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Une mise au point utile pour rester rationnels quand nous parlons des changements climatiques


Pratika

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Membre, 75ans Posté(e)
Pratika Membre 1 526 messages
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Membre, 67ans Posté(e)
VladB Membre 13 881 messages
Maitre des forums‚ 67ans‚
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Article intéressant.

Cependant l'auteur est tellement dans les hautes sphères politiques, sociologiques en entrepreneuriales qu'il a juste raté l'essentiel en ne saisissant ni les enjeux, ni les mécanismes, au prétexte des grandes incertitudes en matière de prévisions. Finalement il fait ce qu'il reproche aux journalistes, la science c'est pas son truc alors ça va parler politique finalement.

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Membre, Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé, Posté(e)
azad2B Membre 5 932 messages
Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé,
Posté(e)

L'écologie est indiscutablement une Science, et j'ajouterais que son apprentissage est tout ce que l'on veut, sauf une sinécure. L'interaction entre les paramètres qui interviennent pour que l'on puisse juger des effets globaux que l'un ou l'autre d'entre-eux a sur le système étudié est telle qu'il est impossible d'effectuer des mesures franchement objectives. Et quand pour simplifier une étude on élimine un paramètre estimé secondaire, on réalise souvent après coup, l'importance qu'il avait. C'est donc une Science très complexe qui avance à tout petits pas et en cela on peut dire qu'elle en est à ses balbutiements. L'ennui c'est que plus c'est compliqué, plus ça attire les cancres. On a vu dans cette rubrique, en physique, des gens brandir les argument de la Mécanique quantique comme d'autres brandissent leurs ostensoirs , et on a vu, comment cela finissait. Il en est de même en Ecologie : plus on est nul, plus on est ignare et plus on est écolo.

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Membre, Posté(e)
Pierrot89 Membre 9 201 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 5 heures, Pratika a dit :

Ce document qui pourrait sembler synthétique n'apporte quasiment rien par rapport aux documents scientifiques publiés et reste criticable sur plusieurs points que je ne souhaite pas développer.

Les documents émis par le GIEC me semblent plus étayés et rationnels.

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Membre, Doctor feel good, 60ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
60ans‚ Doctor feel good,
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Si l'on prend l'échelle historique, l'humanité et ses différentes civilisations ont toujours été limités et éliminés par le contexte écologique. Les peuples qui ont voulu rester en relation intime avec leur environnement ont été éliminé par les occidentaux ou sont considérés comme "primaires" !

 

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Membre, 70ans Posté(e)
petirobert Membre 6 976 messages
Maitre des forums‚ 70ans‚
Posté(e)

 difficile de comprendre l ère glacière , puis le réchauffement de la planète qui a supprimé les dinosaures ,  la Terre était déjà stressée par un réchauffement climatique et des océans acide. A cette époque  il n y avait pas d industrie , ni de voiture, mais les flatulences des dinosaures suffisaient à réchauffer la planète,  les astéroïdes,  les volcans.

 c est un mystère tout ça pour moi, je ne pense pas que notre pollution soit plus importante   que les flatulences des dinosaures:). Et on ne parle jamais  de la surpopulation. On est peut être trop nombreux sur terre.

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Membre, Posté(e)
zebusoif Membre 19 504 messages
Maitre des forums‚
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Dès le moment où tu constates que pas une seule compagnie pétrolière ne nie l’origine humaine du réchauffement climatique, ni ses conséquences dramatiques, il n’y a pas grand chose à rajouter.

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Membre, 46ans Posté(e)
Beebee Membre 6 244 messages
Maitre des forums‚ 46ans‚
Posté(e)

La conclusion du texte me fait un peu peur : "Le monde va-t-il sombrer dans dix ou vingt ans ? Allons, soyons sérieux !"

Et tout le monde de répondre "Non évidemment" en poussant un grand ouf!

Mais 10 ou 20 ans dans ces domaines, c'est maintenant. Moi, ça ne me soulage pas du tout...

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Membre, 46ans Posté(e)
Beebee Membre 6 244 messages
Maitre des forums‚ 46ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Pratika a dit :

Sachons raison garder également dans nos débats...

Heu, Steven Koonin va beaucoup plus loin que ça:

https://fr.irefeurope.org/publications/chroniques-de-livres/article/l-ancien-conseiller-climat-d-obama-conteste-les-methodes-et-les-conclusions-du-giec/

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Membre, 51ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 51ans‚
Posté(e)

Thierry Ripoll est professeur de psychologie cognitive en université et il explique dans son ouvrage Pourquoi croit-on ? qu'il a mis 15 jours à se forger une opinion sur la question, sans être spécialiste du domaine mais en l'étudiant sérieusement et ceci alors qu'il a accès aux études sur le sujet et sachant les décrypter puisque chercheur lui-même.

Nous, nous voyons un reportage et lisons 2 articles sur internet et nous voilà magiquement convaincus d'avoir un avis éclairé dont nos contemporains et nos dirigeants feraient bien de s'inspirer et dont nous inondons les réseaux sociaux.

On appelle cela l'ultracrépidarianisme.

Le journalisme et la vulgarisation apportent un niveau d'information extrêmement superficiel, mais suffisant pour donner à celui qui la reçoit un sentiment de supériorité légitime face à l'ignorant. Pour autant ce niveau d'information est bien moindre que celui de l'enseignement et de l'expertise. De plus, cette information n'est que très rarement assortie de mises en garde ou d'incitations à compléments de lecture (d'où l'importance de donner des sources).

Il n'est bien sûr pas interdit d'exprimer ses opinions sur un sujet mais si elles ne sont pas fondées sur le consensus scientifique, il est préférable de les exposer avec la circonspection et l'humilité qui s'impose.

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Membre, 67ans Posté(e)
VladB Membre 13 881 messages
Maitre des forums‚ 67ans‚
Posté(e)
il y a 57 minutes, Pierrot89 a dit :

Ce document qui pourrait sembler synthétique n'apporte quasiment rien par rapport aux documents scientifiques publiés et reste criticable sur plusieurs points que je ne souhaite pas développer.

Les documents émis par le GIEC me semblent plus étayés et rationnels.

Oui cependant c'est un article court que l'on ne peut comparer avec l'œuvre du GIEC. En fait il se situe sur un autre plan que celui de l'état de la connaissance scientifique et avance plutôt le problème que pose les exagérations journalistiques. Ensuite, il applique lui même les ficelles des journalistes en utilisant des procédés douteux :

  • Il n'y a pas plus d'ouragans. Il est vrai que ça doit faire 10 ans que les climatologues s'insurgent contre cette déclaration intempestive de journalistes. Avec du recul il semblerait qu'il n'y en aura pas plus, mais par contre les plus violents le seront plus. C'est comme les tremblements de terre. Ce sont les plus important qui font des dégâts. Là ça va être pareil. Que fait notre activiste pour épingler le GIEC ? Il va chercher des propos peu étayés de journaliste et en conclue : voyez ! Le GIEC exagère. Pire, il l'évoque plusieurs fois vu que c'est son pain bénit. Ça permet d'insinuer que pour le moment il n'y a pas d'effets.
  • L'augmentation de température n'est qu'une prévision. Très incertaine. Donc pas de panique il faut attendre de voir.

Cependant il avance une piste intéressante : Il se pourrait bien que la démographie soit plus grave que le climat. Ensuite il parle de technologie ou de commerce en oubliant pollution et ressource en eau...

En fait l'auteur (Nicolas Lecaussin qui commente un interview de Steve Koonin) rate complètement les deux ou trois questions clef de la problématique.

1) Inertie et anticipation.

Le problème du CO2 c'est l'inertie. Ça reste des décennies. On a donc une double intégrale sur le temps, les calories s'empilent et le CO2 qui en provoque plus s'empile aussi avec le temps. Alors c'est pas de chance mais quoi qu'on fasse aujourd'hui ça change à peu près rien pour les 20 prochaines années. L'impact arrivera après. Les 20 prochaines années climatiques sont déterminées pas ce qui a été fait les 40 années précédentes. Pas de pot mais en tout cas, si les conséquences sont très néfastes alors il convient de s'en occuper très très en amont et certainement pas d'attendre de constater que c'est très méchant.

C'est un truc dur à comprendre pour le public. Les auteurs eux ont compris bien sûr, mais ils sont payés pour ne surtout pas aborder la problématique en ces termes.

2) Certitude, incertitude et risques.

L'incertitude est un risque en soi (peut être un aphorisme boursier) ? On n'est pas capable de prévoir avec précision les dégâts et les effets sur l'économie. Sauf qu'il est très probable que les conditions extrêmes s'aggravent. Il est très probable que le pourtour méditerranéen s'assèche. Il est très probable que les effets conjugués s'attaquent aux rendements agricoles et aux forets. Il est très possible que de larges portions de la terre ne soient plus vivable en extérieur lors de la saison chaude. Néanmoins, la prévision étant très incertaine d'une part et le dernier degré de plus étant celui qui fait le plus de dégâts, doit on ne rien faire parce qu'on n'est pas absolument certain que ça va tuer (famines et guerres comprises) un milliards d'être humains ?

  • Vous avez trois fois plus de chance d'avoir un cancer en fumant !
  • Trois fois plus précisément ?
  • Mais non, c'est très incertain.
  • Chérie où sont mes clopes ?

3) Moins d'énergie, moins de CO2 ?

On va donc assister à une querelle perpétuelle entre partisan ou opposant de la traque au CO2. 

Mais on a la chance suivante : économiser le CO2 et se préparer à la futur raréfaction énergétique, c'est à peu près la même chose. Même si on se moque du CO2, l'économiser revient à se préparer en avance sur les autres à l'après pétrole et à l'après gaz. Le CO2 est un bonne métrique de la mesure de la dépendance aux énergies fossiles.

Pour une fois qu'on a un coup de pot dans cette affaire ! 

4) Epilogue

Ce qu'il faut comprendre c'est que des personnalité comme Steve Koonin ou Nicolas Lecaussin sont payées pour parler comme ils le font et surtout pas de la façon dont le petit texte ci-dessus aborde la question. Ça leur prendrait 10 mn à écrire car on ne peut douter de leur intelligence et de leurs informations. Mais sans doute que ça rapporterait rien à leur business. :D

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
Il y a 22 heures, Pratika a dit :

Cet article est intéressant. Mais, tout de même nous n’appréhendons pas le changement climatique seulement à travers des études mais aussi à travers nos propres observations. Quand je me trouve physiquement dans un endroit où je peux mesurer moi-même la température je vois bien de mes propres yeux qu’il se passe quelque chose…surtout si ces extrêmes de température sont battus chaque année ou presque. Quand mon épouse, qui se trouve en Nouvelle Calédonie actuellement constate que jamais il n’a plu autant depuis ces deux dernières années, de mémoire de météorologiste, je me dis il se passe quelque chose…Quand en Australie des feux gigantesques détruisent des milliards, je dis bien des milliards d’animaux, je me dis : il se passe quelque chose. Quand mon fils qui a travaillé en Australie me dit : à certains endroits du Nord de l’Australie plus personne ne veut y venir travailler à cause de la chaleur je me dis : il se passe quelque chose. Quand des photos me montrent telle ville de l’Afrique du Sud abandonnée à cause de la sécheresse je me dis il se passe quelque chose. Quand j’apprends qu’il commence à exister sur terre des endroits certes très limités où il n’est plus possible de vivre je me dis il se passe quelque chose. Quand les forêts sibériennes brûlent cet été ( j’avais sur place un correspondant de ma famille) sur des kilomètres carrés je me dis il se passe quelque chose…quand les immeubles à Iakoustk commencent à s’enfoncer dans le sol et menacent s’effondrer je me dis : il se passe quelque chose.

Il existe aussi des gens qui ne se fondent pas sur des études mais qui se fondent sur ce qu’ils observent directement.

Je vois d’ailleurs que l’auteur de l’article ne conteste pas que le globe se réchauffe. Mais penser qu’un réchauffement de deux, trois, quatre degrés n’aura pas de conséquences, c’est tout de même insensé. 

 Maintenant il faut tout de même constater le  cynisme occidental. Il semble en effet que les catastrophes écologiques frapperont surtout des pays sous développés, ou des pays dont l’évolution indiffère l’Occident. Je pense à l’Indonésie dont on dit que ça va morfler là bas : l’Occident s’en fout. Les îles qui risquent de disparaître : on s’en fout.

Ce que l’auteur nous dit : pas de panique, dans l’hémisphère Nord on s’en sortira. Mieux on profitera des cata pour augmenter encore notre pouvoir. Le pire c’est que c’est bien possible. 
Et même je commence à en être sûr les puissants sont déjà en train de voir comment ils pourront profiter des conséquences des changements climatiques. Et l’occidental qui se dit : finalement je vais m’en tirer se dit aussi : je n’en ai rien à foutre des autres. 
Pourquoi pas d’ailleurs ? Pourquoi s’inquiéter pour les Indonésiens, les Australiens et qui sais je ? Pourquoi ? Moi aussi je m’en fous. Mais il faut tout de même en tirer les conséquences idéologiques ou philosophiques : nous sommes des carnassiers, des violents, c’est clair.
 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, épixès a dit :

Thierry Ripoll est professeur de psychologie cognitive en université et il explique dans son ouvrage Pourquoi croit-on ? qu'il a mis 15 jours à se forger une opinion sur la question, sans être spécialiste du domaine mais en l'étudiant sérieusement et ceci alors qu'il a accès aux études sur le sujet et sachant les décrypter puisque chercheur lui-même.

Nous, nous voyons un reportage et lisons 2 articles sur internet et nous voilà magiquement convaincus d'avoir un avis éclairé dont nos contemporains et nos dirigeants feraient bien de s'inspirer et dont nous inondons les réseaux sociaux.

On appelle cela l'ultracrépidarianisme.

Le journalisme et la vulgarisation apportent un niveau d'information extrêmement superficiel, mais suffisant pour donner à celui qui la reçoit un sentiment de supériorité légitime face à l'ignorant. Pour autant ce niveau d'information est bien moindre que celui de l'enseignement et de l'expertise. De plus, cette information n'est que très rarement assortie de mises en garde ou d'incitations à compléments de lecture (d'où l'importance de donner des sources).

Il n'est bien sûr pas interdit d'exprimer ses opinions sur un sujet mais si elles ne sont pas fondées sur le consensus scientifique, il est préférable de les exposer avec la circonspection et l'humilité qui s'impose.

Ce qui me « saute aux yeux » quand je vous lis c’est que vous faites sans cesse allusion à des « études » sur tel ou tel sujet relatif aux sciences humaines. Mais est-ce que des « études » peuvent rendre compte de manière satisfaisante des sujets qu’elles traitent dès lors que l’aire  étudiée est une aire humaine ( ou vivante ). Et ce sentiment de supériorité que vous raillez, concernant ceux qui se contentent de lire des études journalistiques, est-ce que ce n’est pas ce même sentiment de supériorité que vous recherchez en vous appuyant sur des « études » menées par des « chercheurs ».

Le vivant ne fonctionne pas comme l’inanimé. Et vouloir appliquer les méthodes du scientifique type physicien ou chimiste au vivant est une erreur sans cesse démontrée comme telle par les événements. 

Des lors  qu’il s’agit de comprendre le vivant, spécialement les sociétés humaines, les études des chercheurs s’avèrent être des études de spectateurs. 
Exception faite des chercheurs qui ont pu être, à un moment, des acteurs. 

Mais est-ce que le spectateur que vous aimez être parvient à saisir l’acteur qu’il observe ? Est ce que le spectateur sur son gradin parvient à mieux jouer que Mbappé sur le terrain ?

D’un autre côté le spectateur que vous êtes dit probablement quelque chose de vrai sur ce qu’il observe. Cela me rappelle ma vie active : je disposais d’études d’experts pour prendre des décisions qui, elles, avaient un impact réel sur le réel. Mais j’étais sans cesse obligé de redresser les conclusions des experts en les resituant dans la psychologie des experts. Je percevais que les experts disaient quelque chose de vrai qui n’était pourtant pas ce qu’ils déclaraient comme étant vrai.

Le spectateur que vous êtes est utile, et peu importe que vous ayez en tant que spectateur un sentiment de supériorité, c’est votre affaire, à condition d’extraire de l’étude du spectateur-chercheur les indications probablement vraies  que ce même chercheur ne perçoit pas. Il est possible que Mbappé joue mieux en se fondant sur les avis des spectateurs assis sur les gradins ( incapables, et ça c’est marrant, de jouer au foot) s’il sait extraire des avis des spectateurs les vérités possibles qu’eux mêmes, les spectateurs, ne discernent pas. 

Les  acteurs sont de nature radicalement différente que les spectateurs. 

 

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Membre, Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé, Posté(e)
azad2B Membre 5 932 messages
Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé,
Posté(e)

A mon grand regret, je me sens forcé d'admettre que les conclusions que tire @Annalevine ressemblent étrangement à celles sur lesquelles je m'appuie. Comme quoi, les extrêmes peuvent parfois se ressembler. :hello:

Il y a 4 heures, Annalevine a dit :

Pourquoi pas d’ailleurs ? Pourquoi s’inquiéter pour les Indonésiens, les Australiens et qui sais je ? Pourquoi ? Moi aussi je m’en fous. Mais il faut tout de même en tirer les conséquences idéologiques ou philosophiques : nous sommes des carnassiers, des violents, c’est clair.

Ca, c'est la pierre de touche. Celle qui rassemble, hélas.

Reste que vouloir mettre en adéquation ce que l' écologie (cette grande prétentieuse) découvre laborieusement, avec ce que l' individu ressent du monde qui l'entoure relève de l' inanité absolue. L'un a une durée de vie de quelques décennies et l'image qu'il a du monde est celle qu'il s'est construite durant son bref passage et l'autre, si j'ose dire, en acceptant de lui prêter un quelconque dessein, vit au rythme d'un métronome qui bat le million d'années.

N'est ce pas folie que de vouloir croire que deux entités aussi dissemblables puissent vivre harmonieusement ?

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Membre, 51ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 51ans‚
Posté(e)
Il y a 6 heures, Annalevine a dit :

Ce qui me « saute aux yeux » quand je vous lis c’est que vous faites sans cesse allusion à des « études » sur tel ou tel sujet relatif aux sciences humaines. Mais est-ce que des « études » peuvent rendre compte de manière satisfaisante des sujets qu’elles traitent dès lors que l’aire  étudiée est une aire humaine ( ou vivante ). Et ce sentiment de supériorité que vous raillez, concernant ceux qui se contentent de lire des études journalistiques, est-ce que ce n’est pas ce même sentiment de supériorité que vous recherchez en vous appuyant sur des « études » menées par des « chercheurs ».

Le vivant ne fonctionne pas comme l’inanimé. Et vouloir appliquer les méthodes du scientifique type physicien ou chimiste au vivant est une erreur sans cesse démontrée comme telle par les événements. 

Des lors  qu’il s’agit de comprendre le vivant, spécialement les sociétés humaines, les études des chercheurs s’avèrent être des études de spectateurs. 
Exception faite des chercheurs qui ont pu être, à un moment, des acteurs. 

Mais est-ce que le spectateur que vous aimez être parvient à saisir l’acteur qu’il observe ? Est ce que le spectateur sur son gradin parvient à mieux jouer que Mbappé sur le terrain ?

D’un autre côté le spectateur que vous êtes dit probablement quelque chose de vrai sur ce qu’il observe. Cela me rappelle ma vie active : je disposais d’études d’experts pour prendre des décisions qui, elles, avaient un impact réel sur le réel. Mais j’étais sans cesse obligé de redresser les conclusions des experts en les resituant dans la psychologie des experts. Je percevais que les experts disaient quelque chose de vrai qui n’était pourtant pas ce qu’ils déclaraient comme étant vrai.

Le spectateur que vous êtes est utile, et peu importe que vous ayez en tant que spectateur un sentiment de supériorité, c’est votre affaire, à condition d’extraire de l’étude du spectateur-chercheur les indications probablement vraies  que ce même chercheur ne perçoit pas. Il est possible que Mbappé joue mieux en se fondant sur les avis des spectateurs assis sur les gradins ( incapables, et ça c’est marrant, de jouer au foot) s’il sait extraire des avis des spectateurs les vérités possibles qu’eux mêmes, les spectateurs, ne discernent pas. 

Les  acteurs sont de nature radicalement différente que les spectateurs. 

 

Il existe d'autres approches des sciences sociales que celle Durkheimienne que vous m'attribuez.

Entre un positivisme naïf qui prétend réduire les faits sociaux à des entités commensurables à celles qu'on trouve dans les sciences naturelles et un culturalisme non moins candide qui ne voit que des déterminants sociaux, il existe des approches moins déterministes, pluridisciplinaires et ayant bien conscience des limites de ces démarches quasi idéologiques.

Depuis quelques années on voit fleurir de nouvelles méthodes qui n'hésitent pas à convoquer d'autres disciplines, se dégageant des carcans doctrinaux qui prévalaient dans leurs domaines et utilisant de nouveaux outils tels que l'analyse computationnelle. Certes ces courants restent encore minoritaires tant l'influence de traditions hiératiques, attachées à leur primauté, entrave encore leur pleine émergence mais l'espoir reste permis de les voir triompher de ces antiques mastodontes.

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Membre, 39ans Posté(e)
Jean-EB Membre 1 376 messages
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Posté(e)
Le 17/02/2022 à 10:49, Pratika a dit :

Ces quelques lignes ne sont rien d’autre qu’un éditorial qui défend, sous couvert d’appel à l’ignorance et avec la rhétorique des Marchands de doute si bien décrite par Oreskes et Conway (2010), l’économie de marché comme horizon indépassable. C’est une défense aveugle, a priori, qui ne tient évidemment compte, ou peu s’en faut, d’aucune donnée scientifique acquise et confirmée année après année (hormis les 1,1 degrés tout est faux dans cette défense du libre-échange). 

On cherchera en vain la moindre référence scientifique dans l’article. On trouvera en revanche un nom, un seul, celui de Steven E. Koonin. Ce physicien américain, non climatologue, a fait récemment parler de lui, outre-Atlantique et plus modestement en France, à l’occasion de la parution de son livre « Unsettled : What climate science tells us, what it doesn’t, and why it matters » en 2021. Ce livre, très critiqué par de nombreux scientifiques, et par des climatologues notamment, ne nie pas qu’une partie du réchauffement climatique actuel est d’origine anthropique mais minimise la responsabilité humaine et affirme en même temps que le degré de confiance que les climatologues accordent aux modèles climatiques n’est pas raisonnable et que la question climatique n’est pas réglée (unsettled). L’argumentation, se voulant scientifique et en accord avec la prudence épistémique de mise dans la recherche, va en réalité bien au-delà du doute raisonnable et questionne abusivement l’état des connaissances en soulignant la simple possibilité ontologique d’une incertitude et le désaccord putatif entre les modèles. Évidemment, les nombreuses critiques ont facilement pointé les méthodes déloyales et les paralogismes qui abondent dans le livre de Koonin. C’est ainsi que cherry picking, homme de paille, appel à l’ignorance, fausse analogie et bien d’autres procédés sont employés du début à la fin du livre.

On lira quelques critiques de « Unsettled » ici : 

A critical review of Steven Koonin’s ‘Unsettled’

A New Book Manages to Get Climate Science Badly Wrong

The unalarmist: Steven Koonin's controversial climate contentions

A New Book Feeds Climate Doubters, but Scientists Say the Conclusions are Misleading and Out of Date

Wall Street Journal article repeats multiple incorrect and misleading claims made in Steven Koonin’s new book ’Unsettled’

A ce stade on peut je pense résumer l’article de Nicolas Lecaussin : un billet d’humeur déguisé en recension, ignorant tout de l’etat des connaissances, se fondant sur un livre qui dit à peu près n’importe quoi, détournant la méthode scientifique en se prévalant du scepticisme, confondant réalité observée et désir subjectif, concluant sur une phrase qui nous enjoint à faire l’inverse de l’auteur dans son commentaire.

Jean

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Membre, 75ans Posté(e)
Pratika Membre 1 526 messages
Mentor‚ 75ans‚
Posté(e)

Toutes les opinions sont respectables !

Comment avoir la moindre certitude quand nos relevées de températures et autres paramètres ne dépassent guère la centaine d'années ? Les études scientifiques peuvent subir des biais dues aux convictions...

Les anciens, quand on les lit encore, ceux de l'Antiquité, ceux du Moyen-Age et de la Renaissance ont décrit des sécheresses mémorables, des pluies catastrophiques, des événements météorologiques détestables... Cela ne date donc pas d'hier...

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Membre, 39ans Posté(e)
Jean-EB Membre 1 376 messages
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Il y a 3 heures, Pratika a dit :

Toutes les opinions sont respectables !

Comment avoir la moindre certitude quand nos relevées de températures et autres paramètres ne dépassent guère la centaine d'années ? Les études scientifiques peuvent subir des biais dues aux convictions...

Les anciens, quand on les lit encore, ceux de l'Antiquité, ceux du Moyen-Age et de la Renaissance ont décrit des sécheresses mémorables, des pluies catastrophiques, des événements météorologiques détestables... Cela ne date donc pas d'hier...

Je ne sais pas si toutes les opinions sont respectables. Il faudrait déjà définir ce que l’on entend par opinion. Doit-on considérer, par exemple, un discours portant sur les valeurs morales et une démonstration mathématique comme des opinions ? Doit-on considérer que l’affirmation « la lune existe » est aussi respectable que l’affirmation « la lune n’existe pas » ? Non ! C’est pourtant ce que vous faites ici en profitant habilement du degré d’incertitude dans nos connaissances sur le climat. Le réalisme scientifique, qui me semble être une position philosophique et épistémologique sérieuse, peut admettre une opinion respectable en dehors du discours scientifique sans pour autant nous obliger à tenir pour juste (au sens de vraie) cette même opinion dans le discours scientifique. Plus précisément le réalisme scientifique ne produit pas un discours sur les opinions, individuelles ou collectives, mais produit un discours sur une réalité tenue pour indépendante de l’esprit humain. En résumé, et quelle que soit votre opinion ou votre vision du monde, la lune est là, que vous la regardiez ou non. 

Votre deuxième paragraphe, en plus d’être assez inexact sur la durée de la période des enregistrements de température par les moyens modernes, ne mentionne pas bon nombre de moyens qui existent pour reconstruire les paléotempératures. Des moyens indépendants les uns des autres, faits de proxys très différents, calibrés et précisés depuis plus de 50 ans maintenant pour les plus anciens, qui ne montrent aucune contradiction importante entre eux et avec les modèles climatiques. Enfin, sur les biais évoqués dans le même paragraphe, je ne vois pas bien pourquoi ceux-ci devraient donner des préventions envers les milliers d’études indépendantes pour, d’un même mouvement, mettre ces dernières en balance avec les quelques études, mal conduites aux yeux de la plupart des climatologues, géophysiciens, géochimistes, etc. Quand deux chemins s’offrent à nous je choisis le mieux balisé.

Votre troisième paragraphe n’a que l’apparence de l’objection valable. Je crois avoir déjà dit ici que les témoignages ont une valeur épistémique assez faible aucun ordre de grandeur que l’on pourrait insérer dans une série temporelle, aucune métrique fiable, aucun jeu de données suffisamment grand pour faire des statistiques, trop de biais possibles. Aucun ? Pas tout à fait et nous revenons ici aux fameux proxys. Des proxys biologiques : la vigne française et les cerisiers du Japon. Ces proxys montrent clairement que la meilleure explication pour interpréter les observations est un réchauffement climatique. Cerisiers du Japon Pourquoi la floraison des cerisiers japonais est-elle exceptionnelle cette année ?; Vigne française Impacts du changement climatique : Agriculture et Forêt

Je note également que votre discours, d’un paragraphe à l’autre, est tout à fait contradictoire et même illogique. On affirme dans le deuxième paragraphe l’impossibilité de la certitude à cause de l’absence de relevés de température au-delà de 100 ans mais on ne craint pas dans le troisième paragraphe d’accorder du crédit aux témoignages des anciens pour conclure que hier comme aujourd’hui c’est grosso modo pareil. Aussi, semblablement, on souligne les biais des études modernes mais on ne souligne pas ceux des récits anciens. C’est décidément une argumentation bien curieuse. 

Jean

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Membre, 67ans Posté(e)
VladB Membre 13 881 messages
Maitre des forums‚ 67ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Pratika a dit :

Toutes les opinions sont respectables !

  • 2 et 2 font 4 !
  • Oui, c'est un point de vue. :hum:
Il y a 4 heures, Pratika a dit :

Comment avoir la moindre certitude quand nos relevées de températures et autres paramètres ne dépassent guère la centaine d'années ? Les études scientifiques peuvent subir des biais dues aux convictions...

En effet, il n'y avait presque plus de mammouth il y a 100 ans, sans parler des dinosaures que seul les égyptiens ont connu.

Il y a 4 heures, Pratika a dit :

Les anciens, quand on les lit encore, ceux de l'Antiquité, ceux du Moyen-Age et de la Renaissance ont décrit des sécheresses mémorables, des pluies catastrophiques, des événements météorologiques détestables... Cela ne date donc pas d'hier...

Oui moi comme j'ai la flemme de lire le dernier rapport du GIEC, je demande l'avis de la voisine.

Bonne journée. :bienvenue:

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 24 343 messages
scientifique,
Posté(e)
Il y a 17 heures, VladB a dit :

En effet, il n'y avait presque plus de mammouth il y a 100 ans, sans parler des dinosaures que seul les égyptiens ont connu.

c'est cela une opinion "respectable" ?

Pour moi c'est une grande marque d'ignorance ou bien une provocation !

Celui qui déblatère ce genre de propos n'a pas de compétences minimum pour venir discuter "sciences".

Cependant, il peut venir s'informer des échanges mais vu son bas niveau, ses "arguments" infondés ne feront pas avancer le débat !

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