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Le spécisme

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sirielle

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Membre, Posté(e)
Axo lotl Membre 19 195 messages
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8 milliards d'humains en constante évolution, des espèces animales exterminées par l'activité humaine. 

 

 

 

 

 

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 40 661 messages
Grégairophobe...,
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il y a 14 minutes, sirielle a dit :

Qu'est-ce qui le justifie ou au contraire le condamne pour vous?

Être en haut de la chaîne alimentaire "pourrait" le justifier. L’arrogance et le mépris, le condamne.

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Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 600 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Axo lotl a dit :

8 milliards d'humains en constante évolution, des espèces animales exterminées par l'activité humaine. 

 

 

 

 

 

Nous sommes des animaux comme les autres et donc nous privilégions la survie de notre espèce.

Mais nous ne sommes pas tout à fait des animaux comme les autres notamment par la culture que nous avons patiemment élaborée. Et cette culture nous donne une conscience et une morale qui nous incitent à contrôler nos instincts. Parce que nous avons pris conscience que les autres animaux souffraient, avaient des émotions voire des sentiments, il est devenu contraire à notre morale de disposer des autres animaux selon nos besoins ou à notre guise.

C'est donc parce que les autres animaux ont des points communs avec nous qu'il nous est apparu nécessaire de les respecter, mais il nous est apparu nécessaire de les respecter parce qu'une responsabilité morale issue de notre culture nous différencie des autres animaux.

Modifié par CAL26
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Membre, Posté(e)
Axo lotl Membre 19 195 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 8 heures, CAL26 a dit :

Nous sommes des animaux comme les autres et donc nous privilégions la survie de notre espèce.

Mais nous ne sommes pas tout à fait des animaux comme les autres notamment par la culture que nous avons patiemment élaborée. Et cette culture nous donne une conscience et une morale qui nous incitent à contrôler nos instincts. Parce que nous avons pris conscience que les autres animaux souffraient, avaient des émotions voire des sentiments, il est devenu contraire à notre morale de disposer des autres animaux selon nos besoins ou à notre guise.

C'est donc parce que les autres animaux ont des points communs avec nous qu'il nous est apparu nécessaire de les respecter, mais il nous est apparu nécessaire de les respecter parce qu'une responsabilité morale issue de notre culture nous différencie des autres animaux.

Je suis d'accord sauf sur le nous que je remplacerais par un certain pourcentage d'êtres humains à des degrés différents. 

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Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 746 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
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Il y a 12 heures, sirielle a dit :

Qu'est-ce qui le justifie ou au contraire le condamne pour vous?

 Je dirais plus  "qui le perd' plutôt que  "le condamne " mais peut être l'utilises tu  dans le même sens ?

Il me semble  que nous avons des facultés extra sensorielles que nous n'avons pas développées , et donc que nous n'utilisons pas .

Alors, il peut être intéressant de chercher et de comprendre pourquoi nous ne les avons  pas développé  .

Déjà, ce sont des facultés de communication , pourquoi n'avons nous pas développé ou perdues des facultés de communication avec le reste de notre environnement , pourquoi n'avons nous pas développé cet héritage qui devrait faire de nous l'espèces protectrice de cette planète alors que nous sommes  celle qui la détruit ? 

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Membre, Posté(e)
paulau Membre 1 849 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 13 heures, Fantasio128 a dit :

Le spécisme ?... :hum: Google est notre ami... il faut que j'aille voir tout d'abord ce que c'est... > :D

Pour moi c' est le principe que toutes les espèces se valent. L ' Homme pour  cette théorie est un animal parmi les autres. Dans ces conditions quid de cette spécificité : les droits de l' Homme ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
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Bonjour à toi,

Le 04/10/2023 à 19:23, sirielle a dit :

Qu'est-ce qui le justifie ou au contraire le condamne pour vous?

Comme tout positionnement idéologique, on peut rationaliser une orientation et tout à l'inverse son contraire, aussi bien individuellement que collectivement. Il fût un temps dans nos contrées, et cela existe encore ailleurs, où la misogynie était récurrente sous forme de paternalisme et de sexisme, aujourd'hui sous nos latitudes, une telle prise de position est déjà bien moins vue, du moins " officiellement " quand bien même il en reste des relents sous une forme chronique dissimulée à la vue.

C'est bête à dire, mais c'est essentiellement les normes sociétales qui donne le La à nos valeurs morales, intériorisées, car si on regarde ce qui se passe au niveau du jeune enfant, il en va tout autrement, l'éducation parentale et scolaire, comme médiatique, finit par étouffer ou réduire au silence d'autres façon de voir le monde, l'éducation inhibe nos penchants naturels, en l'occurrence l'empathie naturelle que nous éprouvons envers les autres animaux non-humains, et comme cette extinction se passe dans nos plus jeunes années, bien avant tout esprit critique ou de moyen d'opposition, et ce, sur une longue période/fenêtre de notre développement, critique pour notre personnalité, on finit par faire nôtre cette culture du carnisme, elle finit par faire partie de nous, comme d'autres facettes ou principes de vie imposées par l'extérieur, autrement dit, nous nous conformons aux desiderata et dictats sociétaux, jusqu'à un point de non-conscience et d'automatismes cognitifs, tel le lit d'une rivière bien établi à force que l'eau y coule en son sein.

 

Vouloir réécrire son propre moule de pensée, est tout sauf facile, c'est loin d'être une sinécure, c'en est même la chose la plus difficile qui soit, au même titre qu'on ne change pas d'orientation sexuelle par la volonté ou sur commande, il est extrêmement difficile - voire impossible - de réviser sa façon de penser, héritée de notre éducation à un moment où n'en avions aucune conscience précise/claire. Notre cadre conceptuel est pour nous une donnée, on peut certes facilement réfléchir dans ce cadre, et pondre des réponses congrues, mais il est plus que compliqué de modifier ce cadre lui-même, un peu comme le baron de Munchuasen qui voulait se tirer par les cheveux pour se sortir de l'eau, il nous faut comme un point d'appui extérieur à nous-même pour avoir une chance d'y parvenir, généralement une autre personne. Toutefois, celle ou celui avec un esprit fermé et qui n'a pas d'intention de changer, n'a absolument aucune change de rectifier sa vision du monde, et ce, quel que soit le sujet, que ce soit l'écologie, le féminisme, la racisme ou le spécisme, c'est une tournure d'esprit qui empêche tout changement radical, tout à l'inverse, un esprit activement ouvert et suffisamment sensible, peut à force d'efforts et de volonté finir par comprendre son fourvoiement, ensuite il lui faudra encore fournir un travail conséquent pour devenir acteur et congruent avec sa nouvelle manière de penser, et comme cette nouvelle approche vient en contradiction avec le plus grand nombre, il faudra aussi être prêt à être mal vu, marginalisé, ostracisé ou contraint à une plus grande solitude, tout en renonçant à tout un héritage gastronomique omniprésent, c'est-à-dire tout ce qui lui rappelle continument son passé abandonné, qui n'est pas étranger à un plaisir certain, d'où une difficulté supplémentaire proche de l'addiction à surmonter en plus de l'asocialisation qui l'accompagne, autant dire, que peu de gens sont capables de remplir toutes les conditions au changement effectif, pas avec autant de " sacrifices " ou renoncements personnels, et d'autant moins aujourd'hui dans une période d'hédonisme, du moindre effort, de socialisation hypertrophiée et de consumérisme débridé, dit autrement dans une sorte d'abrutissement généralisé et bizarrement fortement désiré par tout un chacun...     

 

Ce n'est donc pas tant que les gens seraient pour ou contre dans l'absolu, puisque par exemple 86% des français sont pour le " bienêtre " animal, mais qu'entre une pensée abstraite et un passage à l'acte conforme à cette pensée, il y a tout un monde incommensurable auquel ils ne sont pas du tout prêts à renoncer, ni même à dénoncer en premier lieu ! Les gens par leurs actes et non-actes font vivre le Système, lequel dicte conjointement leurs actions, c'est un cercle vicieux, qui ne peut être rompu que par la Loi, et donc d'une manière coercitive, ou soit par l'adhésion générale de tout le monde individuellement, mais quand on voit ce qui se passe pour simplement le tri des déchets ménagers et l'engagement mou des individus, parce qu'ils y sont peu ou prou contraints, on ne peut décemment pas s'attendre à une révolution prochaine spontanée !

 

:bienvenue:

 

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 536 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
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Le 04/10/2023 à 22:27, CAL26 a dit :

Nous sommes des animaux comme les autres et donc nous privilégions la survie de notre espèce.

Mais nous ne sommes pas tout à fait des animaux comme les autres notamment par la culture que nous avons patiemment élaborée. Et cette culture nous donne une conscience et une morale qui nous incitent à contrôler nos instincts. Parce que nous avons pris conscience que les autres animaux souffraient, avaient des émotions voire des sentiments, il est devenu contraire à notre morale de disposer des autres animaux selon nos besoins ou à notre guise.

C'est donc parce que les autres animaux ont des points communs avec nous qu'il nous est apparu nécessaire de les respecter, mais il nous est apparu nécessaire de les respecter parce qu'une responsabilité morale issue de notre culture nous différencie des autres animaux.

Je ne crois pas que nous sommes la seule espèce vivante à être capable d'éventuellement respecter des individus issus d'autres espèces. Au-delà du principe de chaîne alimentaire, auquel l'humanité participe à grande échelle, et pour laquelle les animaux s'entretuent relativement couramment, les autres espèces que la notre sont moins enclines à sacrifier "autrui" au nom de leur propre espèce, leur propre clan, ou les individus qui le composent, voire peuvent s'entre-aider aussi éventuellement inter-espèces. Or la chaîne alimentaire constituant parfois malheureusement une question de survie, on peut considérer que notre espèce et son organisation sociale en partie spéciste, va plus particulièrement au-delà de chercher à répondre à ses besoins vitaux, et tue bien-souvent en conscience (c'est à dire non pas par accident), non pas pour survivre, mais pour le confort, voire l'amusement, aussi superflus puissent-ils être parfois.  On pourrait répondre à cela que si les autres espèces sont moins enclines à tuer pour le "confort", c'est qu'elles n'en auraient pas les capacités, ou "l'intelligence". Cependant rien ne le prouve, les capacités de tuer ou de blesser plus ou moins gratuitement elles les ont dans bien des cas, et il leur arrive de le faire. Et considérer qu'il est intelligent de tuer ou blesser une partie de l'écosystème pour un confort non-vital absurdifie le concept d'intelligence en la confondant avec le nombre d'aptitudes. Une citation de Michel Audiart disait d'ailleurs en ce sens: "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît." Alors d'accord, l'inaction est elle aussi parfois signe de bêtise, ou de faiblesse, mais dans bien des cas l'inintelligence, se trouve aussi dans l'action, même si cette dernière est complexement construite.

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 536 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
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Le 05/10/2023 à 08:28, bouddean a dit :

 Je dirais plus  "qui le perd' plutôt que  "le condamne " mais peut être l'utilises tu  dans le même sens ?

Il me semble  que nous avons des facultés extra sensorielles que nous n'avons pas développées , et donc que nous n'utilisons pas .

Alors, il peut être intéressant de chercher et de comprendre pourquoi nous ne les avons  pas développé  .

Déjà, ce sont des facultés de communication , pourquoi n'avons nous pas développé ou perdues des facultés de communication avec le reste de notre environnement , pourquoi n'avons nous pas développé cet héritage qui devrait faire de nous l'espèces protectrice de cette planète alors que nous sommes  celle qui la détruit ? 

Le principe de justification du spécisme pourrait par exemple renvoyer à la responsabilité intra-espèce. Voire plus vastement à la mesure de l'utilité de chaque espèce au sein de l'écosystème, quand certaines s'opposent.

Et sa condamnation peut elle renvoyer par exemple au principe de coopération inter-espèces, avec l'accès à des droits respectifs équitables.

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Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 600 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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il y a 17 minutes, sirielle a dit :

Je ne crois pas que nous sommes la seule espèce vivante à être capable d'éventuellement respecter des individus issus d'autres espèces. Au-delà du principe de chaîne alimentaire, auquel l'humanité participe à grande échelle, et pour laquelle les animaux s'entretuent relativement couramment, les autres espèces que la notre sont moins enclines à sacrifier "autrui" au nom de leur propre espèce, leur propre clan, ou les individus qui le composent, voire peuvent s'entre-aider aussi éventuellement. Or la chaîne alimentaire constituant parfois malheureusement une question de survie, on peut considérer que notre espèce et son organisation sociale en partie spéciste, va plus particulièrement au-delà de chercher à répondre à ses besoins vitaux, et tue bien-souvent en conscience (c'est à dire non pas par accident), non pas pour survivre, mais pour le confort, voire l'amusement, aussi superflus puissent-ils être parfois.  On pourrait répondre à cela que si les autres espèces sont moins enclines à tuer pour le "confort", c'est qu'elles n'en auraient pas les capacités, ou "l'intelligence". Cependant rien ne le prouve, les capacités de tuer plus ou moins gratuitement elles les ont dans bien des cas, et il leur arrive de le faire. Et considérer qu'il est intelligent de tuer une partie de l'écosystème pour un confort non-vital absurdifie le concept d'intelligence en la confondant avec le nombre d'aptitudes. Une citation de Michel Audiart disait d'ailleurs en ce sens: "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît." Alors d'accord, l'inaction est elle aussi parfois signe de bêtise, ou de faiblesse, mais dans bien des cas l'inintelligence, se trouve aussi dans l'action, même si cette dernière est complexement construite.

Notre culture nous a donné à la fois la possibilité d'avoir une conscience collective, des valeurs morales mises en mots mais aussi le pouvoir d'asservir notre environnement et donc de le saccager. Et nous sommes les seuls à pouvoir faire machine arrière. Nous ne sommes pas des êtres supérieurs mais nous sommes seuls dans notre responsabilité.

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Membre, Posté(e)
saynow Membre 317 messages
Forumeur accro‚
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Le 04/10/2023 à 10:23, sirielle a dit :

Qu'est-ce qui le justifie ou au contraire le condamne pour vous?

le justifie et le condamne 

la chose justifie ce qui on y dit oui

la chose condamne on dit que cette chose ne devrait pas à arriver !!!du tout!!!

la chose jusifie ce qui est justifie pour la majorite des gens 

et tout voit elle comme une chose justifie  et logique car cette chose justifie ne cause pas à abîmer n'importi quelle personne et

 cette chose est morale bien sûr
 
les morales ce qui gérent ce sujet totalement dans les deux cas 

la chose condamne ce qui la chose qui oppose avec les morales et ce qui tous les gens ou le majorite des gens s'accordent que cette chose est condamne 

et cette chose cause à abîmer les autres 

à mon avis bien sûr!

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 536 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
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Il y a 6 heures, deja-utilise a dit :

C'est bête à dire, mais c'est essentiellement les normes sociétales qui donne le La à nos valeurs morales, intériorisées, car si on regarde ce qui se passe au niveau du jeune enfant, il en va tout autrement, l'éducation parentale et scolaire, comme médiatique, finit par étouffer ou réduire au silence d'autres façon de voir le monde, l'éducation inhibe nos penchants naturels, en l'occurrence l'empathie naturelle que nous éprouvons envers les autres animaux non-humains, et comme cette extinction se passe dans nos plus jeunes années, bien avant tout esprit critique ou de moyen d'opposition, et ce, sur une longue période/fenêtre de notre développement, critique pour notre personnalité, on finit par faire nôtre cette culture du carnisme, elle finit par faire partie de nous, comme d'autres facettes ou principes de vie imposées par l'extérieur, autrement dit, nous nous conformons aux desiderata et dictats sociétaux, jusqu'à un point de non-conscience et d'automatismes cognitifs, tel le lit d'une rivière bien établi à force que l'eau y coule en son sein.

Vouloir réécrire son propre moule de pensée, est tout sauf facile, c'est loin d'être une sinécure, c'en est même la chose la plus difficile qui soit, au même titre qu'on ne change pas d'orientation sexuelle par la volonté ou sur commande, il est extrêmement difficile - voire impossible - de réviser sa façon de penser, héritée de notre éducation à un moment où n'en avions aucune conscience précise/claire. Notre cadre conceptuel est pour nous une donnée, on peut certes facilement réfléchir dans ce cadre, et pondre des réponses congrues, mais il est plus que compliqué de modifier ce cadre lui-même, un peu comme le baron de Munchuasen qui voulait se tirer par les cheveux pour se sortir de l'eau, il nous faut comme un point d'appui extérieur à nous-même pour avoir une chance d'y parvenir, généralement une autre personne. Toutefois, celle ou celui avec un esprit fermé et qui n'a pas d'intention de changer, n'a absolument aucune change de rectifier sa vision du monde, et ce, quel que soit le sujet, que ce soit l'écologie, le féminisme, la racisme ou le spécisme, c'est une tournure d'esprit qui empêche tout changement radical, tout à l'inverse, un esprit activement ouvert et suffisamment sensible, peut à force d'efforts et de volonté finir par comprendre son fourvoiement, ensuite il lui faudra encore fournir un travail conséquent pour devenir acteur et congruent avec sa nouvelle manière de penser, et comme cette nouvelle approche vient en contradiction avec le plus grand nombre, il faudra aussi être prêt à être mal vu, marginalisé, ostracisé ou contraint à une plus grande solitude, tout en renonçant à tout un héritage gastronomique omniprésent, c'est-à-dire tout ce qui lui rappelle continument son passé abandonné, qui n'est pas étranger à un plaisir certain, d'où une difficulté supplémentaire proche de l'addiction à surmonter en plus de l'asocialisation qui l'accompagne, autant dire, que peu de gens sont capables de remplir toutes les conditions au changement effectif, pas avec autant de " sacrifices " ou renoncements personnels, et d'autant moins aujourd'hui dans une période d'hédonisme, du moindre effort, de socialisation hypertrophiée et de consumérisme débridé, dit autrement dans une sorte d'abrutissement généralisé et bizarrement fortement désiré par tout un chacun...     

Bonjour deja-utise,

En même temps cette éducation spéciste est née de la rivalité inter-espèces ou de la dangerosité qu'implique la cohabitation, de la crainte plus ou moins fondée du prédateur ainsi que de la (sur)complaisance prédative. Sur ces bases s'est développée le mépris à l'égard des autres espèces en faveur de la sienne propre, surpassant le principe de coopération, voire d'interdépendance, entre les êtres vivants, qui cependant demeurent dans l'idéal collectif, dont les clés sont malheureusement fréquemment hors de portée. Et cadrer la prédation humaine implique le contrôle alimentaire et consumériste respectif, or la dépendance sociale peut non seulement freiner le contrôle poussé des comportements individuels, mais aussi un tel contrôle nécessite une maîtrise de la justice, ou plus globalement de la morale, sociales collectives, bien plus développée qu'elle ne l'est déjà. Or faute d'assez de moyens, la justice, ou la morale, sociales sont censées fonctionner par filtrage priorisant. Ainsi le perfectionnement de la morale sociale demande du temps, et la persévérance de ceux qui se penchent à raison sur telles ou telles de ses facettes.

Il y a 6 heures, deja-utilise a dit :

Ce n'est donc pas tant que les gens seraient pour ou contre dans l'absolu, puisque par exemple 86% des français sont pour le " bienêtre " animal, mais qu'entre une pensée abstraite et un passage à l'acte conforme à cette pensée, il y a tout un monde incommensurable auquel ils ne sont pas du tout prêts à renoncer, ni même à dénoncer en premier lieu ! Les gens par leurs actes et non-actes font vivre le Système, lequel dicte conjointement leurs actions, c'est un cercle vicieux, qui ne peut être rompu que par la Loi, et donc d'une manière coercitive, ou soit par l'adhésion générale de tout le monde individuellement, mais quand on voit ce qui se passe pour simplement le tri des déchets ménagers et l'engagement mou des individus, parce qu'ils y sont peu ou prou contraints, on ne peut décemment pas s'attendre à une révolution prochaine spontanée !

De la théorie à la pratique il y a le révélateur du sentiment dominant. Se dire en faveur du bien-être animal tout en se complaisant plus ou moins consciemment encore davantage dans la maltraitance au quotidien s'apparente à une forme de bien-pensance courante insinuant que d'importants sacrifices de vies animales sont nécessaires, bienvenus, voire insignifiants, pour l'humanité, et qu'au-delà de cette considération on aime bien quand-même les animaux, pour lesquels on veut bien faire quelques efforts, surtout si ces efforts consistent à récompenser les animaux qui sont à notre service, parfois temporairement, ou encore si l'on considère scientifiquement que le déclin de certaines espèces pourrait se retourner contre l'humanité. (Ceci-dit le concept de spécisme peut aussi s'étendre à la flore.) En résumé on tend à agir en fonction de son propre intérêt, et plus on conçoit son propre intérêt dépendant de l'intérêt d'autrui, plus on tient compte de ce dernier. Or conscientiser la valeur respective des individus tout en sachant y faire la part des choses, et parfois aller, seulement modérément, à l'encontre de ces valeurs, nécessitent une exacerbation de l'endeuillement et de l'asocialité anti-spéciste, potentiellement fortement déstabilisante pour l'individu, et une focalisation réflective quotidiennement absorbante. 

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 536 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
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Le 05/10/2023 à 09:41, Talon 1 a dit :

La Bible le justifie.

L'intelligence le condamne.

La Bible met fréquemment en scène, s'exprime par paraboles. Mais mettre en scène un évènement n'est pas forcément "faire l'apologie de" cet évènement, plutôt y sensibliser.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour Sirielle,

Il y a 16 heures, sirielle a dit :

En même temps cette éducation spéciste est née de la rivalité inter-espèces ou de la dangerosité qu'implique la cohabitation, de la crainte plus ou moins fondée du prédateur ainsi que de la (sur)complaisance prédative.

Je pense, également, que pour nos très lointains ancêtres, il y avait une sorte de sacralisation des animaux, ce que l'on appelle l'animisme, d'une part parce qu'ils ne comprenaient pas la Nature et ses Lois et d'autre part il est fort probable qu'ils étaient enclins naturellement à la métempsychose - l'une des plus veille civilisation humaine encore présente, représentée par l'hindouisme partage largement la transmigration de l'âme après la mort. Si ils devaient tuer par nécessité un animal, cela devait se faire avec circonspection, parcimonie, respect/crainte et solennité - ce qui n'est plus du tout le cas présentement puisque la nourriture revêt à tout niveau un côté ludique, bien qu'intrinsèquement morbide...

Puis vint l'avènement des religions monothéistes, prônant la supériorité de l'Homme sur la Nature, et en particulier sur les animaux, mis à son entière disposition.

La philosophie ayant aussi participé un peu plus tard, à réduire encore la valeur d'une vie animale, en particulier sieur Descartes avec son absurde animal-machine.

Enfin l'inclination toujours plus prononcée pour le plaisir personnel, sous la férule du consumérisme, a définitivement entériné l'inconscientisation de la vie animale, comme sujet d'une vie; pour tout un chacun les animaux ont été on ne peut plus réifiés, devenus de simples objets exploitables à souhait, d'ailleurs pour C. Patterson dans " Un éternel Tréblinka " (lu) l'exploitation animale est la racine ou la source de toutes les autres formes d'exploitations, en particulier de celles de groupes d'humains, que ce soit anciennement l'esclavagisme, le colonialisme, le sexisme, les enfants travailleurs ou des manœuvres/travailleurs interchangeables des pays pauvres ( nouvelle forme d'esclavagisme, où l'argent a remplacé le fouet ). 

L'Histoire n'est donc qu'une suite de dégradations du respect dû aux animaux, toujours dans l'intérêt sans cesse croissant des humains, c'est pourquoi si on veut retrouver cette trace de respect naturel envers les animaux chez l''Homme, on peut avantageusement se tourner vers les très jeunes enfants, qui eux n'ont pas encore subits tout l'héritage spéciste de l'humanité, à ce sujet l'activiste militant Gary Yourofsky défie quiconque de montrer qu'un enfant de 2 ans ayant faim et enfermé dans une pièce avec un lapin, une pomme et un couteau, fasse le choix spontané de tuer l'animal plutôt que de choisir la pomme !

 

N'oublions pas par ailleurs, que dans cette affaire du spécisme, les gens n'ont qu'une seule version de l'histoire, celle des humains exclusivement, ce serait un peu comme dans une affaire criminelle où nous n'aurions accès qu'à la déclaration de l'accusé, sans se soucier le moins du monde de - celle de - la victime. Les gens ignorent donc quasi-totalement les horreurs - et en quoi ils y participent grandement - que l'on infligent aux animaux à tous points de vue, que ce soit pour la Recherche, la médecine, les produits ménagers, les cosmétiques, l'habillement, le mobilier ou les nourritures humaines et celles des animaux domestiques/élevages. 

 

Il y a 16 heures, sirielle a dit :

Sur ces bases s'est développée le mépris à l'égard des autres espèces en faveur de la sienne propre, surpassant le principe de coopération, voire d'interdépendance, entre les êtres vivants, qui cependant demeurent dans l'idéal collectif, dont les clés sont malheureusement fréquemment hors de portée. Et cadrer la prédation humaine implique le contrôle alimentaire et consumériste respectif, or la dépendance sociale peut non seulement freiner le contrôle poussé des comportements individuels, mais aussi un tel contrôle nécessite une maîtrise de la justice, ou plus globalement de la morale, sociales collectives, bien plus développée qu'elle ne l'est déjà. Or faute d'assez de moyens, la justice, ou la morale, sociales sont censées fonctionner par filtrage priorisant. Ainsi le perfectionnement de la morale sociale demande du temps, et la persévérance de ceux qui se penchent à raison sur telles ou telles de ses facettes.

Oui, simplement vient inexorablement la question de savoir si un groupe minoritaire peut avoir une réelle influence sur l'écrasante majorité, de ce que j'en sais, une minorité active d'au moins 25% est requise pour influencer les 75 autres pourcents, on est donc à ce jour très loin du compte, y compris dans les pays avec le plus fort taux de végétarisme, en Inde et en Israël avec environ 15-20% de la population, et encore, on ne sait pas les raisons profondes qui poussent les individus à de telles pratiques, car bien souvent malheureusement, ce n'est pas l'intérêt de l'animal qui est visé, mais celui de l'humain qui pratique cette abstinence, dans une perspective directe, sa propre santé, ou indirecte, pour l'environnement, par exemples. Si tel n'était pas le cas, ces gens-là seraient bien plutôt veganes, or les veganes ne représentent bien souvent que moins de 1% de la population d'un pays.

 

Il y a 16 heures, sirielle a dit :

De la théorie à la pratique il y a le révélateur du sentiment dominant. Se dire en faveur du bien-être animal tout en se complaisant plus ou moins consciemment encore davantage dans la maltraitance au quotidien s'apparente à une forme de bien-pensance courante insinuant que d'importants sacrifices de vies animales sont nécessaires, bienvenus, voire insignifiants, pour l'humanité, et qu'au-delà de cette considération on aime bien quand-même les animaux, pour lesquels on veut bien faire quelques efforts, surtout si ces efforts consistent à récompenser les animaux qui sont à notre service, parfois temporairement, ou encore si l'on considère scientifiquement que le déclin de certaines espèces pourrait se retourner contre l'humanité.

Oui.

À ce sujet, il existe l'excellent livre (lu): Introduction to animal rights, your child or your dog.

Ou même encore, au titre très évocateur avec un certain jeu de mots (lu): Animal rights, human wrongs, an introduction to moral philosophy.

 

Il y a 16 heures, sirielle a dit :

En résumé on tend à agir en fonction de son propre intérêt, et plus on conçoit son propre intérêt dépendant de l'intérêt d'autrui, plus on tient compte de ce dernier.

Cela pourrait être un levier d'action, à défaut d'être la panacée en terme de Droit animal, cela aurait au moins le mérite de consacrer un peu de notre attention à leurs vies, contrastant avec l'heure actuelle où règne le je-m'en-foutisme le plus radical à leur encontre - ils n'ont jamais été autant exploités avec autant d'indifférence ! ( À l'exception des pets paradoxalement )

 

Il y a 16 heures, sirielle a dit :

Or conscientiser la valeur respective des individus tout en sachant y faire la part des choses, et parfois aller, seulement modérément, à l'encontre de ces valeurs, nécessitent une exacerbation de l'endeuillement et de l'asocialité anti-spéciste, potentiellement fortement déstabilisante pour l'individu, et une focalisation réflective quotidiennement absorbante. 

Oui, c'est aussi ce que je te disais supra.

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
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Il y a 4 heures, deja-utilise a dit :

Je pense, également, que pour nos très lointains ancêtres, il y avait une sorte de sacralisation des animaux, ce que l'on appelle l'animisme, d'une part parce qu'ils ne comprenaient pas la Nature et ses Lois et d'autre part il est fort probable qu'ils étaient enclins naturellement à la métempsychose - l'une des plus veille civilisation humaine encore présente, représentée par l'hindouisme partage largement la transmigration de l'âme après la mort. Si ils devaient tuer par nécessité un animal, cela devait se faire avec circonspection, parcimonie, respect/crainte et solennité - ce qui n'est plus du tout le cas présentement puisque la nourriture revêt à tout niveau un côté ludique, bien qu'intrinsèquement morbide...

Puis vint l'avènement des religions monothéistes, prônant la supériorité de l'Homme sur la Nature, et en particulier sur les animaux, mis à son entière disposition.

Bonjour déjà-utilise,

Beaucoup de sociétés au cours du néolithique et de l'antiquité pratiquaient le sacrifice humain et l'anthropophagie. 

D'une certaine manière, ces sociétés là était bien moins antispécistes que les notres. 

Je fais peut être un historicisme basique mais je crois qu'à mesure que l'Homme tisse des liens de proximité avec des êtres qui dépassent la notion de famille, de tribu, de races, de nations, d'espèces, celui-ci prend conscience que ces êtres ont la même disposition affective et le même intérêt à vivre et à ne pas souffrir. 

De là le spécisme posant une différence de considération sur des êtres présentant des dispositions similaires, devient de plus en plus condamnable à mesure que l'Homme pose un ensemble de droits naturels sur ses semblables. 

Modifié par al-flamel
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