Parlez d'une oeuvre d'art que vous aimez

Bonsoir.
Marie-Paule Deville-Chabrolle

"Je ne sculpte pas ce que je vois, je sculpte l'émotion reçue. Je ne sculpte pas la nudité, je sculpte la tendre et fragile humanité. Je sculpte la limite extrême de la peau. Je sculpte des visages rêvés aux paupières fermées sur la chute de la lumière."

Son site: http://www.deville-chabrolle.com/

Que c'est beau ! Quelle grâce dans le mouvement, quelle finesse !

Le ‎10‎/‎11‎/‎2017 à 16:55, Barbara lebol a dit :

C'est le Gilles de Watteau qui m'interpelle ; impassible, empesé, il se présente comme une énigme.

Enigmatique en effet ...

... la première chose qui me soit venue à l'esprit est le mot ( autisme ) ... mais ce n'est qu'une première impression .

Un autre sculpteur, d'un genre très particulier, mais qui réalise des merveilles: Hervé Herbomel.

Ces compositions sont en réalité des fruits et légumes sculptés.

http://sculpturedolivier.blogspot.fr/

ça dépends des jours et de mon humeur

Là, ce qui me vient en tête c'est le tableau orange de Rothko; ce n'est pas la toile en soi qui m'a marqué mais le fait qu'il ai été vendu à 87 millions de dollars en 2013  je crois alors que ce n'est qu'un  monochrome orange ; l'art...j'aime beaucoup mais là, ça m'a semblé bizarre la valeur qu'accorde l'humain aux choses ...

Le ‎08‎/‎04‎/‎2018 à 22:50, Lowy a dit :

ça dépends des jours et de mon humeur

Là, ce qui me vient en tête c'est le tableau orange de Rothko; ce n'est pas la toile en soi qui m'a marqué mais le fait qu'il ai été vendu à 87 millions de dollars en 2013  je crois alors que ce n'est qu'un  monochrome orange ; l'art...j'aime beaucoup mais là, ça m'a semblé bizarre la valeur qu'accorde l'humain aux choses ...

 

Ce tableau me donne envie de faire un gâteau dans le moule carré.

Le 19/02/2018 à 08:16, Petit pois a dit :

Que c'est beau ! Quelle grâce dans le mouvement, quelle finesse !

Sauf que c'est complètement kitsch, surfait, et prétentieux. 

Tout dépend quelle est ta perception d’une œuvre d’art. Pour certaines personnes, cela se limite à une sculpture ou un tableau, alors que pour d’autres, ça peut être une musique ou même un bon jeu vidéo. Me concernant, si je devais choisir, ce serait deux titres : The Legend of Zelda: Breath of the Wild et Abzû !

L'astronome de Vermeer

Ce tableau a marqué ma jeunesse. Enthousiasmé, je quadrillais derechef une feuille blanche pour essayer de reproduire le trait du maître. Evidemment, j'ai très vite compris que je n'étais pas à la hauteur. Mais le coup de foudre pour ce tableau était bien là ! Cette lumière m'a toujours fasciné. Le tapis drapé dans la continuité de la robe de l'astronome, cette main qui effleure le globe comme si tout le savoir du ciel se trouvait là. Il y a une telle prédisposition à l'étude dans ce tableau. Bien évidemment, à onze ans, je ne me préoccupais pas de la signification allégorique de l'oeuvre et comme mes connaissances picturales se limitaient à pif, Rahan et accessoirement la linea d'Osvaldo Cavandoli*, je fus frappé de plein fouet par cette composition !  Comment un peintre pouvait-il arrivé à un tel degré de perfection ? Je me le demande encore !

*

Puisqu'il faut parler d'"œuvre d'art que nous aimons", je me permets, pour une fois, de parler d'œuvres d'amateurs qui vivent à nos côtés. J'ai visité dernièrement une exposition et ce tableau m'a particulièrement troublé... L'auteur n'a jamais voulu dire ce qu'il représente affirmant qu'il ne veut influencer les visiteurs...

Le baiser de Rodin...Quelle fougue, quelle sensualité , quelle passion  brûlante dans ces deux corps de pierre qui s'enlacent pour l'éternité.

J'ai vu lorsque j'étais en voyage à Londres, un tableau surprenant de beauté tragique à la Tate gallery. C'est l'Ophélie de John Everett Millais. Culturellement, elle me renvoie immédiatement à L'Hamlet de Shakespeare dont ce pourrait être une des illustrations sublimes.

Mais pas seulement.. .Car pour moi, elle est un peu le pendant féminin d'un poème de Rimbaud, le dormeur du val, qui met en scène la mort d'un jeune soldat et qui débute ainsi:

"C'est un trou de verdure où chante une rivière,

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent,où le soleil de la montagne fière luit,

C'est un petit val qui mousse de rayons...

Outre la rivière,en point commun entre ces deux œuvres, la jeunesse de celui qui est mort, la sensation qu'il est toujours vivant, qu'ils dorment tous deux, la nature qui foisonne et fleurit autour des cadavres, la beauté  des gisants, et la  leçon tragique des deux oeuvres qui nous fait réaliser que la mort peut , hélas, trois fois hélas, faucher  aussi les jeunes gens et les cueillir à la fleur de l'âge, telles ces fleurs éparses autour du corps, pâle et livide d 'Ophélie.

il y a 20 minutes, querida13 a dit :

J'ai vu lorsque j'étais en voyage à Londres, un tableau surprenant de beauté tragique à la Tate gallery. C'est l'Ophélie de John Everett Millais. Culturellement, elle me renvoie immédiatement à L'Hamlet de Shakespeare dont ce pourrait être une des illustrations sublimes.

Mais pas seulement.. .Car pour moi, elle est un peu le pendant féminin d'un poème de Rimbaud, le dormeur du val, qui met en scène la mort d'un jeune soldat et qui débute ainsi:

"C'est un trou de verdure où chante une rivière,

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent,où le soleil de la montagne fière luit,

C'est un petit val qui mousse de rayons...

Outre la rivière,en point commun entre ces deux œuvres, la jeunesse de celui qui est mort, la sensation qu'il est toujours vivant, qu'ils dorment tous deux, la nature qui foisonne et fleurit autour des cadavres, la beauté  des gisants, et la  leçon tragique des deux oeuvres qui nous fait réaliser que la mort peut , hélas, trois fois hélas, faucher  aussi les jeunes gens et les cueillir à la fleur de l'âge, telles ces fleurs éparses autour du corps, pâle et livide d 'Ophélie.

 

Illustration  :

Il y a 19 heures, demi-écrémé a dit :

L'astronome de Vermeer

Ce tableau a marqué ma jeunesse. Enthousiasmé, je quadrillais derechef une feuille blanche pour essayer de reproduire le trait du maître. Evidemment, j'ai très vite compris que je n'étais pas à la hauteur. Mais le coup de foudre pour ce tableau était bien là ! Cette lumière m'a toujours fasciné. Le tapis drapé dans la continuité de la robe de l'astronome, cette main qui effleure le globe comme si tout le savoir du ciel se trouvait là. Il y a une telle prédisposition à l'étude dans ce tableau. Bien évidemment, à onze ans, je ne me préoccupais pas de la signification allégorique de l'oeuvre et comme mes connaissances picturales se limitaient à pif, Rahan et accessoirement la linea d'Osvaldo Cavandoli*, je fus frappé de plein fouet par cette composition !  Comment un peintre pouvait-il arrivé à un tel degré de perfection ? Je me le demande encore !

 

 

 

 Ah, Vermeer  

Il y a 13 heures, Petit pois a dit :

 

Et encore ton image est très petite mais si tu voyais cela en grandeur nature, c'est un chef d'œuvre!

il y a 1 minute, sovenka a dit :

 Ah, Vermeer  

...Et sa jeune fille à la perle qui est qualifiée de Joconde du nord...

Il y a 13 heures, querida13 a dit :

J'ai vu lorsque j'étais en voyage à Londres, un tableau surprenant de beauté tragique à la Tate gallery. C'est l'Ophélie de John Everett Millais. Culturellement, elle me renvoie immédiatement à L'Hamlet de Shakespeare dont ce pourrait être une des illustrations sublimes.

Mais pas seulement.. .Car pour moi, elle est un peu le pendant féminin d'un poème de Rimbaud, le dormeur du val, qui met en scène la mort d'un jeune soldat et qui débute ainsi:

"C'est un trou de verdure où chante une rivière,

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent,où le soleil de la montagne fière luit,

C'est un petit val qui mousse de rayons...

Outre la rivière,en point commun entre ces deux œuvres, la jeunesse de celui qui est mort, la sensation qu'il est toujours vivant, qu'ils dorment tous deux, la nature qui foisonne et fleurit autour des cadavres, la beauté  des gisants, et la  leçon tragique des deux oeuvres qui nous fait réaliser que la mort peut , hélas, trois fois hélas, faucher  aussi les jeunes gens et les cueillir à la fleur de l'âge, telles ces fleurs éparses autour du corps, pâle et livide d 'Ophélie.

 

Ophélia de John Everett Millais, sublime peinture du mouvement préraphaélite.

Le préraphaélisme est un mouvement artistique né au Royaume-Uni en 1848. Ce mouvement tient la peinture des maîtres italiens du XVe siècle, prédécesseurs de Raphaël, comme le modèle à imiter.

L'histoire des préraphaélites débute avec la rencontre entre William Holman Hunt et John Everett Millais à la Royal Academy. Considérant que l'art anglais était sclérosé par le conformisme académique, ils souhaitaient retrouver les tonalités claires, vives et chantantes des grands maîtres d'autrefois.

Dante Gabriel Rossetti rencontra Millais et Hunt à la Royal Academy où, las des banalités enseignées, ils passaient leurs soirées à contempler un recueil de gravures des fresques du Campo Santo de Pise (réalisées par des artistes tels que Orcana ou Benozzo Gozzoli). En 1847, Hunt, Rossetti et Millais débattirent dans l'atelier de ce dernier, de l'une des œuvres les plus représentatives du talent de l'artiste Raphaël, La Transfiguration (Vatican, Rome). « Nous la condamnions pour son dédain grandiose de la simplicité et de la vérité, pour les poses pompeuses des Apôtres et les attitudes du Sauveur, contraires à une spiritualité vraie». Ce tableau avait, à leurs yeux, marqué un pas décisif vers la décadence de l'art à l'époque de la Renaissance italienne.

Millais, Hunt et Rossetti fondèrent officiellement la confrérie en 1848, avant d’être rejoints par James Collinson, le sculpteur Thomas Woolner et les critiques d'art William Michael Rossetti et Frederic George Stephens, auxquels se joindront par la suite Walter Deverell, Arthur Hughes et Charles Allston Collins.

Les préraphaélites avaient, entre autres, pour dessein de rendre à l’art un but fonctionnel et édifiant : leurs œuvres avaient pour fonction d’être morales. Mais cela n’excluait pas leur désir d’esthétisme. Le but de ces artistes était de s’adresser à toutes les facultés de l’Homme : son esprit, son intelligence, sa mémoire, sa conscience, son cœur… et non pas seulement à ce que l’œil voit.

Les préraphaélites aspiraient à agir sur les mœurs d’une société qui, à leurs yeux, avait perdu tout sens moral depuis la révolution industrielle. Cependant, « il ne suffit pas que l’art soit suggestif, soit didactique, soit moral, soit populaire ; il faut encore qu’il soit national ». (Wikipédia)

J'aime "le cri" de Munch...mais que peut donc voir ce personnage  chauve,saisi d'horreur,les mains sur les oreilles?

Une explosion atomique, un meurtre, un génocide, un bombardement?

Le portrait de Robert Marshall de Romain Parlier , j'aime tout : la fille , le rhino, l'observation du pc (le monde virtuel qui les captive ou les hypnotise, qui les éloigne d'eux mêmes peut être...)

Le rhinocéros est en voie de disparition, la fille ne le regarde pas ,; leurs regards perdus ; on ne voit pas ce qu'ils regardent ; Robert Marshall fût un militant écologiste;

“Rien ne nous relie plus au monde que les sentiments qui émergent de nos confrontations ordinaires'' -Romain Parlier

Le 10/11/2017 à 12:19, Petit pois a dit :

Joli sujet !

 

Je suis particulièrement fascinée par les sculptures de femme voilée. J'en ai vu une au musée Chéret ( Nice) , celle-là :

   

et j'en suis restée scotchée, figée, incapable de la quitter du regard. J'en ai fait le tour minutieusement, plusieurs fois. Quel art que cette transparence en pierre taillée !

Que se cache t'il derrière ce voile qui laisse apercevoir le visage en son entier ? Pourquoi ce voile ? Ne serait-ce pas le mystère de la femme ? Le voile entre elle et les autres qui la voient nettement sans la deviner ou qui la devinent sans la voir ? Est-ce au travers de ce voile qu'elle voit le monde ? Voile de pudeur ? Voile de secret ?......

 

 

 

 

  

 

 

 

On a le droit de dire ce qu'on pense ?

Je trouve ça insupportable !

Ma réponse :

Il est question d'opposer à l'art faux cul , l'art "vrai cul"....

Le 08/04/2018 à 22:50, Invité a dit :

ça dépends des jours et de mon humeur

Là, ce qui me vient en tête c'est le tableau orange de Rothko; ce n'est pas la toile en soi qui m'a marqué mais le fait qu'il ai été vendu à 87 millions de dollars en 2013  je crois alors que ce n'est qu'un  monochrome orange ; l'art...j'aime beaucoup mais là, ça m'a semblé bizarre la valeur qu'accorde l'humain aux choses ...

 

Génial !

C'est le phallus paternel qui interdit l'entrée... de la mère.

Quelle clairvoyance quelle acuité, quelle simplicité, quelle découverte !

Pour plus de précision (on peut pas faire plus "interdit"):

Et celui-là tout le monde le respecte sans le comprendre.

(Parce que le carré du dessous, (plus carré même s'il ne l'est pas complètement) c'est justement la mère. Une évidence.)