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Le Partage de Savoir : Altruisme Désintéressé ou Quête de Reconnaissance ?

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Axo lotl

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Membre, Posté(e)
Axo lotl Membre 19 195 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Le partage d'un Savoir est rattaché à différentes facettes :

- besoin de reconnaissance sociale et d'estime de soi

- sentiment de supériorité ou insécurité intérieure

- recherche de contrôle et de pouvoir dans les interactions

- passion et enthousiasme

- besoin d'appartenance identitaire

Les réseaux sociaux amplifient ces phénomènes en offrant un lieu pour la validation publique et la construction d'une image de soi valorisée. Les "likes", "partages" et "commentaires" deviennent des indicateurs de reconnaissance sociale, incitant les individus à partager leurs savoirs non seulement pour éduquer, mais aussi pour obtenir cette validation externe.

Mais si le partage de savoir est motivé par des fins personnelles, cela peut soulever des questions éthiques sur la sincérité et l'intégrité de ce partage et plus largement sur la solidité du savoir partagé. 

Aujourd'hui le partage de savoir authentique et responsable nécessite une réflexion continue sur les motivations profondes de chacun. 

Il me semble que plus le partage est lié à une quête de reconnaissance et moins le savoir partagé est authentique et sérieux.

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Membre, Posté(e)
Axo lotl Membre 19 195 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 7 minutes, Talon 1 a dit :

Nos ancêtres étaient donc des fats ? Retournons dans nos cavernes.

C'est une bonne question ça, à partir de quand le savoir est devenu une quête de reconnaissance. Est ce que le mec qui a transmis le feu, l'a fait pour aider les autres, ou pour être reconnu dans le groupe ou pour prendre l'ascendant sur les autres membres de la tribu ? 

Si pendant longtemps l'église a refusé d'instruire les pauvres, ce n'est pas pour rien. Si pendant longtemps les hommes ont refusé de partager le savoir aux femmes, ce n'est pas non plus pour rien. 

 

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Membre, Posté(e)
Axo lotl Membre 19 195 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 8 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Partager le savoir sur les réseaux sociaux? Ce monde m'échappe.

il nous échappe à tous.

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Membre, 57ans Posté(e)
SpookyTheFirst Membre 3 735 messages
Maitre des forums‚ 57ans‚
Posté(e)

Je partage beaucoup mon savoir ces temps-ci (plusieurs interviews chaque semaine sur les ordinateurs vivants…), et je reconnais que je le fais en partie pour les point 4 premiers points. Mais je ne pense pas que cela nuise à la qualité de l’information que je donne.
Le seul piège c’est que les journalistes sont facilement amenés à me poser des questions qui intéressent le public en imaginant que je suis plus apte qu’un autre à répondre…

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Membre, 46ans Posté(e)
moi et pas moi Membre 1 679 messages
Forumeur vétéran‚ 46ans‚
Posté(e)

On devrait faire comme les fourmis, quand on voit un danger, on libère une phéromone, après c'est classé.

C'est quoi un savoir ? Je veux dire on apprend beaucoup de choses à l'école, là dessus quel pourcentage est réellement utile... Ben déjà à mon époque je savais (surtout à l'époque des devoirs à la maison, interros surprise, ....) que ça représentait quand même pas la moitié de mon existence réelle. Bon, ça m'a pas empêché d'en baver. Et je regrette rien. D'ailleurs, ça aussi, je trouve que c'est un "savoir" (ne rien regretter).

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Membre, bisounourse radicalisée, 71ans Posté(e)
apis 32 Membre 8 191 messages
71ans‚ bisounourse radicalisée,
Posté(e)
Il y a 7 heures, Axo lotl a dit :

Le partage d'un Savoir est rattaché à différentes facettes :

- besoin de reconnaissance sociale et d'estime de soi

- sentiment de supériorité ou insécurité intérieure

- recherche de contrôle et de pouvoir dans les interactions

- passion et enthousiasme

- besoin d'appartenance identitaire

Les réseaux sociaux amplifient ces phénomènes en offrant un lieu pour la validation publique et la construction d'une image de soi valorisée. Les "likes", "partages" et "commentaires" deviennent des indicateurs de reconnaissance sociale, incitant les individus à partager leurs savoirs non seulement pour éduquer, mais aussi pour obtenir cette validation externe.

Mais si le partage de savoir est motivé par des fins personnelles, cela peut soulever des questions éthiques sur la sincérité et l'intégrité de ce partage et plus largement sur la solidité du savoir partagé. 

Aujourd'hui le partage de savoir authentique et responsable nécessite une réflexion continue sur les motivations profondes de chacun. 

Il me semble que plus le partage est lié à une quête de reconnaissance et moins le savoir partagé est authentique et sérieux.

Le partage du savoir, c'est avant tout, pour moi, une interaction particulière.

Même en position "haute" ( relation prof élève ) les informations ne circulent pas dans un sens unique.

C'est encore plus vrai dans des situations plus informelles.

Ce matin, des copines accordéonistes diatonique nous ont proposé un petit bal sur le marché, puis nous avons continué par une auberge espagnole chez une d'entre elles.

Nous avons encore écouté de la musique, chanté, discuté et chacun partageait son expérience de musicien ou de danseur, de différentes régions.

A un moment, les filles nous ont proposé un branle béarnais que nous avons dansé en chaine, puis, nous avons échangé sur le pas.

Et là, le mari d'une des accordéoniste ( lui même violoniste ) a pris la parole : Il est béarnais, " tombé dans la marmite " depuis sa plus tendre enfance.

Et nous avons eu droit à un exposé sur l'histoire du branle, les étapes de son évolution... c'était passionnant et j'ai enfin compris ce qu'est un branle "arrépicat".

Je crois que chacun est reparti en ayant appris des autres...

Modifié par apis 32
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Modérateur, A ghost in the shell, 50ans Posté(e)
Nephalion Modérateur 32 681 messages
50ans‚ A ghost in the shell,
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Quand je réponds à des questions ou poste des contenus techniques liés à mon expérience professionnelle sur l'un des rares forum francophone traitant du sujet, pour quelle raison est-ce que je le fais ?

 

La reconnaissance ? Ben j'utilise un pseudo, personne ne me connaît personnellement.

L'ego ? Le temps qui passe fait que je serai oublié rapidement.

L'argent ? C'est bénévole.

 

En revanche mon savoir lié à mon expérience pourra faciliter le travail d'autres, comme celui qu'on m'a transmis à pu m'aider.

 

Si chaque génération aidait la suivante, si on capitalisait sur le savoir au lieu de l'exploiter voir même de l'oublier, si on partageait au lieu de garder pour soi, si on offrait au plus grand nombre au lieu de marchandiser, l'Humanité avancerait plus vite vers le mieux.

Comme dit l'adage, seul on avance plus vite, ensemble on va plus loin.

 

Alors oui on apprend de ses erreurs, mais des erreurs on en fait même avec le savoir des autres.

Oui il y a des gens qui cherchent à devenir célèbres, riches ou éternels.

Mais je doute que le partage du savoir soir le meilleur moyen pour cela.

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Membre, Posté(e)
Axo lotl Membre 19 195 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 9 minutes, Nephalion a dit :

Quand je réponds à des questions ou poste des contenus techniques liés à mon expérience professionnelle sur l'un des rares forum francophone traitant du sujet, pour quelle raison est-ce que je le fais ?

 

La reconnaissance ? Ben j'utilise un pseudo, personne ne me connaît personnellement.

L'ego ? Le temps qui passe fait que je serai oublié rapidement.

L'argent ? C'est bénévole.

 

En revanche mon savoir lié à mon expérience pourra faciliter le travail d'autres, comme celui qu'on m'a transmis à pu m'aider.

 

Si chaque génération aidait la suivante, si on capitalisait sur le savoir au lieu de l'exploiter voir même de l'oublier, si on partageait au lieu de garder pour soi, si on offrait au plus grand nombre au lieu de marchandiser, l'Humanité avancerait plus vite vers le mieux.

Comme dit l'adage, seul on avance plus vite, ensemble on va plus loin.

 

Alors oui on apprend de ses erreurs, mais des erreurs on en fait même avec le savoir des autres.

Oui il y a des gens qui cherchent à devenir célèbres, riches ou éternels.

Mais je doute que le partage du savoir soir le meilleur moyen pour cela.

Après le besoin de reconnaissance et l'égo, c'est interne à soi, c'est un sentiment que le ressent. donc l'anonymat n'y change rien, lorsque les gens reçoivent des likes sur leurs posts sur les réseaux sociaux, ils sont aussi anonyme, mais plus ils en reçoivent, plus ils se sentent valorisés. D'ailleurs le nombre de followers devient monneyable.... 

Ce n'est pas le cas pour tout le monde, mais une grande majorité et puis ce n'est peut être pas tout le temps, mais nous sommes tous humains.

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Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)
il y a 22 minutes, Nephalion a dit :

Quand je réponds à des questions ou poste des contenus techniques liés à mon expérience professionnelle sur l'un des rares forum francophone traitant du sujet, pour quelle raison est-ce que je le fais ?

 

La reconnaissance ? Ben j'utilise un pseudo, personne ne me connaît personnellement.

L'ego ? Le temps qui passe fait que je serai oublié rapidement.

L'argent ? C'est bénévole.

 

En revanche mon savoir lié à mon expérience pourra faciliter le travail d'autres, comme celui qu'on m'a transmis à pu m'aider.

 

Si chaque génération aidait la suivante, si on capitalisait sur le savoir au lieu de l'exploiter voir même de l'oublier, si on partageait au lieu de garder pour soi, si on offrait au plus grand nombre au lieu de marchandiser, l'Humanité avancerait plus vite vers le mieux.

Comme dit l'adage, seul on avance plus vite, ensemble on va plus loin.

 

Alors oui on apprend de ses erreurs, mais des erreurs on en fait même avec le savoir des autres.

Oui il y a des gens qui cherchent à devenir célèbres, riches ou éternels.

Mais je doute que le partage du savoir soir le meilleur moyen pour cela.

 

Il y a toujours un intérêt au désintéressement, comme le disait Bourdieu. Une bonne soeur le fait-elle pour être encensée par d'autres, un peu, oui, mais peu, elle espère une rémunération plus intime, voir post-mortem.

Mais même lorsque nous ne sommes pas connu, vu, perçu, etc. Il y a un phénomène de perception de soi, de renforcer de son ego par la justification des actes posés qui structurent le sens que nous donnons à notre vie, et au monde.

 

On ne capitalisera pas le savoir, sauf à télécharger, peut-être un jour les connaissances antérieures. Il y a un certain nombre de Sf là-dessus. Et des projets très concret, bien que pas encore conclusifs ;)

 

Et puis le savoir ....... Mais quel savoir ? Plus exactement, quel savoir est un savoir, et non une interprétation du réel ?

A part le technique pur et dur, oui, admettons, quoique.

Qui plus est le savoir est une source de profit. Celui ou celle qui a de quoi peut partager, mais les autres ? C'est tout le principe du travail dans une dynamique capitaliste avancée. Qui travaille et pourquoi ?

 

 

Il y a 21 heures, Axo lotl a dit :

Le partage d'un Savoir est rattaché à différentes facettes :

- besoin de reconnaissance sociale et d'estime de soi

- sentiment de supériorité ou insécurité intérieure

- recherche de contrôle et de pouvoir dans les interactions

- passion et enthousiasme

- besoin d'appartenance identitaire

Les réseaux sociaux amplifient ces phénomènes en offrant un lieu pour la validation publique et la construction d'une image de soi valorisée. Les "likes", "partages" et "commentaires" deviennent des indicateurs de reconnaissance sociale, incitant les individus à partager leurs savoirs non seulement pour éduquer, mais aussi pour obtenir cette validation externe.

Mais si le partage de savoir est motivé par des fins personnelles, cela peut soulever des questions éthiques sur la sincérité et l'intégrité de ce partage et plus largement sur la solidité du savoir partagé. 

Aujourd'hui le partage de savoir authentique et responsable nécessite une réflexion continue sur les motivations profondes de chacun. 

Il me semble que plus le partage est lié à une quête de reconnaissance et moins le savoir partagé est authentique et sérieux.

 

Principalement, il continue à surtout rapporter ! Le matérialisme a la tête dure, car il est la base de la vie humaine, du confort, de la continuité.

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

Le 08/06/2024 à 13:50, Axo lotl a dit :

Le Partage de Savoir : Altruisme Désintéressé ou Quête de Reconnaissance ?

plutôt que de vouloir trancher de manière dichotomique la question, mieux vaudrait voir la problématique comme à la fois un continuum, mais également comme une sorte de composition, où chaque note serait plus ou moins présente ou jouée.

On sait par exemple aujourd'hui, comme je le disais la dernière fois, grâce aux neurosciences, que l'altruisme " désintéressé " n'existe pas à proprement parler, il a été montré que celles et ceux qui agissent de manière altruiste éprouvent du plaisir en l'étant, et celui-ci est proportionnel à l'action altruiste ou du moins perçue comme telle. La question qui reste alors, est de savoir par quels moyens on obtient ce plaisir, certains seront plus valorisés que d'autres, suivant les cultures, les époques, les modes du moment, etc...

 

On peut avoir quelqu'un qui cherche effectivement intimement une reconnaissance sociale, une valorisation de sa place ou de son identité, y compris en son for intérieur, voire simplement rentrer en " communion " avec d'autres humains comme c'est souvent le cas je pense sur le forum - une façon de tromper l'ennui et/ou la solitude, ou une autre qui a principalement motivé par la savoir lui-même car passionné par le sujet, comme le disait précédemment Néphalion, ce qui ne veut sans doute pas dire qu'il n'y prendrait strictement aucun plaisir, mais que son principal objectif en le faisant étant bien la Connaissance pour la connaissance, qu'elle soit unilatérale ou à double sens. Le plus probable étant qu'il y ait un peu de tout à chaque fois mais avec des dosages différents, suivant les cas et les moments, une partition qui utilise toutes les notes mais à des niveaux différents, selon chacun dans telle circonstance. 

Qu'est-ce qui est principalement visé ? La Connaissance en elle-même, l'humain qui est derrière en tant qu'émetteur ou récepteur, le mode d'expression ou le média employé, un dessein autre que ce qui est présentement/concrètement fait, etc...

 

 

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Invité chekhina
Invités, Posté(e)
Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)
Le 08/06/2024 à 13:50, Axo lotl a dit :

 

Il me semble que plus le partage est lié à une quête de reconnaissance et moins le savoir partagé est authentique et sérieux.

Il y a là, dans cette pensée, l’influence de la morale catholique. Morale dont l’originalité est de pratiquer la dévalorisation ( ou la culpabilité). Je pense à Todd et à son concept de catholicisme zombi. Le Dieu des catholiques peut bien mourir, la morale catholique continue d’exercer son magistère. 

La quête de reconnaissance, ou le désir de reconnaissance semble être un désir fondamental de tout humain. Parmi la liste des désirs ( ou besoins) fondamentaux, il y a les désirs liés à la survie, le désir dit sexuel, le désir d’information, etc. Et le désir de reconnaissance. Ce désir a fait l’objet de tout un travail de recherche de la part du philosophe américain Fukuyama.

Ce désir n’est pas forcément reconnu par tous les neuroscientifiques, mais les neurosciences, malgré leur habillage savant, ne sont pas des sciences exactes. 

Pour en revenir à la morale catholique, qui continue son œuvre « zombi » elle dévalorise le désir de reconnaissance. Pourquoi ? Je n’en sais trop rien. Comme elle dévalorise aussi le désir sexuel par exemple. 

Cette morale catholique dévalorise d’une manière générale le plaisir. Du coup ceux qui relèvent d’un pays où régna et où règne toujours cette morale catholique il n’y a pas d’altruisme authentique si l’altruiste ressent du plaisir à être altruiste. C’est dire la répression du plaisir.  

Bien sûr l’altruisme authentique existe, même si l’altruiste ressent du plaisir à être altruiste. 

Et bien sûr un savoir peut avoir un caractère altruiste même si le partage de ce savoir satisfait le désir de reconnaissance. 

A propos de ce désir de reconnaissance je me demande s’il ne faudrait pas parler plutôt de désir d’exister, ou encore du désir « d’être plus » ( jargon philosophique). Le désir de reconnaissance serait alors une ramification du désir d’exister. Lequel, s’il est bien un désir fondamental, doit être reconnu comme tel plutôt que d’être dévalorisé par cette morale catholique zombi.  
 

 

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Membre, 52ans Posté(e)
Crom- Membre 2 060 messages
Forumeur vétéran‚ 52ans‚
Posté(e)

Je crois que sur cette question il faut se pencher sur le " Ainsi parlait Zarathoustra" de Nietzsche.

Pourquoi Zarathoustra descend de sa montagne pour retrouver les hommes ?

Quelles sont ses réelles motivations ?

Par altruiste et par amour pour les hommes, a mon avis.

 

Mais il est vrai qu'il peut exister, et qui existent le plus souvent,  d'autres motivations  nettement moins louables chez les personnes qui  viennent pour " faire partager leur savoir".

On peut tout de suite penser aux philosophes de plateaux télé, ou autres médecins-scientifiques avides des médias.

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Invité chekhina
Invités, Posté(e)
Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)

Il est difficile de prendre conscience des déterminations issues de notre position culturelle. 
Du coup je ferai l’éloge du métissage. Être issu soi même, par exemple, de parents de culture différente,  permet de mieux apercevoir ces déterminations. Avoir été élevé dans telle religion par un parent, et dans une autre religion par un autre parent permet d’apercevoir la relativité des morales. Il en va de même de la philosophie et même des sciences humaines en général. Seules les sciences telles que la physique, la chimie ou les mathématiques semblent échapper à ce déterminisme de position.
Si nous parlons philosophie il est pratiquement impossible pour les philosophes de ce forum de s’apercevoir qu’ils pensent à partir d’une position européenne ( continentale, de l’ouest, par surcroît). Idem pour les sciences humaines. Il paraît impossible pour un occidental, quand il parle d’anthropologie, de s’apercevoir que son anthropologie est…occidentale, c’est à dire en partie déterminée par sa position ( culturelle, historique, etc). 
Le désir de reconnaissance va de soi pour Fukuyama mais il n’est pas issu de la morale catholique ( zombi ou pas). 
Sur le forum je m’aperçois qu’il y a compétition à l’intérieur même de ce « champ » de reconnaissance. Certains commencent d’abord par dévaloriser tout le monde avant de parler d’eux ( j’ai d’ailleurs pratiqué ainsi, en son temps). J’ai fait une erreur de jugement : ces certains ne pratiquent pas la dévalorisation en raison d’une disposition d’esprit revancharde mais tout simplement parce qu’ils cherchent eux mêmes à être reconnus. Je ne reconnais pas les autres, reconnaissez moi, signifient ils. Cette compétition est quasiment automatique sur le forum et autres réseaux sociaux. Du coup les dialogues sont souvent vains puisque le désir de reconnaissance ne peut être satisfait que s’il y a reconnaissance mutuelle. 

Néanmoins  s’il paraît difficile voire impossible d’obtenir une quelconque reconnaissance sur certains réseaux sociaux, la compétition qui s’y déroule permet de mieux prendre conscience de certaines de nos déterminations. Cette prise de conscience peut alors être utilisée dans la vie dite réelle, dans le rapport réel que nous entretenons avec les personnes de notre vie quotidienne. 
 

Il y a bien sûr bien d’autres moyens de cheminer vers cette prise de conscience, le forum est un moyen parmi d’autres, mais pourquoi ne pas utiliser ce moyen en sus d’autres moyens ?

Apres tout je pense avoir instrumentalisé le forum dans le but de pratiquer ce chemin de prise de conscience. Le hasard a fait que l’esprit général du forum coïncide avec celui de ma famille d’origine, laquelle pratiqua sur moi une œuvre de destruction lorsque j’étais  un enfant. Ce fut pour moi une opportunité de pouvoir revivre ce temps de destruction. Et de revivre la guerre en pratiquant moi même la guerre. Me voici sorti du champ de bataille…
 

Modifié par chekhina
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Membre, 52ans Posté(e)
Crom- Membre 2 060 messages
Forumeur vétéran‚ 52ans‚
Posté(e)

Au dessus du désir de reconnaissance il y a autre chose...qui devrait être évident pour un philosophe...digne de ce nom.

Mais ne rêvez pas, sur ce forum de philosophes il n'y en a pas.

Et même ailleurs c'est a se demander s'il y a encore des philosophes plutôt que des professionnels de la philosophie.

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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 4 106 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Le 09/06/2024 à 11:08, Nephalion a dit :

... si on partageait au lieu de garder pour soi, si on offrait au plus grand nombre au lieu de marchandiser, l'Humanité avancerait plus vite vers le mieux.

Easle : " Qui plus est le savoir est une source de profit ". Etc.

A titre personnel, je suis contre l'héritage des droits d'auteur. A la mort du créateur (etc.), son oeuvre devrait tomber dans le domaine public. Ici, encore une fois, l'appât du gain l'emporte. Dans certains cas la communauté des héritiers, ayants droits, créent de véritables trusts, qui font trembler le monde entier, avec leur armée d'avocats (Picasso, Hergé, Van Gogh, etc., etc.). Autre exemple. Une maison d'édition possède, au sens légal, un catalogue de titres. Et beaucoup de ces ouvrages sont épuisés, alors on les recherches sur le marché de l'occasion, où ils sont introuvables ou hors de prix (ce qui est rare est cher). Ces maisons tiennent un double langage : elles disent que la demande est trop faible pour être rentable et en même temps elles refusent de laisser tomber le titre dans le domaine public, alors que le prix de la réimpression moderne ne cesse de chuter. Pour les titres tombés dans le domaine public et numérisés, j'envoie les numérisations à un ami imprimeur, et il m'amène les numérisations, imprimées selon mes besoins, à très grande marge, pour prendre des notes, etc. Sans ce genre de progrès jamais je n'aurais pu travailler comme je le peux aujourd'hui. J'habite un " trou ", c'est le Mien, j'y tiens, je suis parti longtemps avant d'y revenir, mais c'est un " trou " avec la fibre !! Et ça change énormément de choses.

Modifié par Neopilina
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour @chekhina

 

je vais essayer de faire l'effort de ne pas vous paraitre désagréable, ni trop direct, étant donné que vous avez la fâcheuse propension à voir des intentions partout, et bien souvent malveillantes ou malignes.

 

Quand bien même ce que vous dites est en grande partie entendable, j'aimerais que vous ayez à l'esprit que la Philosophie n'a pas vocation à dire Amen à tout et n'importe quoi, et donc a contrario à critiquer ou réfuter ce qui semble erroné, faux, imprécis ou confus, n'est pas à comprendre comme une envie de détruire l'autre, mais de rétablir la Vérité - ou de s'en rapprocher le plus possible ! ( c'est donc la chose écrite ou dite qui est visée et non pas la personne qui l'a produite, sinon il y a confusion/collusion déplorable et source de quiproquo ). Il en va de même avec les parents qui fustigent contre les enseignants, alors même que leurs enfants sont médiocres, ces parents sur-protecteurs ne remettent pas en cause la médiocrité de leurs chérubins mais préfèrent s'en prendre au professeur, pour éviter toute dissonance cognitive, croyant par là rétablir une injustice ou la dénoncer, je crois que vous vous comportez comme ce type de parent.

Vous mettez le doigt sur le contexte culturel de tout un chacun, et vous croyez, excusez-moi, à tort vous en émanciper, pour ma part, il me saute aux yeux qu'au contraire vous y êtes encore largement prisonnier·ère, vu que vous en revenez quasi-systématiquement à des angles de vue communautaires, identitaires ou religieux, vous appréhender presque chaque question sous ces filtres, et via votre propre éducation même si elle est multiculturelle. Il est bien connu par ailleurs, que d'avoir conscience de quelque chose, ne garantit aucunement d'en être dorénavant exempt, l'exemple le plus simple et trivial étant le fumeur, il peut avoir une conscience aigüe des risques liés à la cigarette et pourtant être incapable de s'en passer, de s'échapper de ses habitudes, autrement dit, conscience et action congrue sont deux aspects disjoints ! Plus spécifiquement si vous en éprouvez une quelconque curiosité, vous pouvez vous instruire du bias blind spot, qui illustre ce que je viens d'expliciter, dit autrement il ne suffit pas de savoir que l'on est biaisé pour ne plus l'être !

 

Vouloir comprendre le Monde simplement, est en soi une erreur, car il sera toujours plus complexe que ce qu'on aura bien voulu retenir, formuler ou comprendre de lui, la Réalité est toujours plus complexe et compliquée que ce que l'on peut bien pouvoir imaginer, ce qui signifie que tout ce que vous avez dit n'est qu'une approximation du réel, et que les choses ne sont pas aussi bien tranchées que ce que vous en avez rapporté...

 

 

Par sympathie avec Ambre Agorn, j'espère vous avoir suffisamment ménagé et que vous arriverez à vous saisir et vous approprier ce que je vous ai dit, sans tout rejeter en bloc ou sans faire l'effort d'une compréhension sémantique sous prétexte illusoire de mauvaises intentions, supputées par vous, de ma part. En effet, j'ai toujours soutenu que j'étais motivé par la quête du Vrai et du Juste ( l'opposé de l'injuste ), ce qui par la force des choses me fait réagir quand ce que je lis s'en éloigne plus ou moins drastiquement ( et je suis " heureux " quand je trouve quelqu'un d'autre ayant le même type de leitmotiv ). [ La " relativité " cela fait trente ans que je l'ai à l'esprit, bien évidemment je n'en suis pas resté là ].

 

Ce sera peut-être un énième coup d'épée dans l'eau, mais bon, je suis d'humeur aujourd'hui à vous tendre la main si je puis dire.

 

 

Modifié par deja-utilise
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Invité chekhina
Invités, Posté(e)
Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)
Le 11/06/2024 à 07:09, deja-utilise a dit :

Bonjour @chekhina

 

je vais essayer de faire l'effort de ne pas vous paraitre désagréable, ni trop direct, étant donné que vous avez la fâcheuse propension à voir des intentions partout, et bien souvent malveillantes ou malignes.

 

Quand bien même ce que vous dites est en grande partie entendable, j'aimerais que vous ayez à l'esprit que la Philosophie n'a pas vocation à dire Amen à tout et n'importe quoi, et donc a contrario à critiquer ou réfuter ce qui semble erroné, faux, imprécis ou confus, n'est pas à comprendre comme une envie de détruire l'autre, mais de rétablir la Vérité - ou de s'en rapprocher le plus possible ! ( c'est donc la chose écrite ou dite qui est visée et non pas la personne qui l'a produite, sinon il y a confusion/collusion déplorable et source de quiproquo ). Il en va de même avec les parents qui fustigent contre les enseignants, alors même que leurs enfants sont médiocres, ces parents sur-protecteurs ne remettent pas en cause la médiocrité de leurs chérubins mais préfèrent s'en prendre au professeur, pour éviter toute dissonance cognitive, croyant par là rétablir une injustice ou la dénoncer, je crois que vous vous comportez comme ce type de parent.

Vous mettez le doigt sur le contexte culturel de tout un chacun, et vous croyez, excusez-moi, à tort vous en émanciper, pour ma part, il me saute aux yeux qu'au contraire vous y êtes encore largement prisonnier·ère, vu que vous en revenez quasi-systématiquement à des angles de vue communautaires, identitaires ou religieux, vous appréhender presque chaque question sous ces filtres, et via votre propre éducation même si elle est multiculturelle. Il est bien connu par ailleurs, que d'avoir conscience de quelque chose, ne garantit aucunement d'en être dorénavant exempt, l'exemple le plus simple et trivial étant le fumeur, il peut avoir une conscience aigüe des risques liés à la cigarette et pourtant être incapable de s'en passer, de s'échapper de ses habitudes, autrement dit, conscience et action congrue sont deux aspects disjoints ! Plus spécifiquement si vous en éprouvez une quelconque curiosité, vous pouvez vous instruire du bias blind spot, qui illustre ce que je viens d'expliciter, dit autrement il ne suffit pas de savoir que l'on est biaisé pour ne plus l'être !

 

Vouloir comprendre le Monde simplement, est en soi une erreur, car il sera toujours plus complexe que ce qu'on aura bien voulu retenir, formuler ou comprendre de lui, la Réalité est toujours plus complexe et compliquée que ce que l'on peut bien pouvoir imaginer, ce qui signifie que tout ce que vous avez dit n'est qu'une approximation du réel, et que les choses ne sont pas aussi bien tranchées que ce que vous en avez rapporté...

 

 

Par sympathie avec Ambre Agorn, j'espère vous avoir suffisamment ménagé et que vous arriverez à vous saisir et vous approprier ce que je vous ai dit, sans tout rejeter en bloc ou sans faire l'effort d'une compréhension sémantique sous prétexte illusoire de mauvaises intentions, supputées par vous, de ma part. En effet, j'ai toujours soutenu que j'étais motivé par la quête du Vrai et du Juste ( l'opposé de l'injuste ), ce qui par la force des choses me fait réagir quand ce que je lis s'en éloigne plus ou moins drastiquement ( et je suis " heureux " quand je trouve quelqu'un d'autre ayant le même type de leitmotiv ). [ La " relativité " cela fait trente ans que je l'ai à l'esprit, bien évidemment je n'en suis pas resté là ].

 

Ce sera peut-être un énième coup d'épée dans l'eau, mais bon, je suis d'humeur aujourd'hui à vous tendre la main si je puis dire.

 

 

D’une manière générale vous utilisez la philosophie pour entrer avec vos interlocuteurs ( trices) dans des rapports affectifs.Pourquoi pas.

Mais avec moi votre inclination affective est éminemment perverse. Vous voulez m’entraîner dans des zones troubles où vous prenez plaisir à me dévaloriser tout en sollicitant quand même mon jugement. C’est assez malsain ( pour moi).

Il faudra un jour que je me demande pourquoi j’éveille chez un certain type d’homme de tels désirs pervers. 


En attendant je décide de vous éviter. Je n’ai pas envie de revivre près de vous de telles situations troubles. Trouvez vous une autre proie.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
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Je comprends votre amertume, et je ne chercherai pas à vous faire changer d'avis, loin de là.

 

Gardez toutefois à l'esprit, que d'un point de vue cognitif, notre pire ennemi n'est autre que nous-même, vous auriez alors pu vous servir de moi comme une occasion en or pour vous remettre en cause. Nevermind. ( il faut posséder certains qualités pour y parvenir ou y tendre, et en premier lieu, sursoir à la blessure egotique )

 

Les seules guerres qui sont certainement perdues d'avance, sont celles que l'on ne mène pas !

 

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