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Peut-on discerner connaissances et croyances ?

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deja-utilise

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Les connaissances sont généralement admises dans des disciplines comme les sciences dures ou humaines, la médecine, les mathématiques, la philosophie, mais aussi dans la vie quotidienne comme demain le jour se lèvera, la vie engendre la vie, l'Homme est en haut de la pyramide du vivant, l'animal n'agit que par instinct.

Les croyances sont plutôt intégrées dans les domaines comme les religions mono ou polythéistes, les sciences occultes, le mysticisme, la superstition, l'ésotérisme, l'animisme, la voyance, l'astrologie, mais également dans la vie de tous les jours comme ne pas parler d'une chose que l'on redoute avant que l'évènement qui pourrait l'engendrer ne soit passé, toucher du bois, dans la destinée humaine d'être au dessus des autres formes de vie, qu'il y ait un but à la vie, qu'il soit possible de prédire l'avenir quel qu'en soit le moyen, en la télépathie.

Mais comme me l'a fait remarquer Yardas, il faudrait au préalable définir ce que l'on entend par connaissance et croyance, mais cela me semble difficile de répondre à cette remarque en premier, car ce serait répondre finalement à la question, c'est pourquoi j'ai préféré donner ce que l'on entend comme relations avec ces termes, plutôt que de les définir.

On peut aussi voir la question du Topic, comme cela: Peut on discerner connaitre et croire?

Ce qui laisse moins entendre une opposition sciences/religions, qui est incidemment incluse dans l'interrogation mais ne la limite pas, cela va beaucoup plus en profondeur que la comparaison de constructions intellectuelles humaines, la question intègre aussi leurs genèses!

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Membre, Thermodynamiquement instable, Posté(e)
Yardas Membre 7 068 messages
Thermodynamiquement instable,
Posté(e)

Alors...

La croyance est le fait de tenir quelque chose pour vrai, et ceci indépendamment des preuves éventuelles de son existence, réalité, ou possibilité.

La connaissance n'est pas très bien définie par contre : La connaissance est une notion aux sens multiples à la fois utilisée dans le langage courant et objet d'étude poussée de la part des philosophes contemporains.

Déjà on peut remarquer une chose : La première définition de la croyance ne s'applique pas du tout à la science. Justement la science se préoccupe des preuves éventuelles, elle se préoccupe de l'expérience, de la nature.

Il convient aussi de ce que signifie "tenir quelque chose pour vrai", en science. Rien n'est une vérité absolue. Si on considère quelque chose comme vrai, c'est qu'il n'a jamais été prouvé que c'était faux, et que ça fonctionne dans le modèle. Si l'expérience contredit la théorie, celle-ci est immédiatement modifiée ou rejetée.

De plus on peut lire : La science en général est un ensemble de méthodes systématiques pour acquérir des connaissances.

Dès lors le problème le plus important est de définir la connaissance.

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Membre, 50ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
Posté(e)

La raison nous aide à appréhender le monde de façon logique. Cependant, il arrive que nous ne trouvions pas de raisons, de pourquoi à ce qui arrive. Tout n'est pas explicable, et parfois la réalité nous dépasse. Nous sommes alors forcé de croire, de tenir pour vrai, ce que notre imagination nous avance. Dans ce sens, la croyance demande une adhésion aveugle de l'esprit, qui rejette aussi toute critique, et qui écarte les preuves logiques que peuvent donner la raison. La connaissance = s'appuyer sur la raison et vérifier par l'expérience. La croyance = faire confiance à ce qu'on peut imaginer, et refuser toutes critiques de la part de la raison, ou des contre-preuves de l'expérience.

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Membre, 90°, 48ans Posté(e)
miq75 Membre 2 862 messages
48ans‚ 90°,
Posté(e)

La croyance est le précurseur à la connaissance. Seule l'expérience et la modélisation permettent à la croyance de prendre le statut de connaissance. Mais elle n'en est une que jusqu'à ce que le paradigme change (lorsque l'on trouve – et fait connaitre – une expérience dont le résultat est inattendu et une nouvelle et meilleure modélisation qui explique à la fois les anciens résultats et le nouveau).

Du coup, dans la pratique, on peut distinguer la connaissance de la croyance. La connaissance est ce qu'on peut prouver.

Que la gravité existe, je le sais. Je peut le prouver en lâchant un caillou sans lui donner d'énergie et il se dirigera vers le sol.

Mais au niveau individuel, on est obligé de seulement "croire" certains fait présentés comme connaissances dans le paradigme, parce qu'on ne peut pas avoir compris et soi-même expérimenté toutes les expériences qui servent à décrypter notre monde. Alors c'est la confiance que l'on a en ceux qui "savent" qui nous permet de passer de la croyance à la connaissance.

Du coup, dans l'absolu, on ne peut pas distinguer la connaissance de la croyance. On ne peut que choisir en qui on fait confiance.

Que la force électrofaible existe, je le sais/crois uniquement parce que certains ont prouvés son existence, mais je ne comprends en rien leur démonstrations et expérimentations. Seulement eux, je les crois (ou crois les connaître).

Grand corps malade :

L'enfant est un adulte qui sais qu'il croit.

...

L'adulte est un enfant qui crois qu'il sait.

Modifié par miq75
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Membre, Bubon baveux de Belzébuth, 36ans Posté(e)
casdenor Membre 11 203 messages
36ans‚ Bubon baveux de Belzébuth,
Posté(e)

La connaissance est une appréhension matérialiste du monde, basée sur le principe par défaut du scepticisme, et de la négation, sauf preuve matérielle.

La croyance est considérée comme tout ce qui n'est pas connaissance.

Il est assez aisé, au final de discerner les deux. La première tient du domaine matérialiste, la seconde pas.

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Membre, Posté(e)
Wipe Membre 4 815 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ben c'est facile : une connaissance, c'est quelque chose qui est déjà vérifié, une croyance c'est quelque chose qui ne l'est pas.

Maintenant, il y a une différence fondamentale entre les croyances qu'on se propose de vérifier (je crois qu'il va pleuvoir), et les croyances qu'on pose comme invérifiables. Les unes peuvent se transformer en connaissance (il a plu), les autres non.

Le truc particulier à propos des deuxièmes, c'est qu'elles sont inutiles pour choisir comment agir. Mais ça, je l'ai déjà expliqué pas mal de fois.

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Membre, Thermodynamiquement instable, Posté(e)
Yardas Membre 7 068 messages
Thermodynamiquement instable,
Posté(e)

Si on la vérifie, ce n'est plus une croyance.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

J'ai bien peur que la question est déjà été soulevé par d'imminents philosophes: Platon, Descartes, Kant, Hume et Hegel.

Ce que je peux dire c'est que c'est loin d'être aussi simple et facile qu'il y parait!

Extrait de l'Universalis sur la croyance:

" La transition vers la philosophie est indiquée par le sens fort que le mot prend au singulier lorsqu'il désigne une sorte d'action, l'action de croire; prise en ce sens, la croyance désigne une attitude mentale d'acceptation ou d'assentiment, un sentiment de persuasion, de conviction intime. ...le point de vue du philosophe qui s'attache à un trait remarquable de la croyance, à savoir qu'elle s'adresse à des propositions ou énoncés qui sont tenus pour vrais. cette persuasion de la vérité, attachée à des énonciations, fait le problème philosophique de la croyance."

Si d'un autre coté nos connaissances sont purement phénoménologiques, on voit bien qu'il y a une intrication entre savoir et croire!

Si je me place sur une ligne de chemin de fer droite, et que tour à tour de je me mette sur le premier, puis entre et enfin sur le deuxième tout en regardant le point de fuite en avant, ce que je constate alors c'est que chaque rail est bien droit, et que lorsque je suis entre les rails, j'ai donc deux droite matérialisées par les rails qui sont "obliques" de mon point de vue actuel, par ailleurs je sais que 2 droites obliques finirons par se croiser, ce qui semble être le cas puisque je les vois se rapprocher au fur et à masure que je porte mon regard loin! Mais si il me prends l'idée de marcher sur cette voie ferrée, très vite je vais me rendre compte que les rails ne se rapproche pas, et si je continue j'aurais confirmation de cette impression!

J'en arrive donc à me poser des questions, comment avec la seule sensation du regard je peux avoir 2 constats différents? Rapidement j'en arrive à me dire que ma vue n'est pas fiable, elle me joue des tours, bon soit! Mais d'un autre coté, je ne peux acquérir aucune information sans l'usage de mes sens, comment dès lors savoir les sensations justes de celles qui ne le sont pas, puisque je sais à présent qu'elles ne le sont pas toujours?

Ne naissons nous pas doté d'une activité cognitive de raisonnement, à la naissance nous sommes munis de notre instinct et d'une mémoire vide, et il faut nécessairement qu'une entité permette de stocker les informations de façon rationnelle, qui plus est, cette entité doit être commune à l'ensemble des êtres humains puisque nous nous comprenons et nous nous transmettons des informations et des raisonnements qui nous sont compréhensibles d'un individu à l'autre.

Donc non seulement nous avons une mémoire, mais aussi un outil intellectuel de raisonnement inné et commun, ce qui nous permettra de faire le tri dans ces informations contradictoires de l'exemple. Cet outil cognitif permet de faire des analogies, des comparaisons, de catégoriser, de voir des répétitions et de comptabiliser.

Mais il ne fonctionnera qu'à partir d'informations perçues et enregistrées, donc acquises. Donc mon savoir se réduira à un souvenir ou à la mémorisation d'un résultat du centre de calculs cérébraux, mais croire n'est ce pas se rappeler d'un évènement que je prends comme point de départ pour en expliquer un autre avec le même outil?

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Membre, 57ans Posté(e)
noureddine2 Membre 3 996 messages
Forumeur activiste‚ 57ans‚
Posté(e)

Si on la vérifie, ce n'est plus une croyance.

je vois des nuages dans le ciel , et d'après mes connaissances et mon experience je crois que demain il va pleuvoir .

donc on utilise des connaissances et des mesures pour supposer de nouvelles croyances qui à leur tour apres verification vont etre validé comme connaissance ou dementis .

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Membre, Posté(e)
Wipe Membre 4 815 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Si je me place sur une ligne de chemin de fer droite, et que tour à tour de je me mette sur le premier, puis entre et enfin sur le deuxième tout en regardant le point de fuite en avant, ce que je constate alors c'est que chaque rail est bien droit, et que lorsque je suis entre les rails, j'ai donc deux droite matérialisées par les rails qui sont "obliques" de mon point de vue actuel, par ailleurs je sais que 2 droites obliques finirons par se croiser, ce qui semble être le cas puisque je les vois se rapprocher au fur et à masure que je porte mon regard loin! Mais si il me prends l'idée de marcher sur cette voie ferrée, très vite je vais me rendre compte que les rails ne se rapproche pas, et si je continue j'aurais confirmation de cette impression!

J'en arrive donc à me poser des questions, comment avec la seule sensation du regard je peux avoir 2 constats différents?

En même termps,puisque tu parles de point de fuite, c'est vraisemblablement que tu connais la réponse, et donc que tu ne te poses pas vraiment la question.

Ne naissons nous pas doté d'une activité cognitive de raisonnement, à la naissance nous sommes munis de notre instinct et d'une mémoire vide, et il faut nécessairement qu'une entité permette de stocker les informations de façon rationnelle, qui plus est, cette entité doit être commune à l'ensemble des êtres humains puisque nous nous comprenons et nous nous transmettons des informations et des raisonnements qui nous sont compréhensibles d'un individu à l'autre.

Rien d'étonnant, notre cerveau est structuré de la même façon, et nous apprenons essentiellement par imitation. Il n'est pas question d'entité, mais plutôt de patrimoine génétique commun.

Donc non seulement nous avons une mémoire, mais aussi un outil intellectuel de raisonnement inné et commun, ce qui nous permettra de faire le tri dans ces informations contradictoires de l'exemple. Cet outil cognitif permet de faire des analogies, des comparaisons, de catégoriser, de voir des répétitions et de comptabiliser.

Mais il ne fonctionnera qu'à partir d'informations perçues et enregistrées, donc acquises. Donc mon savoir se réduira à un souvenir ou à la mémorisation d'un résultat du centre de calculs cérébraux

Mettons.

, mais croire n'est ce pas se rappeler d'un évènement que je prends comme point de départ pour en expliquer un autre avec le même outil?

Sans doute, oui. Ceci dit, l'explication en question peut être plus ou moins pertinente. Tant que tu n'auras pas compris pourquoi toutes les croyances ne se valent pas, tu raisonneras dans le vide.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Il semble qu'il y ait une asymétrie dans le savoir:

Tant que je ne peux pas prouver ce que je sais, cela ressemblera plus à une croyance, même si la probabilité est faible ou la confiance forte.

Par contre si je peux à l'aide d'un simple contre-exemple ruiner une connaissance, cela prouve qu'elle était fausse, c'est souvent assez facile.

Montrer qu'un point de vue est bon, demandera d'éviter tout les écueils les plus ou moins connus/évidents/prévisibles, et ceci est plus difficile, mais comment savoir si celui-ci résistera demain? Si il est remis en cause, on pourra en conclure que ce n'était qu'une croyance finalement!

Il est plutôt facile de montrer la fausseté et beaucoup plus difficile de garantir la véracité.

Pourtant il existe des vérités, démonstration habituelle en mathématique, avec un raisonnement par l'absurde, couplé à deux choix possibles ( principe du tiers exclus ),

Proposition: " Il n'y a aucune vérité"

1- la proposition est considérée vraie, donc il existe au moins une vérité celle de la proposition, il y a contradiction entre le contenu et la qualité de la phrase!

2- la proposition est considérée fausse, donc c'est la négation qui est vraie, il existe des vérités.

Conclusion, il existe des vérités!

Aux vues des définitions qui ont été données par chacun, n'y aurait il pas insidieusement une prévalence à faire en sorte de départager croyances et savoirs en fonction d'un but recherché ( donné d'avance ), plutôt qu'objectivement??? En tant qu'athée, ne vais je pas chercher à bien disjoindre ces deux notions, car cela me serait insupportable autrement, n'y a t-il pas ici un biais cognitif? Alors que si on regarde attentivement croire et connaitre, et que si l'on y trouve des similitudes, doit on pour autant les nier ou les rejeter, par ce qu'elles nous indisposent, ou bien chercher plus avant, ne pas s'arrêter à cet endroit et continuer à démêler cette imbroglio! Quand certains mathématiciens grecs, qui voyaient le monde harmonique et mathématique avec des rapports de nombres entiers, ont été à ce point désappointé lorsqu'il ont découvert l'irrationalité (de la diagonale du carré, figure simple qui plus est ) qu'ils ont tenté d'étouffer l'affaire et d'en faire un secret, tellement cela était en opposition avec leurs convictions. Ne faisons nous pas pareils?

Dans un autre registre, si je crois ce que je sais ou si je sais ce que je crois, peuvent ils nous apporter quelques éclairages sur la chose?

Je crois ce que je sais nous fait tomber à nouveau dans l'incertain, dans la croyance, une sorte de régression, donc aucun intérêt.

Je sais ce que je crois, est plus intéressant à l'instar du doute cartésien, si je reconnais que je crois, je peux paradoxalement dire que je le sais, donc le début d'un savoir.

Comme ma proposition sur la vérité, je peux faire celle-ci: " je ne sais rien "

1-la phrase est considérée vraie, donc je sais au moins une chose, donc contradiction.

2-l'assertion est considérée fausse, donc c'est la négation qui est vraie, je sais quelque chose.

Conclusion, je ne peux pas ne rien savoir!

Maintenant comment faire le lien dans ces résultats, il existe des vérités et je peux connaitre, puis je connaitre ces vérités? Et comment?

Tant que tu n'auras pas compris pourquoi toutes les croyances ne se valent pas, tu raisonneras dans le vide.

Mais pourrais tu, s'il te plait, éclairer ma lanterne? ( tiens encore une expression qui ne veut rien dire, mais que tout le monde comprend, c'est beau le langage! )

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Membre, Posté(e)
Wipe Membre 4 815 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Tant que je ne peux pas prouver ce que je sais, cela ressemblera plus à une croyance

Tant que tu ne peux pas le prouver, c'en est une.

Mais pourrais tu, s'il te plait, éclairer ma lanterne? ( tiens encore une expression qui ne veut rien dire, mais que tout le monde comprend, c'est beau le langage! )

Ben t'es sur la bonne voie : y a des croyances qu'on peut prouver et/ou réfuter, et qui peuvent donc se transformer en savoir, et les autres, qui sont condamnées à rester des betes croyances.

Exercice : comprendre pourquoi dire "je ne peux pas prouver ma croyance A" revient à dire : "peu importe que A soit vraie ou fausse, puisque tout se passe de la même façon dans un cas comme dans l'autre".

En déduire pourquoi ça ne sert vraiment à rien de se prendre le chou avec de telles croyances.

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Membre, Bubon baveux de Belzébuth, 36ans Posté(e)
casdenor Membre 11 203 messages
36ans‚ Bubon baveux de Belzébuth,
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Petite note Hors sujet, pour expliquer.

éclairer la lanterne de quelqu'un est une expression qui vient du 18ème siècle. Dans une fable de Jean-pierre claris de Florian, un singe veut faire un tour de magie à l'aide d'une lanterne magique, mais il oublie de l'allumer... ce qui fait que ça ne marche pas.

La fin de la fable est "il avait oublié d'éclairer sa lanterne". C'est de là que l'expression "cela n'éclaire pas ma lanterne" (qui fait qu'on ne voit rien) est née, puis, elle s'est transformée en "éclairer la lanterne de quelqu'un" aux alentours du 19ème siècle.

Lien vers la fable de Florian:

http://www.shanaweb.net/florian/le-singe-qui-montre-.htm

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Il faut intégrer dans ta pensée la dimension temporelle de la connaissance et de la croyance. Tout phénomène appartenant au passé est nécessaire et est une connaissance pour les témoins de ce phénomène. On peut affirmer sans trop de risques de se tromper que le soleil s'est levé ce matin, c'est de façon plus ou moins évidente une connaissance, mais dire que le soleil se lèvera demain est plutôt une croyance basée sur la répétition et l'habitude.

A priori, une connaissance est toujours une croyance (elle en serait un cas particulier), si on définit la croyance comme étant une pensée qui emporte l'assentiment. Car ce qu'on connaît il faut assez trivialement le croire (donc y adhérer). Exactement comme je crois me souvenir que le soleil s'est levé ce matin et que je l'imagine être une connaissance. La question ensuite c'est de savoir ce qu'il y a en plus du simple assentiment dans la connaissance. Pourrait-on parler de sentiment de rationalité?

Modifié par Quasi-Modo
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Petite note Hors sujet, pour expliquer.

éclairer la lanterne de quelqu'un est une expression qui vient du 18ème siècle. Dans une fable de Jean-pierre claris de Florian, un singe veut faire un tour de magie à l'aide d'une lanterne magique, mais il oublie de l'allumer... ce qui fait que ça ne marche pas.

La fin de la fable est "il avait oublié d'éclairer sa lanterne". C'est de là que l'expression "cela n'éclaire pas ma lanterne" (qui fait qu'on ne voit rien) est née, puis, elle s'est transformée en "éclairer la lanterne de quelqu'un" aux alentours du 19ème siècle.

Lien vers la fable de Florian:

http://www.shanaweb....qui-montre-.htm

Super! :bo: merci.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Ben t'es sur la bonne voie : y a des croyances qu'on peut prouver et/ou réfuter, et qui peuvent donc se transformer en savoir, et les autres, qui sont condamnées à rester des betes croyances.

Depuis un certain temps déjà quand je te vois me répondre, je pense que nous ne portons tout simplement pas notre regard au même endroit. Car de mon coté je comprends très bien ce que tu me dis, et j'ai plutôt l'impression que l'inverse n'est pas vrai, c'est pourquoi je t'avais cité " conjectures et réfutations de POPPER ", mais qu'en plus je te donne ceux-là " La connaissance et l'erreur de MACH " ou " la science et l'hypothèse de POINCARE "!

Comme tout savoir se réduit à des causes premières, c'est sur celles-ci qu'est mon objet, car les autres se comprennent qu'à partir de ces prémisses.

Un exemple historique permettra, peut être, de montrer plus clairement où se situe mon débat. Au moyen age, on pensait à la génération spontanée comme explication du "petit" vivant, plus tard grâce aux travaux de Pasteur, on a rejeté cette vision, pour finalement parler de reproduction sexuée ou asexuée. Très bien tout le monde est content! Et ton point d'analyse se situe à ce niveau. Mais de mon coté, si je regarde les conséquence logique, uniquement la vie engendre la vie, mais il n'y a pas toujours eu la vie, qu'est-ce qui a engendré la premier organisme vivant? Et c'est ici que se situe mon niveau d'analyse. Si la première cellule vivante est apparue "spontanément" ou par hasard, cela signifie que les anciens tenant de la génération spontanée n'avaient pas complètement tord à 100% et que réciproquement les tenant de la reproduction n'avaient complètement raison! Cela rejoint le dilemme de " qui de l'oeuf ou de la poule est apparu le premier". ( tu remarqueras que j'ai écarté la possibilité d'une création du vivant ).

Grâce à tes remarques, cela me pousse à structurer d'avantage mes pensées, qui jusqu'à présent étaient assez désordonnées, mais hier au soir j'ai réussi à trouver un ordonnancement à tout ceci.

Je vais commencer par un schéma, en espérant que cela reflétera assez bien mes propos à venir:

...................inconnu ou ignorance...............frontière "basse"...................................connaissances...................................frontière "haute"..............inconnu ou improuvable

-------------------------------------------------------------->I<------------------------------------------------------------------------------------------->I<---------------------------------------------------

........................................................axiomes/hypothèses/postulats.............................................................................conjectures/extrapolations

Je t'avais donner un résultat que je n'avais pas explicité: " ne pas savoir conduit à la croyance, avoir des connaissances éloignent de la croyance et être à la pointe des connaissances peut conduire à nouveau à la croyance ", à partie de mon petit diagramme, je vais pouvoir "justifier" cette assertion.

Celui qui n'a que très peu de connaissances, aura les frontières basse et haute très proches, et comme l'inconnu engendre la peur et la peur demande a être supprimée, n'importe quelle explication qui réduira la peur sera acceptée pour stopper l'anxiété suscitée par l'inconnu, donc il aura des croyances en grand nombre.

Celui qui a reçu quelques enseignements et aura une certaine expérience de la vie, lui aura ses frontières assez éloignées l'une de l'autre, ce qui lui permettra de vivre à l'intérieur du domaine, sans avoir le besoin ou la nécessité de s'approcher de celles-ci, il y verra une cohérence interne suffisante et rassurante, à l'image de monsieur tout le monde qui utilise les mathématiques avec grande confiance, mais qui ne sait pas qu'elles souffrent de grosses difficultés dans ses fondements.

Celui enfin qui côtoie la frontière haute ou la basse, sera amené à jouer avec les incertitudes, avec les doutes, à vouloir expliquer à tout prix les choses, tout comme finalement notre ignorant de départ, car la peur, l'angoisse l'assaille au même titre. Pour calmer ses peurs/angoisses, il en invoquera des hypothèse ou conjectures/extrapolations, il aura au moins une explication vraisemblable plutôt que pas d'explication du tout. Et dans tous ceux qui se retrouve aux porte de l'inconnu, certains choisiront la voie de la foi!

Tout cela, tu ne le trouveras pas dans un bouquin!

C'est pourquoi, je t'ai demandé dans un autre topic, de me donner ta version et non celle académique/reconnue/officielle.

Un ensemble de règles qui permet d'expliquer des faits, ne sous-tend pas que ces règles soient justes ou réelles, tout comme on expliquait le monde à l'aide des quatre éléments l'air/le feu/l'eau/la terre, aujourd'hui on trouve cela bon enfant, mais qu'est ce qui nous garantie que notre vision du monde actuel, même si elle est plus complexe qu'avant, n'est elle pas tout aussi "fausse", les choses qui expliquent la nature se trouvent renforcées par le fait que cela fonctionne, toujours l'induction, celle ci se trouve confirmée à chaque fois que cela marche, mais peut sur un simple écart à la réalité être rejetées.

De ton point de vue, pour parvenir au titre de connaissance ( connaissance première: axiomes, prédicats, prémisses, hypothèse, postulats et Cie ), si on peut réfuter une idée, c'est qu'elle n'était pas valable, OK, ce n'était donc pas une connaissance!

Mais si cette idée ne peut être réfutée ou ne l'ai pas, ce n'est donc pas encore une connaissance!!! ( toujours une connaissance première bien évidemment )

Donc il n'existe aucune connaissance, car soit elle est réfutée et elle perd son statut, soit elle ne l'est pas ou ne peut l'être ( réfuter ), et dans ce cas on ne peut pas l'appeler comme cela!? :D

Donc pour moi, en résumé et en clair, la principale différence entre croire et savoir se situe aux niveaux des frontières, dans la mesure où celles-ci sont dynamiques/mouvantes, et toujours par induction, si je peux éloigner les frontières à cet instant, donc faire reculer l'ignorance, qu'est ce qui m'empêche de la faire encore demain et donc augmenter les connaissances au détriment des croyances. Et c'est bien ce mouvement qui nous autorise à faire une distinction entre savoir et croire!

Des questions, des remarques? :hu:

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

1-Il faut intégrer dans ta pensée la dimension temporelle de la connaissance et de la croyance. Tout phénomène appartenant au passé est nécessaire et est une connaissance pour les témoins de ce phénomène. On peut affirmer sans trop de risques de se tromper que le soleil s'est levé ce matin, c'est de façon plus ou moins évidente une connaissance, mais dire que le soleil se lèvera demain est plutôt une croyance basée sur la répétition et l'habitude.

2- Pourrait-on parler de sentiment de rationalité?

1- merci de me donner ton avis sur ce que j'ai écrit au-dessus à Wipe

2- Comme j'ai essayé de le mentionner au début du sujet, la rationalité n'est pas acquise mais innée, sinon il me serait impossible d'appréhender le monde pour le rendre intelligible, c'est un pré-requis nécessaire, mais pas suffisant, car son espace de stockage des information, je ne pourrai traiter pas les traiter.

Vouloir appeler cela un sentiment, cela risque d'être trompeur et subjectif, mais je comprends et partage ce que tu veux signifier. Je dirais que c'est un fonctionnement/processus de notre cerveau, car les sentiments sont rattachés aux émotions ou aux sensations suivant comment tu définis le mot sentiment, mais la cognition pure ne l'est pas, mais elle en a besoin de sensations pour fonctionner.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

...inconnu ou ignorance.......frontière "basse"..........................connaissances...........................frontière "haute"...............inconnu ou improuvable......

---------------------------------------->I<------------------------------------------------------------------------------->I<---------------------------------------------------

............................axiomes/hypothèses/postulats...............................................................conjectures/extrapolations

Voilà qui est mieux!

Modifié par deja-utilise
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Membre, Posté(e)
Wipe Membre 4 815 messages
Baby Forumeur‚
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Depuis un certain temps déjà quand je te vois me répondre, je pense que nous ne portons tout simplement pas notre regard au même endroit. Car de mon coté je comprends très bien ce que tu me dis, et j'ai plutôt l'impression que l'inverse n'est pas vrai, c'est pourquoi je t'avais cité " conjectures et réfutations de POPPER ", mais qu'en plus je te donne ceux-là " La connaissance et l'erreur de MACH " ou " la science et l'hypothèse de POINCARE "!

Ce sont de bonnes lectures. On retrouve chez ces deux auteurs beaucoup des idées que j'ai exposées dans l'autre post.

Comme tout savoir se réduit à des causes premières

Ah ?

, c'est sur celles-ci qu'est mon objet, car les autres se comprennent qu'à partir de ces prémisses.

Le savoir et la compréhension, ce sont deux choses différentes. Et si tu penses qu'il y a des concepts absolus, absolument vrais et absolument nécessaires et qu'on ne peut comprendre le monde qu'en passant par eux, relis Mach et Poincarré.

Un exemple historique permettra, peut être, de montrer plus clairement où se situe mon débat. Au moyen age, on pensait à la génération spontanée comme explication du "petit" vivant, plus tard grâce aux travaux de Pasteur, on a rejeté cette vision, pour finalement parler de reproduction sexuée ou asexuée. Très bien tout le monde est content! Et ton point d'analyse se situe à ce niveau. Mais de mon coté, si je regarde les conséquence logique, uniquement la vie engendre la vie, mais il n'y a pas toujours eu la vie, qu'est-ce qui a engendré la premier organisme vivant? Et c'est ici que se situe mon niveau d'analyse. Si la première cellule vivante est apparue "spontanément" ou par hasard, cela signifie que les anciens tenant de la génération spontanée n'avaient pas complètement tord à 100%

L'abiogenèse et la génération spontanée sont deux choses bien différentes. L'une dit qu'en posant une chemise sur un sac de blé on obtient des souris, l'autre dit que les molécules organiques se sont complexifiées progressivement, sur une très longue durée, pour créer la vie.

et que réciproquement les tenant de la reproduction n'avaient complètement raison! Cela rejoint le dilemme de " qui de l'oeuf ou de la poule est apparu le premier". ( tu remarqueras que j'ai écarté la possibilité d'une création du vivant ).

Si c'est censé éclairer le débat, c'est plutôt raté.

Celui enfin qui côtoie la frontière haute ou la basse, sera amené à jouer avec les incertitudes, avec les doutes, à vouloir expliquer à tout prix les choses, tout comme finalement notre ignorant de départ, car la peur, l'angoisse l'assaille au même titre. Pour calmer ses peurs/angoisses, il en invoquera des hypothèse ou conjectures/extrapolations, il aura au moins une explication vraisemblable plutôt que pas d'explication du tout. Et dans tous ceux qui se retrouve aux porte de l'inconnu, certains choisiront la voie de la foi!

Celui qui a un peu d'éducation, il connaitra Popper, il connaitre Laplace, il connaitra Russel, il saura que les explications métaphysiques n'expliquent rien du tout.

Tout cela, tu ne le trouveras pas dans un bouquin!

C'est pourquoi, je t'ai demandé dans un autre topic, de me donner ta version et non celle académique/reconnue/officielle.

Sur l'autre topic, je t'ai fait un petit laius avec une jolie analogie. Je doute que tu la trouves dans un bouquin. Pour autrant, et bien que l'analogie soit issue de ma réflexion personnelle, il se trouve qu'elle est totalement en accord avec la position de nombre d'autorités "académiques'.

Un ensemble de règles qui permet d'expliquer des faits, ne sous-tend pas que ces règles soient justes ou réelles

Les règles ne sont pas réelles, parcequ'elles sont abstraites. Relis Mach. La science ne consiste pas à chercher des règles réelles.

, tout comme on expliquait le monde à l'aide des quatre éléments l'air/le feu/l'eau/la terre, aujourd'hui on trouve cela bon enfant, mais qu'est ce qui nous garantie que notre vision du monde actuel, même si elle est plus complexe qu'avant, n'est elle pas tout aussi "fausse"

Tout aussi, non, parce que ça voudrait dire qu'on a rien appris sur le monde. Toujours imparfaite, oui, surement. Pourquoi continuer à faire de la science, sinon ?

, les choses qui expliquent la nature se trouvent renforcées par le fait que cela fonctionne, toujours l'induction, celle ci se trouve confirmée à chaque fois que cela marche, mais peut sur un simple écart à la réalité être rejetées.

Oui. Et donc ? T'as l'air de croire que la science est basée sur une croyance aveugle en l'induction, que kes principes sont posé comme des dogmes et que si on découvrait que l'un d'entre eux à des limites ça serait une catastrophe. Rien n'est plus faux. Quand ce qu'on pensait être vrai s'avère faux, ca soulève au contraire beaucoup d'enthousiasme, parce que ça veut dire qu'on va apprendre quelque chose de nouveau.

De ton point de vue, pour parvenir au titre de connaissance ( connaissance première: axiomes, prédicats, prémisses, hypothèse, postulats et Cie ), si on peut réfuter une idée, c'est qu'elle n'était pas valable, OK, ce n'était donc pas une connaissance!

Non. Moi j'ai dit qu'une connaissance, c'était une croyance qu'on avait vérifié. Si je crois qu'il va pleuvoir demain, et que demain il pleut, ma croyance initiale aura été vérifiée. Ca ne sera plus une croyance.

Des questions, des remarques? :hu:

Faut arreter de croire que le savoir repose sur l'induction. L'induction permet de faire des hypothèses, pas de les vérifier.

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