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Regards sur notre monde

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Annalevine

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Membre, 52ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 38 minutes, Zerethoustre a dit :

Comme je vous l'ai dit, je ne me pose plus la question "qui-suis je ?", car c'est une évidence que je suis un masque, puis un masque, puis encore un masque.

 

il y a 34 minutes, g.champion a dit :

vous parlez de la mort, mais le néant n'est-il pas autre chose ? par exemple, le Christ, au moment de mourir, s'adresse à son père et lui demande pourquoi celui-ci l'a laissé seul, il éprouve la disparition de l'amour sur lequel il comptait jusqu'à présent (sans se poser de question): est-ce le diable qui le tente une dernière fois ? 

L'inconscience du masque produit chez moi (nous) l'engourdissement.

La conscience parcellaire du masque produit chez moi (nous) cette angoisse, cette instabilité et ce profond besoin de protection et d'appartenance, entrecoupéd'éclairs de joie et de lucidité, ce qui frôle parfois la bipolarité.

La conscience totale et permanente du masque équivaudrait, je le pense, à une forme d'immolation ( =mort symbolique), ou encore à un saut périlleux dans le vide de la part de cette force en nous qui n'est peut être que le premier (ou le dernier) des masques.

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Membre, 6ans Posté(e)
Bla-bla-bla Membre 239 messages
Baby Forumeur‚ 6ans‚
Posté(e)

"Être de nulle part", "de n'importe où" "de partout" "le monde entier est mon village" !

Les philosophes idéalistes et ceux des lumières en on rêvé, puisque l'homme est naturellement bon, (mais sans comprendre vraiment ce que c'était), Or le mondialisme capitaliste financier l'a fait !

C'est être le produit inconscient de notre époque...

J'essaie de ne pas me laisser emporter par les mots à la mode. L' "Identité" par exemple. Elle peut être du prêt à porter ou une construction lente, difficile et laborieuse "sur mesure"....

C'est bien souvent les "prêts à porter" différents, issus de modes différentes, figés pour tout dire,  qui s'entrechoquent et s'excluent...

"Le monde entier est mon village", c'est aussi du prêt à porter !

Modifié par Bla-bla-bla
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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Annalevine a dit :

Oui soyez ce que vous avez décidé d’être même si 7 milliards d’humains vous opposent : tu n’as pas le droit d’être ce que tu as décidé d’être. Soyez fort.

Cela dit dans : « j’aime être ce que je décide d’être » il y a le « ce » et le « ce » a un contenu. Le «  ce » n’est pas néant.

Enfin si vous faites un choix par besoin d’être rassuré ne vous dévalorisez pas. Ne sombrez pas dans cette culture française catho qui ne fonctionne que sur la base de la culpabilité et de la dévalorisation. Ce n’est ni coupable ni dévalorisant de désirer être rassuré. Soyez aussi capable de briser l’exigence de virilité. Ce n’est pas ne pas être viril que de désirer être rassuré. Cassez vos conditionnements issus de la religion chrétienne  et de votre genre masculin.

Bien entendu, c'est une nécessité primordiale.

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Bla-bla-bla a dit :

"Être de nulle part", "de n'importe où" "de partout" "le monde entier est mon village" !

Les philosophes idéalistes et ceux des lumières en on rêvé, puisque l'homme est naturellement bon, (mais sans comprendre vraiment ce que c'était), Or le mondialisme capitaliste financier l'a fait !

C'est être le produit inconscient de notre époque...

J'essaie de ne pas me laisser emporter par les mots à la mode. L' "Identité" par exemple. Elle peut être du prêt à porter ou une construction lente, difficile et laborieuse "sur mesure"....

C'est bien souvent les "prêts à porter" différents, issus de modes différentes, figés pour tout dire,  qui s'entrechoquent et s'excluent...

"Le monde entier est mon village", c'est aussi du prêt à porter !

Cela l'est, comme tout est n'importe quoi, si l'on en fait pas l'expérience dans sa chair.

 

Il y a 2 heures, Aruna a dit :

 

L'inconscience du masque produit chez moi (nous) l'engourdissement.

La conscience parcellaire du masque produit chez moi (nous) cette angoisse, cette instabilité et ce profond besoin de protection et d'appartenance, entrecoupéd'éclairs de joie et de lucidité, ce qui frôle parfois la bipolarité.

La conscience totale et permanente du masque équivaudrait, je le pense, à une forme d'immolation ( =mort symbolique), ou encore à un saut périlleux dans le vide de la part de cette force en nous qui n'est peut être que le premier (ou le dernier) des masques.

Ce saut dont vous parlez est, dans ma compréhension, l'incarnation intrinsèque de tout ses masques. Si je ne suis pas en équilibre dans le vide, vous pouvez être sûr que le masque me contrôle.

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Je pourrais parfois travailler certains sujets accoudée à mon bureau et écrivant sur un cahier. Pourtant quand j’utilise parfois la page vierge du forum comme feuille de papier, que je viens y improviser comme j’improvise sur mon cahier je sens que je suis souvent mieux inspirée. Comme s’il y avait alors une présence, immatérielle, dont le regard posé sur moi, serait porteur d’une exigence. Et cette exigence est : travaille , soit précise, va jusqu’au bout de ta pensée. Le forum devient une extension de mon esprit, j’utilise le forum comme une feuille de papier sur laquelle je jette mes essais. Mais le forum est plus qu’une feuille de papier. Les interventions des autres amendent ma pensée, la corrige parfois ou l’inspire. Le forum est un détour par un extérieur. Parfois les interventions extérieures sont carrément destructrices mais j’apprends à faire le tri. Je fais du forum un instrument de travail parmi d’autres.

Sur l’identité par exemple, grâce aux interventions extérieures, je me rends compte que, ce dont je parle, c’est de l’identité du groupe, de la communauté. Pas de l’identité personnelle qu’il parait d’ailleurs impossible d’atteindre. C’est pourquoi le concept de masque ne m’intéresse pas, il est utilisé dans le cadre d’une recherche individuelle qui ne peut pas aboutir. Je parle bien sûr pour moi.

L’identité d’une communauté c’est ce qui permet à cette communauté de justement se créer. Je pourrais écrire, ou tenter d’écrire ( le forum est pour moi un lieu de recherche) que l’identité d’une communauté c’est son âme, son essence. Mais c’est trop abstrait. L’identité ce sont les points communs aux membres de la communauté. 
 

Le point commun majeur d’une communauté c’est l’histoire. L’histoire commune partagée.

La communauté suppose l’existence d’au moins deux personnes. Le couple forme une communauté de base. Les couples qui sont liés par une histoire commune faites de sagas, d'expériences, de combats, de victoires, de défaites, de joies et de souffrances partagées, ces couples là sont aussi solides que le noyau d’un atome. Ce qui les tient dans une force irréfragable c’est leur histoire, quand bien sûr il y a une histoire vécue, partagée.
 

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
il y a 14 minutes, Annalevine a dit :

Je pourrais parfois travailler certains sujets accoudée à mon bureau et écrivant sur un cahier. Pourtant quand j’utilise parfois la page vierge du forum comme feuille de papier, que je viens y improviser comme j’improvise sur mon cahier je sens que je suis souvent mieux inspirée. Comme s’il y avait alors une présence, immatérielle, dont le regard posé sur moi, serait porteur d’une exigence. Et cette exigence est : travaille , soit précise, va jusqu’au bout de ta pensée. Le forum devient une extension de mon esprit, j’utilise le forum comme une feuille de papier sur laquelle je jette mes essais. Mais le forum est plus qu’une feuille de papier. Les interventions des autres amendent ma pensée, la corrige parfois ou l’inspire. Le forum est un détour par un extérieur. Parfois les interventions extérieures sont carrément destructrices mais j’apprends à faire le tri. Je fais du forum un instrument de travail parmi d’autres.

Sur l’identité par exemple, grâce aux interventions extérieures, je me rends compte que, ce dont je parle, c’est de l’identité du groupe, de la communauté. Pas de l’identité personnelle qu’il parait d’ailleurs impossible d’atteindre. C’est pourquoi le concept de masque ne m’intéresse pas, il est utilisé dans le cadre d’une recherche individuelle qui ne peut pas aboutir. Je parle bien sûr pour moi.

L’identité d’une communauté c’est ce qui permet à cette communauté de justement se créer. Je pourrais écrire, ou tenter d’écrire ( le forum est pour moi un lieu de recherche) que l’identité d’une communauté c’est son âme, son essence. Mais c’est trop abstrait. L’identité ce sont les points communs aux membres de la communauté. 
 

Le point commun majeur d’une communauté c’est l’histoire. L’histoire commune partagée.

La communauté suppose l’existence d’au moins deux personnes. Le couple forme une communauté de base. Les couples qui sont liés par une histoire commune faites de sagas, d'expériences, de combats, de victoires, de défaites, de joies et de souffrances partagées, ces couples là sont aussi solides que le noyau d’un atome. Ce qui les tient dans une force irréfragable c’est leur histoire, quand bien sûr il y a une histoire vécue, partagée.
 

J'ai une telle histoire avec mes masques, que c'est une histoire de couple pour moi :) 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
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il y a 11 minutes, Zerethoustre a dit :

J'ai une telle histoire avec mes masques, que c'est une histoire de couple pour moi :) 

Je ne cherche pas à dévaluer votre recherche, je me disais seulement que la voie que vous pratiquez n’est pas la mienne, ce qui ne signifie pas que vous allez nulle part. Votre voie n’est pas la mienne car je ne suis pas, dans le cadre de ce fil, dans une recherche personnelle mais dans une recherche communautaire.

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Annalevine a dit :

Je ne cherche pas à dévaluer votre recherche, je me disais seulement que la voie que vous pratiquez n’est pas la mienne, ce qui ne signifie pas que vous allez nulle part. Votre voie n’est pas la mienne car je ne suis pas, dans le cadre de ce fil, dans une recherche personnelle mais dans une recherche communautaire.

Je ne cherchais pas à vous dire que vous dévaluiez  ma recherche ;) 

Seulement, j'essais de comprendre, comment faire une recherche communautaire sans faire une recherche personnelle ?

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
il y a 24 minutes, Zerethoustre a dit :

Je ne cherchais pas à vous dire que vous dévaluiez  ma recherche ;) 

Seulement, j'essais de comprendre, comment faire une recherche communautaire sans faire une recherche personnelle ?

J’allais répondre: parce que nous ne sommes pas de la même culture mais c’est peut-être plus radical qu’une question culturelle. 
Il y a des esprits synthétiques et des esprits analytiques. Il y a des écrivains  qui fusionnent en leur texte quantité de pensées, de sentiments, d’autres qui au contraire avancent pas à pas, qui ne les fusionnent pas mais qui les séparent.
Il y a des personnes qui vous voient unie dans toutes vos instances psychiques, conscient et inconscient, qui vous synthétisent et vous font une, d’autres au contraire qui vous décortiquent pour vous comprendre et qui vous laisse désarticulée. 
Mais  il y a aussi une attitude culturelle occidentale qui vient de loin, je ne vais pas faire ici un détour par l’histoire de la philosophie occidentale, attitude qui consiste à partir de l’individu, à partir de soi, puis à tout reconstruire pas à pas. Cette attitude n’est pas la mienne. Je pense donc que ce qui nous oppose ( mais ce qui peut nous compléter  aussi) ce sont des cultures différentes, cultures enracinées dans l’histoire. 
Vous partez de vous, du moi, puis en cercles concentriques vous essayez de construire le monde. Problème : vous ne trouvez pas votre point de départ, vous ne trouvez pas de moi, vous ne trouvez que des masques. Vous ne cessez de vous effeuiller, votre quête me paraît ne pas pouvoir avoir une fin. Mais il faut toujours aller jusqu’au bout de ses intentions. 

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, Annalevine a dit :

J’allais répondre: parce que nous ne sommes pas de la même culture mais c’est peut-être plus radical qu’une question culturelle. 
Il y a des esprits synthétiques et des esprits analytiques. Il y a des écrivains  qui fusionnent en leur texte quantité de pensées, de sentiments, d’autres qui au contraire avancent pas à pas, qui ne les fusionnent pas mais qui les séparent.
Il y a des personnes qui vous voient unie dans toutes vos instances psychiques, conscient et inconscient, qui vous synthétisent et vous font une, d’autres au contraire qui vous décortiquent pour vous comprendre et qui vous laisse désarticulée. 
Mais  il y a aussi une attitude culturelle occidentale qui vient de loin, je ne vais pas faire ici un détour par l’histoire de la philosophie occidentale, attitude qui consiste à partir de l’individu, à partir de soi, puis à tout reconstruire pas à pas. Cette attitude n’est pas la mienne. Je pense donc que ce qui nous oppose ( mais ce qui peut nous compléter  aussi) ce sont des cultures différentes, cultures enracinées dans l’histoire. 
Vous partez de vous, du moi, puis en cercles concentriques vous essayez de construire le monde. Problème : vous ne trouvez pas votre point de départ, vous ne trouvez pas de moi, vous ne trouvez que des masques. Vous ne cessez de vous effeuiller, votre quête me paraît ne pas pouvoir avoir une fin. Mais il faut toujours aller jusqu’au bout de ses intentions. 

Le fait est que, je n'essais pas de construire le monde; j'essais de me construire, moi. Reste à définir ce que nous entendons par ce "moi".

Le fait est encore, que nous pouvons être de culture totalement différente et pourtant quelque chose nous unira. C'est cette chose, cette symbiose en moi que je recherche.

Peut m'importe que ma "quête" n'ait pas de fin -- je dirais même que je suis ravi de cette non-finalité --, car c'est la seule chose qui vaille à mes yeux. Car plus je me connaîtrais, plus je serais capable d' "être", que ce soit avec moi-même ou les autres, cela revient à la même chose.

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Zerethoustre a dit :

Le fait est que, je n'essais pas de construire le monde; j'essais de me construire, moi. Reste à définir ce que nous entendons par ce "moi".

Le fait est encore, que nous pouvons être de culture totalement différente et pourtant quelque chose nous unira. C'est cette chose, cette symbiose en moi que je recherche.

Peut m'importe que ma "quête" n'ait pas de fin -- je dirais même que je suis ravi de cette non-finalité --, car c'est la seule chose qui vaille à mes yeux. Car plus je me connaîtrais, plus je serais capable d' "être", que ce soit avec moi-même ou les autres, cela revient à la même chose.

Oui je vois votre démarche. Mais se connaitre passe surtout par l’action, l’expérience, la confrontation. Il a fallu que je sois confrontée à des situations réelles très délicates pour me rendre compte par exemple que j’étais combative. Je me croyais timorée et là, soudain, affrontée à des circonstances extrêmes je me suis rendue compte que je faisais partie de celles et de ceux qui se battent  sans jamais céder. Sans l’action je ne me serais jamais connue ainsi. Mais je me demande même si ce n’est pas l’action qui m’a rendue courageuse. Notre personnalité sans cesse se construit  à travers nos expériences, nos engagements, les risques que l’on prend, les confrontations avec la mort. C’est pourquoi je ne crois pas dans une connaissance d’un moi mythique qui existerait en soi. Non. Je suis : action,  je suis engagement, je suis risque, je suis femme, je suis homme, et je peux me révéler tel ou telle à l’issue d’actions, à l’issue d’expériences vécues. 

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Membre, 35ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 589 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Le 29/10/2019 à 22:17, g.champion a dit :

un système administratif : il construit et applique des règles auxquelles nous devons obéissance ?

la société moderne : suit un but ou bien erre ?

Si la société moderne suit un but ou bien erre... à ce stade je pense que la modernité est l'éclatement au grand jour d'un conflit entre la puissance et la liberté. C'est cette antinomie qui s'exprime derrière le déséquilibre symptomatique de ces sociétés : perpétuellement et par définition 'en crise', par opposition aux sociétés traditionnelles qui certes changent et traversent des crises mais en vertu de facteurs externes principalement (guerres, conquêtes) et se vivent comme néophobes, centrées sur la transmission et la répétition. Au contraire la modernité est une bascule, un ligne de crête étirée entre un monde ancien-toujours-disparaissant et un monde nouveau-toujours-à-venir. Ainsi les modernes naissent, vivent et meurent entre chien et loup, sans savoir s'ils sont au crépuscule ou à l'aube ni en fait, vraiment, de quoi (d'où vient la sociologie, le besoin du raisonnement sociologique) (et quelque soit le vécu personnel : nostalgie ou enthousiasme ou indifférence, etc.). Le 'but' des sociétés modernes n'est donc pas évident ni connu de tous, mais fait l'objet de doutes, de luttes, de spéculations... Mais il me semble qu'on retrouve cette antinomie, comme une première 'grammaire' entre puissance et liberté, sous la variété des évènements, tendances, luttes, etc. 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Nul ne sait où, collectivement, nous allons. Parfois nous le reprochons à nos gouvernants, nous leur demandons de nous dire où nous allons. Ils ne répondent pas : ils n’en savent rien.

Il y a une constante improvisation. La crise de 2008 personne ( ou peu de personnes) ne la vit venir ( même si tout le monde la comprend après coup, la compréhension vient toujours après coup). Pour la résoudre les gouvernements mirent en place de nouvelles dispositions qui permirent de surmonter les problèmes  mais dont nul ne sait trop bien qu’elles en seront les conséquences. 
Nul  n’avait prévu l’évolution du capitalisme entre séparation actionnaires / managers par exemple.Ainsi de nouvelles exigences surgissent de la part des actionnaires, exigences qui agissent sur la gestion des entreprises et donc sur les salariés. Ces conséquences nul ne  sait où elles nous mèneront.
Le changement climatique commence à mobiliser les collectivités territoriales et les États, qui se mettent à financer de nouvelles infrastructures, de nouvelles sources d’énergie, qui, si elles se développent vont prendre de court quantité d’entreprises enracinées dans les énergies fossiles, etc etc.

Même les peuples se réveillent, au lieu de s’assujettir aux   règles  des puissants ( fermez votre gueule, bossez, renoncez à  vos identités etc.) les voici qui osent devenir populistes, qui osent émigrer, qui osent jaillir dans les espaces publics avec leurs identités dites de merde, oh les cons disent les grands de l’économie oh les méchants disent les média hystériques, oh oh oh...Le comportement des peuples inquiète du coup et modifie les actions des États. Tout s’entremêle, les groupes de pression s’affrontent, capitalistes, entrepreneurs, peuples, États...

Nul ne sait où on va. Les puissances en action nous ne pouvons plus rien faire que de tenter de les apprivoiser... la démographie galopante par exemple crée ses propres règles qui s’imposent  à tous...

Le monde est guidé par des puissances qui désormais nous dépassent, mais en allant nous mêmes notre chemin inspiré par nos intuitions les plus profondes nous nous unissons à ces puissances, nous sommes partie de ces puissances, nous sommes collectivement ces puissances.

La ruse du Dieu de Hegel en pleine action ! 
 

 

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Membre, 35ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 589 messages
Mentor‚ 35ans‚
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J'ajoute que ces réflexions sur la modernité s'appliquent particulièrement aux périodes passées et aux vieilles mentalités, dont le sens historique, l'enracinement dans l'histoire était à mon avis beaucoup plus développé. Ce pourrait être une illusion, comme à force de lire des lettrés on finit par s'imaginer que tout le monde regardait comme eux l'avancée du monde à reculons. Mais c'est pour des raisons simples que leur sens historique était plus développé, par exemple parce que les pratiques, les manières de faire, plurielles, étaient encore pleines de mémoires particulières, d'innovations et de transmissions attachées à des personnes, à des actes, des lieux... Donc ce n'est pas que tous étaient savants, mais que tous étaient saisis dans un déroulement, une certaine continuité des choses. Et ceci est resté vrai jusqu'à encore très récemment, et reste vrai pour de nombreuses personnes encore ; mais un basculement s'est réalisé depuis un demi siècle, et ces personnes comptent de moins en moins ; or c'était un des termes essentiels dans la "matrice" moderne, cet enracinement vécu, avec la tension vers l'avenir, le clair-obscur... Plus si déterminant dans la subjectivité contemporaine. 

D'ailleurs si les termes d'hypermodernité ou de post-modernité prêtent un peu à rire, ils témoignent quand même d'un besoin et d'une difficulté à qualifier la mutation éclatante sous nos yeux, dont cette perte d'historicité est un des aspects. Cette mutation s'opère au sein des classes moyennes - mais qui comme la pomme va au sol, attirent toute la civilisation. Celles-ci évoluent dans un espace et un temps impersonnels. C'est l'expérience de naître (pas forcément malheureuse) dans une ville tentaculaire où tout est fait de main d'homme pour les hommes, mais par personne en particulier et pour personne particulièrement. On naît dans cet environnement qui n'est pas naturel, puisqu'il est fonctionnel, mais qui n'est pas pour autant le construit coextensif d'une communauté organisée autochtone et par là liée. En fait, je ne crois pas me tromper en disant que, à la limite, seule la destruction, la dégradation de cet environnement reste pour produire une coïncidence personnelle au-delà de cette fonctionnalité abstraite concrétisée dans la ville (à l'inverse, lorsqu'elle est défaillante les individus s'associent et s'organisent pour suppléer - après les pillages, lorsque ça suit une catastrophe, comme par exemple à la nouvelle Orléans après le passage du cyclone). Bref, la nature ne nous voulait rien ; cette ville au contraire nous demande constamment quelque chose. Elle pointe en chaque individu un "Individu" abstrait (usager) sur lequel elle est moulée, pour lequel elle est pré-paré et que nous devons nous contraindre à incarner. Mais cet "Individu", ce n'est justement personne. Mieux : il exige l'absence d'action. Cet environnement est d'abord inhibiteur.

L'urbanisme est dans la continuité parfaite à cet égard des processus politiques et économiques. Évidemment, bien sûr, tout n'est jamais fonctionnel, loin s'en faut, mais tout se déchiffre et est appelé à se résoudre là. En sorte que nous nous comportions vraiment comme des atomes. Je pense ici aux tours de Tolbiac, de l'université Paris 1 : construites après 68 elles ont été conçues, dit-on, pour éviter les rassemblements étudiants. En réalité ce qui a été liquidé et c'est bien plus fort, ce sont les lieux même de la sociabilité étudiante. A tolbiac l'urbanisme s'est chargé par la disposition des murs, l'agencement des salles, le circuit labyrinthique des couloirs ridiculement petits, en empilant 3 tours en verre de plus de 20 étages chacune liés par un système d'ascenseurs imbitable - l'urbanisme s'est chargé de terminer ce que les matraques avaient dû mater dans la rue, cette pseudo culture rebelle étudiante qui entendait dans son inconséquence remettre en cause 2 siècles de lents et coûteux mais prodigieux et nécessaires progrès. Aujourd'hui, l'étudiant qui passe par La Sorbonne y fait d'abord l'expérience d'être une bille dans un flipper géant. A sa sortie du flipper il est directement projeté dans le métro ou les rues fourmillantes du 13ème.

La métropole "atomise" de cette façon, sciemment ou non en compilant les couches de négativité, les systèmes centralisés dans leur conception. Et nous voyons poindre avec ses énormes sabots la ville connectée, intelligente... présentée comme un changement de paradigme alors que c'est rigoureusement la même chose, une adaptation plus poussée, plus totale et non seulement ça mais volontaire et enthousiaste. 

Modifié par Loufiat
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Membre, 52ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 52ans‚
Posté(e)
Il y a 22 heures, Annalevine a dit :

Sur l’identité par exemple, grâce aux interventions extérieures, je me rends compte que, ce dont je parle, c’est de l’identité du groupe, de la communauté. Pas de l’identité personnelle qu’il parait d’ailleurs impossible d’atteindre. C’est pourquoi le concept de masque ne m’intéresse pas, il est utilisé dans le cadre d’une recherche individuelle qui ne peut pas aboutir. Je parle bien sûr pour moi.

Je vois effectivement deux démarches qui, apparemment, partent dans des directions contraires. La première est une démarche de "construction" ou plutôt de solidification de ce qui est déjà construit.  La seconde est une démarche de "déconstruction" ou de dépouillement. 

Finalement les deux démarches s'intéressent aux fondations du bâtiment, à la composition du ciment et des briques, à leur disposition. Mais pas dans le même objectif.

La communauté ne m'intéresse que parce qu'elle est mon prolongement. Si je m'aperçois qu'elle est toute entière édifiée sur une base fictionnelle, c'est que je le suis également. 

Observer cette fiction avec le détachement suffisant, afin de la forcer à se mettre en lumière, m'apparaît comme vital. 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Aruna a dit :

Je vois effectivement deux démarches qui, apparemment, partent dans des directions contraires. La première est une démarche de "construction" ou plutôt de solidification de ce qui est déjà construit.  La seconde est une démarche de "déconstruction" ou de dépouillement. 

Finalement les deux démarches s'intéressent aux fondations du bâtiment, à la composition du ciment et des briques, à leur disposition. Mais pas dans le même objectif.

La communauté ne m'intéresse que parce qu'elle est mon prolongement. Si je m'aperçois qu'elle est toute entière édifiée sur une base fictionnelle, c'est que je le suis également. 

Observer cette fiction avec le détachement suffisant, afin de la forcer à se mettre en lumière, m'apparaît comme vital. 

C’est étonnant comme des cultures différentes produisent des personnes qui ne peuvent pas se rencontrer. Votre texte ressortit à la culture occidentale, la vôtre, la même que celle qui anime @Zerethoustre, vous partez toujours de l’individu comme base de réflexion. Vous n’avez aucun sens de la communauté, vous ne pouvez la voir que comme une continuation, un prolongement de l’individu. Du coup vous voici obligé de dévaloriser la communauté en la traitant de fiction. Pourquoi pas d’ailleurs mais vous n’avez pas conscience que votre position résulte d’un choix culturel. Pas le vôtre bien sûr, ce choix culturel fut celui des maîtres qui agissent en vous sans que vous n’en ayez conscience. Ce qu’il vous manque c’est une connaissance précise de l’histoire. Ainsi ceux qui ne connaissent pas l’histoire sont agis par des esprits du passé. Mais il est possible que, si vous connaissiez votre histoire, vous fassiez encore ce choix culturel : tout bâtir à partir de l’individu.

En attendant vous ne savez pas que ce choix résulte de votre passé culturel occidental et non comme vous le croyez de la manifestation éclairée et absolument Vraie de ce que vous appelez en Occident la Raison.

Mais peu importe, supposons que vous preniez conscience que, tout bâtir à partir de l’individu soit un choix culturel. Et que vous décidiez de faire ce choix. Que se passerait il ? Nous serions toujours en conflit. 


Dans mon choix culturel communautaire il n’y a pas d’individu il y a d’abord la communauté. Même si parfois cette communauté est réduite  à deux. « Je » n’existe pas sans l’autre. Le couple moi-l’autre est indissociable même si je peux bien sûr tenter de casser le proton en ses quarks. Cela restera tout de même fictif même si cette analyse porte aussi ses fruits.

Pour vous la communauté est fictive pour moi ( en tant ici que locuteur) le moi ( en tant qu’instance psychique) est fictif.

Donc deux cultures différentes, opposées. La différence entre vous et moi c’est que moi je sais que votre position est un choix culturel, comme l’est ma position, mais vous, vous ne savez pas que votre position résulte d’un choix culturel. Vous pensez que votre choix est la Vérité. On retrouve ici l’esprit colonialiste de l’occident. Cette incapacité qui est la vôtre de ne pas comprendre que tout est choix et non imposition de la Raison vous met  actuellement en difficulté, en  Occident.

Je sais que je ne peux pas vous convaincre, vous ne savez pas que vous ne pouvez pas me convaincre. Dans la guerre qui se profile entre des choix culturels différents, enracinés dans l’histoire, j’ai probablement un avantage sur vous : je sais que je suis en guerre, vous ne savez pas que vous êtes en guerre. 

Je suis assez distante avec la théorie de l’évolution mais je retiens de cette théorie, ce que Heraclite disait déjà : la guerre pilote l’univers, même si cette guerre prend aujourd’hui des tours plus mentaux, plus immatériels.

De la guerre surgit des mondes nouveaux. La guerre qui nous oppose est une loi du Destin qui poursuit furieusement mais sans hâte sa volonté de création.

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 123 messages
Mentor‚ 70ans‚
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Culturellement, j'avais le sens de la communauté un peu comme tout le monde, la communauté en grand!

Et puis cela a changé, ai-je perdu ma charge culturelle ? Sans aucun doute, mais ce n'est pas cette perte qui me détourna de ce rêve communautaire, d'ailleurs le sens de la communauté n'est pas mort, c'est la communauté qui a changé d'échelle.

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Membre, 52ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 52ans‚
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Il y a 1 heure, Annalevine a dit :

C’est étonnant comme des cultures différentes produisent des personnes qui ne peuvent pas se rencontrer. Votre texte ressortit à la culture occidentale, la vôtre, la même que celle qui anime @Zerethoustre, vous partez toujours de l’individu comme base de réflexion.

C'est justement parce que des cultures différentes produisent des individus qui ne peuvent pas se rencontrer que la rencontre véritable ne peut avoir lieu qu'au delà de la culture.  Comme je l'ai dit plus haut, je considère que la culture produit de la séparation, non du lien, sinon un lien fictif, fondé sur un mensonge.

Il y a 1 heure, Annalevine a dit :

Vous n’avez aucun sens de la communauté, vous ne pouvez la voir que comme une continuation, un prolongement de l’individu. Du coup vous voici obligé de dévaloriser la communauté en la traitant de fiction. Pourquoi pas d’ailleurs mais vous n’avez pas conscience que votre position résulte d’un choix culturel. Pas le vôtre bien sûr, ce choix culturel fut celui des maîtres qui agissent en vous sans que vous n’en ayez conscience. Ce qu’il vous manque c’est une connaissance précise de l’histoire. Ainsi ceux qui ne connaissent pas l’histoire sont agis par des esprits du passé. Mais il est possible que, si vous connaissiez votre histoire, vous fassiez encore ce choix culturel : tout bâtir à partir de l’individu.

Je comprends pourquoi tu dis cela. Effectivement, l'occident en est arrivé à réduire quasi à néant la puissance active à l’œuvre dans les sociétés organiques "traditionnelles". Est-ce un bien, est-ce un mal... ce qui est certain c'est que ce jusqu'au boutisme dans la mise en avant et la prééminence  de l'individu est grandement responsable du mal-être que l'on observe dans nos sociétés dites modernes. En revanche, tu te méprends sur mon positionnement. Si je considère que la communauté est bâtie sur une base fictive avec des matériaux fictifs, c'est que je vois aussi son unité de base, l'individu, comme une entité fictionnelle.

Je te donne raison sur la nécessité d'une connaissance de l'histoire, pour ne pas être "agi" par les "esprits" du passé. Ces "esprits" doivent être mis en pleine lumière, afin de neutraliser le conditionnement qu'ils occasionnent.

Il y a 1 heure, Annalevine a dit :

Je sais que je ne peux pas vous convaincre, vous ne savez pas que vous ne pouvez pas me convaincre. Dans la guerre qui se profile entre des choix culturels différents, enracinés dans l’histoire, j’ai probablement un avantage sur vous : je sais que je suis en guerre, vous ne savez pas que vous êtes en guerre. 

Contrairement à ce que tu dis, je suis conscient de la guerre à l’œuvre. Je ne cherche pas à savoir si j'ai ou non un avantage sur toi, car tu n'en es pas un protagoniste. Des lors que je considère le champ de bataille ailleurs que dans  mon esprit, je me leurre.

Modifié par Aruna
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Membre, 52ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 21 minutes, g.champion a dit :

y a t-il un au-delà ? 

Le fait culturel est historiquement daté. On ne peut donc pas considérer qu'il est tout. Il y a donc forcément un au-delà de la culture. Je ne parlais pas ici d'un au delà de façon absolue.

Ceci étant précisé, peut-être serait-il plus juste de dire "en deçà de la culture"...

Modifié par Aruna
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