Commérage

il y a 6 minutes, January a dit :

Il n'y a pas de commérage (colportage de ragot) bienveillant

alors je ne commère pas, je dirais que je papote oui mais pas pour dévoiler un secret ou faire du mal, je papote comme tout le monde je pense

il y a 16 minutes, MadeleinedeProut a dit :

Je pense que si je vous donne un exemple vous ne le comprendrez pas et bondirez sur un jugement agressif comme vous savez le faire.

Ah comme c'est amusant de venir filer des leçons avec toute l'aigreur qui te caractérise !

il y a une heure, January a dit :

ah bon ? et l'intentionnalité quelle est-elle ? Malveillante. On ne s'embarrasse pas de vérité quand on colporte des ragots.

On parle de colporter un ragot, de commérer = malveillant. Toujours la déf, elle fait défaut. 

 

 

La différence entre votre vision est la mienne est que l'on ne comporte pas que des ragots -comme vous l'entendez- en colportant.

il y a 2 minutes, MadeleinedeProut a dit :

La différence entre votre vision est la mienne est que l'on ne comporte pas que des ragots -comme vous l'entendez- en colportant.

ouais souvent on coplorte une rumeur.... mais évidemment elle est positive ! 

il y a 1 minute, MadeleinedeProut a dit :

La différence entre votre vision est la mienne est que l'on ne comporte pas que des ragots -comme vous l'entendez- en colportant.

Ben le truc c'est qu'on est en philo. C'est assez rigide en fait, y a pas vraiment de question de vision personnelle, il y a les réf, les déf    Et là, ça fait pas un pli. 

Commérage, coloportage, médisance.... tout cela n'a rien de positif. Pas plus en philosophie qu'ailleurs. Mais on va bien finir par nous trouver un article pondu par un anonyme apprenti philosophe qui expliquera que l'on peut cracher sur ses voisins de manière particulièrement bienveillante... à la condition de manger beaucoup de fruits et de légumes. 

il y a 58 minutes, sirielle a dit :

Il s'agit d'un sujet discutable

Je suis assez d’accord avec Norbert Elias lorsqu’il écrit :

« Peu importe que l’on jase sur ses voisins, ce qui compte, c’est de partager quelque chose avec notre cercle social. »

…puisqu’en toute logique, comme l’on n’en sait pas ou peu sur nos voisins, nous ne devrions finalement ne rien dire à leur sujet et fermer notre clapet, tout simplement.

Mais l’exercice consistant à s’identifier à l’autre, à l’envier, le jalouser au besoin, s’attribuer un prix de vertu que nous aurions et que n’aurait pas le voisin, est un exercice que nous faisons tous à l’insu de notre plein gré au prétexte d’une injustice supposée ! 

il y a 8 minutes, maddy a dit :

alors je ne commère pas, je dirais que je papote oui mais pas pour dévoiler un secret ou faire du mal, je papote comme tout le monde je pense

ouais mais ce n'est pas la même chose. Le choix était clair : COMMERAGE.... et tenter d'en faire quelque chose de philosophiquement positif. Un peu comme le narcissisme qui consiste a s'admirer et qu'on a essayé de faire passer pour une tellement chouette qualité !

il y a une heure, January a dit :

Ben le truc c'est qu'on est en philo. C'est assez rigide en fait, y a pas vraiment de question de vision personnelle, il y a les réf, les déf    Et là, ça fait pas un pli. 

La philosophie n'est pas incluse dans un système scientifique, avec des définitions irréfutables. La particularité de la philosophie c'est la pluralité.

Sur ce je vais devoir abandonner le sujet, le devoir m'appelle.

Elias est un socio allemand...

il y a 2 minutes, JacKK a dit :

COMMERAGE...

pris comme ça, à mon avis, quand c'est pour faire du mal aux autres c'est jamais positif

Idem. 

Alors là où c'est le plus rigolo c'est du côté des psys quand même hein ? Eux ils ont inventé la thérapie par le Commérage Bienveillant !    Faut juste retourner en cours de français là. Ce sont des thérapies courtes et collectives qui visent à choisir une personne du groupe et à en parler de façon positive, c'est chacun son tour. Et ça vise à... augmenter la confiance en soi.  C'est cool non ? 

Fin du hs mais je trouvais ça assez délirant pour vous le raconter, le truc..

Il y a 1 heure, MadeleinedeProut a dit :

Je pense que si je vous donne un exemple vous ne le comprendrez pas et bondirez sur un jugement agressif comme vous savez le faire.

Je vais quand même vous le donner.

J'ai travaillé dans une entreprise où j'avais de temps à autre affaire à un cadre d'un autre service qui était trop souvent fort désagréable, voire agressif au possible. Un jour j'en ai eu marre de cette attitude injustifiée et j'en ai fait part à son assistante. Elle m'a dit ceci "je ne devrais pas vous le dire parce qu'il ne veut pas trop le faire savoir mais il a un garçon de 10 ans, autiste, qui fait de la vie de ses parents un calvaire. Il brûle des rideaux, casse des objets quand il est en crise et Monsieur M. et son épouse passent souvent des nuits blanches, leur vie est un enfer".

Cette indiscrétion que l'on pourrait qualifier de colportage m'a permis de mieux supporter l'attitude parfois au-delà du désagréable de ce cadre.

 

 

Je vous le dis,  tout le monde "commère" sans s'en rendre compte. L'écart entre l'information et le colportage est souvent faible.

 

Oui mais vous semblez faire une différence selon l'intention. 

Il y a 2 heures, sirielle a dit :

Quelles sont, d'après vous, les limites à ne pas franchir et la part respectable, voire socialement utile, en matière de commérage, c'est à dire lorsqu'il est question par exemple de discuter de la vie privée ou secrète d'autrui, de la juger et d'en colporter des on-dit?

Les trois passoires de Socrate, rien de plus.

Il y a 2 heures, JacKK a dit :

Définition de commérage ? Philosophiquement..... 

Peut-on commèrer dans la bienveillance ? Philosophiquement parlant peur on être une langue de salope.... mais délicate ?

Propos de commère, babillage d'une personne sur un sujet impliquant souvent une autre personne.

Pourquoi obligatoirement parler de malveillance?

Il y a 2 heures, sirielle a dit :

Quelles sont, d'après vous, les limites à ne pas franchir et la part respectable, voire socialement utile, en matière de commérage, c'est à dire lorsqu'il est question par exemple de discuter de la vie privée ou secrète d'autrui, de la juger et d'en colporter des on-dit?

Si je prends ton titre… dissocier « commérage » de « malveillance » me semble peu réaliste car c’est un peu/bcp ce qui le caractérise : le fait de causer par derrière d’une personne, c’est rarement dans le but de l’encenser.

Il existe une connotation négative du commérage que l’on ne peut occulter que ce soit dans le voisinage ou le cadre pro.

Qui plus est, la personne n’est pas là pour s’exprimer, expliquer, préciser et éviter tout malentendu éventuel.

La médisance va de pair ac le/les ragots colportés par les uns et les autres jusqu’à se disperser de façon insidieuse, créant ainsi une/des rumeurs pouvant être préjudiciables envers la personne ciblée.

C’est un phénomène social néfaste puisque le focus est mis sur les erreurs, les fautes éventuelles de l’autre, parfois même jusqu’à les amplifier.

L’autre est jugé, devient un coupable : pour x-raisons subjectives, il ne correspond pas au cadre social au final de cette micro-société dans laquelle il évolue.

Bref… le ragot se colporte au détriment de la véracité, de l’équité, de l’honnêteté, de l’intégrité morale d’une personne.

C’est à mon sens, encore un poison de notre société qui peut faire mal, voire détruire une personne au nom d’une certaine morale la plupart du temps. 
 

Il y a 2 heures, maddy a dit :

pris comme ça, à mon avis, quand c'est pour faire du mal aux autres c'est jamais 

Les commères trouveront toujours ça utile ! Cf. Au dessus...

il y a une heure, Morfou a dit :

Propos de commère, babillage d'une personne sur un sujet impliquant souvent une autre personne.

Pourquoi obligatoirement parler de malveillance?

Pas obligatoirement mais majoritairement, c’est rarement dans le but de faire du bien. 

Le commérage,  c'est ce qui se fait sur ce forum.

Ce qui est drôle voire carrément hilarant,  c'est que c'est les mêmes qui s'en plaignent.

Il y a 2 heures, January a dit :

Plutarque euh? c'est super négatif hein son analyse question commérage, c'est la joie du malheur des autres, super. Je vois pas comment on peut trouver quelque chose de bon là dedans. Il me semble que tous les philosophes le voit comme ça, le commérage. Comme de la méchanceté, c'est tout.

Après on a les socios, eux ils pensent que c'est un ciment social et que c'est utile au cercle, que la curiosité n'est pas malsaine quand elle se partage avec les autres.  mouais....

 

 

Il ne s'agissait que d'une source. Il en existe bien d'autres sur le sujet, y compris contenant une certaine, voire partielle, adhésion philosophique au commérage.

Citation

La véritable vertu de l’activité philosophique est moins l’intelligence rationnelle, la grandeur morale ou le sens esthétique, c’est le courage[39]. Faire face à la réalité demande avant tout du courage, car la solution de facilité consiste plutôt à « se crever agréablement les yeux », comme le remarquait Pascal.

l’analytique de la finitude et le potinage transcendantal impliquent une chronique des conceptions, mais une « anachronique » des idées.

Alors philosopher, ce serait écouter, avec plus de courage que de maîtrise, mais aussi avec un plaisir toujours recommencé, le conte de fées du quotidien, en entendant résonner dans le fameux « il était une fois », posté sur le seuil du récit comme un Janus narquois, un continuel mot de la fin.

https://www.erudit.org/fr/revues/etudlitt/2011-v42-n2-etudlitt0162/1011518ar/

Citation

Mon argument concernant les commérages et le scandale est similaire : si je suggère que les commérages et le scandale sont socialement vertueux et précieux, cela ne signifie pas que je les approuve toujours. En effet, dans la pratique, je constate que lorsque je participe à des commérages sur mes amis ou mes ennemis, je suis profondément conscient d’accomplir un devoir social ; mais lorsque j’entends qu’ils propagent des commérages vicieux sur mon compte, je suis à juste titre rempli d’une juste indignation.

https://philosophie.universite.tours/documents/narratif/1963_Max_Gluckman.pdf

 

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