Viol ou non, je ne sais pas.

[_Dolph 3 438]

Comme vous allez pouvoir le lire, ce témoignage n'est pas de moi. C'est une demande qu'on m'avait faite il y a quelque temps, j'en savais vaguement le contenu, et je l'avais presque oublier pensant qu'elle avait surement changé d'avis. Ce soir en rentrant du boulot à 1h15, j'ai eu son mp. En le lisant j'ai commencé par pleurer... puis je me suis posée plusieurs questions, comme les conséquences de poster ce messages. Au final, si il peut aider une personne, ou si il peut la soulager un minimum a elle, ça vaut le coup.

A elle je voudrais juste lui dire que je la trouve courageuse, et que j'espère sincèrement que ce topic ne sera pour elle qu'un début .

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Bonsoir à toutes et à tous.

J'écris ce message en tant qu'anonyme, pour plusieurs raisons, que je ne citerai pas. J'espère simplement qu'après lecture de ce sujet, vous comprendrez un temps soit peu pourquoi je souhaite rester dans l'anonymat.

Il y a maintenant 3 ans et demi, j'ai été au mariage de ma s¿ur. A cette occasion, j'ai vu mon oncle, que je n'avais pas vu depuis longtemps. Il a vu que j'avais un piercing à la langue, et m'a dit : "ça me ferait vraiment plaisir que tu viennes me voir chez moi". Il a été assez lourd et insistant toute la soirée, mais je me suis dit que de toute manière, je ne le reverrais pas avant un bon bout de temps.

Bref, quelques jours après ce mariage, il m'ajoute sur copainsdavant, il dit qu'il aimerait bien que je vienne passer des vacances chez lui. Il m'a gavé de messages pendant toute une année.

Résultat : il y a 2 ans et demi, j'ai accepté d'aller chez lui, et je lui ai dit que je ne voulais pas qu'il se passe des trucs entre lui et moi. Message auquel il n'a pas répondu. Et je n'aurais jamais dû accepter d'aller chez lui.

Je suis donc allée chez lui. Arrivée à la gare, il me serre fort dans ses bras, ça me gave déjà. Sur le trajet entre la gare et chez lui, il pose sa main sur ma cuisse et me dit "je suis vraiment content que tu sois venue". Là, je flippe. Je me dis que j'aurais jamais dû venir, car il va tout tenter. Je le sens.

Arrivée chez lui, il me serre encore dans ses bras, et là il me fait la bise et essaye de m'embrasser sur la bouche. J'ai des frissons à repenser encore et toujours sa langue sur ma joue. Pfff. ( :blush: ).

On passe à table, ça se passe plutôt bien. Puis je lui demande si je peux téléphoner à ma mère pour lui dire que je suis bien arrivée. Sauf que le téléphone n'est pas sans fil, et il est dans sa chambre. On monte donc à l'étage, j'appelle ma mère. Pendant ce temps, il se met sur son lit, allume sa télé, zappe jusqu'à trouver un film porno, et se met à se masturber.

Tétanisée, je raccroche, en faisant croire au téléphone que tout allait bien. Et voir ce porc se masturber, ça m'éc¿urait, mais ça m'excitait en même temps. Je me dégoûte moi-même en pensant que j'étais excitée.

Il a commencé à me chauffer, je me suis laissée faire. Puis on a eu un rapport (que je ne voulais pas), mais on l'a eu. Et j'ai même jouis. Qu'est-ce que je m'en veux.

Puis la journée est passée, on s'est baladé. On parle de tout et de rien. Puis il commence à me dire que quand ma s¿ur (qui s'est mariée) avait mon âge, il couchait avec elle, ils faisaient des partouzes, elle couchait avec des mecs devant lui, et elle adorait ça. (Soit disant).

Arrivé à la tombée de la nuit, il me demande si je veux dormir avec lui, chose que je refuse catégoriquement. Je vais donc dormir dans la chambre de mes neveux (qui ne sont pas là), en chemise de nuit.

Dans la nuit, quelque chose me réveille. C'était mon oncle qui était en train de me pénétrer. Toujours tétanisée, je n'ai absolument rien dit, faisant celle qui dormait. Il a même éjaculé en moi, et (!) quel éc¿urement. Il est parti, et j'ai pleuré toute la nuit.

Le lendemain, heureusement, on a vu mes neveux donc il n'a pas eu l'occasion de tenter quoique ce soit.

Depuis ce jour, je l'ai revu une fois, chez mon père, et il me faisait des propositions oralement, que j'ai refusé. Et là, je me sentais beaucoup plus en confiance chez mon père. Puis je ne l'ai plus jamais revu, et je n'en ai aucune envie.

A ce jour, je me sens salie. Je me dis violée, mais j'ai honte de la première "partie" de ce qu'il s'est passé vu qu'on est deux à avoir eu le rapport. Et que j'ai jouis. Je ne réussis pas à dire à mon compagnon ce qu'il s'est réellement passé, il ne connaît que la deuxième "partie" de l'histoire. Et je m'en veux.

J'y pense très souvent, ça me bouffe quotidiennement. Je n'ai pas envie d'en parler dans ma famille car c'est une famille qui a subi de nombreux chocs, qui est assez déchirée comme ça, et limite je passerai pour la "fouteuse de merde".

Je n'attends rien de spécial en ayant conté ce passage. Il fallait juste que ça sorte.

Merci de m'avoir lue.

[lobo tommy 3]

Je n'attends rien de spécial en ayant conté ce passage. Il fallait juste que ça sorte.

Je n'ai rien à dire juste lire ton histoire ..........il fallait que je la lise jusqu'au bout ... pour toi :blush:

[AlphaBetaGaga 3]

Ben viol ou pas viol... la question est vite reglée... c'est bien un viol.

[mdr 1 144]

c'est plutôt à vomir comme histoire (je parle de l'oncle en fait). Courage, tout se paie, même ici bas.

[Invité Lucy Van Pelt]

Non, tout ne se pait pas, ni ici bas, ni "ailleurs". D'ailleurs, je ne crois pas à l'ailleurs.

[Invité _Timo]

Ben viol ou pas viol... la question est vite reglée... c'est bien un viol.

Le problème c'est que ça va être difficile à admettre pour ces personnes.

Il s'agit de l'oncle et dans une situation familial il est difficile de balancer quelqu'un de sa famille pour le faire accuser.

Par contre ce que je trouve vraiment gros, c'est que sa soeur aurait fait pareil et même pire avant elle. Ca ça me fout encore plus la trouille. :blush:

[Invité Dimit]

Ton récit est touchant.

Il n'y a pas grande chose à te dire, mis à par que ton oncle est un porc !

Bon courage dans tous les cas, et je pense qu'il faudrait que tu en parles (même si j'ai bien compris que tu n'y arrivais pas), faire ce témoignage par écrit est déjà une belle avancée :blush:

[Invité KARBOMINE]

délicat de répondre... impossible de ne pas répondre pourtant. en tout cas, je ne sais pas pour les autres, mais je sens bien le malaise. ça va peut-être en choquer certains mais je ne peux pas me cacher que ce récit m'a entre autres excitée. il y a de nombreuses zones d'ombre qui mériteraient d'être éclairées. en tout cas, j'ai clairement le sentiment que d'autres personne sde la famille doivent le savoir ou le ressentir. une démarche de guérison (je crois que c'est clair ; le malaise est là !) consisterait à en parler. la relation est incestueuse, c'est tabou mais le fait de ne pas en parler grossit le malaise.

à mon sens, c'est un viol, puisqu'il y a eu pression psychologique, violence. je ne sias pas ce que ça vaut juridiquement... entout cas, le tout maintemant c'est de déjouer cette violence, de la guérir, pour pouvoir continuer à vivre sainement. rester silencieuse parce qu'on se sent coupable revient à nier la violence et la retourner finalement contre soi-même. il faudrait j'imagine créer un dialogue, si possible dans la famille. ça ce serait l'idéal, je crois.

en fait, il y a deux problèmes ; la relation pas vraiment consentie et l'inceste. deux questions à résoudre... pour la première, je pense que tu dosi te rassurer. l'interdit attire, le stratagème qu'il a mis en place était efficace, il t'a harcelée pour que tu viennes... un piège trop bien rôdé pour que tu y résistes. si néanmoins tu trouves toujours que ton attitude a été ambiguë, accepter l'autre version pourrait t'aider, aussi étrange que cela puisse paraître.

pour l'inceste, la parole peut t'aider, je veux dire une parole dasn la famille.

ce ne sont que des pistes que j'essaie de lancer, avec beaucoup de réserves. en parler avec un médecin te serait très certainement utile. ton histoire m'a touchée en tout cas. elle me laisse perplexe. je ne vois pas qui elle peut laisser froid en tout cas... pour cette raison, je ne pense pas qu'on t'en voudras de te libérer de ce poids, même s'il peut mettre mal à l'aise. pour ton copain en tout cas, s'il est un peu fûté, il devrait le prendre comme un signe d'union entre vous.

[yop! 5 175]

Pour moi il y a viol.

Sur toute la ligne, doublé d'un abus de pouvoir.

Si ce n'était pas un viol, il n'y aurait pas toute cette souffrance et cette colère en toi. Je connais un gars qui a fait l'amour avec sa tante (et oui :blush: ) et il a juste un peu honte de ce qu'on pourrait en dire, mais il n'est ni dégoûté de lui, ni en colère, ni plein de rancoeur et il n'en souffre pas.

Le fait que tu te sois laissée faire et que tu aies joui la première fois ne change pas la donne : il t'a mise dans cette situation. Il a clairement forcé ton consentement et il sait très bien ce qu'il a fait.

Ensuite, les reproches que tu te fais sont légitimes : tu as eu l'impression d'avaliser ce viol en y prenant plaisir...en y participant ?!

Ce qui ne retire en rien le caractère du viol. Le viol n'est pas qu'un acte, c'est une chaîne d'événements.

Nul doute que tu étais fortement troublée à ce moment-là, peut-être séduite par cet homme plus mûr (c'est un fantasme, de même que celui de se faire dominer). Tu avais aussi très peur, dégoûtée, sonnée surement, tu t'es peut-être sentie impuissante et tout s'est probablement mélangé. On appelle ça la confusion.

Il n'y a aucune logique a avoir joui dans ces conditions, aucun sens à ça.

Le fait qu'ensuite il vienne te pénétrer la nuit, sans ton consentement, que tu n'étais pas venue pour ça... c'est assez clair, je pense.

En parler à la famille, je comprends que ce soit dur. Ce sous-homme a des enfants, à ce que j'en lis. Une femme peut-être. On n'a pas envie d'infliger une épreuve comme ça à ses proches...

Mais doit-il s'en tirer pour autant ? Il va profiter justement de ça, et c'est là que son viol "continue". Dur de trancher.

Peux-tu en parler avec quelqu'un de ta famille de proche ? Ta soeur ? Pour ne plus rester seule face à cette affaire de famille ?

Face à un fait aussi grave, je doute qu'on puisse t'accuser de fouteuse de merde, vu ce que ça va te coûter que de partager un tel fardeau, et vu ce que tu as vécu et caché...

Ma morale me dirait d'aller lui péter les genoux et lui faire manger ses dents... réaction qu'aura inévitablement ton compagnon si tu lui en fais part. A toi de juger s'il saura se maîtriser et avant tout essayer de t'aider avant plutôt que de venger.

Il faut que tu te confies, en tout cas.

J'espère avoir aidé. Ce témoignage m'a pris aux tripes.

PS : tu avais quel âge ? Ado, non ?

Modifié le 27 novembre 2009 par yop!

[arwena 2 039]

Je t ai lu jusqu au bout... si tu le souhaites fais moi un mp, il y a des choses dont je ne souhaite pas parler ici...

quoiqu il en soit, ne garde pas ça pour toi, trouves une personne de confiance et soulages toi de tout ça dans un premier temps.

Et surtout, ne culpabilises pas de ce qui c est passé...je sais, c est facile à dire comme ça, mais il est important que tu comprennes que ce qui est arrivé est le fait d un pervers manipulateur et que ce genre de personne sait trés bien s y prendre pour emmener sa victime dans une position ou malgrés un refus interieur, elle ne peut que "consentir" d une certaine manière à se soumettre à lui...

je ne sais pas si je suis trés clair (je viens de me lever et j ai les neurones encores en vrac!)

Mais j insiste sur le fait qu il ne faut pas que tu vive avec ça sans en parler....ça finira par te ronger!

je te souhaite plein de courage pour affronter tout cela.

[CmoiC 273]

Difficile à lire ton témoignage, on y sent de la souffrance mais aussi de la culpabilité or TU N'ES PAS COUPABLE.

C'est un viol, il n'y a rien à redire là dessus.

Si tu ne souhaite pas que justice soit faite, c'est on choix mais en parler au moins à un médecin pourra t'aider.

Courage ...

Quand à ton oncle, j'ai lu un post disant de lui casser les dents, c'est ptete pas une mauvaise idée :blush:

[Invité roi de coeur]

Dans un cas comme ça, la personne est blessée dans son intimité.

Elle n'ose pas se confier, ni dénoncer son agresseur, à qui que ce soi

Car elle a honte de raconter ce qui c'est passé, de peur d'un nouveau traumatisme pour elle, donc elle garde tout en elle.

Et ça ce n'est pas bon, de rester comme ça. Il serait préférable pour toi, de voir une association pour femmes violées.

Eux ils pourront être à ton écoute, et t'aider à être plus forte pour oublier ce viol.

[Invité coeur bleu]

cela m'attriste vraiment :blush:

[Invité zazou74]

Et ben, pour un réveil je me sens tout de suite moins bien d'un coup d'un seul.....

Je te conseillerais de consulter un psy pour extérioriser vraiment cette histoire, et aussi te permettre d'avancer.

Il se rait dommage que tu restes coincée là dessus, et que tru ne profites pas pleinement de toutes les belles choses de la vie.

Bon courage, tu es sur la bonne voie en osant déjà sortir tout ça.

[Invité coeur bleu]

je suis d'accord avec zazou.et ce n'est pas toi qui eu l'idée au départ de coucher avec ton oncle,tu n'as pas à culpabiliser ton corps n'a suivi que son instinct :blush: tu n'es pas quelqu'un de moche,tu es une victime

[Invité château_musée]

personnellement je suis incapable de répondre à cette question : viol ou pas viol....

trop de subjectivité (notamment : l'oncle, tu le considérais déjà comme un porc avant cette nuit-là ? il te "gavait" ?)

en fait, tu avais quel âge à l'époque des faits ? (si tu étais mineure alors ça change tout)

sinon, juridiquement, tu aurais beaucoup de mal à démontrer le viol

[Famnésie 0]

Bouleversée, le mot est faible. De très mauvais souvenirs remontent à ma mémoire. Secret de famille, surtout ne rien dire, ne pas mettre en péril l'équilibre précaire de la famille, ne pas lui faire honte. Et la culpabilité, même inconsciente, toujours, depuis toute petite.

La seule parade à mon avis est d'abord de faire le calme en toi en allant voir un bon psychiatre. J'insiste, pas psychologue, psychothérapeute. Il ne faut pas avoir peur, c'est salvateur. Enfin, jamais à 100%, j'en suis désolée pour toi et j'en subi et en subirai toute ma vie aussi les conséquences. Mais c'est ce qui me permet aujourd'hui d'en parler publiquement, ce qui était impensable avant de passser par cette étape.

Quand tu te sentiras plus forte et sauras que tu es réellement LA victime de l'histoire, s'il n'est pas trop tard (parce qu'au bout de quelques années la justice considère qu'il y a "prescription" !), traîne cet odieux personnage, ce monstre, en justice. Et peut-être d'autres langues se délieront, je pense à ta soeur.

N'aie pas honte, ton cheminement psychologique est tout à fait normal, toute victime de ce genre d'acte barbare te le confirmera.

Je suis de tout coeur avec toi.

[ASKI 28]

J'ai tout lu et je suis bouleversée mais tu n'es pas coupable: tu as vraiment subi 2 viols

Je t'envoie toute mon affection.

[titenath 26 904]

Ne culpabilise jamais de ce que tu as pu ressentir.... Ne culpabilise jamais de ce qu'il t'es arrivé.... Il est malade et coupable, tu es victime.

N'essaye jamais de lui trouver des excuses, n'essaye jamais de te trouver des torts.

Bon courage... Prends soin de toi....

[La_salade 33]

Bouleversante, l'histoire.

Pour répondre à la question, oui il y a eu viol, dur à prouver pour la 1ère fois, mais pour la 2ème, il n'y a aucun doute à avoir. Maintenant, il doit y avoir des traces d'ADN, des lésions s'il y a eu pénétration non voulue. Je me trompe peut être mais ca ne doit pas rester impuni