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Jedino

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Tout ce qui a été posté par Jedino

  1. Jedino

    Tractor, le retour

    Et t'as le sens du jeu de mots en toute circonstance, comme ton homologue Tequila! Admirable! Je suis clairement en dessous!
  2. Jedino

    Tractor, le retour

    T'as l'don de l'ironie, c'est déjà pas mal, et largement suffisant pour nous battre
  3. Jedino

    Tractor, le retour

    Mais si tu veux tout savoir, je ne pensais pas du tout au terme de chevalier comme un terme central. En fait, je ne pensais pas même à un chevalier. Et dans l'histoire, je songeais plutôt au "preux chevalier" devenu, ici, "vieux chevalier", mais comme une comparaison, et non comme le sujet de la chose.
  4. J'sais pas, j'ai pas lu! Mais j'ai pris l'sens du travail, surtout!

  5. Jedino

    Tractor, le retour

    En résumé, c'est du n'importe quoi qui m'éclatait à ce moment-là! Mais en résumé, tout dépend comment on le lit. Et comment on souhaite le lire.
  6. Jedino

    Encore

    T'as le sens du jeu de mots! Quel homme! C'est ce qui me manque.
  7. Mort, serre-moi à toi ; --------------------- Que Vie soit donnée Pour que je garde foi ---------------------- A l’erreur passionnée : Mène-moi en l’endroit ---------------------- Où l’or est trop sacré Que tu prendras pour toit ---------------------- Un vain espoir damné Par l’ode de tes lois. ---------------------- Ne pourrait y rester, Car à présent j’assois ---------------------- Tel un vieux chevalier La torpeur de ces mois ---------------------- Qui cherche à s’en aller Dans un triste parfois… ---------------------- Vers un nouveau foyer.
  8. J'm'étais levé, c'était en début d'année. Un beau jour de fin d'été, à la fois clair et frais. Pas de quoi se plaindre. Une mauvaise journée, en somme. Cela commençait plutôt mal. Heureusement, je ne me laissais pas abattre si facilement : mon salut fût trouvé par un hasardeux événement. L'écoute de la chanson ne me traversa comme habituellement. Elle me transperça, de haut en bas, de bas en haut, et de toutes les sortes que vous voulez. Une vraie assassine de certitude. Le potentiel diabolique du bonheur m'étonnera toujours. Car, oui, je fus pris d'ennui. Un ennui profond, très vrai, qui ne ressemblait en rien à l'habituel que je nourrissais avec tant de mal pour le maintenir au mieux. Il paraît que le travail révulse pas mal de monde. Il doit venir après l'inactivité, la non action pure et parfaite. Même le plus idiot des hommes court s'acheter la toute dernière télévision ou un nouveau régiment de bières. Même le sage, le quêteur d'ataraxie, ne peut s'empêcher de penser ou prier. La peur du néant, voilà le lot commun. Et là, je me suis dit : et l'art, dans tout ce bordel? Celui-là même qui a longtemps été en tête d'affiche, qui oscille aujourd'hui entre la première et la deuxième place. Est-ce que je vivrais franchement mieux si je préférais m'agenouiller devant un Picasso pendant des heures plutôt que de m'effondrer heure après heure un peu plus dans le canapé défoncé à regarder des émissions vides de sens? La seule justification que j'y vois est celle de la prétention de l'art pour ce qui n'en serait pas. Mais, au bout du compte, que tu remplisses un vase de jonquilles ou de roses, elles crèveront toutes et ne seront pas appréciées de la même façon par tous. Conclusion? Nous sommes des abrutis. Pire, nous pensons, tout innocemment, que nous menons nos vies comme nous tenons un cheval, et nous oublions que ce cheval est fou. Chaque homme n'étant pas Alexandre, rares sont ceux qui parviennent à le monter. Et voilà l'erreur : nous créons deux catégories, celle des cavaliers, et celle des hommes à terre, idolâtrant par la même ceux qui ont réussi à les chevaucher. Nous croyons au mérite autant qu'aux différences inébranlables, faisant d'un monde une pluralité d'entités. Moi-même j'ai des difficultés à penser qu'un ouvrier a droit à autant d'estime et de chance qu'un type qui sait organiser un groupe de cent personnes ou en rassembler des milliers. Toujours regarder vers l'avant, c'est-à-dire avec notre regard pour notre direction et notre chemin, sans jamais songer à celui qui avance à nos côtés, ou derrière. Que serait un monde de donneurs d'ordre? Que serait un monde d'exécuteurs? Quand pousserons-nous le regard au-delà de l'action, vers l'interaction? Quand comprendrons-nous que, pour ne plus être les esclaves de la vie, il faut déjà ne plus être l'esclave de soi? Je ne parle pas de liberté. La liberté est une condition, non une finalité. Je parle d'humanité. D'intelligence, en son sens le plus noble. Je parle de ce qui nous définirait mais ne nous meut jamais. Le social.
  9. Jedino

    Cinq non-sens

    konvicted : les écoute pas, t'es le meilleur
  10. Vite. Il faut faire vite. Tracer ton chemin, ne jamais faire un écart. Tout droit, toujours dans la même direction. Elle ne peut qu'être la meilleure. C'est ça, que je ne saisis pas : pourquoi voulons-nous toujours aller de l'avant alors que l'expérience nous apprend tout le contraire? Lorsque je suis sur la route, je fais de nombreux virages. Parfois aussi, je ralentis. Ailleurs, j'accélère ou continue. Pire, il m'arrive de faire un détour, de me tromper. Qu'importe? Cela se corrige, inutile de paniquer. Mais la vie, ce n'est pas ça. C'est différent. C'est complexe. C'est le truc que, tu vois, tu expérimentes tous les jours mais ne connais pas. Parce que la vie, ouai, ça n'est rien de tout ces trucs-là. Une espèce d'au-delà, d'idéal à idolâtrer. Les philosophes me font un peu penser à ces célébrités qui peuvent se taper les nanas les mieux roulées sur le marché : chacun aimerait la meilleure place, rares sont ceux qui peuvent y siéger. Sauf que personne n'envie les faiseurs de pensée. Là est tout le problème, selon eux : en considérant notre existence comme autre chose que ce qu'elle est au premier abord, nous devrions nous y précipiter. Pourtant, rien. Eux réfléchissent dans un coin bien discret, et les autres poursuivent comme si de rien n'était. Qui a raison? La minorité clame fort que la majorité a trop souvent tort. La majorité ignore cette minorité qui aimerait se donner raison. Conclusion? La solution n'est nulle part car le problème n'est pas. Penser un idéal, c'est déjà créer un carcan. Imposer une vérité, c'est ensuite réduire la réalité. Je crois que cette erreur provient de ce désir d'universalité : nous aimerions tant trouver, comme en la mathématique, le "x" qui manquerait à l'équation. Nous aimerions, oui, que d'une brique dépende tout le reste. Mais le fait est qu'une bâtisse, qu'elle soit modeste ou sublime, se fait de plusieurs briques, toutes aussi nécessaires, et que chacune trouve et use de nouvelles briques. Qui irait penser que pour construire sa maison, il déconstruirait celle du voisin? De même qu'il est absurde de partager en moitié : que faire d'un bâtiment à moitié fini? Donc j'avance, sans vraiment savoir vers où. J'avance, parce que je ne sais faire que ça. Aujourd'hui seulement j'ai compris à quel point mon raisonnement, mes actions, ma réflexion, et toutes ces belles choses que je cherche depuis longtemps à exercer et aiguiser, souffrent d'un virus à ce point caché et évident qu'il m'a toujours échappé. Il aura fallu que je songe à mes journées, un soir de fatigue, pour m'en rendre compte : dès le matin, je calcule, j'organise les heures qui me sont imparties pour gérer les exigences et les devoirs, les plaisirs et les besoins. Ce poison qui défait toute surprise et détruite toute magie s'impose à moi comme une immense horloge qui, face à moi, tournerait lentement pour me rappeler en chaque instant que je dois optimiser ces secondes, les rendre efficaces et rentables. Il me faut faire vite, il me faut faire tout, il me faut faire bien. Le monde est si pressé qu'il s'empresse et se met en pression. Et de la pression naît nécessairement la réaction. Alors oui, nous allons. Nous le faisons tantôt bien, tantôt mal. L'essentiel n'est pas là. Viser une fin est honorable, et l'atteindre est admirable. Tout comme la cause doit mener à son effet. Mais aussi noble soit cette mesure, tout est dans son dépassement, dans la démesure. Asseyez-vous un instant, un unique, inutilement, et demandez-vous : est-ce vivre que de vivre pour le temps?
  11. Jedino

    Cinq non-sens

    Faut bien que je compense ton égo, on fait un type normal et banal, à deux!
  12. Jedino

    Cinq non-sens

    Le coup du mec qui se rabaisse pour se faire flatter, ça marche pas avec moi, désolé l'ami
  13. Jedino

    Encore

    Là tu m'inquiètes, Tequila. Est-ce que tu me suivrais, m'espionnerais?
  14. Jedino

    Encore

    Que veux-tu, y travailler m'a donné envie d'essayer!
  15. Jedino

    Equipe de France de football

    On est clairement d'accord. Mais je pensais les Pays-Bas plus combatifs, là! D'où le 1 qui s'est glissé! Tant pis :D
  16. Jedino

    Equipe de France de football

    Bravo, j'ai sous-estimé! Et, même un des deux buteurs! J'admire :D
  17. Les cloches retentissent Comme un vaste interstice Et les anges se glissent A travers cette lice Diable où te terres-tu Quand pointe la battue De mon esprit perdu Qu'abattu elle tue Je monte vers le ciel Elle se montre si belle Bien affable irréel Qui doucement m'appelle Mes ailes sont des feux Qui éclaire les cieux Mon visage est hideux D'être trop riche et vieux O idolâtre vie Le là est tant ici Que ma seule survie Vient de son dément cri Car mon âme se ferme Et son teint devient terne Quand démon je l'enferme Avec l'hydre en gouverne
  18. Jedino

    Equipe de France de football

    En voilà un qui est plus optimiste que moi! C'est bien! Je dois avouer que je songenais à 2-0 au départ aussi! Mais je me suis dit que les Pays-Bas ne sont pas les premiers charlots non plus :D
  19. Jedino

    Equipe de France de football

    J'mise sur un 2-1 en faveur de la France.
  20. Jedino

    Je me souviens

    J'connais pas, pour ma part!
  21. Jedino

    Je me souviens

    Ca c'est toi qui vois! Quand je l'ai écrit, j'entendais la dernière phrase comme le sous-entendu qu'il ne m'avait pas laissé indifférent
  22. Jedino

    Je me souviens

    J'suis un gentil, moi!
  23. Je me souviens, j'étais heureux. C'était un soir d'été, un soir plutôt frais. Il fallait que j'aille chercher du pain, j'en avais manqué mon train. Et il est vrai qu'à force de vouloir toujours en avoir davantage, le risque de dérailler grandit. Pourtant, je ne cherchais qu'un petit morceau, un rien du tout éphémère que je portais dans l'achat d'un plaisir. J'allais le trouver, mais je l'ignorais encore, ce moment qui bouleverserait ma carcasse mouvante. Ayant loupé la dernière ligne qui allait jusque chez moi, et ne souhaitant pas attendre plusieurs heures pour prendre celui des tous derniers travailleurs, je pris la décision de rentrer à pieds. Je ne savais pas exactement quel temps il me faudrait. Les rails me mèneraient d'ailleurs très précisément là où je souhaitais aller, n'habitant qu'à une centaine de mètres de la gare du village. Ce ne fût pas le cas. Le soleil s'éclipsait lentement, au loin. Il offrait un paysage flamboyant, faisant nuance à l'azur bleu de cette journée et à son souvenir qui s'éteignait avec lui. Je ne voyais plus les maisons qui défilaient au gré de mes pas. Uniquement la fin, cette limite entre le monde des hommes et le monde de la nuit. Le chemin courait dans la campagne, taquinant mon goût pour la beauté et la solitude. Et moi je le poursuivais, à la fois anxieux et charmé, ne réfléchissant pas un instant à ce qui pourrait bien se passer. Il y a de ces jours où nous faisons, allons, sans nous préoccuper d'où et de pourquoi. Mais de la suite, je ne connaissais à présent que très peu de choses. Quelques images me revenaient de temps à autre, comme des répliques d'une histoire passée, d'une histoire jamais vécue. Peut-être avais-je rêvé? Car je n'étais pas homme à me lancer dans une si longue promenade, embourbé que j'étais dans l'habitude et la facilité. Je sentais néanmoins que l'une de ces images, la plus récurrente, portait un peu de vérité en elle. La voici : alors que plus aucune lumière ne se montrait, ni celle du monde, ni celle de la vie, je continuais à marcher, brisant le silence d'un univers que je méconnaissais. Le sentiment de ne pas être à ma place montait en moi. Et cela ne cessa que lorsque je rencontra le Diable. Il m'attendais, gai comme un Dieu, sur le rocher qui bordait la route cabossée. Il n'en avait pas l'apparence, ni l'air, mais je le reconnus malgré tout, ce qui me sembla bien étrange plus tard. Il me regardait fixement, presque innocemment. Me salua. Me tendît la main. Pas la moindre parole ne fût prononcée. Rien de plus qu'un geste de courtoisie, qu'une entente cordiale entre un inconnu et son maître. Je ne sais si cette rêverie est vraie. Je sais seulement que j'ai toujours encore à l'annulaire une légère trace, invisible à tout oeil pressé, du démon. Ce qu'elle représentait, ce qu'elle devait permettre, je n'en avais cure. En revanche, je m'étais enfin trouvé, investi par une mission que je ne formulais pas encore mais que je pensais déjà.
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