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Mourir sans s'en rendre compte, ou pas ?

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Petitpois

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Membre, Petit pois errant, 140ans Posté(e)
Petitpois Membre 3 269 messages
Maitre des forums‚ 140ans‚ Petit pois errant,
Posté(e)

Bonjour,

bien sûr, cette réflexion me vient du décès de M. Blanc, des suites d'un malaise cardiaque (paix à son âme).

Beaucoup disent "c'est la plus belle mort". Partir sans s'en rendre compte, sans savoir.

 

Et bien , perso, je ne sais pas. Je pense que je préférerais "vivre ma mort". Pour en avoir eu peur toute sa vie, autant "savoir", la vivre, l'assumer et pouvoir dire/écrire ce que l'on n'a jamais dit avant. Régler les choses, refermer le livre à sa convenance.

 

Et vous ?

 

 

Pas de figth s'il vous plaît. Pas là, pas sur ce sujet.

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Membre, Petit pois errant, 140ans Posté(e)
Petitpois Membre 3 269 messages
Maitre des forums‚ 140ans‚ Petit pois errant,
Posté(e)
à l’instant, Talon 1 a dit :

Seul existe la crainte car on ne sait pas que l'on est mort.

oui, tout à fait. Quelque part il y a cette raison : tenter de savoir jusqu'à ne plus pouvoir savoir. Pousser la recherche au bout de sa vie, tenter de "vivre" sa mort".

 

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Membre, 57ans Posté(e)
SpookyTheFirst Membre 3 708 messages
Maitre des forums‚ 57ans‚
Posté(e)

En Suisse on a des organisations comme Exit qui organisent des suicides, et la personne est bien consciente, j’ai vu des vidéos c’est impressionnant. On a aussi une capsule qui marche à I’azote qui a été utilisée récemment (illégalement d’ailleurs), j’ignore si la personne reste consciente (mort par asphyxie).

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Membre, Petit pois errant, 140ans Posté(e)
Petitpois Membre 3 269 messages
Maitre des forums‚ 140ans‚ Petit pois errant,
Posté(e)
il y a 7 minutes, SpookyTheFirst a dit :

En Suisse on a des organisations comme Exit qui organisent des suicides, et la personne est bien consciente, j’ai vu des vidéos c’est impressionnant. On a aussi une capsule qui marche à I’azote qui a été utilisée récemment (illégalement d’ailleurs), j’ignore si la personne reste consciente (mort par asphyxie).

Oui, j'ai "vu" ça. J'ai trouvé ça plutôt bien pour ceux qui veulent maîtriser leur fin. Si j'ai bien compris, la personne doit être consciente pour appuyer d'elle même sur le lancement du gaz.

Après, avec le gaz, à priori, tu perds vite ta conscience avant d'en mourir.

 

Toi, tu choisirais quoi ?

 

Sachant que je pourrais y avoir recours, mais après avoir "tout réglé", parce que, justement, je saurais que je vais mourir. L'un n'empêche pas l'autre, non ?

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 40 509 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
il y a 40 minutes, Petitpois a dit :

Bonjour,

bien sûr, cette réflexion me vient du décès de M. Blanc, des suites d'un malaise cardiaque (paix à son âme).

Beaucoup disent "c'est la plus belle mort". Partir sans s'en rendre compte, sans savoir.

 

Et bien , perso, je ne sais pas. Je pense que je préférerais "vivre ma mort". Pour en avoir eu peur toute sa vie, autant "savoir", la vivre, l'assumer et pouvoir dire/écrire ce que l'on n'a jamais dit avant. Régler les choses, refermer le livre à sa convenance.

 

Et vous ?

 

 

Pas de figth s'il vous plaît. Pas là, pas sur ce sujet.

Ce n’est pas la mort qui m’effraie, c’est mourir, sentir que c’est là, maintenant. Avoir peur de la manière, de la souffrance. Alors non, pas envie de vivre ma mort… Ne pas me réveiller, je signe de suite !

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 498 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)

Je suis déjà consciente que je pourrais peut-être mourir aujourd'hui ou demain, donc je ne ressens pas tellement le besoin d'être avertie absolument davantage par avance, si du moins ça n'y changeait rien. Je pense que mes proches savent déjà que je les aime par exemple. Je ne m'en soucie donc pas, j'essaie d'aller bien et advienne que pourra. Par contre évidemment, souffrir inutilement au moment de ma mort n'est pas vraiment une éventualité séduisante pour moi.

Modifié par sirielle
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Membre, Petit pois errant, 140ans Posté(e)
Petitpois Membre 3 269 messages
Maitre des forums‚ 140ans‚ Petit pois errant,
Posté(e)
à l’instant, Mite_Railleuse a dit :

Ce n’est pas la mort qui m’effraie, c’est mourir, sentir que c’est là, maintenant. Avoir peur de la manière, de la souffrance. Alors non, pas envie de vivre ma mort… Ne pas me réveiller, je signe de suite !

Oui, je crois que c'est l'avis de bcp. 

Mais si tu combines "savoir et décider quand", perso, je trouve ça mieux que partir sans adieux .

 

J'ai accompagné ma voisine et amie jusqu'à quasi son dernier souffle. Sur son lit d'hôpital et de mort elle m'a dit tant de choses qu'elle avait sur le coeur, et que je ne pouvais pas répéter. Mais au moins, elle s'en est déchargée. Et elle est partie qq heures après, libérée.

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 422 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a 48 minutes, Petitpois a dit :

Et bien , perso, je ne sais pas. Je pense que je préférerais "vivre ma mort".

J’interprète « vivre sa mort » c’est comme de décider du moment, du lieu et de l’instant de sa mort ?

Cela s’appelle un suicide.

C’est un sujet politique qui reste dans l’air en France, notamment sur l’autorisation ou pas d’interrompre une vie.

Il est vrai que de donner la mort à une personne qui souffre atrocement et qui elle, vit sa mort sans en être l’auteur ou le décideur, entre en conflit avec nos grands principes  humanistes « tu ne tueras point »

Comme la grammaire linguistique, il y a la règle et les  conditions ou les exceptions à la règle.

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Membre, Petit pois errant, 140ans Posté(e)
Petitpois Membre 3 269 messages
Maitre des forums‚ 140ans‚ Petit pois errant,
Posté(e)
il y a 7 minutes, sirielle a dit :

Je suis déjà consciente que je pourrais peut-être mourir aujourd'hui ou demain, donc je ne ressens pas tellement le besoin d'être avertie absolument davantage par avance, si du moins ça n'y changeait rien. Je pense que mes proches savent déjà que je les aime par exemple. Je ne m'en soucie donc pas, j'essaie d'aller bien et advienne que pourra. Par contre évidemment, souffrir inutilement au moment de ma mort n'est pas vraiment une éventualité séduisante pour moi.

Bien sûr, moi aussi tous ceux que j'aime savent que je les aime. Pour leur dire et le prouver, je pense.

Mais il y a plus, en tout cas perso. Des choses que voudrais dire et que je ne peux pas de mon vivant, parce que, justement,  je suis vivante.

Tu me diras, écris le maintenant ! Pas faux, j'ai commencé d'ailleurs. Mais ce qui est vrai ce jour ne le sera peut-être pas demain, tant la vie et les événements évoluent.

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Membre, Posté(e)
castet-barou Membre 2 244 messages
Mentor‚
Posté(e)

Souvent on perd connaissance avant de mourir , c’est comme avant de s’endormir je crois , on peut s’en rendre compte les jours et heures avant , mais au moment fatidique on n’est déjà plus là.

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Membre, Petit pois errant, 140ans Posté(e)
Petitpois Membre 3 269 messages
Maitre des forums‚ 140ans‚ Petit pois errant,
Posté(e)
il y a 4 minutes, Enchantant a dit :

J’interprète « vivre sa mort » c’est comme de décider du moment, du lieu et de l’instant de sa mort ?

Cela s’appelle un suicide.

C’est un sujet politique qui reste dans l’air en France, notamment sur l’autorisation ou pas d’interrompre une vie.

Il est vrai que de donner la mort à une personne qui souffre atrocement et qui elle, vit sa mort sans en être l’auteur ou le décideur, entre en conflit avec nos grands principes  humanistes « tu ne tueras point »

Comme la grammaire linguistique, il y a la règle et les  conditions ou les exceptions à la règle.

Oui et non.

Je veux juste dire que je "n'aimerais pas" (c'est ridicule comme expression) mourir à brûle pourpoint. Brutalement, sans savoir qu'elle est là, qu'elle va me prendre et que je veux savoir. Sauf souffrance terrible évidemment. Et encore, je ne sais pas. Souffrir c'est vivre encore.

Je ne sais pas. Le truc c'est que j'ai manqué de tant d'informations des mes proches décédés sans avoir eu le temps ou l'envie de me les donner. Peut-être ma seule envie, à moi, c'est vrai.

il y a 1 minute, castet-barou a dit :

Souvent on perd connaissance avant de mourir , c’est comme avant de s’endormir je crois , on peut s’en rendre compte les jours et heures avant , mais au moment fatidique on n’est déjà plus là.

C'est bien possible. Personne ne revient nous le dire :mouai:

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 498 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
à l’instant, Petitpois a dit :

Bien sûr, moi aussi tous ceux que j'aime savent que je les aime. Pour leur dire et le prouver, je pense.

Mais il y a plus, en tout cas perso. Des choses que voudrais dire et que je ne peux pas de mon vivant, parce que, justement,  je suis vivante.

Tu me diras, écris le maintenant ! Pas faux, j'ai commencé d'ailleurs. Mais ce qui est vrai ce jour ne le sera peut-être pas demain, tant la vie et les événements évoluent.

Oui, si on est prévenu, on peut parfois en tirer parti, mieux profiter de ses derniers instants, etc... Je pense que l'expression "belle mort" peut faire allusion par exemple à une absence de souffrance, d'agression soudaine, au fait d'avoir vécu relativement longtemps, ou encore au fait d'être mort en héros, etc... Mais au fond toute mort est quand-même triste quelque part.

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Membre, Posté(e)
castet-barou Membre 2 244 messages
Mentor‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Petitpois a dit :

C'est bien possible. Personne ne revient nous le dire :mouai:

Peut-être que certaines personnes ici ont vus des proches aux derniers instants et peuvent témoigner si effectivement ils étaient conscients ou inconscients avant le grand départ ?. 

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 732 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)
il y a 56 minutes, Petitpois a dit :

Bonjour,

bien sûr, cette réflexion me vient du décès de M. Blanc, des suites d'un malaise cardiaque (paix à son âme).

Beaucoup disent "c'est la plus belle mort". Partir sans s'en rendre compte, sans savoir.

 

Et bien , perso, je ne sais pas. Je pense que je préférerais "vivre ma mort". Pour en avoir eu peur toute sa vie, autant "savoir", la vivre, l'assumer et pouvoir dire/écrire ce que l'on n'a jamais dit avant. Régler les choses, refermer le livre à sa convenance.

 

Et vous ?

 

 

Pas de figth s'il vous plaît. Pas là, pas sur ce sujet.

Je veux mourir comme mon père et mon frère aîné...dans mon sommeil!

Tout sauf souffrir comme ma mère...et une crise cardiaque ça fait mal...et un malaise ça peut tuer...l'une de mes grands mères a fait un malaise et est tombée sur le coin de sa cuisinière et restée 3jours sur le sol de sa cuisine...

Nan...dans mon sommeil...

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 40 509 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
il y a 15 minutes, Petitpois a dit :

Oui, je crois que c'est l'avis de bcp. 

Mais si tu combines "savoir et décider quand", perso, je trouve ça mieux que partir sans adieux .

La mort est un adieu. Chacun l’imagine, la voudrait à sa façon. Vœu pieu…

il y a 19 minutes, Petitpois a dit :

J'ai accompagné ma voisine et amie jusqu'à quasi son dernier souffle. Sur son lit d'hôpital et de mort elle m'a dit tant de choses qu'elle avait sur le coeur, et que je ne pouvais pas répéter. Mais au moins, elle s'en est déchargée. Et elle est partie qq heures après, libérée.

Je n’ai rien à confesser, à mettre en ordre, à me libérer de… C’est peut-être pour ça que mourir dans mon sommeil me conviendrait parfaitement…

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 732 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)
il y a 45 minutes, Petitpois a dit :

oui, tout à fait. Quelque part il y a cette raison : tenter de savoir jusqu'à ne plus pouvoir savoir. Pousser la recherche au bout de sa vie, tenter de "vivre" sa mort".

 

Je n'ai pas peur de la mort et n'en comprend pas le sens!

Faut dire que j'ai assisté ou tout simplement vu beaucoup de morts...

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 732 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, Enchantant a dit :

J’interprète « vivre sa mort » c’est comme de décider du moment, du lieu et de l’instant de sa mort ?

Cela s’appelle un suicide.

C’est un sujet politique qui reste dans l’air en France, notamment sur l’autorisation ou pas d’interrompre une vie.

Il est vrai que de donner la mort à une personne qui souffre atrocement et qui elle, vit sa mort sans en être l’auteur ou le décideur, entre en conflit avec nos grands principes  humanistes « tu ne tueras point »

Comme la grammaire linguistique, il y a la règle et les  conditions ou les exceptions à la règle.

Mais les toubibs savent bien laisser mourir sans souffrance!

Une loi sur l'euthanasie plus poussée que celle existant pourrait donner des idées qui n'auraient rien d'humanitaire...

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Membre, 55ans Posté(e)
Danoketian Membre 16 942 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a 5 minutes, Morfou a dit :

Mais les toubibs savent bien laisser mourir sans souffrance!

Une loi sur l'euthanasie plus poussée que celle existant pourrait donner des idées qui n'auraient rien d'humanitaire...

Faux

J'ai vu mon frère mourir cette année et il a eu des moments d'extrême souffrance avant de mourir où même sa femme désirait à un moment qu'il parte pour ne plus voir sa souffrance malgré les soins des médecins. 

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 422 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a 9 minutes, castet-barou a dit :

Peut-être que certaines personnes ici ont vus des proches aux derniers instants et peuvent témoigner si effectivement ils étaient conscients ou inconscients avant le grand départ ?. 

Oui, mon oncle, très conscient, auquel j'allais rendre visite régulièrement dans sa maison de retraite.

Mort à 102 ans.

Me dire sur son lit une semaine avant sa disparition : " A quoi cela sert de vivre, lorsque l'on a plus de projet ?"

J'en ai tiré une leçon personnelle de vie, m'incitant à faire des projets, tant que j'en serai capable.

Sans me préoccuper outre mesure si mes projets aboutissent ou pas !

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