligarchie qui exploitera les gens, ou bien qu'on est favorable à une dictature.J'applaudis votre réflexion. Franchement, c'est du haut niveau!

Dans ce cas, outre la monarchie, qu'existe -t-il d'autres comme régime n'exploitant pas les gens ? Car tu cites souvent la monarchie à titre d'exemple mais il semble être le seul. Tu parlerais peut être d'une " monarchie des temps modernes " ? Car il est évident que la monarchie telle qu'elle existait ne serait pas en phase avec notre temps. Je peux citer par exemple le fait qu'elle ne soit pas laïque, chose qui est inadmissible.

Bref les raisonnements que j'ai pu voir jusque là se basent en gros sur un principe simple : La démocratie n'est pas parfaite car il n'est pas toujours bon de donner le pouvoir au peuple. MAIS aucun autre système ne serait meilleur. Cet argument est certes, d'une grande faiblesse et ne nécessite guère de réflexion, mais c'est pour l'instant le seul qui ressort. Aurais tu une autre idée Delendra, toi qui te targues de faire fonctionner ta tête ( non sans raison il faut l'admettre ).

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Membre, 57ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 206 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
Posté(e)

Mattth : car il n'est pas toujours bon de donner le pouvoir au peuple.

genesiis : Dans quel cas ?

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

Mais, en quoi un "intérêt commun" découle "du pouvoir de chacun à gouverner sa propre existence" ? Et en quoi une "démocratie représentative" est-elle encore comparable à "un pouvoir de chacun", puisque finalement, c'est des représentants qui ont le pouvoir (et donc nécessairement des gens avec un intérêt privé différent de celui de chacun) ?

Quand tu délègues ton pouvoir, que tu te soumets à la communauté, c'est a priori autant dans ton intérêt que dans l'intérêt des autres. C'est le contrat social, le pacte du vivre ensemble. A moins qu'il y ait de petites lignes qu'on n'a pas lues, du genre " Tout ceci n'est que théorique. La maison ne pourra être tenu pour responsable si en vrai, le bien commun n'est pas assuré et que vous vous êtes fait spolié."

Après ça dépend dans quelle branche philosophique tu te situes par rapport au contrat social et à la nature humaine. L'existence de chacun se fait au contact de celle des autres. L'intérêt commun est l'harmonie. On peut l'envisager dans l'égalité protégée par les institutions, l'autogestion libertaire ou la domination des forts. Notre société a lancé les bases morales de défense des faibles, de fraternité, égalité et liberté.

C'est le contrat qu'on nous propose, l'objectif en tout cas. La société, dans la pratique, n'est pas encore à ce niveau d'excellence.

Justement parce que les représentants ont tendance à confondre notre pouvoir (qu'ils détiennent par délégation) et le leur, leur intérêt. C'est vieux comme le monde : le pouvoir corrompt. Or, on n'accepterait pas forcément de se laisser gouverner par des robots et le peuple semble avoir besoin de représentants, de concentrer un pouvoir.

Il y a une solution que certains envisagent : Dieu. Le pouvoir est là hors d'atteinte, hors de tout dévoiement. L'idée est intéressante mais Dieu est tellement loin que c'est comme s'il n'était pas là : les humains doivent gérer leurs affaires terrestre et pour ça s'en remettent à des représentants.

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Membre, 90°, 49ans Posté(e)
miq75 Membre 2 862 messages
49ans‚ 90°,
Posté(e)

L'intérêt commun est l'harmonie.

En est-on bien certain ? Est-ce toujours le cas ? Je pense par exemple aux compétitions sportives, ou c'est justement la confrontation entre différents intérêts privés qui permet l'émulation et la performance commune...

C'est le contrat qu'on nous propose, l'objectif en tout cas. La société, dans la pratique, n'est pas encore à ce niveau d'excellence.

Justement parce que les représentants ont tendance à confondre notre pouvoir (qu'ils détiennent par délégation) et le leur, leur intérêt. C'est vieux comme le monde : le pouvoir corrompt. Or, on n'accepterait pas forcément de se laisser gouverner par des robots et le peuple semble avoir besoin de représentants, de concentrer un pouvoir.

Mais que vaut alors la démocratie si elle est basée sur le contrat social mais qu'il est visiblement clair que celui-ci est rompu par les élites ?

On est bien d'accord qu'on n'a peut être encore jamais trouvé de système politique qui soit 'mieux', mais qui nous dit que ce n'est pas parce qu'on a mal regardé ? (Par exemple, le Maroc ou le le Bouthan – je tiens à préciser que je n'ai aucun avis pour les deux liens que je cite, je ne les ais lus qu'en diagonale et je ne connais pas ces dossiers, mais ce sont il me semble des illustrations intéressantes de mes propos qui disent qu'on ne regarde peut-être pas aux bons endroits quand on cherche des systèmes possiblement plus en adéquation avec le lien social que la démocratie.)

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Membre, Posté(e)
AngeEtDemon Membre 227 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Dieu, Dieu, comme tu y vas... Dieu semble étrangement toujours parler au peuple à travers la bouche d'un homme (le prophète), ou de prétendus messagers. Ce qui me laisse à penser que le mobile "volonté de Dieu" sortant de la bouche de certains n'est que leur volonté propre qu'ils sacralisent.

Après ça dépend dans quelle branche philosophique tu te situes par rapport au contrat social et à la nature humaine. L'existence de chacun se fait au contact de celle des autres. L'intérêt commun est l'harmonie. On peut l'envisager dans l'égalité protégée par les institutions, l'autogestion libertaire ou la domination des forts. Notre société a lancé les bases morales de défense des faibles, de fraternité, égalité et liberté.

C'est le contrat qu'on nous propose, l'objectif en tout cas. La société, dans la pratique, n'est pas encore à ce niveau d'excellence.

Je suis d'accord.

Une question: si quelqu'un décidait à la place du peuple, sans avoir été choisi par celui-ci, quelle serait sa légitimité? Si le peuple n'exerce pas le pouvoir, qui le fera à sa place? Sous quelles critères?

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Membre, 90°, 49ans Posté(e)
miq75 Membre 2 862 messages
49ans‚ 90°,
Posté(e)

Une question: si quelqu'un décidait à la place du peuple, sans avoir été choisi par celui-ci, quelle serait sa légitimité? Si le peuple n'exerce pas le pouvoir, qui le fera à sa place? Sous quelles critères?

Bonne question ! Si on regarde un peu d'autres systèmes (du moins à ce que j'en ai perçu), dans certains cas la légitimité est venue de l'ancienneté (le vieux sage de la tribu), de la transmission d'un savoir (le sorcier et son apprenti qui deviendra à son tour le sorcier), ou de la "volonté de Dieu" (certaines royautés, tous les systèmes basés sur la religion); J'imagine qu'il peut donc y avoir de nombreuses raisons de légitimer un dirigeant, l'élection au suffrage populaire n'est certainement pas la seule...

De plus, on peut retourner cette question dans l'autre sens :

Quelle est sa légitimité s'il a été choisi par le peuple mais prends des décisions contraires aux idées/promesses grâce auxquelles il a été choisi (c'est à dire, n'est pas consistant avec ce pour quoi il a été choisi) ?

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Membre, Posté(e)
AngeEtDemon Membre 227 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

"De plus, on peut retourner cette question dans l'autre sens :

Quelle est sa légitimité s'il a été choisi par le peuple mais prends des décisions contraires aux idées/promesses grâce auxquelles il a été choisi (c'est à dire, n'est pas consistant avec ce pour quoi il a été choisi) ? "

Aucune... C'est un escroc. Mais il serait bon de demander des comptes aux représentants du peuple, non?

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Membre, j'assume ... pas toujours, 91ans Posté(e)
Crumb Membre 2 251 messages
91ans‚ j'assume ... pas toujours,
Posté(e)

Une question: si quelqu'un décidait à la place du peuple, sans avoir été choisi par celui-ci, quelle serait sa légitimité? Si le peuple n'exerce pas le pouvoir, qui le fera à sa place? Sous quelles critères?

Bonne question ! Si on regarde un peu d'autres systèmes (du moins à ce que j'en ai perçu), dans certains cas la légitimité est venue de l'ancienneté (le vieux sage de la tribu), de la transmission d'un savoir (le sorcier et son apprenti qui deviendra à son tour le sorcier), ou de la "volonté de Dieu" (certaines royautés, tous les systèmes basés sur la religion); J'imagine qu'il peut donc y avoir de nombreuses raisons de légitimer un dirigeant, l'élection au suffrage populaire n'est certainement pas la seule...

De plus, on peut retourner cette question dans l'autre sens :

Quelle est sa légitimité s'il a été choisi par le peuple mais prends des décisions contraires aux idées/promesses grâce auxquelles il a été choisi (c'est à dire, n'est pas consistant avec ce pour quoi il a été choisi) ?

Certains pays pratiquent la sanction judiciaire du politique qui a dévoyé son mandat. C'est justement le cas de l’Islande dans le traitement de sa dette. L'ancien Premier ministre Geir Haarde est poursuivi pour négligence dans la gestion de la crise. Non seulement les islandais lui ont retiré le pouvoir mais ils portent plainte contre lui. Dans le même cadre, de nombreux politiques et banquiers, ayant fuit le pays, font l'objet de mandats d'arrêts diffusés par Interpol.

Si nous appliquions la même logique en France, nos candidats à la présidentielle seraient plus prudents.

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Membre, 90°, 49ans Posté(e)
miq75 Membre 2 862 messages
49ans‚ 90°,
Posté(e)

Voilà une idée qu'elle est bonne ! Quel candidat la propose ?

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Membre, 69ans Posté(e)
bibibastille Membre 292 messages
Baby Forumeur‚ 69ans‚
Posté(e)

Si Poutou et Arthaud prennent la France (ce qui Dieu nous en préserve, n'arrivera jamais...) moi JE ME CASSE C'EST PAS DIFFICILE !!

En Suède, la dépense publique est surveillée par la population et en permanence par les journalistes. Dans ce pays, comme dans son voisin danois, 9 suédois sur 10 se déclarent "heureux".

Vous abordez là un sujet plus vaste que la démocratie qui est la place du citoyen. Parce que la démocratie ne suffit pas toujours biggrin.gif

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Membre, 57ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 206 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
Posté(e)

Et puis ils sont drôles les gens qui veulent se casser de France. Après tout qu'ils le fassent et laissent leur fric là où ils l'ont gagné : sur le dos des français !

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Membre, Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge, 33ans Posté(e)
Delenda Carthago est Membre 4 165 messages
33ans‚ Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge,
Posté(e)

@ DELENDA:

si je te comprends bien tu nous explique que la monarchie a la francaise est selon toi un meilleur systeme que la democratie actuelle (qui est tres imparfaite je te l'accorde).

et pour demontrer cela tu explique que le roi serait tres limite dans sa gouvernance par d'autres acteurs juridiques qui l'empecherait de faire tout ce qu'il veut.

de plus tu suppose que le roi serait systematiquement et foncierement quelqu'un de bon et genereux qui garantirait l'interet de TOUT son peuple.

personnellement je n'y crois pas une seconde.

la monarchie a pour grand defaut qu'elle tend a concentrer trop de pouvoir entre trop peu de mains.

c'est pourquoi je lui prefere la democratie,

certes c'est aussi un systeme imparfait, mais il me semble meilleur, car dans la republique en theorie, tous les individus se valent. un citoyen = une voix

le probleme actuelle comme l'a tres bien explique YOP, c'est l'elite qui nous gouverne qui oeuvre trop dans l'interet de tres peu de personnes.

oui en france on ne meurs pas de faim, mais avec d'autres gouvernants je suis convaincu qu'on tous pourrait vivre mieux. bien mieux!

la difficulte principale pour mettre en place cela c'est de faire participer TOUT LE MONDE a la vie politique.

d'un point de vue technique il s'agit de millions d'opinions differentes et nuances a accorder dans leur interet collectif!

c'est pourquoi si je devais proposer quelque chose ce serait une sorte de communautarisme politique avec des zones ayant des reglements et des decrets differents pour que chacun y trouve son compte;

une partie de la france serait liberaliste, tandis que l'autre serait socialiste, et chacun serait libre d'habiter la ou bon lui semble.

Ce que je veux dire, c'est que tout système non démocratique peut très bien n'être pas non plus une dictature et oeuvrer pour le bien commun. Je me sers de la monarchie française comme exemple parce que c'est le système que je connais le mieux, vu que cela fait deux ans que je bosse dessus plusieurs heures par semaines (ça aide...).

Les limites du roi ne sont pas que juridiques. Pour la principale raison que les limites juridiques, comme le Parlement, le Chancelier, ont été mises en place par la monarchie elle-même, afin de s'auto-limiter. Mais évidemment, elle avait quand même moyen d'avoir le dernier mot: ainsi, le Chancelier était irrévocable. Mais le roi pouvait nommer un autre garde des sceaux le temps d'appliquer le sceau royal sur l'édit disputé. Pour les parlements, il y avait le lit de justice. Mais ce sont tout de même des procédures exceptionnelles, et assez longues à mettre en oeuvre. Pour en arriver au lit de justice, il faut passer par dux refus du parlement (les "remontrances" puis les "itératives remontrances"). Avec, à chaque fois, ré-étude de l'édit contesté. Ca prend du temps.

Les limites du roi sont surtout morales. Le Roi est le lieutenant de Dieu sur terre, il est responsable de ses actes et de son règne devant la justice divine. Cela était une pression autrement plus forte que "ça convient pas à l'opinion publique!". Du moins à l'époque.

Je ne veux pas dire que la monarchie française était un meilleur régime. C'était un régime différent, à une époque différente. Mais ce régime a oeuvré pour le bien de la France, sans être cependant une dictature ni une démoratie.

Pour finir, en quoi le fait de concentrer beaucoup de pouvoirs en une seule paire de mains est-ce un défaut?

Répartir le pouvoir de tous les cotés, le fractionner, aboutit à des luttes incessantes pour former des coalitions ou avoir plus de pouvoir pour sa propre faction.

De nos temps, c'est un défaut. Parce que la majeur partie des dirigeants n'ont absolument rien à quoi rendre des comptes. Rien de véritablement stable. Le peuple? Je vais paraître méprisant, mais je m'en fiche: le peuple et son opinion varient au gré de ses humeurs et de son portefeuille.

Mais ce dont je vous parle n'est pas une évolution vers autre chose qu'une démocratie. Mais bien un fonctionnement de la démocatie.

Je vous renvoie au début de mon intervention.

Et, contrairement à ce que vous pensez, je vous ai bien lu.

Mais moi je ne confond pas les concepts. Et j'ai de quoi appuyer mon argumentation.

Vous, vous vous contentez de dire "on sait bien que", "tout le monde sait que", "vous remettez la démocratie en cause"...

Je n'appelle pas cela des arguments.

"One point",Delenda Carthago est, pour l'ensemble de ton intervention, ton "petit" recadrage historique et une bonne explication, certes, synthétisée du mode de fonctionnement de l'institution monarchique...

PS : Concernant ta référence à "Yves Sassier", Histoire des institutions avant 1789. Dommage que ce dernier soit si difficile à se procurer.

Je suis désolé de ne pas pouvoir faire plus gros et long. Mais ça demanderais de synthétiser l'ouvrage en question plus bas, et deux ans de cours. Je n'ai pas vraiment le temps pour cela.

Quand à l'ouvrage de Mr Sassier (que j'ai aussi la chance d'avoir eu en cours), je l'ai trouvé facilement sur internet.

Cela m'étonne qu'il soit si difficile à trouver... Peut-être parce qu'il ne montre pas une royauté dictatoriale...

Bonjour, j'ai récemment reçu un devoir de philosophie ( étant actuellement en classe de terminale ) dont la problématique correspond trait pour trait à celle posée ici. Cela montre donc que Delenda n'est pas une personne qui rejette radicalement la démocratie mais tout simplement quelqu'un qui, à l'instar des philosophes, des grands penseurs, des intellectuels, se pose des questions sur le fondement du régime qui fait partie intégrante de notre vie à tous. Il est clair qu'il n'est pas parfait, loin de là. Mais même si l'on est partisan de la démocratie, je ne trouve pas inutile de rechercher les raisons qui nous poussent à la préférer au détriment d'un autre type de régime.

Malheureusement, approfondir sa pensée et creuser plus loin quand aux fondements du régime en place n'est pas un sport à la mode.

Le sport à la mode est plutôt de clamer que "la démocratie c'est génialeeeuuu!!!" et qu'il faut l'étendre à toute la planète. Et si, comme moi, on s'interroge sur les fondements (et aussi sur le bien fondé) de la démocratie, on est immédiatement catalogué comme un immonde, abominable et éxécrable dictateur, à fusiller devant une bouche d'égout.

En toute honnêteté, je ne comprends pas Delenda lorsqu'il déclare :

Quel manichéisme. Si on n'est pas pour la démocratie, on est forcément pour une oligarchie qui exploitera les gens, ou bien qu'on est favorable à une dictature.J'applaudis votre réflexion. Franchement, c'est du haut niveau!

J'ai écris cela de manière mi-ironique. Pour un des membres du forum, j'ai osé remettre en cause la démocratie (crime suprême!) en m'interrogeant sur ses fondements. Pour lui, il semble évident que si "pas démocratie alors dictature".

Je me moque bien de cette façon de penser "tout noir tout blanc". Que l'on appelle du manichéisme.

Dans ce cas, outre la monarchie, qu'existe -t-il d'autres comme régime n'exploitant pas les gens ? Car tu cites souvent la monarchie à titre d'exemple mais il semble être le seul. Tu parlerais peut être d'une " monarchie des temps modernes " ? Car il est évident que la monarchie telle qu'elle existait ne serait pas en phase avec notre temps. Je peux citer par exemple le fait qu'elle ne soit pas laïque, chose qui est inadmissible.

Bref les raisonnements que j'ai pu voir jusque là se basent en gros sur un principe simple : La démocratie n'est pas parfaite car il n'est pas toujours bon de donner le pouvoir au peuple. MAIS aucun autre système ne serait meilleur. Cet argument est certes, d'une grande faiblesse et ne nécessite guère de réflexion, mais c'est pour l'instant le seul qui ressort. Aurais tu une autre idée Delendra, toi qui te targues de faire fonctionner ta tête ( non sans raison il faut l'admettre ).

Vous faites la même erreur que beaucoup d'autres. L'erreur en question consiste à croire que si je "tape" sur la démocratie (ce qui n'est pas faux), c'est que je veux prôner un régime que je trouve meilleur (ce qui n'est pas vrai).

Je me sers de la monarchie française comme exemple pour montrer qu'il n'y a pas qu'en démocratie qu'on peut oeuvrer pour le bien du pays.

Pour ta question sur les autres régimes, je n'en sais rien. A vrai dire, je ne m'en préoccupe pas vraiment. Ce que je veux connaître, moi (pour le moment), c'est l'Histoire de France. Les autres, on verra plus tard.

En fait, et là je vais en faire hurler beaucoup, je ne suis pas vraiment pour un régime particulier.

J'ai une certaine préférence pour un régime où il y aurait un pouvoir fort, mais là encore rien de certain. Je me rallierais plus à un régime qui fonctionne. A un régime stable, qui dure. Tout en oeuvrant au bien du pays entier.

Or l'expérience me laisse penser que la démocratie ne remplit pas plus le premier critère que le second.

En passant, je ferais remarquer que c'était l'une des raisons légitimant la monarchie française: parce que -outre que tout pouvoir vient de Dieu et que le nroi est son lieutenant sur terre- la monarchie a oeuvré pour le bien durable de la France, patiemment. Et même s'il y a eu des crises, la monarchie a survécu et a continué son oeuvre.

Pour finir cette intervention -et c'est là que je vais choquer- je dirais que si une dictature remplissait ses conditions, je m'y rallierais sans problèmes.

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Membre, Artisan écriveur , 57ans Posté(e)
Bran ruz Membre 8 737 messages
57ans‚ Artisan écriveur ,
Posté(e)

Déjà quel Roi ? Le roi de France ou le roi des français ?

Plus je vieillis, plus je deviens maoïste : j'enverrai bien les étudiants partager le travail des ouvriers et des paysans avant qu'ils puissent exprimer leur point de vue sur la manière dont gouverner ces gens.

Mais bon, comme chantait Brassens en parlant de Corne d'Auroch : "[...et sur les femmes nues des musées, faisait le brouillon de ses baisers...]"

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Membre, Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge, 33ans Posté(e)
Delenda Carthago est Membre 4 165 messages
33ans‚ Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge,
Posté(e)

Je n'ai pas parlé de Louis-Philippe Ier, non?

C'est le seul roi des français qu'on est eut. Quoique les révolutionnaires aient tentés d'affubler Louis XVI de ce "titre".

Quand je parle de la monarchie française, je parle évidemment du roi de France.

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Membre, Artisan écriveur , 57ans Posté(e)
Bran ruz Membre 8 737 messages
57ans‚ Artisan écriveur ,
Posté(e)

Louis-Philippe est bien le seul roi des français que nous ayons eu.

Mais bon, les capétiens se sont embourgeoisés et ont misérablement perdu de leur essence robertienne. Ils ne furent plus les bêtes de guerres parricides et infanticides qui s'appropriaient le pouvoir par la force, la ruse et la trahison.

Bref : ils sont devenus des animaux apprivoisés.

En ce qui concerne la démocratie, je trouve plus noble un ouvrier qui après avoir fait les trois huit trouve encore la force de s'engager pour un combat politique, qu'une fin de race nobiliaire de robe, (soit par achat de titre, soit par achat de domaine) qui théorise la vie qu'il ne pratique pas.

Pour finir : une question :

Si j'ai bien compris votre raisonnement : vous n'irez pas voter dimanche ?

Ne cautionnant pas ce système.

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