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existence

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  1. Qu'est-ce donc qui t'a fait changer d'avis sur la question Fuel4Life ? Enfin si ce n'est pas indiscret bien entendu.
  2. Je pense qu'on passe à côté de l'essentiel comme l'ont déjà fait remarquer certaines personnes, à savoir s'occuper de la victime, soigner le pédophile tout en l'empêchant de nuire. Quant à en vouloir à tous les gens qui ont regardé la vidéo, là c'est de la condamnation en masse. Si voir un crime sur lequel on ne peut rien faire, c'est être coupable, ben alors on est tous coupable. Cela n'a pas de sens. Par contre, je pense que l'on peut se demander si les personnes qui ont regardé la vidéo sont des personnes un peu perverses curieuses ou bien ont des meurs inacceptables sur lesquelles il faudrait se pencher. Par exemple, je ne me soucis pas trop de savoir si ces gens ont regardé cette vidéo, mais bien plus si ils tabassent leurs enfants ou violent leurs propres enfants.
  3. En lisant le titre, je croyais qu'il avait mis sa vidéo sur Youtube ou sur Youporn. Faudrait vraiment être complètement stupide pour faire ça. Tandis que mettre sa vidéo sur un site spécialisé... ah bah si c'est stupide aussi. Et puis violer sa fille aussi d'ailleurs. Et puis violer des enfants aussi. Soit ce type est très stupide, soit il est très malade.
  4. Sans doute, mais ce n'est pas évident que le progrès technique soit la cause du progrès moral, mis à part sans doute le progrès dans les communications qui permettent d'avoir de l'empathie avec des personnes qu'autrement on aurait simplement jamais vu.
  5. Si tu fais le test avec quelqu'un, il faut prendre en compte qu'il est possible de deviner la carte en regardant la personne qui la tient si elle-même le sait, par le biais des micro-expressions. C'est difficile mais pas complètement impossible, donc faut le prendre en compte.
  6. Il y a une différence entre liberté intérieure et liberté extérieure. La liberté intérieure est la notion de choix qui permet de créer son destin. L'extérieur est complètement déterminé par des circonstances et par autrui. L'intérieur est complètement déterminé par nous-mêmes, et pourtant c'est aussi là qu'est notre choix et notre capacité à créer notre destin. Le choix n'est pas contraire au principe de détermination. Ainsi nous sommes complètement déterminés et en même temps complètement libres. Mais la liberté n'est pas l'indépendance vis-à-vis d'autrui. Nous sommes influencé par autrui et nous influençons autrui. Et pourtant nous sommes souverains. L'influence d'autrui ne remet pas en question notre toute puissance subjective, et pourtant, cela peut changer nos choix. De même, nous influençons autrui, et cela ne remet pas en question sa toute puissance subjective. La liberté intérieure, c'est la toute puissance subjective. D'une certaine façon, nous sommes toujours libres intérieurement. Mais cela n'empêche pas d'être conditionné, de faire des mauvais choix etc. Concernant la liberté extérieure, bien entendu, le plus évident est si nous sommes contraints physiquement, cela restreint notre liberté, et si nous avons la place de bouger, nous sommes libres. Sauf que l'essentiel de l'extérieur est social, c'est-à-dire un lieu partagé avec autrui. Chacun a une certaine légitimité concernant les choses qui le concerne. Rapidement, on constate qu'il y a des espaces et des objets où plusieurs personnes ont une légitimité. Dans ce sens, la liberté extérieure ne peut être qu'un co-liberté, c'est-à-dire qu'ensemble nous pouvons faire des choix qui augmentent notre liberté à tous. Sinon, cela revient à imposer à autrui et donc remettre en question sa liberté extérieure. Le problème du libéralisme est justement de ne considérer la liberté que sous cet angle, en considérant que la liberté s’acquiert par la propriété qui exclu autrui du choix. Si avoir une propriété est légitime, l'absence de limite de la propreté consiste à étendre des libertés individuelles sur l'extérieur au détriment d'autrui. Le problème du communisme est l'inverse, à savoir d'interdire la propriété individuelle. L'extérieur est de toutes façons un équilibre entre les aspirations à la liberté. Quand on regarde les choses sous cet angle, il devient évident ce qui cloche dans notre démocratie : nous n'avons pas de participation aux choix commun.
  7. Tu peux contacter l'observatoire zététique : http://www.zetetique.fr/
  8. à ce que dit Florent52. En ce qui concerne les phénomènes de groupe, cela n'est pas impossible que des impressions subjectives soit transmises entre personnes présentes, par le biais de l'attitude et du comportement, par exemple avec les neurones miroirs. Tout comme le fait qu'on peut susciter la peur, la tristesse, la joie, etc. à quelqu'un d'autre sans prendre de drogue, ou bien triper sans drogue sur un même sujet. En d'autres termes, si effet "magique" il y a, il doit être déjà avec une personne, et testable selon un protocole comme Florent52 propose. Sinon, s'il s'agit d'avoir une expérience n'ayant aucun lien avec la réalité, dans ce cas, beaucoup de toxicomanies peuvent avoir cet effet. Je rajouterais que dans le cas où une connaissance viendrait suite à une telle expérience, elle devrait être communicable avec des mots. En effet, une connaissance non communicable veut dire qu'il n'y a rien à communiquer, aucune déduction à faire etc. donc ce n'est pas une connaissance en fait.
  9. En supposant qu'on aime pas avoir de cadre directeur supérieur, cela ne prouve pas l'existence de Dieu. Ce serait même plutôt le contraire. Pourquoi Dieu aurait créé des créatures qui n'aiment pas être dominées puisque ce Dieu est censé désirer nous dominer. Au contraire, je pense que cela montre l'existence chez l'humain du désir de toute puissance. J'ai d'ailleurs une théorie à ce sujet. La croyance en Dieu consiste à nier ressentir le désir de toute puissance, et donc à rejeter ce ressenti comme venant de soi-même, mais comme venant de Dieu. Ainsi on croit avoir Dieu comme présent à l'intérieur de soi, et on n'assume pas son désir de toute puissance. En étant athée, on peut aussi rejeter le désir de toute puissance, et le reporter sur les religieux, en les accusant de vouloir dominer le monde. Ainsi un athée peut avoir besoin des croyants pour rejeter sur eux le désir de toute puissance. Un quiproquo est entre deux personnes. Cela n'a pas de sens de l'employer dans cette phrase. Mais pour revenir au sujet, pour être tout à fait fairplay, on peut remarquer que le cerveau humain a tendance a considérer l'intentionnalité indépendamment du corps. Autrement dit, on peut ressentir une présence et une volonté sociale en dehors d'une présence physique. Alors dans le cas de la mort, ceux qui restent sont dans un état de confusion, notamment du fait de la dissonance psychologique entre le corps du défunt, sans mouvement, et la représentation subjective de l’intentionnalité du défunt alors même qu'il n'est plus là. L'interprétation naïve est de dire que cela prouve que le défunt est toujours vivant. En fait, s'il est encore là, c'est dans la subjectivité de ceux qui sont toujours en vie, c'est-à-dire de façon dépendante aux corps des gens encore vivant, et pas dans un autre espace indépendant de la matérialité. D'ailleurs, c'est logique, si le défunt était dans un espace indépendant, on ne pourrait pas le ressentir.
  10. Personne ne nie que le cerveau a des capacités et que nous sommes encore loin d'avoir compris tout son fonctionnement. Mais justement tout cela se passe dans le domaine matériel, le cerveau c'est de la matière, pas une queue de cerise de preuve de l'existence de l'âme ou autre entité spirituelle dans ce que tu rapportes... Au contraire si tu t'y connais en neurosciences tu verras que toutes les découvertes récentes tendent à prouver qu'il n'existe que le cerveau matériel, rien d'autre, et que toute entité en dehors de cela est une chimère. Étudie les travaux sur les lésions cérébrales, on voit bien que c'est une origine matérielle qui explique ce qui se passe dans "l'esprit" et pas l'inverse... Je rajouterais que la capacité de modifié l'état de conscience est plutôt un phénomène d'auto-hypnose. Les phénomènes de suggestions sont passionnants. Pour hypnotiser, on peut se servir de réactions normales pour suggérer que la voix de l'hypnotiseur a un pouvoir. Par exemple, on demande à la personne de regarder vers le haut, ce qui a tendance à fermer les yeux et on lui dit qu'on lui fait fermer les yeux. Ou bien on lui dit de croiser les doigts des deux mains et d'écarter les index, et on lui dit qu'on serre ses doigts avec une vis imaginaire. En fait, ces positions entraine physiologiquement les réactions en question. Si la personne l'ignore, elle peut croire effectivement que la voix de l'hypnotiseur a un pouvoir. Les phénomènes de suggestions peuvent avoir un effet puissant sur certaines personnes, et je pense que les religions en général utilisent ces effets pour donner l'impression de démontrer l'existence de Dieu, ou l'existence de la vie après la mort, etc. beaucoup plus que les démonstrations rationnelles. Tout à fait.
  11. M'accuser de malhonnêteté n'est pas un argument valable. D'ailleurs, je ne suis pas malhonnête au sens où de façon volontaire je dirais des choses que je pense être fausses. Cela dit, il est possible que je me trompe. Dans ce cas, dis-moi plutôt où tu penses que je me trompe. Mais je pense que je sais pourquoi tu te lances dans des accusations, c'est pour ne pas répondre à la question de l'égocentrisme spirituel. Est-ce bien cela ?
  12. Dans ce cas-là, ce n'est pas le néant. Par exemple, en mécanique quantique, on parle des fluctuations du vide quantique. Cela veut dire que le vide n'est le néant, mais plutôt de l'espace, avec des propriétés particulières. Le néant, c'est le complètement rien, même pas de l'espace. Dans le contexte de la création du monde, on en parle comme étant ce qu'il y a avant le monde, en supposant, d'une façon étrange, qu'il y a eu du néant pendant un temps infini. Sauf que le temps n'existe pas dans le néant. Il est utilisé seulement pour faire valoir qu'il y a eu création. Parce que si on considère que le monde émerge spontanément de l'océan des possibles, ce que je pense personnellement, il n'y a pas de néant, pas de création, donc pas de créateur. En fait, il me semble que c'est une question de cohérence logique : soit il y a un néant, et une création, soit il y a autre chose et donc pas de créateur. Bref, s'appuyer sur les fluctuations du vide, c'est s'appuyer sur l'existence d'un tel vide, et donc cela ne peut pas expliquer l'existence de ce vide qui fluctue. Un tel raisonnement est circulaire.
  13. Il ne faut pas oublier le principe anthropique. Le fait que nous puissions nous poser des questions fait que nous avons de bonnes conditions. Si la partie de l'univers qui nous entoure nous parait si particulière, si privilégiée, c'est que nous considérons notre point de vue comme très important. C'est donc par orgueil qu'on cherche un Dieu pour expliquer ce qui est en fait un effet d'une façon anthropocentrique de réfléchir. Ce Dieu, c'est nous-mêmes, notre propre subjectivité qui veut à tout prix que cette planète-là, notre planète, soit particulière. En réalité, l'espace qui nous entoure est bien vide de vie. Les étoiles ne sont pas simplement des lampions, comme c'est écrit dans les textes sacrés monothéistes, mais ce sont des systèmes stellaires, qui généralement n'abritent pas la vie, et d'ailleurs dont la cosmologie tente d'expliquer l'origine à partir de l'indétermination du big bang. Si nous ressentons une volonté, ce n'est que la nôtre, puisque chacun est dans son esprit, chacun ressent sa volonté personnelle. Libre au croyant de considérer que c'est la volonté du créateur de l'univers ! Sinon, MoiToad, tu es dans la pure affirmation. Dans le genre, on peut affirmer tout et n'importe quoi. Non, le néant ne peut rien produire. Et considérer que Dieu est au début est arbitraire. Déjà, on est même pas sûr qu'on soit d'accord de quoi on parle quand on parle de Dieu. Si c'est notre esprit, il est créateur de notre subjectivité, mais considérer que notre subjectivité est tout l'univers, c'est une forme d'égocentrisme spirituel. Chacun se crée son monde, et d'ailleurs on est pas tous d'accord sur ce qu'est le monde.
  14. Ah ben si MoiToad, la question des univers parallèles, ou plutôt des multivers, est essentielle pour comprendre l'athéisme : notre univers est comme cela mais il aurait pu être autrement. On constate une infinité de planète avec très peu qui contiennent la vie, de même on peut imaginer une infinité d'univers avec peu qui contiennent la vie. Cela suggère, non pas une création volontaire, mais de l'aléatoire, et nous aurions simplement la chance d'avoir de bonnes conditions. Réjouissons-nous donc de cela. Après, affirmer que cela vient d'un Dieu, sans aucune preuve, sans qu'il intervienne, et avec le constat qu'à côté de la chance que nous avons, il y a aussi autant de malheurs, non il n'est pas raisonnable de croire qu'un Dieu ait voulu cela. Cela revient à prendre ses désirs pour une réalité.
  15. Voilà à quoi mène la négation pure et simple de la religion, les gens se réfugient dans les superstitions et le paranormal, et ne veulent pas voir les charlatans, qui cherchent à s’approprier l'autorité de la science, pour faire gober leurs théories. Si un tel article a été publié dans une revue scientifique, c'est sans doute dans la rubrique Avrilologie. Imaginez un instant qu'on démontre vraiment ce genre de choses, cela ferait grand bruit dans la communauté des neurosciences. Or on constate plutôt un silence assourdissant à ce sujet. Je me demande quel est l'enjeu de cela d'ailleurs. Est-ce lié à la croyance de la vie après la mort qu'on voudrait démontrer ? Le croyant dans les NDE serait-il satisfait parce qu'il croit qu'il est immortel, comme le raconte les religions ? Est-ce pour la même raison que certains s'évertuent à vouloir associer spiritualité et immortalité de l'âme ? Cela me fait penser à une distinction importante à faire dans ce sujet croyance-science. La subjectivité existe en tant que subjectivité. Ainsi, le croyant vit des choses particulières. Ce qui est remis en question par la science, c'est que cela se passe en dehors de son corps. Ce qu'il y a à l'extérieur de l'esprit, c'est la réalité matérielle et autrui, ce qui peut faire des phénomènes sociaux qui dépassent l'individu. En fait, là où à mon avis les croyants partent en vrille, c'est dans le rapport à l'autre, à penser que le fait de partager sa subjectivité avec autrui prouverait qu'il y aurait un espace de subjectivité au-delà des humains, dans lequel baignerait la subjectivité de chacun. En fait, cet espace qui contiendrait le subjectivité est une représentation dans l'esprit de chacun, qui entre en interaction avec la notion de groupe, les phénomènes de groupe et d'autorité. D'où le passage à un monde spirituel qui commanderait la réalité. En d'autres termes, les croyant prennent la subjectivité social pour une réalité extérieure aux êtres vivants, pendant que la science étudie les mécanismes de psychologie sociale. La science a donc deux approches pour démontrer l'inexistence de Dieu : son inexistence physique, et l'illusion naissant des relations sociales. Mais une intelligence complexe est une structure mathématique complexe ! Ça ne tient pas. Exact, c'est à ma connaissance l'argument le plus imparable contre l'existence de Dieu. Tu mets le doigt sur l'absurdité fondamentale de la religion. Ce que je veux dire, c'est que si l'on croit à une théorie scientifique, mais des expériences la remette en question, on acceptera que la théorie est fausse, c'est-à-dire qu'on aura l'humilité de renoncer à la théorie précédente, dans la mesure où elle est fausse. Cette renonciation n'est pas toujours totale, par exemple, on utilise toujours la gravitation de Newton quand la précision du calcul est suffisante.
  16. Je ne pense pas. Je dirais plutôt que la théorie de l'existence de Dieu implique son intervention pour aider les humains et que cela n'arrive pas. Donc la théorie est fausse. Alors que le croyant se raccroche à des hypothèses toujours plus alambiquées pour conserver l'idée que Dieu intervient mais que cela ne se voit pas pour telle ou telle raison. Possible, mais alors n'y a-t-il pas des conditionnements qui vont à l'encontre de cette acceptation mutuelle ?
  17. L'humilité religieuse consiste à faire confiance à des religieux et à des textes religieux pour connaitre la vérité et les comportement à adopter tandis que l'humilité scientifique consiste à accepter la preuve de fausseté de toute théorie : si une théorie prévoit quelque chose qui n'arrive pas, alors cette théorie est fausse, ou partiellement fausse. D'autre part, une théorie doit être non contradictoire. Il me semble que l'humilité religieuse est soluble dans l'humilité scientifique, c'est-à-dire que face à des éléments objectifs qui démontre la fausseté d'une théorie religieuse, malgré la confiance qu'on peut accorder à un clergé, la preuve de fausseté est plus forte. Il peut arriver que ce soit par défaut qu'on garde une religion malgré ces preuves de fausseté, parce qu'il faut bien quelque chose, croit-on. A opposer l'humilité religieuse et l'humilité scientifique, ne risque-t-on pas de donner trop d'importance à l'humilité scientifique ? N'y a-t-il pas de manipulation possible également, comme par exemple avec le réchauffement climatique, où les scientifiques patati patata ? Ou bien est-ce qu'alors en fin de compte, on en revient à une humilité sociale semblable, où l'on a remplacé le clergé par les scientifiques, et on accepte ce qu'on nous raconte avec le label "dit par des scientifiques" tout comme des croyants acceptent le label "dit par des religieux" ? Un athée utilise son intelligence pour démontrer l'inexistence de Dieu, alors il n'a pas l'humilité religieuse. Cependant, il peut avoir une humilité scientifique. D'ailleurs, l'humilité scientifique invite à dire que la religion est fausse parce que contraire à l'expérience. Ce faisant, l'athée n'affirme pas qu'il a lui la théorie exacte de l'existence, mais simplement que pour la religion, c'est game over, try again. Il semble que l'athée n'ait pas besoin d'avoir une telle théorie de l'existence tandis que le croyant en a besoin. Est-ce là clash fondamental ?
  18. Ben si, on a une représentation du monde réel. Cela n'est pas la totalité de notre subjectivité mais en fait partie. C'est seulement au niveau de cette représentation que l'on peut comparer à quel point on est dans le vrai par rapport à la réalité. Cela dit, une partie de la religion ne concerne pas la description de la réalité. Le monde spirituel est en fait... la subjectivité. Donc le croyant affirme seulement qu'une subjectivité existe. Or d'un point de vue athée, cette subjectivité, si elle existe en tant que subjectivité ne peut pas constituer une réalité extérieure. Mais à part considérer que la représentation religieuse d'un monde spirituelle est illusoire parce qu'inexistante, est-ce que ce monde spirituel est faux ? Pas évident qu'on puisse y appliquer une notion de vérité, puisqu'hors du champ de l'existence objective. Cela dit, cette subjectivité peut être une représentation un peu particulière de phénomènes réels. Par exemple, la rétribution est un phénomène plus ou moins naturel dans l'espace social. Si le croyant se représente que c'est Dieu qui calcule ce qui doit être rétribué, il n'est évidemment pas dans le vrai au sens où aucun agent extérieur n'intervient. Mais si Dieu est un mot qu'il utilise pour désigner l'espace social dans sa globalité, est-ce faux ? La seule chose qu'on peut dire à ce moment-là c'est que l'espace social n'est pas une personne, mais est autre chose, quelque chose de vivant, qui a une certaine pensée, qui est la somme des pensées individuelles et des phénomènes de groupe. Ben dans ma vision des choses, ils sont dans l'erreur s'ils pensent que le monde spirituel existe à l'extérieur de leur subjectivité, et le fait de désigner le groupe social comme une personne est une approximation également. Cela dit, est-ce que ces erreurs empêchent-elles de vivre ? Non. Voilà pourquoi, personnellement, si j'affirme qu'ils ont tort par rapport à un point de vue objectif. C'est d'ailleurs un peu l'objet de ce fil de discussion. Peut-on le dire ? Est-ce que les croyants le prennent mal ? Je pense que justement, il faut pouvoir affirmer qu'on a une pensée différente et qu'on pense qu'autrui a tort tout en acceptant qu'autrui est là avec une autre pensée. Il me semble que c'est la meilleure façon de sortir de l'hypocrisie dont tu parles. Mais est-ce qu'on a cet espace d'acceptation de la différence subjective ? Ce qui serait présomptueux, ce serait d'affirmer qu'on connait la vérité tout court. En effet, il est plus facile de se rendre compte de la fausseté que de connaitre la vérité. Une théorie fausse se démontre être fausse, tandis qu'une théorie dont on ne peut pas montrer qu'elle est fausse, peut être vraie... jusqu'à preuve du contraire. La croyance en Dieu ne représente pas correctement l'espace social, mais alors quelles autres représentations peuvent mieux remplir cette fonction ? C'est là que je pense qu'il faut adopter une démarche de construction de l'athéisme. En effet, les croyants peuvent argumenter qu'ils veulent utiliser une théorie fausse mais fonctionnelle plutôt que de n'avoir aucune théorie du tout. Alors à ce moment-là, je suppose que je peux te compter parmi les gens qui l'entretiennent. Tu m'en vois ravi.
  19. Ah ben perso j'ai toujours entendu le mot "impénétrable" comme quelque chose de sexuel. :smile2: La pointe d'humour tu sais où tu peux te la mettre... :smile2: Pardon... :blush:
  20. La subjectivité n'est pas la réalité, elle peut être plus ou moins proche de la réalité. S'il est vrai que la réalité subjective d'un croyant ne correspond pas très bien avec la réalité, considérer qu'elle n'est pas adéquate est un parti pris. Il n'est pas évident que la correspondance avec la réalité soit le critère premier pour que la subjectivité soit adéquate pour vivre dans ce monde, et même pour bien vivre. Je pense qu'il y en a plus qu'on ne le pense. Imagine que tu es dans un pays où affirmer ton athéisme peut te valoir ta vie, tu ne vas pas trop le dire ou le montrer. Cela donne une illusion de consensus, qui renforce ce processus d'interdiction de l'expression de l'athéisme. Mais à partir du moment où l'on remet en question cette interdiction de base, cette illusion de consensus peut disparaitre rapidement. Cependant, bien entendu, les phénomènes de groupes ne sont pas négligeables, et c'est pour cela que c'est une bonne chose qu'il y ait des gens pour entretenir l'athéisme, le garder vivant et l'expliquer le plus posément possible à qui veut bien comprendre.
  21. Des couleurs non représentables ou imaginaires... Cette fois-ci, on passe au niveau au-dessus. On va aller dans la cour des grands. Bien entendu, ces formulations peuvent donner l'impression qu'il y a des teintes que l'on a jamais vu et qui pourtant existent. Ce n'est pas le cas. Comme expliqué précédemment, une couleur est un mélange de couleurs primaires, vives, et de noir et de blanc. Or la vivacité de ces couleurs n'est pas la même selon le support. Un écran d'ordinateur semble reproduire toutes les couleurs, mais il le fait à partir de trois composantes RVB. Cette approche peut sembler parfaite, parce que nous avons des cônes qui sont sensibles au rouge, au vert et au bleu, et donc il semble en première approche qu'on puisse reconstituer toutes les sensations de couleur possibles. Le test de base est de vérifier qu'on peut représenter le spectre lumineux, c'est-à-dire l'arc-en-ciel. En fait, les couleurs primaires rouge/vert/bleu d'un écran sont très proches de couleurs de l'arc-en-ciel. Ainsi, sur un écran d'ordinateur leur représentation est très vive, comme les couleurs iridescente d'une aile de papillon. Mais les autres couleurs primaires sont obtenues par mélange de ces couleurs, et le résultat n'est pas aussi vif que possible. Pour chaque couleur vive rouge/vert/bleu, il y a sur sa droite une couleur légèrement moins saturée, moins vive. En dessous, les couleurs résultant du mélange. Elles sont moins vives. Pourquoi donc ? Les récepteurs des yeux ne sont pas très sélectifs, c'est-à-dire qu'il n'y a pas une longueur d'onde qui stimule un seul cône sans stimuler les autres. Or quand on reconstitue une couleur par addition, par exemple du jaune, on tente de stimuler les récepteurs rouge et vert qui sont activés par le jaune. Sauf que, ce faisant, on active aussi un peu les récepteurs bleus. Quand on essaye de reconstituer le turquoise, on active aussi les récepteurs rouges etc. L'espace colorimétrique, c'est-à-dire de couleurs représentées, sur un écran est appelé sRGB. Sur ce schéma on voit la partie des couleurs qui sont représentables sous la forme d'un triangle: La partie courbe correspond au couleurs vives pures. Il ne faut pas se fier à la taille de la partie verte hors du triangle, parce que la surface n'est pas proportionnelle. Cependant, on voit tout de même qu'une partie des couleurs n'est pas visible. Cependant, ce n'est pas gênant puisque la plupart des couleurs de la vie courante sont ternes. De la même façon, toutes les couleurs n'apparaissent pas aussi vives à l'impression. Les couleurs imaginaires Alors là, on va très loin, alors accrochez-vous. Une couleur imaginaire est une couleur qui correspond à une combinaison d'activations de récepteurs visuels qu'il n'est pas possible de reproduire avec de la lumière. Vous vous souvenez que les cônes ne sont pas très sélectifs. Quand ils perçoivent une couleur vive, même si elle est pure, en fait plusieurs types de cônes sont activés. Même si vous choisissez très bien la longueur d'onde, vous obtiendrez toujours une activation marginale des autres cônes. Déjà dans cette situation, la couleur perçue est vive et intense. Eh bien une couleur imaginaire correspond à une activation encore plus sélective, et donc à des couleurs encore plus intenses. Mais si aucune lumière ne peut les produire, pourquoi en parle-t-on ? Eh bien d'une part, elles sont le prolongement de la théorie des couleurs et sont utilisées dans les modèles de couleurs, mais aussi, on peut les voir en fatiguant les autres récepteurs. Cependant, avec un écran d'ordinateur, on a déjà du mal à voir certaines couleurs. Donc on peut déjà appliquer ce principe pour arriver à voir un turquoise vif. Pour cela, regardez au centre le carré rouge suffisamment longtemps. Vous pouvez cligner des yeux, le but n'est pas de voir flou. Quand il apparait une sorte de lumière noire autour, regardez au centre le carré turquoise. L'effet dure quelques secondes. Vous pouvez essayer de retrouver cette couleur dans un sélecteur de couleur, elle n'y est pas. Beaucoup d'effort pour pas grand chose me direz-vous, mais vous avez un aperçu d'une couleur très vive. Une couleur imaginaire est une couleur encore plus vive que cela.
  22. On est d'accord là-dessus. Et ce qui est perturbant pour un athée, c'est par exemple de manier les notions de domination du monde et de culpabilité. Je ne parle pas du communisme, qui est relativement récent, et davantage axé sur la redistribution sociale (en théorie). Je parle du bouddhisme et des philosophes orientaux qui ont été en avance dans l'analyse des phénomènes de l'esprit. Le bouddhisme est bien entendu critiquable en tant que religion avec des rituels obligatoires, mais on est loin de l'obscurantisme chrétien qui a sévit en occident. Je parle ici de phénomènes globaux. Bien entendu, à titre individuel, il y a des athées partout, en tout lieu et en toute époque, cela étant en partie lié à des équilibres de neurotransmetteurs, qui sont différents selon les individus. Qu'il y ait des systèmes politiques oppressant les minorités et une pression sociale importante dans beaucoup de pays musulman ne permet pas de généraliser cela à tous les pays musulmans sans distinction, qui malgré tout sont assez différents les uns des autres. D'autre part, comme déjà évoqué, il y a des athées partout. Tu ne te rends pas compte du côté autoconfirmatoire de cette phrase. Les musulmans athées qui n'ont pas été en contact avec le monde occidental par définition tu ne les connais pas. Tout comme en occident il y a une illusion de consensus concernant la religion, dont on ose peu parler crûment en termes athées, il y a un phénomène semblable avec la religion musulmane, et avec beaucoup de phénomènes de groupe en général. Je pense qu'il faudrait distinguer les musulmans des différents pays, les tendances globales étant différentes. D'autre part, beaucoup de musulmans de fait "entrent dans la modernité" avec la technologie. La cohabitation de traditions religieuses avec la modernité est certes étonnante, et à mon avis elle est à strictement parler contraire à la logique, mais comme la religion est surtout une affaire de subjectivité, cette cohabitation est possible dans une certaine mesure.
  23. Dans la mesure où la croyance d'autrui nous perturbe.
  24. existence

    Comprendre la couleur

    Ben cela prend un peu de temps d'assimiler les couleurs intermédiaires, mais en gros, en dix minutes, tu peux bien assimiler la structure globale : 6 couleurs primaires + 2 couleurs pour combler (jaune olive et bleu pervenche) + blanc et noir.
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