Et si la France n'était plus le pays des libertés ?

On ne connaît généralement que le premier couplet de La Marseillaise, et c'est heureux. Les paroles de notre hymne national furent composées par un petit officier ambitieux lors d'une nuit d'ivresse, plaisamment décrite par Zweig dans Les très riches heures de l'humanité. Elles ne brillent ni par leur finesse ni par leur esprit de modération. Pourtant, vers la fin, deux vers se détachent, que les écoliers pourraient apprendre avec davantage de profit que "l'étendard sanglant" et autres délires morbides :

Liberté, liberté chérie

Combats avec tes défenseurs !

Liberté chérie, voilà une belle amante ! Mais qui sont tes défenseurs aujourd'hui ?

Pas les intellectuels, qui, dans leur écrasante majorité, continuent à faire vivre l'utopie socialiste, comme l'a justement dénoncé Jean-François Revel dans La grande parade, dont je cite pour le plaisir cette phrase délicieuse : "L'intelligentsia de gauche, c'est la bonne conscience plus la subvention."

Pas les politiques, qui, de l'extrême gauche à l'extrême droite, en passant par les partis de gouvernement, se sont érigés en tuteurs des Français, s'acharnant à faire prospérer l'État providence à coups de dépenses publiques et l'État nounou sur la mélodie du paternalisme. L'argument de la liberté a disparu du débat public.

Pas l'administration, qui prend un malin plaisir à mettre en place le cauchemar de Tocqueville : "Un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule." Le pays aux 365 fromages est devenu celui des 400 000 règles.

Pas les syndicats, de patrons comme d'employés, ni les groupements spontanés d'entrepreneurs, qui pataugent dans le corporatisme. Quelle tristesse que les Pigeons, par exemple, aient refusé de transformer leur (juste) revendication sur la taxation des plus-values en un discours politique sur la liberté d'entreprendre !

Depuis quand cette folie de tout vouloir contrôler ?

Pourtant, la France fit sa fortune, de la fin du Second Empire à la Seconde Guerre mondiale, sur un libéralisme assumé à la fois dans les pratiques et dans les discours. Nous sommes les héritiers de Turgot, de Constant, de Jean-Baptiste Say, de Frédéric Bastiat. L'Occident entier, comme le rappelle l'historien britannique Niall Ferguson dans Civilization, s'est construit sur la compétition, les droits de propriété, la société de consommation et l'éthique du travail - des principes si efficaces qu'ils sont aujourd'hui repris dans l'ensemble des pays émergents. D'où vient que nous leur tournions le dos avec un tel mépris ? Pourquoi avons-nous tant peur de laisser les zones de flou, de risque, d'expérimentation, que la liberté implique ? Depuis quand cette folie de tout vouloir contrôler : les capitaux, les hommes, les mots ?

Nous avons plus que jamais besoin de combattants de la liberté, à l'heure où le gouvernement nous impose sa morale puritaine, sa vision archaïque de la planification, sa puissance d'extorsion légale. La nouvelle expression à la mode chez nos ministres, "faire société", en plus d'être grammaticalement discutable et stylistiquement navrante, est intellectuellement terrifiante. Nous n'avons pas besoin de vous, chers gouvernants, pour nous intégrer dans une vision holiste décidée par des commissions d'experts ; nous avons besoin de vous pour garantir nos libertés fondamentales, que vous connaissez si mal, et que cette chronique aura pour ambition de défendre.

J'exagère ? Je dramatise ? Jetez un coup d'oeil sur les classements internationaux, simplement du point de vue des libertés individuelles. Democracy Index : France, 28e dans la catégorie des "démocraties imparfaites". Press Freedom Index : France, 37e, entre le Ghana et le Salvador. Index of Economic Freedom : France, 62e, entre la Thaïlande et le Rwanda. Pas très brillant pour le pays des Lumières.

Autre chiffre glaçant et moins connu : la France détient la quatrième place des pays les plus condamnés par la Cour européenne des droits de l'homme pour violation de son article 10 protégeant la liberté d'expression - juste derrière la Turquie, l'Autriche et la Russie...

Suite...

http://www.lepoint.f...771863_2002.php

La France n'a jamais été le pays des libertés mais le pays des droits de l'Homme. C'est pas pareil ...

Et puis la devise française n'est pas "Liberté" mais "liberté, égalité, fraternité". Le difficile dosage des 3 induit forcément qu'ils ne sont pas exclusifs.

Si c'est que ca :

A l'occasion de la publication du rapport 2011 d'Amnesty Internional, L'Express a interrogé Geneviève Garrigos, présidente de l'organisation en France. Elle dénonce un recul des droits de l'Homme dans l'Hexagone

En savoir plus sur http://www.lexpress....xE0V0Fj9vqmO.99

Tiens, Le Point se met à réflechir...

L'utilitarisme rationaliste, héritage des Lumières, mène inexorablement à la guerre de tous contre tous, à la juridification des relations sociales, point crucial de la catastrophe sociétale actuelle.

Le constat a déjà été établi depuis des lustres par la revue du M.A.U.S.S et bien d'autres, mais c'est bien que Le Point soulève (de façon bien partielle) le problème.

Si c'est que ca :

T'as rien de plus récent ? pacqu'on n'est plus en 2011 au cas où t'aurais pas remarqué

Le Point = organe du néo-libéralisme. A prendre avec des pincettes...

mais la France reste un pays où certains jeunes ont assez de c*ouilles pour faire de leur vie un rêve et encore montrer le chemin de la solidarité.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Corentin_de_Chatelperron

C'est à partager sans aucune modération

La liberté n'est une valeur en soi que si on l'allie à l'égalité et la fraternité. Evidemment cela ne plaît pas aux égocentriques de tout bord. Les enfants rois, des années 80 sont devenus adultes et le résultat est parfois inquiétant. Cette attitude peut se résumer ainsi: "je fais ce que je veux et je chie sur les autres. "

Et puis liberté ne veut pas dire fais ce que voudras - c'est une utopie

La liberté inclut des limites et j'ai l'impression que bp de gens omettent ce détail

perso dans ce cas je serais pas contre que le pays soit un peu plus dure et tenus par une nouvelle vague de politicien avec une sacré paires de cojones pour assumer ce qu'il faut comme il faut mais bon c'est beau de rever

La liberté aux us ce n'est que pour les gens tés aisés , ceux qu'on nous montrent à la TV , les autres sont surendettés , rament en prenant plusieurs boulots même après leur retraite

J'appelle pas ça la liberté , le mec cité dans l'article devrait aller y faire un tour et aller voir la middle class et les pauvres

Et puis liberté ne veut pas dire fais ce que voudras - c'est une utopie

La liberté inclut des limites et j'ai l'impression que bp de gens omettent ce détail

Il faut différencier la liberté de l'anarchie.

Gustave Le bon disait : " L'anarchie est partout quand la responsabilité n'est nulle part. "

sinon un bon article la dessus :

"Ce que beaucoup de parents ne comprennent pas, disait Alexander Neill, c'est la distinction entre la liberté et l'anarchie. Dans le foyer discipliné, les enfants n'ont aucun droit ; dans le foyer désordonné, ils les ont tous. Le bon foyer est celui où parents et enfants sont égaux en droits."

Pour le célèbre pédagogue, l'anarchie, c'est l'interférence avec la liberté des autres. Répondant ici concrètement, avec simplicité et franchise, aux nombreuses questions que lui posaient parents et éducateurs sur la jalousie, le mensonge, l'anorexie, la violence, la sexualité, ou encore l'exercice de la liberté au sein de la famille, il révèle les trois piliers d'une éducation réussie : être autonome, penser aux autres et respecter leurs droits.

http://www.payot-riv...2228906470.html

Des limites imposées par qui ? C'est bien le problème.

On voit bien que le libéralisme (qui est cité du bout des lèvres par Le Point, c'est à la mode d'être anti-libéral mais pas trop en ce moment) a au contraire poussé les gens à se replier sur leur mode de vie particulier alors que les limites étaient plutôt fixés auparavant par une base de "décence commune". Ce qui se fait, ce qui ne se fait pas.

C'était plutôt codé par la base (même si certains facteurs entraient en jeu), et non par une batterie de lois toutes aussi stupides les unes que les autres (tu fais une campagne contre l'obésité ? En tant qu'obèses, on dépose plainte !).

L'interférence avec la liberté des autres, l'anarchie ? :gurp:

Mais putain, les interférences on peut les constater grandissantes de jour en jour avec les libertés individuelles !

Des limites imposées par qui ? C'est bien le problème.

Etant donné le niveau de sagesse actuelle, et l'intérêt qu'y porte l'homme conséquente à l'envie d'avoir et d'argent développé part le temps, aucun .. et même s'il éxistait quelqu'un à cet éffet il ne convaincrait personne.

Chacun voulant garder des droits à l'extrême, voir même une autorité physique pour les plus extrême sur d'autres, vu qu'il n'y a pas d'éveil concret de l'humanité, le mouvement ira vers une dégenéréscence si nous n'utilisons pas une main de fer pour gouverner, ce que personne ne veut je suppose.

Je ne sais plus qui disait : " la conséquence d'une démocratie abusive est l'anarchie " ou quelque chose comme ça.

On voit bien que le libéralisme (qui est cité du bout des lèvres par Le Point, c'est à la mode d'être anti-libéral mais pas trop en ce moment) a au contraire poussé les gens à se replier sur leur mode de vie particulier alors que les limites étaient plutôt fixés auparavant par une base de "décence commune". Ce qui se fait, ce qui ne se fait pas.

Oui, c'est d'ailleurs de là que les mafias organisées prendront le pouvoir.

Sans loi démocratique, on revient à la loi du Talion.

Mais putain, les interférences on peut les constater grandissantes de jour en jour avec les libertés individuelles !

Sans aucun doute.

Ah parce qu'elle l'a déjà été ? :)

Franchement les actualités remettent en cause grandement la liberté d’expression en France. Pour le monde entier quand ils entendent France ils pensent naturellement aux Lumières, révolution ET liberté. N’oubliez pas que la France est le pays de Descartes alors ce n’est pas un merdeux de politicard de faire la loi. Il détourne les véritables problèmes comme le chômage qui grimpe en flèche pour les concentrer sur des cas ULTRA-minoritaires.

Je sais pas si vous avez vu valls sur bfm quand il s’est fait prendre à partie (le jeune qui le critiquait). Vraiment moi qui aime la France et ses valeurs, j’ai honte de cette fiotte qui est censée nous représenter. Si ça continue comme ça, ça ne m'étonnerais même pas qu’il y ait un nouvelle révolution (sans l‘effet robespierre, paniquez pas).

Ah parce qu'elle l'a déjà été ? :)

on peut supposer que la volonté y était au départ ... mais vous savez comment un peuple est vite manipulé par une élite qui en plus, contrairement à aujourd'hui n'avait ni l'accès facile à la documentation, ni l'accés facile à la culture et ou tout se jouait dans l'élitisme ..

procés de Danton, toujours sympa si les evennements étaient pour ainsi dire comme dans cet extrait et ne pas refaire les même érreurs :

La liberté est un concept, pas un fait, comme le dit Virginie, la liberté totale c'est aberrant, il y a des limites a tout, comme dit le proverbe "la liberté des uns commence la ou finit celle des autres"

Mais la liberté existe t'elle encore dans notre pays ? en façade seulement car pour le reste, rien n'est moins sur, la liberté dépend entièrement du compte en banque et aussi des relations

Dans la maxime "liberté, égalité, fraternité", la fraternité est une illusion tandis que la liberté et l'égalité sont a géométrie variable

en tous cas en Espagne, on accélère les attaques contre les libertés

http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/10/brisons-silence-passe-espagne-248918

oui, enfin la c'est pas vraiment le sujet, ça n'enlève rien a la problématique de l'article concerné mais c'est hors de porpos