Désmicardiser la France, ça veut dire quoi ?

Au temps pour moi. Je viens de lire sur France info que la piste privilégiée serait exactement le contraire de ce qu'il faut faire : stopper l'indexation du SMIC sur l'inflation. Les smicards vont encore s'appauvrir, mais ceux qui, comme moi, sont juste au dessus pourront se réjouir. Leur salaire n'augmentera pas plus, mais au moins, ils sont sûrs de ne jamais être qualifiés de smicards. Merci Gaby.

il y a 25 minutes, Totof44 a dit :

Au temps pour moi. Je viens de lire sur France info que la piste privilégiée serait exactement le contraire de ce qu'il faut faire : stopper l'indexation du SMIC sur l'inflation. Les smicards vont encore s'appauvrir, mais ceux qui, comme moi, sont juste au dessus pourront se réjouir. Leur salaire n'augmentera pas plus, mais au moins, ils sont sûrs de ne jamais être qualifiés de smicards. Merci Gaby.

Revenir a l'époque avant smic ?... 

Le smic a au moins l'avantage que pour 35 h légales de travail il y a une limite au mal payer !

Si c'est pour revenir a la loi de la jungle que chaque patron fasse son code du travail  ... ubériser tout ce sera la chienlit et de plus en plus de pauvres !

il y a 24 minutes, ouest35 a dit :

Revenir a l'époque avant smic ?... 

Le smic a au moins l'avantage que pour 35 h légales de travail il y a une limite au mal payer !

Si c'est pour revenir a la loi de la jungle que chaque patron fasse son code du travail  ... ubériser tout ce sera la chienlit et de plus en plus de pauvres !

C'est pas mon idée

il y a une heure, Bidonville a dit :

Si mais la moyenne du bas, du haut et du milieu..Le tout c'est de ratisser large...:)

C'est ça.

Le 01/02/2024 à 10:41, lafeeclochette a dit :

Désmicardiser la France, ça veut dire quoi?

 

Blick

https://www.blick.ch › Home › News › France

il y a 1 jour — «Désmicardiser» n'est donc pas seulement, pour Gabriel Attal et son mentor le président de la République, une question de chiffres sur le 

 

Et désénarquiser ce pays ça ferait un bien fou, les remplacer par des gens qui connaissent bien le terrain, à des gens réellement connectés. 

 

C'est juste une formule de com pour faire croire aux gens qu'il va faire qqchose pour leurs revenus mais nous savons très bien qu'ils excluent toute mesure de répartition des richesses en faveur des travailleurs et en défaveur de leurs amis du cac 40. Leurs solutions consistent tjrs à faire miroiter aux gens une hausse de leur revenus en supprimant des cotisations ou des impôts en comptant sur le fait qu'ils ne prennent pas conscience que c'était de l'argent qui leur revenait indirectement déjà.

Il y a 3 heures, Totof44 a dit :

Au temps pour moi. Je viens de lire sur France info que la piste privilégiée serait exactement le contraire de ce qu'il faut faire : stopper l'indexation du SMIC sur l'inflation. Les smicards vont encore s'appauvrir, mais ceux qui, comme moi, sont juste au dessus pourront se réjouir. Leur salaire n'augmentera pas plus, mais au moins, ils sont sûrs de ne jamais être qualifiés de smicards. Merci Gaby.

Si c'est ça ils vont vraiment loin dans la novlangue.

Le 01/02/2024 à 13:49, Bidonville a dit :

Economiquement cela ne veut rien dire.

Le problème du SMIC, assez unanimement constaté par les économistes, ce sont les "effets de seuil", liés à la concentration des réductions de cotisations/charges (patronales ET salariales).

L'analyse d'Attal faisant le constat factuel qu'il n'y a quasiment plus aucun intérêt pour quiconque à augmenter un salarié au SMIC est loin de ne rien vouloir "dire":

"C'est un système qui nous a conduits depuis des décennies, à concentrer nos aides, nos exonérations, au niveau du SMIC.
Aujourd'hui, pour augmenter de 100 euros le revenu d'un employé au smic, l'employeur devra débourser 238 euros de plus. 
Quant au salarié, il perd 39 euros de prime d'activité, il voit sa CSG et ses cotisations sociales augmenter de 26% et il rentre dans l'impôt sur le revenu."

Augmenter le salaire d'un salarié au delà du SMIC est donc quasi perdant/perdant aussi bien, très principalement pour l'entreprise, mais aussi, certes à un degré moindre, pour le salarié.

Ca n'est donc pas "économiquement" sans raisons que la proportion de smicards de cesse d'augmenter en France, en grande partie du fait qu'une grande majorité de salariés restent "bloqués" au SMIC.

Après, si le constat est certes factuel, tout le problème est bien évidemment de savoir quelles éventuelles solutions seront proposées par un gouvernement dont "l'orientation" de centre droite libérale est effective ..?

Un article intéressant:
https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-de-gabriel-attal/desmicardiser-la-societe-francaise-que-signifie-cette-formule-de-gabriel-attal_6339076.html

PS/
Au passage, ce qui ne veut effectivement "économiquement rien dire", ce sont les promesses purement démagos/populistes d'augmentation "massive" du SMIC de certains partis politiques (tous bords confondus) ...

Le 01/02/2024 à 10:41, lafeeclochette a dit :

Désmicardiser la France, ça veut dire quoi?

 

Blick

https://www.blick.ch › Home › News › France

il y a 1 jour — «Désmicardiser» n'est donc pas seulement, pour Gabriel Attal et son mentor le président de la République, une question de chiffres sur le 

 

Et désénarquiser ce pays ça ferait un bien fou, les remplacer par des gens qui connaissent bien le terrain, à des gens réellement connectés. 

 

Le SMIG était le premier salaire de base d'entrée de beaucoup dans la via active, mais ensuite, grace à l'augmentation des salaireson s'en éloignait.

Mais plus récemment , avec l'indexation du SMIG sur l'inflation, celui ci augmente plus les salaires supérieurs de sorte que le SMIG se rapproche des bas salaires.

Pour "désmicariser" la France, il faudrait augmenter plus les salaires que le taux d'inflation pour les éloigner du fameux SMIG.

il y a une heure, frunobulax a dit :

Le problème du SMIC, assez unanimement constaté par les économistes, ce sont les "effets de seuil", liés à la concentration des réductions de cotisations/charges (patronales ET salariales).

L'analyse d'Attal faisant le constat factuel qu'il n'y a quasiment plus aucun intérêt pour quiconque à augmenter un salarié au SMIC est loin de ne rien vouloir "dire":

"C'est un système qui nous a conduits depuis des décennies, à concentrer nos aides, nos exonérations, au niveau du SMIC.
Aujourd'hui, pour augmenter de 100 euros le revenu d'un employé au smic, l'employeur devra débourser 238 euros de plus. 
Quant au salarié, il perd 39 euros de prime d'activité, il voit sa CSG et ses cotisations sociales augmenter de 26% et il rentre dans l'impôt sur le revenu."

Augmenter le salaire d'un salarié au delà du SMIC est donc quasi perdant/perdant aussi bien, très principalement pour l'entreprise, mais aussi, certes à un degré moindre, pour le salarié.

Ca n'est donc pas "économiquement" sans raisons que la proportion de smicards de cesse d'augmenter en France, en grande partie du fait qu'une grande majorité de salariés restent "bloqués" au SMIC.

Après, si le constat est certes factuel, tout le problème est bien évidemment de savoir quelles éventuelles solutions seront proposées par un gouvernement dont "l'orientation" de centre droite libérale est effective ..?

Un article intéressant:
https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-de-gabriel-attal/desmicardiser-la-societe-francaise-que-signifie-cette-formule-de-gabriel-attal_6339076.html

PS/
Au passage, ce qui ne veut effectivement "économiquement rien dire", ce sont les promesses purement démagos/populistes d'augmentation "massive" du SMIC de certains partis politiques (tous bords confondus) ...

Ce que vont ces politiques c'est ce que Bourdieu appelait " des ruses " de langage. Ce sont des discours complexes, abscons pour pratiquement toute la population. Ces propos s'adressent à une oligarchie de fauteuils tout simplement et c'est justement ce que Platon appelait déjà " le discours politique ".

Il y a 7 heures, Totof44 a dit :

Au temps pour moi. Je viens de lire sur France info que la piste privilégiée serait exactement le contraire de ce qu'il faut faire : stopper l'indexation du SMIC sur l'inflation. Les smicards vont encore s'appauvrir, mais ceux qui, comme moi, sont juste au dessus pourront se réjouir. Leur salaire n'augmentera pas plus, mais au moins, ils sont sûrs de ne jamais être qualifiés de smicards. Merci Gaby.

Oui, en clair l'idée n'est pas d'augmenter davantage les uns (selon le mérite ou autre connerie), mais d'appauvrir les autres.

Logique habituelle.

il y a 41 minutes, Pierrot89 a dit :

Le SMIG était le premier salaire de base d'entrée de beaucoup dans la via active, mais ensuite, grace à l'augmentation des salaireson s'en éloignait.

Mais plus récemment , avec l'indexation du SMIG sur l'inflation, celui ci augmente plus les salaires supérieurs de sorte que le SMIG se rapproche des bas salaires.

Pour "désmicariser" la France, il faudrait augmenter plus les salaires que le taux d'inflation pour les éloigner du fameux SMIG.

Ou simplement les indexer tout autant sur l'inflation.

il y a une heure, frunobulax a dit :

Le problème du SMIC, assez unanimement constaté par les économistes, ce sont les "effets de seuil", liés à la concentration des réductions de cotisations/charges (patronales ET salariales).

Réduction des cotisations décidées par ?

il y a une heure, frunobulax a dit :

Quant au salarié, il perd 39 euros de prime d'activité

Prime d'activité décidée par ?

Bref, c'est drôle de voir Attal dénoncer les effets... des politiques de son camp idéologique.

Cela fait longtemps que la gauche s'oppose aux défiscalisations et réductions de charge, et à la prime d'activité en lieu et place d'augmentation des salaires.

Ces dispositifs ne font au final que renforcer les effets de seuil que tu pointes, voire les créer.

Bref, il faut arrêter avec ces dispositifs : le travail doit être correctement et complètement rémunéré, sans être bradé comme c'est le cas habituellement.

Et si des petites structures ne peuvent assumer ce coût, c'est autour d'elles, de leurs impôts, de leurs aides, qu'il faut regarder plutôt que de dépouiller les salariés.

Il faut arrêter de considérer les ressources humains comme moins que des ressources, que l'on pourrait payer moins que leur coût.

il y a 48 minutes, Pheldwyn a dit :

Réduction des cotisations décidées par ?

La problématique n'est pas fondamentalement  de savoir quel "pouvoir politique ", de gauche ou de droite (mais surtout de gauche, rires !) a instauré un système de "protection" (certes TRES imparfait !) des plus socialement démunis ...

Mais de faire une factuelle comparaison avec ce que le droite ultra libérale propose ..?
    
 

Le bilan de Macron depuis 2017 pour le entreprises c'est d'avoir un coût de l'énergie et un cout du travail très élevés, donc comme conséquence une baisse de l'activité manufacturière pilier essentiel pour la création de bon salaires 

Toutes promesses d'amélioration du niveau de vie c'est du baraton, depuis 2017 c'est tout le contraire qui est fait et ça se voit dans les chiffres; dette, balance commerciale, déficit de l'Etat, salaires, pauvretés, croissance, indice de production, nombres d'heures travaillées,  tout est mauvais  

Il y a 10 heures, jimmy45 a dit :

Si c'est ça ils vont vraiment loin dans la novlangue

Oui mais il est important de ne pas décontextualiser. Il déclare qu'il "assume de le dire : il faut désmicardiser" blablabla.

S'il assume de le dire...

Il y a 7 heures, frunobulax a dit :

Après, si le constat est certes factuel, tout le problème est bien évidemment de savoir quelles éventuelles solutions seront proposées par un gouvernement dont "l'orientation" de centre droite libérale est effective ..?

Ah ben si c'est un bel objectif consensuel... C'est beau. Encore mieux s'il assume de le dire. Mais tant qu'on ignore les moyens, pardon, mais ça ne veut rien dire.

Il y a 7 heures, frunobulax a dit :

PS/
Au passage, ce qui ne veut effectivement "économiquement rien dire", ce sont les promesses purement démagos/populistes d'augmentation "massive" du SMIC de certains partis politiques (tous bords confondus) ...

Là pour le coup c'est très concret, c'est un décret qui porterait le SMIC horaire brut à 12.68€. Je ne vois pas en quoi ça ne voudrait rien dire.

Il y a 5 heures, frunobulax a dit :

La problématique n'est pas fondamentalement  de savoir quel "pouvoir politique ", de gauche ou de droite (mais surtout de gauche, rires !) a instauré un système de "protection" (certes TRES imparfait !) des plus socialement démunis ...

Mais de faire une factuelle comparaison avec ce que le droite ultra libérale propose ..?
    
 

Dans l'absolu, il pourrait s'agir d'un droit d'inventaire objectif. Ce serait beau, mais personne n'est assez dupe pour gober cela.

En attendant à gauche on plaide pour une indexation, non seulement du SMIC, mais aussi des autres bas salaires sur l'inflation, voire  de tous les salaires.

Et c'est un économiste très sérieux du cercle des économistes (pas un forcené comme Jacques Généreux ou autre économiste atterré) intervenant régulièrement aux informés de l'éco sur France info, qui reconnaissait qu'en en effet, on peut, dans le contexte actuel, indexer tous les salaires sur l'inflation sans générer la boucle infernale. Il ajoutait qu'on assistait aujourd'hui à une spirale profits/inflation. J'ai failli m'étouffer avec mon café ce matin là.

Il y a 11 heures, frunobulax a dit :

PS/

Au passage, ce qui ne veut effectivement "économiquement rien dire", ce sont les promesses purement démagos/populistes d'augmentation "massive" du SMIC de certains partis politiques (tous bords confondus) ...

Et pourquoi je vous prie ?