L'ironie est-elle méchante ?

Dixit le gars qui parlait de foutre son poing dans la gueule à un "Homo sarcastique"..., m'enfin avoir recours à la violence est un constat d'échec, cher Charles Ingalls. Cela me fera toujours marrer, des gars qui te font la morale, alors qu'ils sont les premiers à utiliser la violence, quand on est pas d'accord avec eux.

(car oui, vous aviez perdu votre sang froid, en digressant, mais vous ne l'admettrez pas, le coq croyant toujours avoir raison, même quand il a tort, ou même devant un fait accompli)

http://www.forumfr.c...dpost,p,8794894

Merci pour ce gros troll bien gras.

casdenor venait de traiter ma mère de pute, je trouve que ma réponse est bien polie par rapport à l'outrage, la preuve : elle n'a même pas été censurée par la modération.

La preuve que je sais utiliser le sarcasme avec habileté et le dissocier de l'insulte.

Dixit le gars qui parlait de foutre son poing dans la gueule à un "Homo sarcastique"..., m'enfin avoir recours à la violence est un constat d'échec, cher Charles Ingalls. Cela me fera toujours marrer, des gars qui te font la morale, alors qu'ils sont les premiers à utiliser la violence, quand on est pas d'accord avec eux.

(car oui, vous aviez perdu votre sang froid, en digressant, mais vous ne l'admettrez pas, le coq croyant toujours avoir raison, même quand il a tort, ou même devant un fait accompli)

http://www.forumfr.c...dpost,p,8794894

J'ai cliqué sur le lien et lu la conversation. J'en conclus que tu étais ironique dans ce message que je cite ?

Je pense qu'elle parle du contexte globale, pas de ce message en particulier, non?

Oups, il y a méprise, je croyais qu'à travers cette image, il voulait me foutre son poing dans la chetron.

J'avais pas vu, qu'il s'était embrouillé avec Casdenor (Casdenor est Homo ?)

Dans le post que tu mets en lien , je m'adresse à casdenor et lui demande si casser la gueule d'un gay parce qu'il m'a insulté en revient produire une agression homophobe. Je lui demande ça pour étudier la manière dont il comptabilise les agressions homophobes, partant du principe qu'un gay peut très bien se faire casser la gueule pour d'autre raison que le fait qu'il soit gay.

Mais le contexte était en effet houleux.

Ironerie ou taquinerie ?

La taquinerie est moyen de faire un bon mot, pas forcément l'ironie, mais moi je trouve que les deux sont finalement un moyen plus ou moins conscient de faire de la méchanceté décomplexée.

Comme quelqu'un l'a dit, ça dépend de l'objectif de l'émetteur et d'ailleurs du coup la forme, le ton, diffèrent aussi.

Mais au fond on peut briser quelqu'un à force d'ironerie et de taquineries.

Je n'ai que faire des faibles.....

Ben non, quand j'utilise l'ironie, ce n'est pas pour faire de la méchanceté décomplexée, tout le contraire même, souvent, j'ironise pour éviter d'être méchante, l'ire honnie (oui je sais, le jeu de mot est poche :blush:) je l'emploie souvent par jeu, avec mes amis-es, comme une complicité affectueuse. Ou si je l'utilise avec des inconnus c'est, comme je l'écrit plus haut, afin d'éviter d'être cinglante, par exemple, j'ouvre la porte d'un magasin à une personne par politesse et cette personne ne me remercie ni me fait un simple signe de la tête pour signifier son appréciation, je lui fais alors un beau sourire et lui dit; "Ça m'a fait plaisir".

L'ironie est un sourire de l'esprit. Un grand smile face à l'absurdité de la vie.

L'ironie est bien souvent le moyen de faire passer un message avec légèreté... rien à voir avec quelconque "méchanceté". Qu'on l'assimile parfois avec celle-ci est compréhensible puisqu'elle nécessite souvent un minimum de recul face à une situation donnée et, selon notre état d'esprit, on n'est pas toujours capable de la recevoir correctement.

Je prends la discuss en vol, mais il y a aussi les ironiseurs permanents qui en plus t'en rajoutent une couche si tu fais comprendre que tu en as un peu marre. C'est toi qui es grognon ou qui ne sais pas rigoler ; un chouye pervers, je dirais.

Face et scie.

Moi je trouve que l'ironie est méchante, bête, stupide-idiote et vilaine si elle s'attaque à moi. Quand elle s'attaque à quelqu'un d'autre je riz beaucoup.

Tu "riz" beaucoup ? Tu riz Taureau ailé ou tu riz plutôt Oncle Ben's ? (c'était juste ironique, no matter).

Comme la conjugaison française c'ai chiant, j'est trouvai drôle de l'écrire çacomme.

Quand quelqu'un fait de l'ironie et que je le perçois, quand bien même je comprends le fond du message, un espace s'est tout de même ouvert, une sorte d'abîme entre la parole et la "pensée". C'est le sujet qui paraît : l'autre montre un visage, mais je perçois que ce visage est un masque, et ce masque s'avance comme masque, il intègre la duplicité et ne laisse plus voir de visage ; alors je ne sais plus qui est l'autre, en même temps que je mets le doigt dessus : je ne sais pas ce que l'autre pense, derrière les mots je découvre un autre autre, étranger, étrange. Cet espace, ce flottement est effrayant, presque menaçant. Parce qu'en même temps qu'il dévoile le masque en tant que tel, il risque à tout moment de me renvoyer à celui que j'ai déjà assez de peine à confondre avec mon visage. Je perds la face...

J'aime beaucoup cette perception, qui me parle ; la confusion peut être telle qu'on préfère arrêter de la perdre, justement, la face.

Les masques ne présentent pas grand intérêt, à part celui qu'on souhaite soi-même y projeter.

C'est pourquoi, je pense, l'ironie provoque souvent des réactions violentes et disproportionnées : on se sent trahit, presque... A nu. Mais plus encore, c'est l'ordre et le sens qui vacillent, semblent corrompus. Le contrat social, si on veut. Là, on se sent carrément menacé.

Je ne sais pas si je suis d'accord avec ta seconde phrase. Pas sûr que je capte bien. Je trouve quand même l'ironie intéressante. Elle nous surprend toujours, quand elle est bien faite, authentiquement inauthentique, elle nous déporte, nous décentre. C'est salutaire quelque part.

Après, il faut voir aussi que le pouvoir "complice" de l'ironie. Se sent-on jamais plus proche que lorsqu'on partage l'ironie ? Et, par ailleurs, il n'y a pas de moyen, je crois, plus efficace pour se mettre quelqu'un dans la poche que de le prendre par l'ironie, une ironie douce, sur un fond amical, l'inviter à la partager. C'est peut-être une sorte de dogme de notre temps. Le clin d'oeil des gens heureux. Une invitation à un club inconnu qui du coup forcément est bien. Je divague surement un peu.

Je divague surement un peu.

Non, sans blague ?

(Irony power )

C'est pourquoi, je pense, l'ironie provoque souvent des réactions violentes et disproportionnées : on se sent trahit, presque... A nu. Mais plus encore, c'est l'ordre et le sens qui vacillent, semblent corrompus. Le contrat social, si on veut. Là, on se sent carrément menacé.

Je ne sais pas si je suis d'accord avec ta seconde phrase. Pas sûr que je capte bien. Je trouve quand même l'ironie intéressante. Elle nous surprend toujours, quand elle est bien faite, authentiquement inauthentique, elle nous déporte, nous décentre. C'est salutaire quelque part.

Après, il faut voir aussi que le pouvoir "complice" de l'ironie. Se sent-on jamais plus proche que lorsqu'on partage l'ironie ? Et, par ailleurs, il n'y a pas de moyen, je crois, plus efficace pour se mettre quelqu'un dans la poche que de le prendre par l'ironie, une ironie douce, sur un fond amical, l'inviter à la partager. C'est peut-être une sorte de dogme de notre temps. Le clin d'oeil des gens heureux. Une invitation à un club inconnu qui du coup forcément est bien. Je divague surement un peu.

Non tu ne divagues pas tant que ça, en tout cas j'adhère plutôt bien à ta fumette

Je la pratique aussi beaucoup, cette fameuse ironie, et me suis rendue compte qu'elle était souvent blessante, sans trop me poser la question pour moi-même. Et lorsqu'elle m'a blessée ou perturbée, je me suis effectivement sentie trahie, moquée, plus du tout complice de quoi que ce soit et plutôt agressée, comme une perte de contrôle provoquée par l'interlocuteur. Une trahison, donc, un climat délétère qui donne envie de prendre la tangente.

En revanche, le fameux pouvoir complice de l'ironie que tu évoques crée aussi des liens fort, à partir du moment où elle reste douce (et complice) et ne sert pas d'attaque masquée.

Ma dernière phrase parlait de ce qu'on accepte d'un masque, puisqu'il brouille suffisamment les pistes pour qu'on aille y puiser ce qu'on désire.

Bizarre quand même les différents points de vue. Méchanceté, masque, etc....Je n'ai jamais perçu l'ironie comme tel, faut dire que je suis zéro parano. Je pense que je préfère les ironiques au gens de bonnes intentions.

C'est ce que j'ai longtemps pensé aussi, maintenant je préfère les discours un peu plus francs et directs.

L'ironie garde son charme, mais pas en mode de communication permanent.

Et lorsqu'elle m'a blessée ou perturbée, je me suis effectivement sentie trahie, moquée, plus du tout complice de quoi que ce soit et plutôt agressée, comme une perte de contrôle provoquée par l'interlocuteur. Une trahison, donc, un climat délétère qui donne envie de prendre la tangente.

Remarquablement bien exprimé.

En revanche, le fameux pouvoir complice de l'ironie que tu évoques crée aussi des liens fort, à partir du moment où elle reste douce (et complice) et ne sert pas d'attaque masquée.

Justement, en y revenant je me suis rendu compte que ce n'est pas ce que je voulais dire. Je crois que les choses se passent à peu près ainsi : l'ironie est si puissante lorsqu'on invite quelqu'un à la partager à l'égard de quelque chose ou quelqu'un d'autre. Je me retrouve dans une galère ac un inconnu, alors si je fais de l'ironie, et d'autant plus qu'elle est méchante, mais tournée vers ailleurs, j'invite l'autre à partager... il ne sait pas quoi. De plus je l'intimide : il ne voudrait pas que l'ironie se retourne contre lui, il saute sur l'invitation comme elle crée du même coup une menace et vient se réfugier avec moi sous l'ironie.

Ma dernière phrase parlait de ce qu'on accepte d'un masque, puisqu'il brouille suffisamment les pistes pour qu'on aille y puiser ce qu'on désire.

Alors le masque nous mettrait face à nos désirs, face à nous mêmes... Ca rejoint assez mes idées.

Bizarre quand même les différents points de vue. Méchanceté, masque, etc....Je n'ai jamais perçu l'ironie comme tel, faut dire que je suis zéro parano. Je pense que je préfère les ironiques au gens de bonnes intentions.

Je sais pas toi, mais quand j'ironise je dis une chose pour exprimer l'inverse. Du coup, est-ce qu'elle crée pas une césure entre l'expression et l'intention ? Est-ce que ce n'est pas son principe ? D'un côté il y a un masque : ce que j'exprime, de l'autre un visage : mon intention. Mais comme la plupart d'entre nous vivent dans une sorte de précarité, peu supportent cet écart. Peu supportent que l'autre ne soit pas leur autre. Je ne sais moi-même jusqu'à quel point je peux le supporter. Tu dois être simplement forte.