Le tramway fou

il y a 18 minutes, Elisa* a dit :

 Bon ben suis à côté de la plaque ! 
Je vais mieux relire le sujet… 

Ralala, si c’est moi que je m’a gouré, vais passer pour une quiche !

il y a 12 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Ralala, si c’est moi que je m’a gouré, vais passer pour une quiche !

 

 Carrément ! 

Je crois que je suis trop pragmatique : je ne peux imaginer qu’une situation cornélienne soit tranchée par notre éthique car on ne sait pas comment on va réagir en réalité, quelle que soit notre morale. 
A mon sens, il y a décalage entre notre éthique et nos actions, dichotomie entre l’abstrait et le réel. 

Il y a 1 heure, épixès a dit :

Il n'y a pas d'intérêt à faire dérailler le tramway. Du moins dans le cadre d'un dilemme moral.

Je le sais bien mais... j'aurais aimé trouver un moyen d'éviter la mort de cet homme ou de ces hommes.

Certes, ce n'est pas le but du dilemme nous étant proposé mais quel terrible cas de conscience ce serait si l'on y était confronté, quel qu'en serait le contexte !...

Il y a 3 heures, Mórrígan a dit :

Bonsoir,

Je vous propose un dilemme, posté ici étant donné que nous ne disposons pas de rubrique « éthique », sur ce forum : 

« Le conducteur d’un tramway s’aperçoit tout d’un coup que les freins ne fonctionnent plus. Il n’a aucun moyen pour freiner la course de l’engin, qui roule à pleine puissance. Soudain, il voit horrifié que cinq hommes sont en train de travailler sur la voie et il est certain que le tramway va les tuer. Il remarque alors une voie de desserte, sur laquelle ne travaille qu’un seul ouvrier. Les freins ne fonctionnent plus, mais la direction marche encore. Le conducteur du tramway doit-il dévier la course du tramway vers la voie de desserte où le laisser continuer sans intervenir ? » 

Selon vous que devrait faire le conducteur du tramway ? Et pourquoi ? 

Je reviendrai vous voir en fin de semaine. 

Nota : il n’y a pas de mauvaise réponse en éthique (ne vous tapez pas dessus !). 

S'il n'y avait pas d'autre possibilité, le conducteur n'aurait pas de choix à faire, pas de décision à prendre, mais là, il a la possibilité de faire un choix , il me paraitrait logique que le conducteur du train choisisse la voie ou je suis seul plutôt que celle ou se trouvent 5 personnes .

Il y a 3 heures, Passiflore a dit :

 

Quel atroce dilemme et non moins atroce cas de conscience !!...

Un livre ou un film (j'ai oublié ) a proposé un dilemme pire encore mais qui n'ouvrait pas un même questionnement moral : un bourreau nazi laissait à une mère la possibilité de choisir un seul de ses deux enfants pour qu'il soit exécuté. Si elle refusait, les deux seraient exécutés.

On peut éventuellement choisir le plus vieux des deux (Après tout il a vécu...) Mais quand même, c'est un peu taquin comme situation.

il y a 1 minute, dbm27 a dit :

Un livre ou un film (j'ai oublié ) a proposé un dilemme pire encore mais qui n'ouvrait pas un même questionnement moral : un bourreau nazi laissait à une mère la possibilité de choisir un seul de ses deux enfants pour qu'il soit exécuté. Si elle refusait, les deux seraient exécutés.

On peut éventuellement choisir le plus vieux des deux (Après tout il a vécu...) 

Non, aucune mère ne pourrait accepter de choisir lequel de ses enfants devrait être sacrifié. Elle s'offrirait, elle, en sacrifice pour sauver ses enfants.

il y a 9 minutes, bouddean a dit :

(...) là, il a la possibilité de faire un choix , il me paraitrait logique que le conducteur du train choisisse la voie ou je suis seul plutôt que celle ou se trouvent 5 personnes .

Ah selon toi, "l'ouvrier seul sur la voie de desserte", ce pourrait être soi (chacun d'entre nous). Intéressant...

Encore faudrait-il que "l'ouvrier" ait conscience du drame imminent et qu'il ait le moyen de faire comprendre au "chauffeur" qu'il doit le choisir lui afin de sauver ses 5 collègues.

La question que l'on peut se poser est celle-ci:

est-ce que je me pense capable de donner ma vie pour sauver celle d'une ou de plusieurs personnes ?

Alternative contenant deux propositions contraires ou contradictoires et toutes deux insatisfaisantes entre lesquelles on est mis en demeure de choisir.

C'est le sujet

Un dilemme, choix cornélien.

Sujet déjà posté sur ce forum il y a environ cinq ans. 
 

Le dilemme du tramway posé par Philippa Foot en 1967 est une expérience de pensée qui a sa place en philosophie,  en éthique et en morale, et n’a pas vocation a être traitée en mode réel version qu'est-ce que je ferais. 
Pour info le tram est vide, pas de conducteur et pas de passagers. 
 

Voici deux réponses, celle d’une petite fille et celle d’un petit garçon. 
 

Perso  vu le situation actuelle j’opterais pour celle du petit garçon

il y a 2 minutes, Passiflore a dit :

 

Ah selon toi, "l'ouvrier seul sur la voie de desserte", ce pourrait être soi (chacun d'entre nous). Intéressant...

Autant je comprendrais que le conducteur choisisse la voie ou je serais seul, autant je lui en voudrais d'avoir choisit la voie ou je me trouvais avec 4 collègues . 

Cela me rappelle cette histoire :

un homme est dans la rue, une grenade dégoupillée est lancée par une main criminelle, l'homme l'attrape, regarde autour de lui, voit toutes les personnes présentes, il lève alors sa main tenant la grenade au-dessus de sa tête, se sacrifiant par ce geste... il aurait pu, par instinct de survie, la jeter le plus loin possible de lui, au risque de tuer une ou plusieurs personnes, il n'hésita pas et se sacrifia.

Personne ne peut affirmer ce qu'il aurait fait.

Il y a 4 heures, Passiflore a dit :

il lève alors sa main tenant la grenade au-dessus de sa tête

Eût-il la présence d'esprit de se coucher sur la grenade ...

Je klaxonne et poursuis mon chemin.

Il y a 10 heures, dbm27 a dit :

Un livre ou un film (j'ai oublié ) a proposé un dilemme pire encore mais qui n'ouvrait pas un même questionnement moral : un bourreau nazi laissait à une mère la possibilité de choisir un seul de ses deux enfants pour qu'il soit exécuté. Si elle refusait, les deux seraient exécutés.

On peut éventuellement choisir le plus vieux des deux (Après tout il a vécu...) Mais quand même, c'est un peu taquin comme situation.

 

 

 

 

Le choix de Sophie.

Il y a 10 heures, Passiflore a dit :

 

Non, aucune mère ne pourrait accepter de choisir lequel de ses enfants devrait être sacrifié. Elle s'offrirait, elle, en sacrifice pour sauver ses enfants.

C’était pas le deal. La perversion est justement d’imposer ce choix et uniquement ce choix.

Et je ne crois pas non plus que toutes les mères se sacrifieraient.

Il y a 5 heures, Loufiat a dit :

Eût-il la présence d'esprit de se coucher sur la grenade ...

Le résultat eut été le même: le sacrifice de sa propre vie pour sauver celle des autres.

il y a 10 minutes, Mite_Railleuse a dit :

C’était pas le deal. La perversion est justement d’imposer ce choix et uniquement ce choix.

Une "vraie" mère ne pouvant faire ce choix, ses deux enfants seraient donc tués... ce qui ne relèverait pas de sa responsabilité à elle qui de toute façon est déjà "morte" et qui ne survivrait pas à la mort de ses enfants.

Si elle choisissait de sacrifier l'un et pas l'autre, comment pourrait-elle supporter le regard de l'enfant survivant ?...

La vie de cette mère serait de toute façon foutue...

il y a 10 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Et je ne crois pas non plus que toutes les mères se sacrifieraient.

Une "vraie" mère, si.

il y a 3 minutes, Passiflore a dit :

 

Une "vraie" mère ne pouvant faire ce choix, ses deux enfants seraient donc tués... ce qui ne relèverait pas de sa responsabilité à elle qui de toute façon est déjà "morte" et qui ne survivrait pas à la mort de ses enfants.

Si elle choisissait de sacrifier l'un et pas l'autre, comment pourrait-elle supporter le regard de l'enfant survivant ?...

La vie de cette mère serait de toute façon foutue...

 

 

Une "vraie" mère, si.

Une "vraie" mère... Que répondre à ça ! Rien. Ok.

il y a 1 minute, Mite_Railleuse a dit :

Une "vraie" mère... Que répondre à ça ! Rien. Ok.

Une fois de plus tu te méprends.

"Vraie" dans le sens: se sentir mère intrinsèquement et donc responsable de la vie de ses enfants. Aimer ses enfants plus que sa propre vie.

Est-ce plus clair exprimé ainsi ?

il y a 4 minutes, Passiflore a dit :

 

Une fois de plus tu te méprends.

"Vraie" dans le sens: se sentir mère intrinsèquement et donc responsable de la vie de ses enfants. Aimer ses enfants plus que sa propre vie.

Est-ce plus clair exprimé ainsi ?

Une fois de plus de quoi ?

Les certitudes sont toujours faciles à asséner quand on est pas en situation...

à l’instant, Mite_Railleuse a dit :

Les certitudes sont toujours faciles à asséner quand on est pas en situation...

Certes mais lorsque l'on est mère, la vie de ses enfants passe avant la sienne. Serais-tu incapable de comprendre cela ??