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Le temps de réaction - Dire qu'on a été victime

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January

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 727 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Bonjour,

On parle beaucoup en ce moment du "temps de réaction" des victimes mineures de viol. Pourquoi ne parlent-elles pas plus tôt bla bla bla.

Pour ceux qui voudraient des explications ils demanderont et j'en donnerais. Perso ça m'a fait rebondir sur autre chose.

Imaginez une seconde : vous avez été ravagé dans votre chair, pour beaucoup c'est un membre de la famille le coupable, là, c'est le meurtre psychique et je pèse mes mots. Ca se répare ? Oui, mais alors attention, il y a très peu d'élus et quoi qu'il en soit, il y a toujours des séquelles plus ou moins handicapantes.

Ca y est ? Vous avez vraiment enfilé les pompes d'un enfant victime de viol ? Pensez-y très fort hein, c'est pas vraiment un jeu sympa que je propose là mais ça en fera peut être réagir quelques un.e.s.

Ok, alors continuons. Vous avez été victime enfant et vous aviez bien trop honte et bien trop peur pour en parler. Vous avez bien essayé de le dire, mais personne n'a entendu, alors vous avez mis ça dans un coin. Et puis quelques 20 ans plus tard, vous rencontrez la femme ou l'homme de votre vie (attention pas l'actuel.le hein, simplement, le conjoint que vous jugez idéal) Vous lui dites ? Vous lui racontez ?

 

Attention : le postulat est celui que j'ai énoncé, pas un autre (sinon on ne pourra plus discuter :) )

Alors, vous lui dites ?

C'est moins simple hein ?

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, January a dit :

Bonjour,

On parle beaucoup en ce moment du "temps de réaction" des victimes mineures de viol. Pourquoi ne parlent-elles pas plus tôt bla bla bla.

Pour ceux qui voudraient des explications ils demanderont et j'en donnerai. Perso ça m'a fait rebondir sur autre chose.

Imaginez une seconde : vous avez été ravagé dans votre chair, pour beaucoup c'est un membre de la famille le coupable, là, c'est le meurtre psychique et je pèse mes mots. Ca se répare ? Oui, mais alors attention, il y a très peu d'élus et quoi qu'il en soit, il y a toujours des séquelles plus ou moins handicapantes.

Ca y est ? Vous avez vraiment enfilé les pompes d'un enfant victime de viol ? Pensez-y très fort hein, c'est pas vraiment un jeu sympa que je propose là mais ça en fera peut être réagir quelques un.e.s.

Ok, alors continuons. Vous avez été victime enfant et vous aviez bien trop honte et bien trop peur pour en parler. Vous avez bien essayer de le dire, mais personne n'a entendu, alors vous avez mis ça dans un coin. Et puis quelques 20 ans plus tard, vous rencontrez la femme ou l'homme de votre vie (attention pas l'actuel.le hein, simplement, le conjoint que vous jugez idéal) Vous lui dites ? Vous lui racontez ?

 

Attention : le postulat est celui que j'ai énoncé, pas un autre (sinon on ne pourra plus discuter :) )

Alors, vous lui dites ?

C'est moins simple hein ?

comme tu le sais, le viol, je connais et je n'en ai jamais parlé même pas à mon concubin, je l'ai évoqué que vers les 35-40 ans durant une discussion avec mon père. 

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Membre, 153ans Posté(e)
chanou 34 Membre 25 583 messages
Maitre des forums‚ 153ans‚
Posté(e)
il y a 14 minutes, January a dit :

 Et puis quelques 20 ans plus tard, vous rencontrez la femme ou l'homme de votre vie (attention pas l'actuel.le hein, simplement, le conjoint que vous jugez idéal) Vous lui dites ? Vous lui racontez ?
 

Franchement...je sais pas du tout. Autant pour lui que pour moi d'ailleurs ; c'est un poids terrible à porter, une confidence pareille...

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Il y a deux problèmes à surmonter pour l’enfant qui a expérimenté des agressions sexuelles. Je dis « experimenter » plutôt que « subir » car je refuse le statut de victime que les gens dits « gentils » affectent à ces enfants.

Le premier problème ce peut être l’oubli. L’enfant efface l’agression de sa mémoire. Il lui reste le souvenir de quelque chose qui sans cesse reviendra le hanter. Il a fallu que j’écoute des psy qui aient un réel amour pour de tels enfants pour comprendre.

Le deuxième problème c’est le sentiment que l’enfant a participé lui même, à un moment, à l’agression. Dans une sorte  de dédoublement. Cela arrive quand l’agresseur utilise des techniques préalables de séduction. Là encore il a fallu que j’écoute des psy qui aient un réel amour pour de tels enfants pour comprendre.

Car ce que l’enfant découvre, en avançant dans la vie, c’est que les adultes jouissent tous, même les compassionnels de la fracture de l’enfant. Il est affronté à une violence qui plonge dans des mythes que je n’ai toujours pas réussi à élucider. Même January sans s’en rendre compte participe à cette immolation quand elle dit qu’elle va parler au nom de tels enfants. C’est elle qui va parler pas l’enfant. Il est possible que notre civilisation au préalable repose sur le meurtre de l’enfant mâle voire femelle. Le mythe d’Isaac ou d’Ismael.
 

Seul l’enfant peut parler. Mais encore à notre époque devant le fatras psy déversé, devant l’instrumentalisation observée, l’enfant encore, toujours, ne parle pas. Ne peut toujours pas parler.

Aussi je vais parler ici conscient(e) que je vais réunir sur moi toutes les pulsions les plus violentes.

Pour avancer il faudra que je ne vous lise pas. 

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)
il y a 41 minutes, January a dit :

Bonjour,

On parle beaucoup en ce moment du "temps de réaction" des victimes mineures de viol. Pourquoi ne parlent-elles pas plus tôt bla bla bla.

Pour ceux qui voudraient des explications ils demanderont et j'en donnerais. Perso ça m'a fait rebondir sur autre chose.

Imaginez une seconde : vous avez été ravagé dans votre chair, pour beaucoup c'est un membre de la famille le coupable, là, c'est le meurtre psychique et je pèse mes mots. Ca se répare ? Oui, mais alors attention, il y a très peu d'élus et quoi qu'il en soit, il y a toujours des séquelles plus ou moins handicapantes.

Ca y est ? Vous avez vraiment enfilé les pompes d'un enfant victime de viol ? Pensez-y très fort hein, c'est pas vraiment un jeu sympa que je propose là mais ça en fera peut être réagir quelques un.e.s.

Ok, alors continuons. Vous avez été victime enfant et vous aviez bien trop honte et bien trop peur pour en parler. Vous avez bien essayé de le dire, mais personne n'a entendu, alors vous avez mis ça dans un coin. Et puis quelques 20 ans plus tard, vous rencontrez la femme ou l'homme de votre vie (attention pas l'actuel.le hein, simplement, le conjoint que vous jugez idéal) Vous lui dites ? Vous lui racontez ?

 

Attention : le postulat est celui que j'ai énoncé, pas un autre (sinon on ne pourra plus discuter :) )

Alors, vous lui dites ?

C'est moins simple hein ?

Ton sujet est excellent.

Il m'est impossible d'imaginer ça en ce qui me concerne dans le cas d'un inceste.

Mais j'ai eu a m'entretenir avec des victimes d'inceste.

Il me revient le cas d'une jeune femme, adulte et mariée, avec enfant.

Abusée ainsi qu'une soeur par le père. Milieu de notables. La mère était au courant.

Le lien social entre toute la famille a été conservé, avec des avantages financiers.

Cette jeune femme était extrêmement perturbée dans son comportement: agressive avec son mari, incohérente dans son comportement éducatif, alternant surprotection et imprudence.

Un comportement compulsif d'achat et pas de respect d'elle-même.

Je ne pense pas qu'elle en ait parlé à son mari. les parents, divorcés, apparaissant régulièrement dans le paysage.

Elle minimisait les faits. Une stratégie de survie, je pense.

Autre cas d'inceste: un môme placé, milieu fruste, qui a appris à sa majorité que son père n'était pas le beau passant dont on l'avait bassiné ayant séduit sa mère, mais son propre grand-père. La famille ayant le droit de l'embarquer une fois par an dans une promiscuité avec tout le monde.

Je revois ce jeune, effondré, silencieux après la révélation de cette horreur, un silence long, lourd, inéluctable. Trouver ensuite des mots d'apaisement et reprendre un comportement normal avec lui pour l'aider.

Il n'en n'a pas parlé à sa famille d'accueil, mais il est devenu agressif avec eux.

Un gosse violent, en échec sur tout. Une petite bête blessée.

J'ignore quel a pu être son comportement avec les filles, puis les femmes, car il est sorti de mon paysage. Mais je ne vois pas comment il aurait pu se stabiliser.

Viols autres qu'inter familial:

Un gamin violé plusieurs fois par un ado voisin devenu à moitié cinglé. Hors de question d'en parler dans sa famille.

Un ado violé par un couple d'homos amis des parents: L'a dit à ses parents qui ont étouffé l'histoire. Très bon milieu social. Très marqué par ce qu'il ressentait comme une injustice mais citant le fait brièvement quand il était en confiance. L'a dit à ses 2 compagnes, en minimisant.

Femme ayant subit un viol et en ayant parlé à son mari qui l'a aidée. Pas oublié, mais dépassé et vie familiale stable.

Ado violée, auteur sanctionné. Restée instable avec quelque chose de dévalorisé en elle.

Je ne sais pas si elle en a parlé à son compagnon.Bon milieu. Restée blessée et instable.

Autres femmes violées: Tous milieux. "J'ai été violée à tel âge". N'en ont jamais parlé. Pas de précisions.

Viol conjugal: La notion est récente. Les victimes minimisent: "Il me passait dessus", je n'avais pas de désir, mais du mépris, voire de la haine." Seules les femmes séparées en parlent"

Etc...

Il semble y avoir dans tous les cas une bulle refuge dans laquelle le traumatisme est enfermé par sécurité.

La non reconnaissance des faits aggrave les choses.

Pour finir: un cas d'enfants violés, condamnation des parents, mais ados, on les a remis dans leur famille: dégâts irréversibles. Tendances suicidaires.

Comme tu souhaites circonscrire ton sujet, je ne te parle pas des délits sexuels sans viol qui laissent pourtant de graves blessures indélébiles et relèvent d'une omerta en général.

 

 

 

 

 

 

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 155 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)

Je ne le dirai jamais, je ne le dirai jamais et ferai capoter tout essai de couple à partir du moment où l'autre essayera de savoir. Pour ne pas avoir ce risque de rupture et de peine, je me débrouille pour faire capoter toute histoire de couple. Je préfère vivre dans mes rêves, mes illusions, derrière mon armure blindée, projetée à la face des autres. Rien ne me fera me dévoiler, sauf si le rêve se pare de réalité impossible, si la réalité rejoint mon rêve, sauf si quelqu'un trouve en elle un feu suffisamment fort pour détruire mon armure tout en la laissant en place. Alors je n'aurai rien à dire, car elle saura tout. Elle saura tout car elle sera passée derrière l'armure et vivra dans ma chaire et moi dans la sienne. Nous vivrons au-delà des mots, le passé sera juste l'élément qui aura permis notre rencontre. Elle fera mourrir le passé juste en n'en parlant plus, et en effaçant mon désir de concerver ce souvenir pour le défendre. Ou alors je me suis perdue dans mon rêve, ou alors mon rêve aura permi la réalité, ou alors la réalité aura percé mon rêve. Mais jamais ce trou béant ne sera réalité dans mon rêve.

Ce n'est que si je me mets à faire ton jeu pas sympa du tout @January, parce que pour lui ça n'a jamais été une question qu'il s'est formulé, celle de savoir si oui ou non il en parlerait. Jamais il n'en parlera, il en est convaincu. Jamais il n'en a parlé, il en est aussi convaincu. Mais parler avec des mots est une chose. Le silence des mots permet juste de crier et hurler plus fort avec le corps, personne n'entends, alors on est persuadé de ne rien dire. Mais moi je sais, parce qu'il est des choses que certaines personnes peuvent savoir sans que l'autre n'ait parlé avec des mots

Modifié par Ambre Agorn
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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)
il y a 4 minutes, Annalevine a dit :

Il y a deux problèmes à surmonter pour l’enfant qui a expérimenté des agressions sexuelles. Je dis « experimenter » plutôt que « subir » car je refuse le statut de victime que les gens dits « gentils » affectent à ces enfants.

Moi je dis "VICTIMES". Je t'en foutrais de l'expérimentation...

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 727 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)
il y a 7 minutes, 120lola120 a dit :

Comme tu souhaites circonscrire ton sujet, je ne te parle pas des délits sexuels sans viol qui laissent pourtant de graves blessures indélébiles et relèvent d'une omerta en général.

Oui j'étais obligée de cadrer pour la dernière question. Mais bien sûr oui, toutes les atteintes sexuelles peuvent laisser de graves blessures. Donc toi, tu ne le dirais pas ?

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)
il y a 6 minutes, Ambre Agorn a dit :

Le silence des mots permettent juste de crier et hurler plus fort avec le corps, personne n'entends, alors on est persuadé de ne rien dire.

Déchirant, ton post...

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 727 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)
il y a une heure, Annalevine a dit :

Pour avancer il faudra que je ne vous lise pas.  

Pas de réponse à la question :mouai:

 

Edit : mais si pardon.

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)
il y a 7 minutes, January a dit :

Oui j'étais obligée de cadrer pour la dernière question. Mais bien sûr oui, toutes les atteintes sexuelles peuvent laisser de graves blessures. Donc toi, tu ne le dirais pas ?

Enfant, je n'aurais rien dit . Adulte, je le gueulerais sur tous les toits.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Difficile de savoir comment on réagirait dans ce genre de cas. 
si je me fie à mon caractère.. je ne dirais rien, jamais, à personne. Je ferais avec. 

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Invité Dzag
Invités, Posté(e)
Invité Dzag
Invité Dzag Invités 0 message
Posté(e)
il y a 42 minutes, Annalevine a dit :

Je dis « experimenter » plutôt que « subir » 

c’est le sentiment que l’enfant a participé lui même, à un moment, à l’agression.

je suis assez d'accord avec une partie de ton propos. Par contre, j'ai beaucoup plus de mal avec ce terme "expérimentation" que tu utilises. D'autant plus que selon moi c'est en contradiction avec le second point que tu abordes : sur le sentiment de participation de certains enfants aux actes qu'on leur a imposé.

Le terme expérimentation, pour moi, sous-entend une participation volontaire de l'enfant un peu curieux qui cherche a expérimenter des choses qu'il ne connait pas. Difficile du coup, ensuite, de parler de quelque chose quand on se considère, au moins en partie, responsable puisqu'on y a participé volontairement.

 

Modifié par Dzag
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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)

Il me revient cette mère de famille, qui adulte, parlait de l'inceste dont elle avait été victime.

Somatisations gravissimes de tous côtés. Cauchemars récurrents à la mort de son père,qu'elle voyait à la porte de sa chambre...

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Membre, 41ans Posté(e)
Crève Membre 3 503 messages
Mentor‚ 41ans‚
Posté(e)

Je ne sais pas si je le dirais ; mais peut-être que j'essaierais de l'écrire. (C'est le cas du romancier contemporain Edouard Louis, et son roman Histoire de la violence.)

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
il y a une heure, Izanami a dit :

Difficile de savoir comment on réagirait dans ce genre de cas. 
si je me fie à mon caractère.. je ne dirais rien, jamais, à personne. Je ferais avec. 

Si déjà dire est compliqué alors porter plainte c'est mission impossible. Et ceux qui y arrivent quand même sont parfois encore montrés du doigt par une partie de leur famille. Dur et horrible. 

il y a 20 minutes, Crève a dit :

Je ne sais pas si je le dirais ; mais peut-être que j'essaierais de l'écrire. (C'est le cas du romancier contemporain Edouard Louis, et son roman Histoire de la violence.)

Parfois écrire peut sauver la vie. C'est bon à savoir. Mais cela reste un travail de deuil et un chemin périlleux. Le mieux reste l'espoir de trouver un thérapeute bienveillant qui aidera à franchir l'obstacle (ou plutôt la montagne puisque c'est comparable à escalader l'Everest et retour).

Il faut des appuis solides pour affronter ces situations. Donc restez autant que possible en bons termes avec ceux qui souffrent de ces situations si vous êtes au courant ! 

Modifié par Quasi-Modo
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Membre, Voyageur, 70ans Posté(e)
Plouj Membre 110 582 messages
70ans‚ Voyageur,
Posté(e)
Il y a 4 heures, January a dit :

Le postulat est celui que j'ai énoncé, pas un autre (sinon on ne pourra plus discuter :) )

Alors, vous lui dites ?

Oui, bien sûr !

Je me fie aux dires de celles et ceux (oui ceux) que j'ai rencontrés.

Dans le couple, il suffit de se taire et un jour, une conversation arrive sur le sujet et ...une mimique, une grimace, tiens, pourquoi ?

Par la suite, les questions se posent et les réponses jailliront ou pas. Il y a des attitudes, des regards, des réactions qui parlent du passé de la/des personnes victimes de ces actes. A force d'en côtoyer, on peut les pressentir.

La majorité des jeunes femmes avec qui j'en ai discuté, et en discute encore, ne se sont jamais confiées à leur parents (oncle, mère, frère) sauf une ou deux, qui ont dû faire face à un déni.

Ces personnes sont toutes en couple aujourd'hui et en ont parlé à leur partenaire. Aucune séparation n'est à noter à ce jour.

Cela ne signifie en rien que toutes les victimes auront droit à la même réaction.

 

Malgré cela, la blessure reste vivace, mais la parole, libérée, pèse moins lourd !

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Le titre même : dire qu’on a été victime, en dit long sur la culture ambiante.Victime. Tout l’ambiguïté de ce mot. Dans un autre domaine de plus en plus de juifs avertissent : ne nous constituons pas en victimes. Être victime revient à stigmatiser un bourreau. Or un bourreau sommeille en tous, et le bourreau attend que revienne le temps où il refera de son ancienne victime, à nouveau sa victime.

Néanmoins l’enfant  qui refuse le statut de victime voit s’ouvrir devant  lui deux voies : le suicide ou la violence.

J’ai choisi la violence, après avoir tenté le suicide. Ma nièce a choisi le suicide. J’ai choisi une certaine forme de violence, la violence des mots.

 

 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Combien d’enfants ne pourront jamais parler car jamais ils ne se souviendront. 
Toute leur vie ils seront poursuivis par des maladies psychiques voire physiques sans que personne n’en comprennent la cause.

J’ai vu les mères ne rien dire à ceux qui abusaient. Les mères se taisent. Les femmes se taisent.

Il y a une entente entre les pères et les mères pour immoler l’enfant.
 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 727 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Toute la reconstruction ensuite vise à justement sortir du statut de victime. Mais oui, au départ, un enfant abusé est bien une victime, rien d'autre.

Dire qu'on a été. Et pas qu'on est.

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