Aller au contenu

Le refus du monde

Noter ce sujet


ALEXIS---

Messages recommandés

Nouveau, 20ans Posté(e)
ALEXIS--- Nouveau 1 message
Baby Forumeur‚ 20ans‚
Posté(e)

Salut, j'ai un sujet de philo à préparer sur le refus du monde.

Quelqu'un aurait des idées de ref ou de problématiques à aborder?

Déja je pense qu'on pourrait traiter le sujet de l'individu en marge de la société, on pourrait utiliser l'étranger de Camus, le refus de l'autorité avec les anticapitalistes

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 53ans Posté(e)
guernica Membre 22 260 messages
Maitre des forums‚ 53ans‚
Posté(e)

Le refus du monde ? Ou le refus de la société dans laquelle vit un individu ?

Pour le refus du monde actuel, il y a Greta Thunberg, pour le refus de la société, c'est selon les différentes sociétés dans lesquelles les gens vivent.

  • Confus 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 621 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, ALEXIS--- a dit :

Salut, j'ai un sujet de philo à préparer sur le refus du monde.

Quelqu'un aurait des idées de ref ou de problématiques à aborder?

Déja je pense qu'on pourrait traiter le sujet de l'individu en marge de la société, on pourrait utiliser l'étranger de Camus, le refus de l'autorité avec les anticapitalistes

Bonjour,

Il existe des antagonismes congénitaux entre l'individu et la société.

Une société cohérente a tendance à absorber l'individu.

Cette absorption va même jusqu'à plafonner son âge mental, notamment son sens critique.

 

Il s'agit là, philosophiquement, d'un éternel conflit entre l'ordre et le droit.

L'ordre précède le droit, chronologiquement.

Mais le droit précède l'ordre, ontologiquement.

Dans un état de droit, la police arrive toujours trop tard.

Mais dans un état policier, la justice est sous tutelle, et donc la vérité aussi.

 

La technologie n'a pas d'âme positive, objective.

Ce n'est qu'un champ de possibilités.

Pourtant, idéologiquement, la technologie n'est pas neutre.

Et elle nous fait parfois devenir ce que nous nous ne voulions pas devenir.

Le champ des possibles n'est pas plat, il est vallonné :

Si vous cliquez aléatoirement sur Youtube, alors votre navigation n'aura rien d'aléatoire.

 

Une race humaine qui croit ce qu'elle voit au cinéma, et qui pleure à la mort du héros, ne mérite pas d'être libre.

Les marchands sont des mentalistes, et la vérité n'a pas grande valeur, elle a même tendance à niquer le business.

Je vous vends 1 kilo de camelote pour 10 euros.

Et lors de votre prochain achat, vous aurez droit à 25 % de réduction.

Si votre QI est supérieur à celui d'un crabe, vous comprendrez que la remise n'est alors que de 12.5 %, et qu'elle vous pousse à la consommation.

Ca fait 2000 ans que ça dure, mais nous le valons bien.

 

Mais cessons de dramatiser.

Le goût pour la solitude n'est pas nécessairement un rejet de la société.

La réalité nous a tous déçu, elle a meurtri notre cœur d'enfant.

Le diagnostic est invariable : le causal précède le moral.

Et seuls les plus vaillants d'entre nous sauront en tirer parti.

Cordialement, Fraction

Modifié par Fraction
  • Merci 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

il y a 59 minutes, ALEXIS--- a dit :

Quelqu'un aurait des idées de ref ou de problématiques à aborder?

Déja je pense qu'on pourrait traiter le sujet de l'individu en marge de la société [...]

Voici quelques grandes figures réfractaires - et marginales - à un ordre du monde tel qu'il se pratiquait chez eux en leur temps respectifs:

https://www.franceinter.fr/culture/philo-diogene-dans-son-tonneau-conversant-avec-alexandre-le-grand-fakes-ou-verites

https://yekaa.media/2021/11/27/henry-david-thoreau-le-resistant-cache/

https://www.liberation.fr/sciences/2014/11/13/alexandre-grothendieck-ou-la-mort-d-un-genie-qui-voulait-se-faire-oublier_1142614/

Bon courage !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 081 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Au moyen -âge, les livres  parlent de certains anachorètes mystiques  (Moines et moniales) qui se seraient fait emmurer vivants :une petite ouverture servait à évacuer les excréments et à passer de la nourriture. C'est la réclusion volontaire destinée à se retrancher du monde.

Modifié par querida13
  • Like 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 852 messages
78ans‚ Talon 1,
Posté(e)

"L'homme qui n'a besoin de personne est un dieu ou une brute." Aristote

Le principal souci de l'humain est de s'intégrer, à un groupe, ou avec la société. Le refus du monde est produit par le rejet ou le mépris du candidat.

"Le sauvage vit en lui-même, l'homme sociable toujours hors de lui, ne sait vivre que dans l'opinion des autres."

JJ Rousseau

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Nouveau, 56ans Posté(e)
cathety Nouveau 5 messages
Baby Forumeur‚ 56ans‚
Posté(e)
Citation

baisse pas les bras toi et moi pour la vie on surmontera l'ennui le soleil après la pluie

Kant.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Nouveau, 59ans Posté(e)
Sbrodji Nouveau 1 message
Baby Forumeur‚ 59ans‚
Posté(e)

Il est possible de dire que "le refus du monde" est une attitude philosophique très ancienne qui peut remonter à Épicure et aux épicuriens (cf. Lucrèce Il est doux, quand la mer est agitée... (LUCRÈCE, De la nature, liv. II, vers 1)

"Suave mari magno, turbantibus aequora ventis,
E terra magnum alterius spectare laborem,
Non quia vexari quemquam est jucunda voluptas.
Sed quibus ipse malis careas quia cernere suave est.

Quand l’Océan s’irrite, agité par l’orage,
Il est doux, sans péril, d’observer du rivage
Les efforts douloureux des tremblants matelots
Luttant contre la mort sur le gouffre des flots ;
Et quoique à la pitié leur destin nous invite,
On jouit en secret des malheurs qu’on évite.)"

Cette attitude se retrouve dans le monachisme chrétien et aussi chez les ermites et les anachorètes et plus tard dans le Jansénisme (XVII° siècle) et ses descendants jusqu'à nos jours, par exemple la Communauté "La Famille" dans l'est parisien qui repose sur le refus du monde, incarnation de l'impureté et de la perdition (par opposition au Salut qu'incarne pour membres la Famille).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 614 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
Le 16/05/2022 à 12:00, Talon 1 a dit :

"Le sauvage vit en lui-même, l'homme sociable toujours hors de lui, ne sait vivre que dans l'opinion des autres."

Pas du tout d’accord avec Rousseau, dans cette caricature angélique tronquée du sauvage, qui laisse supposer que la vie sauvage dans la nature serait pure et que seule la civilisation et la culture la corromprait.  

Le sauvage n’est pas obligatoirement associable, il est sociable avec les membres de sa communauté prioritairement. C’est justement ce qui caractérise une vie en communauté sous toutes les latitudes dans le monde.

L’absence totale de sociabilité, c’est la guerre communautaire assurée et lorsque cette situation est atteinte, les hommes deviennent effectivement des sauvages entre eux, sous toutes les latitudes. 

  • Merci 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)
Le 15/05/2022 à 18:53, ALEXIS--- a dit :

on pourrait utiliser l'étranger de Camus

La on n'est pas tellement dans le refus du monde, mais plus dans l'indifférence au monde jugé comme absurde ( si le monde est absurde alors le mieux est d'etre un homme absurde

"Devant cette nuit chargée de signes et d'étoiles, je m'ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du [172] monde. De l'éprouver si pareil à moi, si fraternel en-fin, j'ai senti que j'avais été heureux, et que je l'étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine."

 

Sinon il faut distinguer le refus de la société, qui peut etre jugée comme corrompue, matérialiste, impropre au développement spirituel, voir intellectuel, de l'homme...( besoin de solitude, d'intériorité pour méditer ); et quelque chose de plus radical comme le refus du monde sensible au profit d'une réalité suprasensible ( quitter le domaine de l'illusion )

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 067 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Le 20/05/2022 à 04:23, hell-spawn a dit :

Sinon il faut distinguer le refus de la société, qui peut etre jugée comme corrompue, matérialiste, impropre au développement spirituel, voir intellectuel, de l'homme...( besoin de solitude, d'intériorité pour méditer ); et quelque chose de plus radical comme le refus du monde sensible au profit d'une réalité suprasensible ( quitter le domaine de l'illusion )

Bonsoir @hell-spawn

C'est exactement un terme que je cherchais pour exprimer quelque chose: réalité supra-sensible! J'aimerai tellement pouvoir en discuter...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)
Le 21/05/2022 à 23:09, Ambre Agorn a dit :

Bonsoir @hell-spawn

C'est exactement un terme que je cherchais pour exprimer quelque chose: réalité supra-sensible! J'aimerai tellement pouvoir en discuter...

Est ce la raison pour laquelle vous vous sentez seule ?

Vous percevez des choses que les autres ne perçoivent pas ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
justicesociale1 Membre 1 182 messages
Mentor‚
Posté(e)
Le 16/05/2022 à 12:00, Talon 1 a dit :

"L'homme qui n'a besoin de personne est un dieu ou une brute." Aristote

Le principal souci de l'humain est de s'intégrer, à un groupe, ou avec la société. Le refus du monde est produit par le rejet ou le mépris du candidat.

"Le sauvage vit en lui-même, l'homme sociable toujours hors de lui, ne sait vivre que dans l'opinion des autres."

JJ Rousseau

Je trouve la définition trop restreinte,... incomplète.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 067 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Le 24/05/2022 à 09:04, hell-spawn a dit :

Est ce la raison pour laquelle vous vous sentez seule ?

Vous percevez des choses que les autres ne perçoivent pas ?

On est toujours seul il me semble, c'est l'accepter comme n'importe quel fait qui est peut-être le plus difficile.

Disons qu'il y a des perceptions qui le sont en dehors du champs de la raison et qu'il est vraiment difficile de partager ces choses-là. Je vis l'abandon de vouloir partager ces choses comme une façon de baisser les bras. Mais je ne sais pas si c'est chimérique de toujours tenter de partager, ou si c'est primordial

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 24ans Posté(e)
Ohissa Membre 3 542 messages
Maitre des forums‚ 24ans‚
Posté(e)
il y a 11 minutes, Ambre Agorn a dit :

On est toujours seul il me semble, c'est l'accepter comme n'importe quel fait qui est peut-être le plus difficile.

Disons qu'il y a des perceptions qui le sont en dehors du champs de la raison et qu'il est vraiment difficile de partager ces choses-là. Je vis l'abandon de vouloir partager ces choses comme une façon de baisser les bras. Mais je ne sais pas si c'est chimérique de toujours tenter de partager, ou si c'est primordial

Bonjour Ambre Agorn,

Nous sommes des " bêtes sociales ". Avec une fragilité qui me désespère, le juste milieu est une souffrance  car c'est la raison qui me dicte mon comportement 

La vie m'est tombée dessus et pourtant je n'avais rien demandé,

Parfois je l'aime un peu mais elle me désespère souvent.

J'ai compris que j'étais seul responsable de mes actes et des tourments que en découlent.

Bonne journée Madame

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 3 heures, Ambre Agorn a dit :

On est toujours seul il me semble, c'est l'accepter comme n'importe quel fait qui est peut-être le plus difficile.

Non pas toujours.

On n'est pas seul quand on fait du bien a quelquun ou quand on soulage sa peine.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour Ambre Agorn,

 

Il y a 7 heures, Ambre Agorn a dit :

On est toujours seul il me semble, c'est l'accepter comme n'importe quel fait qui est peut-être le plus difficile.

Oui, sauf à connaitre un amour inconditionnel qu'il soit amical, d'un amant, pour un ascendant ou son descendant. On devient en ce cas connecté spirituellement, les cerveaux se synchronisent l'un en présence de l'autre.

En revanche on aura le plus souvent affaire à des rencontres certes affectives mais qui nous laisserons le sentiment effectivement d'être seul au monde, car une fois cette ou ces personnes hors de notre champ de vision ou d'interaction, on (re)sentira tout le poids de notre vacuité existentielle, et encore en bien des circonstances, on sera seul·e au beau milieu des autres, car incompris·e ou ne comprenant pas ces autres dans leur façon d'être ou d'agir, par exemple.

 

Il y a 7 heures, Ambre Agorn a dit :

Disons qu'il y a des perceptions qui le sont en dehors du champs de la raison et qu'il est vraiment difficile de partager ces choses-là. Je vis l'abandon de vouloir partager ces choses comme une façon de baisser les bras. Mais je ne sais pas si c'est chimérique de toujours tenter de partager, ou si c'est primordial

Il est parfois difficile d'exprimer verbalement son ressenti, pour cela il faut avoir " digéré " suffisamment le sujet qui préoccupe, et d'autre part, avoir les concepts verbaux pour en parler ou les communiquer, tout comme à l'inverse, que le ou les récipiendaires du message soient en mesure de s'en saisir, parce qu'ils sont " au courant " de quoi il retourne, ce qui n'est pas gagné la plupart du temps, pour différentes raisons. ( Il est évident que je ne me réfère pas à un quelconque mysticisme ici: de choses pour le mystique qui transcendent sa raison et au passage son entendement )

Donc vouloir en parler n'est ni une bonne ou mauvaise chose, il faut surtout que l'émetteur et le récepteur du message soient suffisamment sur la même longueur d'onde, sinon il y aura seulement échange de mots dépourvus de sens ou production de sons inaudibles ou encore inintelligibles, ce qui n'apporterait rien, hormis perte de temps, voire frustration pour celle ou celui dans l'expectative d'une évolution de sa problématique...

 

 

Modifié par deja-utilise
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)

Avec le temps on apprend que l'on ne peut pas partager avec tout le monde, loin de la en fait, et ce quelque soit le désir que l'on en a, quelque soit le message que l'on a a transmettre.

L'éventail des différences entre les hommes est trés large.

Bon il ne fait guère de doute qu'il y a des personnes avec lesquelles on peut être potentiellement reliè, mais il se peut que l'on ne rencontre jamais ces personnes au cours d'une vie.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 067 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Le 26/05/2022 à 05:39, Ohissa a dit :

Bonjour Ambre Agorn,

Nous sommes des " bêtes sociales ". Avec une fragilité qui me désespère, le juste milieu est une souffrance  car c'est la raison qui me dicte mon comportement 

La vie m'est tombée dessus et pourtant je n'avais rien demandé,

Parfois je l'aime un peu mais elle me désespère souvent.

J'ai compris que j'étais seul responsable de mes actes et des tourments que en découlent.

Bonne journée Madame

 

Bonsoir Ohissa

Je vous trouve un peu désabusé, je me trompe?

J'ai aussi pris conscience que j'étais responsable de mes actes. Mais je crois que c'est un choix, que c'est une volonté de la part de certains que de réclamer la responsabilité de leurs actes. Et c'est en cela que la vie me semble plus attrayante: récupérer de plus en plus de responsabilité donne une certaine saveur à ses actes, en tout cas à mes propres yeux.

C'est dans cette lignée que, contrairement à ce que vous écrivez plus haut, je crois que c'est aussi moi qui ai appelé ma propre vie et que ce n'est pas elle qui m'est tombée dessus.

Cela dit, je suis aussi désemparée que vous quand je constate notre propre fragilité.

Bonne soirée Monsieur

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 067 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Le 26/05/2022 à 08:23, hell-spawn a dit :

Non pas toujours.

On n'est pas seul quand on fait du bien a quelquun ou quand on soulage sa peine.

 

Le 26/05/2022 à 12:57, deja-utilise a dit :

Oui, sauf à connaitre un amour inconditionnel qu'il soit amical, d'un amant, pour un ascendant ou son descendant. On devient en ce cas connecté spirituellement, les cerveaux se synchronisent l'un en présence de l'autre.

En revanche on aura le plus souvent affaire à des rencontres certes affectives mais qui nous laisserons le sentiment effectivement d'être seul au monde, car une fois cette ou ces personnes hors de notre champ de vision ou d'interaction, on (re)sentira tout le poids de notre vacuité existentielle, et encore en bien des circonstances, on sera seul·e au beau milieu des autres, car incompris·e ou ne comprenant pas ces autres dans leur façon d'être ou d'agir, par exemple.

Bonsoir @hell-spawn et @deja-utilise

pardon, car il y a un léger malentendu. Tout simplement je parlais du fait d'être seul en tant qu'individu. On est en permanence en interaction avec d'autres, mais celui qui agit c'est toujours soi; la finalité, malgré des apparences d'altruisme, est toujours soi.

J'ai l'impression que vous, vous parliez plutôt de la solitude. C'est à dire d'un sentiment, d'un ressenti découlant de l'incompréhension, qu'elle soit nôtre ou autre, ou de l'impossibilité à interagir tel qu'on aimerait avec d'autres. Comme si on était dans une bulle de verre nous séparant de la compagnie des autres alors même qu'on serait au milieu d'une foule.

Si c'est de la solitude dont vous parlez, alors en effet, il m'arrive de la ressentir parfois, mais momentanément, car elle est une décharge d'adrénaline qui m'oblige à revoir et modifier ce qui empêche la communication.

Le 26/05/2022 à 12:57, deja-utilise a dit :

Il est parfois difficile d'exprimer verbalement son ressenti, pour cela il faut avoir " digéré " suffisamment le sujet qui préoccupe, et d'autre part, avoir les concepts verbaux pour en parler ou les communiquer, tout comme à l'inverse, que le ou les récipiendaires du message soient en mesure de s'en saisir, parce qu'ils sont " au courant " de quoi il retourne, ce qui n'est pas gagné la plupart du temps, pour différentes raisons. ( Il est évident que je ne me réfère pas à un quelconque mysticisme ici: de choses pour le mystique qui transcendent sa raison et au passage son entendement )

Oui, vous avez bien cerné ce que je voulais dire. C'est en effet la démarche que j'ai entreprise depuis maintenant deux ans. Je constate bien une certaine fluidité quant à ma capacité à parler en général et plus particulièrement de sujets labiles. Je constate aussi, sans pour autant que mes interlocuteurs aient eu à se paramétrer spécialement pour m'entendre, une meilleure capacité à me faire comprendre des autres. Comme si la "digestion" et une meilleure capacité à verbaliser était déjà une bonne avancée quant à la bonne réception du récipiendaire.

Cela dit, et vous me direz si ça vous parle, je remarque une sorte d'appauvrissement de ces perceptions quand elles sont portées au niveau rationnel, verbal. Est-ce parce que ce n'est pas suffisamment "digéré", ou est-ce qu'il y a véritablement un appauvrissement à faire entrer dans la sphère rationnelle ce qui est perçu en dehors d'elle?

Le 26/05/2022 à 12:57, deja-utilise a dit :

Donc vouloir en parler n'est ni une bonne ou mauvaise chose, il faut surtout que l'émetteur et le récepteur du message soient suffisamment sur la même longueur d'onde, sinon il y aura seulement échange de mots dépourvus de sens ou production de sons inaudibles ou encore inintelligibles, ce qui n'apporterait rien, hormis perte de temps, voire frustration pour celle ou celui dans l'expectative d'une évolution de sa problématique...

Ma question serait alors plutôt celle-ci: à quelle moment on décide que c'est une perte de temps? Je sais bien qu'il n'y a pas une réponse à cette question,  mais si on décide qu'il y a perte de temps, c'est qu'on a essayé x fois et qu'à un moment donné on a décidé que le temps valait plus que la bonne réception de l'autre. C'est ici que ma question se pose: n'est-il pas un peu injuste de se plaindre, ou souffrir de ne pas arriver à communiquer, si par ailleurs on a décidé que notre temps était plus précieux? N'est-ce pas quelque part une incohérence?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement
×