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Une société sans travail est-elle souhaitable ?


Savonarol

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Membre, Esprit de contradiction, 46ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
46ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Il y a quelques années, j'ai découvert dans un clip le principe de revenu de base.

Ce principe, s'il était mis en oeuvre, remettrait en cause l'importance même du travail au sein de la société, travail autour duquel son fonctionnement s'articule.

La majorité de ceux qui travaillent le font parce qu'ils n'ont pas le choix, qu'ils doivent bien gagner leur vie, tous ne parviennent pas à choisir un métier qui leur plaît, et beaucoup ne se contentent d'un boulot chiant et répétitif mais qui les intègre dans la société.

Si demain, travailler n'était plus obligatoire, si l'Etat versait l'équivalent d'un salaire à tout le monde quelque soit l'activité qu'il fournit, qu'est ce que les gens pourraient bien faire de leur vie ? L'homme peut-il finalement s'épanouir s'il n'est pas soumis un minimum à la coercition ? S'il ne sent pas qu'il se "sacrifie" un peu ? Peut-il s'épanouir oisif ?

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Membre, Rapaz lindo, 34ans Posté(e)
Timo-I Membre 27 971 messages
34ans‚ Rapaz lindo,
Posté(e)

On ne pourrait pas faire grand chose parce que si personne ne travaillait. Ce serait de la survie, on ne pourrait plus s'acheter ce que l'on souhaite, on serait obligé de revenir à l'époque de la préhistoire. Aller chasser pour se nourrir.

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Membre, 153ans Posté(e)
Black Dog Membre 4 688 messages
Forumeur vétéran‚ 153ans‚
Posté(e)

Perso ; ça ne me déplairait pas . :)

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Membre, Esprit de contradiction, 46ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
46ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

On ne pourrait pas faire grand chose parce que si personne ne travaillait. Ce serait de la survie, on ne pourrait plus s'acheter ce que l'on souhaite, on serait obligé de revenir à l'époque de la préhistoire. Aller chasser pour se nourrir.

C'est pour ça que j'évoque un cas où la société rémunererait tout le monde sans qu'ils aient besoin de travailler, comme stipulé dans mon topic.

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Invité ézîa
Invités, Posté(e)
Invité ézîa
Invité ézîa Invités 0 message
Posté(e)

Il n'y a pas que le domaine professionnel pour être actif, il y a les loisirs, le relationnel, le bénévolat, etc...

Le travail est nécessaire mais il n'implique pas obligatoirement la notion de sacrifice, il s'agit plutôt d'effort utile à la collectivité ayant une valeur.

Il est obligatoire dans la société car il peut être vital par exemple mais même s'il devenait optionnel (comme c'est le cas de certains métiers) il serait précieux à la créativité des individus pour le groupe.

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Membre, Rapaz lindo, 34ans Posté(e)
Timo-I Membre 27 971 messages
34ans‚ Rapaz lindo,
Posté(e)

C'est pour ça que j'évoque un cas où la société rémunererait tout le monde sans qu'ils aient besoin de travailler, comme stipulé dans mon topic.

Ben oui mais même quand même, tu ne ferais que t'enrichir sans rien pouvoir faire de ton argent puisque personne ne travaillerait.

Ou alors il faudrait une rémunération faible, genre 500 euros par mois, pas plus. Comme ça ça nous obligerait à travailler pour pouvoir faire fonctionner le pays, le commerce, les services, tout ça.

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Membre, Raven, 42ans Posté(e)
Mak Marceau Membre 5 697 messages
42ans‚ Raven,
Posté(e)

Il y a quelques années, j'ai découvert dans un clip le principe de revenu de base.

Ce principe, s'il était mis en oeuvre, remettrait en cause l'importance même du travail au sein de la société, travail autour duquel son fonctionnement s'articule.

La majorité de ceux qui travaillent le font parce qu'ils n'ont pas le choix, qu'ils doivent bien gagner leur vie, tous ne parviennent pas à choisir un métier qui leur plaît, et beaucoup ne se contentent d'un boulot chiant et répétitif mais qui les intègre dans la société.

Si demain, travailler n'était plus obligatoire, si l'Etat versait l'équivalent d'un salaire à tout le monde quelque soit l'activité qu'il fournit, qu'est ce que les gens pourraient bien faire de leur vie ? L'homme peut-il finalement s'épanouir s'il n'est pas soumis un minimum à la coercition ? S'il ne sent pas qu'il se "sacrifie" un peu ? Peut-il s'épanouir oisif ?

Premièrement ce n'est pas vraie que les citoyen sont forcés à travailler, je crois qu'ils sont assez grand pour le faire deux même. Ça c'est selon moi vraie pour la plupart des citoyen, c'est vraie qu'il y en a de forcé.

Pour revenir à la question je dis qu'il ne faut jamais parler contre le travail. C'est une erreur majeur de nos chefs et des citoyens de faire ainsi. En outre, le rêve de la fin du travail par le robot ne doit pas être avancé parce que de un je ne crois pas que ça va arriver et que de deux c'est bien loin ce grand rêve.

Finalement je dirais que tout le monde devrait parler pour le travail et en faire une sorte de bonne chose pour tout le monde. Aller dans l'autre direction est vraiment la mauvaise chose à faire et surtout quand on sait que l'humanité aura besoin du retour au travail de beaucoup de gens. Juste avoir des enfants, c'est travailler pas mâle.

Et si vous êtes ultra conservateur, voir régressif avec un taux de vie arriérer, et donc rien comme productif parce que rien ce fait, je ne vous parle même pas.

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Membre, 68ans Posté(e)
Anticone Membre 24 messages
Baby Forumeur‚ 68ans‚
Posté(e)

Il y a quelques années, j'ai découvert dans un clip le principe de revenu de base.

Ce principe, s'il était mis en oeuvre, remettrait en cause l'importance même du travail au sein de la société, travail autour duquel son fonctionnement s'articule.

La majorité de ceux qui travaillent le font parce qu'ils n'ont pas le choix, qu'ils doivent bien gagner leur vie, tous ne parviennent pas à choisir un métier qui leur plaît, et beaucoup ne se contentent d'un boulot chiant et répétitif mais qui les intègre dans la société.

Si demain, travailler n'était plus obligatoire, si l'Etat versait l'équivalent d'un salaire à tout le monde quelque soit l'activité qu'il fournit, qu'est ce que les gens pourraient bien faire de leur vie ? L'homme peut-il finalement s'épanouir s'il n'est pas soumis un minimum à la coercition ? S'il ne sent pas qu'il se "sacrifie" un peu ? Peut-il s'épanouir oisif ?

Tout ça est bien beau mais utopique , si personne ne travaille cela sous entend que personne ne produit donc pas d'argent dans les caisses de l'etat , donc pas d'argent à redistribuer . De plus pas de production c'est la paralysie du pays .

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Membre, Posté(e)
slanny Membre 5 248 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Déjà on on crèverait tous la dalle, parce que les agriculteurs arrêteraient de bosser. Et on se ferait chier, parce qu'il n'y aurait quasiment plus de loisir, car plus de production. Vous connaissez beaucoup de loisirs ou il ne faut pas un minimum de matos ? Si le travail disparaît, l’être humain disparaît.

Apres imaginons une société ou des machines ferait tout le boulot. Plus besoin de bosser. Le revenu de base aurait un sens, mais qu'est ce qu'on se ferait chier..... Le taux de suicide atteindrait des sommets.

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Membre, Posté(e)
shyiro Membre 15 609 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Apres imaginons une société ou des machines ferait tout le boulot. Plus besoin de bosser. Le revenu de base aurait un sens, mais qu'est ce qu'on se ferait chier..... Le taux de suicide atteindrait des sommets.

si cela arriverait, je ne crois nullement que cela provoquerait des suicides, au contraire ! Le fait que les gens n'auraient plus à se battre pour vivre, engendrerait une société plus pacifique, les gens passeraient plus leur temps à avoir des relations amicales, à se cultiver, à avoir plus de loisirs ...

C'est beaoucoup mieux que de devoir se concurrencer pour avoir du travail pour vivre ou survivre ...

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 468 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Admettons que nous n'aurions plus à travailler, par exemple parce que des robots feraient tout à notre place de façon à ce que nous ne manquions de rien... Personnellement je suis pour, à 100 %, et sans crainte aucune du fait que je sais que tout mon temps libre serait consacré aux gens que j'aime et à tout ce qui me passionne. Comme dit précédemment, une société sans travail serait plus pacifique parce que la rivalité entre travailleurs disparaitrait, et aussi parce que les gens ne seraient plus oppressés par le devoir de ponctualité quotidienne, l'enfer des transports, l'inquiétude de ne pas être assez productif, l'humiliation de se plier aux caprices d'un supérieur, l'obligation de supporter des collègues déplaisants, etc. Plus de travail, et l'humain pourra enfin se sentir pleinement humain, il aura enfin le bonheur de vivre sa vraie nature.

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Membre, 43ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 43ans‚
Posté(e)

C'est en théorie pour arriver à cet idéal que le capitalisme justifiais la nécessaire "hausse de productivité".

Mais ses promesses ont été oublié. ;)

Maintenant, on demande seulement à hausser la productivité, mais on ne sait plus vraiment pourquoi.

Je tiens à apporter quelques nuances, parce que ces idées ont été très développé dans le passé, à l'époque où on travaillait beaucoup moins qu'aujourd'hui pour une qualité de vie meilleur.

Vivre sans travail est impossible, et en réalité pas épanouissant du tout. Car tout être humain a besoin de se sentir utile.

Mais il y a plusieurs sorte de travail. Et l'exploitation actuelle est basé sur la confusion entre ces différentes sorte de travail.

Le travail salarié

Le seul qu'on reconnaisse aujourd'hui, car les exploiteur on bien travaillé.

C'est quand tu loues ton corps à quelqu'un d'autre, pour effectuer des tâches qui deviennent obligatoire.

C'est avilissant, et très destructeur pour l'épanouissement comme pour la santé.

Même si d'autres trucs permettent de compenser… ces autres trucs deviennent même du coup nécessaires pour pouvoir survivre.

( une immense partie de la sécu, les anti-depresseurs, les congés payés, les week-end ou vacances passé à ne vraiment rien foutre pour seulement compenser, les drogues, les jeux vidéo ou la télé abrutissante… )

Le travail libre

C'est du travail, des efforts, mais tu en deviens le premier bénéficiaire. C'est un travail considérablement plus enrichissant (matériellement parlant), car dans le travail salarié, la majeur partie de la valeur de ton travail sert à enrichir d'autres personnes.

C'est par exemple cultiver son potager. Fabriquer sois même ses meubles. Entretenir sois même sa maison. Faire sois-même son ménage.

ça reste un travail obligatoire (s'il n'est pas compensé par l'argent obtenu d'une autre manière)

Même s'il est beaucoup moins avilissant que le travail salarié. Et beaucoup moins impactant sur la santé.

( On se lève quand on veux, on fait les choses quand on veux, dans l'ordre qu'on veux, on n'a pas de contrainte de productivité, ni de supérieur pour superviser ce qu'on fait, ou nous dire comment le faire. Rien ne t'empêche de le faire à plusieurs, pour avoir des ami(e)s avec toi pendant que tu travaille etc… )

Je ne vais pas revenir sur les débats sur le féminisme, mais une grande partie des efforts des exploiteurs (état, industriels…) a été de supprimer cette forme de travail, en la faisant passer pour de l'émancipation féminine.

De façon à faire basculer près de la moitié de la productivité de la nation à leur quasi-seul bénéfice.

(ça a contribué à l'appauvrissement considérable des ménages, puisque le travail salarié est le moins enrichissant. )

Le travail bénévole

Pas celui qu'on connait, qui n'est qu'un travail salarié sans salaire. Donc obligatoire. (on fait même signer des contrats aux bénévoles, pour les astreindre à une certaine productivité ^^ )

Le vrai travail bénévole est un travail libre, effectué au bénéfice de quelqu'un d'autre.

Il n'a rien d'obligatoire.

C'est un travail qui participe au bien être de l'individu, qui peut se sentir utile (c'est un besoin vital) et participe aussi aux efforts solidaires ou généreux de la société.

( solidaire : égoïste. je répartis les risques et j'en aurai moins moi-même. généreux : altruïste, je ne fais que donner de mon temps, de mon argent par amour de mon prochain (ou de la planètes…) )

Le travail "de loisir"

Celui qu'on fait pour le plaisir. Ou l'épanouissement personnel.

Si tu veux être journaliste, tu fais le journaliste. Si tu veux être romancier, tu écris des romans. Si tu veux être ébéniste, tu fais ébéniste.

C'était la promesse du capitalisme à l'époque où il avait un modèle concurant.

Ramener le travail obligatoire à 10 ou 20% des activités, et nous laisser 80 ou 90% de notre temps à effectuer le travail qui nous motive réellement, pour notre propre épanouissement, et sans aucune contrainte de productivité.

Science, art, artisanat ( qui est presque de l'art ^^ )

Sans but lucratif, (ce qui ne veux pas dire qu'il n'y a pas d'enrichissement, c'est simplement que ça n'est pas le but)

Aujourd'hui, avec les progrès considérables de la science, de la technique, et les hausses de productivité permanente qu'on a connu depuis plus d'un siècles, je pense qu'on pourrait très largement dépasser les 90% de temps de travail consacré au travail de loisir.

Mais on est plus proche des 90% consacré au travail salarié. (ou salarié qui cache son nom. Stage, bénévolat exploité… etc… )

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Membre, Bubon baveux de Belzébuth, 36ans Posté(e)
casdenor Membre 11 203 messages
36ans‚ Bubon baveux de Belzébuth,
Posté(e)

Déjà, il va falloir distinguer travail d'activité.

Une société sans travail, c'est une société où il n'y a pas d'activité rémunérée. Une société sans activité, c'est une société où personne ne fait rien.

Une société sans activité est impossible. L'inactivité est un facteur grave de dépression, et c'est d'ailleurs l'arrêt des activités usuelles chez une personne dépressive qui peut permettre de prévoir des crises suicidaires. Bref, mauvaise idée.

En revanche, une société sans activité rémunérée ? Intéressante réflexion. à mon sens, c'est tout à fait possible, mais uniquement avec une technologie suffisamment avancée pour que l'immense majorité de la production soit effectuée par des robots. Une fois arrivé à ce point, il ne restera que le contrôle de ces robots, qui pourrait sans difficulté être géré à tour de rôle par les individus, sans pour autant le moindre changement dans ce qu'ils ont pour vivre.

Cette société, à mon sens aurait cependant certains problèmes. S'il existe certaines choses qui sont crées et permettent de passer le temps, comme l'art, seront encore et toujours fait, d'autres risquent de ne plus l'être, et l'on aurait alors une inactivité par manque d'activité disponible.

Parallèlement à ce problème, il y a l'époque de la transition, qui est, d'ailleurs, en cours. L'idée d'un monde où tout le monde travaille est désormais derrière nous, et les sociétés européennes sont en train de faire le deuil des 30 glorieuses et de leur plein-emploi. Les premiers systèmes d'aide aux plus pauvres, que ce soit le RMI puis aujourd'hui le RSA, vont dans ce sens. Le soucis, en fait, avec la robotisation, c'est que ce sont les classes les plus pauvres qui voient leurs emplois remplacés par des robots. Là où, dans la société capitaliste, c'est le riche qui est méritant, cette fois-ci, la robotisation n'apporte pas quelque chose aux emplois des riches. Il faut toujours des médecins, qu'ils soient chirurgiens, opticiens, dentistes ou généraux. Un robot ne peut pas être sénateur. Un robot ne peut pas être maire, président ou député.

En d'autres termes, si l'on cherche une transition d'une société capitaliste à une société sans activité rémunérée, on va se heurter au problème que ce sont les plus méritants selon l'idéologie capitaliste qui seront les derniers à avoir accès aux changements. Ce qui est, bien sur, totalement inacceptable pour eux.

Du coup, on arrive à cet instant critique où le capitalisme commence à s'effondrer sur lui-même. En effet, de par son idéologie, il doit répondre à trois problèmes qui s'excluent. D'une part, il doit faire en sorte que les robots s'implantent de plus en plus, car ils sont moins cher que des humains, mais d'autres part, pour combler ce vide d'emploi, il doit permettre d'augmenter la culture et l'enseignement acquis par les classes les plus pauvres, tout en faisant en sorte qu'elles utilisent cette connaissance pour accepter d'être en bas.

Or, s'il y a une chose que la culture et l'enseignement n'aide pas, c'est l'obéissance. Hormis grâce à des systèmes très élitistes et quasi-militaire (on parlera par exemple des classes préparatoires ou de l'ENS), le fait d'élever une population entière en culture la tend généralement à regarder d'un oeil plus critique ceux qui la gouvernent.

Le revenu de base serait, sans aucun doute, l'un des plus grands coups donné au capitalisme tel que nous le connaissons. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les libéraux (qui sont pour un capitalisme différent), les anarchistes, et d'autres mouvances, qu'elles soient de droite ou de gauche, se rejoignent dessus.

Que signifie le revenu de base ? Il signifie la fin du règne des entreprises exploitant la misère actuelle. Dans notre société, où il n'est plus possible pour tout le monde d'avoir un travail, de nombreux métiers sont fait pour exploiter cette pauvreté, que ce soit en faisant travailler beaucoup plus, mais sans payer plus, ou en offrant des emplois qui usent les personnes en quelques années tant la charge est lourde et la pression importante.

Un revenu de base, c'est la certitude que ces emplois s'effondreront. Si un individu a le choix entre crever la gueule ouverte et travailler 5 heures par jour, mais ces heures réparties de 5h du mat' à 20h en pleine banlieue, il va devoir travailler ces 5heures par jour, même si ça lui empêche toute forme de vie durable à côté. En revanche, s'il a le choix entre un revenu de base et un revenu de base + ce travail, peut-être va-t-il faire ce travail pour avoir plus d'argent, mais d'une part il n'aura plus la pression qu'engendre la crainte de crever la gueule ouverte, d'autre part, il peut effectivement refuser;

Du fait du revenu de bases nombreuses entreprises basant leurs postes sur le fait qu'il y ait de la misère seront obligées de modifier pour offrir des emplois décents.

Ce sera aussi un coup sec à la nuque de la prostitution estudiantine dont on sait qu'elle est majoritairement le fait d'étudiant-e-s n'ayant pas les moyens de se nourrir tout en étudiant.

De manière générale, un revenu de base, c'est très intéressant. Cela dit, il ne faut pas confondre revenu de base et société sans travail. Il est tout à fait possible de conserver le travail dans une société avec revenu de base. Comme je le disais plus tôt, l'inactivité est nocive. Travailler, ça fait du bien, et même si un revenu de base existe, tout indique que l'immense majorité des personnes le percevant continuerait de chercher du travail, du fait que c'est un outil de socialisation, et que ça permettrait d'augmenter, justement, leur revenu.

Une société sans travail est encore plus intéressante, mais totalement utopique à l'heure actuelle. Nous sommes trop conditionnés, nos structures ne sont pas adaptées, notre technologie n'est pas assez avancée, notre culture ne va pas avec. Peut-être dans un siècle. Peut-être. Si on est encore là.

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Membre, Esprit de contradiction, 46ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
46ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Ben oui mais même quand même, tu ne ferais que t'enrichir sans rien pouvoir faire de ton argent puisque personne ne travaillerait.

Ou alors il faudrait une rémunération faible, genre 500 euros par mois, pas plus. Comme ça ça nous obligerait à travailler pour pouvoir faire fonctionner le pays, le commerce, les services, tout ça.

C'est plus l'aspect théorique que pratique qui m'intéresse.

"Imaginons" un monde où ça serait possible économiquement : est-ce que l'humain arriverait à vivre dans un monde où il ne doit rien faire ? Où chercherait-il sa valeur, son importance ? Par quoi pourrait-il se distinguer des autres ?

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 468 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Où chercherait-il sa valeur, son importance ? Par quoi pourrait-il se distinguer des autres ?

Mais par les arts, les sports, l'aventure ! Ne savez-vous pas que la matière dont nous sommes faits est le rêve ? Que le travail contraint et la valorisation par le fric ne nous correspondent pas, que nous ne sommes pas vraiment nous-mêmes quand nous y sacrifions ?
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Membre, 43ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 43ans‚
Posté(e)

Déjà, il va falloir distinguer travail d'activité.

Une société sans travail, c'est une société où il n'y a pas d'activité rémunérée. Une société sans activité, c'est une société où personne ne fait rien.

Une société sans activité est impossible. L'inactivité est un facteur grave de dépression, et c'est d'ailleurs l'arrêt des activités usuelles chez une personne dépressive qui peut permettre de prévoir des crises suicidaires. Bref, mauvaise idée.

J'aime quand on cherche à introduire des nuances.

Mais je résiste à cette définition du travail qui cherche à faire croire que seul le travail salarié est un travail.

Le travail peut ou non être rémunéré.

Le travail est un effort productif. Qui produit un bien ou un service de valeur.

Nous pouvons directement en bénéficier, c'est aussi un travail, même s'il n'est pas salarié.

Faire son propre ménage est un effort productif qui fourni bel et bien un service possédant une valeur sur un marché (ex : les femmes de ménages).

Le fait qu'on ne soit pas rémunéré ne change en rien qu'il s'agit bel et bien d'un travail, qu'il a produit de la valeur, et enrichi son bénéficiaire.

Une grande partit du travail des exploiteurs qui ont éliminé le travail libre à consister à faire croire que les femmes ne travaillaient pas.

Et de leur faire oublier la valeur réelle et enrichissante de ce qu'elles produisaient.

Pour les détourner vers un travail beaucoup plus exploitable, et beaucoup moins enrichissant.

( Alors qu'on aurait pu au contraire valoriser leur travail, plutôt que de les déconsidérée… )

J'aime bien cependant la nuance que tu introduis sur l'activité.

Mais je maintiens les 4 formes de travail que j'ai présenté.

L'activité étant encore autre chose.

C'est des actions (pas forcément des efforts) effectués pour un plaisir immédiat, qui ne produisent rien de valable.

Quand tu fais l'amour, c'est une activité. Tu ne t'implique pas dans un processus "productif".

Quand tu mange un bon petit plat, c'est une activité. Tu ne t'implique pas dans un processus productif.

Quand tu peins une œuvre d'art, tu es dans un processus productif. Et ce, même s'il n'est pas à but lucratif. Tu produit bel et bien quelque chose, qui possède une certaine valeur. Qui pourrait (même si tu ne le veux pas), s'estimer sur un marché.

Je pense très important de bien comprendre ce que c'est que la valeur produit par le travail, et se désencrasser totalement l'esprit de l'idée considérant que seul le salaire, ou le revenu, représenterai la valeur réelle de ce travail.

L'exploitation des individus vient précisément de leur inconscience vis à vis de la valeur réelle de leur travail.

Et aussi de leur inconscience et absence d'indignation, vis à vis de la rémunération totalement disproportionné de certains par rapport à la valeur réelle de leur travail.

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Membre, 43ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 43ans‚
Posté(e)

Mais par les arts, les sports, l'aventure ! Ne savez-vous pas que la matière dont nous sommes faits est le rêve ? Que le travail contraint et la valorisation par le fric ne nous correspondent pas, que nous ne sommes pas vraiment nous-mêmes quand nous y sacrifions ?

Je suis d'accord sur le fond, mais je tiens à apporter une nuance. La même que celle de ma réaction à casdenor ;)

Les sociologues et les psychologues montrent que dans toutes société humaine, les être humains ont toujours eu besoin de travailler pour s'épanouir. C'est à dire se sentir utile.

Nous ne pouvons pas nous épanouir dans de seules activités de loisir.

Nous sommes tous poussé par des envies créatrices, et par la volonté d'être utiles aux autres.

Un peu comme nous avons tous besoin de faire des efforts pour nous sentir bien, et ce autant physiquement que moralement. ( L'idéologie de la paresses, porté par les publicitaires pour nous pousser à consommer, a de très lourdes conséquences sur notre épanouissement réel. )

L'oisiveté est une activité qui nous semble agréable, mais uniquement parce qu'elle est effectué dans un contexte de compensations, vis à vis de l'exploitation permanente dans laquelle nous nous trouvons ( par l'école enfant, par l'entreprise plus tard … )

Le problème ne porte pas vraiment sur le travail en lui même. Mais sur la liberté d'effectuer ou non ce travail. Sur le rapport marchand, et même financier qui a contaminé tout les rapport au travail.

Lorsque nous ne sommes pas dans un état de survie, offrir généreusement son travail à quelqu'un qui en a besoin est aussi épanouissant, même s'il n'y a pas de rapport marchand.

Donner un coup de main à un pote pour son déménagement idem.

Faire son ménage pour se retrouver dans un endroit propre et agréable aussi.

Et tout ça, c'est du travail.

Par contre, il est certain que si nous arrivions à séparer ce côté marchand du travail, nous produirions de façon beaucoup plus épanouissante et beaucoup plus utile à l'humanité.

Que la science se dégagerait enfin d'une recherche de la dépendance voir d'un asservissement technologique, afin d'en tirer le plus possible financièrement. Et chercherais enfin les solution à l'épanouissement de tous.

Il est certain que l'art se développerai beaucoup plus. Que nous verrions une créativité considérable dans nos biens de tous les jours, produit non pas par des entreprises visant à réduire leur coût et nous le vendre le plus cher possible, mais par des artisans qui viseront la maitrise de leur art et la qualité la plus importe possible.

Comme ce qu'était l'artisanat à une époque plus reculée.

Je pense qu'aujourd'hui, nous avons très largement les outils et la technologie pour nous baser de façon très stable économiquement, exclusivement sur l'artisanat volontaire, le travail libre, et bénévole ou solidaire.

Ceci reste des activités productives, mais épanouissante. Et il n'y aurai nul besoin de faire intervenir l'idéal d'une mécanisation totale et complète de l'ensemble de nos activités productives de valeur pour le faire.

D'ailleurs, avant de chercher à supprimer totalement le travail obligatoire, on pourrait déjà commencer à ramener cette implication à 10 ou 20% seulement de la population (ou de notre temps de vie "active" )

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Membre, Posté(e)
Seyar Membre 3 853 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Pour arriver à une société sans travail, faudrait une refonte totale de la société. Ca serait évidemment bénéfique car le travail est une donnée obligatoire sinon pas de survie dans notre société, mais il nous prive de la majeure partie de notre existence.

Il faudrait que l'humanité entière coexiste ensemble et non chacun de son côté, voulant être le plus puissant etc etc. Ca n'empêcherait pas de s'activer, mais ça serait fait bénéfiquement, dans le bien être de l'espèce humaine et de chacun.

Seulement la nature et donc l'être humain a en lui le rapport de force qui fait que constamment, la nature cherchera à dominer. L'être humain ne fait pas exception.

Il faudrait donc une société qui allierait à la fois le matérialisme pour "s'éclater" mais aussi le spirituel pour "relativiser" et coexister sereinement.

Ce n'est pas demain la veille qu'on arrivera à ça quand on voit qu'on agit comme maintenant depuis le début de notre existence... :smile2:

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Invité sfc
Invités, Posté(e)
Invité sfc
Invité sfc Invités 0 message
Posté(e)

Si ce principe de « obsolescence programmé » au profit d'une infime minorité « les 1 % » étais abandonné et qu'a la place on construisait toute sorte de machine qui aurais une duré de vie qui dépasse la votre , on aurais plus besoins de produire autant et notre temps de travail serrais grandement diminué , on vous demanderais pas de travailler jusqu’à 65 ans pour avoir une misérable retraite.

Pour l'instant la technologie est détourné de sont but initial au profit des « 1 % », il en vas de soit que tout le système tiens la dessus et que si on doit changer le système pour que cette technologie revienne au peuple il faut un effondrement de nos civilisations , ce changement ne peu pas ce faire dans la paix car les vautours ne lâche rien…

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Membre, Bubon baveux de Belzébuth, 36ans Posté(e)
casdenor Membre 11 203 messages
36ans‚ Bubon baveux de Belzébuth,
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Là c'est une question de sémantique Titsta, où tu écris tes quatre catégories de travail, je vois le travail et plusieurs formes d'activités. Je fais une distinction nette pour des raisons précises. Que l'on fasse une activité productrice (ce qui englobe tu appelles travail libre, bénévole ou de loisirs) ou pas (manger, dormir, faire l'amour, encore que, rappelons-le, ces trois activités puissent-être productrice, c'est donc bien dans ce qu'on met comme idée derrière celles-ci qu'elles le sont ou pas, en témoignent les goûteurs/goûteuses, les travailleurs/travailleuses (camarades ! oups pardon, je m'égare) du sexe), je pense que l'on reste dans un domaine qui est franchement différent du travail, qui lui est en dehors de la subjectivité de la personne. Soit tu gagnes de l'argent avec, soit t'en gagnes pas. Là où les autres sont plus subjectives et plus floues, l'arrivée de l'argent change drastiquement la donne. De plus, j'ai remarqué régulièrement que l'argent était quelque chose de fondamentalement vicieux dans les rapports humains. Ce que tu appelles travail libre, bénévole ou de loisirs n'a pas forcément ce rapport à l'argent, pour ça que je préfère séparer, et quoi de mieux que de séparer sur le terme travail qui vient de torture.

Cela dit, au final, comme je le disais, c'est plus une question de sémantique ici que de fond.

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