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Racisme et couscous

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Anachel

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 055 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
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Il y a 9 heures, Codsworth a dit :

Non pas normal ! Vous trouveriez normal que je vous invective en vous disant : ''Va manger du porc toi'' ?

Donc je vois pas au nom de quoi le ''ti mange lé bon couscous toi'' est plus acceptable.

Depeindre l'africain comme un grand enfant hilare incapable d'alligner corectement deux mots en francais, je n'appelle pas ca un hommage moi, mais du mepris et du racisme. 

Qu'est ce que vous trouvez drole dedans alors? Et si ce n'est pas une caricature c'est que vous croyez reelement que les maghrebins vivent comme ils y sont montrés, je ne peux pas y croire. 

 

Deja le lien entre refus d immigration et racisme ce discute, mais je suis d'accord que le racisme est tres present au japon, meme si il ne se traduit pas de la meme facon qu'en europe. Sauf que ca n est pas le sujet, mon post avait pour but de demontrer que quand les pubs racistes s attaquait aux occidentaux elles passait beaucoup moins bien et qu'il y avait beaucoup moins de benets pour remettre en cause le racisme de la pub en question. 

Je crois que vous confondez les époques, les contextes et les circonstances...

Comme j'ignore votre âge véritable...difficile de m'expliquer plus!

 

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Membre, 50ans Posté(e)
Anachel Membre 622 messages
Forumeur expérimenté‚ 50ans‚
Posté(e)
Le 27/06/2024 à 17:15, Mórrígan a dit :

Cette publicité vous fait toujours autant sourire et rire qu'auparavant ? Non mais vous êtes sérieux ? Dire que quelqu'un a suivi des études pour accoucher d'une publicité aussi artistiquement et humoristiquement nulle ! 

Je ne connais Gotainer qu'au travers les dires des vieux, moins de 50 ans oblige. Il semble qu'au travers ce sujet, vous remettiez sur le tapis le fameux "aujourd'hui on n'a plus le droit de rire de tout".

Si une personne, des personnes vous révèlent être mal à l'aise, voire blessées, indignées parce que vous vous moquez ouvertement de ce qu'elles sont en raison de leur nationalité, de leurs origines, de leur sexe (liste non exhaustive), vous pourriez (c'est une suggestion) en tenir compte. Il y a un manque de sensibilité et d'empathie manifestes à l'égard de ces personnes dont on continue de se moquer sous couvert d'humour et de liberté d'expression, en dépit de l'expression de leur malaise. C'est comme si elles n'existaient pas, que leur parole et leurs sentiments ne méritaient pas d'être pris en compte.

Peut-être que dans les 50 prochaines années, les cours d'empathie depuis la maternelle auront aidé à conscientiser la population, auront appris à écouter autrui et le prendre en considération : à devenir bienveillant. Je l'espère ! 

 

Dans le domaine privé, on peut et on doit tenir compte de la sensibilité de nos interlocuteurs. Si vous savez que pour une personne dans votre auditoire un sujet est particulièrement pénible, il faudrait être un rustre pour ne pas en tenir compte.

Cependant dans le domaine public il n'est pas possible de tenir compte de toutes les susceptibilités potentielles lorsque vous vous adressez à des centaines, des milliers ou des millions de personnes. L'existence même de ce débat prouve la multiplicité des points de vues et des sensibilités. Il est impossible de savoir par avance ce qui est susceptible d'offenser un inconnu, cela l'est donc a fortiori lorsqu'ils sont légion.

Comment faire concrètement pour n'offenser personne dans le débat public ? Personnellement je ne vois que deux solutions: ne plus parler de rien, ce qui me semble difficilement tenable ou bien tenter de neutraliser nos propos en bannissant tout humour et en multipliant les circonlocutions précautionneuses, ce qui ne m'apparait guère souhaitable.

Bien entendu nos avis pourraient diverger sur ce dernier point mais à en juger par vos propos, vous ne semblez guère préoccupé de ménager la sensibilité de la personne qui a fait cette publicité, de ceux qui l'apprécient ou de ceux à qui vous dites qu'ils manquent d'empathie et de sensibilité. Vous rendez vous compte qu'ils pourraient mal le prendre ? Ne vous en souciez vous pas ?

Quel destin pour la critique, la satyre et la caricature dans une société régie par le souci permanent de n'offenser personne ? Mon expérience sur ce présent forum m'a montré qu'on peut offenser quelqu'un simplement en exprimant une idée qui lui déplait, même si on le fait le plus courtoisement du monde. Quelle sera la prochaine étape dans cette quête perpétuelle de neutralisation des susceptibilités si même la courtoisie n'y suffit pas ? L'autocensure ? La police du langage ? Le silence ?

Ne vous en déplaise, la liberté d'expression c'est accepter d'être offensé. Vous évoquez cette notion juste pour la balayer de la main, sans argumenter, comme si elle n'avait aucune rapport avec le présent sujet alors qu'elle en fait pourtant bien partie. Il ne s'agit pas d'une simple excuse pour donner libre cours à notre malveillance, notre racisme ou que sais-je encore.

Enfin vous semblez ne pas prendre en compte le contexte et l'intention. Entre un ami qui me dit "T'es un gros con" sur un ton goguenard après que je l'ai chambré et un inconnu me disant la même chose sur un ton hargneux, ma perception de ces paroles et ma réaction ne seront pas du tout les mêmes. Et je gage que tout un chacun en fait de même. Pourquoi partir du principe que, dans le cas qui nous occupe, notre rire se fait au dépens des maghrébins plutôt que d'y voir un rire bon enfant ? Rire de l'autre n'exclut pas d'occasionnellement rire de soi-même ou de le faire sans méchanceté. Se moquer de nos différences, même en les caricaturant, est aussi une façon de les célébrer et n'est pas nécessairement l'expression d'une haine refoulée ou assumée.

Alors bien sur que parfois des gens ne percevront pas l'ingénuité de la chose et s'en offusqueront mais, au nom des principes évoqués plus haut, tant pis pour eux. Nous continuerons à rire avec ceux qui veulent rire et de ceux qui veulent nous faire taire.

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Membre, Posté(e)
Pénélope. Membre 494 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Anachel a dit :

Dans le domaine privé, on peut et on doit tenir compte de la sensibilité de nos interlocuteurs. Si vous savez que pour une personne dans votre auditoire un sujet est particulièrement pénible, il faudrait être un rustre pour ne pas en tenir compte.

Cependant dans le domaine public il n'est pas possible de tenir compte de toutes les susceptibilités potentielles lorsque vous vous adressez à des centaines, des milliers ou des millions de personnes. L'existence même de ce débat prouve la multiplicité des points de vues et des sensibilités. Il est impossible de savoir par avance ce qui est susceptible d'offenser un inconnu, cela l'est donc a fortiori lorsqu'ils sont légion.

Comment faire concrètement pour n'offenser personne dans le débat public ? Personnellement je ne vois que deux solutions: ne plus parler de rien, ce qui me semble difficilement tenable ou bien tenter de neutraliser nos propos en bannissant tout humour et en multipliant les circonlocutions précautionneuses, ce qui ne m'apparait guère souhaitable.

Bien entendu nos avis pourraient diverger sur ce dernier point mais à en juger par vos propos, vous ne semblez guère préoccupé de ménager la sensibilité de la personne qui a fait cette publicité, de ceux qui l'apprécient ou de ceux à qui vous dites qu'ils manquent d'empathie et de sensibilité. Vous rendez vous compte qu'ils pourraient mal le prendre ? Ne vous en souciez vous pas ?

Quel destin pour la critique, la satyre et la caricature dans une société régie par le souci permanent de n'offenser personne ? Mon expérience sur ce présent forum m'a montré qu'on peut offenser quelqu'un simplement en exprimant une idée qui lui déplait, même si on le fait le plus courtoisement du monde. Quelle sera la prochaine étape dans cette quête perpétuelle de neutralisation des susceptibilités si même la courtoisie n'y suffit pas ? L'autocensure ? La police du langage ? Le silence ?

Ne vous en déplaise, la liberté d'expression c'est accepter d'être offensé. Vous évoquez cette notion juste pour la balayer de la main, sans argumenter, comme si elle n'avait aucune rapport avec le présent sujet alors qu'elle en fait pourtant bien partie. Il ne s'agit pas d'une simple excuse pour donner libre cours à notre malveillance, notre racisme ou que sais-je encore.

Enfin vous semblez ne pas prendre en compte le contexte et l'intention. Entre un ami qui me dit "T'es un gros con" sur un ton goguenard après que je l'ai chambré et un inconnu me disant la même chose sur un ton hargneux, ma perception de ces paroles et ma réaction ne seront pas du tout les mêmes. Et je gage que tout un chacun en fait de même. Pourquoi partir du principe que, dans le cas qui nous occupe, notre rire se fait au dépens des maghrébins plutôt que d'y voir un rire bon enfant ? Rire de l'autre n'exclut pas d'occasionnellement rire de soi-même ou de le faire sans méchanceté. Se moquer de nos différences, même en les caricaturant, est aussi une façon de les célébrer et n'est pas nécessairement l'expression d'une haine refoulée ou assumée.

Alors bien sur que parfois des gens ne percevront pas l'ingénuité de la chose et s'en offusqueront mais, au nom des principes évoqués plus haut, tant pis pour eux. Nous continuerons à rire avec ceux qui veulent rire et de ceux qui veulent nous faire taire.

 

 

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Membre, 72ans Posté(e)
new caravage Membre 36 333 messages
Maitre des forums‚ 72ans‚
Posté(e)

Val-d’Oise : une octogénaire porte plainte pour avoir été passée à tabac et traitée de «sale juive» | La Gazette du Val d'Oise (actu.fr)

             88 ans et une étoile de David autour du cou ,c'est dangereux d'ètre une grand mère juive en France en ce moment ..

                   

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Membre, 34ans Posté(e)
Mowgli Membre 1 741 messages
Mentor‚ 34ans‚
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Son mari l'a frappé. Elle veut sauver l'honneur dans sa famille face aux autres familles dans sa communauté et eviter la désapprobation. La question d'un proche sur ces hématomes et elle répondra qu'on l'a agressé

Ca arrive

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Invité izbrizan
Invités, Posté(e)
Invité izbrizan
Invité izbrizan Invités 0 message
Posté(e)
il y a 53 minutes, Mowgli a dit :

Son mari l'a frappé. Elle veut sauver l'honneur dans sa famille face aux autres familles dans sa communauté et eviter la désapprobation. La question d'un proche sur ces hématomes et elle répondra qu'on l'a agressé

Ca arrive

Tu as des preuves de ce que tu oses dégueuler ? 

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Membre, 34ans Posté(e)
Mowgli Membre 1 741 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

aaalala... on ne peut même pas supposer qu'elle mythone. Vous ferez de piètre enquêteur

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Membre, aventurière petit format, 47ans Posté(e)
arwena Membre 9 354 messages
47ans‚ aventurière petit format,
Posté(e)
Le 26/06/2024 à 12:48, Axo lotl a dit :

Chacun son truc, moi je trouve que ne plus  faire de l'humour sur de la discrimination,, c'est un progrès.

Vivre dans le "bon vieux temps du passé" tout un pan des français en rêve .

Heureusement un autre pan n'en veut plus de ce passé.

Mais la majorité des pubs sont basées sur des clichés sur de la caricature

Enormément de pubs sont de fait "discriminantes" (les pubs pour les produits de beauté sont quasi excusivement représenté par des nanas gaulées comme des déesses, les pubs pour les bagnoles, les outils de bricolage par des mecs virils etc) et?

Y'a un moment il faut aussi savoir prendre du recul. Ménager la susceptibilité de chacun est juste impossible parce qu'on est tous différent et que notre curseur individuel quant à ce qui peut nous blesser est très personnel.
 

Ce genre de susceptibilité exacerbé amène des dérives que je trouve très problèmatique, comme aux EU ou UK ou dire ne serait ce que le mot "femme" froisse certaines personnes.

Y'a un moment faut pas pousser le bouchon! et je t'enjoins à lire Farenheit 451 ou Beatty fait un long monologue expliquant la genèse de ces autodafés et purée on dirait qu'il a écrit ça en 2020 et ce sont exactement les arguments que tu donnes "ménager la susceptibilité des gens/des minorités"https://compagnieaffable.com/2019/05/07/fahrenheit-451-de-ray-bradbury-beatty-explique-pourquoi-il-faut-bruler-les-livres/

 

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 911 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 27/06/2024 à 20:36, Gouderien a dit :

Ouais!

Et celle-là, tu la connais? Il serait dommage qu'elle échappe à ta fureur inquisitrice :

 

Cher monsieur, conservez donc bien vos navets et vos outrances dans votre gilet. 

Le 29/06/2024 à 04:07, Anachel a dit :

Dans le domaine privé, on peut et on doit tenir compte de la sensibilité de nos interlocuteurs. Si vous savez que pour une personne dans votre auditoire un sujet est particulièrement pénible, il faudrait être un rustre pour ne pas en tenir compte.

Cependant dans le domaine public il n'est pas possible de tenir compte de toutes les susceptibilités potentielles lorsque vous vous adressez à des centaines, des milliers ou des millions de personnes. L'existence même de ce débat prouve la multiplicité des points de vues et des sensibilités. Il est impossible de savoir par avance ce qui est susceptible d'offenser un inconnu, cela l'est donc a fortiori lorsqu'ils sont légion.

Comment faire concrètement pour n'offenser personne dans le débat public ? Personnellement je ne vois que deux solutions: ne plus parler de rien, ce qui me semble difficilement tenable ou bien tenter de neutraliser nos propos en bannissant tout humour et en multipliant les circonlocutions précautionneuses, ce qui ne m'apparait guère souhaitable.

Bien entendu nos avis pourraient diverger sur ce dernier point mais à en juger par vos propos, vous ne semblez guère préoccupé de ménager la sensibilité de la personne qui a fait cette publicité, de ceux qui l'apprécient ou de ceux à qui vous dites qu'ils manquent d'empathie et de sensibilité. Vous rendez vous compte qu'ils pourraient mal le prendre ? Ne vous en souciez vous pas ?

Quel destin pour la critique, la satyre et la caricature dans une société régie par le souci permanent de n'offenser personne ? Mon expérience sur ce présent forum m'a montré qu'on peut offenser quelqu'un simplement en exprimant une idée qui lui déplait, même si on le fait le plus courtoisement du monde. Quelle sera la prochaine étape dans cette quête perpétuelle de neutralisation des susceptibilités si même la courtoisie n'y suffit pas ? L'autocensure ? La police du langage ? Le silence ?

Ne vous en déplaise, la liberté d'expression c'est accepter d'être offensé. Vous évoquez cette notion juste pour la balayer de la main, sans argumenter, comme si elle n'avait aucune rapport avec le présent sujet alors qu'elle en fait pourtant bien partie. Il ne s'agit pas d'une simple excuse pour donner libre cours à notre malveillance, notre racisme ou que sais-je encore.

Enfin vous semblez ne pas prendre en compte le contexte et l'intention. Entre un ami qui me dit "T'es un gros con" sur un ton goguenard après que je l'ai chambré et un inconnu me disant la même chose sur un ton hargneux, ma perception de ces paroles et ma réaction ne seront pas du tout les mêmes. Et je gage que tout un chacun en fait de même. Pourquoi partir du principe que, dans le cas qui nous occupe, notre rire se fait au dépens des maghrébins plutôt que d'y voir un rire bon enfant ? Rire de l'autre n'exclut pas d'occasionnellement rire de soi-même ou de le faire sans méchanceté. Se moquer de nos différences, même en les caricaturant, est aussi une façon de les célébrer et n'est pas nécessairement l'expression d'une haine refoulée ou assumée.

Alors bien sur que parfois des gens ne percevront pas l'ingénuité de la chose et s'en offusqueront mais, au nom des principes évoqués plus haut, tant pis pour eux. Nous continuerons à rire avec ceux qui veulent rire et de ceux qui veulent nous faire taire.

Cette publicité est problématique. Vous le savez fort bien, sinon vous n'en auriez pas fait un sujet. Ladite publicité est identifiée en tant que raciste tant elle cumule les clichés (sultan, harem, danseuses du ventre, imitation d'un accent prétendument oriental etc...). 

La liberté d'expression est un principe général. Le racisme fait précisément partie des abus de la liberté d'expression, on entre dès lors dans le champ d'application de la loi pénale. Autrement dit, le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit pénal. Que l'expression de ce racisme soit confiné à la sphère privée ou bien qu'il soit exprimé de façon décomplexée, publique, qu'il vise une personne ou plusieurs, nommément ou non : c'est un délit pénal. La loi pose les sanctions qui viennent frapper celles et ceux qui ont abusé de cette liberté d'expression, lorsqu'elles et ils ont versé dans le racisme. En ce sens, la loi est à la fois un phare et un garde-fou. 

Aujourd'hui, cette publicité pour le couscous en conserve, qui vous rend toujours hilare, ne pourrait évidemment être diffusée, à peine de sanction. Bien sûr que cette publicité est mauvaise facture et la supposée vexation de son auteur ne pèserait pas bien lourd dans la balance, au regard de la nuisance qu'elle occasionnerait encore en termes de racisme, de trouble à l'ordre public. Outre les critères traditionnels de l'ordre public (tranquillité, sécurité, salubrité publiques), s'ajoutent deux critères tels que la moralité publique et la dignité humaine. Ce dernier étant un critère non conditionné, absolu, indéboulonnable. Celui-ci a été consacré par le juge administratif au cours d'une affaire relative à un lancer de nain (CE, 1995, Commune de Morsang-sur Orge), puis a été "réactivé" près de 20 ans plus tard lors de l'affaire Société Les Productions de la Plume et M.Dieudonné M'Bala M'Bala (cela vous parlera peut-être plus). Sous le prisme de ce critère de la dignité humaine, cette publicité pour le couscous ne passe évidemment pas. Même pas une seconde. Quel que soit l'argumentaire.  

L'humour est le reflet de notre société à l'instant T, celui d'hier étant en principe suranné. L'humour, comme la publicité sont contextuels et à l'instar des comiques, les publicistes l'ont bien compris, et en jouent. En 2024, il est nécessaire de trouver d'autres ressorts pour faire rire, pour vendre aussi. 

"On peut rire de tout mais pas avec tout le monde/n'importe qui", on prête souvent ces mots à Desproges pourtant il ne les a jamais prononcés. Desproges a été bien ennuyé lorsqu'il a appris qu'il partagerait quelques minutes d'antenne avec J-M Le Pen, qu'il abhorrait. Par voie de conséquence, il a eu ces mots "Il y a plus d'humanité dans l'oeil d'un chien quand il remue la queue que dans la queue de Le Pen lorsqu'il remue son oeil". Vous conviendrez que ceux-ci ne feront pas rire l'électorat d'extrême-droite... ou si peu.

 

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Membre, 50ans Posté(e)
Anachel Membre 622 messages
Forumeur expérimenté‚ 50ans‚
Posté(e)
Le 11/07/2024 à 14:23, Mórrígan a dit :

Cette publicité est problématique. Vous le savez fort bien, sinon vous n'en auriez pas fait un sujet. Ladite publicité est identifiée en tant que raciste tant elle cumule les clichés (sultan, harem, danseuses du ventre, imitation d'un accent prétendument oriental etc...). 

La liberté d'expression est un principe général. Le racisme fait précisément partie des abus de la liberté d'expression, on entre dès lors dans le champ d'application de la loi pénale. Autrement dit, le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit pénal. Que l'expression de ce racisme soit confiné à la sphère privée ou bien qu'il soit exprimé de façon décomplexée, publique, qu'il vise une personne ou plusieurs, nommément ou non : c'est un délit pénal. La loi pose les sanctions qui viennent frapper celles et ceux qui ont abusé de cette liberté d'expression, lorsqu'elles et ils ont versé dans le racisme. En ce sens, la loi est à la fois un phare et un garde-fou. 

Aujourd'hui, cette publicité pour le couscous en conserve, qui vous rend toujours hilare, ne pourrait évidemment être diffusée, à peine de sanction. Bien sûr que cette publicité est mauvaise facture et la supposée vexation de son auteur ne pèserait pas bien lourd dans la balance, au regard de la nuisance qu'elle occasionnerait encore en termes de racisme, de trouble à l'ordre public. Outre les critères traditionnels de l'ordre public (tranquillité, sécurité, salubrité publiques), s'ajoutent deux critères tels que la moralité publique et la dignité humaine. Ce dernier étant un critère non conditionné, absolu, indéboulonnable. Celui-ci a été consacré par le juge administratif au cours d'une affaire relative à un lancer de nain (CE, 1995, Commune de Morsang-sur Orge), puis a été "réactivé" près de 20 ans plus tard lors de l'affaire Société Les Productions de la Plume et M.Dieudonné M'Bala M'Bala (cela vous parlera peut-être plus). Sous le prisme de ce critère de la dignité humaine, cette publicité pour le couscous ne passe évidemment pas. Même pas une seconde. Quel que soit l'argumentaire.  

L'humour est le reflet de notre société à l'instant T, celui d'hier étant en principe suranné. L'humour, comme la publicité sont contextuels et à l'instar des comiques, les publicistes l'ont bien compris, et en jouent. En 2024, il est nécessaire de trouver d'autres ressorts pour faire rire, pour vendre aussi. 

"On peut rire de tout mais pas avec tout le monde/n'importe qui", on prête souvent ces mots à Desproges pourtant il ne les a jamais prononcés. Desproges a été bien ennuyé lorsqu'il a appris qu'il partagerait quelques minutes d'antenne avec J-M Le Pen, qu'il abhorrait. Par voie de conséquence, il a eu ces mots "Il y a plus d'humanité dans l'oeil d'un chien quand il remue la queue que dans la queue de Le Pen lorsqu'il remue son oeil". Vous conviendrez que ceux-ci ne feront pas rire l'électorat d'extrême-droite... ou si peu.

 

Oui en effet, je sais que cette publicité est problématique. Je sais qu'elle est problématique pour certaines personnes mais c'est un point de vue dont je me désolidarise totalement, d'où ma volonté d'ouvrir ce sujet et le débat. Voyez vous je peux comprendre (non l'accepter mais la comprendre) la logique de mes contradicteurs qui veulent protéger les minorités d'offenses racistes, simplement il apparait que nous ne soyons pas d'accord sur ce qui est effectivement raciste ou même sur ce qui constitue une offense. Je déplore que de leur côté, manifestement personne ne semble comprendre, ou prendre en compte, l'ingénuité de certaines plaisanteries qui, si elles jouent sur des stéréotypes ridicules et éculés, ne sont nullement mal intentionnées.

A titre personnel si on fait une plaisanterie à mes frais je tiens compte du contexte et des intentions. Si la personne est manifestement mal intentionnée ou que la plaisanterie est indiscutablement cruelle, il est évident que je la prendrai probablement assez mal. Si à l'inverse cela est fait dans un esprit potache et bon enfant, et même si elle ne me fait pas rire ou m'offense, je l'ignorerai ou reprendrai aimablement l'individu maladroit dont elle émane. En aucun cas je ne la traiterai comme coupable d'un crime de haine à mon égard et je ne ferai certainement pas appel à une instance légale pour résoudre notre différent.

Alors oui le racisme est un délit pénal mais en élargissant constamment le périmètre  de ce qui rentre dans la définition du racisme ou en tenant compte de toutes les sensibilités, il va devenir difficile de s'exprimer sans commettre un délit. De plus il faut distinguer les lois humaines qui ne sont que des règles juridiques des lois de la physiques. On ne choisit pas les secondes et on ne peut pas les supprimer tandis que les premières n'existent que par la volonté du législateur, elles n'ont rien d'inéluctables. Autrement dit le racisme pourrait très bien ne pas être un délit, non que je l'approuve mais la plupart des crimes ou délits racistes sont déjà des crimes et des délits, les accabler du qualificatif de raciste ne change pas grand chose. Qu'on tue un homme pour sa couleur de peau ou parce qu'il a couché avec votre femme, au final un homme est mort et c'est ça qui est grave. Quant au délits spécifiquement racistes, je ne vois pas en quoi une insulte raciste serait particulièrement plus grave, et donc pénalement répréhensible, qu'une autre injure blessante. Je conçois que sur ce point on puisse ne pas être d'accord mais convenez que c'est à minima discutable et ne relève en rien de l'évidence.

La moralité publique et la dignité humaine. Voilà bien deux notions particulièrement vagues mais néanmoins abondamment invoquées, le plus souvent d'ailleurs par les conservateurs, afin de dénoncer quelque chose qui ne nous plait pas et à quoi on a guère d'autres arguments à opposer. La prostitution, la GPA, l'euthanasie ou même certains sports de combat, etc...autant d'activités où les paternalistes de tout poil sachant mieux que les personnes concernées ce qui est mieux pour elles n'hésitent pas à monopoliser le débat public par la vacuité de leur argumentaire, leur rhétorique se résumant le plus souvent à une position morale outrée invoquant souvent l'ordre naturel ou divin afin de justifier leur position précaire. Quant à la décision du conseil d'état en 1995, parlons en ! Savez vous que Manuel Wackenheim (et d'autres anonymes), homme de petite taille qui gagnait confortablement sa vie grâce à des spectacles de lancers de nains et jouissait d'une vie sociale épanouie a tout perdu après l'interdiction de cette pratique ? Quant à Dieudonné, je n'aime pas ce qu'il fait, il ne me fait pas rire mais je m'oppose absolument au fait qu'on tente de le faire taire. La liberté d'expression ne devrait connaitre aucune limite. Je n'aime pas ce que fait Dieudonné ? Eh bien je me contente de ne pas l'écouter. Une publicité me dérange ? Je zappe.

La judiciarisation excessive des rapports humains est un cancer qui ronge ces derniers et exprime surtout le manque de volonté de certains de trouver une solution à l'amiable, leur désir d'exagérer de façon disproportionnée des différents qui ne méritent pas tant d'indignation et d'en appeler aux autorités publiques afin de faire taire ceux qui ne sont pas d'accord avec eux.

 

 

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 911 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 12/07/2024 à 18:16, Anachel a dit :

Oui en effet, je sais que cette publicité est problématique. Je sais qu'elle est problématique pour certaines personnes mais c'est un point de vue dont je me désolidarise totalement, d'où ma volonté d'ouvrir ce sujet et le débat. Voyez vous je peux comprendre (non l'accepter mais la comprendre) la logique de mes contradicteurs qui veulent protéger les minorités d'offenses racistes, simplement il apparait que nous ne soyons pas d'accord sur ce qui est effectivement raciste ou même sur ce qui constitue une offense. Je déplore que de leur côté, manifestement personne ne semble comprendre, ou prendre en compte, l'ingénuité de certaines plaisanteries qui, si elles jouent sur des stéréotypes ridicules et éculés, ne sont nullement mal intentionnées.

A titre personnel si on fait une plaisanterie à mes frais je tiens compte du contexte et des intentions. Si la personne est manifestement mal intentionnée ou que la plaisanterie est indiscutablement cruelle, il est évident que je la prendrai probablement assez mal. Si à l'inverse cela est fait dans un esprit potache et bon enfant, et même si elle ne me fait pas rire ou m'offense, je l'ignorerai ou reprendrai aimablement l'individu maladroit dont elle émane. En aucun cas je ne la traiterai comme coupable d'un crime de haine à mon égard et je ne ferai certainement pas appel à une instance légale pour résoudre notre différent.

Alors oui le racisme est un délit pénal mais en élargissant constamment le périmètre  de ce qui rentre dans la définition du racisme ou en tenant compte de toutes les sensibilités, il va devenir difficile de s'exprimer sans commettre un délit. De plus il faut distinguer les lois humaines qui ne sont que des règles juridiques des lois de la physiques. On ne choisit pas les secondes et on ne peut pas les supprimer tandis que les premières n'existent que par la volonté du législateur, elles n'ont rien d'inéluctables. Autrement dit le racisme pourrait très bien ne pas être un délit, non que je l'approuve mais la plupart des crimes ou délits racistes sont déjà des crimes et des délits, les accabler du qualificatif de raciste ne change pas grand chose. Qu'on tue un homme pour sa couleur de peau ou parce qu'il a couché avec votre femme, au final un homme est mort et c'est ça qui est grave. Quant au délits spécifiquement racistes, je ne vois pas en quoi une insulte raciste serait particulièrement plus grave, et donc pénalement répréhensible, qu'une autre injure blessante. Je conçois que sur ce point on puisse ne pas être d'accord mais convenez que c'est à minima discutable et ne relève en rien de l'évidence.

La moralité publique et la dignité humaine. Voilà bien deux notions particulièrement vagues mais néanmoins abondamment invoquées, le plus souvent d'ailleurs par les conservateurs, afin de dénoncer quelque chose qui ne nous plait pas et à quoi on a guère d'autres arguments à opposer. La prostitution, la GPA, l'euthanasie ou même certains sports de combat, etc...autant d'activités où les paternalistes de tout poil sachant mieux que les personnes concernées ce qui est mieux pour elles n'hésitent pas à monopoliser le débat public par la vacuité de leur argumentaire, leur rhétorique se résumant le plus souvent à une position morale outrée invoquant souvent l'ordre naturel ou divin afin de justifier leur position précaire. Quant à la décision du conseil d'état en 1995, parlons en ! Savez vous que Manuel Wackenheim (et d'autres anonymes), homme de petite taille qui gagnait confortablement sa vie grâce à des spectacles de lancers de nains et jouissait d'une vie sociale épanouie a tout perdu après l'interdiction de cette pratique ? Quant à Dieudonné, je n'aime pas ce qu'il fait, il ne me fait pas rire mais je m'oppose absolument au fait qu'on tente de le faire taire. La liberté d'expression ne devrait connaitre aucune limite. Je n'aime pas ce que fait Dieudonné ? Eh bien je me contente de ne pas l'écouter. Une publicité me dérange ? Je zappe.

La judiciarisation excessive des rapports humains est un cancer qui ronge ces derniers et exprime surtout le manque de volonté de certains de trouver une solution à l'amiable, leur désir d'exagérer de façon disproportionnée des différents qui ne méritent pas tant d'indignation et d'en appeler aux autorités publiques afin de faire taire ceux qui ne sont pas d'accord avec eux.

 

 

Il ne s'agit pas d'un point de vue, d'une exagération, d'un sentiment d'être offensé, d'une sensiblerie ni même d'un manque d'humour. Il s'agit d'humilier, de se moquer ouvertement de personnes en raison de leurs origines, de leur prétendue race afin de contenter de viles personnes. Ces personnes discriminées au moyen de cette publicité, en l'espèce, seraient censées se balader avec 3 chameaux et parler avec un accent fortement marqué, notamment. On parle d'ailleurs de "glottophobie" se définissant par la discrimination, les moqueries envers d'autrui en raison de son accent (qui peut aussi être marseillais). L'accent peut juridiquement être défini en tant que critère de discrimination depuis la loi de 2020, inscrite désormais au Code pénal (mais aussi au Code du travail). La loi sanctionne cette infraction d'une peine de 3 ans d'emprisonnement et 45000€ d'amende. Il arrive que des personnes soient discriminées en raison de leur accent à l'école, dans le milieu professionnel et il convient oui, d'y mettre un terme. Je vous assure qu'il ne s'agit pas d'ergoter sur des vétilles. Il fallait vraiment (hélas !) une loi afin de conscientiser les auteurs de cette infraction. 

Des réformes ont cours. Des lois sont abrogées ou amendées. Ainsi va le droit, il n'a pas vocation à rester figé. Il est toujours perfectible. Il ne s'agit pas d'un droit révélé, divin qu'il ne faudrait aucunement faire évoluer à peine du courroux divin. Le droit est le reflet de notre société à divers moments de notre histoire. La loi a aussi en quelque sorte encore vocation à nous éduquer lorsque les parents et les diverses institutions, notamment scolaires, ont échoué dans la transmission de nos valeurs républicaines. Le principe d'égalité entre les citoyens émerge en 1789 sous l'impulsion des Lumières. Les discriminations expressément interdites sont fondées sur l'origine, les croyances, le sexe depuis le préambule de la Constitution de 1946 ainsi que l'alinéa 3 de la Constitution de 1958. Les mentalités impriment parfois longtemps après les textes. Nous sommes tout de même en 2024... et en 2024, pareille publicité ne ferait pas vendre du couscous, sans doute parce que désormais le racisme ne fait rire (presque) plus personne. 

Vous évoquez des contradicteurs qui viendraient à la rescousse de minorités offensées, alors qu'il s'agit du Législateur (plutôt que de vos contradicteurs) et de discrimination (plutôt que d'offense). Il est manifestement utile de rappeler (brièvement) comment cela fonctionne : le Législateur rencontre des citoyens et des associations au cours de son mandat et en amont alors qu'il est candidat, il écoute attentivement ces derniers puis accepte (ou non) de promouvoir leurs idées, de proposer une loi. Il est possible également que cette cause le porte, notamment lorsqu'il a lui-même souffert de cette discrimination ou pas forcément dans ses chairs lorsqu'il s'agit d'un proche (cf le témoignage de Patricia Miralles)  : https://la1ere.francetvinfo.fr/glottophobie-la-discrimination-par-l-accent-sera-desormais-sanctionnee-par-le-code-penal-et-le-code-du-travail-896872.html

Agir en justice est un droit. Il appartient toujours à la victime de décider si elle veut ester en justice ou non. Ce n'est pas parce que certaines personnes dans des situations (qu'elles jugent) voisines ne saisissent pas la justice, qu'il faudrait priver les autres de ce droit. Votre discours m'évoque inévitablement celui de certaines de nos aïeules qui font de la moraline aux femmes des générations suivantes lorsqu'elles relatent une agression ou un viol. Il faudrait serrer les dents et encaisser, se taire surtout, parce que d'autres auraient fait différemment (ou rien fait du tout). C'est une forme de silenciation. C'est une double peine : le racisme que l'on a subi et l'injonction au silence/à ne pas agir en justice que l'on nous fait subir. 

En droit pénal, la motivation raciste d'un délit ou d'un crime confère une circonstance aggravante. Bien sûr que cela change tout, non seulement pour le juge qui applique une sanction personnalisée (dont un stage de citoyenneté s'il le juge utile en l'espèce) mais en sus pour la victime, sa famille qui cherchent souvent des réponses, au moyen d'une action en justice. Elle leur en apporte, manifestement. Ce n'est cependant pas une baguette magique le droit, et il ne peut pas toujours tout. Il existe plusieurs circonstances aggravantes tenant à l'auteur de l'infraction, la victime, ou encore dites "réelles" (et non plus personnelles) concernant les faits commis par le mis en cause etc... il est aussi possible de les cumuler. Il ne s'agit pas de hiérachiser ni même de minimiser pour ma part : tout est grave, d'ailleurs dans aggravant, je vous le donne en mille, il y a grave.

S'agissant du critère de moralité publique, il a été consacré par le Conseil d'Etat dans un arrêt de section en 1959 Société les films Lutétia. Un film a été projeté au cinéma et le maire de Nice, le jugeant immoral, en a fait rapidement interdire la projection. La police administrative n'a pas vocation à imposer un ordre moral (comme le font les religions), il s'agit davantage de protéger un état de conscience. Par voie de conséquence, la police administrative interdit ou limite des activités choquantes au regard des croyances dominantes dans un endroit donné, ce que l'on appelle des "circonstances locales particulières". A Nice la projection du film, plus qu'à Paris ou à Bordeaux pour exemples, risquait de heurter la moralité publique, et donc de troubler l'ordre public. Le critère de moralité publique est un critère conditionné aux circonstances locales particulières a contrario du critère de dignité humaine qui est non conditionné, absolu. Le critère de moralité publique est aussi de moins en moins usité. Celui de la dignité humaine, en plus d'être absolu est indéboulonnable comme je vous l'ai déjà mentionné. En effet, le principe de la liberté du travail et celui de la liberté du commerce et de l'industrie ont été invoqués par les demandeurs, qu'il s'agisse de l'affaire de Morsang sur Orge et de celle de Dieudonné (en sus de la liberté d'expression et celle de réunion), mais cela n'a pas été suffisant au regard du critère de la dignité humaine. Que M.Wackenheim, qui souffre d'un handicap, ait été consentant et rémunéré afin d'être projeté dans les airs par des clients d'une boîte de nuit, ne change absolument rien au caractère indigne de cette activité qu'il fallait bien évidemment faire interdire. C'est parce que cette affaire est suffisamment choquante (puisqu'indigne) que les étudiants en première année s'en souviennent en principe tout au long de leur cursus universitaire et au-delà.

En définitive, il convient de décider dans quel genre de société l'on souhaite vivre : soit dans une société où le racisme est un art de vivre et l'exploitation de personnes handicapées une activité tant divertissante que lucrative ou bien dans une société où les femmes et les hommes sont considéré(e)s avec respect, dignité, humanité. 

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Garlaban Membre 8 458 messages
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Le 19/07/2024 à 21:51, Mórrígan a dit :

Il ne s'agit pas d'un point de vue, d'une exagération, d'un sentiment d'être offensé, d'une sensiblerie ni même d'un manque d'humour. Il s'agit d'humilier, de se moquer ouvertement de personnes en raison de leurs origines, de leur prétendue race afin de contenter de viles personnes. Ces personnes discriminées au moyen de cette publicité, en l'espèce, seraient censées se balader avec 3 chameaux et parler avec un accent fortement marqué, notamment. On parle d'ailleurs de "glottophobie" se définissant par la discrimination, les moqueries envers d'autrui en raison de son accent (qui peut aussi être marseillais). L'accent peut juridiquement être défini en tant que critère de discrimination depuis la loi de 2020, inscrite désormais au Code pénal (mais aussi au Code du travail). La loi sanctionne cette infraction d'une peine de 3 ans d'emprisonnement et 45000€ d'amende. Il arrive que des personnes soient discriminées en raison de leur accent à l'école, dans le milieu professionnel et il convient oui, d'y mettre un terme. Je vous assure qu'il ne s'agit pas d'ergoter sur des vétilles. Il fallait vraiment (hélas !) une loi afin de conscientiser les auteurs de cette infraction. 

Des réformes ont cours. Des lois sont abrogées ou amendées. Ainsi va le droit, il n'a pas vocation à rester figé. Il est toujours perfectible. Il ne s'agit pas d'un droit révélé, divin qu'il ne faudrait aucunement faire évoluer à peine du courroux divin. Le droit est le reflet de notre société à divers moments de notre histoire. La loi a aussi en quelque sorte encore vocation à nous éduquer lorsque les parents et les diverses institutions, notamment scolaires, ont échoué dans la transmission de nos valeurs républicaines. Le principe d'égalité entre les citoyens émerge en 1789 sous l'impulsion des Lumières. Les discriminations expressément interdites sont fondées sur l'origine, les croyances, le sexe depuis le préambule de la Constitution de 1946 ainsi que l'alinéa 3 de la Constitution de 1958. Les mentalités impriment parfois longtemps après les textes. Nous sommes tout de même en 2024... et en 2024, pareille publicité ne ferait pas vendre du couscous, sans doute parce que désormais le racisme ne fait rire (presque) plus personne. 

Vous évoquez des contradicteurs qui viendraient à la rescousse de minorités offensées, alors qu'il s'agit du Législateur (plutôt que de vos contradicteurs) et de discrimination (plutôt que d'offense). Il est manifestement utile de rappeler (brièvement) comment cela fonctionne : le Législateur rencontre des citoyens et des associations au cours de son mandat et en amont alors qu'il est candidat, il écoute attentivement ces derniers puis accepte (ou non) de promouvoir leurs idées, de proposer une loi. Il est possible également que cette cause le porte, notamment lorsqu'il a lui-même souffert de cette discrimination ou pas forcément dans ses chairs lorsqu'il s'agit d'un proche (cf le témoignage de Patricia Miralles)  : https://la1ere.francetvinfo.fr/glottophobie-la-discrimination-par-l-accent-sera-desormais-sanctionnee-par-le-code-penal-et-le-code-du-travail-896872.html

Agir en justice est un droit. Il appartient toujours à la victime de décider si elle veut ester en justice ou non. Ce n'est pas parce que certaines personnes dans des situations (qu'elles jugent) voisines ne saisissent pas la justice, qu'il faudrait priver les autres de ce droit. Votre discours m'évoque inévitablement celui de certaines de nos aïeules qui font de la moraline aux femmes des générations suivantes lorsqu'elles relatent une agression ou un viol. Il faudrait serrer les dents et encaisser, se taire surtout, parce que d'autres auraient fait différemment (ou rien fait du tout). C'est une forme de silenciation. C'est une double peine : le racisme que l'on a subi et l'injonction au silence/à ne pas agir en justice que l'on nous fait subir. 

En droit pénal, la motivation raciste d'un délit ou d'un crime confère une circonstance aggravante. Bien sûr que cela change tout, non seulement pour le juge qui applique une sanction personnalisée (dont un stage de citoyenneté s'il le juge utile en l'espèce) mais en sus pour la victime, sa famille qui cherchent souvent des réponses, au moyen d'une action en justice. Elle leur en apporte, manifestement. Ce n'est cependant pas une baguette magique le droit, et il ne peut pas toujours tout. Il existe plusieurs circonstances aggravantes tenant à l'auteur de l'infraction, la victime, ou encore dites "réelles" (et non plus personnelles) concernant les faits commis par le mis en cause etc... il est aussi possible de les cumuler. Il ne s'agit pas de hiérachiser ni même de minimiser pour ma part : tout est grave, d'ailleurs dans aggravant, je vous le donne en mille, il y a grave.

S'agissant du critère de moralité publique, il a été consacré par le Conseil d'Etat dans un arrêt de section en 1959 Société les films Lutétia. Un film a été projeté au cinéma et le maire de Nice, le jugeant immoral, en a fait rapidement interdire la projection. La police administrative n'a pas vocation à imposer un ordre moral (comme le font les religions), il s'agit davantage de protéger un état de conscience. Par voie de conséquence, la police administrative interdit ou limite des activités choquantes au regard des croyances dominantes dans un endroit donné, ce que l'on appelle des "circonstances locales particulières". A Nice la projection du film, plus qu'à Paris ou à Bordeaux pour exemples, risquait de heurter la moralité publique, et donc de troubler l'ordre public. Le critère de moralité publique est un critère conditionné aux circonstances locales particulières a contrario du critère de dignité humaine qui est non conditionné, absolu. Le critère de moralité publique est aussi de moins en moins usité. Celui de la dignité humaine, en plus d'être absolu est indéboulonnable comme je vous l'ai déjà mentionné. En effet, le principe de la liberté du travail et celui de la liberté du commerce et de l'industrie ont été invoqués par les demandeurs, qu'il s'agisse de l'affaire de Morsang sur Orge et de celle de Dieudonné (en sus de la liberté d'expression et celle de réunion), mais cela n'a pas été suffisant au regard du critère de la dignité humaine. Que M.Wackenheim, qui souffre d'un handicap, ait été consentant et rémunéré afin d'être projeté dans les airs par des clients d'une boîte de nuit, ne change absolument rien au caractère indigne de cette activité qu'il fallait bien évidemment faire interdire. C'est parce que cette affaire est suffisamment choquante (puisqu'indigne) que les étudiants en première année s'en souviennent en principe tout au long de leur cursus universitaire et au-delà.

En définitive, il convient de décider dans quel genre de société l'on souhaite vivre : soit dans une société où le racisme est un art de vivre et l'exploitation de personnes handicapées une activité tant divertissante que lucrative ou bien dans une société où les femmes et les hommes sont considéré(e)s avec respect, dignité, humanité. 

il faudra toujours des soupapes, des moqueries et des carnavals...Une société qui judiciarise tout ne vaut pas mieux que celle qu'elle prétend dénoncer.

Aujourd'hui le rire "couscous" s'est déporté vers les émissions de télé réalité...même ressorts et clichés avec le gay de service caricature de lui même, le macho qui fait chialer la soumise, la nympho incontrôlable, le rebeu nerveux.. le tout s'éliminant entre eux avec l'accent des quartiers, plus de gestes avec les mains que de vocabulaire, botox, tatouages et Qi de bulots.

Ces émissions remportent un grand succès tout autant que les pubs couscous ou les sketchs d'imitateurs d' autrefois

Acceptez l'imperfection de notre monde. A force de vouloir  JeanCalviniser la société bientôt le rire tout court sera décreté hors la loi.

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Anachel Membre 622 messages
Forumeur expérimenté‚ 50ans‚
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Le 19/07/2024 à 20:51, Mórrígan a dit :

Il ne s'agit pas d'un point de vue, d'une exagération, d'un sentiment d'être offensé, d'une sensiblerie ni même d'un manque d'humour. Il s'agit d'humilier, de se moquer ouvertement de personnes en raison de leurs origines, de leur prétendue race afin de contenter de viles personnes. Ces personnes discriminées au moyen de cette publicité, en l'espèce, seraient censées se balader avec 3 chameaux et parler avec un accent fortement marqué, notamment. On parle d'ailleurs de "glottophobie" se définissant par la discrimination, les moqueries envers d'autrui en raison de son accent (qui peut aussi être marseillais). L'accent peut juridiquement être défini en tant que critère de discrimination depuis la loi de 2020, inscrite désormais au Code pénal (mais aussi au Code du travail). La loi sanctionne cette infraction d'une peine de 3 ans d'emprisonnement et 45000€ d'amende. Il arrive que des personnes soient discriminées en raison de leur accent à l'école, dans le milieu professionnel et il convient oui, d'y mettre un terme. Je vous assure qu'il ne s'agit pas d'ergoter sur des vétilles. Il fallait vraiment (hélas !) une loi afin de conscientiser les auteurs de cette infraction. 

Des réformes ont cours. Des lois sont abrogées ou amendées. Ainsi va le droit, il n'a pas vocation à rester figé. Il est toujours perfectible. Il ne s'agit pas d'un droit révélé, divin qu'il ne faudrait aucunement faire évoluer à peine du courroux divin. Le droit est le reflet de notre société à divers moments de notre histoire. La loi a aussi en quelque sorte encore vocation à nous éduquer lorsque les parents et les diverses institutions, notamment scolaires, ont échoué dans la transmission de nos valeurs républicaines. Le principe d'égalité entre les citoyens émerge en 1789 sous l'impulsion des Lumières. Les discriminations expressément interdites sont fondées sur l'origine, les croyances, le sexe depuis le préambule de la Constitution de 1946 ainsi que l'alinéa 3 de la Constitution de 1958. Les mentalités impriment parfois longtemps après les textes. Nous sommes tout de même en 2024... et en 2024, pareille publicité ne ferait pas vendre du couscous, sans doute parce que désormais le racisme ne fait rire (presque) plus personne. 

Vous évoquez des contradicteurs qui viendraient à la rescousse de minorités offensées, alors qu'il s'agit du Législateur (plutôt que de vos contradicteurs) et de discrimination (plutôt que d'offense). Il est manifestement utile de rappeler (brièvement) comment cela fonctionne : le Législateur rencontre des citoyens et des associations au cours de son mandat et en amont alors qu'il est candidat, il écoute attentivement ces derniers puis accepte (ou non) de promouvoir leurs idées, de proposer une loi. Il est possible également que cette cause le porte, notamment lorsqu'il a lui-même souffert de cette discrimination ou pas forcément dans ses chairs lorsqu'il s'agit d'un proche (cf le témoignage de Patricia Miralles)  : https://la1ere.francetvinfo.fr/glottophobie-la-discrimination-par-l-accent-sera-desormais-sanctionnee-par-le-code-penal-et-le-code-du-travail-896872.html

Agir en justice est un droit. Il appartient toujours à la victime de décider si elle veut ester en justice ou non. Ce n'est pas parce que certaines personnes dans des situations (qu'elles jugent) voisines ne saisissent pas la justice, qu'il faudrait priver les autres de ce droit. Votre discours m'évoque inévitablement celui de certaines de nos aïeules qui font de la moraline aux femmes des générations suivantes lorsqu'elles relatent une agression ou un viol. Il faudrait serrer les dents et encaisser, se taire surtout, parce que d'autres auraient fait différemment (ou rien fait du tout). C'est une forme de silenciation. C'est une double peine : le racisme que l'on a subi et l'injonction au silence/à ne pas agir en justice que l'on nous fait subir. 

En droit pénal, la motivation raciste d'un délit ou d'un crime confère une circonstance aggravante. Bien sûr que cela change tout, non seulement pour le juge qui applique une sanction personnalisée (dont un stage de citoyenneté s'il le juge utile en l'espèce) mais en sus pour la victime, sa famille qui cherchent souvent des réponses, au moyen d'une action en justice. Elle leur en apporte, manifestement. Ce n'est cependant pas une baguette magique le droit, et il ne peut pas toujours tout. Il existe plusieurs circonstances aggravantes tenant à l'auteur de l'infraction, la victime, ou encore dites "réelles" (et non plus personnelles) concernant les faits commis par le mis en cause etc... il est aussi possible de les cumuler. Il ne s'agit pas de hiérachiser ni même de minimiser pour ma part : tout est grave, d'ailleurs dans aggravant, je vous le donne en mille, il y a grave.

S'agissant du critère de moralité publique, il a été consacré par le Conseil d'Etat dans un arrêt de section en 1959 Société les films Lutétia. Un film a été projeté au cinéma et le maire de Nice, le jugeant immoral, en a fait rapidement interdire la projection. La police administrative n'a pas vocation à imposer un ordre moral (comme le font les religions), il s'agit davantage de protéger un état de conscience. Par voie de conséquence, la police administrative interdit ou limite des activités choquantes au regard des croyances dominantes dans un endroit donné, ce que l'on appelle des "circonstances locales particulières". A Nice la projection du film, plus qu'à Paris ou à Bordeaux pour exemples, risquait de heurter la moralité publique, et donc de troubler l'ordre public. Le critère de moralité publique est un critère conditionné aux circonstances locales particulières a contrario du critère de dignité humaine qui est non conditionné, absolu. Le critère de moralité publique est aussi de moins en moins usité. Celui de la dignité humaine, en plus d'être absolu est indéboulonnable comme je vous l'ai déjà mentionné. En effet, le principe de la liberté du travail et celui de la liberté du commerce et de l'industrie ont été invoqués par les demandeurs, qu'il s'agisse de l'affaire de Morsang sur Orge et de celle de Dieudonné (en sus de la liberté d'expression et celle de réunion), mais cela n'a pas été suffisant au regard du critère de la dignité humaine. Que M.Wackenheim, qui souffre d'un handicap, ait été consentant et rémunéré afin d'être projeté dans les airs par des clients d'une boîte de nuit, ne change absolument rien au caractère indigne de cette activité qu'il fallait bien évidemment faire interdire. C'est parce que cette affaire est suffisamment choquante (puisqu'indigne) que les étudiants en première année s'en souviennent en principe tout au long de leur cursus universitaire et au-delà.

En définitive, il convient de décider dans quel genre de société l'on souhaite vivre : soit dans une société où le racisme est un art de vivre et l'exploitation de personnes handicapées une activité tant divertissante que lucrative ou bien dans une société où les femmes et les hommes sont considéré(e)s avec respect, dignité, humanité. 

Nous sommes au moins d'accord sur le fait qu'il nous appartient de décider dans quel genre de société nous souhaitons vivre. 

Et en France il apparait que nous nous dirigeons peu à peu vers une société régie par un ordre moral dicté par un régime empressé de complaire à une frange anecdotique mais bruyante et gesticulante de minorités qui, elles, ne réclament pas tant d'attention. Le concept même de crime de haine est un premier glissement vers un régime totalitaire où certains propos, certaines idées, jugés inacceptables, sont considérés comme une forme de dissidence inadmissible puisqu'en rupture avec les exigences de conformité attendues et les individus de qui elles émanent, des opposants au régime qu'il convient de sanctionner légalement et d'exclure socialement. C'est un moyen commode de bâillonner ses opposants que de les frapper du sceau de l'infréquentabilité en qualifiant leurs propos de haineux. En d'autres temps et en d'autres lieux il suffisait d'être dénoncé comme contre révolutionnaire ou comme "rouge" par un interlocuteur malveillant pour que vôtre vie s'écroule, abandonné par vos amis, persécuté par le régime et rejetés de tous pour avoir osé prononcé des propos hier bénins mais désormais prohibés. C'est le propre de tous les régimes de la terreur que d'instaurer un climat de suspicion permanente où chacun s'autocensure de peur qu'on rapporte des paroles illicites ou un comportement suspect, encourageant la dénonciation, transformant de simples citoyens en de zélés délateurs secondant les commissaires politiques officiels du pouvoir en place. Nous n'y sommes pas encore, j'en conviens, mais puisque nous évoquons les sociétés que nous désirons, il ne me semble pas inutile de faire un rappel historique de celles où les hommes, au nom d'un idéal vertueux et persuadés d'œuvrer pour le bien, ont immanquablement glissé de l'utopie à la dictature. Les utopies sont belles car ce sont des idées, on peut aisément les imaginer pures et parfaites mais elles s'incarnent systématiquement en désastres car les hommes qui tentent de les appliquer, eux, ne sont pas des idées. Ils sont imparfaits, envieux, ambitieux, rancuniers et finissent invariablement par créer des sociétés à leur image.

Vous parlez de racisme et de haine mais je suis quand même mieux placé que vous pour savoir ce que j'éprouve ou ce que je pense. Je n'ai absolument aucune haine contre les personnes issues d'ethnies différentes de la mienne et j'ai combattu le racisme avant même d'avoir le droit de vote.

Agir en justice est un droit, certes. Et c'est un droit que je n'ai jamais contesté. Ce que j'ai dénoncé c'est la judiciarisation excessive des rapports humains. Alors on peut bien entendu ne pas être d'accord sur ce qui est ou non excessif mais vous commettez un sophisme de l'homme de paille en présentant une version déformée et indéfendable de mon point de vue, ce qui en facilite la critique.

Que le racisme soit un délit est un fait mais dire que ce n'est pas une opinion est une absurdité. C'est une opinion. Une opinion certainement critiquable mais une opinion tout de même. Faire l'écho d'une phrase à la mode vous fera certainement bien voir mais ne met guère en valeur votre capacité d'analyse. De même que dire que la dignité humaine est un critère indéboulonnable et absolu. Absolu ? Vous croyez sincèrement qu'un principe moral, une notion ou un concept à une existence propre, indépendante de l'esprit humain qui la pense ? Réellement ? Quant à sa soi-disant inamovibilité, il suffit de constater qu'il n'a pas existé pendant des milliers d'années ou tout simplement de savoir qu'il est parfaitement révocable pour comprendre l'inanité de cette déclaration. Une notion est par essence subjective. Tout comme est subjective votre perception de l'indignité de l'activité de M. Wackenheim qui, lui, en avait une tout autre image. Je révère Mozart et je pleure à chaque fois que j'écoute le second mouvement de son Concerto pour flûte et harpe mais même si cela me déchire le cœur rien ne m'autorise à dire que cette œuvre est objectivement supérieure à la Merguez-partie des Musclés.
 

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 911 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
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Le 21/07/2024 à 06:57, Garlaban a dit :

il faudra toujours des soupapes, des moqueries et des carnavals...Une société qui judiciarise tout ne vaut pas mieux que celle qu'elle prétend dénoncer.

Aujourd'hui le rire "couscous" s'est déporté vers les émissions de télé réalité...même ressorts et clichés avec le gay de service caricature de lui même, le macho qui fait chialer la soumise, la nympho incontrôlable, le rebeu nerveux.. le tout s'éliminant entre eux avec l'accent des quartiers, plus de gestes avec les mains que de vocabulaire, botox, tatouages et Qi de bulots.

Ces émissions remportent un grand succès tout autant que les pubs couscous ou les sketchs d'imitateurs d' autrefois

Acceptez l'imperfection de notre monde. A force de vouloir  JeanCalviniser la société bientôt le rire tout court sera décreté hors la loi.

Il faudra toujours un cadre, il y aura toujours un ordre public à respecter ; à moins de leur préférer l'anarchie. Le racisme c'est non, le sexisme passe mal également. Des soupapes de décompression, il y en a. Le champ des possibles est immense.

Je m'interroge quant à la capacité de certaines Françaises et Français à être créatifs, audacieux, impertinents, géniaux, en plus du reste, alors qu'ils se moquent encore des blondes et l'arabe de service. 

Le 23/07/2024 à 07:53, Anachel a dit :

Nous sommes au moins d'accord sur le fait qu'il nous appartient de décider dans quel genre de société nous souhaitons vivre. 

Et en France il apparait que nous nous dirigeons peu à peu vers une société régie par un ordre moral dicté par un régime empressé de complaire à une frange anecdotique mais bruyante et gesticulante de minorités qui, elles, ne réclament pas tant d'attention. Le concept même de crime de haine est un premier glissement vers un régime totalitaire où certains propos, certaines idées, jugés inacceptables, sont considérés comme une forme de dissidence inadmissible puisqu'en rupture avec les exigences de conformité attendues et les individus de qui elles émanent, des opposants au régime qu'il convient de sanctionner légalement et d'exclure socialement. C'est un moyen commode de bâillonner ses opposants que de les frapper du sceau de l'infréquentabilité en qualifiant leurs propos de haineux. En d'autres temps et en d'autres lieux il suffisait d'être dénoncé comme contre révolutionnaire ou comme "rouge" par un interlocuteur malveillant pour que vôtre vie s'écroule, abandonné par vos amis, persécuté par le régime et rejetés de tous pour avoir osé prononcé des propos hier bénins mais désormais prohibés. C'est le propre de tous les régimes de la terreur que d'instaurer un climat de suspicion permanente où chacun s'autocensure de peur qu'on rapporte des paroles illicites ou un comportement suspect, encourageant la dénonciation, transformant de simples citoyens en de zélés délateurs secondant les commissaires politiques officiels du pouvoir en place. Nous n'y sommes pas encore, j'en conviens, mais puisque nous évoquons les sociétés que nous désirons, il ne me semble pas inutile de faire un rappel historique de celles où les hommes, au nom d'un idéal vertueux et persuadés d'œuvrer pour le bien, ont immanquablement glissé de l'utopie à la dictature. Les utopies sont belles car ce sont des idées, on peut aisément les imaginer pures et parfaites mais elles s'incarnent systématiquement en désastres car les hommes qui tentent de les appliquer, eux, ne sont pas des idées. Ils sont imparfaits, envieux, ambitieux, rancuniers et finissent invariablement par créer des sociétés à leur image.

Vous parlez de racisme et de haine mais je suis quand même mieux placé que vous pour savoir ce que j'éprouve ou ce que je pense. Je n'ai absolument aucune haine contre les personnes issues d'ethnies différentes de la mienne et j'ai combattu le racisme avant même d'avoir le droit de vote.

Agir en justice est un droit, certes. Et c'est un droit que je n'ai jamais contesté. Ce que j'ai dénoncé c'est la judiciarisation excessive des rapports humains. Alors on peut bien entendu ne pas être d'accord sur ce qui est ou non excessif mais vous commettez un sophisme de l'homme de paille en présentant une version déformée et indéfendable de mon point de vue, ce qui en facilite la critique.

Que le racisme soit un délit est un fait mais dire que ce n'est pas une opinion est une absurdité. C'est une opinion. Une opinion certainement critiquable mais une opinion tout de même. Faire l'écho d'une phrase à la mode vous fera certainement bien voir mais ne met guère en valeur votre capacité d'analyse. De même que dire que la dignité humaine est un critère indéboulonnable et absolu. Absolu ? Vous croyez sincèrement qu'un principe moral, une notion ou un concept à une existence propre, indépendante de l'esprit humain qui la pense ? Réellement ? Quant à sa soi-disant inamovibilité, il suffit de constater qu'il n'a pas existé pendant des milliers d'années ou tout simplement de savoir qu'il est parfaitement révocable pour comprendre l'inanité de cette déclaration. Une notion est par essence subjective. Tout comme est subjective votre perception de l'indignité de l'activité de M. Wackenheim qui, lui, en avait une tout autre image. Je révère Mozart et je pleure à chaque fois que j'écoute le second mouvement de son Concerto pour flûte et harpe mais même si cela me déchire le cœur rien ne m'autorise à dire que cette œuvre est objectivement supérieure à la Merguez-partie des Musclés.
 

Jean Calvin, Robespierre, Thomas More ? Quelle va être la prochaine référence philosophico-historique inappropriée ? Comme j'ai hâte !

Nous vivons toujours dans un Etat de droit au sens où l'immense majorité des citoyennes et citoyens tenu(e)s de respecter les règles, sous le contrôle du juge, les respectent effectivement. Vous écrivez avoir combattu le racisme. Néanmoins, vous soumettez à avis cette publicité que vous savez problématique et qui l'est à juste titre. Vous déplorez sur ce fil de discussion créé, sous votre impulsion, ne plus pouvoir vous moquer en toute liberté d'une "frange anecdotique mais bruyante et gesticulante de minorités qui, elles, ne réclament pas tant d'attention" (sic). Il y aurait en France, une judiciarisation excessive à laquelle vous seriez rétif. Au delà des écrans, ce discours ambivalent se rencontre parfois (mais pas toujours) au cours d'un déjeuner, d'un dîner etc... Après avoir pris soin de s'autoproclamer non raciste, une personne (sur les nombreuses personnes présentes) croit sa liberté d'expression entravée par la loi alors qu'elle commet des abus de liberté d'expression en discriminant des personnes au motif de leur nationalité et de leurs origines. "On ne peut plus rien dire", "On ne peut plus rire de tout", "On ne peut rire de rien", "il y a des intouchables" se plaint-elle en fonction de sa tendance à exagérer. Eu égard au respect des règles de droit par l'immense majorité de la population, je considère pour ma part, que ces quelques personnes commettant des abus de liberté de d'expression, se croyant privées de liberté, constituent une "frange anecdotique mais bruyante et gesticulante de minorités qui, elles, ne réclament pas tant d'attention" (sic). Mais peut-être préférez-vous le terme réactionnaires ? 

La dignité humaine est un critère absolu, oui, au sens où il se suffit à lui-même, qu'il n'est pas conditionné comme l'est celui de la moralité publique. C'est plutôt simple à comprendre.

Il est inutile de souligner certains mots. Vous pourriez également les stabiloter, les graisser ces mots, changer la taille de leur police d'écriture, que cela ne leur donnerait pas plus de poids. Le racisme est objectivement un délit, peut-être motivé par la peur d'autrui. 

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 23 841 messages
scientifique,
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Le 05/07/2024 à 04:45, arwena a dit :

Enormément de pubs sont de fait "discriminantes" (les pubs pour les produits de beauté sont quasi excusivement représenté par des nanas gaulées comme des déesses, les pubs pour les bagnoles, les outils de bricolage par des mecs virils etc) et?

Si un "produit de beauté est exposé par une vieille femme à la peau toute ridée, une femme n'aura pas envie de l'acheter pour ressembler à la vieille ridée.

Le bagnoles neuves, ça va avec des gens dynamiques respirant la santé et non pas avec un vieillard catarrheux qui ne conduit qu'une vieille caisse démodée !

Les outils de bricolage ça va avec des gens qui savent faire par eux-mêmes, qui savent faire quelque chose de leurs mains et pas avec un freluquet boutonneux.

Une joli maison neuve sera proposée à un jeune couple tout sourire avec un ou deux enfants dans un jardin arboré

......

Ces pubs ne sont pas discriminantes, elles s'adressent au public qui peut acheter ces produits. une simple formule déjà ancienne : "on n'attire pas les mouches avec du vinaigre" !

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Membre, 150ans Posté(e)
stephh06 Membre 4 210 messages
Maitre des forums‚ 150ans‚
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Le 26/06/2024 à 12:48, Axo lotl a dit :

 

Vivre dans le "bon vieux temps du passé" tout un pan des français en rêve .

Heureusement un autre pan n'en veut plus de ce passé.

Peut-on appeler un pan, une poignée d'hurluberlus hystérique qui de toute façon dans 20 ans reprendront l'usine de papa et deviendront à leur tour aussi réactionnaire que lui.

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 6 575 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)
Le 26/06/2024 à 12:19, Anachel a dit :

Je vous parle d'un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaitre.

En quelques décennies l'évolution des mœurs a suivit un cours qui ne cesse de m'étonner et de m'interroger. Les sensibilités se sont exacerbées au point que la remarque la plus anodine peut offenser et déclencher des réactions parfois proches de l'hystérie. Cette tendance trouve son point culminant dans le concept de micro-agression qui désigne des paroles ou des comportements perçus comme hostiles ou péjoratifs par la personne ciblée bien que pouvant être totalement non intentionnels.

Aussi en cette époque d'indignation permanente, de délations publiques suivies d'excuses ostentatoires et expiatrices où l'on confesse ses fautes passées pour ne pas hypothéquer son avenir, je suis curieux de savoir qui trouve la publicité suivante raciste (ou à tout le moins offensante).
 


Personnellement elle me fait autant rire et sourire qu'il y a 40 ans et je n'y vois qu'un humour potache dénué de haine raciale. Elle véhicule certes des stéréotypes mais d'un genre sympathique et affectueux, comparables au français portant béret sur la tête et baguette sous le bras. Qui connait un tant soit peu Gotainer sait qu'il est autant raciste que neurochirurgien et même s'il n'a pas réalisé cette publicité il est le seul personnage célèbre à y avoir participé aussi porte-t-il, par contumace ,l'entièreté du fardeau discriminatoire qui peut y être associé.

Alors,

Comme moi faites vous partie de ceux qui remercient Gotainer de nous avoir fait rire en nos jeunes années avec des génériques désopilants ?

Ou bien trouvez vous que ce genre de publicité est inacceptable, puise dans le racisme et ne devrait plus jamais se retrouver sur le petit écran ?

Dans son contexte historique, cette publicité est exempte de tout reproche.

Mais aujourd'hui, nous coexistons avec 5 millions de musulmans.

L'humour à la "Michel Leeb", bien qu'innocent, n'est plus approprié.

Tout comme le préfixe "négro", bien que d'origine latine, est devenu péjoratif.

Tout comme le terme "zoulou" est devenu une insulte, alors que c'est plutôt un compliment de la part d'un homme cultivé.

 

 

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Membre, 50ans Posté(e)
Anachel Membre 622 messages
Forumeur expérimenté‚ 50ans‚
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Le 30/07/2024 à 13:24, Mórrígan a dit :

Il faudra toujours un cadre, il y aura toujours un ordre public à respecter ; à moins de leur préférer l'anarchie. Le racisme c'est non, le sexisme passe mal également. Des soupapes de décompression, il y en a. Le champ des possibles est immense.

Je m'interroge quant à la capacité de certaines Françaises et Français à être créatifs, audacieux, impertinents, géniaux, en plus du reste, alors qu'ils se moquent encore des blondes et l'arabe de service. 

Jean Calvin, Robespierre, Thomas More ? Quelle va être la prochaine référence philosophico-historique inappropriée ? Comme j'ai hâte !

Nous vivons toujours dans un Etat de droit au sens où l'immense majorité des citoyennes et citoyens tenu(e)s de respecter les règles, sous le contrôle du juge, les respectent effectivement. Vous écrivez avoir combattu le racisme. Néanmoins, vous soumettez à avis cette publicité que vous savez problématique et qui l'est à juste titre. Vous déplorez sur ce fil de discussion créé, sous votre impulsion, ne plus pouvoir vous moquer en toute liberté d'une "frange anecdotique mais bruyante et gesticulante de minorités qui, elles, ne réclament pas tant d'attention" (sic). Il y aurait en France, une judiciarisation excessive à laquelle vous seriez rétif. Au delà des écrans, ce discours ambivalent se rencontre parfois (mais pas toujours) au cours d'un déjeuner, d'un dîner etc... Après avoir pris soin de s'autoproclamer non raciste, une personne (sur les nombreuses personnes présentes) croit sa liberté d'expression entravée par la loi alors qu'elle commet des abus de liberté d'expression en discriminant des personnes au motif de leur nationalité et de leurs origines. "On ne peut plus rien dire", "On ne peut plus rire de tout", "On ne peut rire de rien", "il y a des intouchables" se plaint-elle en fonction de sa tendance à exagérer. Eu égard au respect des règles de droit par l'immense majorité de la population, je considère pour ma part, que ces quelques personnes commettant des abus de liberté de d'expression, se croyant privées de liberté, constituent une "frange anecdotique mais bruyante et gesticulante de minorités qui, elles, ne réclament pas tant d'attention" (sic). Mais peut-être préférez-vous le terme réactionnaires ? 

La dignité humaine est un critère absolu, oui, au sens où il se suffit à lui-même, qu'il n'est pas conditionné comme l'est celui de la moralité publique. C'est plutôt simple à comprendre.

Il est inutile de souligner certains mots. Vous pourriez également les stabiloter, les graisser ces mots, changer la taille de leur police d'écriture, que cela ne leur donnerait pas plus de poids. Le racisme est objectivement un délit, peut-être motivé par la peur d'autrui. 

Comme j'ai pris soins de le préciser, nous ne sommes pas encore dans l'état totalitaire où chacun doit s'autocensurer de peur d'être dénoncé par un proche ou un quidam mais il est difficilement contestable qu'il existe une volonté totalitaire qui gagne du terrain. Cette dernière n'est pas impulsée par le pouvoir en place mais par une frange de la population désireuse de faire le bien, les institutions se contentant souvent de relayer leur discours et d'appliquer une politique en conformité avec celui-ci, souvent moins par conviction que par souci d'afficher son allégeance à cette forme naissante de dictature de la vertu. En 2018, en Russie 400 personnes ont été pénalement sanctionnées pour avoir exprimer leurs idées en public. Cette même année 3300 personnes au Royaume-Uni ont subit ce même sort, et pour les mêmes raisons. Il sera intéressant de connaître les chiffres de 2024 maintenant qu'en Ecosse, des propos tenus en privé peuvent également vous être reprochés.

Alors oui je déplore qu'aujourd'hui on ne puisse plus faire une innocente plaisanterie, même de mauvais goût, sans que des hordes de censeurs et de pères-la-pudeur viennent nous expliquer que nous sommes des racistes et des agents de la haine. La société dont font le lit ces commissaires politiques du nouveau monde à déjà été testée mille fois dans l'histoire humaine, et peu importe qu'ils soient persuadés d'agir au nom du bien car c'est toujours au nom d'une conception personnelle du bien que le pire se réalise.

Le terme réactionnaire ne me gêne pas car au fond il n'exprime pas grand chose de substantiel. Il désigne supposément un adversaire du progrès, farouche dans sa volonté de retour en arrière. Mais tout changement n'est pas nécessairement un progrès, comme tout retour en arrière n'est pas inéluctablement une régression. Tout homme attaché à certaines valeurs verra la marche en avant de la société faire de lui d'abord un conservateur puis un réactionnaire, seules de persistantes girouettes échappent à ce phénomène. Un réactionnaire n'est qu'un individu fidèle à ses convictions qui se laisse distancer par le mouvement perpétuel de la fenêtre de Hoverton.

La dignité humaine est absolue ? Voulez-vous dire qu'elle a une existence indépendante des esprits qui la pensent ? Qu'elle flotte, pure et éthérée dans le monde platonicien des idées jusqu'à ce que le treuil ontologique de la volonté humaine la fasse descendre jusque parmi nous ? Mais si c'est un critère absolu qui n'est pas conditionné comme l'est celui de la moralité publique, que n'existait-elle par elle-même en tous temps et en tous lieux ?

 

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 23 841 messages
scientifique,
Posté(e)
Il y a 4 heures, Anachel a dit :

Alors oui je déplore qu'aujourd'hui on ne puisse plus faire une innocente plaisanterie, même de mauvais goût, sans que des hordes de censeurs et de pères-la-pudeur viennent nous expliquer que nous sommes des racistes et des agents de la haine. La société dont font le lit ces commissaires politiques du nouveau monde à déjà été testée mille fois dans l'histoire humaine, et peu importe qu'ils soient persuadés d'agir au nom du bien car c'est toujours au nom d'une conception personnelle du bien que le pire se réalise.

C'est la dictature de "la bonne pensée" qui se met en place inexorablement

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