Livraison à domicile : gain de temps ou repli sur soi ?

Il y a des jours où l’on se sent parfois loin de ses contemporains. Par exemple, en contemplant dans le métro une affiche pour Allo Resto, leader de la livraison de repas à domicile en France… Sur l’image, un couple de jeunes parents extatiques dévore une margarita, cependant que d’infernaux chérubins grimés en Indiens tournent autour en hululant. Slogan : « La cuisine du restaurant, le confort de la maison. »

On ne sait pas à qui cette vision de cauchemar (il y a aussi, plus loin, un quatuor se gobergeant en sous-vêtements, apparemment en plein strip-poker…) peut faire envie. Mais pas à nous ! Aller dîner dehors, s’extraire justement avec joie du foyer familial pour refaire le monde avec son chéri, voire s’habiller pour sortir, voilà en revanche qui nous fait toujours vibrer. Il semblerait néanmoins que seuls les dinosaures cherchent encore ce type de sensations fortes…

http://madame.lefiga...r-270516-114458

Dans notre société, on dispose de tout ou presque. Ceux qui veulent aller dîner au restaurant le peuvent. mais la clientèle se fait plus rare ( prix, insécurité, longueur des trajets...) donc il est logique que des restaurateurs ou traiteurs proposent des services à domicile !

C'est hyper pratique quand on a des problèmes de santé

C'est plus sympa de sortir quand tout va bien :)

Et surtout, faut pas être trop difficile sur la qualité.

Acheter de la bouffe par correspondance faut oser, quels moyens avez vous pour contrôler, déjà au resto, on se méfie alors là...Séjour aux urgences non compris dans l'addition.

J'aime mieux sortir.

Mais je pense que la livraison à domicile peut être aussi bien révélateur d'une volonté de repli sur soi que d'une envie de gagner du temps - ou encore d'une grosse flemme.

Cela peut aussi être pratique quand on a un nourrisson à nourrir/changer régulièrement, plutôt que de mettre le chronomètre en route sitôt la porte de la maison passée et de sortir avec une malle-cabine... :)

Pas sûr que je tente l'expérience sans avoir déjà testé le restaurant en question au préalable, cela dit.

Je préfère sortir aussi. Régulièrement on se fait des trucs entre filles, ça rimerait à quoi de faire livrer chez l'une ou l'autre ? Ce n'est plus la même chose je trouve. Et puis en plus au restaurant tu te fais servir de A à Z

Le truc qui me chiffonne aussi, c'est (même sans inviter quiconque), faire livrer du "tout prêt". Non mais pour moi c'est vraiment une aberration à la base, je fabrique. Même le dîner gastro aux chandelles je le fabrique. Lorsque j'invite, tout est maison. Je n'achète que les dessert (oui, je suis nulle en pâtisserie).

Ca a l'air bête comme ça, mais j'aurais honte d'inviter chez moi avec des plats du traiteur

... surtout que les plats du traiteur ne sont peut-être pas eux-mêmes fabriqués par le traiteur... :D

Après, tout dépend du contexte. Si tu invites chez toi autour d'un évènement E (soirée foot, film, couture, organisation d'une expo, que sais-je...) ce n'est pas le repas qui va être le prétexte et on peut plus facilement se "permettre" de commander le repas à l'extérieur.

'pis c'est aussi pratique quand on n'est pas très bon cuisinier.

Peut-être que l'idée me parle aussi parce que j'ai pris l'habitude de demander à emporter mes restes au restau.

(donc le fait de manger à la maison un plat préparé ailleurs est plus ou moins entrée dans mes habitudes)

C'est vrai

Ah ça je suis d'accord bien sûr et puis à chacun sa solution optimale, je ne critique pas.

Pour ce qui est du repli sur soi, je pense effectivement que pour une certaine catégorie de personnes, ce "tout à domicile" ne va pas faciliter leurs liens sociaux.

Mais il y a des tas de choses comme celles-ci. Par exemple j'avoue ne pas me déplacer à la librairie pour leur commander un livre que je sais qu'ils n'auront pas en magasin. Autant le commander sur "Biiiiip"! Pourtant, je pourrais avoir un échange avec la libraire avec qui je m'entends bien, on pourrait discuter littérature un instant et je trouverais peut être sur mon chemin à faire d'autres courses...

Chaqu'un son choix, moi, je préfère de manger ce que j'ai cuisiné, car c'est plus rassuré, mais de temps en temps, je suis sortie au restau quand même avec des amis.

Par contre, la livraison à domicile, c'est un gain de temps, puis à la fois c'est un repli sur soi, comme je ne le fais pas confiance, donc c'est rare, je le fais.

ceux qui livrent des plats à domicile comptent sur la paresse ou le manque d'imagination de ceux qui acceptent de payer cher un service de qualité souvent très moyen ...

pour une addition qui tourne entre 10 (pour un kebab) et 20 euros par personne ,chacun a droit à un plat tiède et insipide dont la seule qualité est de "remplir" ....

pour les rurbains ,la question ne se pose pas ,il n'y a pas ce type de service ,et de toutes façons comme les points d'approvisionnements sont éloignés ,il est rarissime voire impossible d'avoir le frigidaire ,le congélateur ,les éléments de cuisine vides ....

comme quoi ce service de livraison de repas n'est pas une nécessité ,mais plutôt une commodité ....

pour les rurbains ,la question ne se pose pas ,il n'y a pas ce type de service ,et de toutes façons comme les points d'approvisionnements sont éloignés ,il est rarissime voire impossible d'avoir le frigidaire ,le congélateur ,les éléments de cuisine vides ....

20 à 30km pour ma part. Si j'y vais c'est pour une journée sur place dans cette ville.

Je préfère cuisiner des produits frais que commander des plats tout prêt.

Pour la nourriture, je trouve ça abusé. Par contre, les 3/4 des livres que j'achète, je les commande sur un grand site qui ne paie pas ses impôts en France. Dans les magasins comme la fnac, le week-end (c'est là où je peux y aller) tu as des files d'attente de malade, et c'est vraiment une perte de temps.

Mais, je ne sais pas si je suis dans le sujet :p

La livraison à domicile ne se réduit pas à la bouffe.

Je trouve que c'est un véritable service pour des achats lourds et encombrants, voire des achats répétitifs ou d'usage ordinaire. Ils vous évitent d'errer dans les rayons des hypers et perdre votre temps en parcourant des kilomètres en voiture

Je le trouve écologique car il évite le déplacement de milliers de gens.

Mais ça fait longtemps que ça existe les livraisons à domicile, elles ont commencé avec les réunions à domiciles avec des produits tels que Amway, Tuppeware, etc... les gens y assistaient et ce faisaient livrer chez eux. Et ça a été de suite adopté, quoi d'étonnant alors que ça ce soit élargi à l'alimentaire et d'autres domaines.

Avant il fallait les réunions pour savoir quoi commander et ainsi ce faire livrer à domicile maintenant c'est soit par prospectus soit par internet. Le système c'est juste modernisé et étendu mais ça n'a rien de nouveau.

Je sors, je cuisine beaucoup et je commande aussi. Je me demande par quels préjugés débiles ont peu penser que se faire livrer est de la paresse. Que ce soit des soirées entre potes, ou parce que je rentre à pas d'heure et qu'il faut reprendre dès le lendemain à 4h30, ou par goût, c'est pratique et quand on a de bonnes adresses c'est bon.

Cela ne m'empêche pas d'aimer beaucoup cuisiner ni de faire des restaurants. Je ne vois pas pourquoi une pratique exclurait l'autre. Cela correspond à des besoins complètement différents qui me paraissent peu comparables...

Je sors, je cuisine beaucoup et je commande aussi. Je me demande par quels préjugés débiles ont peu penser que se faire livrer est de la paresse. ...............

un autre préjugé débile ,c'est cette mauvaise impression de prendre les autres pour des larbins ...se faire livrer une pizza par un pauvre type qui n'a pas le choix que de se prendre la pluie ,le soleil ,sur un scooter pourri ,s'il veut travailler ...

et ce sont ceux qui ,se disent scandalisés par les conditions de travail (des préservés) de la CGT ,qui évoquent des préjugés débiles ....

faites ce que je dis et pas ce que je fais ....

même en rentrant à pas d'heure je m'arrête dans un bistrot et je commande un sandwich ,j'ai trop le respect de l'humain pour me faire apporter à bouffer dans mon antre ,je ne suis quand même pas malade ...Je peux bouger mon cul ...

Je me fais rarement livrer, parce que j'aime pas que des gens que je connais pas viennent chez moi. Donc généralement, je m'arrête et je prends à emporter.

Les rares fois où ça m'est arrivé, c'est uniquement pour une pizza ou un japonais (la bouffe hein, pas le mec :D )

un autre préjugé débile ,c'est cette mauvaise impression de prendre les autres pour des larbins ...se faire livrer une pizza par un pauvre type qui n'a pas le choix que de se prendre la pluie ,le soleil ,sur un scooter pourri ,s'il veut travailler ...

et ce sont ceux qui ,se disent scandalisés par les conditions de travail (des préservés) de la CGT ,qui évoquent des préjugés débiles ....

faites ce que je dis et pas ce que je fais ....

même en rentrant à pas d'heure je m'arrête dans un bistrot et je commande un sandwich ,j'ai trop le respect de l'humain pour me faire apporter à bouffer dans mon antre ,je ne suis quand même pas malade ...Je peux bouger mon cul ...

Déjà je n'ai rien à voir avec la CGT, donc ne diffame pas s'il te plait. Ensuite, ce ne sont pas nécessairement des pauvres mais souvent de l'étudiant bien content d'avoir un petit taf pas prise de tête et toujours moins chiant que l'usine et McDo : va à leur rencontre, ça t'évitera d'écrire n'importe quoi. Sur la base du SMIC horraire, ils peuvent en plus gratter du pourboire, contrairement à d'autres professions.

Là où je commande, c'est un L2 biologie qui livre, par exemple. Tu vois méchant esclavagiste que je suis, je discute en plus avec ma victime : sûrement de la cruauté pour le faire rester dans mon couloir austère, bien que moquetté... Pire, parfois c'est le môme qui lui ouvre, à qui il a pris l'habitude de filer un bonbec : sans doute est-ce là l'exultation de mon machiavélisme afin de lui jeter à la tronche le bonheur et la quiétude de ma maisonnée, alors que lui va repartir dans le froid mordant et la tempête de neige (bien connus en Loire Atlantique), poursuivi par les chauffards sanguinaires, les chiens enragés, pour finir dans son bidonville et retourner à sa mendicité évidemment pour payer le bonbec à mon gosse ou ses médicaments pour sa pneumonie parce que sa mère déjà cancéreuse ne le peut, et son père unijambiste vient de perdre la seconde avec le froid... D'où les sanglots de mon livreur quand il me propose, bleu et tremblotant, de la sauce piquante que, salaud finit inattentif à la grandeur d'âme du malheureux, je n'accepte même pas.

Je ne peux donc que m'agenouiller devant toi, ange descendu des cieux immaculés, humaniste autoproclamé et dans l'autocongratulation parce que, tenez-vous à vos sièges : tu vas dans un bistro acheter un sandwich... ça décoiffe ! Mec, t'as demandé une place à l'ONU au moins, après cet acte héroïque qui remet mère Thérésa à sa place ?

Je me fais rarement livrer, parce que j'aime pas que des gens que je connais pas viennent chez moi. Donc généralement, je m'arrête et je prends à emporter.

Les rares fois où ça m'est arrivé, c'est uniquement pour une pizza ou un japonais (la bouffe hein, pas le mec :D )

J'espère que tu t'es sentie sale ! :D

Déjà je n'ai rien à voir avec la CGT, donc ne diffame pas s'il te plait. Ensuite, ce ne sont pas nécessairement des pauvres mais souvent de l'étudiant bien content d'avoir un petit taf pas prise de tête et toujours moins chiant que l'usine et McDo : va à leur rencontre, ça t'évitera d'écrire n'importe quoi. Sur la base du SMIC horraire, ils peuvent en plus gratter du pourboire, contrairement à d'autres professions.

Là où je commande, c'est un L2 biologie qui livre, par exemple. Tu vois méchant esclavagiste que je suis, je discute en plus avec ma victime : sûrement de la cruauté pour le faire rester dans mon couloir austère, bien que moquetté... Pire, parfois c'est le môme qui lui ouvre, à qui il a pris l'habitude de filer un bonbec : sans doute est-ce là l'exultation de mon machiavélisme afin de lui jeter à la tronche le bonheur et la quiétude de ma maisonnée, alors que lui va repartir dans le froid mordant et la tempête de neige (bien connus en Loire Atlantique), poursuivi par les chauffards sanguinaires, les chiens enragés, pour finir dans son bidonville et retourner à sa mendicité évidemment pour payer le bonbec à mon gosse ou ses médicaments pour sa pneumonie parce que sa mère déjà cancéreuse ne le peut, et son père unijambiste vient de perdre la seconde avec le froid... D'où les sanglots de mon livreur quand il me propose, bleu et tremblotant, de la sauce piquante que, salaud finit inattentif à la grandeur d'âme du malheureux, je n'accepte même pas.

Je ne peux donc que m'agenouiller devant toi, ange descendu des cieux immaculés, humaniste autoproclamé et dans l'autocongratulation parce que, tenez-vous à vos sièges : tu vas dans un bistro acheter un sandwich... ça décoiffe ! Mec, t'as demandé une place à l'ONU au moins, après cet acte héroïque qui remet mère Thérésa à sa place ?

touché coulé ...