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g.champion

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  1. il y a ceux qui manipulent les autres avec des sophismes et ceux-là sont des faux-philosophes : ni petits, ni grands. Cette différence "ontologique" entre être et non-être, entre vrai et faux est au départ de la philosophie. Il y a les vrais philosophes, ce que nous sommes tous si nous le voulons. Car ce qui compte, c'est l'acte de chercher, comme vous le dites, l'universel dans l'expérience. Or, cela au moins chez les grecs, ce n'est pas de la connaissance qui sert à manipuler les autres : mais uniquement soi, prendre soin de son âme, connais-toi toi-même, voilà ce à quoi nous convie la philosophie. C'est donc un but moral que poursuit la philosophie : qu'en est--il de l'âme et qu'est-ce que je peux espérer ? Elle interpelle le sujet en nous qui dort de son "sommeil dogmatique" ! c'est pour cela qu'on la fuit avec des pitreries et des vrais-faux-savoirs ..
  2. pourquoi grand ? que vient ajouter le mot grand ? est-ce que la philosophie n'est pas affaire de bonne volonté et de bonne foi ? n'y a-t-il pas ici une sorte de fuite qui évite aux hommes de philosopher ? sommes-nous sous tutelle et en train de regarder les "grands" ?
  3. la connaissance peut être un moyen de maîtriser puisqu'elle nous donne le moyen de manipuler. Si je sais produire du plaisir avec une molécule je peux manipuler des souris de laboratoire. Mais est-ce que le genre de savoir auquel aspire le philosophe peut être '"utile" ? n'y a t-il pas une différence fondamentale qui reste impensée dans cette confusion que maintient le mot "connaissance" ?
  4. nous sommes donc parvenus à ce point : les mots et les idées ne suffisent pas pour communiquer. J'ajoute cette hypothèse : les hommes de bonne volonté cherchent à établir le sens des concepts et sont dérangés sans cesse par ceux qui savent de science certaine et viennent armés jusqu'aux dents pour : donner des ordres et dire aux gens qui ils sont. Il y aurait donc des élites qui aspirent à la puissance, il y aurait ceux qui s'écrasent devant eux ( et provoquent l'indignation de La Boétie), et ceux qui, comme la tortue de la fable avancent laborieusement en étant l'objet des risées des élites rapides comme le vent, ceux qui aiment la sagesse (qui la cherchent).
  5. l'universel, c'est ce que l'on tente désespérément de constituer afin que nous puissions communiquer au lieu de nous écharper ou de nous écraser ou de nous flatter mutuellement. Chercher ensemble ce que veut dire le mot philosopher, comme sur ce fil, suppose que nous croyons qu'il y a un sens, un concept si vague soit-il. Seuls des gens de bonne volonté, un peu naïfs sans doute, peuvent entrer dans le dialogue qui vise cet universel. Les autres arrivent avec fureur pour ramener leur science et pour dire qu'à eux, on ne la fait pas (les non-dupes errent) !
  6. que j'ai compris ou pas, ce n'est pas la question. Si vous tenez à maintenir le dialogue sur des bases personnelles, vous n'obtiendrez que des réponses anecdotiques (oui, je suis comme ci, non je suis comme ça). Si vous n'élevez pas votre discours à l'universel, vous restez dans des affirmations générales du genre : injonctions (faites ceci, ne faites pas cela, videz votre esprit, ne vous battez pas ..) et autres discours du maître qui sait tout ..
  7. oui à une condition : il y a philosopher s'il y a dialogue et il y a dialogue s'il y a pensée qui traite un problème et le problème posé ici, c'est : il y a philosophie s'il y a mouvement vers le général. Tout ce qui ramène au singulier "doit" repartir vers le général, chercher le cas général (comme en mathématique) : la philosophie est à sa racine, il me semble, transmission, formation, soin. Ce qui vient rompre le dialogue, ce mouvement de "compréhension" qu'est la pensée, c'est le retour du personnel, le moi-je qui tente de s'infiltrer, qui ne croit en rien et surtout pas au dialogue, qui ne fait confiance en personne, qui est là comme une citadelle assiégée, sachant déjà tout et à qui on ne la fait pas. C'est cela qui rompt le dialogue et certes pas le fait de parler des escargots !
  8. vous pouvez alors expliquer ce que veut dire ce "message" venu de l'au-delà : "Ce n'est qu'un modèle. Mais, après tout, les mystiques intellectualisent moins qu'ils n'ascétisent, les ascétiques mysticisent moins qu'ils n'intellectualisent, et les théorétiques ascétisent moins qu'ils ne mysticisent. Ce sont des observations scientifiques pour naturalistes de la philosophie. C'est mon genre, et magiquement il vous méprise, cela s'est manifestement lu dans ce modèle que vous n'avez pas aimé comprendre, et c'est tout, vilains garnements. Venez recevoir votre énième correction du Père Méprisard, venez!"
  9. g.champion

    Contre-nature

    très juste. Contre-nature suppose chaque fois qu'on définisse la nature de ce dont on parle.
  10. comment comprenez-vous la seconde phrase que vous citez ?
  11. C'est bien cela, il me semble. Dans la discussion philosophique, à la manière socratique, il n'y a pas un savant (un médecin par exemple) qui sait ce que les autres ne savent pas. Le savoir des choses physiques n'est pas le savoir que cherchent les philosophes. Et de cela on peut conclure qu'il n'y a pas de problème de communication, ni besoin de fables pour communiquer la vérité (il n'y a pas un savant qui discourt et un ignorant incapable de suivre le discours). Or, les hommes ne s'entendent pas et se disputent. Est-ce que les philosophes se trompent ? Est-ce qu'il faut traiter les hommes comme des méchants ou des pitres à qui on donne du bâton pour les obliger de l'extérieur à se conformer à la morale de base ?
  12. vous voulez dire que le savant ne peut pas transmettre ce qu'il sait à celui qui ne sait pas ?
  13. revenons à votre raisonnement, si vous le voulez bien. Un arbre en peinture, un faux arbre, donne-t-il des fruits ? un faux philosophe fait-il de la philosophie ?
  14. votre raisonnement est-il correct? Il semble l'être. ...mais n'est-ce pour débusquer les sophistes que les philosophes tentent quelques questions timides vite emportées dans le bruit et la fureur. Votre raisonnement est-il correct ou ne l'est-il pas ? et dans quel but feriez-vous un faux raisonnement ? Pour amuser la galerie ? non évidemment. Par présomption ? non. Peu importe pourquoi les gens font ce qu'ils font, seul dieu sonde les cœurs et il ne nous reste plus qu'à nous en tenir à votre raisonnement et à examiner s'il est correct. Or, cela c'est philosopher, quelle que soit les différentes écoles, cyniques compris (en effet, ceux qui s'appelèrent ainsi et qui interpellaient les passants, étaient, jour et nuit, en train de questionner les évidences et ne manquaient jamais une occasion de "dire" la vérité : le parler vrai, l'ironie socratique, ne sont pas des pitreries, c'en est même l'inverse. Ou pour revenir à votre raisonnement : ce n'est pas en singeant les philosophes qu'on produit de la philosophie. Le canada dry a un nom qui fait penser à l'alcool .. et seulement cela.
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