Que lisez-vous en ce moment ?

Le 30/06/2006 à 15:22, gilonimo a dit :

Alphonse Allais

-Oeuvres Anthumes-

-Un des plus grands humoristes Français bien qu'il ne devait mesurer qu'un mètre soixante dix-

Je suis entrain de lire gilonimo, excellent et plein de rebondissement.

à l’instant, Rien de rien a dit :

Je suis entrain de lire gilonimo, excellent et plein de rebondissement.

Lol, l'histoire où les mots s'écrivent tous seuls ...? 

il y a 2 minutes, Noah&Gabriel a dit :

Lol, l'histoire où les mots s'écrivent tous seuls ...? 

C'est mieux quand ils s'écrivent tout seuls, il y a un certain suspens.

Bonjour tout le monde, personnellement je lis pas mal d'ouvrages d'histoire et de géopolitique.

Je tiens pour votre expérience à vous faire parvenir cette offre Audible: 

le liens vous redirigera sur le site d'Amazon et vous profiterez d'un essai gratuit

ma démarche commerciale maintenant passée, je vous souhaite de bonnes lectures

je relis un vieux truc "destination ténèbres" sf

Un beau roman japonais, mais écrit en français !

Début prometteur. 

L'évangile de la colère

Ghislain Ghilberti

https://www.babelio.com/livres/Gilberti-Levangile-de-la-colere/1382047

Pourquoi on n'a plus les lectures de @January ?

Léviatemps de M. Chatam/

Le 01/05/2022 à 08:25, Crève a dit :

Pourquoi on n'a plus les lectures de @January ?

J'essayerai de répertorier les bons livres lus au début de l'année. Pour l'instant je suis dans : 

j'ai trouvé une pépite

roman sur la prohibition et la crise de 29 vu au travers de la vie de Maddy. La narration est particulière, faite à partir d'instantanés (journal intime, témoignages...). un vrai coup de cœur 

J'ai enchainé par une série (bof) puis par un Jules Verne. Soit c'est moi qui vieillie soit c'est pas son meilleur mais j'avais hâte de le terminer (le secret de W. Storitz)

Là j'attaque

Le début est prometteur. A voir sur la durée.

Je lis en ce moment le dernier houellebecq, anéantir, je sais que j'arrive après la bataille, mais je souhaite réagir à chaud ; j'en ai lu 71 %, et voilà ce que j'ai à en dire:tout d'abord, il me paraît évident que c'est bien notre michel, le style, la narration ponctuée de réflexions sur la sexualité, c'est bien lui, pas de doute. Mais on sent qu'on a affaire à un michel sur la fin de vie, ses thématiques abordent l'euthanasie, les droits successoraux, la famille qui se délite. J'espère que ce n'est pas le dernier houellebecq, mais ça sonne tout comme. Là où, dans extension du domaine de la lutte, l'ambiance était plutôt autour des machines à café et le monde du travail, dans ce roman, l'ambiance est dans l'hôpital, la fin de vie. ça correspond aux préoccupations de Michel. Mais l'écrivain qu'il est n'a pas perdu de son acuité, en excellent sociologue, il analyse : le sort réservé aux personnes âgées, est pour lui source de réflexions, et le constat est macabre. Nos sociétés ne savent plus quoi faire des personnes âgées, elles nous gênent, on ne veut plus les voir, on les parques dans des EPHAD, ces mouroirs que personne ne vient visiter. La mort est la seule perspective. Pour michel, qui analyse, cela est inquiétant : dans d'autres sociétés passées, la personne âgée était vénérable, on la respectait pour son expérience, elle avait une valeur, c'était un atout, un totem. Aujourd'hui, le totem, le roi, ce n'est plus le grand-parent, mais l'enfant, l'enfant-Roi, la star, le sujet de toutes les attentions, l'âge d'or n'est plus la vieillesse, mais la jeunesse. Tout le marketing est tourné vers le jeune, l'ado. Et ça, ça trahit quelque chose : ce qu'on réalise dans sa vie d'adulte, pourtant le corps, le tronc de l'existence, n'a pas d'importance. Seul compte les années de découverte du monde. L'âge adulte n'a pour centre d'attention non pas ce que tu fait pour la société, mais tourne autour de ta progéniture, tu travailles pour rendre heureux ton enfant, qui est le soleil de tes jours. C'est la raison pour laquelle tu te lèves le matin. Et l'âge d'après, le cycle se poursuit et tu ne sers plus à rien, tu es écarté de la famille, tu es considéré comme un parasite voire un déchet. Tu as consommé la vie, et on se souviendra de sa première bouchée, quand le goût était nouveau, et non de la dernière. Profondément, ça traduit un nihilisme. On ne veut pas réussir sa vie, on veut juste être l'enfant qui goûte pour la première fois.

Voilà quelques réflexions qui me viennent à la lecture d'un passage.

il y a 15 minutes, Crève a dit :

Je lis en ce moment le dernier houellebecq, anéantir, je sais que j'arrive après la bataille, mais je souhaite réagir à chaud ; j'en ai lu 71 %, et voilà ce que j'ai à en dire:tout d'abord, il me paraît évident que c'est bien notre michel, le style, la narration ponctuée de réflexions sur la sexualité, c'est bien lui, pas de doute. Mais on sent qu'on a affaire à un michel sur la fin de vie, ses thématiques abordent l'euthanasie, les droits successoraux, la famille qui se délite. J'espère que ce n'est pas le dernier houellebecq, mais ça sonne tout comme. Là où, dans extension du domaine de la lutte, l'ambiance était plutôt autour des machines à café et le monde du travail, dans ce roman, l'ambiance est dans l'hôpital, la fin de vie. ça correspond aux préoccupations de Michel. Mais l'écrivain qu'il est n'a pas perdu de son acuité, en excellent sociologue, il analyse : le sort réservé aux personnes âgées, est pour lui source de réflexions, et le constat est macabre. Nos sociétés ne savent plus quoi faire des personnes âgées, elles nous gênent, on ne veut plus les voir, on les parques dans des EPHAD, ces mouroirs que personne ne vient visiter. La mort est la seule perspective. Pour michel, qui analyse, cela est inquiétant : dans d'autres sociétés passées, la personne âgée était vénérable, on la respectait pour son expérience, elle avait une valeur, c'était un atout, un totem. Aujourd'hui, le totem, le roi, ce n'est plus le grand-parent, mais l'enfant, l'enfant-Roi, la star, le sujet de toutes les attentions, l'âge d'or n'est plus la vieillesse, mais la jeunesse. Tout le marketing est tourné vers le jeune, l'ado. Et ça, ça trahit quelque chose : ce qu'on réalise dans sa vie d'adulte, pourtant le corps, le tronc de l'existence, n'a pas d'importance. Seul compte les années de découverte du monde. L'âge adulte n'a pour centre d'attention non pas ce que tu fait pour la société, mais tourne autour de ta progéniture, tu travailles pour rendre heureux ton enfant, qui est le soleil de tes jours. C'est la raison pour laquelle tu te lèves le matin. Et l'âge d'après, le cycle se poursuit et tu ne sers plus à rien, tu es écarté de la famille, tu es considéré comme un parasite voire un déchet. Tu as consommé la vie, et on se souviendra de sa première bouchée, quand le goût était nouveau, et non de la dernière. Profondément, ça traduit un nihilisme. On ne veut pas réussir sa vie, on veut juste être l'enfant qui goûte pour la première fois.

 

Voilà quelques réflexions qui me viennent à la lecture d'un passage.

 

Réflexions très intéressantes, même si je ne les partage pas (pour moi, ce livre est une bouse à la gloire de larem)

Il y a 1 heure, Auger a dit :

Réflexions très intéressantes, même si je ne les partage pas (pour moi, ce livre est une bouse à la gloire de larem)

c'est curieux votre avis, j'étais justement en train de lire un passage où le narrateur se montre complaisant envers le Président en exercice, bien qu'il ne nomme jamais expressément "Macron" ;

mais après être arrivé à plus de deux tiers du roman, je trouve pas que le thème principal soit la politique (larem), mais plutôt une inquiétude quand à la fin de vie.

il y a 42 minutes, Crève a dit :

c'est curieux votre avis, j'étais justement en train de lire un passage où le narrateur se montre complaisant envers le Président en exercice, bien qu'il ne nomme jamais expressément "Macron" ;

 

mais après être arrivé à plus de deux tiers du roman, je trouve pas que le thème principal soit la politique (larem), mais plutôt une inquiétude quand à la fin de vie.

Oui, et beaucoup de mièvrerie sur un vieux couple qui se retrouve pour baiser comme des lapins (désolé, creve, je n'ai VRAIMENT pas aimé ce livre...)

Ah, merci les amis ! @Crève et @Auger, vous savez trouver les arguments pour me motiver à continuer sa lecture !

J'aborde à peine la 4ème ou 5ème page, et je suis déjà au bout de ma vie. J'ai pris 95 ans en 4 pages

On dirait le bouquin d'un homme politique, ou d'un socio-économiste présentant son programme. Autant " Extension du domaine de la lutte" portait un vrai nihilisme profond, mais surtout une fraicheur et un humour ravageur dans la vision des relations humaines. "Les particules élémentaires" étaient plus noires, mais conservaient un humour corrosif. On était à mi-chemin entre l'analyse étonnée d'un anthropologue et d'un ethnologue, genre Lévi-Strauss, et la "sémillance" d'Achille Talon. Ensuite, ça a peu à peu viré à l'étude politico-sociologique de l'INSEE, destinée à un panel de politiciens. Pour l'instant, j'ai l'impression de lire un bouquin de Chirac, Jospin ou Baladur sur l'architecture de la cité, et les ambitions politiques des jeunes militants. Houellebecq semble avoir perdu ses visions délirantes issues de sa passion pour Lovecraft

Le chemin paraît extrêmement long (trop ?) avant d'avoir droit à un sourire en contemplant les fesses de Brigitte délicatement secouées par son jeune et fringant élève