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Jedino

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Tout ce qui a été posté par Jedino

  1. Jedino

    Elections en Grèce:

    C'est vrai qu'à l'époque ils avaient les moyens que nous avons de connaître parfaitement ce qui peut se passer. Quand on sait que pas mal de monde a pu estimer Hitler comme étant un "sauveur" ou quelqu'un avec qui on peut discuter, je pense qu'il s'agit de rester méfiant sur le jugement qu'on peut faire de ces personnes-là. Alors oui, ils pensaient que Staline incarnait le communisme, tout comme Hitler incarnait la sortie des problèmes pour tout un peuple. Oui, les gens font des erreurs, et notamment de jugements. Oui, certains n'ignoraient probablement pas ce qui pouvait se passer, en partie. Mais non, je ne mélange pas le communisme, qui est une idée qui est née bien avant l'arrivée de Lénine ou de Staline au pouvoir. Et c'est ça, la grosse différence avec le nazisme. Dans un cas, tu as des gens qui l'appliquent, et très mal. Dans l'autre, tu as ceux qui l'ont créé, l'idéologie, et qui l'appliquent. Ce qui fait que si le communisme a pu être l'idée qui a porté des personnes et que des personnes ont pu scander, cela n'enlève rien à l'idée de départ qui n'a rien à voir avec ce qui en a été fait. Et on ne vient pas prétendre que ce n'était pas du communisme, on l'affirme : le communisme suppose une inexistence de l'Etat, et en particulier d'un quelconque "chef". Sinon, ce n'est au mieux que du socialisme, et la période de transition vers le communisme. Et j'ai beau faire, un dictateur me semble être un chef d'Etat pour le moins impliqué et présent. Alors non, je le répète, je ne vois pas ce que vient faire le communisme ici. Il ne suffit pas de se dire quelque chose pour l'être. Sinon, on part dans du délire. Aucun régime n'a jamais été communiste, l'ami. C'est une douce utopie, à l'heure actuelle. D'ailleurs l'une des raisons qui fait que contrairement au nazisme, il est toléré, et même acceptable, d'être communiste en France, contrairement au nazisme. Malgré ce que tu sembles penser, un SS n'a RIEN à voir avec un communiste, ou même avec un islamiste. Un SS est un soldat, soldat qui sert une idéologie qui a pour but unique de détruire ce qui existe au nom d'une idéologie, pour faire bref, de mort. Un islamiste radical, lui, est un croyant qui finit endoctriné pour x raisons et se met à se militariser pour une cause supérieure. Le communiste, lui, n'est pas un soldat. C'est un prolétaire qui se bat pour ce qu'il est en droit d'exiger. Et il ne sert aucune idéologie de mort, ou aucune idéologie cherchant à exterminer l'autre. Il cherche à combattre par la révolution (et une révolution peut se faire sans aucun mort) l'esclavage économique dont il est la victime pour atteindre un niveau de vie digne pour tous. On est loin de la volonté d'exterminer celui qui est de race impure ou d'exterminer une personne qui est synonyme de Satan. Aucun pays n'a jamais été communiste, je vois mal comment nous pourrions en juger. Cela reste de l'ordre de l'utopie, et ça, c'est le recul que nous en avons qui peut le dire. Hitler n'avait certainement pas l'intention de laisser l'URSS tranquille, dans la mesure où c'était une des principales cibles dès le départ. Et pour ce qui est de Staline, il avait beau être un paranoïaque fini, il n'était pas un naïf. Il savait très bien que l'attaque nazie n'était qu'une question de temps. Qu'ils fassent des magouilles et entretiennent des bonnes relations n'a rien de surprenant. Il n'y a pas de place pour la morale en politique, encore moins dans la politique faite entre dictateurs. Et bien entendu que non, que Staline n'était pas un défenseur de la démocratie. Qui irait penser ça ? Mis à part ses alliés qui ont presque cru à des élections libres dans les pays "libérés". Ce qu'elle pouvait faire mis à part se rallier ? Continuer à défendre sa vision des choses comme elle l'a fait pendant des décennies avant, et tout comme n'ont jamais cessé de le faire les partisans d'extrême droite à travers les Ligues et les journaux. Faut quand même pas croire que ça leur a été imposé. Ils avaient tout à fait le choix. Et le Ralliement n'a rien à voir avec le fascisme. Nous parlons d'une période qui précède la Première Guerre mondiale, un temps où nous en sommes encore aux grandes puissances. Avec leurs soucis, mais puissances tout de même. Et affirmer qu'elle n'avait pas le choix, dans la mesure où ça n'existait pas encore, est pour le moins absurde. Ca s'explique facilement. Quand on te donner une place, rares sont ceux qui la refusent. C'est vrai des intellectuels, c'est vrai des magistrats, etc. Il s'agirait pas de montrer du doigt les religieux sous prétexte qu'ils l'ont été : tout le monde l'a été. Ce n'est pas une question de croyance ou d'intelligence. Pour ce qui est du soutien, "toujours", des gouvernements de droite et de facho, tu généralises (à nouveau), à tort. Actuellement, j'ai pas le sentiment qu'ils soutiennent davantage les gouvernements de droite ou de gauche, quand bien même la pensée peut être de droite. Les intégros cathos ne sont quand même pas la majorité des personnes, tout comme c'est vrai de l'islamisme radical. Tu fais des amalgames, là. Mais quand on parle de l'Eglise, on ne parle pas des intégristes en particulier, mais de tout le monde. Et je n'ai pas le sentiment que notre bon François soutient les Le Pen particulièrement, de même que tous les catholiques ne sont pas des votants du FN.
  2. Jedino

    Elections en Grèce:

    Et tu sembles oublier que Hitler n'a jamais oublié les slaves qui trainaient en URSS, que les nazis étaient bien conscients qu'un front est plus facile à gérer que deux. Et en effet, ils ont collaboré, ce que nous faisons nous-mêmes avec des pays pas forcément très sains à des périodes ou d'autres. Mais vendre à quelqu'un ne signifie pas pour autant qu'il est le meilleur ami du monde. Mais oui, je te l'accorde, il ne valait mieux pas être Polonais à cette époque-là. Hitler et Staline n'étaient pas dupes : Hitler cherchait une situation plus facile en temps de guerre, et cela lui permettait de faire ses bidouilles discrètement, en URSS. Un front après l'autre, en somme. Staline, lui, cherchait à gagner du temps. Faudrait pas oublier que peu après l'élection de Hitler, Staline considérait avoir fait une erreur (puisque ce sont les communistes qui ont en partie rendu possible son élection). Ils avaient beau être copains sur le papier, ils étaient tous les deux dans des positions stratégiques très intéressées, bien que différemment. Et effectivement, les purges, notamment des officiers, n'ont fait qu'aggraver les chiffres du "sacrifice" soviétique. Il n'empêche, s'ils étaient vraiment des alliés, nous n'aurions pas eu droit au front le plus important de la Seconde Guerre mondiale se situant entre l'Allemagne et l'URSS. Mais après, je sais très bien que les façons dont cela pouvait se passer en URSS ne valait pas mieux qu'en face. Ca restait une dictature, ils n'allaient pas être conviés gentiment à participer au massacre. Parce qu'effectivement, l'armée allemande était efficace, et celle d'URSS, mal gérée. Nazisme et stalinisme se ressemblent, mais diffèrent cependant. Bien qu'à terme, les morts sont au moins aussi nombreux. Mais je ne vois toujours pas ce que vient faire le communisme dans l'histoire. L'Eglise, toujours du côté de l'extrême droite ? C'est faux. Par exemple, Léon XIII a appelé les catholiques français à se rallier à la IIIème République. Il ne me semble pas que le système républicain soit d'extrême droite. Si elle se positionne en effet à droite à la Chambre des députés, elle se rapproche de la République plus que de l'extrême droite monarchiste, pour les plus modérés en tout cas. Hahaha ! Et donc, parce qu'à une époque l'Eglise, qui reste des hommes, et qui comme tous les hommes, est aussi corruptible et corrompu que les autres (surtout à cette époque-là de l'Histoire), elle serait définitivement de l'extrême droite ? Mais dans ce cas, tout le monde l'est. Suffit de voir le nombre de personnes se situant à l'extrême gauche qui ont fini de l'autre côté de l'échiquier politique (le cas inverse n'existe pas à ma connaissance, ce qui est tout à fait intéressant). Droite, gauche, religieux ou non, d'Europe ou d'ailleurs, nous serions tous en train de tendre, presque par nature, vers cet extrême droite. C'est ça, l'idée ? Oui, l'Eglise catholique n'est pas toute blanche, et non, je ne dis pas qu'elle l'est. En revanche, l'accuser de l'être "toujours" est abusif. Cela est affaire d'hommes, et donc pour l'Eglise catholique, du pape en question. D'où des situations où tu as un temps un pape qui appelle à retourner à l'âge de pierre quand son successeur appelle à devenir moderne. Il ne s'agirait pas de faire des traits trop grossiers dans l'Histoire, ça amène à des erreurs tristement inutiles. Donc non, l'Eglise n'est pas une entité d'extrême droite en puissance, pas plus que Hitler et Staline n'étaient les meilleurs amis du monde. Mais oui, là où tu as raison, c'est que ces années-là font démonstration d'une tendance plus ou moins générale à aller du côté de l'extrême droite. Ca, c'est un fait indéniable. Il ne faut néanmoins pas en faire une vérité générale, et surtout, un argument contre ce qui nous dérange le plus.
  3. Jedino

    Elections en Grèce:

    Bien pour ça que les communistes ont eu droit à 20 millions de morts de la part des nazis. C'est vrai qu'ils étaient très copains, vu comme ça. Et je vois très mal le rapport entre l'Eglise et les fascismes, d'un point de vue idéologie. Pour ce qui est des rapports entre les Eglises et les régimes, c'est un très, très vaste sujet. Il n'empêche que oui, tous les dictateurs se rejoignent, qu'ils soient de droite ou de gauche. Ca n'enlève rien au communisme, vu que le communisme n'a jamais existé sous Staline. Ou alors l'URSS était une démocratie, comme elle le prétendait également. C'est beau, dit comme ça, sur le papier.
  4. Je ne sais pas de quel sexe il est, mais je sais que son avocat que je suis n'apprécie pas trop un tel déballage public des relations qu'entretiennent monsieur Jedino et monsieur konvicted. Cela ira en justice, croyez-moi. Et le terme "engueuler" ne me semble pas convenir dans le cas présent. Ces messieurs se sermonnent gaiment, tout au plus.
  5. Et c'est pourquoi je propose que soit fondé un syndicat pour les hommes, afin de renégocier les conditions de maquage avec les concernées.
  6. Eh merde, je savais bien qu'il y avait quelque chose qui clochait... J'écoute du rap. Sinon, euh, elle est où l'immigration subsaharienne exponentielle de cohortes ennemies devant nous envahir de l'intérieur?
  7. Alors je vais voir ça.

  8. D'autant plus qu'est supposé que le prix de ce qui peut être vu comme nécessaire ne fluctue pas. En l'occurrence, si tu as une augmentation du prix de 20, A est perdant quand B gagne toujours de l'argent, quand bien même la richesse des deux a augmenté en brut. Ce n'est donc pas si simple, en effet. Mais si l'article initial dit vrai (et il reste prévisionnel), bien que je ne sois pas contre les riches dans la mesure où il en faut, je trouve le rapport de proportion indécent. Quant à savoir qui pilote vraiment, il ne s'agirait pas d'être dupe, et nous savons tous globalement comment ça peut se passer. Les politiques ne sont tout de même pas des ignares, même s'ils peuvent le sembler en apparence. A partir d'un tel constat, qu'imaginer pour corriger la situation ? Autre qu'un soulèvement de masse qui n'arrangerait finalement rien, bien évidemment. Sur la bonne volonté des personnes concernées ? Ils auraient raison de dire qu'ils ne nous doivent rien, que le système est fait ainsi et que nous sommes théoriquement autant en mesure qu'eux de réussir à faire ce qu'ils font. A charge pour nous d'y arriver et de faire mieux qu'eux, donc. En quoi ils ont tort et raison à la fois. Tort, car ils ne sont pas exclus du monde dans lequel ils vivent, normalement. Raison, parce que rares sont ceux qui donneraient l'essentiel de ce qu'ils ont gagné alors qu'ils ont le sentiment de l'avoir gagné légalement (plus ou moins, comme toujours, mais là n'est pas forcément le débat). Il suffit de voir à quel point chacun rechigne à donner ne serait-ce que la moitié de son revenu aux impôts (qui ont pour rôle, comme chacun sait, de redistribuer l'argent sous différentes formes, et donc également dans notre intérêt autant que dans l'intérêt des autres). Si je devais donner mon avis sur la question, je dirais que le problème est à ce point multifactoriel et multipolaire qu'il paraît à l'essentiel des gens indémêlables. Il suffit de voir les situations difficiles qui existent partout dans le monde pour le comprendre. Donc effectivement, il existe un problème de répartition des richesses. Mais avant de pouvoir donner, il faut pouvoir le faire. Investir de l'argent dans un pays où il existe une guerre civile, par exemple, n'a pas grand sens. L'argent est la seconde étape, après la stabilisation d'un pays (que ce soit par la fin d'une guerre ou par la fin de la corruption qui peut y régner, et j'en passe et des meilleures). Le problème, c'est qu'intervenir ne sert pas à grand chose. Cela revient à panser une plaie, pensant qu'en la masquant le mal intérieur qui l'a causé disparaitra. Il faut donc être patient et aider au mieux ces gens-là, ce qui n'est pas simple. Un domaine bien complexe que la géopolitique. Cela est d'autant plus complexe que du fait de notre position d'occidentaux, nous avons un statut très ambigu pour bon nombre de ces pays. Je ne pense pas avoir à développer ici. Après, certains constats ne sont pas erronés : il existe un "progrès" (qui reste mitigé, mais qui existe) sur de nombreuses questions. Mais il ne faut pas oublier qu'avoir de l'argent ne suffit pas toujours à régler les difficultés et, surtout, que s'il n'y a rien à manger, vous aurez beau avoir des billets, vous ne mangerez pas. Nous pouvons surement faire mieux chez nous et mieux aider les autres, dans l'idéal. Mais il ne faut pas oublier que tout n'est pas qu'une question d'argent. Nous pourrions le penser tant nos vies sont quasiment contrôlées par ceci aujourd'hui, dans nos pays relativement stables malgré des tensions qui existent aussi. Mais dans un pays où on charrie les morts plus que les denrées, la problématique est assez différente. En rapport, mais différente. Reste que comme tout le monde ici, je trouve que la proportion proposée par l'article ici (qui reste une prévision, mais qui n'est pas forcément si loin de la réalité) tient presque de l'indécence. Je me trompe peut-être mais je crois que j'aurais du mal à dormir si je devais dormir sur des milliards. C'est d'ailleurs pour cette raison-là que je ne finirai jamais en face de ces personnes : le sens de l'éthique n'a rien à faire dans les affaires. Sauf s'il permet de se faire de la publicité.
  9. Jedino

    Erreur de justice

    Le contexte n'a pas à être une excuse, comme l'a largement expliqué Sartre et comme il l'a critiqué (à tort) à Freud. Pour la loi de Talion, ça n'a affectivement aucune considération pour celui qui est victime. On se contente de rendre justice au sens classique du terme, à savoir condamner le fauteur. L'idée plus large de la justice implique non pas une condamnation, mais une correction. On cherche à corriger ce qui a été fait par celui qui l'a fait. En ce cas, la loi de Talion a toujours tort, mais elle suggère au moins l'idée qu'il faut une gradation logique et "juste" entre l'acte commis et la réparation exigée en retour. Je ne sais pas si l'empathie est nécessaire (dans le cas de la victime oui, dans celui du fauteur, cela dépend), le recul l'est, oui. Il s'agit en tout cas de tenter d'être objectif et d'avoir un but qui n'est pas uniquement celui de condamner le fauteur, mais de l'encourager à revenir sur ce qu'il a fait en le réparant (si cela est possible), ou en tout cas en faisant en sorte qu'il puisse se réinsérer dans le monde après son éventuelle peine. Donc oui, l'empathie dans le sens où il ne faut pas pointer excessivement l'accusé pour tenter de ne pas le monter contre le reste du monde. L'idée de la justice reste de rendre possible une communauté humaine, y compris ceux qui fautent plus ou moins gravement. En tout cas, à l'heure actuelle, même si le système est loin d'être parfait.
  10. Jedino

    Eteinte

    Loopy, le retour ? Et tu as un petit souci de balise en plein milieu x)
  11. Jedino

    Tube de Rubens

    Je lirai une fois terminé !
  12. Je sais que je ne sais rien, l'ami !
  13. Comment ça, seulement "plutôt" ?
  14. Lire ça après un épisode de WTC laisse une impression étrange, surtout avec une vidéo d'une classe gay. Mais c'est toujours aussi bien mené, cher ami !
  15. Aucun souci ! Je n'ai pas forcément une grande assiduité non plus.

  16. Jedino

    De l'art du renouveau

    Je ne doutais pas un instant, cher ami, que tu trouverais la fin de l'histoire, et donc, la lanterne.
  17. Jedino

    Préface

    Ca tombe bien, j'entame la physique au second semestre normalement !
  18. Jedino

    De l'art du renouveau

    Quelqu'un qui cherche sans jamais trouver, comment est-il vu? Sinon comme un raté, quelqu'un qui fait preuve de velléité plus que de volonté ? Si tu as raison, et que le chemin enrichit plus que l'arrivée, pourquoi valorisons-nous le résultat plutôt que le progrès ?
  19. Jedino

    De l'art du renouveau

    N'est-ce pas pourtant ce que nous cherchons, des réponses ?
  20. Il était un temps où l'homme, à l'état de nature, gambadait gaiment dans la prairie. Il se montrait sautillant, souriant, aimable avec tous. Il n'avait de cesse de se faire pardonner, de demander à la bête si elle accepterait de mourir pour le nourrir, et ceci, avec grande tristesse. Bref, il ressemblait à un sage, capable de pleurer avec les arbres et de partager son logis avec les animaux. Arriva alors en ce paradis le démon. Certains l'appellent femme, d'autres diable. Mais de ces histoires, laquelle croire ? Il existe une histoire qui voudrait qu'à force d'accumuler, que de l'habitude de garder pour plus tard ses quelques noisettes et racines, l'homme en serait venu à vouloir toujours le grossir. Ou plutôt, dans la mesure où il ne cessait de trouver des choses à stocker, il continua, et continua, jusqu'à arriver à un tas plus grand qu'il n'en aurait eu besoin. De là, bon observateur, son ami et voisin eut une semblable idée. Il constitua ainsi son propre trésor. L'histoire ne précise pas quand, elle n'en précise que le pourquoi : alors que notre premier homme constatait, malheureux, que sa réserve diminuait à force de consommer et de ne plus pouvoir rentrer autant qu'il y parvenait auparavant, il comprit. Il comprit, oui, le lien qui se faisait logiquement : si je suppose que la capacité à ramasser est limitée, et que je ne réussis plus à en ramasser comme autrefois, c'est que quelqu'un prend aussi par ailleurs. Difficile de savoir si toutes les autres hypothèses avaient traversé sa réflexion, il n'empêche que la bonne et évidente se présenta à sa conscience : voilà que son semblable lui volait ses biens. De là naquit la jalousie et, finalement, l'état de guerre. Une bien belle romance, vous en conviendrez. Nous en arriverions presque à excuser cet homme et son raisonnement ô combien logique et innocent. Car, ne l'oublions pas, il n'avait nullement l'intention de nuire à l'autre homme, et ceci, même après son constat. Tout ceci manque néanmoins de nuance. Mais je vous laisse ici à vos opinions, et j'en reviens à mon propos. De tout ceci nous en sortons un homme qui a ses vices, défauts et qualités. Une bien grosse dinde capable de voler sans plumes et osant toujours, malgré tout, se jeter dans le vide avec l'espoir d'y retomber droit. Et il est vrai qu'à mieux regarder son Histoire, elle ne manque pas une occasion de s'y réessayer. Preuve d'un courage et d'une naïveté dont nul autre animal ne viendra revendiquer le titre. Et quel bel atout ! Que celui de pouvoir se flatter avec joie en inventant et réinventant des qualificatifs pour imaginer et imaginer à nouveau son propre talent. Comme si, dans le fond, la construction la plus haute n'était pas à bâtir en dehors, par des tours imposantes, des ponts gigantesques ou des bateaux monumentaux, mais en-dedans. Est-ce un besoin de se rassurer ? De combler un manque ? Admirons toutefois la magnificence de ce travail tant le degré d'abstraction augmente à chaque époque. Le plus extraordinaire tient peut-être dans l'intelligence de la démonstration, c'est-à-dire être capable de faire la preuve par une construction intellectuelle quelconque d'une idée par définition abstraite. Je ne sais pas vraiment ce que vous pensez de tout cela, vous. Il est possible que ce discours vous ait horripilé au point d'en avoir cessé toute la lecture bien avant de tomber sur cette phrase-ci. En ce cas, vous parler alors que vous êtes absent est une aberration. Que voulez-vous, des aberrations naissent la science. Un jour, je le prédis, il fera sens de parler à quelqu'un qui n'est pas là. Reste que pour le moment, notre homme se cherche. Il se cherche parfois tant qu'il finit par tenter de trouver quelqu'un d'autre. Et en effet, je n'ose m'imaginer un jour me lever et voir dans mon miroir que celui que je suis n'est pas moi. Je ne suis pas convaincu non plus qu'il soit meilleur de se trouver soi un jour. Imaginez un homme gentil et un peu niais qui, à l'occasion d'un petit événement insignifiant, finit par comprendre qui il est, à savoir un monstre. Folie! Crions-nous en coeur, effaçant du même coup l'épine que nous avons sous le pied. Folie ? Ou bien est-ce là plutôt de l'humanité ? Qu'est-ce que l'humanité, finalement ? Sinon ce que nous en faisons, en dessinant, chaque matin, une nouvelle esquisse ? Je vous le demande une dernière fois : n'est-il pas curieux de parler de liberté et de se défendre par nos contraintes existentielles ? Faisant de l'homme, ce "nous", un bon-homme qui n'attend que le bon moment pour être mauvais. Mais peut-être ne fait-il que tenir à ce qu'il peut avoir, ou rêve d'avoir. Et il est paraît-il humain de défendre ce que nous avons et qui nous a été pris. Ou animal, c'est comme vous le préférez. Je divague cependant. Vous m'en excuserez. Sauf si vous estimez que je vous ai pris excessivement votre temps. De fait, vous vous en défendrez. Que ce soit par la critique, le silence ou la raillerie. Et vous, avez-vous déjà été en quête d'un homme durant votre journée ? L'histoire raconte que lui n'en a jamais trouvé. Est-ce qu'une existentielle inconsistance suffit à rendre absente toute présence ? Ola ! Je jongle avec des concepts compliqués. Voilà ! Je me suis perdu dans mon raisonnement. Vous n'en aurez du coup pas la conclusion.
  21. Si je vois bien ce que tu penses de la compétition, quel serait ton avis sur l'adversité ? Est-ce vraiment quelque chose de négatif ?
  22. L'alternative internationale hors-série et le cahier des sciences sur les sociétés secrètes.
  23. Le PCF avait 40% des votes à la fin de la deuxième guerre mondiale. Si révolution il voulait, il aurait pu la faire. Confondre le PCF et l'URSS, quand bien même ils étaient en contact, est encore une erreur dramatique de nos jours. Et je maintiens, le PCF n'a tué personne. Bien moins que tout ce qui peut se prétendre républicain dans notre pays.

  24. Jedino

    Et de cent

    Mais je te le souhaite, oui !
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