Peut on se mentir à soi-même ?

il y a 7 minutes, Axo lotl a dit :

C'est parce que ça parle de mensonge. Un truc négatif.Si on utilise biais cognitif, dissonance cognitive. Je pense que ça passe mieux. Et puis c'est toujours compliqué d'accepter quelque chose d'abstrait qu'on n'a pas ressenti soi même. Combien de gens parlé de volonté pour l'addiction, la colère, l'yperactivite, voir des trucs comme l'insomnie. Combien de fois un insomniaque entend "il faut que tu fasses un effort pour dormir. "

Bref, on a toujours dû mal à comprendre ce qui ne fonctionne pas comme nous. L'étrange et l'étranger est toujours à regarder de loin. Un truc dans le genre je pense.

Oui, je suis d'accord, c'est une explication convaincante.

J'imagine qu'il n'y a pas pire mensonge que celui d'essayer de se tromper soi-même

il y a 31 minutes, Axo lotl a dit :

Ce n'est pas un choix, ni volontaire.

Vous voulez dire qu'il est possible que l'on ne se rende pas compte que l'on se refuse à regarder la réalité en face ?

Il y a 7 heures, Don Juan a dit :

Le mensonge par intérêt, souvent appelé le déni ?

Le mensonge par bon sens, souvent parce que la vérité ferait souffrir ?

Le mensonge par ignorance, souvent parce que c'est plus facile d'ignorer ?

Le mensonge par peur de devoir être un autre, souvent pour se protéger ?

Le mensonge qui crie, souvent pour ne pas entendre autrui ?

Le mensonge par habitude, parce que le chemin le plus tracé semble le moins dangereux ? (...)

À quoi bon puisque tôt ou tard la réalité s'imposera à soi et qu'il faudra bien agir en fonction d'elle, qu'on le veuille ou non ?

ok !

Se mentir à soi-même peut, par exemple, résulter d'une réflexion hâtive, bâclée, sur un thème dont on se soucie relativement peu de connaitre la vérité (ce qui peut avoir un intérêt), voire qu'on préfère même ignorer, et qu'on expédie donc à la va-vite, sans prendre le temps d'affiner son jugement, de le peaufiner, mais susceptible alors de constituer une base de raisonnement illusoire, s'il est employé. 

Par exemple on part d'une probabilité ou d'une vraissemblabilité, voire de l'hypothèse qu'on privilégie, d'un préjugé, ou d'un on-dit, et on l'utilise mentalement comme un fait avéré par raccourci. 

"Il va probablement pleuvoir la semaine prochaine d'après la météo." devient "Il va pleuvoir la semaine prochaine." ou

"Mon collègue m'a dit qu'il était malade, c'est donc probablement vrai." devient "Puisque mon collègue m'a dit être malade c'est qu'il l'est.",

"J'ai peu de probabilités d'être enceinte." devient "Je ne suis pas enceinte.", etc...

Mais si on est vraiment très soucieux de connaitre la vérité, on ne l'expédiera normalement pas si facilement. Et sur ce point le subconscient ou l'inconscient peuvent éventuellement jouer un rôle, en esquivant par exemple la confrontation à des vérités, ou à des thèmes de réflexion, trop "encombrants" subjectivement.

Il y a 13 heures, Don Juan a dit :

le déni ? 

Est-ce que c'est pire que l'absence de remords ? ( Par exemple pour des criminels ) 

Il y a 6 heures, Demsky a dit :

Est-ce que c'est pire que l'absence de remords ? ( Par exemple pour des criminels ) 

 

Pire ? Tu veux impliquer un point de vue moral ? 

Le déni peut amener au meurtre.

L'absence de remords aussi. 

Alors qu'est ce qui est pire ?

Il y a 1 heure, Don Juan a dit :

Pire ? Tu veux impliquer un point de vue moral ? 

Le déni peut amener au meurtre.

L'absence de remords aussi. 

Alors qu'est ce qui est pire ?

L'absence de remords c'est bien pire. C'est même une question d'actualité ! 

Il y a 2 heures, Demsky a dit :

L'absence de remords c'est bien pire. C'est même une question d'actualité ! 

Je ne peux pas parler comme cela.

Le déni ici peut faire mourrir des millions de gens lorsque l'absence de remords là laisse le jardin périr de soif.

Et demain cela s'inverse.

il y a 9 minutes, Don Juan a dit :

Je ne peux pas parler comme cela.

Le déni ici peut faire mourrir des millions de gens lorsque l'absence de remords là laisse le jardin périr de soif.

Et demain cela s'inverse.

ce "déni" est aussi un stratégie de survie du cerveau qui doit trouver une parade pour ne pas vriller. Milgram l'a démontré avec son expérience: si une figure d'autorité prend sur elle la responsabilité de ce qu'elle nous demande, alors on peut faire du mal aux autres. C'est difficile à juger parce qu'on ferait tous la même chose; les courageux qui auraient refusé de tuer des juifs durant la seconde guerre mondiale auraient été fusillé dans la minute. 

Mais on est dans des situations extrêmes. 

On dit "se mentir à soi même" mais c'est plus complexe dans le sens où on parle d'un mensonge qui n'en est pas un. "Je t'aimerais pour toujours" est une vérité du moment mais qui peut être un mensonge parce qu'on en sait rien en vérité. Se mentir à soi même présuppose qu'on connaisse la vérité sur nous même en amont. "Durant la 2nde guerre mondiale j'aurais rejoins la Résistance" en est un autre. On se met dans une posture positive parce que ça claque toujours plus que "durant la guerre j'aurais dénoncé des juifs" mais le fait est qu'on en sait rien. 

Même avec une excellente connaissance de soi je pense qu'on est jamais à l'abri de se tromper sur nous même, et le mieux est d'éviter de nous fabriquer des postures. D'être plus dans l'acceptation des choses que dans l'affirmation de soi. 

Rêver, c'est se mentir un peu. Non ?

Alors de ce constat oui on peut se mentir à soi-même. Maintenant faut pas que ça devienne pathologique.

Didier Van Cauwelaert dit ceci : Quand on refuse de se mentir, on se condamne fatalement à la déception.

il y a 9 minutes, Père Dodu a dit :

Didier Van Cauwelaert dit ceci : Quand on refuse de se mentir, on se condamne fatalement à la déception.

J'aime bien cette idée là. Mais j'ai toujours pas compris comment on pourrait réellement se mentir à soi même au delà d'une simple expression courante qui vise à ce qu'on tente de se tromper (mais toujours en gardant à l'esprit la réalité) sinon j'avoue que je vois mal comment on pourrait à la fois être l'auteur du mensonge et sa victime.

Il y a 1 heure, Père Dodu a dit :

Rêver, c'est se mentir un peu. Non ?

Non puisque l'on sait que l'on rêve, ce n'est donc pas se mentir. On imagine ceci ou cela et on fait semblant de croire que ce pourrait être possible, on fait comme si, c'est du domaine de l'imaginaire puis on revient plus ou moins vite à la réalité, à SA réalité.

Il y a 1 heure, Père Dodu a dit :

Didier Van Cauwelaert dit ceci : Quand on refuse de se mentir, on se condamne fatalement à la déception.

Non, pas forcément.

Quand sa réalité à soi est satisfaisante, nul besoin de se mentir; c'est lorsqu'elle n'est pas conforme à ce que l'on voudrait qu'elle soit que l'on peut se mentir à soi-même, se bercer d'illusions en somme mais cette façon de faire est-elle bénéfique ? Là est la question.

Il y a 2 heures, Crabe_fantome a dit :

(...) Même avec une excellente connaissance de soi je pense qu'on n'est jamais à l'abri de se tromper sur nous même, et le mieux est d'éviter de nous fabriquer des postures. D'être plus dans l'acceptation des choses que dans l'affirmation de soi. 

J'aime assez ce que tu exprimes là.

Il y a 22 heures, Passiflore a dit :

Vous voulez dire qu'il est possible que l'on ne se rende pas compte que l'on se refuse à regarder la réalité en face ?

C'est ce qu'on appelle la dissonnance cognitive.

En même temps, le premier principe de se mentir , c'est de se dire qu'on ne se ment pas .

Il y a 8 heures, izbrizan a dit :

J'aime bien cette idée là. Mais j'ai toujours pas compris comment on pourrait réellement se mentir à soi même au delà d'une simple expression courante qui vise à ce qu'on tente de se tromper (mais toujours en gardant à l'esprit la réalité) sinon j'avoue que je vois mal comment on pourrait à la fois être l'auteur du mensonge et sa victime.

peut être dans ce cas :

" Mythomane = se dit d'une personne qui raconte, en les présentant comme réels, des faits imaginaires auxquels elle finit par croire. La personne mythomane s'attribue le plus souvent un rôle flatteur dans les récits qu'elle invente, ce qui peut expliquer la confusion fréquente entre les deux mots."

il y a 2 minutes, eriu a dit :

peut être dans ce cas :

" Mythomane = se dit d'une personne qui raconte, en les présentant comme réels, des faits imaginaires auxquels elle finit par croire. La personne mythomane s'attribue le plus souvent un rôle flatteur dans les récits qu'elle invente, ce qui peut expliquer la confusion fréquente entre les deux mots."

Un mythomane sait bien souvent qu'il ment. Mais c'est une maladie psychiatrique, il le sait mais ment d'abord aux autres. Pas vraiment seulement a lui même.