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Gouderien

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Tout ce qui a été posté par Gouderien

  1. Je recommande la lecture de ce roman, mais entendons-nous bien : ce n'est pas d'une lecture aisée ni divertissante. L'avis élogieux de Stephen King ne doit pas induire en erreur : ça n'a rien à voir avec les oeuvres du maître du fantastique. Mais en lisant ce livre on comprend mieux pour quelles raisons le dérèglement climatique a un bel avenir devant lui.
  2. T'inquiète pas, ça viendra...
  3. Hélas oui! On peut ajouter que les vagues de chaleur, ce n'est pas seulement en France, et dans de nombreux pays c'est pire qu'ici.
  4. Vous êtes mal informé. Ça touche toute la planète, mais à des degrés divers.
  5. Il y a déjà des gens qui meurent en raison du dérèglement climatique, et des pays menacés de disparition - notamment des archipels du Pacifique. Après, le phénomène ne frappe pas équitablement partout, bien sûr, certaines régions sont préservées, d'autres sont frappées plus durement. Mais aucune zone de la planète ne peut prétendre être à l'abri. Le paradoxe américain, d'ailleurs, c'est que les USA sont très exposés, entre les tornades, les ouragans, les sécheresses, les inondations, l'élévation du niveau de la mer etc. J'espère que les électeurs de Trump apprécieront. Et ce n'est pas du pessimisme, c'est du réalisme. D'ailleurs si j'ai bien compris (je n'ai pas encore tout lu) le roman dont je parle n'est pas apocalyptique : à la fin l'humanité survit, mais dans quel état!
  6. En fait je pense que Trump n'est pas si bête que ça - enfin, pas loin quand même - mais il a décidé une fois pour toutes, en accord avec les milliardaires, la grande industrie, le lobby du pétrole etc., que son pays ne sacrifierait rien de son mode de vie au nom de la sauvegarde la planète. De même, il ferme les frontières pour ne pas avoir à accueillir les réfugiés climatiques - et en plus il vire autant d'immigrés qu'il le peut. On peut se dire que Trump est un personnage parfaitement odieux - et je ne me suis pas privé de le clamer, sur ce forum et ailleurs - mais il ne faut pas oublier que, s'il a été élu deux fois, ce n'est pas par accident ni parce que de nombreux Américains sont des crétins, quoiqu'il y en ait certainement un bon nombre parmi les électeurs du Donald. Il ne faut pas oublier l'influence de la religion, en l'occurrence les différentes églises protestantes. Dans le protestantisme, la récompense du croyant n'attend pas la mort et le paradis : Dieu récompense l'homme de foi dans ses oeuvres. La théorie du changement climatique est en contradiction flagrante avec cette croyance, et pour beaucoup d'Américains c'est purement insupportable.
  7. Pas nous, mais des tas de gens qui n'ont pas la chance de vivre sous nos climats tempérés, oui. Et même dans nos contrées, on n'est pas à l'abri de surprises désagréables - sans oublier naturellement les vagues de réfugiés liées à l'exode climatique.
  8. Lis-le, tu verras bien. (Non, aucune référence biblique; c'est pas le genre.) Rien, en effet.
  9. Question de survie. De toute façon le changement climatique est là, et on ne peut pas l'empêcher. Par contre on peut essayer de faire que les choses ne soient pas pires que ce qu'elles sont déjà, et tenter de se protéger de ses effets. Après, ce que personne parmi les écologistes n'avait prévu je pense, c'est qu'il y aurait des gens comme Trump qui font tout ce qu'ils peuvent pour aggraver les conséquences du dérèglement climatique. Au fond, Trump est peut-être un alien envoyé par les extra-terrestres pour détruire la Terre, comme dans la série "Resident Alien". Pour qu'il passe inaperçu, ses frères de race ont choisi le plus bête d'entre eux; et ça marche!
  10. Oui. Bon, c'est un tri assez classique : recyclable, verre, non-recyclable.
  11. La fiction est souvent le meilleur moyen d'appréhender la réalité. Pour ce qui est du "Déluge", ce roman repose sur une telle masse de documentation, que c'en est vertigineux. Si tu ne vois pas le problème, faut acheter des lunettes!
  12. Non j'encourage les gens à tout lire, mais ce n'est pas d'une lecture très facile - à part le chapitre dont j'ai parlé en détail. En plus ce n'est pas très gai, car le message du bouquin est clair : on ne sait pas lutter contre le changement climatique, et même si on le savait on ne veut pas. Le chapitre où une publicitaire, qui n'a l'impression que de faire son boulot, expose à un aéropage de directeurs d'entreprises impliquées dans la pollution et les énergies fossiles comment ils vont contourner la future loi sur l'écologie, est révélateur. La lucidité et l'intelligence de l'auteur sont presque effrayantes, ainsi que la masse d'informations contenue dans le bouquin.
  13. Je voulais intituler ce topic : "Changement climatique et bêtise américaine", mais après tout le trumpisme sévit aussi sous nos contrées, et au cours des derniers mois une quarantaine de dispositions favorables à l'écologie ont été supprimées. J'ai déjà parlé du roman de Stephen Markley "Le Déluge", très connu pour avoir anticipé les récents incendies de Los Angeles. J'ai lu environ la moitié de ce bouquin, et même si j'encourage tout le monde à le lire, ce n'est pas de la rigolade. Les 400 premières pages peuvent paraître très indigestes à quiconque n'est pas familier des arcanes de la politique intérieure américaine. Chaque chapitre suit l'évolution d'un personnage, à commencer par Tony Pietrus, un scientifique spécialiste des océans. Il est très pessimiste quant à l'avenir de la planète, au point de se faire de nombreux ennemis, y compris parmi les gens qui essayent de changer les choses. Ensuite on croise Shane et Murdock. Ce dernier est un ancien militaire; il va être recruté par Shane en tant que connaisseur en explosifs, car elle est à la tête d'un réseau d'écoterrorisme. Elle et ses amis pensent qu'il n'y a rien à attendre d'éventuelles réformes, et que la meilleure solution consiste à faire sauter les centrales électriques polluantes, les pipe-lines qui transportent le pétrole etc. Ensuite c'est Keeper, un junkie, un personnage à la fois pitoyable et pathétique, dont la seule fonction est, je pense, de montrer ce qui peut arriver à des gens ordinaires en période de catastrophe. Puis Ashir, un mathématicien dont les talents ne tardent pas à le propulser dans les milieux politiques. Avec Matt, on arrive enfin au coeur de l'histoire : c'est le compagnon de Kate Morris, sorte de Jeanne d'Arc de l'écologie, fondatrice du mouvement "Fierce Blue Fire", en abrégé FBF. Kate est très ambitieuse, et contrairement à la plupart de ses collègues elle ne se contente pas de pleurnicher sur le lait renversé et les occasions perdues, elle veut agir. Elle est toute prête à bazarder le fatras wokiste, fait d'antiracisme, d'ultraféminisme et de défense des minorités LGBTQ++, considéré comme autant de boulets dont s'encombrent les écologistes, pour se concentrer sur la seule chose qui compte à ses yeux : la sauvegarde de la planète. C'est ainsi qu'elle n'hésite pas à nouer des alliances de circonstance avec des politiciens d'extrême droite, et à soutenir la candidate républicaine anti-trumpiste (on peut toujours rêver) à la Maison-Blanche, Mary Randall. Celle-ci s'est engagée à faire voter une loi qui doit enfin favoriser les énergies "propres" et faire payer les pollueurs. Mais quand elle sera élue, ses soutiens ne tarderont pas à déchanter, cette fameuse loi (la LPIR) étant radicalement transformée par des politiciens influencés par le toujours très influent lobby des énergies fossiles. Prenant prétexte des attentats écoterroristes de plus en plus nombreux, ils travestissent cette loi pour en faire un instrument de pouvoir à la limite du fascisme. J'ai oublié un autre personnage : Jackie, une publicitaire payée par le lobby des énergies fossiles pour vider de sa substance la future loi sur l'écologie et faire croire que les producteurs de gaz ou de pétrole et les grands industriels ont changé... ce qui n'est pas du tout le cas. Une façon de montrer "l'autre côté de la colline", comme on dit dans le domaine stratégique. J'en suis arrivé au fameux chapitre sur l'incendie de Los Angeles, qui a fait connaître ce livre à des millions de gens. Ce chapitre est extraordinaire, et pourrait faire l'objet à lui seul d'un excellent film, mêlant fiction et réalité. Le contraste est d'autant plus saisissant que, jusque-là, l'auteur nous avait habitués à des discussions feutrées dans les coulisses du pouvoir ou de mouvements aspirant à le prendre, la catastrophe croissante n'étant qu'un décor angoissant mais encore lointain. Nous sommes en 2032. Tony Pietrus, le scientifique présenté dans le premier chapitre, se rend à Miami pour y rencontrer son beau-frère Corey, qui exerce le métier (à risque en Floride) de promoteur immobilier. Les deux hommes ne sont pas du tout sur la même longue d'onde, mais Corey demande à Tony ce qu'il pense de l'avenir de la Floride; il a en effet entendu dire que la mer risquait de monter de deux mètres dans la région. Tony lui répond, avec sa franchise habituelle, que la Floride n'a pas d'avenir, et que si les eaux ne montent que de deux mètres, les gens pourront s'estimer heureux. Là-dessus Tony rentre chez lui dans le nord. Un appel de sa fille aînée Holly l'avertit qu'un énorme incendie ravage Los Angeles; or Catherine, la fille cadette de Tony, vit précisément dans cette ville. Personne ne parvient à la joindre. Tony est un scientifique, pas un homme d'action, mais rongé par l'inquiétude il décide d'aller la chercher. Faisant appel à ses relations, il parvient à gagner la Californie rapidement. Là, on lui prête un SUV, en ne lui cachant pas qu'il se lance dans une mission-suicide, la zone où vit sa fille étant menacée par la progression des flammes. En effet, ça va être une véritable épopée... Il est victime d'un accident de voiture, mais continue à pied. En chemin, il croise la route d'un SDF et d'un chien, qui vont l'aider à retrouver sa fille puis à sortir de la fournaise; plus facile à dire qu'à faire. C'est un récit haletant, à la fin tout à fait inattendue, mais je ne la dévoilerai pas ici. Je conseille à tout le monde de lire ce livre. L'auteur a tout compris. Vous pouvez aussi regarder sur Netflix ce film qui a déjà quelques années, "Don'r look up - déni cosmique". Avec Léonardo di Caprio. Maintenant, on peut se poser la question : pourquoi tant de bêtise et d'aveuglement, face au réchauffement climatique? Pourquoi, comme dans ce film, refuser de regarder en l'air et faire la politique de l'autruche? Je crois qu'au fond le changement climatique, effaçant des siècles de progrès et de modernisme, fait de millions d'hommes et de femmes des ignorants et des fanatiques. On se retrouve comme au Moyen-Âge face à la peste : faute de remède, on accuse le Diable, les sorcières, les hérétiques... De même aujourd'hui. Trump casse le thermomètre pour ne pas voir que la température monte. Même en France, les spécialistes de la météo et du climat sont insultés, accusés de propager de fausses nouvelles et de provoquer la panique. C'est tellement plus facile que de chercher des solutions!
  14. Gouderien

    Jeanne d'Arc

    Jeanne d'Arc est l'une des héroïnes de l'histoire de France. En même temps, sa vie toute entière est un mystère, de sa naissance obscure à ses "voix", puis l'audace avec laquelle elle va trouver le roi pour lui faire part de sa mission : bouter les Anglais hors de France. Alors que la France existait à peine à l'époque, et que le patriotisme était une notion presque inconnue... On connaît la suite : elle délivre Orléans, fait couronner le roi, échoue devant Paris, est capturée puis livrée aux Anglais. Puis son procès, lui aussi très étonnant, et la façon habile dont elle répond sur des questions obscures de théologie. N'était-ce vraiment là qu'une simple bergère? Enfin son exécution sur le bûcher à Rouen, puis sa canonisation. Des sept ou 8 grandes figures qui ont fait la France, de Vercingétorix à Charles de Gaulle en passant par Henri IV, Richelieu, Louis XIV, Napoléon etc., c'est la seule femme, et sans aucun doute la personnalité la plus mystérieuse.
  15. Tout à fait. La SDN, c'était encore pire que l'ONU.
  16. On se demande. C'est un héritage de la Seconde Guerre mondiale, destiné à éviter de nouvelles guerres. Ça a mal vieilli.
  17. Que fait l'ONU? Rien, comme d'habitude.
  18. On a beaucoup dit que Trump n'avait pas de sur-moi, qu'il disait tout ce qu'il pense au moment où il le pense... Eh bien il est quand même capable de ruse, puisqu'après s'être donné un délai de réflexion de 15 jours, il a lancé les bombardiers américains cette nuit sur le site nucléaire iranien le plus sensible, qui a été détruit. L'Iran fait appel à l'ONU, ce qui prouve bien son impuissance. Espérons tout de même que les choses n'iront pas plus loin.
  19. Gouderien

    Qui qu'a connu ?

    Pareil.
  20. L'Iran est un pays très spécial, composé principalement de chiites (alors que la plupart des musulmans sont sunnites) et de Perses (alors que ses voisins musulmans sont des Arabes). Dans le passé, ça a plutôt été un pays de commerçants que de guerriers fanatiques, de religieux fous et de terroristes. Le régime théocratique actuel est une aberration. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'est pas installé pour encore longtemps. Mais je pense que c'est le peuple iranien lui-même qui balaiera le régime des Mollahs, pas les raids israéliens.
  21. J'ai de meilleures lectures! S'il n'est pas un crétin, c'est bien imité. Je crois surtout qu'il est victime de sa formation au sein du KGB du temps de l'URSS, qui lui fait voir dans tout militaire un putschiste en puissance. Comme je l'ai déjà écrit plusieurs fois ici-même, je ne porte pas de jugement moral sur Poutine. S'il avait conquis l'Ukraine en un mois, j'aurais dit : chapeau l'artiste! Je ne lui reproche pas d'avoir déclenché cette guerre d'agression contre un "pays frère". Ni de l'avoir fait avec une armée de bras cassés, lourdement handicapée par une hiérarchie incompétente et ultra-corrompue - et l'exemple de la corruption vient d'en haut. Mais quand au bout d'un mois les choses ont commencé à très mal tourner, il aurait dû arrêter les frais. Pour paraphraser une expression célèbre : errare humanum est, persevare cretinum est! Ajoutons que les buts de guerre de Poutine ont, depuis le début, été nébuleux et irréalistes. Comment chasser le nazisme d'un pays... qui n'est pas nazi, mais démocratique (ce qui pour Poutine revient certainement au même, on l'imagine) ?
  22. Que vient faire l'Inde dans cette affaire? Personne ne soutient vraiment l'Iran, et même la Russie et la Chine ne sont pas très pressées de voir ce pays acquérir des armes nucléaires. Cela dit Trump semble hésiter, et il n'est pas sûr qu'il intervienne. Après, les Israéliens (aidés éventuellement par les Américains) peuvent retarder le programme atomique iranien, mais quant à faire capituler ce régime, c'est une autre paire de manches. C'est toujours la même illusion depuis que le général italien Douhet, il y a une centaine d'années, a inventé le concept de bombardement stratégique en prétendant que l'aviation pouvait gagner une guerre à elle toute seule. Presque toujours, cela s'est révélé faux, et l'ajout des drones et des missiles ne change rien à l'affaire. Le problème c'est que Netanyahou est quelqu'un de très entêté, aussi ces frappes peuvent durer longtemps. Espérons que les Américains ne vont pas s'y mettre à leur tour. Trump n'est pas un belliciste (il faut au moins lui reconnaître ça) et il semble beaucoup hésiter à intervenir, même pour soutenir son allié Netanyahou. Si jamais il le fait finalement, ce ne sera certainement que par des raids ponctuels. Toute répétition de l'aventure irakienne de 2003 est exclue, l'Iran étant un pays bien plus grand que l'Irak, montagneux et beaucoup plus peuplé. Additif : Trump se donne 15 jours pour décider d'intervenir ou pas en Iran. Autant dire qu'il y a peu de chances qu'i y aille, ce qui est rassurant.
  23. On m'a même traité de stalinien sur ce forum, alors marxiste en comparaison c'est bénin. J'ai déjà expliqué ma position plusieurs fois, je ne vais pas le faire une fois de plus.
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