La médiocrité

Certains appelleront cette attitude de l'humilité, comme si c'était une fierté que de raser les paquerettes.

Enfin, on peut se faire illusion, en trouvant chez ses semblables un réconfort pour équilibrer le mépris normal avec lequel toute médiocrité est abaissée.

Et pourtant, rien de plus fier, oui, fier comme un pou pourrait-on dire, dès lors que l'on se sent pousser des ailes du fin fond de sa pataugeoire.

Quel est donc ce rapport entre médiocrité et fierté ?

Il y a une grande différence en humilité et médiocrité.

Et il y en a une aussi entre humilité et orgueil.

Il ne faut pas tout mélanger.

Si vous désirez mener une réflexion qui se veut vraiment philosophique, ne commencez jamais par énoncer ce que vous pensez, car l'objectif est précisément de reconsidérer ce qui est acquis. Commencez plutôt par formuler quel est le problème auquel vous voulez vous attaquer - je veux dire le problème qui vous turlupine vraiment. Vous vous intéressez à la médiocrité, mais pourquoi ? En quoi cela vous turlupine-t-il personnellement ? Les questions que vous posez ne sont après tout, par rapport au problème réel qui vous habite, qu'une illustration partielle.

Ensuite, définissez les concepts que vous utilisez. Autrement, chacun réfléchira en vase clos, tout en croyant parler des mêmes choses, et la discussion ne sera qu'une grande masturbation collective, comme c'est trop souvent le cas ici. Alors que ce que nous voulons, c'est faire l'amour, ensemble (par l'esprit, bien sûr).

Ensuite, définissez les concepts que vous utilisez. Autrement, chacun réfléchira en vase clos, tout en croyant parler des mêmes choses, et la discussion ne sera qu'une grande masturbation collective, comme c'est trop souvent le cas ici. Alors que ce que nous voulons, c'est faire l'amour, ensemble (par l'esprit, bien sûr).

DSK! Sors de ce pseudo! :D

Ensuite, définissez les concepts que vous utilisez.

D'accord. La médiocrité, c'est pour moi le fait de patauger dans l'inculture, de rester par mauvaise habitude dans la facilité, de ne pas vouloir aller plus loin. Je parle ici des ces pensées immédiates qui se refusent à toute construction intellectuelle.

Et je parle de fierté dans le sens où il y a parfois une revendication à l'imbécilité du genre : "oui, jugez-moi aussi débile que vous le pensez, je ne dérogerais pas à m'exprimer quand même" (= je partage ma débilité librement).

Plus personnellement, je peux avouer que j'en ai un peu souper de ce genre d'échange.

La médiocrité, c'est le juste milieu, le manque d'excès. Et la médiocrité en quoi, d'abord ? Comme la conscience, la médiocrité implique le de quoi, ou en quoi ?

La médiocrité implique l'insuffisance. J'ai peu mais je m'en contente, je ne cherche pas à améliorer ma situation.

L'humilité n'implique nullement l'insuffisance. Je suis humble face à ma situation mais celle-ci peut se trouver très prospère.

Quand je pense "humilité", je pense à JJ Goldman. Pour moi, son attitude est emprunte de cette qualité. Je ne sais pas s'il est réellement humble, il est peut-être simplement très timide.

Mais malgré sa réussite dans beaucoup de domaines, il affiche un profil humble.

La médiocrité et l'humilité n'ont rien à voir

" Le discours abscons et la médiocrité ça me soule " :D :D

je suis déjà sortie ^^

Alexandre Astier dans un sujet sur la médiocrité, c'est aussi ubuesque et improbable qu'un Vendetta en chaire de philosophie...

Ce mec est brillantissime et a un talent fou

Merci Angeeeel de la petite vidéo

Si vous désirez mener une réflexion qui se veut vraiment philosophique, ne commencez jamais par énoncer ce que vous pensez, car l'objectif est précisément de reconsidérer ce qui est acquis. Commencez plutôt par formuler quel est le problème auquel vous voulez vous attaquer - je veux dire le problème qui vous turlupine vraiment. Vous vous intéressez à la médiocrité, mais pourquoi ? En quoi cela vous turlupine-t-il personnellement ? Les questions que vous posez ne sont après tout, par rapport au problème réel qui vous habite, qu'une illustration partielle.

Ensuite, définissez les concepts que vous utilisez. Autrement, chacun réfléchira en vase clos, tout en croyant parler des mêmes choses, et la discussion ne sera qu'une grande masturbation collective, comme c'est trop souvent le cas ici. Alors que ce que nous voulons, c'est faire l'amour, ensemble (par l'esprit, bien sûr).

T'aurais pas piquer ça un quelqu'un d'autre? Tiens au pif je dirai Dentelle de mots! :p

L'humilité, ça n'est pas se mettre au ras des pâquerette. C'est considérer qu'aussi grand que nous soyons, nous ne sommes malgré tout assit que sur notre cul.

ça n'est pas se rabaisser, c'est assumer notre "taille" réelle.

Sans un faire un fromage que d'autres soient plus "grand", plus "fort", plus "beau" que nous.

Quel est donc ce rapport entre médiocrité et fierté ?

À première vue, je te dirai que c'est un moyen de compenser!

Une défiance lancée à l'autre, quand l'écart est trop important et que l'autre perd pied il réagit de manière plus "animal"/instinctive, ce qui a déjà marché ailleurs pour lui/elle, une réaction automatique de défense, pour ne pas rester faible, de rétablir un certain équilibre, de pouvoir se positionner face à l'autre.

Moi qui suis passé par la vie dans une cité, je l'ai trop vu, vécu aussi, " quand on n'a pas de tête on a des jambes " dit le dicton, mais quand on n'a pas/peu d'esprit on a des prétentions/muscles/menaces/insultes/impostures à opposer ", c'est à dire que tous les moyens sont bons pour " ne pas perdre la face "

Il y a le rapport à la médiocrité d'autrui et le rapport à notre propre médiocrité. Bizarrement, alors qu'on a bien plus d'éléments pour jauger de la seconde, on se montre souvent complaisant, parfois en déni, fiers ou satisfaits. Il y a un mécanisme de réticence de l'ego à admettre d'être médiocre.

Nous semblons portés à être bien plus sévères envers la médiocrité d'autrui, pour la trouver, la qualifier et la juger. Impitoyables et injustes. Ou alors, sont-ce ces jugements qui sont perçus comme plus durs ? Alors que l'éloge imbécile ne récolte pas autant de courroux ?

Mais là, c'est plutôt des processus psychologiques que philosophiques. Du coup, mon intervention est plutôt médiocre...

La médiocrité n'est pas toujours de l'humilité, au contraire l'absence d'humilité aurait plutôt tendance à rendre médiocre.

Un exemple : les multi-milliardaires pour qui ce ne serait rien de faire un geste envers les plus pauvres, alors que pour ces derniers cela représenterait énormément : la fondation d'une école, un réseau d'irrigation, un hôpital de brousse, un hospice pour les sans abris, etc. Si tous les milliardaires du monde s'y mettaient, en quelques années il n'y aurait d'ailleurs certainement plus de misère, des existences modestes oui mais pas miséreuses et dépouillées s'entend. Les plus riches de ce monde le savent forcément, mais quand ils ne savent que faire de leur fric ils préfèrent néanmoins le gaspiller dans des conneries, genre des paillettes d'or saupoudrées sur leur plat, des robots qui jouent au football, tout un parc automobile juste pour la flambe, etc.

Bref, que des distractions bien médiocres, mais c'est tout le contraire de l'humilité.

Nous semblons portés à être bien plus sévères envers la médiocrité d'autrui, pour la trouver, la qualifier et la juger. Impitoyables et injustes.

Il est bien plus facile de voir l'écharde dans l'oeil du voisin que la poutre dans le sien! Effectivement.

La médiocrité est décevante et pitoyable, et représente l'absence de valeur, d'intérêt.

L'humilité consiste à savoir aimer autant les autres et soi-même en ayant conscience de nos égales importances, amabilités existentielles et en sachant différencier l'être de ses actes, réussites et échecs pour des comparaisons et critiques justes.

Il y a le rapport à la médiocrité d'autrui et le rapport à notre propre médiocrité. Bizarrement, alors qu'on a bien plus d'éléments pour jauger de la seconde, on se montre souvent complaisant, parfois en déni, fiers ou satisfaits. Il y a un mécanisme de réticence de l'ego à admettre d'être médiocre.

Nous semblons portés à être bien plus sévères envers la médiocrité d'autrui, pour la trouver, la qualifier et la juger. Impitoyables et injustes. Ou alors, sont-ce ces jugements qui sont perçus comme plus durs ? Alors que l'éloge imbécile ne récolte pas autant de courroux ?

Mmmm je ne suis pas certain que ça soit si général que ça :)

Perso (et je pense pas être un cas particulier) je me juge toujours extrêmement sévèrement, et ai une immense tolérance à la bêtises des autres.

(À mon stade, c'est même plus de la tolérance, c'est de l'aveuglement ^^ Sauf cas extrême, il faut souvent que quelqu'un d'extérieure me le fasse remarquer pour que j'arrive à "juger" de la bêtise de quelqu'un. :/ )

Pourtant, ça n'est pas vraiment ce pourquoi je passe.

Et j'imagine que ça doit être le cas de pas mal de monde aussi.

Peut être parce que nos critiques adressées à nous même, nous ne nous les adressons pas publiquement. (pas besoin de les exprimer aux yeux des autres pour se "parler" à soit même. )

Je pense qu'en réalité, l'auto-jugement n'est simplement jamais vraiment perçu par les autres.

Alors que le jugement l'est forcément considérablement plus.

ça me fait penser qu'en réalité, pour qu'on sache que quelqu'un est humble, ou modeste, il faut surtout qu'il passe du temps à le faire remarquer aux autres.

D'où peut être le fait que nous confondions aussi facilement ceux qui se rabaissent et ceux qui sont humbles, ne percevant autours de nous que les premiers.

Souvent, ceux se "rabaissant" font honneur à un ou plusieurs autres et sont ingrats avec eux-même or l'humilité, elle, fait autant honneur aux autres et à soi-même.

Il y a donc le point commun d'avoir conscience de la préciosité d'autres et de savoir admirer leur réussite, et la différence d'occulter notre amour propre et notre autosatisfaction.

Certains appelleront cette attitude de l'humilité

D'où ça sort ça ? Et c'est qui "Certains" ?

Certains appelleront cette attitude de l'humilité, comme si c'était une fierté que de raser les paquerettes.

Et c'est qui encore ce "Certains"?

Et en quelle honneur ne ne serait pas une fierté d'être humble ?

Des exemples pour un peu comprendre cette rage envers ces soi-disants dérangeants^^?

Enfin, on peut se faire illusion, en trouvant chez ses semblables un réconfort pour équilibrer le mépris normal avec lequel toute médiocrité est abaissée.

Et pourtant, rien de plus fier, oui, fier comme un pou pourrait-on dire, dès lors que l'on se sent pousser des ailes du fin fond de sa pataugeoire.

Quel est donc ce rapport entre médiocrité et fierté ?

Cherche un peu plus +, introspecte toi à fond et marche encore une dizaine de bornes après, et remarche encore et encore et peut-être que tu pourras et sera à même d'appréhender tout ce que tu ne comprends pas maintenant par aveuglement de toi même et ignorance envers les autres et peut-être la délivrance d'un fardeau trop lourd à porter pour toi ?...

La médiocrité est décevante et pitoyable, et représente l'absence de valeur, d'intérêt.

L'humilité consiste à savoir aimer autant les autres et soi-même en ayant conscience de nos égales importances, amabilités existentielles et en sachant différencier l'être de ses actes, réussites et échecs pour des comparaisons et critiques justes.

On peut être médiocre, même, oui!.. même dans l'excellence !!! :cool:

L'humilité, ça n'est pas se mettre au ras des pâquerette. C'est considérer qu'aussi grand que nous soyons, nous ne sommes malgré tout assit que sur notre cul.

ça n'est pas se rabaisser, c'est assumer notre "taille" réelle.

Sans un faire un fromage que d'autres soient plus "grand", plus "fort", plus "beau" que nous.

Il y a le rapport à la médiocrité d'autrui et le rapport à notre propre médiocrité. Bizarrement, alors qu'on a bien plus d'éléments pour jauger de la seconde, on se montre souvent complaisant, parfois en déni, fiers ou satisfaits. Il y a un mécanisme de réticence de l'ego à admettre d'être médiocre.

Nous semblons portés à être bien plus sévères envers la médiocrité d'autrui, pour la trouver, la qualifier et la juger. Impitoyables et injustes. Ou alors, sont-ce ces jugements qui sont perçus comme plus durs ? Alors que l'éloge imbécile ne récolte pas autant de courroux ?

Mais là, c'est plutôt des processus psychologiques que philosophiques. Du coup, mon intervention est plutôt médiocre...

Je ne trouve pas non ...Tu vises juste ...

Et c'est à cela que l'on perçoit un Homme , à sa capacité à se voir , s'introspecter , s'améliorer pour amener la plénitude réflexive et non la bassesse de juriste/bourreau

Nous sommes au cœur d'un des plus grand problème humain : l'orgueil

L'orgueil de croire que l'on pense et que l'on est mieux qu'un autre et après, vient toutes les dérives qui peuvent arriver avec ce genre de pensées