Son enseignante la sanctionne, alors qu’elle est victime

[...]   

Lors d’un cours d’histoire-géographie, une élève de 3e prénommée Duygu subit les moqueries de ses camarades. Raphaël s’amuse à faire des blagues sur son prénom, sous les rires des autres élèves de la classe, et la jeune fille commence à s’énerver et crier. La professeure intervient alors, non pas en s’adressant à Raphaël, mais à Duygu : “Il faut que tu comprennes que ce n’est pas nécessaire de réagir.” Et alors que la scène continue, l’enseignante décide de prendre les carnets de plusieurs élèves, dont celui de l’adolescente. Au bord des larmes, Duygu est invitée à “se calmer un peu” et envoyée chez la CPE pour “redescendre en pression”, tandis que Raphaël reste en classe. Puis, un assistant d’éducation reproche à la jeune fille de ne pas avoir parlé de cette situation pesante à des adultes plus tôt.

Article complet : https://www.femmeactuelle.fr/actu/news-actu/son-enseignante-la-sanctionne-alors-quelle-est-victime-cette-sequence-d-un-documentaire-m6-a-choque-les-telespectateurs-2174256

Ah le fameux "t'as pas d'humour" ou "fais un effort pour comprendre" ou "sois plus intelligent qu'eux" "c'est pas si grave, ya pire" "t es susceptible" et l'un de mes préférés "arrêtes de te victimiser"

Je me suis toujours interrogé. Pourquoi on demande t on aux victimes de se la fermer, pourquoi on nie leur souffrance. Voudrais t on qu'elles restent à leur place de victimes ? 

Est ce en lien avec ces nouvelles injonctions sociétales de merde ... Être résilient, se battre, faire mieux....

Pour moi c'est éviter le conflit à tout prix. Et quand je dis à tout prix, ben c'est à n'importe quel prix, même l'injustice, même casser la victime. 

Oui ça peut faire ça quand on se sent victime d'une injustice. Joli souvenir de 5ème aussi où mon camarade de derrière m'avait volé ma gomme et où Mme Pizon m'a puni devant toute la classe parce qu'elle croyait que je bavardais, j'ai chialé durant 40 minutes jusqu'à la fin du cours, puis je me suis juré de ne plus jamais pleurer. Serment que j'ai tenu près de 20 ans je crois, y compris durant les enterrements de mes grands parents.  Depuis j'ai développé une espèce d'hypersensibilité à l'injustice tout en me forgeant une carapace. Le monde n'étant pas juste il fallait m'en protéger lorsque je n'ai pas le pouvoir de rétablir la justice. 

il y a 1 minute, January a dit :

Pour moi c'est éviter le conflit à tout prix. Et quand je dis à tout prix, ben c'est à n'importe quel prix, même l'injustice, même casser la victime. 

 

Oui il y a de ça aussi. Éviter les vagues, les plaintes. Se taire.

Ça m’énerve de lire ça, des adultes responsables d’enfants incapables de porter leur corones, de donner l’exemple, guider l’enfant vers le bon sens, le respect, l’équité : on marche sur la tête ! 

il y a 15 minutes, January a dit :

Pour moi c'est éviter le conflit à tout prix. Et quand je dis à tout prix, ben c'est à n'importe quel prix, même l'injustice, même casser la victime. 

 

C'est totalement ça, pas de vagues et pas d'engagement. On le voit aussi dans le monde du travail, mais quand il s'agit de protéger des enfants c'est encore plus révoltant.

il y a une heure, Axo lotl a dit :

 

Je me suis toujours interrogé. Pourquoi on demande t on aux victimes de se la fermer, pourquoi on nie leur souffrance. Voudrais t on qu'elles restent à leur place de victimes ? 

 

Oui, c'est à peu près ça. Et puis c'est tellement plus facile! En plus, en accusant la victime, on se dédouane de n'avoir pas réagi à l'agression dont elle a été l'objet.

Il y a 2 heures, January a dit :

et la jeune fille commence à s’énerver et crier.

Ce n'est tout simplement qu'une de ces nombreuses histoires idiotes entre adolescents qui se déroulent dans une classe et qui sont ensuite rapportées selon la volonté de l'éditorialiste.

On parle des cris de l'adolescente attaquée, on ne dit pas -par exemple- ce qu'elle a crié. Bon....

Et puis franchement quand on lit que l'enseignante "a pris tous les carnets des élèves"..... mon dieu mais quelle sanction cruelle, quel traumatisme pour cette pauvre jeunesse

Duygu finira en sanglots, dans un coin du hall du collège. C’est un surveillant, alerté par ses copines, qui finira par prendre en compte l’incident et prévenir la CPE. Une vraie mise au point sera faite dans son bureau, où elle reçoit les deux jeunes. Face caméra, Jassim avouera que Duygu est sa « meilleure amie ». Les deux adolescents sont en pleurs face à la CPE, qui recadre fermement le jeune homme et lui fait prendre conscience de ses actes et de ses mots.

Conséquence de ses propos déplacés de manière répétée et en dépit des avertissements, le jeune Raphaël fera finalement l’objet d’une procédure disciplinaire. Alors qu’avec Duygu, ils sont « amis », aux dires de tout le corps enseignant et des protagonistes eux-mêmes. Plusieurs séquences montrent les adolescents s’amuser, rire ensemble, se dire qu’ils s’aiment.

https://www.huffingtonpost.fr/life/article/au-c-ur-du-college-un-an-a-jean-vilar-sur-m6-montre-la-difficile-prise-en-charge-du-harcelement-scolaire-clx1_232768.html

il y a une heure, January a dit :

Pour moi c'est éviter le conflit à tout prix. Et quand je dis à tout prix, ben c'est à n'importe quel prix, même l'injustice, même casser la victime. 

 

C'est de la lâcheté. Pour éviter la confrontation on cherche à culpabiliser la personne la moins agressive ( la victime ) et on ne s'adresse pas à la personne la plus agressive ( le coupable ) pour apaiser les choses et obtenir le fameux pas de vague cher aux gens qui n'ont aucun courage et aucun caractère !!

il y a 2 minutes, LAKLAS a dit :

C'est de la lâcheté. Pour éviter la confrontation on cherche à culpabiliser la personne la moins agressive ( la victime ) et on ne s'adresse pas à la personne la plus agressive ( le coupable ) pour apaiser les choses et obtenir le fameux pas de vague cher aux gens qui n'ont aucun courage et aucun caractère !!

le jeune Raphaël fera finalement l’objet d’une procédure disciplinaire.

https://www.huffingtonpost.fr/life/article/au-c-ur-du-college-un-an-a-jean-vilar-sur-m6-montre-la-difficile-prise-en-charge-du-harcelement-scolaire-clx1_232768.html

il y a 8 minutes, metal guru a dit :

le jeune Raphaël fera finalement l’objet d’une procédure disciplinaire.

https://www.huffingtonpost.fr/life/article/au-c-ur-du-college-un-an-a-jean-vilar-sur-m6-montre-la-difficile-prise-en-charge-du-harcelement-scolaire-clx1_232768.html

 

Ha bon... quand même !! 

J'ai tiré d'affaire quelques gamins en les changeant de place, en envoyant bosser dans l'atelier le gamin sournois qui persécute l'autre par en dessous,  en l'isolant, ou en l'envoyant à un collègue, en punissant. Mais bon, quand on bosse avec des classes pleines rendre la justice n'est pas notre but principal. Le but, c'est de faire en sorte que les enfants parviennent à progresser dans une matière lambda, donner les leçons, évaluer leur degré de mémorisation et que les enfants  puissent collaborer ensemble. Faire avancer le groupe classe dans la connaissance et le savoir, en somme,  le plus sereinement possible.

Les éléments perturbateurs sont ceux qui viennent brouiller le message, saper le travail. Ils attirent l'attention du prof et empêchent la progression globale du groupe. Car on  ne peut pas faire à la fois la police et faire la leçon.  S'arrêter pour faire la discipline en  continuant d'enseigner des disciplines.

Un prof concentré sur son travail  surtout lorsqu'il écrit le dos tourné à la classe au tableau n'a pas toujours la possibilité d'observer les  interactions entre les élèves. Nul n'est parfait et nul n'est à l'abri d'une injustice. 

 Pour l'anecdote: Un jour par exemple,  alors que je  criais  à une "camarade" de me rendre  la gomme que cette petite voleuse avait dérobée sur mon bureau, j'ai vu la maîtresse trancher que la gomme lui appartenait en me dire de ne plus faire d'histoires! 

il y a 22 minutes, LAKLAS a dit :

C'est de la lâcheté. Pour éviter la confrontation on cherche à culpabiliser la personne la moins agressive ( la victime ) et on ne s'adresse pas à la personne la plus agressive ( le coupable ) pour apaiser les choses et obtenir le fameux pas de vague cher aux gens qui n'ont aucun courage et aucun caractère !!

Non, parfois on a davantage tendance à sanctionner l'attaque frontale alors qu'elle est suscitée par une attaque sournoise. L'enseignant doit alors se placer en position d'observateur de sa classe pour dénouer une situation et prendre les mesures qui s'imposent.

Et l'enseignante ? Personne ne va reprendre sa pratique pédagogique ?

 La situation est plus  complexe qu'il n'y paraît. Parfois ce sont même les parents des enfants sanctionnés  et coupables qui viennent pleurnicher  parce qu'il leur semble que leur enfant a été pris en grippe par l'enseignant/e. C'est l'histoire sans fin.

il y a une heure, querida13 a dit :

Non, parfois on a aussi tendance a sanctionner l'attaque frontale alors qu'elle est suscitée par une attaque sournoise.

Quoiqu'il en soit, je suis époustouflée de voir comment cette histoire est montée en épingle. C'est tout simplement aberrant!

Ca arrive tous les jours, dans tous les établissements, chaque élève aura un jour un souvenir personnel à raconter. Quand cela s'arrête à ce genre d'incident, franchement il n'y a pas de quoi l'étaler dans la presse.

A L'intérieur du système même, des enseignants pourtant chevronnés peuvent être mis en cause pour des vétilles pareilles. C'est l'histoire du battement de l'aile du papillon qui provoque une tempête.

C'est la durée le problème. L'idéal serait de pouvoir changer de classe très facilement à chaque fois. Mais une partie du "message" de ce qu'on va appeler "les autorités", c'est le vivre ensemble. Donc ouais, après ça empêche pas. Le harcèlement scolaire, me paraît un dossier sans fin. Même Voltaire, à son époque, quand il était môme, ou J.J Rousseau, étaient des harceleurs. Enfin j'en rien, disons qu'ils me semblent avoir eu le potentiel. 

L'idée, c'est plutôt de déplacer la personne près de soi pour observer les raisons de ses protestations et d'observer ce qui ne va pas de façon à pouvoir mettre le holà avant que cela ne s'envenime. C'est là que les places désertées du premier rang sont bien utiles pour y observer plus finement certains comportements. La position latérale du bureau du prof par rapport à la classe (plutôt que frontale) est aussi bien intéressante pour surveiller les interactions entre les élèves. L'isolement des bureaux individuels dans l'espace classe  réduit aussi les bavardages et les taquineries.