Les misérables, la loi dévoyée, la révolte.

il y a 12 minutes, ouest35 a dit :

Morfou vous choisissez le moins représentatif de ces gamins ... Renaud c'est un enfant de Neuilly (ou d'idem) qui a joué au voyou pour se faire du fric et bien biberonner l'alcool et les stups !!!

Les misérables c'est un autre monde que ni vous ni moi ne connaissons ...

Très bien résumé Soloandsolo ...

Trop tard interrogez-vous ?

Je suis encore tellement bouleversée et interpellée de manière profonde j'en appelle au secours la petite fleur Espérance de Péguy  : qu'elle apporte sans délais de nombreux "bons cultivateurs" .... Le réalisateur issu de cette planète a bien, lui,  réussi a sortir la tête du marigot !

Ce sont les paroles de la chanson qui sont intéressantes...

Ce qui est paradoxal pour moi , c'est de parler de problèmes , de pauvres ou autres et que par ce biais celui qui dénonce s'en mette plein les poches  

il y a 5 minutes, bcbg a dit :

Ce qui est paradoxal pour moi , c'est de parler de problèmes , de pauvres ou autres et que par ce biais celui qui dénonce s'en mette plein les poches  

Il sort de ce milieu ... au moins lui parle de ce qu'il connait !

Et alors sortir la tête de l'eau c'est un crime de lèse majesté pour les bien nés ?

Si c'est la première pierre pour ouvrir les yeux de nos dirigeants actuels et a venir il aura fait son boulot "humainement parlant" !

il y a 1 minute, ouest35 a dit :

Il sort de ce milieu ... au moins lui parle de ce qu'il connait !

Et alors sortir la tête de l'eau c'est un crime de lèse majesté pour les bien nés ?

Si c'est la première pierre pour ouvrir les yeux de nous dirigeants actuels et a venir il aura fait son boulot !

On peut se sortir la tête de l'eau avec d'autres moyens !

Personnellement ça me choque qu'on utilise les pauvres pour se sortir la tête de l'eau (je parle en général)  . C'est comme les journalistes qui parlent de ceux qui n'ont rien dans le frigo et qui se font préparé un bon repas par un chef ou qui parle de petits moyens alors qu'ils ont des salaire mirobolants 

Il y a 1 heure, bcbg a dit :

On peut se sortir la tête de l'eau avec d'autres moyens !

Personnellement ça me choque qu'on utilise les pauvres pour se sortir la tête de l'eau (je parle en général)  . C'est comme les journalistes qui parlent de ceux qui n'ont rien dans le frigo et qui se font préparé un bon repas par un chef ou qui parle de petits moyens alors qu'ils ont des salaire mirobolants 

Si personne ne vous tend la main pour sortir de ces situations certes on ne peut sans sortir !

En l'occurence le réalisateur du film dont parle le topic ne "se sert pas" des pauvres" il donne à les voir dans toute leur réalité : ce ne sont pas des pauvres seulement,  mais à l'instar de ceux de Victor Hugo a un autre siècle (que l'on croyait révolu) il nous montre ces "nouveaux misérables" (même abandon, même rejet, même impuissance, même répression  etc .. même si les moyens sont différents ) BCBG on ne peut pas échanger "raisonnablement" puisque vous n'avez pas vu le film ... il est unique dans son genre car ce qu'il montre n'a jamais été montré ! (vous n'êtes pas obligé de croire ceux et celles qui l'ont vu mais comment parler de ce qu'on ignore : Soloanddo le dit mieux, ce sans mes maladresses !) . 

Hé les mecs, sérieux, vous voulez que j'aille mettre 10 euros pour aller voir une daube pareille?

J'ai retrouvé le texte dont je parlais, c'est dans le dernier numéro de "Marianne", sous le titre "Ladj fait le ly de l'islamisme" :

"Dans une interview au "blogducinema", Ladj Ly, réalisateur des Misérables, prône "l'harmonie entre les Français" . Mais, n'étant pas naïf, il sait que pour atteindre cet idéal il faut être sans pitié avec les "haineux". C'est pourquoi il déclare au sujet de Zineb El Rhazoui, ex de Charlie Hebdo : "J'ai presque envie de l'insulter, cette connasse!" Puis : "Qu'elle aille se faire enculer!" Quant à Éric Zemmour, "c'est un fils de pute". Pour instaurer une paix durable, il ajoute que les policiers "assassinent les jeunes de banlieue", qu'"une grosse partie" de la population "est devenue islamophobe et raciste" et que Zineb et Zemmour sont "les premiers terroristes".

Comme disait l'autre, qu'en termes galants ces choses-là sont dites. Il est exquis, ce Ladj... pour une racaille. Je crois que j'aurai toujours autre chose à faire qu'aller voir son film.
Je précise que, devant les polémiques, l'interview a été supprimée du site. 

Il y a 3 heures, ouest35 a dit :

Si personne ne vous tend la main pour sortir de ces situations certes on ne peut sans sortir !

En l'occurence le réalisateur du film dont parle le topic ne "se sert pas" des pauvres" il donne à les voir dans toute leur réalité : ce ne sont pas des pauvres seulement,  mais à l'instar de ceux de Victor Hugo a un autre siècle (que l'on croyait révolu) il nous montre ces "nouveaux misérables" (même abandon, même rejet, même impuissance, même répression  etc .. même si les moyens sont différents ) BCBG on ne peut pas échanger "raisonnablement" puisque vous n'avez pas vu le film ... il est unique dans son genre car ce qu'il montre n'a jamais été montré ! (vous n'êtes pas obligé de croire ceux et celles qui l'ont vu mais comment parler de ce qu'on ignore : Soloanddo le dit mieux, ce sans mes maladresses !) . 

on sépare plus le mec de son oeuvre ?

Victor Hugo a décrit dans son livre Les Misérables une réalité où il n'y avait ni RSA, ni assurance maladie, ni assurance vieillesse, ni salaire minimum, ni école/collège/lycée/faculté gratuits.. alors c'est difficile de rapprocher les conditions sociales du 19 ème siècle avec celles d'aujourd'hui..

Si cette banlieue de Montfermeil apparaît totalement abandonnée il y a à l’intérieur de cette population abandonnée des groupes encore plus isolés que les autres.

Les trois policiers par exemple paraissent vraiment seuls. Sur ces trois policiers il y a deux « blancs » qui sont les deux seuls blancs de la population concernée ( si l’on met à part les gitans ). 

On peut bien sûr critiquer ces trois policiers mais faire le travail qu’ils font, dans une population aussi difficile cela tient de l’héroïsme. Partir chaque matin dans ce quartier, à trois seulement, c’est fou.

Mais ce qui est étonnant c’est l’abandon dans lequel se retrouvent surtout les garçons âgés entre 12 et 16 ans. Ce sont ceux-là qui versent dans une violence inouïe. Tous ces garçons n’ont plus aucune image paternelle positive. 

Au delà de ce film il y a cette réalité : le père a disparu. Il y a encore des hommes mais il n’y a plus de père. Ça c’est incroyable cette disparition des pères.

Il y a 16 heures, Annalevine a dit :

 

Mais ce qui est étonnant c’est l’abandon dans lequel se retrouvent surtout les garçons âgés entre 12 et 16 ans. Ce sont ceux-là qui versent dans une violence inouïe. Tous ces garçons n’ont plus aucune image paternelle positive. 

Au delà de ce film il y a cette réalité : le père a disparu. Il y a encore des hommes mais il n’y a plus de père. Ça c’est incroyable cette disparition des pères.

La question du père est centrale dans ce film, elle porte même tout le thème.

Trois pères cohabitent dans l'enfance et l'adolescence : le père réel, le père imaginaire et le père symbolique c'est de ce dernier que nait pour l'enfant la possibilité d'intégrer la loi, dans la mesure où le père réel s'associe à cette symbolique et que le père imaginaire ne supplante le père réel. Cela peut être une intrication solide et définitive ou fragile et fluctuante voire absente.

Dans le film nous assistons en synthèse à la destruction du père symbolique et donc de la portée de la loi, en lieu et place du père réel nous trouvons des groupes quasi-tribaux mafieux, religieux et ou mystiques, un groupe de la BAC rompu aux fonctionnements des entités qu'ils affrontent.

Les enfants, au sein de la cité, sont pris en charge par ces groupes, relégués au rang de "microbes", la fonction symbolique du père fait place à une autre version du père : la perversion, la révolte à laquelle nous assistons est à la hauteur de cet état de fait.

Il y a 16 heures, Rhodo a dit :

Victor Hugo a décrit dans son livre Les Misérables une réalité où il n'y avait ni RSA, ni assurance maladie, ni assurance vieillesse, ni salaire minimum, ni école/collège/lycée/faculté gratuits.. alors c'est difficile de rapprocher les conditions sociales du 19 ème siècle avec celles d'aujourd'hui..

Le film n'est pas une adaptation du livre de Victor Hugo, juste un clin d'oeil au fait au fait que Montfermeil, commune où se situe le film, a été mis en lumière par le roman les misérables. On parle d'une autre réalité sociale oui.

Le 02/12/2019 à 10:45, bcbg a dit :

Ce qui est paradoxal pour moi , c'est de parler de problèmes , de pauvres ou autres et que par ce biais celui qui dénonce s'en mette plein les poches  

Quand tu vois un film sur la guerre tu te dis que le réalisateur s'en met plein les poches sur le dos des morts ?

Quant aux subsides du film il faudra démonter ici que Ladj Ly "s'en met plein les poches", personnellement je ne peux que lui souhaiter que sont talent de cinéaste soit récompensé : il habite toujours Montfermeil, a créé une école de cinéma dans la cité et à 38 ans connait son premier grand succès sans aucune formation quelconque dans le cinéma.

Il y a 21 heures, Gouderien a dit :

Hé les mecs, sérieux, vous voulez que j'aille mettre 10 euros pour aller voir une daube pareille?

 

Tu as raison, vient de sortir un navet avec Luchini et Bruel, tes 10 balles seront mieux investis.

Les misérables de Ladj Ly :

Festival de Cannes 2019 :

Prix du Jury19

Prix Vulcain de l'artiste technicien : Flora Volpelière pour le montage et Julien Poupard pour la lumière et le cadre20

Prix de l'AFCAE : Mention spéciale21

Festival du cinéma américain de Deauville 2019 : Prix d'Ornano-Valenti22,23

Le 20 septembre 2019, le film est sélectionné pour représenter la France à l'Oscar du meilleur film international lors de la 92^e cérémonie¹⁵. La liste restreinte avec dix films présélectionnés sera annoncée le 16 décembre 2019, les nominations seront annoncées le 13 janvier 2020¹

il y a 4 minutes, soloandsolo a dit :

Tu as raison, vient de sortir un navet avec Luchini et Bruel, tes 10 balles seront mieux investis.

Les misérables de Ladj Ly :

Festival de Cannes 2019 :

Prix du Jury19

Prix Vulcain de l'artiste technicien : Flora Volpelière pour le montage et Julien Poupard pour la lumière et le cadre20

Prix de l'AFCAE : Mention spéciale21

Festival du cinéma américain de Deauville 2019 : Prix d'Ornano-Valenti22,23

Le 20 septembre 2019, le film est sélectionné pour représenter la France à l'Oscar du meilleur film international lors de la 92^e cérémonie¹⁵. La liste restreinte avec dix films présélectionnés sera annoncée le 16 décembre 2019, les nominations seront annoncées le 13 janvier 2020¹

Le film avec Luchini et Bruel a l'air bien sympa.

Le 01/12/2019 à 09:35, soloandsolo a dit :

Depuis le film de Ladj Ly :

Dans ces cités, les nôtres, on les appelle les "microbes", ils sont adolescents, grandis comme ils ont pu, entre barres et la rue sans horizon ou aspiration, entre la loi du caïd, celle des frères musulmans, du "Lemaire" de la cité et d'équipes diurnes et nocturnes de la BAC devenue baqueuse et bancale. Ils ont connu le LBD40 bien des années avant les gilets jaunes. Ils sont le désespoir sans fond de lieux mis entre guillemets, ils sont la rage, la rébellion contre une vie pliée presque d'avance, ils sont l'énergie à l'état brut contre la loi inique et déviante d'adultes pliés à cet exercice de déshumanisation des cités. De la haine aux misérables en révolte il n'y avait qu'un pas, Ladj Ly l'a franchi avec un talent extraordinaire pour ce film.

A voir absolument.

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19583998&cfilm=273579.html

Le débat peut s'engager sans avoir vu le film bien sûr, mais aller le voir avant ou après est fortement conseillé.

 

Bonjour,

Saviez-vous que la densité de population à Paris est supérieure à celle des banlieues, y compris de sa banlieue nord ?

A Paris, il faut aller à la butte Montmartre, ou monter sur une tour, pour apercevoir l'horizon.

La banlieue n'est pas non plus dépourvue en transports.

On y a beaucoup investi dans la petite et même dans la grande couronne, par l'anticipation du Grand Paris.

Je ne dénie pas la légitimité de votre doléance relative aux "Misérables", mais l'argument foncier et l'argument de mobilité ne sont pas fidèles à la réalité.

L'argument le plus légitime des banlieues défavorisées concerne le déterminisme social.

Les privilèges ne s'acquièrent plus par le sang naturel, mais par la filiation culturelle : c'est du pareil au même pour les pauvres.

La nature est injuste, c'est d'une évidence consensuelle, mais lutter contre la nature a un coût.

On dépense des sommes colossales pour financer un ascenseur social de 1 mégawatt, qui tourne en réalité à 1 kilowatt.

Le déterminisme social est déjà majoritairement formalisé depuis le berceau : un fils de prof a déjà, dans son berceau, une fleur de lys pour baptême.

Mais la jalousie est-elle capable de fonder une cohésion sociale, ou au contraire une rupture ?

La jeunesse des banlieues ne devraient-elle pas plutôt retrousser ses manches et offrir à l'IDF une valeur ajoutée et un coût moindre que les bobos des centre-villes sont incapables d'offrir ?

Cordialement, Fraction

il y a 26 minutes, Fraction a dit :

Bonjour,

Saviez-vous que la densité de population à Paris est supérieure à celle des banlieues, y compris de sa banlieues nord ?

A Paris, il faut aller à la butte Montmartre, ou monter sur une tour, pour apercevoir l'horizon.

La banlieue n'est pas non plus dépourvue en transports.

On y a beaucoup investi dans la petite et même dans la grande couronne, par l'anticipation du Grand Paris.

Je ne dénie pas la légitimité de votre doléance relative aux "Misérables", mais l'argument foncier et l'argument de mobilité ne sont pas fidèles à la réalité.

 

L'argument le plus légitime des banlieues défavorisées concerne le déterminisme social.

Les privilèges ne s'acquièrent plus par le sang naturel, mais par la filiation culturelle : c'est du pareil au même pour les pauvres.

La nature est injuste, c'est d'une évidence consensuelle, mais lutter contre la nature a un coût.

On dépense des sommes colossales pour financer un ascenseur social de 1 mégawatt, qui tourne en réalité à 1 kilowatt.

 

Le déterminisme social est déjà majoritairement formalisé depuis le berceau : un fils de prof a déjà, dans son berceau, une fleur de lys pour baptême.

Mais la jalousie est-elle capable de fonder une cohésion sociale, ou au contraire une rupture ?

La jeunesse des banlieues ne devraient-elle pas plutôt retrousser ses manches et offrir à l'IDF une valeur ajoutée et un coût moindre que les bobos des centre-villes sont incapables d'offrir ?

Cordialement, Fraction

 

Dans le post que j'ai écrit et que tu cites, je ne parle ni d'arguments foncier et ou de mobilité...

Le 03/12/2019 à 13:29, soloandsolo a dit :

La question du père est centrale dans ce film, elle porte même tout le thème.

Trois pères cohabitent dans l'enfance et l'adolescence : le père réel, le père imaginaire et le père symbolique c'est de ce dernier que nait pour l'enfant la possibilité d'intégrer la loi, dans la mesure où le père réel s'associe à cette symbolique et que le père imaginaire ne supplante le père réel. Cela peut être une intrication solide et définitive ou fragile et fluctuante voire absente.

Dans le film nous assistons en synthèse à la destruction du père symbolique et donc de la portée de la loi, en lieu et place du père réel nous trouvons des groupes quasi-tribaux mafieux, religieux et ou mystiques, un groupe de la BAC rompu aux fonctionnements des entités qu'ils affrontent.

Les enfants, au sein de la cité, sont pris en charge par ces groupes, relégués au rang de "microbes", la fonction symbolique du père fait place à une autre version du père : la perversion, la révolte à laquelle nous assistons est à la hauteur de cet état de fait.

Les coutumes suivent les ethnies...quoi qu'on fasse et quel que soit le temps passé "ailleurs"...

Le 03/12/2019 à 13:53, soloandsolo a dit :

Tu as raison, vient de sortir un navet avec Luchini et Bruel, tes 10 balles seront mieux investis.

Les misérables de Ladj Ly :

Festival de Cannes 2019 :

Prix du Jury19

Prix Vulcain de l'artiste technicien : Flora Volpelière pour le montage et Julien Poupard pour la lumière et le cadre20

Prix de l'AFCAE : Mention spéciale21

Festival du cinéma américain de Deauville 2019 : Prix d'Ornano-Valenti22,23

Le 20 septembre 2019, le film est sélectionné pour représenter la France à l'Oscar du meilleur film international lors de la 92^e cérémonie¹⁵. La liste restreinte avec dix films présélectionnés sera annoncée le 16 décembre 2019, les nominations seront annoncées le 13 janvier 2020¹

C'est le nombre d'entrées qui fait ou défait un film...

il y a 5 minutes, Morfou a dit :

Les coutumes suivent les ethnies...quoi qu'on fasse et quel que soit le temps passé "ailleurs"...

C'est le nombre d'entrées qui fait ou défait un film...

Les ethnies comme tu dis sont structurées sur le plan symbolique de la même façon que pour n'importe quel être humain, ici j'évoque un contexte destructeur.

il y a 2 minutes, soloandsolo a dit :

Les ethnies comme tu dis sont structurées sur le plan symbolique de la même façon que pour n'importe quel être humain, ici j'évoque un contexte destructeur.

 

Non, c'est faux...ce qui structure ce sont les us et coutumes...on ne traverse pas la Méditerranée comme on traverse la rue!

il y a 3 minutes, Morfou a dit :

Non, c'est faux...ce qui structure ce sont les us et coutumes...on ne traverse pas la Méditerranée comme on traverse la rue!

Je sens en toi une grande psychologue spécialisée dans le racial, je vais donc arrêter là pour ne pas prendre une déculottée intellectuelle devant mes groupies.