L’islam et le marxisme sont-ils fondamentalement incompatibles ? 🕋📚🛠️

Certains militants contemporains tentent de rapprocher l’islam et le marxisme autour de valeurs communes : justice sociale, rejet de l’injustice, lutte contre l’exploitation. Pourtant, si l’on examine les fondements doctrinaux de ces deux systèmes, ils apparaissent radicalement opposés, tant dans leur conception du monde que dans leur vision de l’homme, de l’histoire et de la société.

 

Ce sujet propose une réflexion sur l’incompatibilité idéologique entre l’islam et le marxisme, à travers une lecture croisée du Coran et des écrits de Karl Marx.

 

 

---

 

1. Une opposition fondamentale sur la religion

 

Le marxisme repose sur une critique radicale de la religion, considérée comme un produit social servant à justifier l’oppression.

Dans Critique de la philosophie du droit de Hegel, Karl Marx écrit :

 

> "La religion est le soupir de la créature opprimée, le cœur d’un monde sans cœur, l’esprit d’un temps sans esprit. Elle est l’opium du peuple."

 

 

 

Pour Marx, la religion n’est pas une vérité transcendante mais un outil idéologique, produit par des conditions matérielles aliénantes, qu’il faut dépasser pour accéder à la conscience révolutionnaire.

 

 

À l’inverse, l’islam repose entièrement sur la foi en Dieu (Allah) comme vérité absolue et source ultime de loi, de morale et de justice. Le Coran affirme :

 

> "Ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont les mécréants." (Sourate 5, verset 44)

 

 

 

En islam, la révélation est supérieure à la raison humaine et la soumission à Allah est le fondement même de l'existence humaine ("islam" signifie littéralement "soumission"). Cela contredit directement le marxisme, qui prône l'autonomie humaine, la conscience critique, et l'émancipation sans Dieu.

 

 

 

 

---

 

2. Le rapport au matérialisme et à l’histoire

 

Le marxisme est matérialiste dialectique : il considère que l'histoire humaine est guidée par les rapports de production, et que l’évolution de la société résulte des conflits entre classes sociales.

Dans Le Capital, Marx écrit :

 

> "Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c’est, au contraire, leur être social qui détermine leur conscience."

 

 

 

Pour Marx, la société doit être comprise sans recours à des entités spirituelles : Dieu n’existe pas, seule la matière agit dans l’histoire.

 

 

À l’inverse, dans l’islam, l’histoire est dirigée par la volonté divine. Le Coran affirme :

 

> "Allah prédestine toute chose." (Sourate 54, verset 49)

 

 

 

L’histoire n’est pas le produit des luttes de classes, mais une épreuve dans laquelle l’homme doit se soumettre à la volonté divine, et dont l’issue est le Jugement Dernier, pas la révolution prolétarienne.

 

 

 

 

---

 

3. Propriété, société et économie : des conceptions irréconciliables

 

Le marxisme prône l’abolition de la propriété privée des moyens de production. Dans Le Manifeste du Parti communiste, Marx et Engels écrivent :

 

> "Le communisme peut se résumer dans une seule formule : abolition de la propriété privée."

 

 

 

Dans l’islam, la propriété privée est permise et même encouragée, à condition qu’elle respecte les lois d’Allah.

Le Coran dit :

 

> "Ne mangez pas illégalement vos biens entre vous, sauf s’il s’agit d’un commerce fondé sur l’agrément mutuel." (Sourate 4, verset 29)

"Et dans leurs biens il y avait un droit pour le mendiant et le privé de ses besoins." (Sourate 51, verset 19)

 

 

 

L’islam ne vise pas l’égalité économique absolue, mais une justice par la charité obligatoire (zakat), qui reconnaît la légitimité des riches tout en imposant la solidarité. Le marxisme, lui, rejette la charité comme outil d’apaisement sans transformation structurelle.

 

 

 

 

---

 

4. Finalité de l’homme : révolution ou soumission ?

 

Pour Marx, le but de l’humanité est l’émancipation collective, la construction d’une société sans classes ni oppressions où l’homme devient pleinement acteur de sa destinée.

Dans Manuscrits de 1844, il écrit :

 

> "L’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l’exigence de son bonheur réel."

 

 

 

L’islam, au contraire, affirme que le bonheur véritable réside dans la soumission à Dieu, ici-bas comme dans l’au-delà :

 

> "Ceux qui auront cru et accompli les bonnes œuvres seront admis dans des Jardins sous lesquels coulent des ruisseaux." (Sourate 4, verset 57)

 

 

 

L’objectif de la vie n’est pas de transformer les rapports sociaux, mais de se conformer à la loi divine pour obtenir le salut.

 

 

 

 

---

 

5. Questions pour le débat :

 

Islam et marxisme peuvent-ils réellement être conciliés, ou sont-ils fondamentalement incompatibles ?

 

L’un repose sur la foi, l’autre sur la critique de la foi : peuvent-ils coexister dans un même projet politique ?

 

Les tentatives historiques de "marxisme islamique" (Iran 1979, Afghanistan 1980s, etc.) n'ont-elles pas toutes mené à l'effondrement ou à la répression de l’un par l’autre ?

 

Est-ce un contresens idéologique de vouloir associer une pensée révolutionnaire athée et une doctrine théologique conservatrice ?

Pour les puristes de la première heure… cela devrait l’être effectivement, ce serait même carrément antinomique.

À contrario, si l’on se fie aujourd’hui à Mélenchon et toute sa clique, c’est la grande réunification électorale. 

Modifié lundi à 16:36 par Elisa*

Il y a 1 heure, Kyoshiro02 a dit :

Certains militants contemporains tentent de rapprocher l’islam et le marxisme autour de valeurs communes : justice sociale, rejet de l’injustice, lutte contre l’exploitation. Pourtant, si l’on examine les fondements doctrinaux de ces deux systèmes, ils apparaissent radicalement opposés, tant dans leur conception du monde que dans leur vision de l’homme, de l’histoire et de la société.

 

Ce sujet propose une réflexion sur l’incompatibilité idéologique entre l’islam et le marxisme, à travers une lecture croisée du Coran et des écrits de Karl Marx.

 

 

---

 

1. Une opposition fondamentale sur la religion

 

Le marxisme repose sur une critique radicale de la religion, considérée comme un produit social servant à justifier l’oppression.

Dans Critique de la philosophie du droit de Hegel, Karl Marx écrit :

 

> "La religion est le soupir de la créature opprimée, le cœur d’un monde sans cœur, l’esprit d’un temps sans esprit. Elle est l’opium du peuple."

 

 

 

Pour Marx, la religion n’est pas une vérité transcendante mais un outil idéologique, produit par des conditions matérielles aliénantes, qu’il faut dépasser pour accéder à la conscience révolutionnaire.

 

 

À l’inverse, l’islam repose entièrement sur la foi en Dieu (Allah) comme vérité absolue et source ultime de loi, de morale et de justice. Le Coran affirme :

 

> "Ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont les mécréants." (Sourate 5, verset 44)

 

 

 

En islam, la révélation est supérieure à la raison humaine et la soumission à Allah est le fondement même de l'existence humaine ("islam" signifie littéralement "soumission"). Cela contredit directement le marxisme, qui prône l'autonomie humaine, la conscience critique, et l'émancipation sans Dieu.

 

 

 

 

---

 

2. Le rapport au matérialisme et à l’histoire

 

Le marxisme est matérialiste dialectique : il considère que l'histoire humaine est guidée par les rapports de production, et que l’évolution de la société résulte des conflits entre classes sociales.

Dans Le Capital, Marx écrit :

 

> "Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c’est, au contraire, leur être social qui détermine leur conscience."

 

 

 

Pour Marx, la société doit être comprise sans recours à des entités spirituelles : Dieu n’existe pas, seule la matière agit dans l’histoire.

 

 

À l’inverse, dans l’islam, l’histoire est dirigée par la volonté divine. Le Coran affirme :

 

> "Allah prédestine toute chose." (Sourate 54, verset 49)

 

 

 

L’histoire n’est pas le produit des luttes de classes, mais une épreuve dans laquelle l’homme doit se soumettre à la volonté divine, et dont l’issue est le Jugement Dernier, pas la révolution prolétarienne.

 

 

 

 

---

 

3. Propriété, société et économie : des conceptions irréconciliables

 

Le marxisme prône l’abolition de la propriété privée des moyens de production. Dans Le Manifeste du Parti communiste, Marx et Engels écrivent :

 

> "Le communisme peut se résumer dans une seule formule : abolition de la propriété privée."

 

 

 

Dans l’islam, la propriété privée est permise et même encouragée, à condition qu’elle respecte les lois d’Allah.

Le Coran dit :

 

> "Ne mangez pas illégalement vos biens entre vous, sauf s’il s’agit d’un commerce fondé sur l’agrément mutuel." (Sourate 4, verset 29)

"Et dans leurs biens il y avait un droit pour le mendiant et le privé de ses besoins." (Sourate 51, verset 19)

 

 

 

L’islam ne vise pas l’égalité économique absolue, mais une justice par la charité obligatoire (zakat), qui reconnaît la légitimité des riches tout en imposant la solidarité. Le marxisme, lui, rejette la charité comme outil d’apaisement sans transformation structurelle.

 

 

 

 

---

 

4. Finalité de l’homme : révolution ou soumission ?

 

Pour Marx, le but de l’humanité est l’émancipation collective, la construction d’une société sans classes ni oppressions où l’homme devient pleinement acteur de sa destinée.

Dans Manuscrits de 1844, il écrit :

 

> "L’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l’exigence de son bonheur réel."

 

 

 

L’islam, au contraire, affirme que le bonheur véritable réside dans la soumission à Dieu, ici-bas comme dans l’au-delà :

 

> "Ceux qui auront cru et accompli les bonnes œuvres seront admis dans des Jardins sous lesquels coulent des ruisseaux." (Sourate 4, verset 57)

 

 

 

L’objectif de la vie n’est pas de transformer les rapports sociaux, mais de se conformer à la loi divine pour obtenir le salut.

 

 

 

 

---

 

5. Questions pour le débat :

 

Islam et marxisme peuvent-ils réellement être conciliés, ou sont-ils fondamentalement incompatibles ?

 

L’un repose sur la foi, l’autre sur la critique de la foi : peuvent-ils coexister dans un même projet politique ?

 

Les tentatives historiques de "marxisme islamique" (Iran 1979, Afghanistan 1980s, etc.) n'ont-elles pas toutes mené à l'effondrement ou à la répression de l’un par l’autre ?

 

Est-ce un contresens idéologique de vouloir associer une pensée révolutionnaire athée et une doctrine théologique conservatrice ?

En cela le communauté n’a pas besoin de la religion pour son émancipation alors que la religion a systématiquement besoin de la communauté pour exister. Cherchons l’erreur...

Il y a 3 heures, Kyoshiro02 a dit :

Certains militants contemporains tentent de rapprocher l’islam et le marxisme autour de valeurs communes : justice sociale, rejet de l’injustice, lutte contre l’exploitation. Pourtant, si l’on examine les fondements doctrinaux de ces deux systèmes, ils apparaissent radicalement opposés, tant dans leur conception du monde que dans leur vision de l’homme, de l’histoire et de la société.

 

Ce sujet propose une réflexion sur l’incompatibilité idéologique entre l’islam et le marxisme, à travers une lecture croisée du Coran et des écrits de Karl Marx.

 

 

---

 

1. Une opposition fondamentale sur la religion

 

Le marxisme repose sur une critique radicale de la religion, considérée comme un produit social servant à justifier l’oppression.

Dans Critique de la philosophie du droit de Hegel, Karl Marx écrit :

 

> "La religion est le soupir de la créature opprimée, le cœur d’un monde sans cœur, l’esprit d’un temps sans esprit. Elle est l’opium du peuple."

 

 

 

Pour Marx, la religion n’est pas une vérité transcendante mais un outil idéologique, produit par des conditions matérielles aliénantes, qu’il faut dépasser pour accéder à la conscience révolutionnaire.

 

 

À l’inverse, l’islam repose entièrement sur la foi en Dieu (Allah) comme vérité absolue et source ultime de loi, de morale et de justice. Le Coran affirme :

 

> "Ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont les mécréants." (Sourate 5, verset 44)

 

 

 

En islam, la révélation est supérieure à la raison humaine et la soumission à Allah est le fondement même de l'existence humaine ("islam" signifie littéralement "soumission"). Cela contredit directement le marxisme, qui prône l'autonomie humaine, la conscience critique, et l'émancipation sans Dieu.

 

 

 

 

---

 

2. Le rapport au matérialisme et à l’histoire

 

Le marxisme est matérialiste dialectique : il considère que l'histoire humaine est guidée par les rapports de production, et que l’évolution de la société résulte des conflits entre classes sociales.

Dans Le Capital, Marx écrit :

 

> "Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c’est, au contraire, leur être social qui détermine leur conscience."

 

 

 

Pour Marx, la société doit être comprise sans recours à des entités spirituelles : Dieu n’existe pas, seule la matière agit dans l’histoire.

 

 

À l’inverse, dans l’islam, l’histoire est dirigée par la volonté divine. Le Coran affirme :

 

> "Allah prédestine toute chose." (Sourate 54, verset 49)

 

 

 

L’histoire n’est pas le produit des luttes de classes, mais une épreuve dans laquelle l’homme doit se soumettre à la volonté divine, et dont l’issue est le Jugement Dernier, pas la révolution prolétarienne.

 

 

 

 

---

 

3. Propriété, société et économie : des conceptions irréconciliables

 

Le marxisme prône l’abolition de la propriété privée des moyens de production. Dans Le Manifeste du Parti communiste, Marx et Engels écrivent :

 

> "Le communisme peut se résumer dans une seule formule : abolition de la propriété privée."

 

 

 

Dans l’islam, la propriété privée est permise et même encouragée, à condition qu’elle respecte les lois d’Allah.

Le Coran dit :

 

> "Ne mangez pas illégalement vos biens entre vous, sauf s’il s’agit d’un commerce fondé sur l’agrément mutuel." (Sourate 4, verset 29)

"Et dans leurs biens il y avait un droit pour le mendiant et le privé de ses besoins." (Sourate 51, verset 19)

 

 

 

L’islam ne vise pas l’égalité économique absolue, mais une justice par la charité obligatoire (zakat), qui reconnaît la légitimité des riches tout en imposant la solidarité. Le marxisme, lui, rejette la charité comme outil d’apaisement sans transformation structurelle.

 

 

 

 

---

 

4. Finalité de l’homme : révolution ou soumission ?

 

Pour Marx, le but de l’humanité est l’émancipation collective, la construction d’une société sans classes ni oppressions où l’homme devient pleinement acteur de sa destinée.

Dans Manuscrits de 1844, il écrit :

 

> "L’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l’exigence de son bonheur réel."

 

 

 

L’islam, au contraire, affirme que le bonheur véritable réside dans la soumission à Dieu, ici-bas comme dans l’au-delà :

 

> "Ceux qui auront cru et accompli les bonnes œuvres seront admis dans des Jardins sous lesquels coulent des ruisseaux." (Sourate 4, verset 57)

 

 

 

L’objectif de la vie n’est pas de transformer les rapports sociaux, mais de se conformer à la loi divine pour obtenir le salut.

 

 

 

 

---

 

5. Questions pour le débat :

 

Islam et marxisme peuvent-ils réellement être conciliés, ou sont-ils fondamentalement incompatibles ?

 

L’un repose sur la foi, l’autre sur la critique de la foi : peuvent-ils coexister dans un même projet politique ?

 

Les tentatives historiques de "marxisme islamique" (Iran 1979, Afghanistan 1980s, etc.) n'ont-elles pas toutes mené à l'effondrement ou à la répression de l’un par l’autre ?

 

Est-ce un contresens idéologique de vouloir associer une pensée révolutionnaire athée et une doctrine théologique conservatrice ?

L'Islam et le marxisme...? Trop drôle. C'est comme comparer le chocolat au lait et la langouste. Et tu arrives à pondre tout un topic là-dessus? Quel talent!

L'Islam et le marxisme ont au moins un point commun : ce sont deux idéologies dont on se passe allégrement. Mais il y a quand même une différence : il y a deux ou trois choses vraies dans le marxisme, comme l'idée de la lutte des classes. Après, bien entendu, les conséquences que certains hommes politiques ou révolutionnaires en ont tirées sont délirantes et meurtrières, mais ceci est une autre histoire.

Dans la même série je te conseille : l'Islam et la naturisme. L'Islam et la haute couture. L'Islam et le dérèglement climatique. L'Islam et les congés payés. L'islam et la bande dessinée franco-belge. L'Islam et les ruminants. L'Islam et la machine à vapeur. L'Islam et les extra-terrestres. L'Islam et le music-hall. L'Islam et les nanotechnologies. Etc.

Comme il y a aussi des obsédés de Jésus sur ce forum, on peut combiner les deux, ça gagnera de la place : L'Islam et Jésus en camping, l'Islam et Jésus font du ski, Martine et l'Islam et Jésus, l'Islam et Jésus à Roland-Garros, l'Islam et Jésus au concert, l'Islam et Jésus et la cuisine végétarienne, etc.

Modifié lundi à 19:26 par Gouderien

Bien au contraire, l'Islam et le Christianisme  ont plus à voir avec le Marxisme que ces forces infernales déchainées d'un post-capitalo-illibéralisme ici présentement dans leur apocalyptique oeuvre...

Modifié lundi à 18:52 par BadKarma

il y a 48 minutes, BadKarma a dit :

Bien au contraire, l'Islam et le Christianisme  ont plus à voir avec le Marxisme que ces forces infernales déchainées d'un post-capitalo-illibéralisme ici présentement dans leur apocalyptique oeuvre...

Chronologiquement, c'est plutôt le marxisme qui s'est inspiré - ou pas - du christianisme et de l'Islam.

Il y a 4 heures, Kyoshiro02 a dit :

Certains militants contemporains tentent de rapprocher l’islam et le marxisme autour de valeurs communes : justice sociale, rejet de l’injustice, lutte contre l’exploitation. Pourtant, si l’on examine les fondements doctrinaux de ces deux systèmes, ils apparaissent radicalement opposés, tant dans leur conception du monde que dans leur vision de l’homme, de l’histoire et de la société.

 

Ce sujet propose une réflexion sur l’incompatibilité idéologique entre l’islam et le marxisme, à travers une lecture croisée du Coran et des écrits de Karl Marx.

 

 

---

 

1. Une opposition fondamentale sur la religion

 

Le marxisme repose sur une critique radicale de la religion, considérée comme un produit social servant à justifier l’oppression.

Dans Critique de la philosophie du droit de Hegel, Karl Marx écrit :

 

> "La religion est le soupir de la créature opprimée, le cœur d’un monde sans cœur, l’esprit d’un temps sans esprit. Elle est l’opium du peuple."

 

 

 

Pour Marx, la religion n’est pas une vérité transcendante mais un outil idéologique, produit par des conditions matérielles aliénantes, qu’il faut dépasser pour accéder à la conscience révolutionnaire.

 

 

À l’inverse, l’islam repose entièrement sur la foi en Dieu (Allah) comme vérité absolue et source ultime de loi, de morale et de justice. Le Coran affirme :

 

> "Ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont les mécréants." (Sourate 5, verset 44)

 

 

 

En islam, la révélation est supérieure à la raison humaine et la soumission à Allah est le fondement même de l'existence humaine ("islam" signifie littéralement "soumission"). Cela contredit directement le marxisme, qui prône l'autonomie humaine, la conscience critique, et l'émancipation sans Dieu.

 

 

 

 

---

 

2. Le rapport au matérialisme et à l’histoire

 

Le marxisme est matérialiste dialectique : il considère que l'histoire humaine est guidée par les rapports de production, et que l’évolution de la société résulte des conflits entre classes sociales.

Dans Le Capital, Marx écrit :

 

> "Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c’est, au contraire, leur être social qui détermine leur conscience."

 

 

 

Pour Marx, la société doit être comprise sans recours à des entités spirituelles : Dieu n’existe pas, seule la matière agit dans l’histoire.

 

 

À l’inverse, dans l’islam, l’histoire est dirigée par la volonté divine. Le Coran affirme :

 

> "Allah prédestine toute chose." (Sourate 54, verset 49)

 

 

 

L’histoire n’est pas le produit des luttes de classes, mais une épreuve dans laquelle l’homme doit se soumettre à la volonté divine, et dont l’issue est le Jugement Dernier, pas la révolution prolétarienne.

 

 

 

 

---

 

3. Propriété, société et économie : des conceptions irréconciliables

 

Le marxisme prône l’abolition de la propriété privée des moyens de production. Dans Le Manifeste du Parti communiste, Marx et Engels écrivent :

 

> "Le communisme peut se résumer dans une seule formule : abolition de la propriété privée."

 

 

 

Dans l’islam, la propriété privée est permise et même encouragée, à condition qu’elle respecte les lois d’Allah.

Le Coran dit :

 

> "Ne mangez pas illégalement vos biens entre vous, sauf s’il s’agit d’un commerce fondé sur l’agrément mutuel." (Sourate 4, verset 29)

"Et dans leurs biens il y avait un droit pour le mendiant et le privé de ses besoins." (Sourate 51, verset 19)

 

 

 

L’islam ne vise pas l’égalité économique absolue, mais une justice par la charité obligatoire (zakat), qui reconnaît la légitimité des riches tout en imposant la solidarité. Le marxisme, lui, rejette la charité comme outil d’apaisement sans transformation structurelle.

 

 

 

 

---

 

4. Finalité de l’homme : révolution ou soumission ?

 

Pour Marx, le but de l’humanité est l’émancipation collective, la construction d’une société sans classes ni oppressions où l’homme devient pleinement acteur de sa destinée.

Dans Manuscrits de 1844, il écrit :

 

> "L’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l’exigence de son bonheur réel."

 

 

 

L’islam, au contraire, affirme que le bonheur véritable réside dans la soumission à Dieu, ici-bas comme dans l’au-delà :

 

> "Ceux qui auront cru et accompli les bonnes œuvres seront admis dans des Jardins sous lesquels coulent des ruisseaux." (Sourate 4, verset 57)

 

 

 

L’objectif de la vie n’est pas de transformer les rapports sociaux, mais de se conformer à la loi divine pour obtenir le salut.

 

 

 

 

---

 

5. Questions pour le débat :

 

Islam et marxisme peuvent-ils réellement être conciliés, ou sont-ils fondamentalement incompatibles ?

 

L’un repose sur la foi, l’autre sur la critique de la foi : peuvent-ils coexister dans un même projet politique ?

 

Les tentatives historiques de "marxisme islamique" (Iran 1979, Afghanistan 1980s, etc.) n'ont-elles pas toutes mené à l'effondrement ou à la répression de l’un par l’autre ?

 

Est-ce un contresens idéologique de vouloir associer une pensée révolutionnaire athée et une doctrine théologique conservatrice ?

 

Et tu as oublié la place des femmes et l'esclavage / exploitation  !   Ou les oppositions entre islam et marxisme / communisme sont totales.

 

Ton travail pédagogique est excellent pour mieux comprendre la dérive radicale des gauches occidentales actuelles, vérolées par l'islam politique sous l'influence de l'extrême gauche ayant fait collusion avec les mouvements terroristes islamiques fictionnés comme mouvements de libération ! Et ce depuis les années 70 !

 

 

Il y a 19 heures, Kyoshiro02 a dit :

Certains militants contemporains

Le problème de ton sujet est dans ces mots. Tu peux donner des noms ?

Il y a 18 heures, Elisa* a dit :

Pour les puristes de la première heure… cela devrait l’être effectivement, ce serait même carrément antinomique.

À contrario, si l’on se fie aujourd’hui à Mélenchon et toute sa clique, c’est la grande réunification électorale. 

C'est du clientélisme. Mélenchon est d'une rare intelligence pour faire du lien entre différents sujets. Mais là... Dans sa conquête d'un certain électorat il met en veilleuse le reste du programme. Où alors c'est parce que je l'écoute de moins en moins que je ne l'ai pas entendu faire de lien ? Possible.

Il y a 17 heures, G6K972 a dit :

En cela le communauté n’a pas besoin de la religion pour son émancipation alors que la religion a systématiquement besoin de la communauté pour exister. Cherchons l’erreur...

La communauté n'a pas forcément besoin de religion mais elle a besoin d'un élément structurant qui lie les individus entre eux.

Et si vous voulez mon humble intuition, c'est bien parce qu'à notre merveilleuse époque l'abrutissement généralisé et l'égoïsme fissurent bien des principes fondamentaux que beaucoup de gens se réinteressent aux doctrines religieuses, dans leurs versions radicalisées le plus souvent.

Et là l'ancien Mélenchon était beaucoup plus intéressant quand il parlait d'intérêt général humain sur la sauvegarde de l'écosystème ou de sixième république, quoiqu'on pense du détail de ce qu'il y avait derrière cela, des choses dans ce genre peuvent être ces éléments structurants qui lient les individus entre eux.

Il y a 16 heures, BadKarma a dit :

Bien au contraire, l'Islam et le Christianisme  ont plus à voir avec le Marxisme que ces forces infernales déchainées d'un post-capitalo-illibéralisme ici présentement dans leur apocalyptique oeuvre...

Je pense le contraire. Les uns prétendent que les choses sont ce qu'elles sont parce que dieu l'a voulu. C'est comme ça et pas autrement, reste à place. Ils parleront de charité peut être. Alors que le marxisme dit que si tu es pauvre, c'est parce que ta situation profite à des puissants. Rebelle toi. Et regarde autour de toi, vous êtes nombreux  et ensemble vous êtes plus forts qu'eux. Révoltez vous et vous récupérerez ce qui devrait vous revenir de droit. Et vous organiserez des systèmes de solidarité qui émancipent les pauvres. Vous ne vous contenterez pas des piecettes de la charité.

 

il y a une heure, Totof44 a dit :

La communauté n'a pas forcément besoin de religion mais elle a besoin d'un élément structurant qui lie les individus entre eux.

Et si vous voulez mon humble intuition, c'est bien parce qu'à notre merveilleuse époque l'abrutissement généralisé et l'égoïsme fissurent bien des principes fondamentaux que beaucoup de gens se réinteressent aux doctrines religieuses, dans leurs versions radicalisées le plus souvent.

Et là l'ancien Mélenchon était beaucoup plus intéressant quand il parlait d'intérêt général humain sur la sauvegarde de l'écosystème ou de sixième république, quoiqu'on pense du détail de ce qu'il y avait derrière cela, des choses dans ce genre peuvent être ces éléments structurants qui lient les individus entre eux.

Il est indéniable que la communauté a besoin d’une cohésion, soit d’un élément qui serve de structure, permettant le développement et l’émancipation de tous. Ayant fait le tour des idées qui ne fonctionnent pas, la religion, la politique, le communisme, le socialisme, le capitalisme, et j’en passe, peut-être devrions-nous nous pencher sur des idées qui pourraient améliorer notre qualité de vie et qui nous sortent de la compétition dans laquelle nous nous jetons avant même nôtre naissance...

Il y a 4 heures, G6K972 a dit :

Il est indéniable que la communauté a besoin d’une cohésion, soit d’un élément qui serve de structure, permettant le développement et l’émancipation de tous. Ayant fait le tour des idées qui ne fonctionnent pas, la religion, la politique, le communisme, le socialisme, le capitalisme, et j’en passe, peut-être devrions-nous nous pencher sur des idées qui pourraient améliorer notre qualité de vie et qui nous sortent de la compétition dans laquelle nous nous jetons avant même nôtre naissance...

Je ne sais pas ce qui fonctionne. À titre personnel je pense que le droit d'une part et l'écosystème compatible avec la vie humaine d'autre part ne sont pas des idées insensées. Mais c'est un autre débat.

Mon propos s'inscrivait dans contre l'anti cléricalisme.  On a beaucoup moqué Robespierre avec son culte de l'être suprême ou un peu après je ne sais plus quel directeur avec son culte philanthropique. Mais si ces gens là ont compris, comme les autres révolutionnaires, que l'Eglise était essentiellement une boîte à privilégiés et un goupillon cul et chemise avec le sabre et donc avec l'Ancien Régime ; ils avaient néanmoins conscience que l'Eglise n'était que ça et qu'en jetant le bébé avec l'eau du bain, les déchristiannisateurs sapaient un lien structurant entre les Français.

Enfin bon, c'est de l'histoire ancienne, il faut maintenant trouver autre chose.

Peut-être se rappeler que les islamistes de Ruollah Khomeiny ont beaucoup utilisé les communistes iraniens (Toudeh) pour saper le pouvoir du Shah, puis, quand ils l'ont renversé, ils ont liquidés les communistes.

Après, l'islam et le marxisme ont au moins en commun le projet de susciter une élite qui doit, à terme, dominer le monde et en faire un paradis*. Sauf que les deux modèles de paradis sont largement incompatibles.

* "Le plus sûr moyen de faire de la terre un enfer est de vouloir en faire un paradis" (John Acton).

 

Modifié mardi à 17:45 par yagmort
loupé

Il y a 8 heures, Totof44 a dit :

Je ne sais pas ce qui fonctionne. À titre personnel je pense que le droit d'une part et l'écosystème compatible avec la vie humaine d'autre part ne sont pas des idées insensées. Mais c'est un autre débat.

Mon propos s'inscrivait dans contre l'anti cléricalisme.  On a beaucoup moqué Robespierre avec son culte de l'être suprême ou un peu après je ne sais plus quel directeur avec son culte philanthropique. Mais si ces gens là ont compris, comme les autres révolutionnaires, que l'Eglise était essentiellement une boîte à privilégiés et un goupillon cul et chemise avec le sabre et donc avec l'Ancien Régime ; ils avaient néanmoins conscience que l'Eglise n'était que ça et qu'en jetant le bébé avec l'eau du bain, les déchristiannisateurs sapaient un lien structurant entre les Français.

Enfin bon, c'est de l'histoire ancienne, il faut maintenant trouver autre chose.

Si au moins, à la manière des joueurs d'échecs, nous retenions et apprenions de nos erreurs passées, il nous serait plus simple de progresser et d’évoluer sans tourner en rond comme des cons. Mais nous continuons à voter et élire des gens qui se dressent systématiquement contre ce progrès et cette évolution... En cela, ce n'est pas gagné. 

Il y a 19 heures, Totof44 a dit :

Et si vous voulez mon humble intuition, c'est bien parce qu'à notre merveilleuse époque l'abrutissement généralisé et l'égoïsme fissurent bien des principes fondamentaux que beaucoup de gens se réinteressent aux doctrines religieuses, dans leurs versions radicalisées le plus souvent.

L'application du marxisme a été une catastrophe pour tous les peuples qui ont eu à le subir. Si les religions monothéistes promettent l'enfer après la mort aux mécréants, le marxisme-léninisme n'a pas attendu pour le mettre en place directement sur terre avec les Goulags soviétiques, Laogaï chinois et autres systèmes d'élimination à ciel ouvert au Cambodge etc... 

Citation

Je pense le contraire. Les uns prétendent que les choses sont ce qu'elles sont parce que dieu l'a voulu. C'est comme ça et pas autrement, reste à place. Ils parleront de charité peut être. Alors que le marxisme dit que si tu es pauvre, c'est parce que ta situation profite à des puissants. Rebelle toi. Et regarde autour de toi, vous êtes nombreux  et ensemble vous êtes plus forts qu'eux. Révoltez vous et vous récupérerez ce qui devrait vous revenir de droit. Et vous organiserez des systèmes de solidarité qui émancipent les pauvres. Vous ne vous contenterez pas des piecettes de la charité.

Le communisme marxiste était une escroquerie qui a généré du malheur, de la misère, de l'inégalité, de la méfiance réciproque jusque dans les familles, de la brutalité et des cultes de la personnalité grotesques... En résumé tout le contraire de ce que promettait son jargonnage scientiste.

il y a 28 minutes, Garlaban a dit :

Le communisme marxiste était une escroquerie qui a généré du malheur, de la misère, de l'inégalité, de la méfiance réciproque jusque dans les familles, de la brutalité et des cultes de la personnalité grotesques... En résumé tout le contraire de ce que promettait son jargonnage scientiste.

A noter que quelqu'un qui n'était vraiment pas de droite l'a expliqué et prévu du vivant de Marx et Engels ("Qui en doute ne connait pas grand-chose à la nature humaine"). https://bouquinsblog.blog4ever.com/etatisme-et-anarchie-mikhaal-bakounine 

Il y a 1 heure, Garlaban a dit :

L'application du marxisme a été une catastrophe pour tous les peuples qui ont eu à le subir. Si les religions monothéistes promettent l'enfer après la mort aux mécréants, le marxisme-léninisme n'a pas attendu pour le mettre en place directement sur terre avec les Goulags soviétiques, Laogaï chinois et autres systèmes d'élimination à ciel ouvert au Cambodge etc... 

Le communisme marxiste était une escroquerie qui a généré du malheur, de la misère, de l'inégalité, de la méfiance réciproque jusque dans les familles, de la brutalité et des cultes de la personnalité grotesques... En résumé tout le contraire de ce que promettait son jargonnage scientiste.

Un tel discours venant de quelqu'un qui se préoccuperait sincèrement des droits humains, de l'égalité et du bonheur commun en général serait simplement hors sujet.

Venant de quelqu'un qui promeut une idéologie qui concentre le pire des totalitarismes et le pire du néolibéralisme, c'est juste fort mal venu.

Le 16/06/2025 à 18:01, Kyoshiro02 a dit :

Certains militants contemporains tentent de rapprocher l’islam et le marxisme autour de valeurs communes : justice sociale, rejet de l’injustice, lutte contre l’exploitation. Pourtant, si l’on examine les fondements doctrinaux de ces deux systèmes, ils apparaissent radicalement opposés, tant dans leur conception du monde que dans leur vision de l’homme, de l’histoire et de la société.

 

Ce sujet propose une réflexion sur l’incompatibilité idéologique entre l’islam et le marxisme, à travers une lecture croisée du Coran et des écrits de Karl Marx.

 

 

---

 

1. Une opposition fondamentale sur la religion

 

Le marxisme repose sur une critique radicale de la religion, considérée comme un produit social servant à justifier l’oppression.

Dans Critique de la philosophie du droit de Hegel, Karl Marx écrit :

 

> "La religion est le soupir de la créature opprimée, le cœur d’un monde sans cœur, l’esprit d’un temps sans esprit. Elle est l’opium du peuple."

 

 

 

Pour Marx, la religion n’est pas une vérité transcendante mais un outil idéologique, produit par des conditions matérielles aliénantes, qu’il faut dépasser pour accéder à la conscience révolutionnaire.

 

 

À l’inverse, l’islam repose entièrement sur la foi en Dieu (Allah) comme vérité absolue et source ultime de loi, de morale et de justice. Le Coran affirme :

 

> "Ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont les mécréants." (Sourate 5, verset 44)

 

 

 

En islam, la révélation est supérieure à la raison humaine et la soumission à Allah est le fondement même de l'existence humaine ("islam" signifie littéralement "soumission"). Cela contredit directement le marxisme, qui prône l'autonomie humaine, la conscience critique, et l'émancipation sans Dieu.

 

 

 

 

---

 

2. Le rapport au matérialisme et à l’histoire

 

Le marxisme est matérialiste dialectique : il considère que l'histoire humaine est guidée par les rapports de production, et que l’évolution de la société résulte des conflits entre classes sociales.

Dans Le Capital, Marx écrit :

 

> "Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c’est, au contraire, leur être social qui détermine leur conscience."

 

 

 

Pour Marx, la société doit être comprise sans recours à des entités spirituelles : Dieu n’existe pas, seule la matière agit dans l’histoire.

 

 

À l’inverse, dans l’islam, l’histoire est dirigée par la volonté divine. Le Coran affirme :

 

> "Allah prédestine toute chose." (Sourate 54, verset 49)

 

 

 

L’histoire n’est pas le produit des luttes de classes, mais une épreuve dans laquelle l’homme doit se soumettre à la volonté divine, et dont l’issue est le Jugement Dernier, pas la révolution prolétarienne.

 

 

 

 

---

 

3. Propriété, société et économie : des conceptions irréconciliables

 

Le marxisme prône l’abolition de la propriété privée des moyens de production. Dans Le Manifeste du Parti communiste, Marx et Engels écrivent :

 

> "Le communisme peut se résumer dans une seule formule : abolition de la propriété privée."

 

 

 

Dans l’islam, la propriété privée est permise et même encouragée, à condition qu’elle respecte les lois d’Allah.

Le Coran dit :

 

> "Ne mangez pas illégalement vos biens entre vous, sauf s’il s’agit d’un commerce fondé sur l’agrément mutuel." (Sourate 4, verset 29)

"Et dans leurs biens il y avait un droit pour le mendiant et le privé de ses besoins." (Sourate 51, verset 19)

 

 

 

L’islam ne vise pas l’égalité économique absolue, mais une justice par la charité obligatoire (zakat), qui reconnaît la légitimité des riches tout en imposant la solidarité. Le marxisme, lui, rejette la charité comme outil d’apaisement sans transformation structurelle.

 

 

 

 

---

 

4. Finalité de l’homme : révolution ou soumission ?

 

Pour Marx, le but de l’humanité est l’émancipation collective, la construction d’une société sans classes ni oppressions où l’homme devient pleinement acteur de sa destinée.

Dans Manuscrits de 1844, il écrit :

 

> "L’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l’exigence de son bonheur réel."

 

 

 

L’islam, au contraire, affirme que le bonheur véritable réside dans la soumission à Dieu, ici-bas comme dans l’au-delà :

 

> "Ceux qui auront cru et accompli les bonnes œuvres seront admis dans des Jardins sous lesquels coulent des ruisseaux." (Sourate 4, verset 57)

 

 

 

L’objectif de la vie n’est pas de transformer les rapports sociaux, mais de se conformer à la loi divine pour obtenir le salut.

 

 

 

 

---

 

5. Questions pour le débat :

 

Islam et marxisme peuvent-ils réellement être conciliés, ou sont-ils fondamentalement incompatibles ?

 

L’un repose sur la foi, l’autre sur la critique de la foi : peuvent-ils coexister dans un même projet politique ?

 

Les tentatives historiques de "marxisme islamique" (Iran 1979, Afghanistan 1980s, etc.) n'ont-elles pas toutes mené à l'effondrement ou à la répression de l’un par l’autre ?

 

Est-ce un contresens idéologique de vouloir associer une pensée révolutionnaire athée et une doctrine théologique conservatrice ?

Beaucoup à dire, mais je ne dirai que ça : soumission à un dieu dans l'Islam, soumission à un homme dans le marxisme!

La liberté, chez les uns comme chez les autres n'est qu'illusoire...

Les peuples des uns, comme les peuples des autres ont souffert plus que nécessaire et souffrent encore...la même botte nazie!

Un être humain ne peut trouver le bonheur ni chez les uns ni chez les autres...

Amen!

Le 16/06/2025 à 20:25, Gouderien a dit :

L'Islam et le marxisme...? Trop drôle. C'est comme comparer le chocolat au lait et la langouste. Et tu arrives à pondre tout un topic là-dessus? Quel talent!

L'Islam et le marxisme ont au moins un point commun : ce sont deux idéologies dont on se passe allégrement. Mais il y a quand même une différence : il y a deux ou trois choses vraies dans le marxisme, comme l'idée de la lutte des classes. Après, bien entendu, les conséquences que certains hommes politiques ou révolutionnaires en ont tirées sont délirantes et meurtrières, mais ceci est une autre histoire.

Dans la même série je te conseille : l'Islam et la naturisme. L'Islam et la haute couture. L'Islam et le dérèglement climatique. L'Islam et les congés payés. L'islam et la bande dessinée franco-belge. L'Islam et les ruminants. L'Islam et la machine à vapeur. L'Islam et les extra-terrestres. L'Islam et le music-hall. L'Islam et les nanotechnologies. Etc.

Comme il y a aussi des obsédés de Jésus sur ce forum, on peut combiner les deux, ça gagnera de la place : L'Islam et Jésus en camping, l'Islam et Jésus font du ski, Martine et l'Islam et Jésus, l'Islam et Jésus à Roland-Garros, l'Islam et Jésus au concert, l'Islam et Jésus et la cuisine végétarienne, etc.

La lutte des classes...marrant quand on voit les richesses des gouvernants et la misère de leurs peuples...le marxisme n'a rien de bon!

Il y a 15 heures, yagmort a dit :

Peut-être se rappeler que les islamistes de Ruollah Khomeiny ont beaucoup utilisé les communistes iraniens (Toudeh) pour saper le pouvoir du Shah, puis, quand ils l'ont renversé, ils ont liquidés les communistes.

Après, l'islam et le marxisme ont au moins en commun le projet de susciter une élite qui doit, à terme, dominer le monde et en faire un paradis*. Sauf que les deux modèles de paradis sont largement incompatibles.

* "Le plus sûr moyen de faire de la terre un enfer est de vouloir en faire un paradis" (John Acton).

 

Pas mal...

il y a 11 minutes, Morfou a dit :

Beaucoup à dire, mais je ne dirai que ça : soumission à un dieu dans l'Islam, soumission à un homme dans le marxisme

Fondamentalement ce n'est pas ça le marxisme. De base, c'est une égalité absolue entre les hommes. Vous confondez avec le bonapartisme.

Le 16/06/2025 à 22:35, Easle a dit :

 

Et tu as oublié la place des femmes et l'esclavage / exploitation  !   Ou les oppositions entre islam et marxisme / communisme sont totales.

 

Ton travail pédagogique est excellent pour mieux comprendre la dérive radicale des gauches occidentales actuelles, vérolées par l'islam politique sous l'influence de l'extrême gauche ayant fait collusion avec les mouvements terroristes islamiques fictionnés comme mouvements de libération ! Et ce depuis les années 70 !

 

 

L'esclavage par le travail de tout un peuple "obligé" c'est pas de l'esclavage?

D'ailleurs un peuple qui s'est bien vengé en faisant n'importe quoi de vraiment fiable...

On a vu du temps ou le pcf était avait encore une certaine consistance, des films de propagande soviétiques..

Ils oubliaient juste de nous faire voir les réalités de la vie de tous les jours...ce n'est arrivé qu'après, quand l'écho communiste en France a nettement baissé!

La misère d'un peuple...ne parlons pas des autres...navigant sur la même voie...