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Criterium

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Tout ce qui a été posté par Criterium

  1. Un peu de respect envers tes concitoyens chapati :) La Pennsylvanie est comptée à 93% (NYT), avantage +0.9% pour Trump.
  2. Lorsque tu insultes les gens qui n'aiment pas MLP mais finissent par la considérer comme moins pire que tous les autres, tu fais le jeu du FN, chapati :happy: Il faut comprendre pourquoi le pays va dans cette direction plutôt que de recourir au sacro-saint argument de la bêtise ou de la République. La différence entre NYT et Fox semble tenir au fait que NYT n'a pas encore compté l'Ohio et la Floride comme Républicains sur la première page? Mais sur le live, si. Étrange. Edit: non, le Wisconsin. Pourtant 95% rouge. Edit: le Minnesota oscille, il penche pour Clinton mais son avantage baisse progressivement, maintenant à juste 0.4% (il était quasiment à 1% avant).
  3. Oui, le bleu est traditionnellement la couleur du parti Démocrate aux USA, le rouge la couleur du parti Républicain, et souvent ils montrent en vert les partis indépendants (comprenant un parti Vert). :)
  4. Je pense que même sans Bill Clinton elle portait beaucoup de 'casseroles'. Edit: Fox News vient de montrer la carte du Michigan. C'est beaucoup plus "rouge" que la dernière élection. Si cela va pour Trump (avantage 2% pour le moment cf New York Times), il est quasiment certain de gagner.
  5. Sénat: Républicain 52 vs 48 House: Républicain ~230 vs ~200 Edit: Finalement Sarkozy va être content d'avoir renommé son parti pour "clarifier" son historique.
  6. St-Just: Tout à fait! :happy: L'Alaska devrait arriver bientôt.
  7. http://www.nytimes.c...span-abc-region Les clés seront la Pennsylvanie et le Michigan prochainement.
  8. Refuser l'immigration illégale n'est pas du racisme; les gens préfèrent manifestement avoir quelqu'un plutôt raciste et misogyne qu'une affairiste corrompue. Il n'y a pas si longtemps le monde entier était raciste et misogyne par rapport à nos standards actuels. Saint-Just: tu as tiqué sur Fox News sans regarder le New York Times apparemment :)
  9. En face il y a le pire candidat démocrate que les USA aient vu depuis un bon moment, qui représente tout ce que le peuple hait: la corruption, les élites, les affaires, les copinages, etc. — Cela aide Trump énormément.
  10. À force de diaboliser le FN et les mouvements nationalistes, le système appelle à se prendre des claques :)
  11. Je suis l'élection en direct sur Fox News et New York Times à la fois, il y a 238 Trump vs. 209 Clinton en ce moment, fort avantage pour Trump. Edit: De plus le Sénat et la Chambre des Représentants sont tous les deux côté Républicain. Edit: La Géorgie vient d'être appelée, 254 - 209. même le NYT annonce 95% de probabilités pour Trump.
  12. Même Youtube censure les vidéos dénonçant les innombrables viols commis par des migrants, y compris sur des enfants. Parce que dénoncer cela, c'est "raciste". Elles seront belles, les avancées technologiques de nos pays dans cinquante ans, si enrichis en ingénieurs.
  13. J'ai récupéré il y a quelques temps tous les petits livres de Charles Lucieto (un pseudonyme), qui sont des courts romans d'espionnage des années 20. Là je suis en train de lire le premier de la série, "Un drame au War-Office". Plaisant (je donnerai un avis plus complet une fois plus loin dans la série - 12 livres). :happy:
  14. La situation se dégrade au camp de Stalingrad après le démantèlement de Calais Extraits:
  15. Criterium

    Les poèmes à se pendre

    La lettre qui fait peur vient d'arriver Pour ce jour de fête bien-nommé; De longues lignes calligraphiées Pour décrire tes insanités, Des mots lourds et trop longs, Des mots-coups de couteaux; Des mots habillés de haillons; Tes phrases, puissant nocebo. Si tu aimes tant la peau, Je t'enverrai un trésor : Maintes rocailles et maints boyaux, Je t'enverrai des animaux morts.
  16. 30 octobre 2016. Ce dimanche au matin, la petite dame qui sort de la seconde tour de l'immeuble s'étonne; l'attroupement au milieu de la cité ne ressemble pas à ceux de d'habitude. Au lieu d'un groupe de jeunes au milieu du parc, et de quelques silhouettes familières vers la dernière tour de l'ensemble (peut-être pour le chouf, mais elle n'avait rien envie de savoir de tout ça), les gens ont l'air tendus, l'atmosphère électrique. Là-bas, ce sont plusieurs habitants du quartier — il y a François l'ouvrier, Mourad le boulanger, quelques jeunes, seulement des hommes. On fait signe à la dame de ne pas s'approcher. Ils attendent la police, que pourtant ils détestent. Devant eux, un drap. La silhouette d'un corps; une longue trace de sang n'est pas tout à fait couverte, et l'on devine à son tracé la puissance de l'impact: une ligne presque droite, et quelques morceaux de crâne et de cervelle le long de plusieurs mètres. — Tout au long de la journée, la nouvelle fait le tour du quartier: on a tué Jawad. — D'aucuns soupçonnent un règlement de comptes, car Jawad tenait une position importante dans le business, pas seulement dans la cité, mais dans tout le département. Il avait des connections en Espagne et au Maroc, il avait des voitures, des moyens; et contrairement au soldat de base qui dépensait toute sa paye en une nuit de fête à Paris, il savait rester discret. Il était rangé, rêvait de faire le hajj. C'est le modus operandi qui étonnait: les factions rivales ciblent généralement des profils plus bas dans l'échelon, viennent à deux et repartent en scooter. Là, ç'avait été du 5.56 venant d'un sniper, un tireur d'élite. Est-ce que c'était le gouvernement? M., le grand frère conspirationniste, en était convaincu; Jawad avait fait du business avec le fils d'une famille du XVIe, un juif influent, qui avait forcément commandité l'attaque. D'autres pensaient qu'il avait du mettre le nez dans une affaire terroriste — et il n'était alors pas clair s'il s'était agi d'un coup préemptif de la DGSI ou de combattants revenus de Syrie. On avait fait la janaza, maintenant tout le monde commérait. C'est plus tard dans la journée qu'un élément étrange est sorti. Plusieurs policiers vivaient (très discrètement) dans l'ensemble immobilier, des informations avaient filtrées, répétées de différentes manières à différentes portes. Le seul indice: on avait retrouvé une feuille de papier portant la mention: "Jawad A. — a été exécuté par la S∴V∴ — L'heure du Grand Réveil est venue. Nous sommes partout. Nous vous surveillons. Nous vous connaissons. Nous vous jugerons" - La note est surmontée d'une fylfot. — Les journaux mentionneront peut-être ce fait divers dans l'édition de demain; il est plus que probable qu'ils ne le fassent pas. Car c'est le grand cauchemar de beaucoup, ici en France, et là en Allemagne: que ces groupes apparus dès le XIIIe siècle et qui n'avaient jamais totalement disparus — pas même après la défaite du nazisme, lorsque les milices Wehrwolf hantaient les campagnes en 1946, en 1948 — mais pourtant ensommeillés (depuis les révoltes sociales de la fin des années 60), se réveillent enfin. La dernière génération n'a pas connu la légende des Légions Noires; celle qui se chuchotaient autrefois dans les fermes de l'Est, autour du feu, tard dans la nuit. — Entendez! Bientôt, tout le monde la connaîtra.
  17. Yo bel amateur de toxiques! As-tu expiré quelques nouvelles saveurs orientales par écrit ces derniers temps, ou étais-tu tout affairé à quelques menues tâches? Tu nous manques =)

  18. J'aimerais bien savoir ce que tu as vu... "Sublimez votre manque d'affection en s'affairant et vous paraissez surhumain": c'est tellement vrai.
  19. Tiens, cela fait longtemps. Salut =)

  20. Le problème avec ce genre d'article, c'est que l'on peut désormais convenablement croire que les forumeurs d'un horizon politique différent du nôtre/du vôtre sont soit à la solde secrète du gouvernement, soit manipulés par ces derniers. — N'est-ce pas là en soi-même une tentative d'enfumage? Ces techniques prétendûment secrètes sont déjà tout à fait répandues par tous les groupes organisés sur Internet, non seulement vos ennemis d'extrême-droite (ouloulou) mais également les prosélytes de plusieurs religions et d'autres obédiences politiques. Cet article lui-même fait dans l'argument d'autorité en citant "Cointelpro" au début — évidemment, aucune preuve ne peut être donnée de par la nature si secrète de la source, alors que ce texte est très aisément accessible (et n'est que le dernier d'une longue tradition). D'autres techniques ne sont pas à proprement parler des techniques, mais la conséquence naturelle du fait que chacun ait une voix sur Internet; comme beaucoup de gens sont incapables de réfléchir rationnellement en-dehors de leur sphère personnelle (= ce qu'ils voient, entendent et ressentent au jour le jour), des mésententes, des commérages et des ressentis plus ou moins bien exprimés et non-sourcés sont forcément le lot quotidien d'un forum internet. De même cet article propose souvent de détecter une tentative d'enfumage en se posant la question: est-ce que le troll évite de parler du sujet le plus important pour parler d'un sujet connexe? Le problème avec cette approche, c'est que les priorités ne sont pas forcément les mêmes pour tout le monde, et donc le sujet connexe d'un communiste ne sera pas le sujet connexe d'un crypto-anarchiste - par exemple. — Bref: un faux bon article tout comme il existe de fausses bonnes idées.
  21. Criterium

    À la Brume.

    :happy:
  22. Criterium

    Opération DOLMEN. (3)

    Partie 1 – Partie 2 Le monde de la nuit est fascinant. C'est là, sous les lumières colorées des néons et dans les bruits de fête, que se regroupent les citadins. Tous les groupes sociaux sont représentés; parfois dans des lieux différents mais beaucoup plus proches que certains ne le croient — les passerelles y sont étonnantes. Mais d'autres groupes, plus discrets, y ont également leurs habitudes. Qui eut crû que l'on puisse y croiser D∴K∴ ou encore C∴H∴ bien plus facilement qu'il serait attendu d'hommes revêtus de telles fonctions? À côté de ces frères trois-points et de leurs amis politiques, on retrouve des représentants de la pègre plus présentables que leurs associés habituels, des fêtards accros à la nuit, des chômeurs échoués là par hasard, les fils de certains notaires, des jeunes de banlieue, des musiciens vagabonds, des bateleurs de toutes sortes. Il en va ainsi du club oriental "Les Palmes", faisant à la fois bar-restaurant et dancing, placé non loin d'autres établissements tout aussi éclectiquement fréquentés. Dans la cohue, on ne remarque pas toujours que ces groupes ne se mélangent pas forcément tout à fait; seules certaines personnes y sont particulièrement mobiles. Certains de ceux-là sont des aventuriers, des ésotéristes, parfois des petites frappes et parfois des agents. Enfin, la différence est parfois ténue...: de temps en temps, quelqu'un fait partie de chacune de ces catégories à la fois. — Dans un carré au fond de l'établissement, les lumières tamisées colorent la table de tons rougeoyants. Trois jeunes étudiantes y discutent avec un groupe de quatre hommes; il y a là Henri, un associé de M. Renaudin; deux membres d'un certain bureau politique (M. Pont et M. Règne); et un neveu de Mme Zaepffel, dont tout le monde semble savoir qu'il travaille dans le monde de l'art sans que personne ne sache exactement ce qu'il y fait. Derrière les aspects de conversations anodines, parfois enjouées — M. Pont, à son habitude, redouble de séduction avec la plus jeune des étudiantes, une charmante brune à la voix grave — se joue une autre discussion, comme sur un niveau superposé. Allusions à des faits que seuls les avertis reconnaîtront (..."la dernière blague de Tarbache"...), à des personnes qu'il faut avoir rencontré (..."le double-G"...) — langage parfois imagé... Qui saurait par exemple que certains opposants de M. Bismuth l'appellent le "métalleux"? Plus étonnant encore: le surnom de François Hollande n'y est pas "Flamby" mais "Inflexibulus" — et la plupart des gens ne sauront jamais pourquoi. Tout comme l'on ne saura sans doute pas pourquoi le dernier journaliste d'investigation à avoir franchi certaines limites a recueilli une ITT de 3 mois et demi (et le vigile, étonnamment, n'a ni pris 2 mois, ni payé 30000€). Il y a d'autres choses qui sont fascinantes dans ces aventures nocturnes. Oh, nous pourrions parler des petits travers de tout un chacun; sans doute y aurait-il quelques volumes à remplir (et certains y documentent évidemment leurs fiches de bristol) — mais pourquoi se laisser hypnotiser par le vice? D'autres aspects sont beaucoup plus intéressants pour quelqu'un de ma profession. Par exemple, l'on serait susceptible de s'attendre à ce que chaque matin, après la visite du technicien de surface, un autre technicien y fasse une ronde avec un oscilloscope et un détecteur à jonction non-linéaire... Cela se passe bien comme cela dans certains bureaux sensibles, et pas seulement gouvernementaux. Pourtant, aucune de ces mesures d'OPSEC. Ce qui n'aurait de toute façon pas vraiment marché dans cet endroit, étant donné qu'un esprit bien-intentionné avait coulé des diodes dans le béton... J'aurais bien aimé savoir qui avait eu cette idée: un maître du chantier, ou une visite nocturne à l'improviste pour améliorer les agrégats? La fondation du bâtiment remonte à 1976... Parmi le fonds Tarbache, un document très intéressant à propos des "Palmes": – dans un tableau compliqué, une liste de fréquences et de descriptions à demi-chiffrées pour en déterminer la localisation GPS et visuelle. Quelques composants passifs ont dû être plantés çà et là par l'une des officines politiques, sans qu'il ne soit bien clair de laquelle il s'agisse. J'avais des soupçons sur la droite de la droite; mais nous sommes au XXIe siècle et les notions de gauche et de droite n'ont jamais semblé aussi arbitraires. À ce point-ci, n'importe qui aurait pu faire le coup, et il n'y avait pas forcément de lien avec ceux qui avaient "préparé" le bâtiment il y a quarante ans. J'écoute la radio dans une Passat CC noire, garée devant le "Tashi Delek", un salon de thé où l'on fume aussi le narguilé, fréquenté par les étudiants. Nous ne sommes qu'à 200 mètres des "Palmes". Tout à l'heure, j'y ai siroté un cocktail et eu une plaisante conversation avec une noctambule. Elle devait avoir la quarantaine, le caractère toujours enclin à la fête; elle voulait que je lui paye un verre. C'était avec plaisir — dans ma poche, un émetteur 'excitait' l'un de ces dispositifs passifs, sur une fréquence bien précise, démodulait le retour et transmettait directement l'audio sur un minuscule dictaphone. C'était que je ne voulais pas perdre l'occasion de moi aussi recevoir quelques nouvelles des discussions à niveaux multiples qu'avaient M. Pont, M. Règne, mon nouvel ami Henri, et le mystérieux neveu Z. – J'étais ressorti avec un flirt (elle avait insisté pour que je l'appelle dans la soirée) et à peu près 55 minutes de musique à ré-écouter. Je regardais d'un œil distrait les va-et-vient des fumeurs devant le salon de thé, pendant que le dictaphone USB me rejouait la conversation. À vrai-dire, la majorité de ces nouvelles n'étaient pas franchement fascinantes. Ce n'est pas tous les jours que des allusions particulièrement intéressantes adviennent. Toutefois, au vu de l'activité du cabinet du métalleux — l'épisode de la 404 me restait vif en mémoire — je ne pouvais pas imaginer qu'il n'y eut des échos chez les concurrents. — "Oui, et je connaissais un gars... chez la Cégépem, qui..." — "Est-ce que tu as vu là-bas? On dirait que N. revoit son vieil associé!" — "...il revenait voir le directeur et lui a dit comme ça: fais chier, c'est le tour de..." — "La vodka à la fraise, c'est dégueulasse". — "...et là Nicolas vient me voir et me dit: tu te rends compte, ça..." — "Je suis d'accord. Tiens? Tu sais qui c'est?" — "...hahaha!" (éclats de rire) — "M. m'a donné un joli cadeau..." ...M.! Le contexte était tout à fait clair: il avait joué double-jeu. J'aurais dû m'en apercevoir plus tôt. J'avais bien envie d'aller, moi aussi, fumer le narguilé pour re-considérer l'affaire sous plusieurs angles dans le calme. M... Je ne me serais pourtant pas douté qu'il travaillait (indirectement) pour Manuel Valls.
  23. Criterium

    À la Brume.

    La campagne est couverte d'une chape de brume; on ne discerne pas grand-chose aux alentours des bâtiments de l'ancienne ferme. Le soleil vient de se lever, mais le jour s'annonce nuageux. Là-bas, d'habitude on voit les collines; aujourd'hui le brouillard les cachera sans doute pour la majeure partie de la journée. L'air est humide. Partout sur l'herbe, d'innombrables gouttes de rosée. À côté de l'une des structures, la grande voiture noire est, elle aussi, recouverte de gouttes; le pare-brise tout embué. Peu de lumière traverse le ciel nuageux. Le silence. Seules, parfois, des bourrasques balaient les plaines — l'on peut les suivre du regard au fur et à mesure que s'inclinent les hautes herbes et arbustes, jusqu'au gris de la brume. Un grincement. Une porte s'ouvre; un homme pousse le panneau extérieur qui, mal huilé, émet une sorte de couinement. Deux pas et, une fois dehors, il s'arrête, hume l'air frais et humide, l'odeur de la terre mouillée. Cet homme n'a pas l'apparence d'un fermier au premier abord, si ce n'est sa silhouette plutôt trapue. Son crâne est entièrement rasé; il porte une longue barbe brune. Une veste en jeans, couverte de logos difficiles à déchiffrer, cache le motif du tee-shirt noir en dessous. L'homme porte un treillis militaire, et de lourdes bottes pleines de rosée et de boue. Est-ce l'heure si matinale? Est-ce une nuit de beuverie? Ses yeux sont encore torves et confus. On sent qu'il a fallu une énergie, une volonté pour qu'il se force à se lever. — Petit à petit, l'air frais qui le fouette semble lui faire retrouver ses esprits, et alors il se dirige d'un pas plus ferme vers l'un des autres bâtiments. Celui-là est une sorte de petit abri en tôle; en faisant coulisser un panneau de ferraille, l'on discerne ce qui fut la première porte, maintenant un morceau de bois vermoulu. Autant l'homme a déployé un effort pour déplacer le premier panneau, autant il pousse le bois pourri plus doucement, sans doute pour éviter qu'il ne se détache et tombe sur le sol. Celui-ci, couvert de foin, ressemble à une large dalle de béton. Ici l'air est plus sec. C'est un bric-à-brac indescriptible; de vieux outils de ferme côtoient des rangées de pelles, de râteaux, de faux. Des boîtes en plastiques sont remplies de gros écrous, de vis de toutes tailles, de morceaux de ferraille, de pièces détachées de véhicules; il y a également une large bobine de câbles de métal. Dans un coin, une grosse pile de bois. C'est cela que l'homme vient chercher: quelques morceaux et une grosse hache. Une petite surface est aménagée à proximité, avec un billot d'aspect rustique, à la surface abîmée. Il dispose une bûche, reprend son souffle, élève bien haut la hache... et la laisse retomber avec force, fendant le bois violemment. Quelques autres coups, et bientôt il dispose d'un petit tas prêt à brûler. C'était la corvée matinale — le matériau plein les bras, il ressort, claque le panneau de l'abri d'un violent coup de pied, et retourne vers la bâtisse centrale. Au-dehors, le brouillard est toujours aussi épais. L'homme râle, les quelques panneaux solaires du toit ne marcheront pas bien aujourd'hui. D'un autre coup, il ouvre la porte, retour au logis. Au-delà d'un petit hall, une grande pièce basse de plafond; les poutres apparentes sont fort anciennes. Là, au fond, une grande cheminée. Il ne fait pas encore si froid dans la pièce; elle est pleine d'objets et de meubles, de vieux tapis sont pendus sur les murs... tout ce capharnaüm permet sans doute une bonne isolation. Dans un coin de la pièce, un bureau à commode; dans un autre, un grand buffet deux-corps. D'autres meubles ont, eux aussi, l'air d'avoir été abandonnés par un vieux propriétaire au XIXe ou au XVIIIe et laissés là à pourrir. L'homme jette le bois à côté de l'âtre, y dispose quelques morceaux et commence à préparer un feu. — — L'air toujours bougon, l'homme est maintenant assis sur le vieux canapé, qui a été recouvert d'un tapis aux motifs orientaux - lui-même assorti au tapis affixé au mur juste derrière -, et épluche machinalement des patates avec un couteau de chasse. Lorsqu'il en finit une, il se sert quelques noix d'un petit bol bleu, et recommence à œuvrer sur une nouvelle patate. Il fredonne. Le feu crépite et remplit la pièce d'une belle odeur boisée. Un espace dans l'âtre a été aménagé pour y fixer une grille, sur laquelle il a posé une petite marmite pleine d'eau. Enfin, estimant la quantité suffisante, l'homme s'arrête. L'eau bout. — Avec une louche, il en transvase un peu dans une tasse, puis jette les patates dans la marmite. À côté de la table-basse, un autre tas de légumes attend le moment de les rejoindre. Il y a des carottes, des navets, une branche de fenouil... et puis quelques herbes aromatiques récoltées dans la plaine. Dans la pièce d'à côté, un jarret de porc, couvert de sel, est pendu au plafond, à l'ancienne manière. Celui-ci aussi rejoint la marmite. Quelques instants, l'homme surveille les bulles à la surface de l'eau. Le pot-au-feu va cuire pendant plusieurs heures. Se levant d'un coup, l'homme fait quelques pas sans hésiter vers l'un des meubles anciens, ouvre l'un des tiroirs. Le vieux bois contraste avec la blancheur du papier qui s'y trouve. Il y a des feuilles, des enveloppes vierges; quelques timbres, quelques trombones; et quelques lettres reçues. Il se saisit de celle en haut de la pile. Son nom et son adresse y sont écrits avec les grandes lettres d'une calligraphie féminine. Se rasseyant, l'homme en sort la lettre soigneusement pliée, et la relit une nouvelle fois. Le thé est prêt; il pose les lèvres sur la tasse, les yeux ne quittant pas la lettre. Elle n'est pas si longue; il n'y a qu'une seule page, recto comme verso couverte de la même écriture de femme. Les majuscules sont grandes, enjolivées comme en calligraphie; les lignes très régulières, penchent légèrement à droite. Çà et là, quelques runes sont dessinées. — Ce sont quelques nouvelles, quelques anecdotes enjouées, et des pistes de réflexion; et vers la fin, il est mention d'une visite proche, le 22 octobre. Le feu dans la cheminée réchauffe désormais toute la pièce. Aux effluves du bois se sont mêlés d'appétissantes odeurs. Il n'y a pas d'horloge dans la pièce; c'est d'habitude simplement à la position du soleil que l'homme se repère dans le temps. En revanche, sur un mur, un calendrier — en fait une feuille de papier sur laquelle ont été dessinés les petits carrés représentants les jours et les semaines — indique la date: Oct., 22. — — F. va bientôt passer.
  24. Criterium

    Migrants à Calais

    Migrant = immigré illégal = illégal. S'il n'y avait que des gentilles familles syriennes, nous n'aurions pour la plupart aucun problème à les accueillir. La Syrie est un beau pays et les syriens en majorité des personnes avec un bon fond. — En pratique, nous avons d'autres migrants et c'est ceux-là qui causent le plus de problèmes (comme à Cologne). Demande à des jeunes filles de se promener pas loin de leurs centres, et tu verras si ça se passe bien, et si ça passera dans les statistiques. Ce phénomène touche même des villes peu affectées par ces migrations, comme Helsinki. Et c'est pour cela que de nouvelles 'milices' y ont été créées; évidemment, ici, les bien-pensants ont complètement ignoré les causes et se sont mis à pousser de grands cris d'orfraie. En France, on cache. Évidemment pour les faits qui te dérangent, il te faudra une étude certifiée par l'État (qui viendra une fois que la maison sera en feu), là où tu te placerais comme le grand défenseur de la tolérance à chaque faits divers allant dans ton sens.
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