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Nouvelles considérations sur le racisme

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Invité chekhina

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Invité chekhina
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Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)

Le racisme est bien sûr un thème récurrent sur le forum mais il s’agit ici de « nouvelles considérations » dans la mesure, où, cette fois-ci je peux parler du racisme non pas de manière purement intellectuelle, mais à partir d’un vécu. 


Vivre le racisme en tant que cible oblige à considérer le racisme comme étant tout autre que ce que les Blancs, quand ils sont dominants, en disent.

Avant d’en venir à l’expérience vécue, je dirai que le racisme procède d’abord d’une attitude éminemment passionnelle : l’autre, le racisé est d’abord perçu comme un inférieur, comme étant un infra humain, le racisé n’est pas humain, c’est un animal humain, en général barbare et (ou) imbécile.

Cette charge passionnelle est étonnante, elle surgit lors d’un conflit, d’une guerre ( entre vrais humains et barbares-animaux humains ) mais elle précède le conflit.

Les justifications viennent après. Le vrai humain va arguer en s’appuyant sur la génétique, la culture, l’histoire…mais ces justifications viennent toujours après. C’est pour cela qu’il est difficile de combattre le racisme car nous avons beau démonter les justifications, comme ce ne sont pas elles qui provoquent le racisme ça ne sert à rien. 
 

Je pense que le racisme guette chacun de nous. Quand il m’arrive d’employer le mot populace, à chaque fois je me demande si je ne cède pas au racisme ( de classe). Bien sûr Anna Harendt a employé ce concept mais plus j’y pense plus je pense que ce concept dérive de la passion raciste. 

Déclarer que tout le monde est con sauf soi découle aussi de ce réflexe raciste. Conclusion : il faut faire gaffe, il est toujours possible de sombrer dans cette passion.

Je dis : sombrer, car ce racisme engendre sans cesse des conflits et des guerres désastreux. Peut être qu’il est impossible d’éviter les guerres mais il est nécessaire d’éviter qu’elles dérivent du mépris de l’autre, du racisme donc. 

Quand j’écris Blanc, je ne suis pas habité par le ressentiment, d’autant que je suis un Blanc. Mais il se trouve que, quant au racisme, les Blancs sont tout de même des champions, même s’ils sont parfois challengés. 

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Membre, 156ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 110 messages
Mentor‚ 156ans‚
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il y a 14 minutes, chekhina a dit :

Le racisme est bien sûr un thème récurrent sur le forum mais il s’agit ici de « nouvelles considérations » dans la mesure, où, cette fois-ci je peux parler du racisme non pas de manière purement intellectuelle, mais à partir d’un vécu. 


Vivre le racisme en tant que cible oblige à considérer le racisme comme étant tout autre que ce que les Blancs, quand ils sont dominants, en disent.

Avant d’en venir à l’expérience vécue, je dirai que le racisme procède d’abord d’une attitude éminemment passionnelle : l’autre, le racisé est d’abord perçu comme un inférieur, comme étant un infra humain, le racisé n’est pas humain, c’est un animal humain, en général barbare et (ou) imbécile.

Cette charge passionnelle est étonnante, elle surgit lors d’un conflit, d’une guerre ( entre vrais humains et barbares-animaux humains ) mais elle précède le conflit.

Les justifications viennent après. Le vrai humain va arguer en s’appuyant sur la génétique, la culture, l’histoire…mais ces justifications viennent toujours après. C’est pour cela qu’il est difficile de combattre le racisme car nous avons beau démonter les justifications, comme ce ne sont pas elles qui provoquent le racisme ça ne sert à rien. 
 

Je pense que le racisme guette chacun de nous. Quand il m’arrive d’employer le mot populace, à chaque fois je me demande si je ne cède pas au racisme ( de classe). Bien sûr Anna Harendt a employé ce concept mais plus j’y pense plus je pense que ce concept dérive de la passion raciste. 

Déclarer que tout le monde est con sauf soi découle aussi de ce réflexe raciste. Conclusion : il faut faire gaffe, il est toujours possible de sombrer dans cette passion.

Je dis : sombrer, car ce racisme engendre sans cesse des conflits et des guerres désastreux. Peut être qu’il est impossible d’éviter les guerres mais il est nécessaire d’éviter qu’elles dérivent du mépris de l’autre, du racisme donc. 

Quand j’écris Blanc, je ne suis pas habité par le ressentiment, d’autant que je suis un Blanc. Mais il se trouve que, quant au racisme, les Blancs sont tout de même des champions, même s’ils sont parfois challengés. 

Dans ce cas, ne sommes-nous pas obligés devant ce réflexe, à moins de passer outre notre condition et d'atteindre à une forme "d'amour pur", une transcendance, peut-être même une forme d'extase qui nous hisse au-dessus de notre nature animale ?

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 442 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a une heure, chekhina a dit :

Cette charge passionnelle est étonnante, elle surgit lors d’un conflit, d’une guerre ( entre vrais humains et barbares-animaux humains ) mais elle précède le conflit.

A quoi bon en faire des gorges chaudes à longueur de temps?

Tout individu s’identifie prioritairement à sa communauté culturelle d’appartenance, c’est naturel.

Et comment chacun le sait, chasser le naturel et il revient immédiatement au galop.

Le racisme est un sentiment universellement partagé, qui n’est pas l’apanage exclusif des blancs vers des marrons, des noirs, des jaunes, des rouges, la réciprocité du racisme des uns envers les autres est omniprésente.

Dans nos démocraties cela pose d’ailleurs un sacré problème de principe, les Kanaks minoritaires en nombre en Nouvelle Guinée souhaiteraient que tous les étrangers à leur île, soit rejeté à la mer. (Le vote pour eux n'est pas recevable)

Les européens commencent à éprouver un sentiment analogue envers le flux continu d’africains, au point que certains évoquent avec une certaine justesse « Le grand remplacement » dans nos pays européens.

La représentation politique des extrêmes en Europe s’alimente de cette invasion qui porte bien son nom.

En Finlande, avec ses 1400 km de frontière sont désormais totalement fermé avec la Russie, ce dernier favorisant le passage des clandestins pour créer le chaos dans nos démocraties.

Le sarcasme de la dictature russe envers les démocraties est de prétendre que les méchants occidentaux, peuple de colonisateur par essence, sont colonisés à leur tour par ceux qu’ils ont colonisés hier. La dictature  soviétique s’empresse de favoriser le phénomène pour nous déstabiliser et elle y réussit au-delà de ses espérances.

En résumé on a pas fini de s’entretuer les uns les autres, suffit juste de trouver le bon prétexte.

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Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 747 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, chekhina a dit :

l’autre, le racisé est d’abord perçu comme  un animal

Alors, à partir de là, je t'ai mis un like . C'est tout à fait ça, le raciste considère l'autre comme n'étant pas de son espece, pas de sa race comme un animal .

Le raciste est une personne qui a des sous qualités humaine en fait, ne reconnaissant pas à un autre être humain la qualité d'être humain , c'est parce qu'il n'est pas assez évolué lui même pour le comprendre  .

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Membre, 62ans Posté(e)
MadeleinedeProut Membre 5 458 messages
Maitre des forums‚ 62ans‚
Posté(e)
Il y a 6 heures, chekhina a dit :

Mais il se trouve que, quant au racisme, les Blancs sont tout de même des champions, même s’ils sont parfois challengés. 

Qu'entendez-vous par blancs? pouvez-vous développer ce concept du "blanc"?

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Membre, Posté(e)
Iris29 Membre 315 messages
Forumeur accro‚
Posté(e)

Disons que dans tout conflit, pour se justifier, celui qui agresse ou celui qui se défend, va déshumaniser l'autre camp, les traiter d'animaux de barbares tout ce qu'on veut, pour contourner l'interdit moral de tuer son semblable. Ils peuvent d'ailleurs avoir la même couleur de peau.

Il faut avoir la méconnaissance d'un européen sur l'Afrique pour s'étonner de voir un Noir insulter un autre aussi noir de peau que lui . "lui c'est un esclave ! "Incompréhensible à nos yeux. Mais pas aux leurs.

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Membre, 37ans Posté(e)
Michael 38 Membre 1 322 messages
Forumeur vétéran‚ 37ans‚
Posté(e)

Pourquoi employer le mot racisme alors qu'il n'y a qu'une et seule race sur terre à savoir la race humaine ???

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Membre, 51ans Posté(e)
Anachel Membre 622 messages
Forumeur expérimenté‚ 51ans‚
Posté(e)
Il y a 21 heures, chekhina a dit :

Quand j’écris Blanc, je ne suis pas habité par le ressentiment, d’autant que je suis un Blanc. Mais il se trouve que, quant au racisme, les Blancs sont tout de même des champions, même s’ils sont parfois challengés. 

Le racisme des pays occidentaux apparait avec autant d'acuité aujourd'hui pour différentes raisons:

-Tout d'abord les pays occidentaux sont les pays les plus riches. De ce fait ils attirent de nombreux étrangers rêvant d'améliorer leur condition. Pour la même raison il peuvent se permettre d'être accueillants, que ce soit pour des raisons humanitaires ou pour des motifs liés aux compétences des personnes immigrées correspondant aux besoins ponctuels du marché. La présence d'autant de personnes issues d'ethnies allogènes offre d'autant plus d'occasions aux personnes racistes d'exercer des discriminations et également que des évènements ou conflits soient interprétées à tort comme étant dû au racisme.

-Les pays occidentaux sont également ceux disposant des lois, des constitutions et des mœurs les plus bienveillantes, libérales et tolérantes dont se soient dotés des états au cours de l'histoire humaine, ce qui fait intervenir deux phénomènes. En premier lieu depuis Tocqueville nous savons que plus nous nous rapprochons d'une justice, d'une équité ou d'une tolérance totale, plus la distance qui nous en sépare encore nous apparait odieuse. Le second phénomène qui intervient se nomme "changement de concept induit par la prévalence" : lorsque l'on diminue la fréquence d'un phénomène, on a tendance à élargir son concept. C'est à dire que nos mœurs bienveillantes, en ayant réduit la prévalence de ce qui est immoral, tendent à nous faire élargir le concept de ce qui est malveillant, ce qui comprend le racisme.

-Nous devons enfin considérer la conjonction de différents phénomènes tels que la raréfaction des actes racistes dans nos sociétés ayant entrainé un élargissement de ce qui peut être interprété comme raciste avec notre appétit sensationnaliste complaisamment desservi par des médias plus prompts à relayer une information qu'à en vérifier l'authenticité ou à en proposer une analyse éclairée. Il faut encore ajouter à cela le développement et la démocratisation d'internet permettant de diffuser instantanément et en masse et nous avons désormais tous les ingrédients permettant d'obtenir une surreprésentation des phénomènes racistes induit par un biais de disponibilité (qui désigne la tendance à privilégier et à surestimer les informations immédiatement disponibles à notre mémoire, en particulier lorsqu'elles sont stéréotypées). 

Cela ne signifie en aucun cas que le racisme n'existe plus dans nos sociétés ou qu'il ne faut pas le combattre mais c'est un appel à regarder au delà des apparences et à analyser un phénomène en profondeur avant d'accepter le catéchisme simpliste tenant lieu d'orthodoxie contemporaine.

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Invité chekhina
Invités, Posté(e)
Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 19 heures, Anachel a dit :

Le racisme des pays occidentaux apparait avec autant d'acuité aujourd'hui pour différentes raisons:

-Tout d'abord les pays occidentaux sont les pays les plus riches. De ce fait ils attirent de nombreux étrangers rêvant d'améliorer leur condition. Pour la même raison il peuvent se permettre d'être accueillants, que ce soit pour des raisons humanitaires ou pour des motifs liés aux compétences des personnes immigrées correspondant aux besoins ponctuels du marché. La présence d'autant de personnes issues d'ethnies allogènes offre d'autant plus d'occasions aux personnes racistes d'exercer des discriminations et également que des évènements ou conflits soient interprétées à tort comme étant dû au racisme.

-Les pays occidentaux sont également ceux disposant des lois, des constitutions et des mœurs les plus bienveillantes, libérales et tolérantes dont se soient dotés des états au cours de l'histoire humaine, ce qui fait intervenir deux phénomènes. En premier lieu depuis Tocqueville nous savons que plus nous nous rapprochons d'une justice, d'une équité ou d'une tolérance totale, plus la distance qui nous en sépare encore nous apparait odieuse. Le second phénomène qui intervient se nomme "changement de concept induit par la prévalence" : lorsque l'on diminue la fréquence d'un phénomène, on a tendance à élargir son concept. C'est à dire que nos mœurs bienveillantes, en ayant réduit la prévalence de ce qui est immoral, tendent à nous faire élargir le concept de ce qui est malveillant, ce qui comprend le racisme.

-Nous devons enfin considérer la conjonction de différents phénomènes tels que la raréfaction des actes racistes dans nos sociétés ayant entrainé un élargissement de ce qui peut être interprété comme raciste avec notre appétit sensationnaliste complaisamment desservi par des médias plus prompts à relayer une information qu'à en vérifier l'authenticité ou à en proposer une analyse éclairée. Il faut encore ajouter à cela le développement et la démocratisation d'internet permettant de diffuser instantanément et en masse et nous avons désormais tous les ingrédients permettant d'obtenir une surreprésentation des phénomènes racistes induit par un biais de disponibilité (qui désigne la tendance à privilégier et à surestimer les informations immédiatement disponibles à notre mémoire, en particulier lorsqu'elles sont stéréotypées). 

Cela ne signifie en aucun cas que le racisme n'existe plus dans nos sociétés ou qu'il ne faut pas le combattre mais c'est un appel à regarder au delà des apparences et à analyser un phénomène en profondeur avant d'accepter le catéchisme simpliste tenant lieu d'orthodoxie contemporaine.

En vous lisant je peux vous catégoriser dans ce que j’entends par raciste. Vous développez une vision dégradée de quiconque est, selon votre soumission aux sciences neuro actuelles, mu toujours par des biais cognitifs. Au fond selon vous un être humain mu par des biais cognitifs est un imbécile, méprisable ou inférieur. Disons que ce n’est pas un homme éclairé ce qui fait de lui quelque chose de dégradé. Néanmoins je ne vous classe quand  même pas dans la catégorie raciste car vous êtes complètement subjugué par la PERFORMANCE économique et scientifique. La PERFORMANCE vous fascine. Je vous vois plutôt éminemment séduit par la maestria manipulatrice des classes dominantes. Pourquoi pas d’ailleurs ce sont des virtuoses. Des artistes. Mais cette PERFORMANCE nous conduit vers de telles catastrophes écologiques que je pense qu’il nous faut abandonner de telles fascinations. Bien sûr si vous étiez à la tête d’une multinationale pétrolière je serai moins indulgent. Mais je pense que vous êtes de condition modeste fasciné par la puissance de la raison. Vous vous déployez dans un rêve sympathique au demeurant. 

 

Le 27/05/2024 à 17:22, MadeleinedeProut a dit :

Qu'entendez-vous par blancs? pouvez-vous développer ce concept du "blanc"?

Non vous ne voulez pas comprendre et céder à la manipulation je n’aurai pas le temps.

Le 28/05/2024 à 03:18, Michael 38 a dit :

Pourquoi employer le mot racisme alors qu'il n'y a qu'une et seule race sur terre à savoir la race humaine ???

Le mot est employé et il est nécessaire de réfléchir à la manière dont il est employé d’autant qu’il conduit à des violences meurtrières.

J’aimerai bien vous rejoindre sur la lune mais je décide de rester sur terre. 

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Invité chekhina
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Invité chekhina
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Le 27/05/2024 à 17:52, Iris29 a dit :

Disons que dans tout conflit, pour se justifier, celui qui agresse ou celui qui se défend, va déshumaniser l'autre camp, les traiter d'animaux de barbares tout ce qu'on veut, pour contourner l'interdit moral de tuer son semblable. Ils peuvent d'ailleurs avoir la même couleur de peau.

Il faut avoir la méconnaissance d'un européen sur l'Afrique pour s'étonner de voir un Noir insulter un autre aussi noir de peau que lui . "lui c'est un esclave ! "Incompréhensible à nos yeux. Mais pas aux leurs.

Non la violence et la cruauté ne sont pas toujours accompagnées par le souci de dégrader l’autre. Mais là je parle d’expérience si bien que vous et moi ne sommes pas sur la même planète. J’ai suffisamment mené de combats réels pour m’être aperçu que je pouvais développer une violence assez radicale, notamment  dans des combats syndicaux de dimension nationale,  dans lesquels j’ai parfois tenu un rôle actif, pour m’être aperçu que non seulement je ne méprisais pas mon adversaire mais qu’en plus je le respectais. 

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Invité chekhina
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Invité chekhina Invités 0 message
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Le 27/05/2024 à 11:43, Don Juan a dit :

Dans ce cas, ne sommes-nous pas obligés devant ce réflexe, à moins de passer outre notre condition et d'atteindre à une forme "d'amour pur", une transcendance, peut-être même une forme d'extase qui nous hisse au-dessus de notre nature animale ?

Une certaine transcendance ? J’y pense. Mais je ne pense pas  à la même transcendance que vous. Celle où celui qui, à mon avis, dépasse ce mépris qui consiste à juger que certains  hommes sont  des animaux dégradés, est un humain qui respecte la vie sous toutes ses formes. A vrai dire cette pensée mérite d’être tout de même approfondie.

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Invité chekhina
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Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
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Le 27/05/2024 à 13:12, bouddean a dit :

Alors, à partir de là, je t'ai mis un like . C'est tout à fait ça, le raciste considère l'autre comme n'étant pas de son espece, pas de sa race comme un animal .

Le raciste est une personne qui a des sous qualités humaine en fait, ne reconnaissant pas à un autre être humain la qualité d'être humain , c'est parce qu'il n'est pas assez évolué lui même pour le comprendre  .

Vous êtes le seul à avoir pris le temps de lire le sujet (avec @Don Juan).

Je pose le racisme comme étant cette disposition morale ( ou cette passion morale) qui consiste à dégrader ou à avilir un adversaire en faisant de lui un sous homme, un animal mu par des instincts dégradés. Cette disposition s’appuyant non sur un coup de colère mais sur une conviction quasiment philosophique.

Cette attitude fondamentale n’est pas sans conséquence ( sortez de votre grotte @Anachel) car elle conduit certains occidentaux blancs ( je me marre, j’aime bien provoquer) à justifier les bombardements sur les populations civiles palestiniennes, d’autres nouveaux occidentaux blancs ( qui manipulent les occidentaux blancs historiques) que les Russes sont des animaux nuisibles qu’il faut vite exterminer, d’autres occidentaux blancs que les kanak sont des singes qui pillent et qui boivent, d’autres occidentaux blancs que les Arabes en France sont des animaux dangereux qui vendent de la drogue aux pauvres enfants blancs innocents, etc. etc. Bon tout ça ce serait marrant si ça ne conduisait pas ces idéologues à passer réellement à l’acte de tuer ou d’asservir définitivement les dits animaux dégradés. 

Mais je vais passer aux travaux pratiques car je me suis retrouvé d’une manière inattendue la cible de ce racisme en raison de certaines de mes origines. Du coup cela m’a fait plutôt carburer : je n’étais plus dans la philosophie, la lune, ou le confort de la spéculation mais dans le réel « sensible »

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Membre, 35ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 589 messages
Mentor‚ 35ans‚
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Encore une fausse route et la raison s'en trouve dans vos écris mêmes, explicite. Bref vous devriez peut-être simplement arrêter d'écrire. 

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Membre, 51ans Posté(e)
Anachel Membre 622 messages
Forumeur expérimenté‚ 51ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, chekhina a dit :

En vous lisant je peux vous catégoriser dans ce que j’entends par raciste. Vous développez une vision dégradée de quiconque est, selon votre soumission aux sciences neuro actuelles, mu toujours par des biais cognitifs. Au fond selon vous un être humain mu par des biais cognitifs est un imbécile, méprisable ou inférieur. Disons que ce n’est pas un homme éclairé ce qui fait de lui quelque chose de dégradé. Néanmoins je ne vous classe quand  même pas dans la catégorie raciste car vous êtes complètement subjugué par la PERFORMANCE économique et scientifique. La PERFORMANCE vous fascine. Je vous vois plutôt éminemment séduit par la maestria manipulatrice des classes dominantes. Pourquoi pas d’ailleurs ce sont des virtuoses. Des artistes. Mais cette PERFORMANCE nous conduit vers de telles catastrophes écologiques que je pense qu’il nous faut abandonner de telles fascinations. Bien sûr si vous étiez à la tête d’une multinationale pétrolière je serai moins indulgent. Mais je pense que vous êtes de condition modeste fasciné par la puissance de la raison. Vous vous déployez dans un rêve sympathique au demeurant. 

Que nous le voulions ou non, nous sommes tous affectés par les biais cognitifs. Je n'ai par ailleurs jamais prétendu y être immunisé. Ils font partie du fonctionnement normal de notre cerveau puisqu'ils ont précisément été sélectionné par l'évolution étant donné qu'ils constituent un avantage sélectif par rapport à une parfaite rationalité. Ces heuristiques ne visent pas à nous apporter les meilleures réponses possibles mais les meilleures réponses possibles en un minimum de temps. Leur efficacité est loin d'être parfaite mais elle est suffisante pour que, liée à leur rapidité d'action, elles soient plus performantes qu'une pure rationalité.

Je vous reconnais un certain don pour raisonner et vous exprimer, ceci dit j'ignore pourquoi dès que l'on émet une critique sur vos propos vous prêtez à votre contradicteur des idées, souvent radicales, qu'il n'a jamais formulées ni même jamais pensé. Bien entendu nous extrapolons tous à partir des propos de nos interlocuteurs mais la charité interprétative la plus élémentaire exige qu'on envisage d'avoir mal compris sa pensée avant de verbaliser ou d'écrire des conjectures potentiellement offensantes. D'autant plus lorsque ces critiques ont été énoncées de façon courtoise et respectueuse.

Je passerai rapidement sur le fait que vous me qualifiez de raciste, ce qui par ailleurs est parfaitement insultant, pour tout d'abord vous remercier d'illustrer avec tant d'obligeance le "changement de concept induit par la prévalence" que j'évoquais plus haut en élargissant aussi outrageusement la définition du racisme puis pour vous faire remarquer que, dans les faits, celui de nous deux qui dégrade et méprise les autres n'est pas celui que que vous accusez si l'on prend la peine de relire nos textes respectifs.

Enfin, et pour vous faire plaisir, je confesse bien volontiers être issu d'un milieu modeste et n'en être jamais sorti, ce que je n'ai d'ailleurs jamais caché.

 

PS: Je vous invite sincèrement à employer votre intelligence et votre talent, puisque manifestement vous n'en êtes pas dépourvu, à répondre cordialement à vos interlocuteurs, même lorsqu'ils vous font l'outrage de ne pas être d'accord avec vous. Faire preuve de respect envers ses contradicteurs ne peut qu'engendrer un dialogue fécond et parfois même instructif, ce qui me semble préférable à l'entre-soi stérile d'individus partageant les mêmes vues.

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Invité chekhina
Invités, Posté(e)
Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)

Avant de continuer à écrire sur le racisme je dois admettre que nos situations et expériences personnelles engendrent des sensibilités différentes. C’est seulement maintenant que je prends conscience que le couple que nous formons avec mon épouse est éminemment cosmopolite. Avec des descendants et des ascendants présents en Amérique du Nord, en Angleterre, en Inde, en Israël, en Ukraine, en Russie, en Nouvelle Calédonie. en Afrique du Nord…C’est à dire que nous vivons dans nos craintes, nos deuils des réalités qui nous viennent de toutes les parties du monde. 
Cela ne signifie pas que le Français de souche qui vit dans son village n’a pas une vision du monde tout aussi recevable que le Cosmopolite. 
Mais les visions sont tout de même radicalement différentes et cette étrangeté réciproque rend le dialogue difficile.  
 

Et, en plus, si je prends la seule parentèle de mon épouse il y a une forte minorité de juifs qui ont une sensibilité de gauche,  autant dire que ceux-là sont plutôt haïs par bien d’autres juifs, comme quoi rien n’est simple. Et si je prends l’exemple de l’un de mes fils, qui emploie de nombreux kanak dans son entreprise, il a beau protester contre les Blancs  qui voient en un kanak un délinquant ivre et imbécile il n’arrive pas à convaincre. Comme quoi je le répète rien n’est simple. 

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
Posté(e)
il y a 20 minutes, chekhina a dit :

Avant de continuer à écrire sur le racisme je dois admettre que nos situations et expériences personnelles engendrent des sensibilités différentes. C’est seulement maintenant que je prends conscience que le couple que nous formons avec mon épouse est éminemment cosmopolite. Avec des descendants et des ascendants présents en Amérique du Nord, en Angleterre, en Inde, en Israël, en Ukraine, en Russie, en Nouvelle Calédonie. en Afrique du Nord…C’est à dire que nous vivons dans nos craintes, nos deuils des réalités qui nous viennent de toutes les parties du monde. 
Cela ne signifie pas que le Français de souche qui vit dans son village n’a pas une vision du monde tout aussi recevable que le Cosmopolite. 
Mais les visions sont tout de même radicalement différentes et cette étrangeté réciproque rend le dialogue difficile.  
 

Et, en plus, si je prends la seule parentèle de mon épouse il y a une forte minorité de juifs qui ont une sensibilité de gauche,  autant dire que ceux-là sont plutôt haïs par bien d’autres juifs, comme quoi rien n’est simple. Et si je prends l’exemple de l’un de mes fils, qui emploie de nombreux kanak dans son entreprise, il a beau protester contre les Blancs  qui voient en un kanak un délinquant ivre et imbécile il n’arrive pas à convaincre. Comme quoi je le répète rien n’est simple. 

Rien n'est simple parce que comme vous dites le racisme est une affaire de vécu ou plutôt d'absence de vécu. Et c'est une double absence de vécu. Les gens ne voient pas le racisme parce qu'ils ne l'ont pas vécu. Ils développent une pensée fantasmagorique et dégradante à l'égard de personnes qu'ils ne connaissent pas, en faisant de la part irréductible de leur identité le stigmate de leur infériorité ou de leur barbarie. 

Et en même temps quand on regarde de plus près, c'est pas si compliqué le racisme sous toutes ses formes. C'est de la bêtise, une bêtise qui nécessite une éducation, mais une éducation concrète. 

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Membre, 37ans Posté(e)
Michael 38 Membre 1 322 messages
Forumeur vétéran‚ 37ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, chekhina a dit :

 

J’aimerai bien vous rejoindre sur la lune mais je décide de rester sur terre. 

J'ai les pieds sur terre et la tête dans les étoiles... .

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Invité chekhina
Invités, Posté(e)
Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)

Dans cette affaire du racisme à vrai dire ce qui m’a intéressé c’est de former de nouvelles idées sur ce sujet plutôt que polémiquer sans prendre au sérieux la question.

Et j’ai formé  des nouvelles idées quand soudain mes origines maternelles ont été attaquées. La guerre lancée par la Russie contre l’Ukraine qu’il est évidemment légitime de dénoncer a été le prétexte pour étaler un mépris inouï pour le peuple russe. Les morts de la grande guerre étaient des alcooliques et j’en passe, bon je ne vais pas m’étaler là dessus, bref j’ai appris que mes ascendants étaient des sous hommes, j’ai vu dénoncer Dostoievski, Pouchkine, des noms de rue débaptisée, passons. 
 

Devoir faire l’expérience de cette furie dégradante, cachée derrière l’agression russe m’a fait réfléchir. Dans un premier je fus furieux. Puis j’ai revisité ce racisme en pensant à d’autres peuples, les kanak traités d’alcooliques, les gazaouis traités d’animaux etc. Derrière cette dégradation systématique il y a la justification d’une extermination désirée…ce n’est donc pas anodin.

Mais ce n’est pas cela dont je veux parler. Grâce aux réflexions de MAM dans son livre au bord des mondes, je me suis rendu compte qu’il fallait  comprendre la relativité des positions. En effet quand le racisé dénonce le raciste il ne se rend pas compte que le raciste, de son point de vue, à partir de son référentiel propre, ne se voit pas raciste. Pourquoi ? Parce que celui qui est raciste pense qu’en fait il fait un CONSTAT. Il constate objectivement que tel ou tel peuple est un peuple de sous hommes, un peuple d’animaux. Il ne juge pas, il observe scientifiquement, il constate. Il n’est pas raciste, il est un scientifique objectif. Oui le kanak est un sous homme alcoolique, oui les femmes et les enfants de Gaza sont des terroristes fanatiques, ou le Russe est une bête sauvage avinée. Le raciste, de son point de vue, n’est pas raciste, il dit la vérité. 
Le racisé, de son côté pense que le raciste (qui n’est donc pas raciste du point de vue dudit raciste) fabrique par sa parole et son jugement la dégradation du peuple incriminé. Il donne au raciste un pouvoir de création dans sa dégradation. Le racisé, a une attitude d’auto infériorité étonnante qui, du coup, justifie le raciste quand celui ci dit: je ne juge pas, je constate.

Il fallait bien que je donne du crédit à la parole du raciste quand je me sentais attaqué par lui.

C’est pourquoi mon approche du racisme a beaucoup évolué. Le raciste, de son point de vue, n’est pas un raciste : il fait un constat, il dit la vérité. Le racisé donne du crédit au constat du raciste en donnant du crédit à la parole du raciste, il introjette un sentiment d’infériorité. 
 
Dès lors que je n’introjette plus aucun sentiment d’infériorité celui qui traite ma mère de merde ne me blesse plus. Je le regarde plutôt avec une curiosité étonnée, tout en faisant gaffe quand même car celui là veut au fond de lui mon extermination.

Cela étant dit il me faut bien reconnaître qu’il est impossible de culpabiliser celui qui traite un autre de sous homme car celui là pense qu’il fait un simple constat. En fait la guerre est inévitable. 
 

Bon j’arrête là. Comme d’habitude je me demande : mais à qui diable donc je viens parler, à qui j’écris quand je viens écrire sur le forum ? Je commence à avoir une idée de l’identité de ladite personne. J’appellerai cette personne : la Gardienne. 
 

Maintenant que je lui ai écrit, je n’ai plus à écrire sur le sujet. 

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FROD Membre 442 messages
Forumeur accro‚
Posté(e)
Le 29/05/2024 à 07:09, Anachel a dit :

Que nous le voulions ou non, nous sommes tous affectés par les biais cognitifs. Je n'ai par ailleurs jamais prétendu y être immunisé. Ils font partie du fonctionnement normal de notre cerveau puisqu'ils ont précisément été sélectionné par l'évolution étant donné qu'ils constituent un avantage sélectif par rapport à une parfaite rationalité.

Bonjour,

  Sans tout cautionner, je pense partager une gêne avec @chekhina au sujet de votre utilisation, entre autres arguments cohérents, de l'idéologie des biais cognitifs. En vous lisant, on peut avoir l'impression, fausse, biaisée mais difficile à négliger, que vous donneriez à cette idéologie une valeur de vérité universelle. Or si on lui enlève une adhésion spontanée, cette idéologie a été construite par des hommes blancs, certainement pas par des biologistes ou des neurologues, mais par des économistes puis des psychologues, pour expliquer l'inadaptation des humains au progrès technique et justifier un paternalisme leur suggérant la bonne décision (nudging dans la langue originale). On se retrouve alors avec une idéologie de domination qui ressemble à certains points (dont le darwinisme) au racisme colonisateur : les gens ne savent pas ce qui est bon pour eux, il faut leur expliquer. Certainement, je ne dis pas que vous êtes dominateur et je ne vous identifie pas à cette idéologie ou aux outils que vous utilisez. Justement sans hurler contre la domination et sans insulte, on peut soulever un problème logique : le biais est un chemin de travers qui ne se comprend qu'en comparaison du chemin droit, mais quels humains, qui dans cette théorie sont aussi faillibles que nous, décideront du chemin droit ? Si tous les "cerveaux" sont irrationnels, quel "cerveau" décidera de la rationalité dont les autres sont privés ? Est-ce que ce ne sera pas le consensus, c'est-à-dire le nombre, c'est-à-dire la force, comme toujours ? "Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste." Il y a là un vrai conflit entre deux écoles, celle des woke et celle des biais cognitifs.

La théorie des biais cognitifs est apparue dans les années 30 (Walter Lippman qui parlait de stéréotype), sa formation me semble plus dépendre du contexte politique de l'époque (nécessité, devant les succès du communisme et du fascisme, d'abandonner le libéralisme classique pour un gouvernement d'experts) que des avancées scientifiques. Elle est psycho-économique et à ma connaissance n'a pas été prouvée ni même incrémentée significativement par les neurosciences. Pour la démontrer vraiment dans le versant darwinien que vous proposez, il faudrait observer les mêmes biais cognitifs inchangés et conservés dans d'autres animaux, et pas que chez les singes, puisque l'évolution du système nerveux s'est faite sur des centaines de millions d'années. Comparaisons qui seraient d'interprétation très délicate du fait de l'écart cognitif entre les espèces. Surtout que depuis le XIXème siècle, le darwinisme dans sa version lunettes de Pangloss a été abandonné pour l'explication de nombreux mécanismes de l'évolution (Migita, Gould, Dawkins, la dépendance au sentier, rôle des catastrophes et des entonnoirs, etc).

 

Cordialement

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