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Violences sexuelles : témoignages "tardifs", dénonciations en cascade... Des psychologues expliquent comment s'opère le "déclic" des victimes

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Doïna

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Membre, 61ans Posté(e)
MASSOT Membre 5 363 messages
Maitre des forums‚ 61ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, arwena a dit :

Pourquoi attendre 20/30/40 ans?

Parce que c'est une agression extrêmement violente psychiquement et ce d'autant plus qu'il y a 20/30/40 ans, même l'enfant était vue comme le coupable, du coup il faut bien des années (pour beaucoup) avant de réaliser que ce qu'il s'est passé est grave, très grave et ça ce n'est qu'une des nombreuses raisons

A l aube de mes 46 ans j ai encore honte d'en parler. Pourtant dés que les faits se sont produit j'en ai parlé le jour même. J ai compris aux réactions que personne n'était étonné....Mais rien! Ha si, le lendemain j ai surpris une conversation où une des personnes que j aimais le plus au monde a dit "si ça c'est passé c'est de sa faute, elle est vicieuse"!

Alors j ai fermé ma gueule durant des années. A presque oublier, nier
Il y a de cela quelque années, j ai tapé sur mon ordi ma plainte que je souhaitais envoyer directement au procureur. Mais je n ai pas eu le courage. Parce que oui ça demande du courage d'affronter la machine judiciaire en sachant que ça a peu de chance d'aboutir.

Alors je me suis "contentée" de faire mon "meetoo perso "histoire que au moins une partie de ma famille avec qui j'étais encore en contact sache.
Suite à ça j ai vu une psy spécialisée dans ce genre de trauma (ils sont bien trop rares au passage). Je n ai pas pu aller au bout tant c'était trop violent. Je sais que j'en resterai marquée à vie mais c'est comme ça.

Alors se demander pourquoi quand en plus on sait que l'affaire sera médiatisée ? Que la parole de la victime sera publiquement moquée, niée, amoindrie, remise en cause ? Vraiment?
Il faut une sacrée paire de balloche pour franchir le pas et personnellement je salue le courage de ces femmes/hommes qui n'ont plus peur. Moi presque 40 ans après, je n ai pas ce courage là
 

 

C'est le " nombre" qui fait et fera encore et encore avancer les causes ;)

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Membre, Posté(e)
Pierrot89 Membre 9 133 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Le 18/02/2024 à 10:59, Doïna a dit :

Bonjour,

Les victimes de violences sexuelles sortent parfois du silence des années après les faits, au point qu'il arrive que le délai de prescription soit dépassé. Ces témoignages sur le tard font régulièrement polémique mais trouvent leur explication dans des mécanismes psychiques et psychologiques.

Pour dénoncer des faits, il faut mettre des mots dessus. S'en souvenir, les appréhender, les formuler. L'étape du souvenir est cruciale quand on sait que les traumatismes les plus violents sont souvent effacés de la conscience par ce qu'on appelle l'amnésie traumatique. Anaïs Vois est psychologue spécialiste des violences sexistes et sexuelles : "Quand il vit un événement traumatique qui entraîne une situation de sidération, d'impuissance, l'individu n'est pas en capacité d'activer les réseaux mnésiques habituels dont on fait tous usage pendant que les choses vont relativement bien, explique-t-elle. Cette violence que l'individu subit, peut, mais ce n'est pas systématiquement le cas, à un moment être refoulée parce qu’insupportable à garder dans la conscience pour poursuivre sa vie telle qu'elle est."

C'est fréquemment le cas dans les violences sexuelles intrafamiliales durant l'enfance : "Comment continuer à exister au sein de la famille dont j'ai besoin, qui me rassure, qui me permet de me construire tout en intégrant ma conception consciente de l'existence, que mon père est un violeur ? Les rapports sont extrêmement complexes et ambivalents."

Cette amnésie traumatique peut être totale ou partielle et soudainement levée plus tardivement, parfois vingt, trente ou quarante ans plus tard : "Il y a des moments où l'espace psychique est prêt à accueillir cet événement dans son histoire. Il y a quelque chose qui permet ça. Ça peut être déclenché par un événement, ça peut être aussi un moment juste où c'est possible pour l'individu d'intégrer ce qu'il a dû subir, ce à quoi il a pu être confronté, sans que ce soit trop déstructurant."

Article entier :

https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/violences-sexuelles-temoignages-tardifs-denonciations-en-cascade-des-psychologues-expliquent-comment-s-opere-le-declic-des-victimes_6367534.html

Il faut demander à Gérard Miller , c'est un psychologue émérite !

 

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 300 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Pierrot89 a dit :

Il faut demander à Gérard Miller , c'est un psychologue émérite !

 

Je préfère autant m'adresser à des psy moins connus mais qui ne chercheront pas à me troncher.

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 300 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Le 22/02/2024 à 01:40, zebusoif a dit :

Les conséquences sont absolument catastrophiques pour les victimes, qui peuvent être accusées d’être « zinzin », « hystériques », etc… (la double peine). 

Comme un certain maître Dupont-Moretti qui traitait de folasses les victimes de Georges Tron pendant le procès de ce dernier.

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Membre, 81ans Posté(e)
lafeeclochette Membre 6 372 messages
Maitre des forums‚ 81ans‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, arwena a dit :

si ça c'est passé c'est de sa faute, elle est vicieuse"!

J'ai entendu ça aussi, pour une petite voisine (nous étions gamines à cette époque) qui avait "osé" parler. 

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Pierrot89 a dit :

Il faut demander à Gérard Miller , c'est un psychologue émérite !

 

salut Pierrot, je vais peut-être t'étonner mais ce Gérard Miller, je ne le connais que depuis ces accusations sinon, je n'en connaissais rien... 

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Membre, Posté(e)
zebusoif Membre 19 394 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 12 heures, Doïna a dit :

Comme un certain maître Dupont-Moretti qui traitait de folasses les victimes de Georges Tron pendant le procès de ce dernier.

C'est la technique habituelle pour décrédibiliser une accusation : elle est folle, hystérique, il est fou, alcoolique, trop con, trop conne, sans éducation, etc...

Quant à DM, il paraît qu'il a également été infect avec les gosses dans le procès Outreau, à tel point que l'un d'entre s'est pissé dessus. Tous ces enfants avaient été victimes d'abus sexuels.

 

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