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Une vue de l'interieur d'une AG à Paris 8...


Constantinople

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Constantinople Membre 18 329 messages
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http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/ag-a-paris-8-il-faut-faire-peur-aux-bourgeois-19465/

AG à Paris 8 : «Il faut faire peur aux bourgeois !»

PHO1ab6f59e-e546-11e5-a19a-ab33d8463c46-805x453.jpg«La lutte contre cette loi est une nécessité: faisons mordre la poussière au gouvernement!»©FrançoisBouchon/Le Figaro. -44Jean-Christophe MARMARA/JC MARMARA/LE FIGARO-

Quelques 250 étudiants ont voté la grève ce mardi 8 mars contre la loi El Khomri lors d’une assemblée générale à l’université Paris-VIII à Saint-Denis dans le nord de Paris. Les débats ont mêlé critiques de la loi et discussions plus oiseuses ou annexes sur le féminisme ou l’état d’urgence.

Vote pour la grève à main levée, interrogations sur les dates optimales du blocage de leur «fac»: ils étaient 250 à 300 étudiants, professeurs et administratifs selon nos comptes, 600 selon les organisateurs, réunis en assemblée générale dans l’amphithéâtre X de l’Université Paris-VIII, ce mardi 8 mars. Avec sa tradition frondeuse, l’université de Saint-Denis était logiquement la première à organiser une assemblée générale (AG) en région parisienne. Lille et Toulouse-II l’ont précédée la semaine dernière et lundi. Grenoble, Rennes-II ont organisé des AG aujourd’hui. Mais la plupart des réunions sont surtout programmées le jour de la grève mercredi 9 mars.

En plus de trois heures, les débats se sont parfois perdus dans des discussions oiseuses, comme toujours dans une AG. Trônant face à l’amphi X avec trois autres «camarades», Marine, étudiante en licence de sciences politiques et encartée au nouveau parti anticapitaliste (NPA) insiste sur la nécessité de donner prioritairement la parole aux femmes lors de l’AG. Il faut d’emblée «neutraliser les comportements virilistes dans la prise de parole» et encourager les femmes à s’exprimer, elles qui parlent «deux fois mois que les hommes», indique une jeune fille. Des propos qui suscitent un certain remous dans la salle et un départ d’étudiant furieux.

«Ne pas personnaliser les manifs sur le nom d’El-Khomri»

C’est une femme d’une cinquantaine d’année, professeur à Paris-VIII -on en compte quelques dizaines dans les travées parmi les étudiants- qui prend la première la parole, en décortiquant la loi à sa façon, très énergiquement. «Il s’agit de travailler plus, gagner moins et se faire virer facilement», résume-t-elle. Bientôt, on «fera bosser à temps plein les mineurs de 14 ans» et on «supprimera les jours de vacances pour aller enterrer sa grand-mère. La lutte contre cette loi est une nécessité: faisons mordre la poussière au gouvernement!», s’enflamme-t-elle. Pour Jean-Charles, étudiant en «psycho», «on va pas se faire avoir par une nana qui ne fait même pas la différence entre les CDD et les CDI». Une phrase trop machise au goût d’Anissa, très applaudie: «Il ne faut arrêter de dire nana et personnaliser les manifs sur le nom d’El-Khomri, comme on l’a vu dans le passé pour la loi Taubira et Vallaud-Belkacem». La question du genre préoccupe décidemment beaucoup les étudiantes qui saisissent le micro.

«Un départ plus fort que pour le CPE»

Militants du parti de gauche et autres jeunes communistes s’enflamment sur le «scandale du plafonnement des indemnités prud’homales»... Un professeur «depuis trente ans à Paris-VIII» renchérit: «Cette loi, c’est à peu près la même approche de précarisation du travail que le contrat première embauche (CPE) en 2006. Au tout début du CPE, il y avait de toutes petites réunions syndicales. Aujourd’hui, dans cette AG, avec ce nombre, on part beaucoup plus fort pour démarrer», dit-il très convaincu. Pour motiver les troupes?

La lutte anti-CPE est la référence permanente qui plane sur l’amphi X. Combien de personnes s’étaient mobilisées pour bloquer la fac en 2006? Faut-il organiser une occupation permanente en dormant à l’intérieur? Et bien entendu, des causes annexes se greffent encore et toujours aux discussions, comme Tania, du NPA qui affirme qu’il faut «aussi se battre pour le droit des femmes».

«L’Unef, ce social traitre»

On évoque la question de l’état d’urgence forcément abusif ou de Notre-Dames-Des-Landes car il «faut faire la jonction» avec d’autres mouvements pour faire boule de neige. Les membres de l’Unef, principal syndicat étudiant, pourtant bien présents dans la salle sont très discrets. Ils laissent patiemment la parole aux mouvements d’extrême gauche -extrêmement actifs- pendant plus d’une heure et demi avant de s’exprimer. Il s’agit pour eux d’être stratégiques et de ne pas laisser dire aux étudiants -comme à chaque manifestation- que l’Unef, ce syndicat «social traître» vendu aux socialistes, a récupéré le «mouvement spontané».

«Qu’est-ce qu’on attend pour mettre le feu? «

Un blocage de l’université? L’Unef est contre, estime que c’est trop tôt. Ce serait «contre-productif et catastrophique. Il faut d’abord informer tout le monde sur la loi» lance une étudiante alors qu’une minorité dans la salle, aimerait en découdre au plus vite. Un jeune barbu affirme qu’il «faut faire peur au bourgeois, au gouvernement. Qu’est-ce qu’on attend pour mettre le feu?» lance-t-il, citant «Nique ta mère». «On n’a pas eu de victoire pour les travailleurs depuis 1936». «Le blocage permet d’en finir avec le comportement autoritaire de l’université!», lance un autre. Un rêveur, étudiant en arts se lance dans une longue diatribe d’une voix douce. Il ne sait plus comment s’informer, se sent déphasé et a déprimé le matin, croit-on comprendre. Son intervention est vivement applaudie. Comme un air de déjà vu, un éternel air d’AG d’étudiants.

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Membre, Posté(e)
voileux Membre 7 613 messages
Mentor‚
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http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/ag-a-paris-8-il-faut-faire-peur-aux-bourgeois-19465/

AG à Paris 8 : «Il faut faire peur aux bourgeois !»

PHO1ab6f59e-e546-11e5-a19a-ab33d8463c46-805x453.jpg«La lutte contre cette loi est une nécessité: faisons mordre la poussière au gouvernement!»©FrançoisBouchon/Le Figaro. -44Jean-Christophe MARMARA/JC MARMARA/LE FIGARO-

Quelques 250 étudiants ont voté la grève ce mardi 8 mars contre la loi El Khomri lors d’une assemblée générale à l’université Paris-VIII à Saint-Denis dans le nord de Paris. Les débats ont mêlé critiques de la loi et discussions plus oiseuses ou annexes sur le féminisme ou l’état d’urgence.

Vote pour la grève à main levée, interrogations sur les dates optimales du blocage de leur «fac»: ils étaient 250 à 300 étudiants, professeurs et administratifs selon nos comptes, 600 selon les organisateurs, réunis en assemblée générale dans l’amphithéâtre X de l’Université Paris-VIII, ce mardi 8 mars. Avec sa tradition frondeuse, l’université de Saint-Denis était logiquement la première à organiser une assemblée générale (AG) en région parisienne. Lille et Toulouse-II l’ont précédée la semaine dernière et lundi. Grenoble, Rennes-II ont organisé des AG aujourd’hui. Mais la plupart des réunions sont surtout programmées le jour de la grève mercredi 9 mars.

En plus de trois heures, les débats se sont parfois perdus dans des discussions oiseuses, comme toujours dans une AG. Trônant face à l’amphi X avec trois autres «camarades», Marine, étudiante en licence de sciences politiques et encartée au nouveau parti anticapitaliste (NPA) insiste sur la nécessité de donner prioritairement la parole aux femmes lors de l’AG. Il faut d’emblée «neutraliser les comportements virilistes dans la prise de parole» et encourager les femmes à s’exprimer, elles qui parlent «deux fois mois que les hommes», indique une jeune fille. Des propos qui suscitent un certain remous dans la salle et un départ d’étudiant furieux.

«Ne pas personnaliser les manifs sur le nom d’El-Khomri»

C’est une femme d’une cinquantaine d’année, professeur à Paris-VIII -on en compte quelques dizaines dans les travées parmi les étudiants- qui prend la première la parole, en décortiquant la loi à sa façon, très énergiquement. «Il s’agit de travailler plus, gagner moins et se faire virer facilement», résume-t-elle. Bientôt, on «fera bosser à temps plein les mineurs de 14 ans» et on «supprimera les jours de vacances pour aller enterrer sa grand-mère. La lutte contre cette loi est une nécessité: faisons mordre la poussière au gouvernement!», s’enflamme-t-elle. Pour Jean-Charles, étudiant en «psycho», «on va pas se faire avoir par une nana qui ne fait même pas la différence entre les CDD et les CDI». Une phrase trop machise au goût d’Anissa, très applaudie: «Il ne faut arrêter de dire nana et personnaliser les manifs sur le nom d’El-Khomri, comme on l’a vu dans le passé pour la loi Taubira et Vallaud-Belkacem». La question du genre préoccupe décidemment beaucoup les étudiantes qui saisissent le micro.

«Un départ plus fort que pour le CPE»

Militants du parti de gauche et autres jeunes communistes s’enflamment sur le «scandale du plafonnement des indemnités prud’homales»... Un professeur «depuis trente ans à Paris-VIII» renchérit: «Cette loi, c’est à peu près la même approche de précarisation du travail que le contrat première embauche (CPE) en 2006. Au tout début du CPE, il y avait de toutes petites réunions syndicales. Aujourd’hui, dans cette AG, avec ce nombre, on part beaucoup plus fort pour démarrer», dit-il très convaincu. Pour motiver les troupes?

La lutte anti-CPE est la référence permanente qui plane sur l’amphi X. Combien de personnes s’étaient mobilisées pour bloquer la fac en 2006? Faut-il organiser une occupation permanente en dormant à l’intérieur? Et bien entendu, des causes annexes se greffent encore et toujours aux discussions, comme Tania, du NPA qui affirme qu’il faut «aussi se battre pour le droit des femmes».

«L’Unef, ce social traitre»

On évoque la question de l’état d’urgence forcément abusif ou de Notre-Dames-Des-Landes car il «faut faire la jonction» avec d’autres mouvements pour faire boule de neige. Les membres de l’Unef, principal syndicat étudiant, pourtant bien présents dans la salle sont très discrets. Ils laissent patiemment la parole aux mouvements d’extrême gauche -extrêmement actifs- pendant plus d’une heure et demi avant de s’exprimer. Il s’agit pour eux d’être stratégiques et de ne pas laisser dire aux étudiants -comme à chaque manifestation- que l’Unef, ce syndicat «social traître» vendu aux socialistes, a récupéré le «mouvement spontané».

«Qu’est-ce qu’on attend pour mettre le feu? «

Un blocage de l’université? L’Unef est contre, estime que c’est trop tôt. Ce serait «contre-productif et catastrophique. Il faut d’abord informer tout le monde sur la loi» lance une étudiante alors qu’une minorité dans la salle, aimerait en découdre au plus vite. Un jeune barbu affirme qu’il «faut faire peur au bourgeois, au gouvernement. Qu’est-ce qu’on attend pour mettre le feu?» lance-t-il, citant «Nique ta mère». «On n’a pas eu de victoire pour les travailleurs depuis 1936». «Le blocage permet d’en finir avec le comportement autoritaire de l’université!», lance un autre. Un rêveur, étudiant en arts se lance dans une longue diatribe d’une voix douce. Il ne sait plus comment s’informer, se sent déphasé et a déprimé le matin, croit-on comprendre. Son intervention est vivement applaudie. Comme un air de déjà vu, un éternel air d’AG d’étudiants.

Une AG d'étudiants c'est un avancement significatif, les ouvriers jamais ne se réunissent si ce n'est quand la boîte est fermée...

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Membre, 117ans Posté(e)
nerelucia Membre 12 886 messages
Baby Forumeur‚ 117ans‚
Posté(e)

Ça n'a pas travaillé et ça revendique. Déjà bûcher le code du travail, c'est dur, j'ai un livre de paye qui en dit long alors râler sans savoir, sans avoir lu le contenu de la future loi, franchement !

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 59 549 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
Posté(e)

Ces jeunes crétins qui ne connaissent rien, ne savent rien mais causent comme des communistes!pff :cool:

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Membre, 38ans Posté(e)
NeeD Membre 2 072 messages
Forumeur forcené ‚ 38ans‚
Posté(e)

"Etre de droite quand on est jeune c'est ne pas avoir de cœur, être de gauche quand on est vieux c'est ne pas avoir de cerveau."

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Membre, Assoiffée de lecture, 32ans Posté(e)
Luft Membre 1 219 messages
32ans‚ Assoiffée de lecture,
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Ça n'a pas travaillé et ça revendique. Déjà bûcher le code du travail, c'est dur, j'ai un livre de paye qui en dit long alors râler sans savoir, sans avoir lu le contenu de la future loi, franchement !

C'est sûr, c'est pas comme si un nombre significatif d'étudiants bossaient à côté de leurs études. :rolle:

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Membre, Explorateur de Nuages, 46ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 23 999 messages
46ans‚ Explorateur de Nuages,
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Ça n'a pas travaillé et ça revendique.

Pourquoi, le fait d'avoir travaillé ou pas change le fait que tu sois concerné à terme par les lois sur le travail ??

Tu es peut-être très pessimiste sur leur avenir, mais peut-être que certains étudiants espèrent malgré tout avoir un travail (s'il n'en ont pas déjà un ), et que - du coup - ils sont tout à fait concernés par cette réforme.

Bref, non, je ne vois pas le fait de devoir avoir travaillé pour revendiquer.

D'ailleurs, en passant, ça ne me choquerait pas non plus qu'un retraité manifeste contre cette loi, même s'il n'a pourtant plus vocation à travailler un jour ...

Déjà bûcher le code du travail, c'est dur, j'ai un livre de paye qui en dit long alors râler sans savoir, sans avoir lu le contenu de la future loi, franchement !

Ben, même sans l'avoir lu, les spoilers sont assez clairs, non ?

La philosophie de la loi me paraît très nette, elle est dans le prolongement logique de la politique économique de centre-droit de ce gouvernement.

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Invité Karbomine
Invités, Posté(e)
Invité Karbomine
Invité Karbomine Invités 0 message
Posté(e)

Ah, l'UNEF... Je ne doute pas qu'il y reste des naïfs mais j'aimerais bien voir ceux d'entre eux dont les dents rayent le plancher se ronger le frein, en pleine dissonance cognitive ; d'un côté, la tentation de mener un mouvement et de briller dans leur rôle de syndicalistes et de l'autre la perspective de percer aux MJS en étant de bons petits soldats... Ils ne doivent plus savoir à quel dinosaure se vouer, les pauvres... Ce doit être tordant...

Sinon, je suis rassurée de voir qu'une relève existe. Il y a dix ans, on avait tout bloqué, je commençais à me désespérer de ne plus voir naître que des mouvements virtuels. :)

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Membre, Explorateur de Nuages, 46ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 23 999 messages
46ans‚ Explorateur de Nuages,
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"Etre de droite quand on est jeune c'est ne pas avoir de cœur, être de gauche quand on est vieux c'est ne pas avoir de cerveau."

On en déduit donc que le coeur n'est une valeur temporaire : seule la froideur calculatrice et le cynisme ont vocation à régner dans le "monde réel", et c'est sans doute très bien ainsi wink1.gif

Ces jeunes crétins qui ne connaissent rien, ne savent rien mais causent comme des communistes!pff :cool:

Ben oui, ils feraient mieux d'être intelligents, de n'avoir aucun esprit critique, et de laisser décider impunément de leur des technocrates dans leur tour d'ivoire. En bons citoyens, quoi !

Puisqu'on vous dit que le licenciement c'est la clé de l'emploi !

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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
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Qui tire les ficelles? Qui brief la jeunesse? Qui a quoi à gagner?

baron-noir-photo-56815abf3ea79.jpg

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
C'est sûr, c'est pas comme si un nombre significatif d'étudiants bossaient à côté de leurs études.

Pas ceux qui se sont exprimés dans cette AG, je dirais...

de n'avoir aucun esprit critique, et de laisser décider impunément de leur des technocrates dans leur tour d'ivoire.

Avoir un esprit critique ce n'est pas avoir un esprit débile vivant dans des théories et un vocabulaire d'extrême gauche préformaté. Ces jeunes étudiants de "sciences humaines" sont bien plus dans leur tour d'ivoires que n'importe quel technocrates.

Puisqu'on vous dit que le licenciement c'est la clé de l'emploi !

Le but c'est que les boites en France vivent bien et embauchent. Ça parait logique quand on veut stimuler l'emploi.

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Membre, Explorateur de Nuages, 46ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 23 999 messages
46ans‚ Explorateur de Nuages,
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Le but c'est que les boites en France vivent bien et embauchent. Ça parait logique quand on veut stimuler l'emploi.

Les boîtes embauchent déjà des tas de CDD. Elle peuvent déjà "tester" sans grand risque des gens sur des mois : donc ce n'est pas la peur de l'incompétence qui les gêne.

Alors, on nous dit quoi ? Qu'elles auraient peur de prendre des CDI, parce qu'elles ne savent pas de quoi demain est fait et qu'elles veulent pouvoir ajuster leur personnel en fonction du contexte ?

Mais donc, cela revient à faire quoi ? Transformer le CDI en CDD ??

Et puis, très sincèrement, quand allons nous cesser de continuer à traiter toutes les sociétés sur le même plan, lorsqu'elles vont des mastodontes bardés d'armées de juristes qui utilisent aux mieux les lois et captent l'essentiel des subventions pour augmenter les dividendes versés aux actionnaires ... jusqu'aux TPE, artisans, etc ... qui ne sont absolument pas dans le même contexte.

Déjà, pour moi, aucune réforme ne peut être sérieusement entamée sans partir de ce simple constat, qui rend inefficace et coûteuse toute mesure que l'on a pu prendre jusqu'à présent.

D'ailleurs il y a un infini cynisme, lorsque j'entends tous ces commentateurs nous parler d'insiders ou d'outsiders, comme si le statut des uns empêchait de donner un statut similaire aux autres (essentiellement des jeunes, essentiellement non qualifiés).

Technique de mise en opposition, de mise en rivalité d'une pseudo stabilité face à une précarité certaine.

Mais il n'y a rien de plus hypocrite : bon nombres de CDD ne sont pas signé par simple "crainte" des employeurs qui auraient à coeur de garder aussi longtemps que possible leurs employés, car leur bonheur serait celui de rendre heureux leurs salariés.

Ca, c'est le monde des bisounours, pour les utopistes néo-libéraux qui pensent à un dessein caché, à une prédestination dans le tout financier.

La réalité, c'est que si les employeurs aiment pérenniser certains emplois (généralement d'un certain niveau de formation), il est dans leur intérêt pour d'autres emplois de faire dans le jetable. D'avoir des employés (souvent moins qualifié) qu'ils vont pouvoir davantage pressuriser, quitte à les remplacer lorsqu'ils cassent. Des citrons à presser et à renouveler. Des CDD, des Stages, de l'Interim.

Et puis surtout pouvoir flexibiliser, sans en avoir rien à foutre si derrière nos salariés s'en sorte avec le boulot qu'on leur donne.

Car globalement, un employeur assurera SES intérêts avant ceux d'un quelconque employé.

Même l'employé fidèle et modèle en poste depuis des années sera zappé dès lors qu'on jugera qu'il est remplaçable par un gain de productivité. Il est bien gentil, mais il faut d'abord penser "à l'intérêt de l'entreprise".

La logique, quoi que l'on nous raconte, elle est là : le monde du travail, ce n'est pas le monde de la grande collaboration harmonieuse.

C'est un monde de confrontations d'intérêts et de rapport de force, avec un net déséquilibre dans l'affaire pour les employeurs, qui font le beau temps et la pluie dans la vie de leurs salariés. Ils peuvent décidés de remettre des existences en causes tout en s'en lavant complètement les mains : c'est d'ailleurs la demande du patronat, que d'avoir toujours davantage de savon et d'eau pour cela.

Certains (des tas sans doute) d'employeurs montrent davantage d'humanité et sont davantage concernés par l'avenir de leurs employés : mais ils se retrouvent à coup sûr face à des dilemmes où c'est l'employé qui sautera devant leurs intérêts.

Le code du travail est là pour remettre d'aplomb le rapport de force. Il n'y arrive même plus, et là, l'idée, c'est de le rendre totalement inopérant.

Parenthèse mise à part, si le réel problème est le creux d'activité, on pourrait penser à différentes alternatives :

- s'il s'agit de soulager l'entreprise pour une période de quelques mois, on pourrait imaginer un retour du salarié vers des phases de formations, subventionnées.

- on pourrait réfléchir également à des solutions de prestations, de "mises à dispositions" de certains salariés pour d'autres entreprises (principe des SSII, généralisés) avec bien évidemment l'attirail nécessaire auprès du salarié.

- il y aurait aussi beaucoup à faire dans les redressements judiciaires : pour en avoir vécu un, il faut voir comment cela se passe. De mon expérience, il s'agit de couper à peu près tous les moyens à l'entreprise en difficulté de se sortir d'une mauvaise passe (bref de surajouter des contraintes lorsqu'il faudrait au contraire lui apporter plus de souplesse), avec un liquidateur et un administrateur qui se sucrent sur la bête au passage, et qui en cas de reprise font peu de cas de l'avenir stratégique de l'entreprise, et même de l'avenir à long terme des salariés. Il y aurait à mon sens de quoi réformer pour éviter à des boîtes de disparaître à cause d'un mauvais contexte.

.... et puis sinon, une entreprise peut déjà licencier. Et elle sait le faire, faut pas déconner non plus.

En passant un accord avec l'employé : alors oui, il faut le payer dans ce cas là. Mais c'est comme ça, et c'est normal. Et ça peut aussi se prévoir.

Par un licenciement économique si réellement elle n'est plus en mesure de conserver un poste à long terme.

Mais encore une fois, je ne vois pas en quoi :

- admettre en quelque sorte le licenciement abusif

- permettre aux grosses boîtes de jouer sur leurs filiales pour démanteler une activité et fuir leurs responsabilités

- laisser au final l'appréciation du licenciement économique au patron

- laisser dans ce cas le patron imposer de nouvelles conditions aux salariés (temps de travail), avec le chantage du licenciement sec derrière

... sont des mesures "modernes" et pleines de bon sens.

Qu'on m'explique.

Au final, le problème de cette loi, c'est juste d'envisage l'emploi en regardant quel est l'intérêt des entreprises : ce n'est pas cela qui est contestable.

Ce qui est contestable c'est d'ignorer superbement que "flexibiliser" consiste à précariser le statut des salariés, que les salariés sont des citoyens, et qu'un Etat n'a - enfin je le pense - absolument pas le droit de faire l'économie sur le droit de ses citoyens.

Ce devrait être même, toujours à mon sens, sa première motivation.

Bref, on peut réfléchir à adapter le système aux sociétés, mais le noeud de l'affaire, c'est de voir EN TOUTE PREMIERE CONSIDERATION les incidences pour les salariés-citoyens.

Ca ne sert à rien de filer des emplois si ceux ne permettent pas aux gens de vivre.

Surtout lorsqu'il s'agit dans un tiers des cas de jouer l'intérêt es actionnaires avant même celui des salariés ou de l'innovation.

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 51ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
51ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
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C'est amusant ce déni du débat démocratique quand il ne va pas dans le sens que l'on souhaite.

L'exercice de la pensé critique est une bonne chose. Il n'y a pas d'âge, surtout quand ces jeunes vont se retrouver sur le marché du chômage sous peu. Et ils sont déjà nombreux à travailler pour payer leur études.

Mais je comprends que cela choque les droitiers extrêmes, peu habitués à donner leur avis. En général ils obéissent au chef sans moufter. Même si le chef change d'avis tous les 6 mois.

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Membre, 71ans Posté(e)
Caravage Membre 5 998 messages
Baby Forumeur‚ 71ans‚
Posté(e)

Les jeunes ont le droit d'avoir des avis et de les exprimer!!!

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
Posté(e)

Une bonne occase pour sécher les cours, un peu de décontraction ça fait pas de mal, surtout qu'ils sont pas concernés maintenant, d'ici qu'ils travaillent il y aura d'autres lois à la clé, les gouvernements qui vont remplacer cogitent déjà dessus, un coup d'épée dans l'eau pour eux :o°

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Membre, 106ans Posté(e)
eclipsepartielle Membre 4 565 messages
Baby Forumeur‚ 106ans‚
Posté(e)

Ça n'a pas travaillé et ça revendique. Déjà bûcher le code du travail, c'est dur, j'ai un livre de paye qui en dit long alors râler sans savoir, sans avoir lu le contenu de la future loi, franchement !

LOL heureusement qu'ils y a des personnes qui revendiquent parce que si il n'y avait que des personnes qui pensent comme toi on en serait encore à bosser 12 heures par jours sans congés payés pour des salaires de misère. Alors évite de critiquer ces jeunes qui n'ont peut être pas encore travaillé mais qui utilisent leur cerveau bien plus que ceux qui ont travaillé trop tôt avant d'apprendre à l'utiliser.............

Il ne faut pas perdre de vue non plus que pas de CDI = impossibilité d'investir dans l'immobilier et grosse difficultés pour accéder au parc locatif donc vivre chez les parents jusqu'à.........

Ces jeunes crétins qui ne connaissent rien, ne savent rien mais causent comme des communistes!pff :cool:

Ces vieux cons qui n'ont toujours rien compris à la vie mais qui se permettent de critiquer

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
Posté(e)

LOL heureusement qu'ils y a des personnes qui revendiquent parce que si il n'y avait que des personnes qui pensent comme toi on en serait encore à bosser 12 heures par jours sans congés payés pour des salaires de misère. Alors évite de critiquer ces jeunes qui n'ont peut être pas encore travaillé mais qui utilisent leur cerveau bien plus que ceux qui ont travaillé trop tôt avant d'apprendre à l'utiliser.............

Ma bonne dame , on avait nos mains pour travailler, le cerveau venait après , on ne rechignait pas sur la tâche et on ne comptait pas les heures , pour savoir si on partait aux sports d'hiver le WE

c'est ça la différence avec ses jeunes oisifs qui ont tout dès l'âge du biberon, déjà coconnés par leurs parents dépassés par les événements

ça te dérangerait pas de critiquer ailleurs ceux qui ont trimés dur, pour arriver à maintenant ou nous sommes, merci a toi :hehe:

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Membre, 106ans Posté(e)
eclipsepartielle Membre 4 565 messages
Baby Forumeur‚ 106ans‚
Posté(e)

Ma bonne dame , on avait nos mains pour travailler, le cerveau venait après , on ne rechignait pas sur la tâche et on ne comptait pas les heures , pour savoir si on partait aux sports d'hiver le WE

c'est ça la différence avec ses jeunes oisifs qui ont tout dès l'âge du biberon, déjà coconnés par leurs parents dépassés par les événements

ça te dérangerait pas de critiquer ailleurs ceux qui ont trimés dur, pour arriver à maintenant ou nous sommes, merci a toi :hehe:

Et où tu en es ? tu en es a critiquer et peut être inconsciemment à jalouser ces jeunes. Tu sais ce que c'est qu'une vie en fac ? Pour beaucoup c'est se battre pour bosser des cours tout en se battant pour survivre et beaucoup bosse en parallèle de leurs études.

Tu connais le pourcentage de jeunes étudiants en situation de précarité ?

J'en ai vu des jeunes se battre pour s'en sortir alors que vous les vieux en pleine critique vous n'avez même pas eu à vous battre. Vous avez intégré le marché de l'emploi à une époque où n'importe qui pouvait trouver du travail du jour au lendemain; alors compare ce qui est comparable !

Et non je ne vais pas me taire quand des vieux critiquent les jeunes qui sont l'avenir de demain parce que je crois en eux alors ravale ton dentier

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Membre, Posté(e)
Alexterieur Membre 799 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Une AG d'étudiants c'est un avancement significatif, les ouvriers jamais ne se réunissent si ce n'est quand la boîte est fermée...

3Une AG d'étudiants, c'est une réunion de petits br .. dont beaucoup deviendront des caciques du PS (comme Désir, Cambadélis, Julliard, etc) et qui ne connaîtrons jamais vraiment le monde du travail !

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 59 549 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
Posté(e)

L'avenir de demain avec ces jeunes est bien compromis!

Une dizaine qui bloque les portes pour que des milliers restent dehors!

Ouaip! ça c'est de la stratégie!

C'est une vieille conne qui vous le dit! :mouai: :cool:

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