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Les poèmes à se pendre

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Elfière

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Bah, tu sais quoi?

Ma première lecture m'a carrément boudé l'oreille interne (mes lectures sont muettes)!

Puis j'ai sauté voir la définition d' "acédie", pour être sûre...

Puis, pour l'emploi du dernier "maux", je me suis dit que, pour le coup, mieux eût valu "mot"!

Et puis non!

C'est tout bien cohérent.

Un auto-portrait glacé, froid, résigné et lucide sans gémissement parasite!

Le personnage est "métallique", inquiétant!

Tiens, tout ça me fait penser à un univers mystico-fantasy. Ou manga (pour le piètre peu que j'en connaisse).

J'dis ça, moi, mais bon! Tu me files 3 mots et je voyage!

En bref, je partage volontiers ma corde, si t'en veux!

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Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
Criterium Membre 2 852 messages
39ans‚ nyctalope,
Posté(e)

Avec plaisir!

...

Par temps gris je regarde à la fenêtre

Les nuages hideux courir se cacher;

Hurle à mon âme la brise malsaine,

Des sons tus!

Le froid enveloppant tout mon être

M'hypnotise une fois encore, — et

M'étreignant livide pointe la Lointaine,

Le Pendu!

Le mauvais ferment de la terre

Tout lentement le digère;

Aux branches noueuses et moisies

Oscillent les membres durs et noircis.

— En dessous, la Mandragore;

Autour les plantes sangsues.

La nuit va cacher, alors,

Un fixe visage bien connu.

Je sus.

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Membre, Posté(e)
Etrange Membre 2 065 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour,

Je prends congé, je rentre

chez moi, dans mes rêves,

je retourne en Patagonie

où le vent frappe les étables

où l'océan disperse la glace.

Je ne suis qu'un poète

et je vous aime tous,

je vais errant par le monde que j'aime :

dans ma patrie

on emprisonne les mineurs

et le soldat commande au juge.

Mais j'aime, moi, jusqu'aux racines

de mon petit pays si froid.

Si je devais mourir cent fois,

c'est là que je voudrais mourir

et si je devais naître cent fois

c'est là aussi que je veux naître

près de l'araucaria sauvage,

des bourrasques du vent du sud

et des cloches depuis peu acquises.

Qu'aucun de vous ne pense à moi.

Pensons plutôt à toute la terre,

frappons amoureusement sur la table.

Je ne veux pas revoir le sang

imbiber le pain, les haricots noirs,

la musique: je veux que viennent

avec moi le mineur, la fillette,

l'avocat, le marin

et le fabricant de poupées,

Que nous allions au cinéma,

que nous sortions

boire le plus rouge des vins.

Je ne suis rien venu résoudre.

Je suis venu ici chanter

je suis venu

afin que tu chantes avec moi.

Pablo Neruda

Modifié par Etrange
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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Un vieux truc dépoussiéré après une balade magique, cet après-midi, dans ma nouvelle forêt lointaine où je suis sûre que la nuit, on entend le hibou... :)

p1500810.jpg

Enviol au vent

L'arbre s'est résigné au sanglot de ses feuilles

Sur le chemin creusé dans un lavis de brume

Une brise lui joue l'arpège qui endeuille

Et sur ses larmes d'or griffe son amertume

Son écorce se glace au lit de cet amant

Avide et sans égard à ses branches tordues

Dont la pudeur s'effare aux caresses du vent

Insolent amoureux qui les exige nues

A l'entrée du chemin, un homme las frissonne

D'un pas qui s'engourdit, il marche sur l'Automne

S'appuie au tronc de l'arbre et l'écoute gémir

Il observe envieux, l'amour qui déraisonne

De l'hiver violant, le glas qui carillonne

L'avènement certain du printemps à venir.

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

L'Amer Sorcier

L'ombr'aile de tes mains

Eclair-jeu d’un orage,

Alène d'un chagrin

Sucré au miel de rage,

Je m’en aveuglerai

Pour y clouer l’image

Bleuie de tous ces traits

Gravure tatouage.

Le dessin de tes dents

A la frange de mon âme

J’enfoncerai dedans

La pointe d’une lame

Rougie aux feux des vents.

J’en grifferai la trame

La fondrai dans mon sang

Appel-mêle au drame.

Modifié par Elfière
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Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
Criterium Membre 2 852 messages
39ans‚ nyctalope,
Posté(e)

C'est comme les émotions n'étaient plus seulement suscitées mais également cloutées en soi...

Dans les pièces grises de ma demeure,

Poussières et grimoires qui se meurent,

Le poids du temps immobile

Blanchit un visage fragile.

Parfois les illusions d'une vie d'antan et tue,

Se fondent dans un recoin, entre-aperçues;

Je me souviens de mes meilleurs amis morts.

Nous avions partagé tant, nous partagerons notre sort.

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Revue et étoffée, la bluette à l'eau

Bluette à l'eau

Un sourire parapluie

Sous tes mèches de vent

Des flaques qui pépient

Quand tu cliques dedans.

T'as du bleu dans ton gris

Et du vert sous ton blanc

Et des oiseaux qui fuient

L'averse en s'amusant.

Des nuages brebis

Gambadent en tricotant

Des mailles en friselis

Sur ton ciel frissonnant

T'as du bleu dans ton gris

Et du vert sous ton blanc

Et des oiseaux qui fuient

L'averse en s'amusant.

Une pâquerette hardie

Accepte en minaudant

D'un bouton d' pissenlit

Ton baiser en coup d'vent

T'as du bleu dans ton gris

Et du vert sous ton blanc

Et des oiseaux qui fuient

L'averse en s'amusant.

Du fossé tout fleuri

S'échappe en chuchotant

Ton clair de l'eau qui bruit

Et baille en s'étirant

T'as du bleu dans ton gris

Et du vert sous ton blanc

Et des oiseaux qui fuient

L'averse en s'amusant.

Chanson de jour joli

Qui s'écrit sur les champs

En dissipant l'ennui

D'un hiver qui fout l'camp

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Membre, Posté(e)
Demsky Membre 9 703 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Les poèmes à se pendre

" Bavure "

Des flics qui pépient

Quand tu claques dedans.

( don' t worry it's just my bad( ! )slip-up )

Modifié par Demsky
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Membre, Posté(e)
Etrange Membre 2 065 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Poème de Nazim Hikmet

    • La plus drôle des créatures

    • Comme le scorpion, mon frère,
    • Tu es comme le scorpion
    • Dans une nuit d’épouvante.

    • Comme le moineau, mon frère,
    • Tu es comme le moineau
    • Dans ses menues inquiétudes.

    • Comme la moule, mon frère,
    • Tu es comme la moule
    • Enfermée et tranquille.

    • Tu es terrible, mon frère,
    • Comme la bouche d’un volcan éteint.

    • Et tu n’es pas un, hélas,
    • Tu n’es pas cinq,
    • Tu es des millions.

    • Tu es comme le mouton, mon frère,
    • Quand le bourreau habillé de ta peau
    • Quand le bourreau lève son bâton
    • Tu te hâtes de rentrer dans le troupeau
    • Et tu vas à l’abattoir en courant, presque fier.

    • Tu es la plus drôle des créatures, en somme,
    • Plus drôle que le poisson
    • Qui vit dans la mer sans savoir la mer.

    • Et s’il y a tant de misère sur terre
    • C’est grâce à toi, mon frère,
    • Si nous sommes affamés, épuisés,
    • Si nous somme écorchés jusqu’au sang,
    • Pressés comme la grappe pour donner notre vin,
    • Irai-je jusqu’à dire que c’est de ta faute, non
    • Mais tu y es pour beaucoup, mon frère.

    • Nazim HIKMET, 1948.

hikmet.jpg

Nazim HIKMET,

(1902, Salonique - 3 Juin 1963, Moscou)

Poète turc, il a écrit :

Paysages humains,

De l’espoir à vous faire pleurer de rage,

Lettres de prisons

...

hautparleurleft.gifEcoutez Yves Montand

dire ce poème

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  • 3 semaines après...
Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Le mariage éclipsé!

La Lune chiale

Sur le bocage

Elle fait la pluie

Sur le printemps

Elle en a gros sur le quartier

Sanglote sur le i du clocher

Des gouttes en preuve du chagrin

D'un rendez-vous loupé : lapin!

Lune de jour

N'a pas eu d'amour

Au yeux du village marri

En lunettes de cérémonie

Et tous les gens sous leur pépin

Levés pour ça, venus pour rien

Refusent de mâcher leurs mots

Le soleil est un vrai salaud!

La mariée-Lune sous son voile

Prononce un vœu catimini

A la fidélité des étoiles

Et aux silences de ses nuits

Et le soleil dans la pénombre

Lâche amoureux sans trop d' honneur

Fuit la promesse d'un cœur

Qui aurait pu lui faire de l'ombre!

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  • 2 semaines après...
Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Un p'tit coin d'parapluie

A genoux sous le grain

Et le cric à la main

Je t'ai trouvé sur mon chemin

Marin changeur de roue chagrin.

Moi, j'aime bien la pluie

Ma pèlerine suffit

Mais pour les flaques de ton ennui

J'ai proposé mon parapluie

T'as dit "merci bien"

J'ai répondu "de rien"

Et un instant plus loin

T'a eu changé le pneu vaurien.

Et quand tu t'es relevé,

Les cheveux plaqués, la goutte au nez

J'ai grimpé sur la pointe de mes pieds

Pour continuer à t'abriter

T'as remisé tes outils

M'as regardée et puis souris

Dégoulinant de clapotis

"C'était trop tard, mais très gentil"

"J'habite de ce côté

J'étais presqu'arrivé.

Je suis tellement crotté,

Je vais rentrer à pied. Un café?"

Tu m'as pris le parapluie

Montré l'étang, le cheval gris

Et le nichoir sur l'établi

Pour la mésange et ses petits.

Le café était bon, aussi.

Et le rire quand tu m'as dit

Tête penchée, faussement contrit :

"J'ai horreur des parapluies!"

:)

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  • 8 mois après...
Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 859 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Je simplifie :

Ce matin devant ma glace,

Je vois qu'un vieux a pris ma place !

(Cent fois sur le métier remettez votre rage !)

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Membre, Posté(e)
ABERNART Membre 88 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Poète, prends ton luth et me donne un baiser ;

La fleur de l'églantier sent ses bourgeons éclore.

Le printemps naît ce soir; les vent vont s'embraser ;

Et la bergeronnette, en attendant l'aurore,

Aux premiers buissons verts commence à se poser.

Poète, prends ton luth, et me donne un baiser.

Poussiéreux et ringard à souhait, j'imagine un bonhomme ivre mort qui le réciterait, c'est assez folklorique.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 859 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Il n'est pas exclu d'ailleurs que Musset lui-même (dont la vie à une certaine époque de "dandy débauché" n'est pas un secret) ,

l'ai récité dans cet état là !

Sans compter que les poèmes les plus "romantiques" ont souvent été détournés de la façon la plus triviale

par les poètes concurrents si ce n'est par leur auteurs eux-mêmes.

Ainsi le fameux "air de Provence" de Peire Vidal

"Ab l'alen tir vas mi l'aire qu'ieu senti venir de Provensa..."

(=Je m'emplis de cet air qui me vient de Provence.)

Qu'un poète farceur de l'époque avait bien entendu transformé en... pet !

(Seuls les très mauvais ou faux poètes ne sortent jamais des fleurettes.)

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  • 1 mois après...
Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
Criterium Membre 2 852 messages
39ans‚ nyctalope,
Posté(e)

Les effluves de la ville dégoûtent mes narines

Chaque matin vaporeux après la mort nocturne,

Dictame de ces nuits qui me minent,

Brûlent et tueront ma conscience jusqu'à l'urne.

L'œil vitreux roucoule de vieilles pensées,

L'esprit divague et voit, déjà bien fatigué,

Le visage s'évaporant de plus en plus de ceux

Qui étaient mes amis et qui sont maintenant morts.

Alors je me traîne vers des aliments venimeux

Tenter d'ignorer un peu leur immérité sort.

Devant un miroir à l'éclat longtemps fané

Rient mes cheveux blanchis et mort-nés.

Choisis! - semble me dire une voix intérieure.

Entre la possession de ta chair parchemine,

Et la blanche poussière de leurs os prometteurs.

Chaque matin c'est ce rire qui me mine.

:|

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  • 4 mois après...
Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
Criterium Membre 2 852 messages
39ans‚ nyctalope,
Posté(e)

Mon premier poème en allemand... :|

Désolé pour les fautes, j'invoque la licence poétique à défaut de meilleur bouclier... :blush:

Der Weg zum Erdes Schoß

O letzte süße Abenteuer!

Bestattet im ewigen Schloß;

Charon bittet um Steuer.

Des Lebens das Verharren

Zwingt mich hinunter zu starren

Den ungeheuren Abgrund,

Den großen offenen Mund.

Pechschwarzes Schicksal

Grinst mir übel nochmal.

Das Echo der Aufforderung

Lädt mich ein als höhere Fügung.

Einsam ist das Erlebnis

Des verborgenen letzten Geheimnis.

:80:

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Membre, 62ans Posté(e)
PapesseJeanne Membre 2 167 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)

Bonjour

Poète : Victor Hugo (1802-1885)

Recueil : Les contemplations (1856).

Oh ! vous aurez trop dit au pauvre petit ange

Qu'il est d'autres anges là-haut,

Que rien ne souffre au ciel, que jamais rien n'y change,

Qu'il est doux d'y rentrer bientôt ;

Que le ciel est un dôme aux merveilleux pilastres,

Une tente aux riches couleurs,

Un jardin bleu rempli de lis qui sont des astres,

Et d'étoiles qui sont des fleurs ;

Que c'est un lieu joyeux plus qu'on ne saurait dire,

Où toujours, se laissant charmer,

On a les chérubins pour jouer et pour rire,

Et le bon Dieu pour nous aimer ;

Qu'il est doux d'être un coeur qui brûle comme un cierge,

Et de vivre, en toute saison,

Près de l'enfant Jésus et de la sainte Vierge

Dans une si belle maison !

Et puis vous n'aurez pas assez dit, pauvre mère,

A ce fils si frêle et si doux,

Que vous étiez à lui dans cette vie amère,

Mais aussi qu'il était à vous ;

Que, tant qu'on est petit, la mère sur nous veille,

Mais que plus tard on la défend ;

Et qu'elle aura besoin, quand elle sera vieille,

D'un homme qui soit son enfant ;

Vous n'aurez point assez dit à cette jeune âme

Que Dieu veut qu'on reste ici-bas,

La femme guidant l'homme et l'homme aidant la femme,

Pour les douleurs et les combats ;

Si bien qu'un jour, ô deuil ! irréparable perte !

Le doux être s'en est allé !... -

Hélas ! vous avez donc laissé la cage ouverte,

Que votre oiseau s'est envolé !

Avril 1843.

Victor Hugo.

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Un p'tit coin d'parapluie

A genoux sous le grain

Et le cric à la main

Je t'ai trouvé sur mon chemin

Marin changeur de roue chagrin.

Moi, j'aime bien la pluie

Ma pèlerine suffit

Mais pour les flaques de ton ennui

J'ai proposé mon parapluie

T'as dit "merci bien"

J'ai répondu "de rien"

Et un instant plus loin

T'a eu changé le pneu vaurien.

Et quand tu t'es relevé,

Les cheveux plaqués, la goutte au nez

J'ai grimpé sur la pointe de mes pieds

Pour continuer à t'abriter

T'as remisé tes outils

M'as regardée et puis souris

Dégoulinant de clapotis

"C'était trop tard, mais très gentil"

"J'habite de ce côté

J'étais presqu'arrivé.

Je suis tellement crotté,

Je vais rentrer à pied. Un café?"

Tu m'as pris le parapluie

Montré l'étang, le cheval gris

Et le nichoir sur l'établi

Pour la mésange et ses petits.

Le café était bon, aussi.

Et le rire quand tu m'as dit

Tête penchée, faussement contrit :

"J'ai horreur des parapluies!"

:)

J'aime bien tous ces poèmes.

J'aurais aimé répondre par un mais je ne sais pas faire, dommage!:smile2:

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  • 2 semaines après...
Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
Criterium Membre 2 852 messages
39ans‚ nyctalope,
Posté(e)

Tu reviens à la maison qui n'existe plus,

Une odeur de cigarette te colle à la peau,

Tu t'avances vers moi et bafouille des mots

Que je ne veux plus entendre et jamais ne voulus.

Tu me touches et ta peau me dégoûte,

Celle dont les caresses jadis m'envoûtaient —

Celle sur laquelle collent crime et déroute.

Que tu les as consommés! - ce que je redoutais.

J'imagine la sueur et la crasse sur ton corps nu

Quelques heures plus tôt dans une hideuse bâtisse

Se mouvoir obscène sur la prostituée charnue,

En quoi eus-tu souhaité que j'en risse?

Alors je pleure et tu cries, je crie et tu pleures;

Ne me touche pas! —

La peau que tu transgresses, il faudra que j'arrache;

Mon corps me trahit alors que mon esprit se meurt;

Ne reviens pas! —

- Tel est le prix à payer l'une fois qu'on s'attache.

:|

Modifié par Criterium
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