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Tout ce qui a été posté par Jedino
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C'est marrant parce que j'écoute saez qui parle de bombe dans le RER, là. Et non, la référence à Renaud est assez évidente, rassure-toi!
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De l'art de casser une assiette avec son chakra
Jedino a commenté un(e) billet du blog de Jedino dans Blog de Jedino le bouleau
Tu me crois assez vicieux pour faire une métaphore avec quelque chose d'aussi jouissif? -
De l'art de casser une assiette avec son chakra
Jedino a commenté un(e) billet du blog de Jedino dans Blog de Jedino le bouleau
Pourquoi que ce serait disgusting?! -
De l'art de casser une assiette avec son chakra
Jedino a commenté un(e) billet du blog de Jedino dans Blog de Jedino le bouleau
J'ai hésité, au départ. Puis je me suis dit, merde. Mais hors contexte, c'est marrant effectivement :D -
Pourquoi le beau est beau? J'y vois tout d'abord un cas : celui d'un objet auquel nous attribuons une valeur esthétique supérieure à celle d'un autre, ces deux objets étant supposés de même type, donc de même utilité. Pourquoi cette voiture aux belles courbes (pourquoi belles?) serait plus belle que l'autre, plus carrée, plus commune? Il n'y a là que deux possibilités de réponse : soit nous attribuons une valeur à chaque chose "socialement", et cela se répercute sur le prix, soit nous allons plus loin lorsque nous parlons du "beau", sans le savoir. Car que serait une belle voiture sans le moteur et le confort qui va avec? Et que serait, sinon, la voiture de tout un chacun, mis à part ce que tout le monde a? L'effet de comparaison serait l'explication donnée généralement, la valeur étant une construction sociale qui juge de ce qui est le mieux et ce qui est le moins bien. Je pense que nous avons plutôt tendance à créer des rapports entre le fond et la forme. J'entends par là que lorsque je songe à une forme, j'y attribue un fond, ce qui fait sa matière, et lui donne ainsi une valeur. Cela non pas socialement, mais objectivement, par la possibilité que nous avons de comparer deux objets et leurs capacités. Autrement dit, quand je vois une voiture estimée comme chère, je le sais parce que je vois avant tout sa forme qui me laisse entendre ce que sera ses caractéristiques. Je le sais d'autant mieux que je connais les voitures, donc que j'ai les connaissances permettant de comparer ce qui est le mieux, ou non, par rapport à ces objets-là. Si le savoir peut être socialement acquis, il peut l'être aussi plus personnellement, ce qui défait l'idée que le social détermine la notion de beau. Prenons un autre exemple pour être plus clair. Qu'est-ce qui fait la beauté d'un texte? Ce qu'il contient, me dit-on. Entendez par là, ce qu'il contient par rapport à ce qui se fait par ailleurs. Car si un texte peut être beau "en soi", cela supposerait qu'un homme n'ayant jamais rien lu en vienne à lire ce texte et à en venir à l'idée qu'il est beau. Là encore, c'est un jugement par comparaison entre plusieurs éléments qui permet de distinguer ce qui est beau de ce qui ne l'est pas. La question est : est-ce que mes goûts sont édictés par le social? Si tel était le cas, nous aimerions tous les mêmes choses, et écririons ainsi les mêmes choses plaisantes que nous trouvons plaisantes. La question ne se poserait donc pas. Or, elle se pose. C'est donc que ce n'est pas si simple, et sans rapport, selon moi, avec le dit social. Que nous ayons des intérêts divergents, des goûts différents, ne peut s'expliquer que par une sensibilité qui est dès le départ différente. Certes, mon lieu de vie, mon vécu, et toutes ces choses qui font une vie, vont jouer sur ma façon de percevoir ce texte. Mais cela se fait en rapport, et avant tout, avec ce que je suis : une façon de réagir. Et parce que la construction se fait en société, nous extrapolons en annonçant cela comme socialement construit. J'attends toujours la démonstration qui m'expliquera, le cas échéant, qu'un homme se mettra à tomber dans le désespoir quand un autre, face à une même situation, trouvera la volonté d'aller au-delà, dans la révolte. Le beau n'a donc de sens que dans une comparaison de valeur que permet la sensibilité et que concrétise la connaissance. Cela n'a rien à voir avec les codes sociaux, codes qui n'existent que dans notre hypocrisie et notre besoin de catégoriser, et donc hiérarchiser, les choses. C'est selon moi une erreur, et c'est pourquoi je trouve chaque chose belle. Ou, au contraire, je les trouve comme elles sont, car la beauté est une notion dont il est possible de se passer. Ce qui est différent n'est pas forcément d'une valeur différente, si ce n'est en fonction de ce qui me plaît à moi. Et ce qui me plaît est strictement personnel, aussi proche cela peut-il être des goûts d'un autre. Nous croyons, à tort, que la mode consiste à s'habiller comme les autres parce que les autres le font. Personne ne vient à se dire que si les autres s'habillent également de cette manière, ce n'est que parce qu'ils trouvent cela beau aussi. Nous vivons dans un monde à ce point obnubilé par le social comme l'explication de tout que nous le mettons absolument en tout. Comme s'il fallait à tout prix nier ce que nous sommes, nous. Celui qui parviendra à me convaincre que je suis le fruit d'une société n'est pas encore né. Car si j'apprends et raisonne selon ce que celle-ci m'enseigne, toujours en fonction de ce que je suis, je ne sens et ne ressens que ce qui m'est propre. Je ne ressens pas ce que je dois sentir. Donc, quand j'apprécie quelque chose, je l'apprécie parce que je suis ainsi fait pour l'apprécier.
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De l'art de casser une assiette avec son chakra
Jedino a posté un billet dans Blog de Jedino le bouleau
Froid comme le goût de ta chair. Froid comme la réalité de tes sentiments. Froid comme le marbre que tu n'auras jamais. Bref, tu étais la mienne. Ma peine, mon fardeau. Celle qui réchauffait mes entrailles et me remplit aujourd'hui la panse. L'inexistence de tes sentiments compensée par la chaleur de ta viande. Et, comment le dire décemment? J'avais faim. Pas uniquement de toi, de ce que tu n'as jamais su me donner, mais aussi de ce que je n'ai jamais eu, jamais ressenti autrement que comme une façade. Et tu sais quoi? J'imaginais que ça me ferait du bien, et je me suis trompé. Tu es sans saveur, sans aucune vie. Aussi écoeurante que la mort. Car c'est un fait, j'ai l'impression de manger un cadavre, un être qui s'est mû, qui a prononcé des paroles, et fait des choses, sans avoir été. Je ne sais pas bien s'il est possible de mourir avant même d'avoir vécu. Je sais seulement que c'est ce que tu serais si cela se pouvait. J'ai donc mangé la mort avant d'avoir goûté à la vie, remplacé mes cellules par des zombies. Dois-je m'étonner de ne pas apprécier, dès lors, ce qui a de la couleur et de la gaité? Comment comprendre, sinon, l'attrait que je porte à la nuit? Comment expliquer, en ce cas, que le jour m'agresse et la présence m'oppresse? Vois-tu, même si tu avais été un soleil à son zénith, même si tu possédais en toi cet élan qui donne aux gens la force d'aller toujours au-delà, je crois qu'au mieux, cela aurait mal fini, et qu'au pire, nous ne nous serions pas connus. Peut-être l'aurais-tu préféré, d'ailleurs, maintenant que tu ne donnes plus l'illusion de respirer. Peut-être aussi que nous étions un peu les mêmes : deux spectres qui se trainaient chacun de son côté jusqu'à se rencontrer et se déranger, finalement. Si un jour tu me lis, si un jour tu es en mesure de faire l'impossible, sache que ce que j'ai fait a été la plus belle des preuves de mon amour pour toi. Si nous ne faisions que nous ne regarder vaguement de ton vivant, nous sommes un depuis ta mort. L'idéal même de la relation. L'idéal de tout. Faire du multiple une unité. -
Ah! La poésie. C'est enivrant.
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Eh bien! Quelle motivation!
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A quelle adresse?
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En général, c'est parce que le sujet a été enlevé, effectivement
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Hahaha! Tequila, ton acte de charité te sera rendu, tôt ou tard! Pas par l'être criard qui est en face de toi (enfin, à pas mal de kilomètres, mais nous nous comprenons, je pense), mais par un être généreux et beau!
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De l'art de trouver un titre
Jedino a commenté un(e) billet du blog de Jedino dans Blog de Jedino le bouleau
Hahaha! C'est possible! Ma mémoire est très mauvaise! Mais tant pis, j'ai l'air con, alors :D -
Mais tu sais ce que je lui dis, à la syntaxe? Qu'elle aille se faire voir, avec ses espaces :D Puis pour l'orthographe, vous me gonflez! Je vais finir par me relire!
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T'as décidé de me prendre la tête, ce soir?!
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De la rigueur et du travail
Jedino a commenté un(e) billet du blog de Jedino dans Blog de Jedino le bouleau
Pourquoi blessant? -
J'me lève le matin, tout enjoué. Chouette! me dis-je, encore une journée à m'amuser! Entre les conneries à avaler et les esclaves à côtoyer. Allez savoir pourquoi, je me sens comme le prisonnier qui accoure devant son maître répondre un oui à tout ce qu'il va délirer. Et, c'est vrai, nous avons tellement besoin des autres. Quand tu les vois aussi en toi, comme toi, tu te dis que ça ne peut qu'être justifié, que cette mascarade n'est qu'une blague de ton esprit dépravé par la bêtise qu'il s'est lui-même infligé. Enfin. Fort heureusement, notre conscience est toujours alerte, prête à se manifester : un ça, un là, un petit quelque chose histoire de se montrer. Enragée, elle l'est. Cela ne l'empêche pas de s'asseoir gentiment dans le rang. Alors me faire entendre que nous, ces gentilshommes, ces saints des temps ordinaires, sommes dotés d'une conscience, de ce truc qui ferait de nous des êtres infiniment libres, infiniment beaux, infiniment tout, je m'en marre. Ou en vomis, je ne sais trop. Voyons plutôt : au commencement, il y avait l'enfant, rêveur, abruti, que chacun voile un peu davantage pour le rendre tout à fait candide et débile. Celui-là pousse, s'endurcit comme un arbre, devient un autre. Il apprend, se forge et se trouve, devenant quelqu'un sans importance, au mieux, et quelqu'un d'important, au pire. Puis vient l'âge où, dans tous les cas, la routine met en sourdine tous les éclats qui essayaient vainement, depuis longtemps, de nous éveiller quelque peu. C'est que le siège n'est plus dur comme une chaise mais moelleux comme le confort. Bien sûr, qu'il faut le changer, le monde! Mais enfin, j'ai oublié de le faire au beau milieu. Les suivants y songeront sans doute. A quoi bon? Mais enfin! J'ai des regrets! Voilà quatre-vingt piges que je m'adonne à tout. Et pourquoi? Pour rien. J'accumule, je cumule, je voyage, je vois du neuf, toutes sortes de choses qui font que mon esprit se gonfle et mon coeur s'embellit. Et quoi? Au final, je crains la mort? Je crains de laisser ce que j'ai entassé? De ne pas en avoir déposé dans un coin, au regard de tous, vu par personne? Une vie n'a pas grand intérêt si nous n'apprenons pas, au moins un peu, à mourir. Quelqu'un qui se met à regretter le comprend. Trop tard, mais il le comprend. Bien sûr, que je le pourrais. Abuser de mon corps pour apprendre ce qu'il ne veut pas apprendre sans effort, abuser des autres pour me constituer un empire personnel, abuser de chaque élément pour avoir davantage. Serais-je dans le faux lorsque j'estime que je suis moins un meuble qu'une bâtisse mouvante? Evidemment, je pourrais garder mille souvenirs sous la main. Des photos, des objets. Remettre au présent ce qui est passé. Quel paradoxe pour un monde qui se prétend à l'outrance marcher vers l'avant. Sincèrement, je crois qu'il existe une fracture, une sorte d'abysse entre ce que nous sommes et ce que nous aimerions être. Un homme du présent? Allons, quelle chose désuète. Aujourd'hui, notez-le bien, nous sommes des hommes d'avenir. Le présent n'a de valeur qu'en la marche qu'il va mettre pour demain. Parlons-en, de cet escalier. Car oui, nous montons. Montons. Montons. Toujours. Encore. Vers où? Nul ne le sait. Nous savons seulement que nous montons. Droit vers l'avant, vers l'en haut. Et pourtant, que nous en coûterait-il de nous retourner, un soir au moins, et de regarder l'horizon? A quoi bon construire une bâtisse si ce n'est que pour y enfermer nos biens? Qu'ai-je à gagner d'en avoir plus qu'un autre? Sa reconnaissance? La flatterie de mon égo? Notre destination me paraît obscure et claire à la fois : obscure, car je suis ignorant également ; claire, car je crains de savoir vers quoi nous courons. Il nous suffirait pourtant de voler. Si ce n'est en fait, c'est en rêve. Le rêve n'est pas la vie, mais la vie est faite de rêve. Qui ne rêve pas est comme mort. Qui rêve de trop aimerait mourir. J'ai connu les deux états. Et si je peux comprendre que certains rêvent de magnificence et de pouvoir, d'argent et de gloire, je ne comprends pas, en revanche, pourquoi nous érigeons cela aux côtés des dieux. Peut-être apprécions-nous d'être commandés? Je n'ai pas voeu, en tous les cas, de finir parmi les meubles de ma possible maison. Que celle-ci soit en mon pays ou en ce monde. Il est une chose d'être homme, il en est une autre d'être humain. Plus j'y réfléchis, moins je m'étonne de mon mépris pour ce qui est en ordre, ce qui est esthétique et ce qui est digne d'intérêt. Les hommes d'en bas ne sont peut-être pas meilleurs que les autres, mais au moins, ils sont fréquentables. Au moins, oui, il est possible de parler à quelqu'un qui me voit comme un égal, et non comme un porte-monnaie.
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La poésie est le refuge du lâche
Jedino a commenté un(e) billet du blog de konvicted dans ♪ Quand on est kon ♪
J'aime particulièrement la première strophe pour le jeu (justement) des pronoms. -
De l'art de trouver un titre
Jedino a commenté un(e) billet du blog de Jedino dans Blog de Jedino le bouleau
Vexé? Moi? Jamais, voyons! Ah, je ne connaissais pas du tout Pessoa. Mais, si j'y songe un jour (en fait, si je croise le nom, ça m'évoque souvent que j'en ai entendu parler), je le lirai! Sinon, là, comme ça... Je te dirais que le diable réside dans toute monstruosité de taule que tu croises. Alors, pourquoi pas? Va falloir que je mette des titres, cela dit. J'ai cru au départ que tu me corrigeais encore une faute avant de comprendre que tu parlais du dernier billet :D -
Fais pas c****! (D'ailleurs, works me disait qu'il y en avait une! :D )
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Hahaha! La seule chance que tu as, c'est que je n'ai pas le temps autrement que le week-end
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Soyons originaux, mes amis. Soyons originaux en niant toute originalité, en excluant toute saveur et tout style plaisant. Prenons l'histoire la plus originale possible : un homme banal dans une vie ordinaire. Comment ne pourrait-il pas se détacher au milieu de ces aventuriers, experts, savants et gens d'actions? N'est-ce pas inquiétant que de vivre dans un monde où le commun devient le plus étonnant? Et il est vrai que A. se faisait beaucoup de souci. Oh, pas pour ces questions très inutiles et très lointaines pour lui, non. Plutôt pour son petit chat qui ne rentrait pas alors qu'il était dehors depuis ce matin et qu'il commençait à faire nuit. Demain, s'il ne revenait pas pendant son sommeil, il partirait le retrouver. Mais A. ne trouva pas le sommeil. Son inquiétude le tenait que trop éveillé. Ses questions, bien réelles, elles, emplissaient son encéphale. Et s'il lui était arrivé quelque chose? Et s'il souffrait en cet instant même, espérant une aide qui ne venait pas? Décidé, il se leva, sachant très bien qu'il ne parviendrait à rien tant qu'il ne savait pas. Habillé et muni de sa lampe torche, il sortit et débuta ses recherches. Après une heure, il le retrouva sur la route, plus loin dans le village, couché à même le sol, le ventre écrasé. Une roue lui était passé dessus. Le coeur de A. fut, à ce moment-là, brisé. Il s'approcha, le prit entre ses doigts, et retourna chez lui pour l'enterrer. Vous remarquerez que la voiture qui aurait dû débouler précisément quand il était au milieu de la chaussée, en pleine nuit quand personne ne conduit, n'a pas déboulé et ne l'a pas écrasé. De même que la situation absurde qui consiste à lui faire comprendre qu'il a fait erreur parce que ce chat n'est pas son chat, et donc qu'il se fait renverser quand son chat est en réalité bien au chaud chez lui, dans un coin, n'a pas davantage lieu. Que de choses quotidiennes, bien que tristes, qui arrivent chaque jour! Un homme seul, mélancolique, avec son être fidèle, qui un jour disparaît, mais jamais très loin. Nous ne sommes pas dans le cas où l'homme se lance dans des aventures rocambolesques pour délivrer son chat des forces du mal ou d'un enlèvement pour faire pression par son attachement afin d'extorquer les millions qu'il aurait planqué soigneusement dans le fond de son jardin perdu. Que voulez-vous, nos vies n'y ressemblent pas, et il est bien inutile de les rêver ainsi. Imaginons donc un monde fait d'aventuriers. Ne songeraient-ils pas, en ce cas, à être des hommes posés et calmes, et écriraient à ce propos de la prose et des vers? A quoi bon se préoccuper de réalisme? Aucun personnage n'est jamais apparu devant nous, sauf dans les romans. Voilà le bon lecteur : celui qui lit, et non pas celui qui lit pour quelque chose. Chaque objectif empoisonne la pureté de la lecture. Et qu'avons-nous à faire de l'originalité? Nul ne l'est, tous le pensent. Parce que dans le cas échéant, l'oeuvre la plus originale serait celle-là même qui existe mais n'est lue par personne. Mieux, elle n'aurait été écrite par personne. Oui, c'est cela : je rêve d'écrire quelque chose que je n'aurais pas écrit et qu'aucun ne lirait. J'aurais atteint, en ce cas, le degré d'originalité suprême. Une oeuvre qui cherche à être originale en son essence est mauvaise. L'essentiel, c'est qu'elle soit. En cela, elle ressemble aux hommes. Elle ressemble à l'homme.
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Bon, bon, vous demandez des titres qui soient digne de mon désintérêt de la chose, soit. Et non, je n'abandonnerai pas devant lui! Ocytocine : Trop subtil pour toi? Si ça peut te rassurer, ça l'est pour moi aussi, trop subtil!
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Hahaha! EN-ORME! J'aurais pas cru que mon rejet des notes irait jusqu'à exclure le mot auquel j'ai pourtant pensé! :smile2: C'est gentil.
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Ah bon? On y comprend quoi?! Hahaha! C'est que le titre était à mettre en rapport avec le suivant, dans ma tête! Mais comme il n'était pas encore là
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J'me suis dit : "et si tu écrivais une histoire, ces trucs un peu chiant". Mais pour raconter quoi? Ma vie? Je sais bien que la mode consiste à tout dire sur soi et à s'imaginer, en plus, intéressant. "J'avais treize ans, j'ai eu une mauvaise note, j'ai été traumatisé." Merci, vraiment. Voilà ma vie changée. Une histoire? Tout a déjà été chanté. Il suffirait de se souvenir un peu. Et quand l'un parvient à trouver l'infime qui n'a pas été abordé, il est hué, mis en cage, et expédié assez loin pour ne déranger personne. Des idées? Mieux vaut encore jouer aux cartes. Flaubert n'avait pas tort : l'idéal serait d'écrire sur rien. Voilà une source inépuisable, une terre inexplorée et fertile. Seulement, comment écrire sur rien, sinon en n'écrivant pas? Les plus grands poètes seraient-ils ceux qui, plutôt que de l'écrire, la font vivre à travers eux? Une poésie vivante, mouvante, faisant éclore des amours et des peines? Allons, essayons. Z. ne voulait pas autre chose que s'ennuyer, aujourd'hui. Et comment mieux s'y prendre qu'en s'adonnant à l'inactivité? Il trônait sur son banc comme un monstre sur la peur. Tout son zèle finissait dans cet enseignement de patience et de beauté. En philosophe, il songeait à ce qu'était la vie, en ce qu'elle se définissait par son mouvement, par l'action. Peut-être se trompaient-ils. Peut-être que la vie tenait davantage dans le retirement de sa nature, de son inclination à toujours s'agiter. Erreur! s'indigna sa volonté. Penser est déjà se tromper, poser le premier jalon du faire. Alors, cessons. Il était assis, il regardait sans regarder. Cela était de trop. Il ferma les yeux. Se mît droit. La vue s'était tue. Si les bruits agressaient ses tympans, il en oubliait la contenance et la provenance. Son ouïe ne voyait plus. Sa bouche, fermée, ne goûtait pas la saveur d'un air pur et corrompant. Ses narines, éteintes, manquaient de respirer. Et, enfin, son toucher, qui flirtait avec le sol et le bois, s'estompait à mesure qu'il quittait ce monde. Arrêtons. Cela est faux. Parler de quelqu'un, c'est déjà parler de quelque chose. Je ne vois qu'une solution, radicale, pour s'en approcher. Le caillou se tenait là, immobile, attendant avec apathie que le temps érode son dos. Il est vrai qu'il souffrait grandement de sa condition, usé qu'il était par les innombrables écrasements qu'il subissait depuis les centaines d'années qu'il trainait là. Elle l'avait pourtant déplacé, depuis, le mettant un peu de côté par rapport au chemin. Mais enfin, tout ceci n'était plus de son âge. Il laissait volontiers sa place à la jeunesse qui tardait à venir. Pourquoi? Il l'ignorait. En réalité, il ne pouvait pas même y songer. Je ne compte pas parler pour lui pour autant. Il a choisi ce qu'il a choisi. D'ailleurs, alors que je me promenais rêveusement en forêt, il m'expliqua, à mon passage, qu'il attendait son heure. C'est là que je pris conscience que plus nous bougeons, moins nous durons. Plus nous y pensons, moins nous le supportons. Je lui proposais d'écrire sa vie. Il me répondit qu'il n'en avait pas à conter, que toutes ces choses n'étaient bonnes que pour nous, les êtres à pieds. J'insistais cependant, et il me fit une concession, le résumé d'un millier d'ans : ma vie est attente. Je compris alors que j'étais bien parti pour durer, moi aussi.
