Pourquoi la discrimination ne concerne t'elle que l'Afrique ?

Pour le reste, même si tu le refuses, la ségrégation de nos jours est plus sociale que raciale : mets sur ton cv lieu de résidence Neuilly sur Seine puis sur un autre Aubervilliers, tu verras lequel retiendra le plus l'attention de l'employeur.

Or, visiblement, la situation existe puisqu'il était question, à un moment, d'obliger les employeurs à embaucher un pourcentage d'employés d'origines étrangères.

Ce soir, en deuxième partie de soirée, sur la 2, le magasine, les "infiltrés", va traiter des discriminations. Un des sujets relatera le fait que les Africains ont trois fois moins de chance de trouver un emploi que les Européens.

Moi non plus je ne suis pas victime de ce genre de pratique, mais visiblement, elles existent.

Enfin bon, je dirais qu'elle est plutot scolaire. Un mec a Neuilli a quand meme plus de chance de ne pas mentir quand il pretend avoir le bac qu'un mec du 93.

En cas de doute, il suffit d'en demander confirmation :blush:

Facile a dire. Quand tu as une 100 aines de CV, tu fais quoi?

Il y a un ecrivain africain et ancien president du Senegal Léopold Sedar Senghor qui a dit un jour "que le raciste c'est quelqu'un qui se trompe de colère"

Malheureusement le racisme est partout même chez les minorités qui disent subir le racisme en France, elles sont les premieres à interdir leurs enfants de se marier avec des personnes qui n'ont pas les mêmes origines ethniques, religieuses...

Mais pour moi le racisme est plus une question de manque de connaissance et d'intolerance qu'autre chose, car peut-on vraiment aimer ce que l'on ne connait pas, d'autant plus si on ne fait pas l'effort necessaire pour crever l'apset.

De mon côté j'ai constaté que les africains devaient faire deux fois plus d'effort pour être accepter.

Facile a dire. Quand tu as une 100 aines de CV, tu fais quoi?

Il y a un ecrivain africain et ancien president du Senegal Léopold Sedar Senghor qui a dit un jour "que le raciste c'est quelqu'un qui se trompe de colère"

Malheureusement le racisme est partout même chez les minorités qui disent subir le racisme en France, elles sont les premieres à interdir leurs enfants de se marier avec des personnes qui n'ont pas les mêmes origines ethniques, religieuses...

Mais pour moi le racisme est plus une question de manque de connaissance et d'intolerance qu'autre chose, car peut-on vraiment aimer ce que l'on ne connait pas, d'autant plus si on ne fait pas l'effort necessaire pour crever l'apset.

Enfin bon, je dirais qu'elle est plutot scolaire. Un mec a Neuilli a quand meme plus de chance de ne pas mentir quand il pretend avoir le bac qu'un mec du 93.

Oui, les mecs du 93 mentent sur leur CV, c'est pour ça qu'ils se font embaucher les doigts dans le nez par les banques de la City, à Londres.

Ce qui est curieux, c'est qu'ils y font carrière, et dans d'autres pays également. Pas vu, pas pris, ça doit être ça la raison.

Je pense que la discrimination à l'obtention d'un logement, si elle a lieu, est plutôt d'ordre social.

L'argent ouvre toutes les portes, c'est bien connu...

Affinons donc le sujet . La discrimination raciale au travail ou pour les logements existe.Je pense que nous sommes tous d'accord avec ça, d'autant que les médias ne cessent d'en parler. Et à chaque fois que le sujet est médiatiquement abordé, ce ne sont pas des chinois ou des polonais qui témoignent, mais des Africains. Donc, deux solutions : Soit les médias nous induisent en erreur, soit c'est la réalité. Même si je n'ai jamais été confronté à ce problème, je suis assez convaincu que ça existe. Donc, j'aimerais vos opinions sur le pourquoi d'une telle situation, et vos suggestions pour faire évoluer cette situation.

Bien-sûr, nous ne referons pas le monde, mais il nous est permis de l'idéaliser :blush:

Parce que peut etre que les" chinois" et les" polonais" qui sont interrogés & ,qui se font exploiter , ne disent rien car ils trouvent ceci presque normal... il ont une culture sans doute différente ou la soumission est cité en exemple .. Les africains sont ouvert et débattent fortement de leurs problèmes... quitte a déranger le peuple qui les héberge, car il sont persuadés que l'humanité de notre pays n' est faite que de braves gens!

:blush:

je suis assez d'accord avec l'eventualité de VENUS23H

Parce que peut etre que les" chinois" et les" polonais" qui sont interrogés & ,qui se font exploiter , ne disent rien car ils trouvent ceci presque normal...

je pense donc que peut etre parce que statistiquement pour un journaliste d'investigation il serait "plus facile" de trouver des africains pour souligner cette discrimination que de trouver des polonais ou des asiatiques. (>>> ils seraient plus discrets par exemple)

en tout cas je ne crois pas qu'il ya de la part sur ce sujet une desinformation.

Jamais vu un chinois à TF1 moi...

Je reviens de Leroy Merlin Rosny, dans le 93, ben y a des blacks, des beurs, des asiats. Même des européens.

Et Bardèche, y a la Louisiane aussi !

en tout cas je ne crois pas qu'il ya de la part sur ce sujet une desinformation.

excuse moi mais je n'ai pas compris ta phrase. Tu penses qu'il y a désinformation ou pas ?

Jamais vu un chinois à TF1 moi...

Je reviens de Leroy Merlin Rosny, dans le 93, ben y a des blacks, des beurs, des asiats. Même des européens.

Et Bardèche, y a la Louisiane aussi !

A bien y réfléchir, je comprend le chinois... :blush:

Un article intéressant sur une étude menée au Canada : Le point sur la discrimination à l'embauche.

cet article relaie le fait qu'au Canada, il existe des discrimination à l'embauche contre les asiatiques/indiens. Probablement est-ce du au fait que les asiatiques sont plus présent au Canada, que du coup cette discrimination est plus visible là bas qu'en France.

L'étude évoque un point intéressant, qui tend à montrer que les discriminations ne seraient pas forcément faite consciemment :

il se trouve que les employeurs ayant un accent ou un nom qui sonne asiatique ou indien discriminent les candidats ayant des noms asiatiques ou indiens

Concernant la France, voici un article du site gouvernemental "Vie publique" : Les discriminations ethniques sur le marché de l'emploi

Les plus discriminés sont les maghrébins, viennent ensuite les noirs d'origine subsaharienne, puis les asiatiques.

Pour finir, il existe d'autres formes de discrimination (contre les chauves, contre ceux qui sont petits, etc...).

excuse moi mais je n'ai pas compris ta phrase. Tu penses qu'il y a désinformation ou pas ?

aah désolé j'avais oublié un mot! ma phrase complète c'est:

en tout cas je ne crois pas qu'il ya de la part DES MEDIAS sur ce sujet une desinformation.

donc pour moi moi il n'y a PAS ni désinformation sur les autres minorités qui seraient aussi victimes de segregration/discrimination, ni surmediatisation des noirs et arabes sur ce sujet.

en tout cas je ne crois pas qu'il ya de la part DES MEDIAS sur ce sujet une desinformation.

donc pour moi moi il n'y a PAS ni désinformation sur les autres minorités qui seraient aussi victimes de segregration/discrimination, ni surmediatisation des noirs et arabes sur ce sujet.

Grenouille Verte nous explique, par le biais de son exemple au Canada, que c'est le nombre qui provoque le rejet. C'est vrai que dans certaines régions Françaises, il y a beaucoup d'Africains. Peut être est ce effectivement une raison à ce rejet. Je vis dans une région très rurale, où il y a très peu de colorés, et c'est vrai que je n'ai jamais ressenti la moindre forme de rejet. Maintenant, je ne vois pas comment on pourrait dire aux Africains "soyez sympa, éparpillez vous" :blush:

En tous cas y'a un truc que j'aime aux USA c'est qu'un employeur qui a embauché des mecs en situation irrégulière est direct MIS EN TAULE, or ça comme par hasard Sarko ne veut pas le copier lui qui adore les USA ...

Si ça avait été comme ça en France on n'en serait pas aujourd'hui à vivre ce ras le bol des français et leur rejet des autres, parce que tout le monde serait venu en respectant les lois du pays donc en aimant la France et non simplement pour faire du fric, ce qui est loin d'être une motivation noble à mon avis.

--

essayeur

En tous cas y'a un truc que j'aime aux USA c'est qu'un employeur qui a embauché des mecs en situation irrégulière est direct MIS EN TAULE, or ça comme par hasard Sarko ne veut pas le copier lui qui adore les USA ...

Ca coute bien moins cher d'engager quelqu'un sans papiers (et donc sans droits) que quelqu'un qui en a.

Bonjour,

Tout d'abord, à ceux qui mettent sur le même plan les vagues migratoires issues de l'Europe et celles issues du continent afircain, je voudrais simplement leur faire remarquer qu'il y a une différence de taille : la culture.

En effet, si tous les immigrés ont reçu le même type d'accueil dès lors qu'ils arrivaient en masse, ceux originaires d'europe (Italiens, Espagnols, Portugais, Polonnais,etc...) se sont intégrés relativement vite et surtout sans faire trop de vagues contrairement à ce que nous vivons aujourd'hui avec les 2èmes et autres générations issues des vagues migratoires venant d'Afrique.

Je pense que le fait d'être de culture judéo-chétienne a grandement favorisé l'intégration des populations d'immigrés d'origine européenne, d'autant plus qu'à l'époque où ces populations sont arrivées en France la situation économique était toute autre.

Concernant le délit de "sale gueule", étant d'origine espagnole je peux vous affirmer qu'il n'y a pas besoin d'avoir la peau aussi fonçée qu'un magrébin ou un africain pour le subir.

Aujourd'hui les problèmes de rejet des populations originaires du continent africain vient à mon sens de leurs différences culturelles aussi bien de nature religieuses que sociétales.

Nos valeurs sont en effet beaucoup plus éloignées qu'elles ne l'étaient de celles des populations d'origine européenne et c'est là que le bas blesse.

Quand en plus ces populations se sont mis en tête de nous les imposer, tout au moins en partie, il n'y a pas à être étonné du rejet qu'elles subissent.

En effet, si tous les immigrés ont reçu le même type d'accueil dès lors qu'ils arrivaient en masse, ceux originaires d'europe (Italiens, Espagnols, Portugais, Polonnais,etc...) se sont intégrés relativement vite et surtout sans faire trop de vagues contrairement à ce que nous vivons aujourd'hui avec les 2èmes et autres générations issues des vagues migratoires venant d'Afrique.

Je pense que le fait d'être de culture judéo-chétienne a grandement favorisé l'intégration des populations d'immigrés d'origine européenne, d'autant plus qu'à l'époque où ces populations sont arrivées en France la situation économique était toute autre.

Il y a un siècle, les Ritals ...

Mohammed s'appelait alors Giovanni. L'itinéraire des émigrants transalpins à la croisée des XIX et XX siècles ...

En 1931, la France est l'un des premiers pays d'immigration du monde, avec 2,7 millions d'étrangers pour 42 millions d'habitants, c'est à dire 6,4 % de la population. On retrouvera cette proportion en ... 1990.

Sur ces 2,7 millions, on recense 808 000 Italiens ; les clandestins renforcent en fait ce nombre qui dépasse probablement le million.

Pourquoi cette immigration ?

Les transalpins sont d'abord venus pour échapper à la pauvreté et trouver du travail, avant d'être rejoints par une génération qui fuyait le fascisme. Il faut cependant admettre que l'émigration n'aurait pas pu prendre une telle ampleur si le pays d'accueil n'avait pas été demandeur ...

Premier artisan de l'immigration : l'Etat.

Pendant la guerre de 14-18, parce qu'ils étaient arrachés au rythme des explosions dans les tranchées de la Meuse, les bras manquaient dans les champs ou les usines de fabrication d'armements ; des accords d'emploi furent ainsi conclus avec les pays amis, en particulier l'Italie. Un Office d'Etat dispersa sur le territoire les étrangers au gré des besoins, avec autant d'ardeur qu'il tenta de les renvoyer chez eux une fois le conflit achevé. Mais les syndicats d'employeurs avaient pris le relais...

Deuxième artisan de l'immigration : le patronat.

La révolution industrielle impliqua un énorme besoin de main d'oeuvre non qualifiée dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle. Une partie du patronat regardait déjà vers les réservoirs de main d'oeuvre étrangère pour d'abord pallier les insuffisances de l'offre nationale, puis rabattre les prétentions des ouvriers français : dans les années 1860, les houillères du nord envoyaient des agents recruteurs en Italie ; les soyeux lyonnais déléguaient des padroni et vantaient les qualités des Italiens, "véritables chinois de l'occident", prêts à se contenter d'un peu de polenta à défaut de riz. C'est sous la direction d'un capo maestro que les équipes italiennes arrivaient toutes constituées dans les oliveraies méridionales des années 20. Contrats fallacieux et dépôts clandestins fleurissaient... Le patronat du Midi, avant guerre, avait vite compris tout le parti à tirer de cette "fourmilière" d'où l'on tirait ou rejetait, au gré des besoins, des journaliers interchangeables... Tout cela est évidemment à mettre en parallèle avec l'attitude de nos patrons modernes qui préfèrent encore dans certains cas l'embauche des clandestins à celle de travailleurs "légaux" forcément plus exigeants (voir les procès de novembre dernier qui mettaient en cause des entrepreneurs utilisant des clandestins turcs pour leurs chantiers, ou plus récemment encore, l'incendie dans un atelier de prêt-à-porter parisien [1]).

La spécialité professionnelle des travailleurs italiens du début du siècle était justement de n'en avoir aucune, ce qui leur permettait d'intervenir dans tout type d'activité manuelle. Ils devenaient terrassiers, dockers, manoeuvres, saisonniers agricoles ou métallurgistes dans les chantiers navals.

Installation en France.

Pour une raison évidente de proximité, la plus forte concentration transalpine se trouvait sur le littoral : Marseille était la plus grande ville italienne de France (100 000 personnes en 1911, soit 1/4 de la population), bien avant qu'on la taxe de "ville arabe". Un chantier marseillais parmi d'autres en 1928 employait 98 Français sur 1200 ouvriers, la plupart italiens... Le quartier du Vieux Port devint une véritable enclave napolitaine, communauté portuaire des dockers et des pêcheurs, avec son organisation commerciale, ses dialectes, ses fêtes et spécificités culinaires. Quand le centre fut saturé, il déborda à la Belle-de-Mai et à l'Estaque.

L'accueil des Français fut inégal : d'abord indifférent, il devint hostile dans un contexte de crise et de nationalisme exacerbé par le boulangisme après la défaite de 1871.

La violence xénophobe finit par s'exprimer par des émeutes anti-italiennes en 1881 à Marseille et en 1894 à Lyon (après l'assassinat du président Carnot par un anarchiste italien, Caserio) ; elle culmina à Aigues-Mortes en 1893.

Plus tard, entre les deux guerres, on développa l'usage des termes gentiment mutins "macaroni", "pipi", "babi" ou "ritals".

Les peurs habituelles

Les Italiens étaient aussi surnommés christos à une époque où la France était touchée par la déchristianisation.

Le comportement religieux très ostentatoire des premiers arrivants, "tristes brutes aveuglées de catholicisme" selon le Cri du Peuple, les éloigna des prolétaires français. A Marseille, les dockers transalpins déchargeaient les navires aux cris de "per Gesù e per la madonna..."

La tuerie d'Aigues-Mortes

A la fin du dix-neuvième siècle, la récolte des sels dans les salines de Peccais était l'occasion pour plusieurs centaines de personnes, travailleurs itinérants, de venir au mois d'août grossir la population d'Aigues-Mortes... Les "trimards" français et italiens acceptaient ainsi un travail harassant en raison des salaires pratiqués.

La récolte de 1893 tourna au drame en se transformant en véritable "ritalade", conséquence de la Grande Dépression des années 1875, et des fantasmes relatifs à la préférence nationale ou à la protection du travail national (termes déjà employés à l'époque !) Les bilans firent état d'un nombre de morts italiens compris entre 8 et plus de 50.

Il est difficile et sans réel intérêt de définir précisément l'origine du massacre ; les tensions dans ce genre de chantier étaient courantes depuis de nombreuses années et les renforts de gendarmerie très prisés par la population locale.

Cet évènement permit à la presse locale de s'exprimer dans un véritable festival de propos nationalistes et de mauvaise foi xénophobe.

Les Italiens permettent donc au début du vingtième siècle l'ascension sociale des Français en se "chargeant des besognes que nos nationaux refusent" (un parlementaire en 1906).

Alors que la population hexagonale n'assurait plus son propre renouvellement, que les bras manquaient (les couples français réduisaient la natalité par la contraception naturelle), l'appel à l'immigration apparut comme une nécessité vitale. Celle-ci assura entre 1918 et 1939 l'essentiel de l'accroissement démographique en France.

Le développement de ces propos est intéressant par l'analogie évidente qui apparaît entre deux climats "fin de siècle". On s'aperçoit que les vagues de xénophobie sont toujours liées à une crise économique ou politique, et non au dépassement d'un quelconque "seuil de tolérance".

En 1897 déjà, il valait mieux être né au bon endroit pour prétendre profiter sereinement de la Promenade des Anglais. Cette année-là, la municipalité ouvertement italophobe (elle venait d'être réélue sur le slogan "Nice aux niçois") décida de ne pas renouveler le permis de travail de cent cochers transalpins (l'annexion de Nice à la France date de 1860).

1903 : tract édité par la Ligue de la patrie française [2] pour stigmatiser "la barbarie italienne". [3]

"Le nombre des étrangers de toutes conditions qui vivent actuellement chez nous peut être évalué, sans crainte d'exagération, au chiffre de 1,8 millions, soit près de 5% de la population totale. [...] Nous devons dire, pour la clarté même de la question qui passionne l'universalité des travailleurs français que, sur ces 1,8 millions d'individus établis chez nous, 60 000 à peine vivent de leurs revenus, c'est à dire nous apportent de l'argent. Les autres, plus de 1,7 millions, nous en prennent, tout en échappant à la plupart des charges qui pèsent sur nos nationaux. Dans certaines villes, à Marseille par exemple, la majeure partie des grandes usines ont éliminé de leur personnel jusqu'au dernier de nos nationaux

[...] L'envahissement des Italiens s'étend rapidement à toute la Provence. A Toulon le mal sévit avec autant de violence qu'à Marseille.

[...] Tous les rebuts des cinq parties du monde peuvent acquérir la qualité de citoyen français. Bien mieux, le législateur de 1889 a imposé la qualité de français à des gens auxquels jusque là le hasard d'une natalité française accordait simplement la faculté d'une option. Le résultat inévitable de cette loi a été que les naturalisations ont décuplé.

[...] Après avoir aidé les leurs à conquérir sur nous le travail qui faisait vivre les nôtres, les Italiens naturalisés français marchent dès maintenant à la conquête de l'Hôtel de Ville de Marseille [...] La race française, fortement entamée dans cette ville, sera sûrement débordée avant peu, si l'on ne se décide à arrêter enfin la marée montante des naturalisations."

1995 : tract distribué par le FN lors de la campagne présidentielle pour dénoncer la facilité avec laquelle des nouveaux barbares peuvent apparemment obtenir la nationalité française.

National-Hebdo le sous-titre :

"La vraie fausse carte d'Identité du Front National. Plus vraie que la fausse. A peine plus fausse que la vraie."

Maurice Barrès, Charles Maurras, Léon Daudet... , qui aujourd'hui fascinent et inspirent les "penseurs" d'extrême droite dans leurs idées de préférence nationale et de loi du sang, diabolisaient l' étranger ; ils ne visaient à leur époque ni l'Algérien ni le Marocain, ce n'était pas la mode ; non, ils vomissaient l'ennemi de toujours, celui de l'intérieur : le juif ; et puis aussi le Belge... l'Italien... l'Espagnol...

[1] Rappelons que cet article a été publié en mai 1996

[2] La Ligue de la patrie française a été fondée en 1899, en opposition à la Ligue des droits de l'homme créée l'année précédente. Elle comptera jusqu'à 50 000 adhérents, dont Maurice Barrès, mais s'épuisera rapidement pour disparaître en 1905.

[3] Source : J. Berjont - "De l'envahissement des étrangers en France - la Provence Italienne" - 1903 - (extraits)