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Le temps de réaction - Dire qu'on a été victime

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January

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il y a 2 minutes, Plouj a dit :

Tu appellerais ça comment ?

C'est une tentative de viol, ça peut commencer comme ça.

Le viol est un acte de pénétration sexuel commis ou tenté par violence contrainte ou surprise...  Et si tu n'avais pas eu la force de bien résister ... !

 

J’appelle ça une agression sexuelle. Dans le premier cas, vu où ça c’est passé, ça aurait pu finir en viol, mais il n’a pas usé de violence, je pense que c’était plus du détournement de mineur, je dirais qu’il a essayé. Dans le deuxième cas, ce jour là non, mais si il avait pu m’embrasser,  nul doute que j’aurais pu craindre le pire si par malheur je m’étais retrouvé seule avec lui, dans un endroit isolé, et je suis sûre qu’il aurait usé de violence. 

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 164 messages
Mentor‚ 35ans‚
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il y a 12 minutes, Plouj a dit :

Tu appellerais ça comment ?

C'est une tentative de viol, ça peut commencer comme ça.

Le viol est un acte de pénétration sexuel commis ou tenté par violence contrainte ou surprise...  Et si tu n'avais pas eu la force de bien résister ... !

 

Ce que tu viens de dire est à double tranchant!

Combien de fois ce discours a été prononcé et a renforcé le fait que peut-être j'aurai dû avoir la force de résister et que ma faiblesse fait de moi un fautif: et oui, il suffisait que je me batte plus pour que cela ne se soit pas passé! Ca revient à dire par l'agresseur: "tant que tu te laissais faire c'est que je pouvais faire ce que j'ai fait, non?".

Le problème, dans les situations de viols, c'est qu'il n'y a pas qu'un seul acte et une seule conséquence. Quand on en arrive à se retrouver dans la situation d'agression sexuelle ou de viol, on a toujours en boucle la ou les erreurs qu'on se dit avoir fait (du genre: mais pourquoi je suis sortie à cette heure-ci alors que je n'avais pas vraiment envie, pourquoi j'ai pas écouté maman et je n'ai pas rangé ma chambre, pourquoi j'ai accepté de suivre ce jeune homme qui me plaisait alors qu'on m'a bien prévenu de réfléchir avant d'agir, et pourquoi et pourquoi...?). Parce que, lorsqu'il nous arrive quelque chose qu'on ne peut pas comprendre ou expliquer ou supporter, on cherche les coupables, et souvent on se trouve tout à fait coupable et digne d'avoir la punition. On se retrouve à accepter la punition, parce que, lorsque nous étions enfant ou parce qu'on est un enfant, la punition est normale et réponse à une bêtise, une erreur.

On a pas le recul possible en étant enfant pour trouver bien ou mal un acte de ce genre, parce que ce genre d'appréciation est en construction et si on sent quelque chose d'anormal, on se réfère à nos parents en premier, ou ceux qui représentent nos références dans la vie. Si ceux-là ne semblent pas réagir parce que ce n'est pas bon pour l'enfant, alors l'enfant pense que c'est normal et juste difficile à accepter (comme n'importe quelle brimade, giffle, punition ou manque d'intérêt dont les enfants sont souvent victime). Ce n'est que plus tard, au fur et à mesure de la construction de l'être que la réalité de l'événement se fait ressentir. C'est là que l'on ne peut pas savoir comment tel ou telle personne va réagir, et que rien de prédéfini peut être dit dans la façon de réagir ou de se reconstruire.

Pour un adulte, ce n'est pas si différent parce que la punition est ancrée en nous comme mode de fonctionnement en réponse à une erreur. C'est juste que nous sommes à même de juger/appréhender si ce qui nous arrive est bon ou mauvais pour nous, alors la réalité nous frappe sur le coup. Ce n'est pas pour autant que nous avons la possibilité d'en parler tout de suite. Il faut un temps plus ou moins grand pour ne serait-ce qu'appréhender véritablement les séquelles laissées par une telle agression. Puis il faut passer par tant de maux qu'on peut se perdre. Et comme dit un peu plus haut, il faut trouver la bonne personne au bon moment, et ce n'est pas donné à tout le monde une telle chance

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
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Hier, participer à ce topic m'a remuée gravement. Colère et impuissance.

Comme c'était dangereux, j'ai pris une feuille, rajouté un mot sur chaque cas évoqué.

Allant de " je t'aime tant" à "qu'il crève". Je l'ai relue.

Puis je l'ai brulée dans l'évier pour purifier toutes ces souffrances latentes, sournoises, injustes et impunies. J'ai maudit les auteurs(trices). Oui, maudit.

Ça m'a fait du bien. Comme un démineur fait exploser une bombe enterrée que l'on met à jour par hasard , ancienne, redoutable...

Le temps des flammes m'a semblé long et utile.

Puis j'ai jeté de l'eau fraiche sur les cendres. 

 

 

 

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
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Il y a 1 heure, Ambre Agorn a dit :

Ce que tu viens de dire est à double tranchant!

Combien de fois ce discours a été prononcé et a renforcé le fait que peut-être j'aurai dû avoir la force de résister et que ma faiblesse fait de moi un fautif: et oui, il suffisait que je me batte plus pour que cela ne se soit pas passé! Ca revient à dire par l'agresseur: "tant que tu te laissais faire c'est que je pouvais faire ce que j'ai fait, non?".

Ah NON !

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 164 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
il y a 24 minutes, 120lola120 a dit :

Ah NON !

Je sais, il sait, nous savons...et pourtant qui n'a pas ressenti de culpabilité, qui n'a pas eu honte, qui ne s'est pas révolté et n'a rien dit parce que c'était pas si évident que ça sur le coup. Le fait de ne pas comprendre nous place dans un rapport d'infériorité, le fait de ne pas pouvoir/savoir réagir nous met en position d'infériorité. On se sent méprisé à tel point qu'on perd confiance en soi en tant qu'être humain, et alors rien n'est plus assez bien pour nous.

Je sais que non. Je dis juste ce que certains m'ont dit: il ne fallait pas te laisser faire, tu l'as provoqué. Ce baiser volé, tu n'as rien dit, alors c'est sûre qu'il a dû penser qu'il pouvait aller plus loin...C'était déjà une façon de te forcer, alors pourquoi tu n'as pas réagis, pourquoi tu n'as rien dit? Si la suite est arrivé, c'est que tu n'as pas fait ce qu'il faut en amont

A partir de là, tout ce que les autres peuvent dire peut valoir ce qu'on veut et son contraire. Les gens pensent qu'il faut parler, pensent qu'il faut plaindre ou au contraire encourager...les gens pensent pouvoir gérer à notre pace et être à même de nous donner des conseils. Ce qu'ils veulent, en réalité, c'est soit minimiser les faits, soit minimiser l'impacte que ça représente pour eux. Personne n'est apte à arranger les choses, ce n'est que nous qui pourrons trouver ce dont nous avons besoin, en nous ou en l'aide d'une personne choisie qui sera là au bon moment et suffisemment silencieuse pour laisser la place à votre entièreté.

Dire ou ne pas dire à la personne qui partage notre vie, celle en laquelle on a mis notre confiance et notre vie entre ses mains, n'a pour moi aucune importance. Ce qui est important pour moi c'est qu'il fasse, lui aussi, confiance si on parle ou non. Ca ne doit faire aucune différence pour l'autre, parce que, ce qu'il aime c'est nous, pas notre capacité à partager ou non notre passé.

Et puis il y a dire et dire. Expliquer les faits à une personne apte à enregistrer une plainte  est tout à fait différent que de raconter les faits avec les ressentis à un être cher, celui à qui on va imposer un fardeau, celui qui va peut-être aussi souffrir et se briser au contact de nos blessures. Les personnes qui nous pressent à raconter peuvent parfois faire plus de mal que de bien, car nous pouvons aussi resssentir cette personne comme incapable de recevoir cette confidence. Celle qui sera notre confident sera forcément une personne que nous aurons choisi et qui aura "fait ses preuves" pour qu'on puisse avoir cette confiance qui va nous permettre de parler

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Membre, Un oiseau la tête en bas !, Posté(e)
Sittelle Membre 12 336 messages
Un oiseau la tête en bas !,
Posté(e)
Il y a 3 heures, Ines Presso a dit :

Ce que j’ai vécu n’a absolument rien à voir avec le viol d’un enfant par un proche, mais illustre à quel point il peut être difficile de parler, je n’imagine même pas ce que ça peut être. 

À treize ans, un homme d’entretien de la résidence où j’habitais, un jour je l’ai croisé à la cave où je rangeais mon vélo, soi disant pour me dire bonjour m’attrapé par la main pour m’attirer à lui, et me faire une "bise", j’ai dégagé aussitôt ma main, j’ai dit non, et filé sans demander mon reste. 

À 17 ans, je rentrais d’avoir promené le chien, quand est arrivé le père de la fiancée de mon frère aînée, au moment où je j’allais lui faire la bise, il a voulu que je l’embrasse sur la bouche, j’ai commencé aussitôt à m’écarter tout en disant non, et là il m’a attrapé fermement par les deux bras ( je me suis retrouvée avec un magnifique bleu à chaque bras ) , pour me plaquer contre le mur et m’embrasser de force, j’ai résisté, tourné la tête en tout sens, et il a abandonné. Et tout ça, au vu et au su de n’importe qui juste sous la fenêtre du salon où se trouvait la toute la famille. 

Pour ces deux faits, ma réaction a été la stupéfaction, l’incompréhension, et la peur. Peur aussi de le dire, dans les deux cas, j’avais honte,  sans raison pourtant, je n’avais pas une attitude provocante, c’était tabou, et peur aussi du bordel que ça mettrait, de la réaction de mon frère etc.  La seule personne à qui j’en ai parlé, c’est ma soeur avec qui j’avais un fonctionnement de jumelle, quand elle a voulu savoir l’origine des bleus que je cachais, en lui faisant promettre de ne jamais en parler à personne. Par la suite, je me suis arrangée pour ne jamais me trouver seule face à lui. Je n’ai pu en parler à ma famille, qu’au bout de vingt cinq ans, bien après le divorce de mon frère. Probablement que si mon frère n’avait pas divorcé, je n’en aurait jamais rien dit. C’est maintenant que j’en parle, que je réalise que ma soeur elle-même a gardé le silence, et que je me demande pourqoui ? 

Pour ça, je peux comprendre qu’une personne qui a vécu bien pire, ne puisse en parler, je crois que l’on ne peut en parler d’abord dès lors que soi-même l’on se sent suffisamment fort, que l’on sente l’autre capable d’entendre ce genre de choses, et bien sûr avoir entièrement confiance en l’autre.

Tu étais adulte .. j'ai vécu le même sénario avec mon beau frère et n'en n'ai jamais parlé à ma soeur .. à mon homme si ..

Mais ce que j'ai subi enfant je ne sais en parler .. je l'ai juste comprit en relisant le roman que j''avais écrit ..

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)

Dans le topic sur Finkielkraut, Italove a dit:

" Là question ne se poserait pas, pour une simple raison, les représailles, sur la victime et sa famille, donc on ne dit rien, les violeurs ont encore de beaux jours devant eux et les victimes continueront a se taire, sans se dire que d'autres femmes seront victimes, mais qu'il faut mieux ne rien dire...... "

Excusez moi, je ne sais pas "citer" d'un topic à l'autre. Je me contente donc d'un cop/co

@italove soulève là un point important. Les violents jouent toujours sur la peur.

Celle de la victime, qu'il ressent et qui fait partie de son plaisir.

Celle de l'entourage qui peut être une peur physique réelle.

Ou une peur "sociale" beaucoup plus lâche.

Il faut que la victime trouve des gens qu'elle ressent comme courageux et protecteurs pour oser parler et qu'il y ait des suites.

 

 

 

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Membre, Voyageur, 70ans Posté(e)
Plouj Membre 111 054 messages
70ans‚ Voyageur,
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Il y a 3 heures, Ines Presso a dit :

J’appelle ça une agression sexuelle. Dans le premier cas, vu où ça c’est passé, ça aurait pu finir en viol, mais il n’a pas usé de violence,

J'ai bien précisé : commis ou tenté par violence, contrainte ou surprise

Il y a 3 heures, Ambre Agorn a dit :

Ce que tu viens de dire est à double tranchant!

Non, ce que j'ai écrit ne pouvait concerner que le cas d' @Ines Presso. Chaque atteinte à une personne sera différente et le discours sera adapté en conséquence.

 

 

Modifié par Plouj
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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a une heure, Sittelle a dit :

Tu étais adulte .. j'ai vécu le même sénario avec mon beau frère et n'en n'ai jamais parlé à ma soeur .. à mon homme si ..

Mais ce que j'ai subi enfant je ne sais en parler .. je l'ai juste comprit en relisant le roman que j''avais écrit ..

En préambule, je voudrais te rappeler ce que j’ai dit, à savoir que ce que j’ai vécu n’a rien à voir avec le viol d’un enfant par un proche, d’abord parce que je n’ai pas été violée, et ensuite parce que j’avais 13 et en fait non pas 17 mais 16 ans ( 17 étant l’âge que j’avais un an plus tard, quand mon frère s’est marié ) mais peu importe, je n’étais pas une adulte, et surtout dans ce domaine. Alors NON, nous n’avons pas vécu le même scénario. Tu ne me connais pas et tu parles sans savoir, à ces âges, j’étais une fille solitaire qui ne voulais pas, ni ne recherchais de petit copain, j’étais en dehors du coup, ma vie se passait le nez plongé dans les bouquins. Et ensuite par deux fois, ce sont des adultes que j’ai eu en face de moi, des hommes en âge d’être mon père, pas un beau-frère. 

Si il y a bien un sujet où je ne m’attendais pas à voir ce genre de réflexion, c’est bien celui-là. D’abord tu oses me comparer à toi avec l’histoire de ton beau-frère et comparer ma situation à la tienne, ce qui n’est pas le cas. Tu ressens le besoin de dire mais moi c’est pire. Bien sûr que c’est pire d’être violé. Allô, ce n’est pas un match hein. J’ai juste essayé de montrer à quel point ça doit être difficile d’en parler quand on a été victime d’inceste, quand moi-même j’ai vécu quelque chose de bien moins grave, et que pour autant, j’ai mis 25 ans pour en parler. 

Et puis il faut que tu saches, que minimiser ce que l’autre à vécu au prétexte que l’on a vécu pire, c’est nul, ça ne doit jamais être, car ça revient à nier ce que l’autre a vécu, et ressenti. 

S’il te plaît au moins sur ce sujet, évite les commentaires de ce genre. 

Fin du HS

Revenons au sujet qui est : le diriez-vous ? 

Modifié par Ines Presso
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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
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il y a une heure, Sittelle a dit :

Tu étais adulte .. j'ai vécu le même sénario avec mon beau frère et n'en n'ai jamais parlé à ma soeur .. à mon homme si ..

Mais ce que j'ai subi enfant je ne sais en parler .. je l'ai juste comprit en relisant le roman que j''avais écrit ..

Mais, Ines, Je suis sûre que Sitelle n'a pas voulu minimiser ce que tu as vécu.

Ton récit l'a sans doute aidée à parler d'un traumatisme qu'elle a vécu aussi.

Et rappeler que "pour elle", ce qu'elle a vécu enfant était une horreur.

Le choc subi par chaque victime n'est pas mesurable ici.

Il a été posté sur un sujet annexe un lien où "les délais" d'ouverture de la parole des victimes étaient très bien expliqués, ainsi que leur ressenti.

Il aurait sa place ici mais je ne le retrouve pas.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 074 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Je ne sais pas si Sittelle voulait "comparer", c'est pas facile de s'exprimer sur ce sujet, c'est pas facile non plus de ne pas réagir, on peut comprendre.

En tout cas à cet âge-là clairement : on n'est pas adulte.

il y a 30 minutes, Ines Presso a dit :

j’avais 13 et en fait non pas 17 mais 16 ans

 

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Invité Dzag
Invités, Posté(e)
Invité Dzag
Invité Dzag Invités 0 message
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Les interventions de quelques uns ici montrent pourquoi beaucoup se taisent et continueront à se taire :  des critiques, des minimisations.... et quelques spécialistes qui ont réponses à tout. 

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Membre, 47ans Posté(e)
bcbg Membre 10 855 messages
Mentor‚ 47ans‚
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Pour réagir , il faut être prêt . C'est pourquoi la victime met parfois du temps parler . Prête à se fragiliser le temps de se reconstruire 

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 2 minutes, 120lola120 a dit :

Mais, Ines, Je suis sûre que Sitelle n'a pas voulu minimiser ce que tu as vécu.

Ton récit l'a sans doute aidée à parler d'un traumatisme qu'elle a vécu aussi.

Et rappeler que "pour elle", ce qu'elle a vécu enfant était une horreur.

Le choc subi par chaque victime n'est pas mesurable ici.

C’est quoi le sujet ?

Non parce que là on s’en éloigne.

Et surtout ça me fout dans une rogne noire. Merci de ne pas parler pour les autres, surtout quand c’est pour taper à côté et continuer du HS. D’abord elle n’a pas eu besoin de mon commentaire pour parler d’elle, elle l’a fait avant, et ensuite, quand je parle de minimiser, ce n’est pas par rapport à ma petite personne, mais en général, c’est très négatif de faire ça. Ensuite  elle se permet de comparer ce qui n’est pas comparable, moi ado, elle adulte etc. Et quand je vois ça de la part d’une victime, je me dis que l’on a pas fini de voir des victimes refuser de parler, vu les réactions qu’il peut y avoir en face. 

il y a 4 minutes, January a dit :

Je ne sais pas si Sittelle voulait "comparer", c'est pas facile de s'exprimer sur ce sujet, c'est pas facile non plus de ne pas réagir, on peut comprendre.

En tout cas à cet âge-là clairement : on n'est pas adulte.

 

Elle voulait comparer ma situation à celle qu’elle a vécu avec son beau-frère, qu’elle a su gérer car adulte. Et non pas avec ce qu’elle a vécu dans son enface et bien plus grave, c’est sûr. 

Mais bon, le procédé sur un sujet pareil, me dépasse. 

 

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Je rajoute que ça me fout surtout en rogne, c’est le côté ah bah 13 ans et plus, c’est rien c’est pas grave, tu peux assumer. Là je suis sur le cul, je n’ai pas de mots, juste de la colère, pas pour moi, mais pour les autres pour tous les autres qui peuvent vivre la même chose que ce que j’ai vécu et avoir ce genre de réponse si il décidaient d’en parler de suite. Bonjour les dégâts. 

Le problème est bien là, faire en sorte que toutes les victimes sachent qu’elles peuvent parler avec l’assurance d’être toujours écoutées et comprises avec toute la bienveillance nécessaire, afin de ne pas traîner ce boulet pendant des décennies, et pour les aider à avancer. Mais c’est une utopie. 

D’ailleurs pour répondre au sujet, comment une enfant victime d’inceste avec une mère ou de la famille au courant, peut-elle un jour être capable de faire suffisamment confiance à qui que ce soit pour le dire ? C’est quasi impossible, il faut être sacrément solide pour ça, et avoir fait un sacré travail. 

Il y a 1 heure, 120lola120 a dit :

Dans le topic sur Finkielkraut, Italove a dit:

" Là question ne se poserait pas, pour une simple raison, les représailles, sur la victime et sa famille, donc on ne dit rien, les violeurs ont encore de beaux jours devant eux et les victimes continueront a se taire, sans se dire que d'autres femmes seront victimes, mais qu'il faut mieux ne rien dire...... "

Excusez moi, je ne sais pas "citer" d'un topic à l'autre. Je me contente donc d'un cop/co

@italove soulève là un point important. Les violents jouent toujours sur la peur.

Celle de la victime, qu'il ressent et qui fait partie de son plaisir.

Celle de l'entourage qui peut être une peur physique réelle.

Ou une peur "sociale" beaucoup plus lâche.

Il faut que la victime trouve des gens qu'elle ressent comme courageux et protecteurs pour oser parler et qu'il y ait des suites.

 

 

 

Pour importer un commentaire d’un autre fil, il faut sous le commentaire a importer cliquer sur partager, copier le lien, et coller le lien dans la réponse.

Modifié par Ines Presso
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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
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il y a 18 minutes, Dzag a dit :

Les interventions de quelques uns ici montrent pourquoi beaucoup se taisent et continueront à se taire :  des critiques, des minimisations.... et quelques spécialistes qui ont réponses à tout. 

Contrairement à d'autres sujets sur des thèmes proches, il me semble qu'il y a surtout des non-dits pleins de douleur derrière chaque post.

Mettre un mot quand on sent cette douleur se raviver n'est pas minimiser, mais le ressentir.

Dans ces pièges que sont le déni, les critiques, les silences, Il y a des plaies qui saignent et des cicatrices qui s'ouvrent de nouveau car elles sont fragiles.

il y a 14 minutes, Ines Presso a dit :

D’ailleurs pour répondre au sujet, comment une enfant victime d’inceste avec une mère ou de la famille au courant, peut-elle un jour être capable de faire suffisamment confiance à qui que ce soit pour le dire ? C’est quasi impossible, il faut être sacrément solide pour ça, et avoir fait un sacré travail. 

Oui. Mais les éclats d'obus coincés dans le corps et inopérables bougent lentement vers l'extérieur. Certains pourront être enlevés. D'autres pas.

Tu dis" solide". Moi je dirais "à bout d'une souffrance réveillée"

Or, C'est le problème de tous et toutes. 

Où sont, qui sont, ceux et celles qui doivent protéger ?

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 074 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)
il y a 20 minutes, Ines Presso a dit :

Je rajoute que ça me fout surtout en rogne, c’est le côté ah bah 13 ans et plus, c’est rien c’est pas grave, tu peux assumer. Là je suis sur le cul, je n’ai pas de mots, juste de la colère, pas pour moi, mais pour les autres pour tous les autres qui peuvent vivre la même chose que ce que j’ai vécu et avoir ce genre de réponse si il décidaient d’en parler de suite. Bonjour les dégâts.  

Ta colère est légitime.

il y a 22 minutes, Ines Presso a dit :

D’ailleurs pour répondre au sujet, comment une enfant victime d’inceste avec une mère ou de la famille au courant, peut-elle un jour être capable de faire suffisamment confiance à qui que ce soit pour le dire ? C’est quasi impossible, il faut être sacrément solide pour ça, et avoir fait un sacré travail.  

Quelquefois ça devient une question de vie ou de mort, la confiance n'entre plus en ligne de compte. La plupart parlent à des professionnels. Depuis plusieurs années (il était temps) il y a pluss de structures spécialisées.

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Membre, Un oiseau la tête en bas !, Posté(e)
Sittelle Membre 12 336 messages
Un oiseau la tête en bas !,
Posté(e)

Désolée @Ines Presso si mes paroles t'ont  heurtée ce n'etait pas mon intention .. il est vrai que ni 13 ni 17 ne sont des âges adultes ..

Et mon postulat n'avait pas non plus pour but de me porter en victime d'ailleurs  puisque des le début du topic j'ai clairement avoué que mes souvenirs sont tellement confus qu'ils ne reviennent que par le bias de l'écriture ..

Je te demande pardon ..

 

Modifié par Sittelle
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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 3 minutes, Sittelle a dit :

Désolée @Ines Presso si mes paroles t'ont  heurtée ce n'etait pas mon intention .. il est vrai que ni 13 ni 17 ne sont des âges adultes ..

Et mon postulat n'avait pas non plus pour but de me porter en victime d'ailleurs  puisque des le début du topic j'ai clairement avoué que mes souvenirs sont tellement confus qu'ils ne reviennent que par le bias de l'écriture ..

Je te demande pardon ..

 

Mais tu as le droit de te porter en victime, je serais mal venue de te le reprocher. 

Par contre il faut éviter de faire des rapprochements, des comparaisons, ou de juger d’une histoire par rapport à une autre. 

Je ne t’en veux pas du tout. J’aurais préféré être capable de te répondre différemment, par ce que tu as vécu, et parce que ce n’est pas un sujet pour s’accrocher. Mais ça a été comme une éruption au souvenir la gamine que j’étais encore a l’époque, et de mes émotions d’alors. Je suis sincèrement désolée. 

:fleur:

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Membre, Connard Auto-proclamé, 45ans Posté(e)
JBlack Membre 2 680 messages
45ans‚ Connard Auto-proclamé,
Posté(e)

@January Salut, j'ai pas lu toutes les pages, mais je me pose des questions après avoir lu ton premier message. Est ce que tu pourrais m'expliquer simplement ou tu veux en venir ? Car je ne comprends pas.

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