Aller au contenu

Le patriarcat avec l'eau du bain

Noter ce sujet


Easle

Messages recommandés

Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 41 305 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
il y a une heure, J'emmerdeMacron a dit :

On dirait que j'ai froissé mesdames, ne vous en faîtes pas le fait d'être un homme ne m'empêche aucunement de faire la cuisine et je ne suis pas déconstruit pour autant. Par contre vous arrivez bien à faire ressortir une caractéristique des femmes : la susceptibilité. Vous n'êtes donc pas totalement déconstruites vous non plus. Allez faites un petit effort dans la déconstruction que vous défendez si bien.

C’est bien mal me connaître que de penser que je puisse m’offusquer de si peu. Mais j’imagine que c’est de bonne guerre de brandir le spectre de la « susceptibilité féminine », pour clore la discussion.

Quant à l’allusion au petit tablier, elle était d’une absolue trivialité ! Comme l’a suggéré @Manrak 

Je peux être triviale, je suis en phase de déconstruction moi aussi. Demain je fais la vidange de ma voiture, sans oublier de remettre le bouchon, cette fois… :D

  • Waouh 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)
Il y a 12 heures, Crabe_fantome a dit :

Je t'informe donc qu'on est pas tous comme ça, et j'ai été élevé par ma mère, sans finir délinquant, qu'une seule baffe a suffit à me recadrer pour le reste de ma vie. 

Il en résulte qu'avec ton éducation j'aurais mal tourné. Le patriarcat est à la limite uniquement destiné aux gamins difficiles comme tu l'etais. 

 

Je trouve intéressant que toute la première partie du fil soit consacré en quelque sorte à l'éducation, à la place de l'homme, face à la femme, dans la famille, avec des clichés, qui ont leur réalité, sur la violence et l'autorité, face à une supposée pédagogie par l'amour qui reste dans le domaine des aspirations avec une forme d'utopie de l'absence de conflits.

 

Le patriarcat aurait donc ici à voir avec la reproduction biologique et sociale, et la 'violence', surtout supposément plus ferme (voire plus forte) du père.

La mère, forte et capable de fermeté 'violente' est-elle alors matriarcale ?

Ou ne reproduit-elle qu'un modèle patriarcal ?

Se trompe-t-on alors de terme pour exposer ce rapport à la famille et à l'enfant. Ou le terme patriarcat vise-t-il par cette réalité un besoin social originel, celui d'une structure familiale, de rapports donnés, de cadre, pour reproduire la société ?

 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)
Il y a 6 heures, eriu a dit :

J'aime bien le "ça va bien se passer " 

 

 

C'est fait pour ça. Discréditer les questionnements, ne devant pas se poser pour installer ou faire perdurer une idéologie au pouvoir implique d'ironiser, de s'attaquer d'abord personnellement aux questionneurs pour les montrer comme des imbéciles qui se croient intelligent. Il y a un "archipel" de l'ironie avant le passage à des méthodes plus expéditive ;)

Et il y a toujours des acheteurs à ce qui est ainsi supposé comme une finesse d'esprit. Je conseille toujours de voir à ce sujet l'excellent film de Patrice Leconte "Ridicule"

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)
Il y a 6 heures, eriu a dit :

Tout le monde est gagnant de sortir de l' "arc" ( commandement ) ni matriarcat , bi patriarcat , aucun pouvoir ne devrait être exercé .. 

Cesser de bander l'arc et ça ira mieux .. :) 

 

Oui, bien sûr, donc récapitulons : Ca va bien se passer, nous allons sortir du patriarcat et ainsi abolir le principe même du pouvoir, et ceci simplement, facilement, sans "remise en cause de l'univers"...

 

Mais bien sûr ! Et la marmotte ?

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 26ans Posté(e)
J'emmerdeMacron Membre 120 messages
Forumeur activiste‚ 26ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Easle a dit :

 

Oui, bien sûr, donc récapitulons : Ca va bien se passer, nous allons sortir du patriarcat et ainsi abolir le principe même du pouvoir, et ceci simplement, facilement, sans "remise en cause de l'univers"...

 

Mais bien sûr ! Et la marmotte ?

 

Ils ne se rendent même pas compte que sans pouvoir ça devient l'anarchie, la loi du plus fort. Ils prônent la paix mais en sappant l'autorité seul le chaos peut régner. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 32 minutes, Easle a dit :

 

Je trouve intéressant que toute la première partie du fil soit consacré en quelque sorte à l'éducation, à la place de l'homme, face à la femme, dans la famille, avec des clichés, qui ont leur réalité, sur la violence et l'autorité, face à une supposée pédagogie par l'amour qui reste dans le domaine des aspirations avec une forme d'utopie de l'absence de conflits.

 

Le patriarcat aurait donc ici à voir avec la reproduction biologique et sociale, et la 'violence', surtout supposément plus ferme (voire plus forte) du père.

La mère, forte et capable de fermeté 'violente' est-elle alors matriarcale ?

Ou ne reproduit-elle qu'un modèle patriarcal ?

Se trompe-t-on alors de terme pour exposer ce rapport à la famille et à l'enfant. Ou le terme patriarcat vise-t-il par cette réalité un besoin social originel, celui d'une structure familiale, de rapports donnés, de cadre, pour reproduire la société ?

 

 

C'est la définition qui exige ce rapport à la famille : patriarcat, Forme de famille fondée sur la parenté par les mâles et l'autorité prépondérante du père. 

Mais mon approche est individualiste, sur mesure. L'autorité c'est ce qu'ont essayé Cronos et Ouranos et ce fut un bide complet. L'amour, pourquoi pas mais avec un gamin hermétique ça ne marchera pas non plus... Pour moi il y a des enfants qui ont besoin d'être poussé et d'autre retenu. Il n'y a pas de règle universelle. C'est aussi pour ça qu'un cours individuel est toujours mieux qu'un cours collectifs. (ce qui est acceptée pour les cours de musique au conservatoire fait bondir si on applique ça à l'éducation nationale). 

Même une fois adulte tu as des gens qui respectent les lois par peur de la sanction et d'autres par amour ou respect des autres. 

Reste que le vivant a besoin de règle s'il est amené à vivre en société, enfants et animaux de compagnie. Et personne ne peut être d'accord sur ces règles puisque c'est du cas par cas. C'est le même débat pour le service militaire qui amenenait un cadre à une population qui avait besoin d'un cadre. Et qui posait un cadre à des gens qui avaient besoin au contraire de liberté pour mieux s'exprimer. 

L'éducation positive offre cette liberté, y compris à des gamins qui ont besoin au contraire d'un cadre. 

 

 

 

Modifié par Crabe_fantome
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Manrak a dit :

Moi, c'est plutot le constat de l'homme prétendument construit qui m'interroge. EN même temps, on a lu, ici, tellement de clichés arriérés et de pseudo-intellectualisation de ce que devrait être l'autorité sur un môme que je crains que mes interrogations restent sans réponse.

 

L'homme est construit, comme la femme, probablement plus que la femme en fait, car toute société humaine est une construction, sociale, par "nature". C'est à dire par la nature sociale de l'être humain.

Mais le constructivisme et surtout le déconstructivisme américain, ayant parfois assez mal compris ses sources françaises (Derida, Foucault, Deleuze), qui il faut l'avouer étaient elle-mêmes problématiques, oublie le plus souvent qu'il y a un donné matériel, biologique à la construction sociale : deux bras, deux jambes, un régime alimentaire, une reproduction sexuée, etc.

La construction de l'Homme et de la Femme, dans toutes les sociétés repose avant tout sur ces données et leur rapport nécessaire à leur milieu, et aux représentations qu'il occasionne tant par les besoins, les contraintes et les plaisirs des individus et du groupe que par l'observation des comportements des autres espèces, auxquelles homo sapiens se compare, se relie.

La différentiation entre activités masculines et féminines est la première division sociale du travail, avec une répartition qui va impliquer des différences de comportements, des façons de se déplacer aux obligations rituelles en passant par les parures spécifiques. Et cela va s'accuser, s'affiner, se raffiner tout au long de l'Histoire.

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Manrak a dit :

Parce qu'on est plus au moyen âge. Que venir balancer qu'une femme par définition (enfin seulement la tienne) a moins d'autorité qu'un homme c'est totalement crétin. La différence entre les femmes et les hommes est physique, physiologique... pour tout le reste ce n'est qu'une question culturelle, d'éducation et de caractère. Rien de plus. 

Les mecs qui tiennent ce type de discours, en général, sont souvent ceux qui luttent pour garder cette "virilité" tant recherchée mais inatteignable. Perso je n'ai pas besoin de penser qu'une femelle m'est inférieure pour me sentir un "vrai mec".

Des milliers d'enfants sont élevés par des femmes seules qui assument les deux rôles sans manquer de cette autorité masculine que tu ne prêterais qu'aux hommes. On a tous évolué (enfin certains moins que d'autres c'est vrai). Les visions passéistes de ce que doit être la femme, la famille sont devenues obsolètes.

 

Ah, et bien donc, en faisant mine de ne pas savoir ce qu'est une construction, tu sembles le savoir parfaitement ;)

Et au moins obtient-on ta perception, très actuelle, actualisée, moderne, du registre de comportement et de perception de l'homme. Mais donc tu serais un "vrai mec" (sans que les 'femelles' te soient inférieures, là ok, tu coches une excellente case ;)). Mais en quoi être un "vrai mec" conserve-t-il une importance ? Pour en faire quoi ? Pour répondre à quelle demande ? à quel objectif ?

Et il n'y a pas besoin d'instrumentaliser le pauvre Moyen-Age pour ce qui est de l'autorité. On ne concevait pas les hommes comme ayant par nature plus d'autorité que les femmes au Moyen-Age. L'autorité était plutôt une question de rang social et d'âge. Très, mais alors très peu de sexe.

 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, J'emmerdeMacron a dit :

Bien sûr qu'il y'a des femmes fortes et des hommes faibles c'est indéniable mais je parle dans un cas général. Va sur un chantier ou dans une usine et regarde si tu trouve beaucoup de femmes, d'après toi c'est à cause du patriarcat où simplement des différences de sexe ?

 

Alors, cela n'a rien à voir avec le patriarcat. Mais plutôt avec la division sexuelle du travail, un peu en fonction des caractéristiques physiques moyennes, effectivement, un peu aussi en fonction des attributions originelles de reproduction des qualifications pour répartir les tâches.

Mais le Moyen-Age a été invoqué et justement, il y a avait des femmes sur les chantiers, tailleuses de pierre, porteuses de charge, forgeronnes... Ce n'était pas le plus courant mais les frontières étaient assez floues dans le monde du travail à la différence des univers de la guerre ou de la religion, et pour des raisons là, moins patriarcales que symboliques (par exemple liés au sang menstruel).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Manrak a dit :

de manière général ? mais le général n'existe pas. Il n'y a que des particularités. Ah ok... donc la virilité tu la places dans tes muscles ? putain... je pensais sérieusement que c'était une vraie discussion. Finalement c'est juste une vaste blague.

 

Alors SI, le général existe bien, et tu ne pourrais pas parler d'ailleurs de patriarcat si cela ne se referait pas des situations assez générale.

Le "particularisme" ne tient déjà plus devant cette simple évidence. C'est la fiction hyper individualiste contemporaine qui implique surtout de ne pas se poser deux secondes pour réfléchir à l'implication d'une telle incongruité.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Mite_Railleuse a dit :

Vais te déconstruire moi, ça va pas traîner  ! :girl_devil:

6C97BBEB-89C4-43D1-B8C0-4D9BC5B9DA43.jpeg.b535c806cb23b938b753b0b925dc2488.jpeg

 

Ce dessin pourrait être intéressant...

La représentation traditionnelle est celle d'un mâle tirant une femelle par les Cheveux.

Ici, l'idée est :

D'une part de l'inversion de la domination, très explicite, même si supposément 'humoristique'. Il y a une réelle aspiration derrière.

et d'autre part la prise par les roubignoles (alors même que les mâles préhistoriques sont presque toujours représentés avec des cheveux longs ce qui donc pourrait proposer la prise par les cheveux). Une forme de castration symbolique, mais aussi d'obsession féminine et sociale, déjà importante au paléolithique, pour l'appareil génital masculin, ici exhibé sous la forme des 'oeufs'.

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Manrak a dit :

Du coup, je retourne dans la  cuisine !

 

Il y a 3 heures, Mite_Railleuse a dit :

N’oublie pas le p’tit tablier... :eva:

 

Sans compter qu'il peut y avoir, pour beaucoup de femmes, mais aussi d'hommes (et de plus en plus d'ailleurs) un enjeu autour de la cuisine, du lieu, comme de la préparation du repas, en tant que technicité, que domaine de reconnaissance, de pouvoir aussi sur les besoins des autres membres du foyer qui doivent en passer par la 'maîtresse' de maison. Le "foyer" reste depuis Hestia un haut lieu d'une domination féminine cachée sur l'intérieur. La rupture actuellement désirée de répartition entre Hermes et Hestia (l'extérieur et l'intérieur) se produit dans un monde ou l'extérieur n'est plus aussi risqué qu'avant et semble alors bien plus avantageux en terme de coûts / satisfactions personnelles. Ou en tout cas en terme d'idéalisation de ce rapport coût / bénéfice.

Quand bien même, certaines veulent bien prendre plus de part au pouvoir extérieur, sans pour autant lâcher parfois certaines des fonctions de l'intérieur, telle la cuisine (personne en revanche n'a jamais voulu des responsabilités du nettoyage qui fait que les jeunes, filles comme garçons, ont tendance à privilégier actuellement la porcherie comme expression intérieure de soi).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
Posté(e)
Il y a 22 heures, Easle a dit :

Déconstruire le patriarcat.

Pourquoi pas. Et certes on peut trouver quantité d'inconvénient au patriarcat, comme au capitalisme, au libéralisme, à la république, à la religion, et., etc.

Mais toujours alors revient la bataille des définitions, de ce qui est précisément visé et, également, des raisons de cette motivation à mettre à bas un cadre structurant du social, de la société, de certaines sociétés.

Dans le cas du patriarcat, de toutes les sociétés humaines ou presque depuis des milliers, voire des dizaines de milliers d'année.

Pouvez-vous donner VOTRE définition du patriarcat, en une dizaine de lignes et non un lien vers LE site qui a TOUT compris, tout dit, achevé l'Histoire etc.

Et ce que signifie pour vous déconstruire, ainsi que pour reconstruire quoi, très concrètement, avec des exemples. De fait, peut-on jeter le patriarcat avec l'eau du bain, c'est à dire avec les cultures qui s'en sont structurées ?

Qu'est-ce qu'une société humaine post-patriarcale ? En évitant les discours purement utopiste naïfs du type "ben sans guerre, sans violence, sans exploitation, paceque toussa c'est à cause des hommes" ;)

Merci !

Le patriarcat désigne un mode d'organisation de la famille fondé sur une autorité parentale, une transmission de droits de succession ou d'héritage, et/ou un système de valeurs masculins. C'est pour schématiser un système de domination sociale et culturelle de l'homme sur la femme.

Déconstruire le patriarcat revient simplement à en révéler son caractère construit, c'est à dire contingent. Or le patriarcat comme toutes les formes de domination fonde sa légitimité sur son caractère nécessaire. D'où la volonté de naturaliser le patriarcat, de le rendre essentiel à l'humanité en le coupant de tout ancrage historique et anthropologique. On retrouve ce même procédé pour tous les systèmes de domination, e.g. le capitalisme et l'économie politique pure. 

Dès lors que le caractère contingent d'un système de domination est révélé, la légitimité de ce système est mise en péril parce que toutes les personnes qui s'y trouvent lésées peuvent entrevoir une alternative. La seule chose qui maintienne dans ce cas ces systèmes, c'est la répression, les dangers multiples, et la quiétude qu'on trouve à maintenir un statut quo.

Quant à l'alternative, elle est déjà là en partie, et elle consistera à égaliser le féminin sur le plan des valeurs c'est à dire à attribuer au rôle social féminin non exclusif aux femmes (éducation des enfants, tâches domestiques, et bien d'autres choses) un rôle aussi prépondérant que le masculin dans la société. C'est par ce biais que le rôle social dit féminin sera reconnu et respecté. C'est je pense ce qui est attendu d'une société post-patriarcale.

Modifié par al-flamel
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)
il y a une heure, al-flamel a dit :

Le patriarcat désigne un mode d'organisation de la famille fondé sur une autorité parentale, une transmission de droits de succession ou d'héritage, et/ou un système de valeurs masculins. C'est pour schématiser un système de domination sociale et culturelle de l'homme sur la femme.

Déconstruire le patriarcat revient simplement à en révéler son caractère construit, c'est à dire contingent. Or le patriarcat comme toutes les formes de domination fonde sa légitimité sur son caractère nécessaire. D'où la volonté de naturaliser le patriarcat, de le rendre essentiel à l'humanité en le coupant de tout ancrage historique et anthropologique. On retrouve ce même procédé pour tous les systèmes de domination, e.g. le capitalisme et l'économie politique pure. 

Dès lors que le caractère contingent d'un système de domination est révélé, la légitimité de ce système est mise en péril parce que toutes les personnes qui s'y trouvent lésées peuvent entrevoir une alternative. La seule chose qui maintienne dans ce cas ces systèmes, c'est la répression, les dangers multiples, et la quiétude qu'on trouve à maintenir un statut quo.

Quant à l'alternative, elle est déjà là en partie, et elle consistera à égaliser le féminin sur le plan des valeurs c'est à dire à attribuer au rôle social féminin non exclusif aux femmes (éducation des enfants, tâches domestiques, et bien d'autres choses) un rôle aussi prépondérant que le masculin dans la société. C'est par ce biais que le rôle social dit féminin sera reconnu et respecté. C'est je pense ce qui est attendu d'une société post-patriarcale.

 

Merci !!! Intéressant.

Mais lorsque tu dis un rôle "aussi" prépondérant, n'y-a-t-il pas antinomie dans les termes ?

L'égalité est une aspiration, légitime, de tout-e un-e chacun-e idéalement, mais aussi la liberté. Or l'égalité implique des contraintes aux libertés, et inversement. Pourquoi et comment un équilibre se mettrait-il en place qui n'avait pas pu naître avant ?

Et dans le patriarcat tous les hommes dominaient-ils / dominent-ils toutes les femmes ?

Quelles sont les raisons qui ont fait que les sociétés humaines, souvent sans rapport entre elles, ont produit une organisation patriarcale quasiment partout ?

Modifié par Easle
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 60ans Posté(e)
eriu Membre 11 477 messages
Maitre des forums‚ 60ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Easle a dit :

 

Oui, bien sûr, donc récapitulons : Ca va bien se passer, nous allons sortir du patriarcat et ainsi abolir le principe même du pouvoir, et ceci simplement, facilement, sans "remise en cause de l'univers"...

 

Mais bien sûr ! Et la marmotte ?

 

Simple non , facilement non plus ( toujours des Egos enflés :( et assoiffés ) mais ce serait une révolution pour le coup , fantasmagorique ! un changement extraordinaire ! je vote pour :) 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)
il y a 7 minutes, eriu a dit :

Simple non , facilement non plus ( toujours des Egos enflés :( et assoiffés ) mais ce serait une révolution pour le coup , fantasmagorique ! un changement extraordinaire ! je vote pour :) 

 

:)

Mais le problème n'est pas de voter pour ou contre un mouvement anthropologique !

Plutôt de savoir ce qu'il veut changer, et d'où cela part-il, et avec quels objectifs, au pluriel car s'il est vrai qu'il y a des généralités, au sens de catégories, classes, minorités, communautés etc. il existe donc des intérêts qui, pour n'être pas purement individualisés, sont cependant multiples et non unique, promettant une "révolution" idéalisée et monolithique.

 

Et puis, dans une société capitalistes, les gens sont formatés à positiver l'innovation, de fait TOUT changement en devient 'bon' par nature sans même se poser de questions. C'est contre ce réflexe pavlovien que l'éthique et la réflexion sont important.

 

Arrivé à ce point de la discussion, et puisqu'Elisa y tenait, mais que je voulais d'abord voir ce qui venait spontanément, je propose un texte court parmi bien d'autres, que je viens de trouver, et qui expose très bien la problématique.

https://www.philomag.com/articles/succession-quy-t-il-apres-le-patriarcat

 

  • Merci 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Easle a dit :

 

:)

Mais le problème n'est pas de voter pour ou contre un mouvement anthropologique !

Plutôt de savoir ce qu'il veut changer, et d'où cela part-il, et avec quels objectifs, au pluriel car s'il est vrai qu'il y a des généralités, au sens de catégories, classes, minorités, communautés etc. il existe donc des intérêts qui, pour n'être pas purement individualisés, sont cependant multiples et non unique, promettant une "révolution" idéalisée et monolithique.

 

Et puis, dans une société capitalistes, les gens sont formatés à positiver l'innovation, de fait TOUT changement en devient 'bon' par nature sans même se poser de questions. C'est contre ce réflexe pavlovien que l'éthique et la réflexion sont important.

 

Arrivé à ce point de la discussion, et puisqu'Elisa y tenait, mais que je voulais d'abord voir ce qui venait spontanément, je propose un texte court parmi bien d'autres, que je viens de trouver, et qui expose très bien la problématique.

https://www.philomag.com/articles/succession-quy-t-il-apres-le-patriarcat

 

Tu te trompes sur les sociétés capitalistes, le communisme était largement en tête devant les capitalistes pour l'innovation. Spoutnik, Leika, Youri Gagarine. 

Les gens, pas les sociétés, se méfient ou embrassent les innovations. 

 

Ainsi il est vain de réfléchir à structurer ou destructurer une société puisque ce sont les gens qui la formeront, des individus. Moins il y aura de patriarches, plus le patriarcat s'effacera. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Explorateur de Nuages, 47ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 25 241 messages
47ans‚ Explorateur de Nuages,
Posté(e)
Il y a 8 heures, Easle a dit :

Oh, pour toi, tout va bien se passer en toute occasion puisque tu vis dans un monde fait uniquement d'idée,

Première nouvelle

Il y a 8 heures, Easle a dit :

où il n'existe aucune conséquence négative à ce que tu aimes et où ce que tu n'aimes pas doit purement et simplement disparaître.

Deuxième.nouvelle.

C'est beau, les gens pétri de certitudes ... et d'idéologie du coup.

 

Il y a 8 heures, Easle a dit :

C'est effectivement une façon de simplifier, d'épurer, les gens, les comportements, le sens même de ce qu'est l'être humain.

Bah c'est tout l'inverse, justement.

Le patriarcat est basé sur une forme de sexisme : par définition il se nourrit de l'idée simplificatrice que les hommes sont comme ça et doivent donc être assignés à tels rôles, et que les femmes sont comme ça et doivent être assignées à tels rôles.

Bref, il s'agit de nier l'altérité des individus et de leurs comportements pour les ranger de force dans des modèles arbitraires et binaires.

C'est bien toi qui nage en pleine idéologie.

 

Il y a 8 heures, Easle a dit :

Avec toujours cette même ré-écriture de l'Histoire,  accompagner de lavage de cerveaux, de déni et d'ironie, comme Orwell l'a bien montré.

Encore une fois, je suis bien moins enfermé que toi dans des modèles idéologiques.

Je ne présume pas du rôle des gens assignés suivant leur sexe. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Easle a dit :

 

Merci !!! Intéressant.

Mais lorsque tu dis un rôle "aussi" prépondérant, n'y-a-t-il pas antinomie dans les termes ?

 

Oups, oui bien vu je voulais dire aussi important, prépondérant sonnait mieux mais ça n'a pas beaucoup de sens en effet ^^

Il y a 2 heures, Easle a dit :

L'égalité est une aspiration, légitime, de tout-e un-e chacun-e idéalement, mais aussi la liberté. Or l'égalité implique des contraintes aux libertés, et inversement. Pourquoi et comment un équilibre se mettrait-il en place qui n'avait pas pu naître avant ?

Et dans le patriarcat tous les hommes dominaient-ils / dominent-ils toutes les femmes ?

Quelles sont les raisons qui ont fait que les sociétés humaines, souvent sans rapport entre elles, ont produit une organisation patriarcale quasiment partout ?

Il y a beaucoup de questions posées ici. 

Je me contenterai de répondre à la première pour le moment : l'intérêt d'une société post-patriarcale pour reprendre tes termes serait à mon sens de viser à une émancipation réelle des femmes. Et cela passe par une prise en compte de la totalité des activités humaines. Il faut voir cela comme de longs processus qui ne se font pas du jour au lendemain. Beaucoup de choses sont déjà faites. Aujourd'hui l'émancipation des femmes passe par le fait de tenir un rôle traditionnellement masculin dans la société. Cela a pour effet de  raréfier la tenue du rôle féminin traditionnel. Or ces rôles ont quoi qu'on en pense une utilité sociale fondamentale.

Mais ces rôles, cette division genrée du travail est également le produit d'une construction sociale et n'est pas nécessairement assignable à un sexe.

Un élément fondamental de l'émancipation réelle des femmes passe donc non seulement par un décloisonnement du rôle social auquel elles sont assignées soit par une certaine culture, soit par certaines institutions, mais également par une valorisation de ces activités qui doivent être considérées comme productrices de valeur et pour lesquelles certains droits doivent donc être associés.

Il y a aujourd'hui une conscience inédite sur ces questions. Au delà des conditions matérielles d'existence, c'est surtout le produit d'une longue bataille culturelle qu'il convient de continuer à mener dans le bon sens. Rien n'est jamais joué d'avance. Il y a des éléments actuels qui peuvent nous conduire aux pires régressions tout comme il peut y avoir des éléments pouvant conduire à un mieux. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×