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Mettez de la poésie dans votre vie !

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Elisa*

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 788 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a 3 minutes, Engardin a dit :

Oui jz pznqz YZ X3ZQR 9

Alors là...c'est de la fulgurance en fusion...ce n'est pas accessible à tous, c'est d'ailleurs cette béance intime chez moi, qui fait que je ne suis pas poète...je commence seulement à percevoir la raison de ma défaillance ! :D

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Membre, 1ans Posté(e)
Engardin Membre 1 705 messages
Forumeur vétéran‚ 1ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Enchantant a dit :

Alors là...c'est de la fulgurance en fusion...ce n'est pas accessible à tous, c'est d'ailleurs cette béance intime chez moi, qui fait que je ne suis pas poète...je commence seulement à percevoir la raison de ma défaillance ! :D

Je commence à écrire, puis je me trompe de touche sans le réaliser et quand je regarde ... ça m'a fait rire  et j'ai dit ça faut le garder ! :laugh:

Il faut dire que mon clavier est mal éclairé : ça aide ! 

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Membre, 1ans Posté(e)
Engardin Membre 1 705 messages
Forumeur vétéran‚ 1ans‚
Posté(e)

J'ai rafistolé mon truc :

 

 

Petite fille aux jambes maigres

Comme les branches du compas

Tu arpentes le chemin de l'école

Sur tes échasses raides

Et tes genoux noueux.

Tu est une marionnette

Toute de bois !

Les becs d'oiseaux

Sont si pointus !...

Invite ce pic vert

A faire ici son nid :

Tac au tac au tac au tac !

C'est sa chanson qui pique !

 

Ton cœur est en charivari... 

 

Modifié par Engardin
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Membre, Posté(e)
kost Membre 834 messages
Mentor‚
Posté(e)
Il y a 23 heures, Axo lotl a dit :

on écrit toujours pour soi, d'abord, même ici sur ce forum. Etre lu n'est pas forcément le premier but, d'ailleurs il n'est parfois pas le but du tout. Ecrire permet avant tout de réfléchir à soi, à sa vie, mettre des mots sur des émotions, des ressentis, des vécus. Une façon de rendre réel et parfois plus cohérent les pensées. Voir tout cela écrit, aide à prendre de la distance avec soi et au final mieux comprendre.

parfois être lu, voir même des gens réagir à ces écrits parfois intimes, est désagréable et si ces propos sont à côté de la plaque ça peut déclencher de la colère, même si un forum public laisse à tout le monde le droit de réagir. je me souviens à un moment où j'ai eu besoin d'écrire dans le blog, j'avais bloqué les commentaires car je ne voulais ni savoir si quelqu'un lisait et surtout ne lire aucun commentaire. Ces écrits m'aidaient.

 

le pire, il me semble que c'est ceux qui postaient des textes qui n'étaient pas d'eux en laissant suffisamment planer le doute pour qu'on puisse leur attribuer. C'est peut etre pour cela que tu ne laissais pas place aux commentaires dérangeants et que le blog a subitement disparu quand.... les textes ont été rendus à leurs véritables propriétaires.

Tu me diras, certaines le font avec des photos prétenduement des copines, alors....

Modifié par kost
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Membre, 1ans Posté(e)
Engardin Membre 1 705 messages
Forumeur vétéran‚ 1ans‚
Posté(e)
il y a une heure, kost a dit :

le pire, il me semble que c'est ceux qui postaient des textes qui n'étaient pas d'eux en laissant suffisamment planer le doute pour qu'on puisse leur attribuer. C'est peut etre pour cela que tu ne laissais pas place aux commentaires dérangeants et que le blog a subitement disparu quand.... les textes ont été rendus à leurs véritables propriétaires.

Tu me diras, certaines le font avec des photos prétenduement des copines, alors....

"ceux qui postaient des textes qui n'étaient pas d'eux en laissant suffisamment planer le doute pour qu'on puisse leur attribuer"

Ca existe, ça ?

JE VEUX DES NOMS ! :laugh:

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Membre, 1ans Posté(e)
Engardin Membre 1 705 messages
Forumeur vétéran‚ 1ans‚
Posté(e)

What a shame ! I wrote "tu est" instead of  "tu es" !

Sorry... sorry... sorry !... :bienvenue:

(Si je l'écris en patois certains ne comprendront pas.)

"Qué vergounho ! Ai escrich "tu es" pu lèu que "tu siès " !  :laugh: (c'est pas possible !)

Siéu désoulat !"

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  • 4 semaines après...
  • 2 semaines après...
Membre, 25ans Posté(e)
Marcuse Membre 809 messages
Mentor‚ 25ans‚
Posté(e)

J'aime bien ce poème de René-Guy Cadou , "Hélène"

 

Je t'atteindrai Hélène à travers les prairies
À travers les matins de gel et de lumière
Sous la peau des vergers dans la cage de pierre
Où ton épaule fait son nid


Tu es de tous les jours l'inquiète la dormante
Sur mes yeux tes deux mains sont des barques errantes
À ce front transparent on reconnaît l'été
Les herbes les gibiers les fleuves me répondent


Sans t'avoir jamais vue je t'appelais déjà
Chaque feuille en tombant me rappelait ton pas
La vague qui s'ouvrait recréait ton visage
Et tu étais l'auberge aux portes du village

(La Vie rêvée, 1944)

 

ps : il a été mis en musique par Môrice Bénin

 

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  • 4 semaines après...
Membre, Posté(e)
Demsky Membre 11 611 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Je n’ai rien à dire et encore moins quelque chose à dire ; pour l’instant je parle tandis que d’autres dansent, crient, éternuent, maigrissent, tuent, respirent, s’allongent… Personne n’est jamais parti où que ce soit, serait-ce au bout d’une phrase, sans se déguiser : j’avoue dédaigneusement que j’ai des faux cils et pas de marteau, inconvénient mineur quand le regard fait tout pour se perdre au loin.  Annie Le Brun, Ombre pour ombre Collection Poésie / Gallimard.

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  • 1 mois après...
Membre, 25ans Posté(e)
Marcuse Membre 809 messages
Mentor‚ 25ans‚
Posté(e)

"j’en ai rien à foutre de la question sociale

j’en ai rien à foutre de la question raciale
je me demande seulement
comment les désosser de ma chair société
l’héritage de mon adn poubelle

à l’ombre des baobabs
l’éclat des ancêtres rugit derrière mes enclos
occupée à reconstruire un monde que je hais,
le défaire me fait des noeuds aux os
l’illusion de l’action directe
ils disent : la violence est-elle nécessaire?
qui a encore le temps
pour cette question de boloss
je wanda : à quelle heure notre violence ?"

Douce Dibondo

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Membre, Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...", 62ans Posté(e)
BadKarma Membre 14 939 messages
62ans‚ Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...",
Posté(e)

La vie, le prout libératoire par excellence, bien la preuve de sa libération par un simple effet de vent ...

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  • 4 mois après...
Membre, 25ans Posté(e)
Marcuse Membre 809 messages
Mentor‚ 25ans‚
Posté(e)

Titre : Booz endormi
Poète : Victor Hugo (1802-1885)
Recueil : La légende des siècles (entre 1855 et 1876).

Booz s'était couché de fatigue accablé ;
Il avait tout le jour travaillé dans son aire ;
Puis avait fait son lit à sa place ordinaire ;
Booz dormait auprès des boisseaux pleins de blé.

Ce vieillard possédait des champs de blés et d'orge ;
Il était, quoique riche, à la justice enclin ;
Il n'avait pas de fange en l'eau de son moulin ;
Il n'avait pas d'enfer dans le feu de sa forge.

Sa barbe était d'argent comme un ruisseau d'avril.
Sa gerbe n'était point avare ni haineuse ;
Quand il voyait passer quelque pauvre glaneuse :
- Laissez tomber exprès des épis, disait-il.

Cet homme marchait pur loin des sentiers obliques,
Vêtu de probité candide et de lin blanc ;
Et, toujours du côté des pauvres ruisselant,
Ses sacs de grains semblaient des fontaines publiques.

Booz était bon maître et fidèle parent ;
Il était généreux, quoiqu'il fût économe ;
Les femmes regardaient Booz plus qu'un jeune homme,
Car le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand.

Le vieillard, qui revient vers la source première,
Entre aux jours éternels et sort des jours changeants ;
Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens,
Mais dans l'oeil du vieillard on voit de la lumière.

Donc, Booz dans la nuit dormait parmi les siens ;
Près des meules, qu'on eût prises pour des décombres,
Les moissonneurs couchés faisaient des groupes sombres ;
Et ceci se passait dans des temps très anciens.

Les tribus d'Israël avaient pour chef un juge ;
La terre, où l'homme errait sous la tente, inquiet
Des empreintes de pieds de géants qu'il voyait,
Etait mouillée encore et molle du déluge.

Comme dormait Jacob, comme dormait Judith,
Booz, les yeux fermés, gisait sous la feuillée ;
Or, la porte du ciel s'étant entre-baillée
Au-dessus de sa tête, un songe en descendit.

Et ce songe était tel, que Booz vit un chêne
Qui, sorti de son ventre, allait jusqu'au ciel bleu ;
Une race y montait comme une longue chaîne ;
Un roi chantait en bas, en haut mourait un dieu.

Et Booz murmurait avec la voix de l'âme :
" Comment se pourrait-il que de moi ceci vînt ?
Le chiffre de mes ans a passé quatre-vingt,
Et je n'ai pas de fils, et je n'ai plus de femme.

" Voilà longtemps que celle avec qui j'ai dormi,
O Seigneur ! a quitté ma couche pour la vôtre ;
Et nous sommes encor tout mêlés l'un à l'autre,
Elle à demi vivante et moi mort à demi.

" Une race naîtrait de moi ! Comment le croire ?
Comment se pourrait-il que j'eusse des enfants ?
Quand on est jeune, on a des matins triomphants ;
Le jour sort de la nuit comme d'une victoire ;

Mais vieux, on tremble ainsi qu'à l'hiver le bouleau ;
Je suis veuf, je suis seul, et sur moi le soir tombe,
Et je courbe, ô mon Dieu ! mon âme vers la tombe,
Comme un boeuf ayant soif penche son front vers l'eau. "

Ainsi parlait Booz dans le rêve et l'extase,
Tournant vers Dieu ses yeux par le sommeil noyés ;
Le cèdre ne sent pas une rose à sa base,
Et lui ne sentait pas une femme à ses pieds.

Pendant qu'il sommeillait, Ruth, une moabite,
S'était couchée aux pieds de Booz, le sein nu,
Espérant on ne sait quel rayon inconnu,
Quand viendrait du réveil la lumière subite.

Booz ne savait point qu'une femme était là,
Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d'elle.
Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle ;
Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala.

L'ombre était nuptiale, auguste et solennelle ;
Les anges y volaient sans doute obscurément,
Car on voyait passer dans la nuit, par moment,
Quelque chose de bleu qui paraissait une aile.

La respiration de Booz qui dormait
Se mêlait au bruit sourd des ruisseaux sur la mousse.
On était dans le mois où la nature est douce,
Les collines ayant des lys sur leur sommet.

Ruth songeait et Booz dormait ; l'herbe était noire ;
Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement ;
Une immense bonté tombait du firmament ;
C'était l'heure tranquille où les lions vont boire.

Tout reposait dans Ur et dans Jérimadeth ;
Les astres émaillaient le ciel profond et sombre ;
Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l'ombre
Brillait à l'occident, et Ruth se demandait,

Immobile, ouvrant l'oeil à moitié sous ses voiles,
Quel dieu, quel moissonneur de l'éternel été,
Avait, en s'en allant, négligemment jeté
Cette faucille d'or dans le champ des étoiles.


Victor Hugo. 
 

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Membre, 71ans Posté(e)
Popy Membre 598 messages
Forumeur alchimiste ‚ 71ans‚
Posté(e)

POUR FAIRE LE PORTRAIT D’UN OISEAU

Peindre d’abord une cage

Avec une porte ouverte

Peindre ensuite

Quelque chose de joli

Quelque chose de simple

Quelque chose de beau

Quelque chose d’utile

Pour l’oiseau

Placer ensuite la toile contre un arbre

Dans un jardin

Dans un bois

Ou dans une forêt

Se cacher derrière l’arbre

Sans rien dire

Sans bouger…

Parfois l’oiseau arrive vite

Mais il peut aussi mettre de longues

années

Avant de se décider (…)

Ne pas se décourager

Attendre

Attendre s’il le faut pendant des

années (…)

Quand l’oiseau arrive

S’il arrive

Observer le plus profond silence

Attendre que l’oiseau entre dans la

cage

Et quand il est entré

Fermer doucement la porte avec le

pinceau

Puis

Effacer un à un tous les barreaux

En ayant soin de ne toucher aucune

des plumes de l’oiseau

Faire ensuite le portrait de l’arbre

En choisissant la plus belle de ses

branches

Pour l’oiseau

Peindre aussi le vert feuillage et la

fraîcheur du vent

La poussière du soleil

Et le bruit des bêtes de l’herbe dans

la chaleur de l’été

Et puis attendre que l’oiseau se

décide à chanter

Si l’oiseau ne chante pas

C’est mauvais signe

Signe que le tableau est mauvais

Mais s’il chante c’est bon signe

Signe que vous pouvez signer

Alors vous arrachez tout doucement

Une plume de l’oiseau

Et vous écrivez votre nom dans un

coin du tableau.

Jacques PREVERT

(1900 - 1977)

 Par

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Membre, 1ans Posté(e)
Engardin Membre 1 705 messages
Forumeur vétéran‚ 1ans‚
Posté(e)

Il y a deux jours

je suis sorti du magasin.

Sur la marche

à ras du sol donc

et qui regardait vers l'extérieur :

Un rouge gorge !

J'arrivais par derrière lui

Et il ne m'a pas vu !

à moins d'un mètre !

Je lui ai parlé !

Je pensais bêtement qu'il était comme apprivoisé...

Et qu'il me connaissait !

il a tourné la tête

Et m'a vu !

Alors il s'est envolé à tire d'aile !

J'ai pensé :

"Le couillon ! si j'avais été un chat,

Il était mort !"

(Et des chats, il y en a plein dans le quartier !)

Il risque de ne pas faire de vieilles plumes !

 

 

Modifié par Engardin
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Membre, 25ans Posté(e)
Marcuse Membre 809 messages
Mentor‚ 25ans‚
Posté(e)

Titre : Au lecteur

Poète : Charles Baudelaire (1821-1867)

Recueil : Les fleurs du mal (1857).

 

La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,

Occupent nos esprits et travaillent nos corps,

Et nous alimentons nos aimables remords,

Comme les mendiants nourrissent leur vermine.

 

Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches ;

Nous nous faisons payer grassement nos aveux,

Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,

Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.

 

Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste

Qui berce longuement notre esprit enchanté,

Et le riche métal de notre volonté

Est tout vaporisé par ce savant chimiste.

 

C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent !

Aux objets répugnants nous trouvons des appas ;

Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,

Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.

 

Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange

Le sein martyrisé d'une antique catin,

Nous volons au passage un plaisir clandestin

Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.

 

Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes,

Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,

Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons

Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.

 

Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,

N'ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins

Le canevas banal de nos piteux destins,

C'est que notre âme, hélas ! n'est pas assez hardie.

 

Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,

Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,

Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,

Dans la ménagerie infâme de nos vices,

 

Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde !

Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,

Il ferait volontiers de la terre un débris

Et dans un bâillement avalerait le monde ;

 

C'est l'Ennui ! - l'oeil chargé d'un pleur involontaire,

Il rêve d'échafauds en fumant son houka.

Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,

- Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère !

 

Charles Baudelaire.

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