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Jedino

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Tout ce qui a été posté par Jedino

  1. Ah mais la politique n'est pas rose, non. Il faudrait être naïf pour le croire. Et effectivement, ils ne se font aucun cadeau. Maintenant, je n'irai pas jusqu'à penser que Dieudonné est une pauvre victime innocente. Il l'a quand même bien cherché, dans l'histoire. Et il continue à chercher, avec la création de son parti co-dirigé avec Soral. Entre nous, un parti qui se veut à la droite de l'extrême droite, je trouve ça très limite. Ca défend encore moins l'hypothèse de la pauvre victime.
  2. La IVeme République a ses réussites, mais globalement, elle n'en est pas une, et notamment à cause de la faiblesse de ses institutions au départ. Si nous sommes en sommes là où nous en sommes, c'est-à-dire dans une Vème République avec un pouvoir exécutif fort, c'est parce qu'il a été jugé préférable à l'époque de mettre un exécutif fort capable de régler les problèmes qui existaient à cette époque et que la IV ème République n'arrivait pas à régler. On en revient à la question de l'efficacité. Nous ne sommes pas dans un pays dirigé par un premier ministre ou un président du conseil, même si le président du conseil est une fonction qui a existé fût un temps chez nous aussi. De même, il ne faudrait pas idéaliser l'extérieur sous-prétexte qu'à l'intérieur cela semble moins bien aller qu'ailleurs. La période à la proportionnelle en France (la IVème) a connu une réussite mitigée à côté de la IIIème, qui reste la plus longue, et de la Vème qui, malgré ses faiblesses, comme il en existe partout, parvient à survivre. D'autre part, la proportionnelle a la faiblesse de favoriser les grands partis au détriment des petits, sauf à considérer strictement que chaque vote fait une voix et permet un siège (ce qui, même dans le cas allemand, n'est pas vrai). Or, il existe des effets de correction qui mettent à mal ce fait-là. Ce n'est donc pas parfait non plus. Le débat pourrait se poser sur d'autres faiblesses : est-ce que deux Assemblées, dont l'une est votée par seulement une partie de la population, est réellement démocratique ? Ne serait-il pas plus démocratique de faire comme la Serbie, avec une Assemblée élue directement par le peuple et un couple Président-vice Président élu également par ce même peuple ? Est-ce qu'un système représentatif quelconque est réellement démocratique ? Si le peuple élit effectivement ces personnes, il ne prend pas les décisions. Ce n'est donc pas parfait non plus. En fait, cette quête de l'idéale démocratie est aussi illusoire qu'inutile : il faut une dose certaine de démocratie, mais il ne faut pas oublier que ce n'est pas la seule question en jeu. Quelque chose de parfait démocratiquement, mais qui ne fonctionne pas, cela ne mène à rien. Prenez la République de Weimach, vous avez votre exemple.
  3. Si par corrompu on entend uniquement le fait de soudoyer par de l'argent, c'est en effet difficile. Mais la corruption ne se limite pas à cela. Tu peux corrompre quelqu'un par l'influence que tu as sur lui : là, tu as déjà l'exemple de Charles IX qui, sous influence de sa mère et de ses conseillers, a lancé le massacre de la Saint-Barthélémy. Corrompre quelqu'un est plus large que simplement le soudoyer. De même, il ne faut pas croire que le roi est une entité isolée en son royaume : il reste un humain, capable d'être influencé et manipulé. Maintenant, vous me faites dire ce que je n'ai pas dit : je n'ai pas dit que les rois sont corrompus par de l'argent. En revanche, ils ont largement corrompu, et cette fois-ci, avec de l'argent. Donc oui, la corruption du gouvernement (ou d'Etat, qui correspond mieux à notre période) n'est pas un fait tout à fait nouveau, loin de là.
  4. Tout comme il est simple de comprendre que le vote à la proportionnelle est certes plus démocratique, mais bien moins efficace. Pour gouverner, il te faut une certaine marge de manoeuvre. Donc effectivement, si nous avions cinq partis à 20%, donnant du coup à 20% de représentants de chaque parti pour parfaitement représenter les Français, ce serait démocratiquement mieux. Mais je demande à le voir, ce gouvernement. Il faut une certaine homogénéité pour faire tourner un minimum la machine, même si cela déplait du coup à une partie des gens. Nous pourrions aussi nous plaindre de notre non entière liberté, ce que certains font : ne pas avoir le droit d'exprimer des idéologies considérées comme intolérantes est une privation de liberté, en tout cas pour la personne qui le fait. Mais ce n'est pas dans l'intérêt général de laisser faire cela. Alors oui, la démocratie n'est pas idéale. Mais a-t-elle à l'être ? Si le but est de témoigner parfaitement des tendances qui existent, oui. Si le but est de tendre vers quelque chose qui peut agir, ou avoir au moins la possibilité théorique de le faire, non. Non, parce que je vois très mal toutes les grosses tendances politiques actuelles se mettre d'accord histoire de faire avancer les choses.
  5. Et c'est vrai que les gens aux extrêmes sont évidemment moins corrompus par rapport aux autres. C'est vrai aussi que, parce que dans la "guerre politique" entre les partis, certains caricaturent la situation avec des termes comme "umps" pour mieux se faire valoir, la chose est évidemment vraie. Je tiens quand même à te préciser que les gouvernements sans aucune corruption (que l'individu soit seul ou non) sont assez rares, ce qui contredit d'autant plus l'idée d'un roi parfait qui voudrait le bien de tous. Si Montesquieu a proposé de séparer les pouvoirs à cette époque-là, ce n'est pas pour rien. Et ton deuxième paragraphe, comme je le comprends, est terrifiant. Tu es en train de nous dire que De Gaulle a été viré par les enfants de ceux qui ont inventé des termes aussi divers que laïcité, féminisme et judéochrétien ? Autrement dit, que c'est un complot ?
  6. C'est quoi, la démocratie, pour toi ? Il a inventé l'Europe ? C'est vrai que tous les européens étaient à ce point heureux de l'être, européens, qu'ils se sont battus jusqu'à dégager Napoléon Ier de sa place. S'il a mis toutes ces choses dans ces pays, c'était pour mieux les soumettre et, surtout, pour entretenir ses troupes pour ses guerres. Si l'acte peut être salué, l'intention réelle ne l'est pas. Du coup, l'acte ne l'est plus vraiment.
  7. On parle bien du mec qui a persécuté les protestants et les juifs ? Qui se prenait pour un Dieu ? Qui n'a pas cessé de faire la guerre à tout le monde, ce qui a coûté bien cher à la France (et donc à son peuple, qui évidemment finance ces guerres)? Je préfère garder mon Président imparfait et ses institutions imparfaites. Et si j'ai bien appris une chose en m'intéressant à l'Histoire, c'est que le nationalisme, même patriote, n'a pas que des vertus, loin de là.
  8. Je ne suis pas nostalgique des guerres et des maladies. Mais pour le coup, nous saurions ce que c'est, de payer des impôts. Sauf à être parmi les nobles. Remarque, les riches ne meurent toujours pas sous les impôts et le gouvernement penserait toujours qu'à soi, à en écouter certain. Vous êtes sûr que nous ne sommes pas encore au temps des monarchies? Mais les rois éclairés, va falloir m'en citer. Loin de là, effectivement.
  9. Jedino

    Equilibre

    Une telle structure donne une musicalité très étrange, saccadée. Comme si un message devait passer mais avait du mal à être transmis. Comment ne pas penser aux situations classiques de film où le message d'un personnage ne passe pas alors qu'il tente de le communiquer à quelqu'un ?
  10. Hahaha ! Je suis le 15eme plus gros posteur du forum, il me semble. Les spécimens sont donc assez rares. Mais fût un temps, il existait un "Ray" avec dit fois plus que ça ;)

  11. - Ca mord, chez toi ? - Ah non ! C'est mort de chez mort. - On doit pas avoir de bol, aujourd'hui. Tu te souviens, l'autre jour, quand tu as eu la Peur ? J'ai bien cru qu'il allait nous sauter dessus. Féroce, la bête ! - Ouai, je me souviens très bien. Paraît que quelqu'un a déjà chopé la Liberté. T'imagines ?! Mais j'y crois pas franchement. - Raconte pas n'importe quoi ! T'as vu le mec tout comme moi, quand il s'est pointé dans le village. Un foutu chanceux, moi j'te l'dis ! - Ouai. Ils continuent dans cette ambiance de camaraderie. Se pointe alors le troisième. - Salut les mecs ! - Salut ! T'as pris quoi comme hameçon, toi ? - Alors ça ! Vous n'allez pas y croire. Vraiment ! J'ai du lourd. Du très, très lourd. Si j'ne rentre pas avec la Patience ce soir, je suis bon pour arrêter ! C'est que je suis mauvais, foutrement mauvais. - Arrête donc ton suspens ! - Attendez, je vous sors ça. C'est bien mieux sous les yeux. Il s'installe à la droite des deux autres. Il sort ensuite une boîte de son sac, boîte qu'il ouvre et qu'il tourne en direction de ses amis. - Ma parole ! - Bonté divine ! - Eh ouai ! Je vous avais prévenu. - Mon Dieu, tu sors ça d'où ? Admets-le, tu l'as fauché ! - Même pas ! Je l'ai hérité. Un parent éloigné qu'est mort, apparemment. J'ai reçu ça par colis, ce matin. - Divine bonté ! Installe-toi, vite ! Faut qu'on voit ça en action. Et il lance effectivement sa canne à pêche au loin, dans l'étendue noire de la Connaissance, nom du lac dans lequel nage tout ce qui se sait ou se ressent. Si ces savoirs ne peuvent s'échapper du lac, l'intrusion d'une canne crée une opportunité de sortie à ces choses, choses dont l'aspect change selon sa nature : avec l'évolution, les plus terribles cherchent à se faire discrètes et se confondent parfaitement avec la couleur du lac, tandis que les meilleures sont d'une éclatante blancheur. Parfois, elles se font visibles à travers le milieu aqueux dans lequel elles se déplacent. Mais l'essentiel de ces choses sont d'un gris banal, synonyme d'aucune anecdote à conter par la suite. L'Espoir attend sagement au gré des vaguelettes. Tous les trois observent ce qu'ils espèrent qu'il va se passer. - Ca mord ! crie le premier. Ca mord ! - Remonte-le, ajoute le deuxième. Et le premier tire hors du lac un petit spécimen. A la couleur, ils comprennent que ce ne sera jamais plus qu'un autre Evenement Quotidien. De quoi s'occuper un peu, rien de plus. - Fais pas cette tête, dis le troisième. Vaut mieux ça que que dalle. Mais là, ce sont les deux autres qui semblent avoir attrapés quelque chose. Chacun se démène pour maîtriser sa prise et la remonter à la surface, bien à terre. Le deuxième parvient à l'extraire, le troisième une seconde après aussi. Une fois au sol, ils restent tous les trois encore étonnés : si la prise du troisième, la Sérénité, est d'un beau blanc, la couleur du deuxième est étrange. Jamais personne n'avait entendu parler d'une pareille chose. Ni blanche, ni noire, pas davantage grise : elle est d'un magnifique jaune or. - Faut qu'on aille montrer ça aux autres ! suggère le premier. - Ah non ! Hors de question. Elle est à moi, je ne compte pas la partager. Pas même du regard. D'ailleurs, je vais la ranger. - Non, attends ! réagit le troisième. Si tu ne nous laisses pas en profiter nous aussi, nous l'annoncerons à ta place. - Tu n'oserais pas ? Me faire ça à moi ?! - Tu es tout à fait prêt à nous la confisquer, toi ! - Arrêtez ! crie le premier. Ils se taisent tous. Songent. Réfléchissent d'un côté à comment le garder sans la partager, de l'autre à la prendre. Enfin, le propriétaire de la chose trouve une solution. - Je sais comment régler le problème. En échange des moments que vous passerez à l'admirer, vous me payerez de quelques prises chacun, et à chaque fois. Ils retournent chez eux. La nouvelle se propage rapidement. Et plus rapidement encore, du monde s'invite devant sa porte en l'attente de pouvoir, à son tour, prendre plaisir à regarder l'objet tant convoité. Ainsi, le deuxième est devenu d'une richesse incomparable. L'intérêt grimpant, la splendeur des objets cédés aussi, accumulant de plus en plus de choses d'un blanc pur. Personne, pourtant, ne s'est préoccupé de quoi est faite la chose : seule son allure a compté. L'Illusion a donc, par son évolution, gagné le monde.
  12. Disons qu'après 22 heures, j'ai tendance à ne plus réussir à faire dire à mes doigts ce qu'ils doivent socialement dire ! Du coup, ils se mettent à dire la vérité.

  13. Il faut bien un péage quelque part !

    Eh bien, moi, je te souhaite de ne pas devoir t'arrêter trop tôt.

  14. konnard de temps ! Voilà qu'il est temps de te souhaiter de ne pas crever trop tôt.

  15. Il était une fois un couple heureux. Ne voyez point de l'ironie de ma part, je ne suis là que pour conter. Ils eurent évidemment beaucoup d'enfants, bien assez pour qu'ils s'en soient satisfaits. Beaux, jeunes, éduqués comme il convient : tous étaient parfaits, à leurs façons. De qualités, ils ne manquaient pas. Mais quoi qu'heureuse, cette sympathique famille restait modeste : les acquis ne devenaient pas religion. Mais comme les histoires qui devraient se finir avec la joie et le sourire, il y arrive toujours le pire. Qu'est-ce à dire ? Sinon que tout soleil qui avance doit se coucher. Tout comme mes yeux qui, eux, sont fatigués. J'allais d'ailleurs débuter à raconter ce qui doit l'être, quand l'envie de trouver une idée s'est égarée. Où ? Je ne le sais. Qu'importe ! Voilà que l'inutilité me gagne, et que je la transmets. Parle. Parle. Les feuilles tombent. L'automne se promène. Promène-toi. Et tout ira. Oui, tout ira. Vers un après. Un après coloré. Et ils continueront à aller comme il faut, à poursuivre dans cette existence chaque chose qui, jusqu'ici, leur a apporté du plaisir. Allons ! Allons ! Un peu d'entrain ! Il est l'heure de se coucher, à demain.
  16. Il était un nain qui, habitant sur les lunes, Y verdissait gaiement courgettes, pommes et prunes. Voyageur de l'univers, il était chez lui Partout. Serait-ce donc son lointain monde qu'il a fui ? Nul ne le sait. Mais, quand il a ici fini De donner la vie, il retourne à l'infini Retrouver un ailleurs qui l'attend en dormant. Car, si en partant la paix y règne en chantant, Ce n'est bien là que le temps de le voir allé. Rapidement, le chaos s'y est installé : Les fleurs luxuriantes donnent de larges ronces Et les plaines se recouvrent des pierres ponces. A son grand retour, l'ordre alors réapparaît. Elle est, pour sa visite, ce qu'elle paraît, Cette lune où tout ne fait jamais que sembler. Tout le long, elle ne cessera pas de trembler Que son terrible secret ne soit découvert. Triste vérité ! Que celle cachée en vert. Une journée et le voilà déjà reparti, Ce nain qui a aimé vivre et s'est dégarni Pour offrir aux autres une simple heure éphémère, Heure sur laquelle il veille telle une mère. Il est, cependant, joué par ses protégés Qui, en son absence, se sont désagrégés. D'abord une, elle chemine vite vers des plusieurs Où les tensions précèdent toutes les terreurs.
  17. Avant de dire "soyez français !", encore faudrait-il savoir ce que serait être français et, surtout, être tous d'accord là-dessus. Parce que tel que tu le définis, je peux t'assurer que sans être un maghrébin, je ne suis absolument pas un Français. Je ne vais jamais voir des musées, des expos. Si je vois des lieux historiques, c'est parce que j'y ai pu y aller avec l'école. Je ne vais pas aux cortèges folkloriques, encore moins au théâtre. Le cinéma, à tout casser deux fois par an. S'ils ont envie de regarder une chaîne arabe, c'est leur droit, si j'ose dire. On ne va quand même pas les forcer à regarder une chaîne qui les emmerde, tout comme personne ne me forcera à regarder une quelconque chaîne de merde. S'ils n'ont plus aucun commerce, ça reste leur problème. Si les commerces ne fonctionnent plus, ils ferment, comme partout. Ce n'est pas un phénomène récent et apparu avec la malédiction des immigrés. S'ils sont obligés de faire plus de déplacements, grand bien à leur santé leur fasse. Donc être un Français, c'est être comme un homme politique ? C'est faire ce que lui fait ? Savez-vous seulement que les moeurs de la campagne n'ont par exemple rien à voir avec ceux du monde urbain ? Je suis simpliste, vous croyez ? Parce que j'affirme qu'il n'y a pas "un Français" mais "des Français" ? Le fait même de ne pas être en accord sur la question devrait vous prouver que ce rêve d'uniformité sympathique n'est qu'un rêve. Est-ce simpliste de dire qu'entre entendre et écouter, il y a un monde ? Je n'affirme pas que les immigrés sont parfaits dans l'histoire, je dis qu'en face nous ne le sommes pas non plus. Là est mon propos. Et parce que je sais que celui qui vient d'ailleurs est toujours celui qui ose le moins, c'est à celui qui accueille de faire le premier pas. Je ne me sentais absolument pas chez moi la première fois que j'ai vécu dans une ville, par exemple. Et je n'ai toujours pas les habitudes de vie que ces gens ont. Mais parce qu'ils ne me regardaient pas de travers quand je suis arrivé et ne me connaissais de toute façon pas, il ne m'était pas difficile de rentrer dans ce petit monde. Alors si être simpliste est être chaleureux avec l'autre, et de façon sincère, alors oui, je le suis profondément. Mais en tous les cas, vous et moi n'avons pas la même définition de ce qu'est être un Français. Je n'exige aucunement que cette personne fasse semblant de s'intéresser à des choses qui ne l'intéressent pas. Mais peut-être qu'un Français a le droit de se désintéresser à l'art et à l'Histoire (ce qui, je dois dire, n'est pas rare et n'est pas un mal, dans une certaine mesure, puisque nous ne nous intéressons pas en retour à des choses qui eux les intéressent), mais pas un Français qui viendrait d'ailleurs, sous prétexte qu'il n'est pas d'ici à l'origine (si tel est le cas) ? La seule exigence est sociale. Mais comme tout ce qui est social, on suppose une interaction, c'est-à-dire des actions venant des deux côtés. Et là, j'ai plus le sentiment que ni l'un ni l'autre ne le souhaite. J'aurais du mal à dire lequel des deux le veut le moins. D'ailleurs, le plus terrifiant dans l'histoire est que nous parlons de choses qui sont diverses par nature comme s'il n'existait que la dernière : il y a ceux pour qui tout va bien, ceux qui se débrouillent, et ceux pour qui ça ne va pas.
  18. J'irais pas trop vite, il existe des "soleils" verts et des gens qui ne voient pas le Soleil comme jaune. Ca fait d'eux des gens dans le faux ? Sommes-nous seulement, nous, dans le vrai ? Et je me sens plus en danger sur la route à Paris qu'en Seine Saint Denis dans ses rues. La sécurité, c'est un peu plus vaste que le simple type qui risque de t'agresser.
  19. Ou de considérer que quelqu'un qui vient en France plus tardivement que les autres a le droit d'avoir les mêmes droits que ceux qui y sont depuis un moment. Pourquoi y aurait-il des intentions malsaines partout ? Qu'un Français ait la peau blanche, jaune, noire, rouge ou violette, il reste un Français. Ce n'est pas histoire de masquer des chiffres qui affoleraient les populations (qui n'en ont d'ailleurs pas besoin, vu qu'elles le font sans), c'est simplement la loi. Donc oui, il y a des Français qui sont des cons, et la connerie n'est pas une affaire de couleur de peau ou de lieu de naissance. Cela se saurait, sinon. En revanche, ce qui se sait, c'est que faire des amalgames et créer des barrières est le meilleur moyen de se forger un adversaire. Nous avons trop tendance à croire que celui qui débarque depuis peu doit faire tous les efforts du monde pour s'intégrer. Il doit en faire, c'est vrai. Il a des devoirs, tout comme il a des droits. Mais en face, celui qui accueille a également des devoirs. Ce qui est intéressant, c'est que la différence, quelle qu'elle soit, amène toujours à une distance, à une sorte de barrière entre "lui" et "nous". Je ne sais pas exactement si c'est par peur, par goût de la norme sans décalage ou de je ne sais quelle explication idiote, mais c'est un fait que je vois tous les jours : ces gens différents par la culture, la religion, la peau, les capacités physiques, ont tendance à prendre distance avec les autres, comme sachant qu'ils seront mis à l'écart. Il faut aller les chercher, sans cesse, parce que notre petit monde si parfait a créé un environnement qui est peu propice à celui qui débarquerait avec ce qui fait de lui un "autre". Bref, la première étape consiste à passer d'un "nous" et "vous" à un "nous" tout court. Parler d'un immigré, d'un Français blanc par rapport à un jaune ou à un noir, c'est créer des divergences qui deviennent rapidement des jugements de valeur. Du constat d'une différence à la hiérarchisation, même "objective", de ces différences, c'est le meilleur moyen d'arriver à des séparations nettes dans une population, et donc, des incompréhensions. L'un ne comprendra pas pourquoi l'autre vient chez lui pour ne pas parler avec lui, l'autre ne comprendra pas pourquoi, une fois venu, personne ne lui parle comme s'il était simplement une personne, c'est-à-dire un semblable. Mais histoire de terminer avec mon sentiment personnel sur la question, je peux comprendre que certains craignent des choses en raison d'expériences personnelles ou par sentiment d'en voir "partout". Nous avons tous des représentations précises d'un environnement qui nous assure notre sécurité. Je comprends également ceux qui sont exaspérés par les premiers, par ces apparents préjugés qui ne font qu'aggraver une situation qui est déjà bien difficile. Et je comprends tout autant l'incompréhension des deux partis présents : l'un est du domaine de nos ressentis, l'autre de notre raison. Convaincre quelqu'un qui a peur que ce qui est là n'est pas dangereux, surtout quand cette chose-là le paraît par des manifestations que les "journaux" ne manquent pas de rappeler, n'est pas facile, pour ne pas dire impossible. En même temps, convaincre quelqu'un que notre ressenti est bien réel et qu'il serait ce qui est quand l'autre a des arguments rationnels, chiffrées, objectives, ce n'est pas facile non plus. En fait, ça illustre parfaitement la situation dans sa globalité, tout comme ça illustre d'autres problèmes actuels. Je veux dire par là que tout le monde parle, raconte des choses, en explique d'autres, argumente, et entend vaguement ce que dit l'autre afin de le contredire d'autant mieux, mais personne n'écoute vraiment l'autre et, en fait, ne converse avec lui. Or, il me semble que pour les "animaux sociaux" que nous serions, ce serait un minimum, pour ne pas dire la base de tout. Cette attitude, nous l'avons avec "l'autre" : nous le voyons, nous lui disons vaguement quelque chose, l'entendons rapidement, mais sans jamais converser réellement avec cette personne. Et à vrai dire, notre "société" a la même attitude : nous hochons la tête pour signifier que nous comprenons ces personnes, mais nous ne les écoutons pas. Alors oui, ils ne cherchent pas toujours, eux, à parler avec nous, à lancer une réelle discussion. Mais discuter avec quelqu'un qui ne vous écoute de toute façon pas, il n'y a qu'un idiot qui le voudrait. Il me semble. Maintenant, il paraît, si j'en crois la géniale sociologie, que toute "société" a besoin d'un "étranger" sur lequel se défouler et dont on peut accuser d'être la source de nos problèmes. J'ai la faiblesse de penser qu'elle a tort. Mais encore faut-il vouloir lui donner tort. Et désolé pour le pavé !
  20. Jedino

    Les Gravités

    zera : non non non, ce n'est pas ce que tu crois ! La gravité et moi, c'est une histoire d'attirance, un truc quasi fusionnel.
  21. Jedino

    Les Gravités

    La fin est bizarre ! En tout cas, j'y reste hermétique x)
  22. Jedino

    Discerner

    Savoir, c'est savoir ce qu'on veut savoir. Tout le reste est invisible à qui ne veut pas voir (car dans savoir, il y a voir).
  23. Jedino

    Jeu entre amis

    Ah qui sait ! Peut-être un jour.
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