Nous comprenons mal la "différence"

il y a 15 minutes, Mite_Railleuse a dit :

J’ai compris ce que j’ai écrit. Et sous ce prisme, la compassion peut n’être qu’incompréhension et/ou maladresse. Inutile de toujours voir le pire.

Sinon, éviter de s’imaginer ce que pense l’autre, c’est bien aussi. Ça évite de se fourvoyer.

Edit : je me suis relue et j’ai bien imaginé le pire...

Et puis sa compassion, on n’est pas obligé de l’exprimer, la transmettre à l’autre.

Donc là tout d’suite, je reste franchement hermétique à cette version bad de la compassion.

Je te félicite de comprendre des propos qui pour ma part, consternée, restent dénués de sens j’avoue… 

il y a 5 minutes, Blue Gecko a dit :

Oui... en fait elle souffre ! Comme tout le monde souffre. Mais elle garde l'équilibre. Comme tout le monde.

J'ai pas compris cette phrase. Tu parles d'une réflexion que tu avais avant le sujet ?

Sans rentrer dans les détails si tu ne désires pas, tu veux nous en parler plus précisément ?

Un homme en fauteuil , quant il voulait il se debrouillait trés bien mais il en jouait . 

Je m'en suis rendu compte et bizarrement il a fait de gros progrés , et pourtant j'avais mal de ne pas l'aider .

il y a 2 minutes, Elisa* a dit :

Et puis sa compassion, on n’est pas obligé de l’exprimer, la transmettre à l’autre.

Donc là tout d’suite, je reste franchement hermétique à cette version bad de la compassion.

Je te félicite de comprendre des propos qui pour ma part, consternée, restent dénués de sens j’avoue… 

La définition de la compassion, c’est : " Sentiment de pitié qui nous rend sensible aux malheurs d'autrui ; pitié, commisération."

Exemple imaginé...

Tous les jours je vois une petite mamie qui parcourt deux kilomètres à pied pour aller faire ses courses, et qui revient chargée comme un bourricot. Elle me fait de la peine, j’ai de la compassion pour elle et je lui propose de la ramener chez elle en voiture.

Elle refuse. Je ne comprends pas pourquoi et je lui demande. Pourquoi s’infliger ça alors que ça pourrait être si simple ! Elle répond que c’est son choix, son indépendance, sa faculté à être encore autonome, tributaire de personne. Et qu’elle ne veut pas faire pitié.

Je comprends, même si je trouve ça nul, et je n’insiste pas. Même si ça me démange.

il y a 7 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Elle répond que c’est son choix, son indépendance, sa faculté à être encore autonome, tributaire de personne.

Ça peut également être ce que l'on appelle une fierté mal placée...elle ne veut pas qu'il soit dit que...

il y a 14 minutes, Mite_Railleuse a dit :

La définition de la compassion, c’est : " Sentiment de pitié qui nous rend sensible aux malheurs d'autrui ; pitié, commisération."

Exemple imaginé...

Tous les jours je vois une petite mamie qui parcourt deux kilomètres à pied pour aller faire ses courses, et qui revient chargée comme un bourricot. Elle me fait de la peine, j’ai de la compassion pour elle et je lui propose de la ramener chez elle en voiture.

Elle refuse. Je ne comprends pas pourquoi et je lui demande. Pourquoi s’infliger ça alors que ça pourrait être si simple ! Elle répond que c’est son choix, son indépendance, sa faculté à être encore autonome, tributaire de personne. Et qu’elle ne veut pas faire pitié.

Je comprends, même si je trouve ça nul, et je n’insiste pas. Même si ça me démange.

Je mets pas exactement sur le même plan compassion et pitié même si c’est considéré comme synonyme : j’y apporte une petite nuance.

Ma définition de la compassion se rapproche plus du Petit Robert :

Sentiment qui porte à plaindre autrui et à partager ses souffrances.

ICI

C’est plus la notion de considération, d’empathie que celle d’apitoiement -démonstratif- qui est, par ailleurs, aussi un synonyme, une autre petite nuance que je mets peut-être à tort.

Quoiqu’il en soit, j’entends ton exemple mais pour autant, je n’adhère pas au discours de l’auteur du topic. 

il y a 13 minutes, Kid_Ordinn a dit :

Ça peut également être ce que l'on appelle une fierté mal placée...elle ne veut pas qu'il soit dit que...

Peu importe, c’est sa décision.

il y a 13 minutes, Elisa* a dit :

Je mets pas exactement sur le même plan compassion et pitié même si c’est considéré comme synonyme : j’y apporte une petite nuance.

Ma définition de la compassion se rapproche plus du Petit Robert :

Sentiment qui porte à plaindre autrui et à partager ses souffrances.

ICI

C’est plus la notion de considération, d’empathie que celle d’apitoiement -démonstratif- qui est, par ailleurs, aussi un synonyme, une autre petite nuance que je mets peut-être à tort.

Quoiqu’il en soit, j’entends ton exemple mais pour autant, je n’adhère pas au discours de l’auteur du topic. 

J’entends.

il y a 59 minutes, Blue Gecko a dit :

(...) abaisser sous couvert de compassion

La compassion cherche au contraire à élever l'autre, à le "relever" plus exactement, certainement pas à l'abaisser.

il y a 51 minutes, Blue Gecko a dit :

J'ai pas compris cette phrase. Tu parles d'une réflexion que tu avais avant le sujet ?

Non, de ma réflexion qui a pris une autre direction suite à ce qu'a écrit @Mite_Railleuse.

il y a 35 minutes, Mite_Railleuse a dit :

La définition de la compassion, c’est : " Sentiment de pitié qui nous rend sensible aux malheurs d'autrui ; pitié, commisération."

Exemple imaginé...

Tous les jours je vois une petite mamie qui parcourt deux kilomètres à pied pour aller faire ses courses, et qui revient chargée comme un bourricot. Elle me fait de la peine, j’ai de la compassion pour elle et je lui propose de la ramener chez elle en voiture.

Elle refuse. Je ne comprends pas pourquoi et je lui demande. Pourquoi s’infliger ça alors que ça pourrait être si simple ! Elle répond que c’est son choix, son indépendance, sa faculté à être encore autonome, tributaire de personne. Et qu’elle ne veut pas faire pitié.

Je comprends, même si je trouve ça nul, et je n’insiste pas. Même si ça me démange.

Elle met un point d'honneur à le faire tant qu'elle peut encore le faire et c'est respectable, même si on aimerait l'aider. Il ne faut surtout pas la priver de sa promenade-courses de chaque matin, signe qu'elle est vivante, VIVANTE et capable de se débrouiller toute seule.

C'est un exemple imaginé oui, j'ai vu mais dans mon boulot, je côtoie des petites mamies du genre de celle de ton exemple et d'autres qui "n'ont plus l'envie" comme elles disent, l'envie de se lever le matin, l'envie de manger, de se laver, de faire une promenade, "il fait si beau, regardez !"... l'envie de vivre, tout simplement et cette envie-là elles ne l'ont plus alors moi à la petite mamie de ton exemple imaginé, je dis: "bravo ! Continuez ainsi, madame !"

Oupssssss, désolée !  

il y a 12 minutes, Passiflore a dit :

 

Elle met un point d'honneur à le faire tant qu'elle peut encore le faire et c'est respectable, même si on aimerait l'aider. Il ne faut surtout pas la priver de sa promenade-courses de chaque matin, signe qu'elle est vivante, VIVANTE et capable de se débrouiller toute seule.

C'est un exemple imaginé oui, j'ai vu mais dans mon boulot, je côtoie des petites mamies du genre de celle de ton exemple et d'autres qui "n'ont plus l'envie" comme elles disent, l'envie de se lever le matin, l'envie de manger, de se laver, de faire une promenade, "il fait si beau, regardez !"... l'envie de vivre, tout simplement et cette envie-là elles ne l'ont plus alors moi à la petite mamie de ton exemple imaginé, je dis: "bravo ! Continuez ainsi, madame !"

 

Oupssssss, désolée !  

Pourquoi désolée ?

il y a 25 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Pourquoi désolée ?

Parce que j'ai enfourché mon dada.  

il y a 3 minutes, Passiflore a dit :

 

Parce que j'ai enfourché mon dada.  

Ça va, les dadas je gère

Il y a 1 heure, Blue Gecko a dit :

Oui... en fait elle souffre ! Comme tout le monde souffre. Mais elle garde l'équilibre. Comme tout le monde.

J'ai pas compris cette phrase. Tu parles d'une réflexion que tu avais avant le sujet ?

Sans rentrer dans les détails si tu ne désires pas, tu veux nous en parler plus précisément ?

La compassion peut-être prise pour de la pitié...et la pitié, si certains s'y vautre, pour susciter l'intérêt, c'est quand même plus souvent pris comme quelque chose de rabaissant...

Même la compassion trop appuyée peut-être irritante pour la personne qui la suscite...

Se comporter normalement avec une personne en fauteuil ou malade ou autre est encore la meilleure façon de considérer la personne...sinon c'est pointer "sa différence" trop ostensiblement et ça plait rarement à quelqu'un qui se sent déjà un poil "amenuiser"...pas la peine d'appuyer sur le bouton!

Il y a 1 heure, Elisa* a dit :

Et puis sa compassion, on n’est pas obligé de l’exprimer, la transmettre à l’autre.

On n'est pas obligé non, t'as raison mais ce peut être sa façon à soi de tenter de procurer un tant soit peu de réconfort à la personne plongée dans l'affliction.

A quoi servirait la compassion si elle était dénuée d'acte, si dérisoire soit-il cet acte face à la souffrance de l'autre.

Il y a assez longtemps, j'avais proposé un sujet qui n'avait pas suscité grand intérêt, le titre était: "ta douleur n'est pas ma douleur", suite à ce que m'avait dit une vieille dame, me reprochant à mi-mots de ne pas pleurer comme l'avait fait l'une de mes collègues lorsqu'elle lui avait appris que son petit-enfant était mort à la naissance, quelques jours auparavant.

J'ai entendu son chagrin, j'ai serré fort sa main, je n'ai pas trouvé les mots... mais je n'ai pas pleuré, non. Ma compassion était-elle moins profonde que celle de ma collègue ayant laissé couler une larme ? Chacun réagit à sa façon et exprime sa compassion à sa manière.

Il y a 1 heure, Kid_Ordinn a dit :

Ça peut également être ce que l'on appelle une fierté mal placée...elle ne veut pas qu'il soit dit que...

Une personne autonome qui refuse une aide qu'elle n'a pas demandé aurait une "fierté mal placée"?

Vous savez ce qu'on dit? On ne fait pas le bonheur des gens malgré eux...

Il y a une bonne raison à cela...

il y a une heure, Passiflore a dit :

 

La compassion cherche au contraire à élever l'autre, à le "relever" plus exactement, certainement pas à l'abaisser.

 

Non, de ma réflexion qui a pris une autre direction suite à ce qu'a écrit @Mite_Railleuse.

La compassion "élève" l'autre? le relever n'a pas plus de sens pour moi!

Euuuhhh...QUI..."nous"????

...Car PAS chez celles et ceux qui ont déjà compris que l'on NE mange pas et ne bois pas la même chose au même âge même endroit même moment (je sais difficile à imaginer pour de nombreux cerveaux franchouilards)

La COMPREHENSION de LA "différence" commence à ce stade.

il y a 14 minutes, Passiflore a dit :

On n'est pas obligé non, t'as raison mais ce peut être sa façon à soi de tenter de procurer un tant soit peu de réconfort à la personne plongée dans l'affliction.

A quoi servirait la compassion si elle était dénuée d'acte, si dérisoire soit-il cet acte face à la souffrance de l'autre.

On peut s’adapter à l’autre en fonction de ses attentes que l’on perçoit, donner le change en ne montrant pas que l’on est spécifiquement touché ou s’abstenir d’être réactif afin d’éviter d’embarrasser ou de contrarier l’autre en le traitant différemment d’une personne n’ayant pas de souci particulier. 

Être présent, accompagner, écouter sans agir n’induit pas un manque de compassion mais plutôt une marque de pudeur, de délicatesse, de respect du choix de l’autre. 

C’est là où je rejoins Mite dans l’exemple imagé qu’elle me livrait plus haut. 

il y a 23 minutes, Morfou a dit :

La compassion "élève" l'autre? le relever n'a pas plus de sens pour moi!

C'était en réaction au "abaisser sous couvert de compassion" de @Blue Gecko, ne concevant pas ainsi la compassion.

il y a 2 minutes, Elisa* a dit :

On peut s’adapter à l’autre en fonction de ses attentes que l’on perçoit, donner le change en ne montrant pas que l’on est spécifiquement touché ou s’abstenir d’être réactif afin d’éviter d’embarrasser ou de contrarier l’autre en le traitant différemment d’une personne n’ayant pas de souci particulier.

Oui bien entendu, tout dépend de la personne et de la circonstance auxquelles il nous faut nous adapter; adapter notre comportement afin de ne lui susciter aucun désagrément, aucune gêne, aucune contrariété car parfois, mieux vaut éviter de manifester quoi que ce soit.

Quand on est dans l'observation de l'autre et avec un tant soit peu de perspicacité, on sait d'instinct ce qu'il y a lieu de faire ou... de ne pas faire, c'est selon chaque cas, chaque cas étant unique.

D'une personne à une autre, notre compassion ne se manifestera pas de la même façon; on se laisse porter par l'instant, en fait.

il y a 10 minutes, Elisa* a dit :

Être présent, accompagner, écouter sans agir n’induit pas un manque de compassion mais plutôt une marque de pudeur, de délicatesse, de respect du choix de l’autre.

En d'autres termes, c'est ce que j'ai exprimé plus haut.

Le 06/06/2023 à 08:09, Blue Gecko a dit :

                                                                        

Je suis d'accord avec le petit texte là, la compassion déséquilibre ceux qui n'ont pas de maîtrise d'eux même, les droits-de-l'hommistes de profession, les gens hors sols qui cherchent leur âmes, les gens qui aiment les Tartares pour se dispenser d'aimer leurs voisins etc etc. 

il y a 5 minutes, Passiflore a dit :

En d'autres termes, c'est ce que j'ai exprimé plus haut.

Pareil…