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Professeur décapité à Conflans : «Notre compatriote a été victime d’un attentat terroriste islamiste caractérisé» dit Emmanuel Macron

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Constantinople

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Invité tontonbon
Invités, Posté(e)
Invité tontonbon
Invité tontonbon Invités 0 message
Posté(e)
il y a 7 minutes, Plouj a dit :

Ce dernier tueur n'est pas venu du Maghreb, je ne vois pas bien le rapport..

je répondais à un post .

les tchétchènes pourront aussi apprendre l'arabe littéraire en primaire ( les têtes blondes aussi )

Modifié par tontonbon
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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 9 minutes, Plouj a dit :

D'accord avec ça et je ne vois pas ce qui pourra les empêcher de se réunir et de grossir leurs rangs sur les réseaux sociaux de toutes sortes via leur mobile.

Peut être au début mais après ils arrêteront car à un moment donné, il faut savoir dire stop, des élèves ou parents sont en conflit à l'école, c'est avec les concernés, l'école qu'ils doivent régler cela non aller se plaindre à des Mosquées...

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Membre, Voyageur, 70ans Posté(e)
Plouj Membre 110 901 messages
70ans‚ Voyageur,
Posté(e)
il y a 3 minutes, new caravage a dit :

Oui ça je l'ai souligné et on 'est foutu de ma gueule!

Ça va trop vite en ce moment sur le forum, on n'a pas le temps de répondre que 10 pages sont déjà passées..

il y a 4 minutes, Condorcet a dit :

Les rangs vont donc continuer à grossir, quand bien même on prendrait des mesures phénoménales à l'encontre. Ce qui ne sera sans doute pas le cas.

C'est pas très optimiste tout ça et ça semble fatal !

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
Posté(e)

Islamisme : Gérald Darmanin demande la fermeture de la mosquée de Pantin, "effective dans 48 heures"

https://actu.orange.fr/france/islamisme-gerald-darmanin-demande-la-fermeture-de-la-mosquee-de-pantin-effective-dans-48-heures-magic-CNT000001ufBne.html

En espérant que d'autres suivront et que ces imams soient virés du pays avec leurs gosses qui ont rien à faire ici Le ministre a par ailleurs affirmé que l'imam de la mosquée de Pantin avait ses enfants "scolarisés" dans une école clandestine fermée début octobre à Bobigny. "Des enfants de 2 à 6 ans portaient le hijab, sans cours de récréation, sans fenêtre, sans professeur"

 pour une fois on a le gouvernement qui veut taper dans la fourmilière mais pour combien de temps? :cool:

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Auger a dit :

Je crois qu'on peut dire tout ce qu'on veut sur 850 pages, rien ne bougera.

A la moindre mesure un peu "courageuse", il y aura la moitié de la france dehors, pour crier au fascisme, au retour des années sombres, aux droits de l'homme, etc.

Donc, la gangrène va prospérer, notre pays est fichu, il en va ainsi de toute civilisation.

Le plus "drôle" ? On ne voulait plus du catholicisme, on aura l'islam radical à la place.

Auger, ne sois pas aussi "radical"! tu prends pour toi ce qui les caractérise... le jugement abrupt sur une société qui a toujours été en perpétuelle évolution.

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Membre, Posté(e)
versys Membre 18 282 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 29 minutes, Morfou a dit :

Bien entendu!;)

Sinon pour les gouvernants, vous savez très bien que dès qu'un ministre, un député, ou autre élu, un intellectuel, un écrivain ou je ne sais quel péquin, ose parler immigration, intégration, faire ceci, faire cela, parle de terrorisme islamiste il ou elle se fait sauter à la gorge par nos "islamo gauchistes"...

Et s'ils sont nuls à présider la France, ils sont très forts à mettre des bâtons dans les roues pour leurs protégés! le travail de sape fonctionne à merveille dans ce pays!

 

... oui, et  il ou elle se fait calmer par une magistrature toute puissante qui neutralisera toute tentative d'instauration de dispositions radicales ou simplement nécessaires au nom du foutu et sacro-saint état de droit.

... magistrature traditionnellement orientée à gauche donc portée à défendre et présenter comme victime la communauté islamique.

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Membre, Voyageur, 70ans Posté(e)
Plouj Membre 110 901 messages
70ans‚ Voyageur,
Posté(e)
il y a 2 minutes, Forum@ a dit :

Peut être au début mais après ils arrêteront car à un moment donné, il faut savoir dire stop, des élèves ou parents sont en conflit à l'école, c'est avec les concernés, l'école qu'ils doivent régler cela non aller se plaindre à des Mosquées...

Si tu l'écris c'est que tu dois le penser, mais sans noircir le tableau je suis plus du côté raisonnement @Condorcet.

Après, tout dépend de ton moment donné, dans combien de décennies...  ?

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Membre, 43ans Posté(e)
hanss Membre 48 440 messages
Maitre des forums‚ 43ans‚
Posté(e)
il y a 15 minutes, tontonbon a dit :

on tombe sur la tête , apprendre en primaire l'arabe littéraire pour que les enfants puissent lire le coran en arabe .

à noter que l'arabe littéraire n'est pas la langue des pays arabes du Maghreb .

 

C’est la langue du journalisme, des séries... 

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Membre, 72ans Posté(e)
new caravage Membre 36 333 messages
Maitre des forums‚ 72ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, hanss a dit :

C’est la langue du journalisme, des séries... 

Et oui comme ça c'est compris par tout le monde et puis ce n'est pas la langue arabe qui tue c'est des fous qui souvent ne la parlent même pas hormis des prières apprises par coeur !!

       

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 1 minute, Plouj a dit :

Si tu l'écris c'est que tu dois le penser, mais sans noircir le tableau je suis plus du côté raisonnement @Condorcet.

Après, tout dépend de ton moment donné, dans combien de décennies...  ?

Il faut attendre que les choses se mettent en place, bien sûr qu'il y aura changement quand des mosquées ou autres verront qu'ils n'ont  pas le droit de faire telle ou telle chose, systématiquement, ils seront bien obligés d'arrêter et à partir de là quand il y aura moins de plainte des uns et des autres, les concernés aussi se calmeront. Parce que ce qui fait qu'il y a beaucoup de haine, c'est qu'on la laisse grandir à travers les réseaux sociaux...Franchement, il y a trop de laxisme, on permet trop de choses et c'est ce qui au contraire incitent certains à développer de la haine...

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
Posté(e)
il y a 7 minutes, new caravage a dit :

Et oui comme ça c'est compris par tout le monde et puis ce n'est pas la langue arabe qui tue c'est des fous qui souvent ne la parlent même pas hormis des prières apprises par coeur !!

       

tu as tout à fait raison, New, mon fiston parle l'anglais, le français et l'arabe... si il veut lire le coran, il peut le lire et entre nous, il s'en fout que c'est peu de l'écrire! rires!

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 212 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Forum@ a dit :

Il faut attendre que les choses se mettent en place, bien sûr qu'il y aura changement quand des mosquées ou autres verront qu'ils n'ont  pas le droit de faire telle ou telle chose, systématiquement, ils seront bien obligés d'arrêter et à partir de là quand il y aura moins de plainte des uns et des autres, les concernés aussi se calmeront. Parce que ce qui fait qu'il y a beaucoup de haine, c'est qu'on la laisse grandir à travers les réseaux sociaux...Franchement, il y a trop de laxisme, on permet trop de choses et c'est ce qui au contraire incitent certains à développer de la haine...

On va fermer la Mosquée de Pantin ...... pour 6 mois  ! dixit Mr DARMANIN...

Muhamad doit rigoler sur son nuage .....:facepalm:

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Membre, Debout les morts..., 76ans Posté(e)
Anatole1949 Membre 37 296 messages
76ans‚ Debout les morts...,
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il y a 30 minutes, jacky29 a dit :

mais enfin, Anatole, sois un peu moins fallacieux! ce sont des sucettes pour bébé! je suis atterrée! rires!

Sucettes maintenant, décidément on avance...:o°

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 212 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
Posté(e)
il y a 33 minutes, hanss a dit :

Oui franchement si c est pour raconter ça elle ferait mieux de rester dans sa cuisine.   
Faudrait que BFM donne le micro à ma mère, depuis vendredi elle arrête pas de répéter bande de fils de pute en faisant ce qu’elle a a faire. 

 

Grosses bises a votre maman .....

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour les internautes, je crains beaucoup que les réunions entre "fous de Dieu" ne se déroulent ailleurs vu que certaines mosquées ne seront fermées que pour 6 mois... et puis qu'arrivera-t-il dans 6 mois ? Plus de salafistes, plus d'intégristes ?

Ben non, rien n'aura changé... Macron parlait de guerre à propos de la covid... mais ça fait plus de 40 ans que nos assaillants sont sur le territoire protégés par toute la gauche bien pensante... alors basta hein, paroles, paroles paroles, du vent pour faire tourner les girouettes et tain y'en a un paquet chez les politicards !

PS: je reviens juste pour dire que je parle d'intégriste et non de musulman tranquille...

Modifié par Beltégeuse
Petite précision sur le PS...
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Membre, Posté(e)
Garlaban Membre 8 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, DroitDeRéponse a dit :

 il m’est arrivé de contester une note pour de très bonnes raisons morales et avoir eu gain de cause . Exemple on ne peut pas d’une main prôné #pasdamalgam et de l’autre coller un zéro à plusieurs gamins au prétexte qu’un aurait triché en demandant que le coupable se dénonce et alors même que les autres ne savent pas qui ... bref ... il est aussi parfois légitime d’intervenir . 

En procédant ainsi, il ne t'est pas venu à l'esprit que tu affaiblissais un peu plus l'autorité du prof.? ... Ton gamin aurait vu sa scolarité en péril s'il avait du conserver ce zéro collectif?

Les gamins ont du bien se marrer de savoir qu'un parent d'élève peut faire plier un prof alors que celui-ci est déjà mort de trouille à devoir se justifier.

Samuel Paty  a aussi été victime de cette prééminence de la parole du parent, voire de l'élève sur celle de l'enseignant considéré de plus en plus comme un prestataire de service.

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 752 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)
il y a une heure, ouest35 a dit :

C’est en primaire que tout se joue … des décennies de découragement en arrive a du n’importe « tout » … la hiérarchie de L’EN est devenue « parents et enfants «  …Que l'Education Naionale forme ses "institutrices et instituteurs" dans "l'idée" de Jules Ferry qui a été abandonnée avec la raison que ceci était l'affaire des parents et l'on voit les conséquences aujourd'hui

Cette lettre devrait être affichée en grand format dans "tous" les établissements scolaires .... et étudier dan les cours d'Education Civique avec les lois de 1901 1903 et 2004 etc ....

 

 

 

et envoyée a tous les parents ...

 

 

 

Une piqure de rappel !!! et revenir a ce qui a fait l’Ecole et l’Education …. Ce n’est pas ringard ou incongru d’enseigner la morale …. ( règles, droits et devoirs pour devenir des citoyens responsables) !

 

 

 

Lettre de Jules Ferry 1883

 

Monsieur l’Instituteur,

 

L’année scolaire qui vient de s’ouvrir sera la seconde année d’application de la loi du 28 mars 1882. Je ne veux pas la laisser commencer sans

 

vous adresser personnellement quelques recommandations qui sans

 

doute ne vous paraîtront pas superflues, après la première expérience

 

que vous venez de faire du régime nouveau. Des diverses obligations

 

qu’il vous impose, celle assurément qui vous tient le plus au cœur, celle

 

qui vous apporte le plus lourd surcroît de travail et de souci, c’est la mis-

 

sion qui vous est confiée de donner à vos élèves l’éducation morale et

 

l’instruction civique : vous me saurez gré de répondre à vos préoccu-

 

pations en essayant de bien fixer le caractère et l’objet de ce nouvel

 

enseignement ; et, pour y mieux réussir, vous me permettez de me

 

mettre un instant à votre place, afin de vous montrer, par des exemples

 

empruntés au détail même de vos fonctions, comment vous pourrez

 

remplir, à cet égard, tout votre devoir, et rien que votre devoir.

 

La loi du 28 mars se caractérise par deux dispositions qui se complètent sans se contredire : d’une part, elle met en dehors du programme

 

obligatoire l’enseignement de tout dogme particulier ; d’autre part, elle

 

y place au premier rang l’enseignement moral et civique. L’instruction

 

religieuse appartient aux familles et à l’Église, l’instruction morale à

 

l’école. Le législateur n’a donc pas entendu faire une œuvre purement

 

négative. Sans doute il a eu pour premier objet de séparer l’école de

 

l’Église, d’assurer la liberté de conscience et des maîtres et des élèves, de

 

distinguer enfin deux domaines trop longtemps confondus : celui des

 

croyances, qui sont personnelles, libres et variables, et celui des connais-

 

sances, qui sont communes et indispensables à tous, de l’aveu de tous.

 

Mais il y a autre chose dans la loi du 28 mars : elle affirme la volonté de

 

fonder chez nous une éducation nationale, et de la fonder sur des

 

notions du devoir et du droit que le législateur n’hésite pas à inscrire au

 

nombre des premières vérités que nul ne peut ignorer. Pour cette partie capitale de l’éducation, c’est sur vous, Monsieur, que les pouvoirs

 

publics ont compté. En vous dispensant de l’enseignement religieux, on

 

n’a pas songé à vous décharger de l’enseignement moral ; c’eût été vous

 

enlever ce qui fait la dignité de votre profession. Au contraire, il a paru

 

tout naturel que l’instituteur, en même temps qu’il apprend aux enfants

 

à lire et à écrire, leur enseigne aussi ces règles élémentaires de la vie

 

morale qui ne sont pas moins universellement acceptées que celles du

 

langage ou du calcul.

 

En vous conférant de telles fonctions, le Parlement s’est-il trompé ?

 

A-t-il trop présumé de vos forces, de votre bon vouloir, de votre

 

compétence ? Assurément il eût encouru ce reproche s’il avait imaginé

 

de charger tout à coup quatre-vingt mille instituteurs et institutrices

 

d’une sorte de cours ex professo sur les principes, les origines et les fins

 

dernières de la morale. Mais qui jamais a conçu rien de semblable ? Au

 

lendemain même du vote de la loi, le Conseil supérieur de l’Instruction

 

publique a pris soin de vous expliquer ce qu’on attendait de vous, et il

 

l’a fait en termes qui défient toute équivoque. Vous trouverez ci-inclus

 

un exemplaire des programmes qu’il a approuvés et qui sont pour vous

 

le plus précieux commentaire de la loi : je ne saurais trop vous recom-

 

mander de les relire et de vous en inspirer. Vous y puiserez la réponse

 

aux deux critiques opposées qui vous parviennent. Les uns vous disent :

 

« Votre tâche d’éducateur moral est impossible à remplir. » Les autres :

 

« Elle est banale et insignifiante. » C’est placer le but ou trop haut ou

 

trop bas. Laissez-moi vous expliquer que la tâche n’est ni au-dessus de

 

vos forces ni au-dessous de votre estime ; qu’elle est très limitée, et

 

pourtant d’une grande importance ; extrêmement simple, mais extrê-

 

mement difficile.

 

J’ai dit que votre rôle, en matière d’éducation morale, est très limité.

 

Vous n’avez à enseigner, à proprement parler, rien de nouveau, rien qui

 

ne vous soit familier comme à tous les honnêtes gens. Et, quand on vous

 

parle de mission et d’apostolat, vous n’allez pas vous y méprendre ; vous

 

n’êtes point l’apôtre d’un nouvel Évangile : le législateur n’a voulu faire

 

de vous ni un philosophe ni un théologien improvisé. Il ne vous

 

demande rien qu’on ne puisse demander à tout homme de cœur et de

 

sens. Il est impossible que vous voyiez chaque jour tous ces enfants qui

 

se pressent autour de vous, écoutant vos leçons, observant votre conduite, s’inspirant de vos exemples, à l’âge où l’esprit s’éveille, où le

 

cœur s’ouvre, où la mémoire s’enrichit, sans que l’idée vous vienne aussitôt de profiter de cette docilité, de cette confiance, pour leur transmettre, avec les connaissances scolaires proprement dites, les principes

 

mêmes de la morale, j’entends simplement cette bonne et antique

 

morale que nous avons reçue de nos pères et mères et que nous nous

 

honorons tous de suivre dans les relations de la vie, sans nous mettre en

 

peine d’en discuter les bases philosophiques. Vous êtes l’auxiliaire et, à

 

certains égards, le suppléant du père de famille : parlez donc à son

 

enfant comme vous voudriez que l’on parlât au vôtre ; avec force et

 

autorité, toutes les fois qu’il s’agit d’une vérité incontestée, d’un précepte de la morale commune ; avec la plus grande réserve, dès que vous

 

risquez d’effleurer un sentiment religieux dont vous n’êtes pas juge.

 

Si parfois vous étiez embarrassé pour savoir jusqu’où il vous est permis d’aller dans votre enseignement moral, voici une règle pratique à

 

laquelle vous pourrez vous tenir. Au moment de proposer aux élèves un

 

précepte, une maxime quelconque, demandez-vous s’il se trouve à votre

 

connaissance un seul honnête homme qui puisse être froissé de ce que

 

vous allez dire. Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son

 

assentiment à ce qu’il vous entendrait dire. Si oui, abstenez-vous de le

 

dire ; sinon, parlez hardiment : car ce que vous allez communiquer à

 

l’enfant, ce n’est pas votre propre sagesse ; c’est la sagesse du genre

 

humain, c’est une de ces idées d’ordre universel que plusieurs siècles de

 

civilisation ont fait entrer dans le patrimoine de l’humanité. Si étroit que

 

vous semble peut-être un cercle d’action ainsi tracé, faites-vous un

 

devoir d’honneur de n’en jamais sortir, restez en deçà de cette limite plutôt que vous exposer à la franchir : vous ne toucherez jamais avec trop

 

de scrupule à cette chose délicate et sacrée, qui est la conscience de

 

l’enfant. Mais une fois que vous vous êtes ainsi loyalement enfermé dans

 

l’humble et sûre région de la morale usuelle, que vous demande-t-on ?

 

Des discours ? des dissertations savantes ? de brillants exposés, un docte

 

enseignement ? Non ! La famille et la société vous demandent de les

 

aider à bien élever leurs enfants, à en faire des honnêtes gens. C’est dire

 

qu’elles attendent de vous non des paroles, mais des actes, non pas un

 

enseignement de plus à inscrire au programme, mais un service tout pratique, que vous pouvez rendre au pays plutôt encore comme homme

 

que comme professeur.

 

Il ne s’agit plus là d’une série de vérités à démontrer, mais, ce qui est

 

tout autrement laborieux, d’une longue suite d’influences morales à

 

exercer sur ces jeunes êtres, à force de patience, de fermeté, de douceur,

 

d’élévation dans le caractère et de puissance persuasive. On a compté sur

 

vous pour leur apprendre à bien vivre par la manière même dont vous

 

vivrez avec eux et devant eux. On a osé prétendre pour vous que, d’ici

 

à quelques générations, les habitudes et les idées des populations au

 

milieu desquelles vous aurez exercé attestent les bons effets de vos

 

leçons de morale. Ce sera dans l’histoire honneur particulier pour notre

 

corps enseignant d’avoir mérité d’inspirer aux Chambres françaises

 

cette opinion qu’il y a dans chaque instituteur, dans chaque institutrice,

 

un auxiliaire naturel du progrès moral et social, une personne dont

 

l’influence ne peut manquer, en quelque sorte, d’élever autour d’elle le

 

niveau des mœurs. Ce rôle est assez beau pour que vous n’éprouviez nul

 

besoin de l’agrandir. D’autres se chargeront plus tard d’achever l’œuvre

 

que vous ébauchez dans l’enfant et d’ajouter à l’enseignement primaire

 

de la morale un complément de culture philosophique ou religieuse.

 

Pour vous, bornez-vous à l’office que la société vous assigne et qui a

 

aussi sa noblesse : posez dans l’âme des enfants les premiers et solides

 

fondements de la simple moralité.

 

Dans une telle œuvre, vous le savez, Monsieur, ce n’est pas avec des

 

difficultés de théorie et de haute spéculation que vous avez à vous

 

mesurer ; c’est avec des défauts, des vices, des préjugés grossiers. Ces

 

défauts, il ne s’agit pas de les condamner – tout le monde ne les

 

condamne-t-il pas ? – mais de les faire disparaître par une succession de

 

petites victoires, obscurément remportées. Il ne suffit donc pas que vos

 

élèves aient compris et retenu vos leçons ; il faut surtout que leur caractère s’en ressente : ce n’est donc pas dans l’école, c’est surtout hors de

 

l’école qu’on pourra juger ce qu’a valu votre enseignement. Au reste,

 

voulez-vous en juger par vous-même, dès à présent, et voir si votre

 

enseignement est bien engagé dans cette voie, la seule bonne : examinez

 

s’il a déjà conduit vos élèves à quelques réformes pratiques. Vous leur

 

avez parlé, par exemple, du respect de la loi : si cette leçon ne les

 

empêche pas, au sortir de la classe, de commettre une fraude, un acte,

 

fût-il léger, de contrebande ou de braconnage, vous n’avez rien fait

 

encore ; la leçon de morale n’a pas porté, ou bien vous leur avez expliqué ce que c’est que la justice et que la vérité : en sont-ils assez profondément pénétrés pour aimer mieux avouer une faute que de la dissimuler par un mensonge, pour se refuser à une indélicatesse ou à un

 

passe-droit en leur faveur ?

 

Vous avez flétri l’égoïsme et fait l’éloge du dévouement : ont-ils, le

 

moment d’après, abandonné un camarade en péril pour ne songer qu’à

 

eux-mêmes ? Votre leçon est à recommencer. Et que ces rechutes ne

 

vous découragent pas ! Ce n’est pas l’œuvre d’un jour de former ou de

 

déformer une âme libre. Il y faut beaucoup de leçons sans doute, des lectures, des maximes écrites, copiées, lues et relues : mais il y faut surtout

 

des exercices pratiques, des efforts, des actes, des habitudes. Les enfants

 

ont, en morale, un apprentissage à faire, absolument comme pour la lecture ou le calcul. L’enfant qui sait reconnaître et assembler des lettres ne

 

sait pas encore lire ; celui qui sait les tracer l’une après l’autre ne sait pas

 

écrire. Que manque-t-il à l’un ou à l’autre ? La pratique, l’habitude, la

 

facilité, la rapidité et la sûreté de l’exécution. De même, l’enfant qui

 

répète les premiers préceptes d’instinct ; alors seulement, la morale aura

 

passé de son esprit dans son cœur, et elle passera de là dans sa vie ; il ne

 

pourra plus la désapprendre.

 

De ce caractère tout pratique de l’éducation morale à l’école primaire, il me semble facile de tirer les règles qui doivent vous guider dans

 

le choix de vos moyens d’enseignement.

 

Une seule méthode vous permettra d’obtenir les résultats que nous

 

souhaitons. C’est celle que le Conseil supérieur vous a recommandée :

 

peu de formules, peu d’abstractions, beaucoup d’exemples et surtout

 

d’exemples pris sur le vif de la réalité. Ces leçons veulent un autre ton,

 

une autre allure que tout le reste de la classe, je ne sais quoi de plus per-

 

sonnel, de plus intime, de plus grave. Ce n’est pas le livre qui parle, ce

 

n’est même plus le fonctionnaire ; c’est, pour ainsi dire, le père de

 

famille, dans toute la sincérité de sa conviction et de son sentiment.

 

Est-ce à dire qu’on puisse vous demander de vous répandre en une

 

sorte d’improvisation perpétuelle, sans aliment et sans appui du dehors ?

 

Personne n’y a songé, et, bien loin de vous manquer, les secours extérieurs qui vous sont offerts ne peuvent vous embarrasser que par leur

 

richesse et leur diversité. Des philosophes et des publicistes, dont

 

quelques-uns comptent parmi les plus autorisés de notre temps et de

 

notre pays, ont tenu à honneur de se faire vos collaborateurs : ils ont mis

 

à votre disposition ce que leur doctrine a de plus pur et de plus élevé.

 

Depuis quelques mois, nous voyons grossir presque de semaine en

 

semaine le nombre des manuels d’instruction morale et civique. Rien ne

 

prouve mieux le prix que l’opinion publique attache à l’établissement

 

d’une forte culture morale par l’école primaire. L’enseignement laïque de

 

la morale n’est donc estimé ni impossible, ni inutile, puisque la mesure

 

décrétée par le législateur a éveillé aussitôt un si puissant écho dans le pays.

 

C’est ici cependant qu’il importe de distinguer de plus près entre

 

l’essentiel et l’accessoire, entre l’enseignement moral, qui est obligatoire et les moyens d’enseignement, qui ne le sont pas. Si quelques personnes,peu au courant de la pédagogie moderne, ont pu croire que nos livres scolaires d’instruction morale et civique allaient être une sorte de caté-chisme nouveau, c’est là une erreur que ni vous, ni vos collègues, n’avez pu commettre. Vous savez trop bien que, sous le régime de libre examen et de libre concurrence qui est le droit commun en matière de librairie classique, aucun livre ne vous arrive imposé par l’autorité universitaire.

 

Comme tous les ouvrages que vous employez, et plus encore que tousles autres, le livre de morale est entre vos mains un auxiliaire et rien de plus, un instrument dont vous vous servez sans vous y asservir.

 

Les familles se méprendraient sur le caractère de votre enseignement

 

moral, si elles pouvaient croire qu’il réside surtout dans l’usage exclusif d’un livre, même excellent. C’est à vous de mettre la vérité morale à

 

la portée de toutes les intelligences, même de celles qui n’auraient pour

 

suivre vos leçons le secours d’aucun manuel ; et ce sera le cas tout

 

d’abord dans le cours élémentaire. Avec de tout jeunes enfants qui commencent seulement à lire, un manuel spécial de morale et d’instruction

 

civique serait manifestement inutile. A ce premier degré, le Conseil supérieur vous recommande, de préférence à l’étude prématurée d’un

 

traité quelconque, ces causeries familières dans la forme, substantielles

 

au fond, ces explications à la suite des lectures et des leçons diverses, ces

 

mille prétextes que vous offrent la classe et la vie de tous les jours pour

 

exercer le sens moral de l’enfant.

 

Dans le cours moyen, le manuel n’est autre chose qu’un livre de lec-

 

ture qui s’ajoute à ceux que vous connaissez déjà. Là encore, le Conseil,

 

loin de vous prescrire un enchaînement rigoureux de doctrines, a tenu

 

à vous laisser libre de varier vos procédés d’enseignement : le livre

 

n’intervient que pour vous fournir un choix tout fait de bons exemples,

 

de sages maximes et de récits qui mettent la morale en action.

 

Enfin, dans le cours supérieur, le livre devient surtout un utile

 

moyen de réviser, de fixer et de coordonner : c’est comme le recueil

 

méthodique des principales idées qui doivent se graver dans l’esprit du

 

jeune homme.

 

Mais, vous le voyez, à ces trois degrés, ce qui importe, ce n’est pas

 

l’action du livre, c’est la vôtre ; il ne faudrait pas que le livre vînt, en

 

quelque sorte, s’interposer entre vos élèves et vous, refroidir votre

 

parole, en émousser l’impression sur l’âme des élèves, vous réduire au

 

rôle de simple répétiteur de la morale. Le livre est fait pour vous, et non

 

vous pour le livre, il est votre conseiller et votre guide, mais c’est vous

 

qui devez rester le guide et le conseiller par excellence de vos élèves.

 

pour donner tous les moyens de nourrir votre enseignement personnel de la substance des meilleurs ouvrages, sans que le hasard des circonstances vous entraîne exclusivement à tel ou tel manuel, je vous

 

envoie la liste complète des traités d’instruction morale ou d’instruction

 

civique qui ont été, cette année, adoptés par les instituteurs dans les

 

diverses académies ; la bibliothèque pédagogique du chef-lieu du canton les recevra du ministère, si elle ne les possède déjà, et les mettra à

 

votre disposition. Cet examen fait, vous restez libre ou de prendre un

 

de ces ouvrages pour en faire un des livres de lecture habituelle de la

 

classe ; ou bien d’en employer concurremment plusieurs, tous pris,

 

bien entendu, dans la liste générale ci-incluse ; ou bien encore, vous

 

pouvez vous réserver de choisir vous-même, dans différents auteurs, des

 

extraits destinés à être lus, dictés, appris. Il est juste que vous ayez à cet

 

égard autant de liberté que vous avez de responsabilité. Mais, quelque

 

solution que vous préfériez, je ne saurais trop vous le dire, faites toujours bien comprendre que vous mettez votre amour-propre, ou plutôt

 

votre honneur, non pas à adopter tel ou tel livre, mais à faire pénétrer

 

profondément dans les générations l’enseignement pratique des bonnes

 

règles et des bons sentiments.

 

Il dépend de vous, Monsieur, j’en ai la certitude, de hâter par votre

 

manière d’agir le moment où cet enseignement sera partout non pas seulement accepté, mais apprécié, honoré, aimé comme il mérite de l’être.

 

Les populations mêmes dont on a cherché à exciter les inquiétudes ne

 

résisteront pas longtemps à l’expérience qui se fera sous leurs yeux.

 

Quand elles vous auront vu à l’œuvre, quand elles reconnaîtront que

 

vous n’avez d’autre arrière-pensée que de leur rendre leurs enfants plus

 

instruits et meilleurs, quand elles remarqueront que vos leçons de

 

morale commencent à produire de l’effet, que leurs enfants rapportent

 

de votre classe de meilleures habitudes, des manières plus douces et plus

 

respectueuses, plus de droiture, plus d’obéissance, plus de goût pour le

 

travail, plus de soumission au devoir, enfin tous les signes d’une inces-

 

sante amélioration morale, alors la cause de l’école laïque sera gagnée :

 

le bon sens du père et le cœur de la mère ne s’y tromperont pas, et ils

 

n’auront pas besoin qu’on leur apprenne ce qu’ils vous doivent

 

d’estime, de confiance et de gratitude.

 

J’ai essayé de vous donner, Monsieur, une idée aussi précise que possible d’une partie de votre tâche qui est, à certains égards, nouvelle, qui

 

de toutes est la plus délicate ; permettez-moi d’ajouter que c’est aussi

 

celle qui vous laissera les plus intimes et les plus durables satisfactions.

 

Je serais heureux si j’avais contribué par cette lettre à vous montrer toute

 

l’importance qu’y attache le gouvernement de la République, et si je

 

vous avais décidé à redoubler d’efforts pour préparer à notre pays une

 

génération de bons citoyens.

 

Recevez, Monsieur l’Instituteur, l’expression de ma considération

 

distinguée.

 

Le président du Conseil,

 

ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts

 

Jules FERRY

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ca me rappelle ma primaire et les soeurs qui nous disaient, à nous filles et élèves, de toujours bien nous tenir dans la rue pour que l'on sache bien quelle école nous fréquentions...la privée catho et non la publique que, à la lecture de cette lettre, les professeurs avaient, à l'évidence, "oublié" de lire!

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Membre, Posté(e)
Garlaban Membre 8 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a une heure, Condorcet a dit :

Tiens, le suisse remets ça.

En résumant le problème c'est les attaques à l'islam, les discriminations notamment en terme de liberté d'expression, l'extrême droite. Attention les musulmans ne doivent pas se laisser faire. Mais qu'est-ce qui ne va pas dans ce pays (la France) ?

Ah, j'oubliais le début : bien sûr je condamne...

Voilà le résumé (j'ai un peu grossis le trait), comme ça vous n'êtes pas obligé de visionner la vidéo si votre écran n'est pas équipé d'essuie glace.

 

Après la leçon des délinquants Traoré à la France, voici celle du violeur ... Le multiculturalisme est une vraie richesse!

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