Aller au contenu

Noter ce sujet


Doïna

Messages recommandés

Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 403 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Bonjour,

 Des chercheurs du CNRS ont montré que depuis 1 000 ans, les activités humaines ont entraîné une augmentation de la taille des animaux domestiques et, à l’inverse, un rapetissement des animaux sauvages.

L'équipe a retracé l’évolution de la taille de ces espèces depuis 8 000 ans, c’est-à-dire depuis l’arrivée des premières sociétés d’agriculteurs éleveurs dans une zone comprenant 311 sites archéologiques du sud de la France.

Faire une dissociation entre le sauvage et le domestique permet de démontrer que les activités humaines prennent le pas sur les conditions environnementales pour expliquer la taille des animaux.

 

screenshot_2025-09-04_at_16-28-58_8_000_years_of_wild_and_domestic_animal_body_size_data_reveal_long-term_synchrony_and_recent_divergence_due_to_intensified_human_impact_-_mureau-et-al-8-000-years-of-wild-and-domestic-ani.png

Article entier :

https://reporterre.net/Depuis-mille-ans-les-humains-ont-fait-rapetisser-les-animaux-sauvages

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 619 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a une heure, Doïna a dit :

 Des chercheurs du CNRS ont montré que depuis 1 000 ans, les activités humaines ont entraîné une augmentation de la taille des animaux domestiques et, à l’inverse, un rapetissement des animaux sauvages.

Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent on en cherche…

Il est vrai que si j’étais chercheur j’aimerais bien trouver quelque chose pour alimenter ma thèse !

Mais je suis toujours sidéré par l’ethnocentrisme des humains qui se racontent des histoires sur leur pouvoir supposé sur le vivant, alors que la sélection des races d’animaux n’est finalement que du bricolage à la marge sur le vivant.

Cependant, lorsque je lis qu’a l’époque des chasseurs cueilleur, l’homme était itinérant (pour suivre le gibier) mais que c’est la femme qui pour des raisons bien comprise de sédentarité à cause des enfants en bas âge est à l’origine de l’invention de  l’agriculture, c’est un aspect qui me parle et que j’admet sans conteste, car c'est tout à fait vraisemblable. :D

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 63 300 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Doïna a dit :

Bonjour,

 Des chercheurs du CNRS ont montré que depuis 1 000 ans, les activités humaines ont entraîné une augmentation de la taille des animaux domestiques et, à l’inverse, un rapetissement des animaux sauvages.

L'équipe a retracé l’évolution de la taille de ces espèces depuis 8 000 ans, c’est-à-dire depuis l’arrivée des premières sociétés d’agriculteurs éleveurs dans une zone comprenant 311 sites archéologiques du sud de la France.

Faire une dissociation entre le sauvage et le domestique permet de démontrer que les activités humaines prennent le pas sur les conditions environnementales pour expliquer la taille des animaux.

 

screenshot_2025-09-04_at_16-28-58_8_000_years_of_wild_and_domestic_animal_body_size_data_reveal_long-term_synchrony_and_recent_divergence_due_to_intensified_human_impact_-_mureau-et-al-8-000-years-of-wild-and-domestic-ani.png

Article entier :

https://reporterre.net/Depuis-mille-ans-les-humains-ont-fait-rapetisser-les-animaux-sauvages

https://arscan.parisnanterre.fr/de-la-domestication-au-tabou-le-cas-des-suides-au-proche-orient-ancien/

Pour les porcs (et les chiens) au Proche-Orient...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 59ans Posté(e)
Apator Membre 1 858 messages
Forumeur vétéran‚ 59ans‚
Posté(e)

Si on tue les animaux sauvages en masse, il parait assez évident que les populations impactées évoluent. Si initialement la taille des individus avait un impact sur la procréation, et autres activités permettant la multiplication (par compétition entre individus, le plus gros en général ayant le dessus), tuer en masse réduit l'importance des effets liés à la taille, la sélection des plus gros individus se faisant moins, d'autres types de sélections prennent le dessus. Par exemple, une taille plus petite permet une croissance plus rapide pour arriver à maturité sexuelle, avec moins de ressources nécessaires. Les individus plus petits peuvent également se retrouver en plus grand nombre pour un espace d'une certaine taille, diminuant ainsi la pression de la compétition pour l'espace. 

En réalité, tous ces processus sélectifs existent avant et après le changement de taille. C'est juste que l'Homme en intervenant sur l'espèce, modifie les équilibres actuels de la prévalence des différents processus sélectifs.   

A noter également que la simple présence humaine, et bien que ce fait soit assez peu rapporté, influence la génétique d'une population sauvage (avec une prédisposition pour les espèces proches sur le plan évolutif). C'est lié aux transferts horizontaux des gènes, par le le biais par exemple des rétrovirus.

Je me souviens par exemple d'une expérience sur les renards, un essai de domestication. L'animal restant "sauvage" ou devenant "domestique" c'est à dire qu"il avait une propension à la méfiance ou pas. Et en fait, certains individus des lignées élevées et sélectionnés dans des cages, ont cessés de se méfier.

Mais, chose étonnante...

Citation

Les mêmes variations chez différentes lignées

Mais leurs résultats ont de quoi surprendre. Les scientifiques ont en effet observé des variations de certaines structures cérébrales identiques chez les lignées docile et agressive comparativement au groupe contrôle. Les individus de ces deux groupes présentaient en effet tous deux un plus grand volume de matière grise, notamment dans le cortex préfrontal et dans le système limbique (amygdale et hippocampe). En général, les renards sélectionnés possédaient un cerveau qui semblait plus volumineux. Une sélection humaine pour des comportements opposés aurait donc provoqué des changements semblables. Par ailleurs, l’étude suggère une augmentation du volume du cerveau relativement à la taille de l’animal, ce qui va à l’encontre de ce à quoi les chercheurs s’attendaient. En effet, le volume relatif du cerveau a plutôt tendance à diminuer durant le processus de domestication.

https://www.larecherche.fr/cognition-animale-neurosciences/quel-est-l’impact-cérébral-de-la-domestication 

Le cerveau avait subit les mêmes changements.

Ce qui indique à mon sens que l'animal en passe de domestication aurait acquis un gène, indépendamment donc de la sélection. Un gène que l'on retrouve probablement dans le développement cérébral de l'Homme. (L'inverse fonctionne aussi...l'homme pouvant être "pollué" par la vache ou le cochon) Le gène de l'Homme à "pollué" celui de l'animal élevé à son contact. L'expression du gène, qui a déjà un effet sur la structure cérébrale, étant par contre différente selon la lignée, probablement sous l'effet d'un autre gène (propre au renard peut-être, celui là)

Modifié par Apator
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 184 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Les conditions de vie des animaux humains s'améliorent. Ils grandissent en conséquence. Les animaux domestiques de même.

Les conditions de vie des animaux sauvages se dégradent. Ils rapetissent en conséquence.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 923 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Enchantant a dit :

Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent on en cherche…

Il est vrai que si j’étais chercheur j’aimerais bien trouver quelque chose pour alimenter ma thèse !

Mais je suis toujours sidéré par l’ethnocentrisme des humains qui se racontent des histoires sur leur pouvoir supposé sur le vivant, alors que la sélection des races d’animaux n’est finalement que du bricolage à la marge sur le vivant.

C'est pas une question de pouvoir, c'est une question d'impact . 

Salut Enchantant .

Tu prends les éléphants par exemple , les braconniers ont tué en priorité ceux qui avaient les plus belle défenses, puisque c'est l'ivoire qui est convoité , laissant le reste pourrir sur place .

Se faisant, ils ont donc tué tous les dominants qui se seraient reproduit , et on laissé la place à ceux , sans défenses qui ne se seraient pas reproduit si les dominants avaient été toujours là . Aujourd'hui , de plus en plus d'éléphants naissent sans défenses , ni plus ni moins parce qu'ils ont les gènes de leur parents .

Ce n'est pas du pouvoir que l'Homme à sur le reste de la planète, c'est un impact . L'activité humaine impacte indéniablement toute la planète , y compris l'humain  lui même .

 

 

  • Like 3
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un oiseau la tête en bas !, Posté(e)
Sittelle Membre 12 407 messages
Un oiseau la tête en bas !,
Posté(e)
il y a une heure, Apator a dit :

Si on tue les animaux sauvages en masse, il parait assez évident que les populations impactées évoluent. Si initialement la taille des individus avait un impact sur la procréation, et autres activités permettant la multiplication (par compétition entre individus, le plus gros en général ayant le dessus), tuer en masse réduit l'importance des effets liés à la taille, la sélection des plus gros individus se faisant moins, d'autres types de sélections prennent le dessus. Par exemple, une taille plus petite permet une croissance plus rapide pour arriver à maturité sexuelle, avec moins de ressources nécessaires. Les individus plus petits peuvent également se retrouver en plus grand nombre pour un espace d'une certaine taille, diminuant ainsi la pression de la compétition pour l'espace. 

En réalité, tous ces processus sélectifs existent avant et après le changement de taille. C'est juste que l'Homme en intervenant sur l'espèce, modifie les équilibres actuels de la prévalence des différents processus sélectifs.   

A noter également que la simple présence humaine, et bien que ce fait soit assez peu rapporté, influence la génétique d'une population sauvage (avec une prédisposition pour les espèces proches sur le plan évolutif). C'est lié aux transferts horizontaux des gènes, par le le biais par exemple des rétrovirus.

Je me souviens par exemple d'une expérience sur les renards, un essai de domestication. L'animal restant "sauvage" ou devenant "domestique" c'est à dire qu"il avait une propension à la méfiance ou pas. Et en fait, certains individus des lignées élevées et sélectionnés dans des cages, ont cessés de se méfier.

Mais, chose étonnante...

https://www.larecherche.fr/cognition-animale-neurosciences/quel-est-l’impact-cérébral-de-la-domestication 

Le cerveau avait subit les mêmes changements.

Ce qui indique à mon sens que l'animal en passe de domestication aurait acquis un gène, indépendamment donc de la sélection. Un gène que l'on retrouve probablement dans le développement cérébral de l'Homme. (L'inverse fonctionne aussi...l'homme pouvant être "pollué" par la vache ou le cochon) Le gène de l'Homme à "pollué" celui de l'animal élevé à son contact. L'expression du gène, qui a déjà un effet sur la structure cérébrale, étant par contre différente selon la lignée, probablement sous l'effet d'un autre gène (propre au renard peut-être, celui là)

Purée, je dois être le seul  🐦  à avoir des gênes de 🦊

  • Haha 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
williams Membre 3 932 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Suivant ce que l'homme donne à manger aux animaux domestiques ceci doit jouer un rôle sur l'évolution de leur taille,... progressivement.

Mais à propos des animaux sauvages, je me demande qu'elle est le lien avec l'homme sur l'évolution de leur taille :hum:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 59ans Posté(e)
Apator Membre 1 858 messages
Forumeur vétéran‚ 59ans‚
Posté(e)
il y a une heure, williams a dit :

Suivant ce que l'homme donne à manger aux animaux domestiques ceci doit jouer un rôle sur l'évolution de leur taille,... progressivement.

Pas directement.

En effet, nourrir un animal avec tel ou tel aliment, peut jouer sur sa taille, son poids etc, mais ces caractères physiques ne sont pas transmis aux descendants.

Par contre, dans le cas le plus courant, où c'est l'Homme qui choisit les animaux qui vont se reproduire, il peut choisir de sélectionner les plus grands, les plus lourds, etc.

Sauf que, le gène (plusieurs en général) permettant d'être grand, lourd, etc, a besoin d'être exprimé (on appelle ça le phénotype), ce qui nécessite une alimentation adéquate. Si par exemple l'alimentation l'animal est inadéquate, insuffisante etc ou plus précisément, non adapté aux gènes, alors, même si l'animal possède les gènes permettant d'être grand, lourd, etc grâce à une certaine alimentation, il ne le deviendra pas. Et donc il ne pourra être sélectionné, et il n'évoluera pas.

Il est donc exact que donner à manger aux animaux domestique un certain type d'aliment, adapté à une certaine génétique, permet la sélection efficace de l'animal et donc de faire évoluer sa taille, son poids etc. 

 

Modifié par Apator
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
williams Membre 3 932 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 55 minutes, Apator a dit :

Pas directement.

En effet, nourrir un animal avec tel ou tel aliment, peut jouer sur sa taille, son poids etc, mais ces caractères physiques ne sont pas transmis aux descendants.

Par contre, dans le cas le plus courant, où c'est l'Homme qui choisit les animaux qui vont se reproduire, il peut choisir de sélectionner les plus grands, les plus lourds, etc.

Sauf que, le gène (plusieurs en général) permettant d'être grand, lourd, etc, a besoin d'être exprimé (on appelle ça le phénotype), ce qui nécessite une alimentation adéquate. Si par exemple l'alimentation l'animal est inadéquate, insuffisante etc ou plus précisément, non adapté aux gènes, alors, même si l'animal possède les gènes permettant d'être grand, lourd, etc grâce à une certaine alimentation, il ne le deviendra pas. Et donc il ne pourra être sélectionné, et il n'évoluera pas.

Il est donc exact que donner à manger aux animaux domestique un certain type d'aliment, adapté à une certaine génétique, permet la sélection efficace de l'animal et donc de faire évoluer sa taille, son poids etc. 

Ceci va uniquement pour les animaux domestiques alors que pour les animaux sauvages comment l'homme aurait eu une influence sur leur taille ??

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 59ans Posté(e)
Apator Membre 1 858 messages
Forumeur vétéran‚ 59ans‚
Posté(e)
il y a 53 minutes, williams a dit :

Ceci va uniquement pour les animaux domestiques alors que pour les animaux sauvages comment l'homme aurait eu une influence sur leur taille ??

J'ai déjà expliqué plus haut que l'Homme pouvait modifier la prévalence des différents facteurs entrant en compte dans l'évolution des allèles d'une population. Une population s'adapte en général à l'écosystème dans lequel il vit. Cela prend du temps, et au bout d'un certain temps, on aboutit à un genre d'équilibre dynamique, où on peut dire que certains facteurs du milieu sont ceux qui entrent le plus en ligne compte. Cela abouti par exemple à conserver une grande taille dans une population donnée. 

Mais si l'Homme intervient, d'autres facteurs, c'est à dire d'autres processus sélectifs, deviennent prépondérant, aboutissant à des changements, par exemple dans la taille.

D'ailleurs, et sans en faire une loi, mais une observation statistique, chez beaucoup d'espèces qu'on laisse tranquille, on observe une variation de la taille démesurée. C'est le cas dans le gigantisme insulaire. 

Citation

Le gigantisme insulaire est un phénomène biologique par lequel la taille des espèces sur une île augmente de façon spectaculaire sur plusieurs générations. C'est une forme de sélection naturelle dans laquelle une taille plus importante assure un avantage de survie (voir la règle de Bergmann).

La grande taille des herbivores les empêche généralement d'échapper ou de se cacher des prédateurs, mais sur les îles, ces derniers sont souvent absents. Ainsi, le gigantisme insulaire n'est pas une tendance évolutive due à un paramètre foncièrement nouveau déterminant une aptitude (comme dans le nanisme insulaire), mais plutôt, la conséquence d'une diminution des contraintes.

Avec l'arrivée des humains et des prédateurs associés (chiens, chats, rats, porc), beaucoup d'espèces géantes endémiques des îles se sont éteintes. À la différence du nanisme insulaire, le gigantisme insulaire se retrouve dans la plupart des grands groupes vertébrés et aussi dans les invertébrés.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gigantisme_insulaire

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 4 537 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 22 minutes, Apator a dit :

C'est le cas dans le gigantisme insulaire. 

Il y a aussi le nanisme insulaire. Les deux se comprennent.

Modifié par Neopilina
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement
×