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La réalité est-elle une construction sociale ?

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Invité Quasi-Modo

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Bonjour,

Voici il me semble la question qui marque profondément le clivage gauche/droite à l'heure actuelle.

A vos claviers !

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Membre, Obsédé textuel, 72ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 704 messages
72ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)

La réalité est tellement peu une construction sociale, que si demain l'humanité disparaissait, elle continuerait à exister.
Quant au clivage droite/gauche (qui n'a d'ailleurs rien à voir avec la question du titre), c'est largement une illusion. Le vrai clivage qui existe se situe entre la droite libérale et la droite autoritaire, ce qui reste de la gauche se contentant de jouer les utilités.

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)
il y a une heure, Gouderien a dit :

La réalité est tellement peu une construction sociale, que si demain l'humanité disparaissait, elle continuerait à exister.
Quant au clivage droite/gauche (qui n'a d'ailleurs rien à voir avec la question du titre), c'est largement une illusion. Le vrai clivage qui existe se situe entre la droite libérale et la droite autoritaire, ce qui reste de la gauche se contentant de jouer les utilités.

Ce type de discours est intéressant à analyser. L’auteur du post dit ce qu’est le réel. Et il dit que le réel n’est pas ce que l’auteur du fil dit. Le troisième intervenant, le lecteur donc, peut se demander ce qu’est le réel. Est ce que le réel est ce que @Gouderiendit qu’il est ou est-ce que le réel est ce que @Quasi-Mododit qu’il est ? À moins que le réel soit ce que le lecteur dit qu’il est. 

On remarquera l’erreur de pure logique de l’auteur du post, son erreur de raisonnement. Il affirme que, si l’humanité venait à disparaître, la réalité continuerait d’exister. Il y a même deux défauts de logique. En effet pour savoir si la réalité continuerait d’exister il faudrait savoir ce dont on parle quand on parle de réalité. Or l’auteur du post ne le dit pas.
 

Supposons néanmoins que la réalité soit une chose précise. Pour savoir si cette chose continuerait d’exister dans le cas où l’humanité disparaîtrait il faudrait revenir voir si la chose continue d’exister. Mais revenir voir si… c’est replacer l’humain et l’humanité dans l’existence. Donc l’humanité ne serait pas disparue. Erreur flagrante de logique. 

Modifié par satinvelours
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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 624 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
Il y a 4 heures, Quasi-Modo a dit :

A vos claviers !

De quelle réalité s’agit-il ?

Celle que nous percevons personnellement ou bien celle que l’on attribue à nos coreligionnaires ?

Tous les groupes humains font l’objet d’une construction sociale, qui est en lien directe avec ce que l’on désigne comme leur culture. Que l’on soit socialement constitué en clan, en tribu, en peuple, en pays, en groupe de pays, chacun de ces groupes humains est l’objet d’une construction sociale.

Pour ma part, la réalité n’a aucun lien avec une construction sociale, puisqu’une construction sociale appartient grandement à l’imaginaire du groupe, réalité et imaginaire ne font pas bon ménage.

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Membre, 33ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 277 messages
Mentor‚ 33ans‚
Posté(e)

Je pense qu'en poussant ce sujet, la question deviendra : quelle est la valeur de nos constructions sociales. 

Plutôt que "qu'est-ce que la realité" où on va se casser les dents, le sujet gagnerait peut-être à ce qu'on commence par définir une "construction sociale". De quoi parle-t-on ? 

Mais le sujet pose la question du rapport entre construction sociale et réalité.

Si je parle par exemple du genre : le donné biologique et sa signification pour les groupes. Je vois que le donné biologique fait déjà en soi l'objet d'une construction sociale (je pense un "donné biologique" en des termes qui font intervenir l'histoire de la pensée, l'évolutionnisme, la biologie, générique, etc.) Comment puis-je me mettre hors de la construction sociale, ou de la réalité, pour examiner les rapports de l'un à l'autre ? Et réciproquement, comment discerner ce qui relève d'une "construction sociale" sans faire intervenir une certaine intuition, a contrario, de ce qu'est la réalité ?

Quel est le critère qui distinguera ce qui est socialement construit ? L'histoire ? L'imaginaire ? L'artificialité ? La convention ?... 

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Membre, 49ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 49ans‚
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Il y a 9 heures, Quasi-Modo a dit :

La réalité est-elle une construction sociale ?

Personnellement avant de traverser la route je prends bien soin de regarder à gauche et à droite afin de ne pas me prendre une construction sociale dans la gueule.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Dans quelle mesure la réalité peut elle être socialement construite et dans quelle mesure non ?

il y a 19 minutes, épixès a dit :

Personnellement avant de traverser la route je prends bien soin de regarder à gauche et à droite afin de ne pas me prendre une construction sociale dans la gueule.

Voir les travaux de Berger et Luckmann.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Construction_sociale_de_la_réalité

Si des sociologues ont défendu une telle idée c'est qu'elle n'est pas si absurde.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Déjà on peut considérer que connaître ce qu'est une voiture et les dégâts qu'elle inflige, fait partie d'un apprentissage social.

Les indigènes d'Amazonie n'en auraient pas la même vision.

https://mip-ms.cnam.fr/servlet/com.univ.collaboratif.utils.LectureFichiergw?ID_FICHIER=1295877017861

Nous pourrions imaginer une société de chasseurs cueilleurs pour lesquels les croyances impliqueraient de traverser les routes sans regarder à droite et à gauche sous peine de fâcher les esprits qui doivent décider qui meurt ou vit.

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Membre, 49ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 49ans‚
Posté(e)
il y a 13 minutes, Quasi-Modo a dit :

Nous pourrions imaginer une société de chasseurs cueilleurs pour lesquels les croyances impliqueraient de traverser les routes sans regarder à droite et à gauche sous peine de fâcher les esprits qui doivent décider qui meurt ou vit.

Ils n'en subiraient pas moins les mêmes conséquences.

Modifié par épixès
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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Enchantant a dit :

De quelle réalité s’agit-il ?

Celle que nous percevons personnellement ou bien celle que l’on attribue à nos coreligionnaires ?

Tous les groupes humains font l’objet d’une construction sociale, qui est en lien directe avec ce que l’on désigne comme leur culture. Que l’on soit socialement constitué en clan, en tribu, en peuple, en pays, en groupe de pays, chacun de ces groupes humains est l’objet d’une construction sociale.

Pour ma part, la réalité n’a aucun lien avec une construction sociale, puisqu’une construction sociale appartient grandement à l’imaginaire du groupe, réalité et imaginaire ne font pas bon ménage.

Je ne vois toujours pas ce que chacun entend par réalité. 
Chacun a une idée en tête quand il emploie le mot réalité mais nul ne sait ce que peut bien être cette idée. 

il y a une heure, Loufiat a dit :

Je pense qu'en poussant ce sujet, la question deviendra : quelle est la valeur de nos constructions sociales. 

Plutôt que "qu'est-ce que la realité" où on va se casser les dents, le sujet gagnerait peut-être à ce qu'on commence par définir une "construction sociale". De quoi parle-t-on ? 

Mais le sujet pose la question du rapport entre construction sociale et réalité.

Si je parle par exemple du genre : le donné biologique et sa signification pour les groupes. Je vois que le donné biologique fait déjà en soi l'objet d'une construction sociale (je pense un "donné biologique" en des termes qui font intervenir l'histoire de la pensée, l'évolutionnisme, la biologie, générique, etc.) Comment puis-je me mettre hors de la construction sociale, ou de la réalité, pour examiner les rapports de l'un à l'autre ? Et réciproquement, comment discerner ce qui relève d'une "construction sociale" sans faire intervenir une certaine intuition, a contrario, de ce qu'est la réalité ?

Quel est le critère qui distinguera ce qui est socialement construit ? L'histoire ? L'imaginaire ? L'artificialité ? La convention ?... 

Oui mais là on ne répond pas à la question. Si l’on évacue le mot même  de réalité on parle d’autre chose. 
J’ai le sentiment que chacun a peur de dire l’idée qu’il a de la réalité car il serait ainsi obligé de se dévoiler, de dévoiler quelque chose de son intimité. 

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)
il y a 34 minutes, Quasi-Modo a dit :

Dans quelle mesure la réalité peut elle être socialement construite et dans quelle mesure non ?

Voir les travaux de Berger et Luckmann.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Construction_sociale_de_la_réalité

Si des sociologues ont défendu une telle idée c'est qu'elle n'est pas si absurde.

Il faut donc aller chercher des sociologues avec l’espoir que le lecteur obéisse au principe d’autorité sociale. ( Si un sociologue a dit, alors il a dit vrai). 
Est il possible qu’un humain n’ait  pas intimement une idée de ce qu’il désigne quand il emploie le mot réalité ? Ou alors s’il dit que la réalité est ce qu’en dit tel ou tel autre que lui, cela ne voudrait il pas dire qu’il n’ose pas dire ce qu’il entend dans le mot réalité? Qu’il a honte de dire ? Par peur d’être naïf ? Maladroit ? Vulnérable ? Idiot ? Ne s’agit il pas alors d’une honte de soi ? 

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Voici il me semble la question qui marque profondément le clivage gauche/droite à l'heure actuelle.

A vos claviers !

La question est : la réalité est elle une construction sociale ? Cette question marquerait le clivage gauche/droite. Mais en quoi ? En ce que la gauche ou la droite ne se poserait pas la question ? Ou en ce qu’en donnerait comme réponse la gauche ou la droite ? 
Je peux bien sûr partir du prédicat, comme certain, et discourir sur : qu’est ce qu’une construction sociale ? Mais expliquer le prédicat sans s’intéresser au sujet me paraît absurde. Car, après explication du prédicat, comment jauger de l’application du prédicat au sujet, puisque je ne sais pas ce dont je parle quand je parle du sujet ? 

Défaut de logique. Manque de rigueur. 

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 624 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a 49 minutes, satinvelours a dit :

Je ne vois toujours pas ce que chacun entend par réalité. 

Supposons que, pris d'un accès de colère soudain (ce qui ne me caractérise pas, c'est juste pour l'exemple), je vous envoie un pain dans la figure, aller vous toujours considérer que mon coup de poing reste virtuel, au prétexte que cela ne serait pas la réalité selon la représentation que vous en avez ? :D

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)
il y a 42 minutes, Enchantant a dit :

Supposons que, pris d'un accès de colère soudain (ce qui ne me caractérise pas, c'est juste pour l'exemple), je vous envoie un pain dans la figure, aller vous toujours considérer que mon coup de poing reste virtuel, au prétexte que cela ne serait pas la réalité selon la représentation que vous en avez ? :D

Votre remarque est incompréhensible car je ne vois nulle part écrit, de ma part : virtuel. Et je ne vois nulle part écrit de ma part : « voici la représentation  que j’ai du réel ». 
Je me demande à qui vous répondez puisque votre réponse ne correspond en rien à ce que j’ai pu écrire.

Je ne vois toujours pas très bien ce qu’est, pour vous, la réalité. Dans votre exemple, vous me dites ce que pourrait être, pour moi, la réalité ( le coup reçu) mais non ce qu’elle pourrait être pour vous. À moins que vous ayez tenté de me dire que la réalité, pour vous, pouvait, par exemple, être la colère. Dans ce cas je retiens que, pour vous, la réalité ce sont les émotions, vos émotions. Pourquoi pas. 
 

Maintenant il s’agit donc de savoir, pour en revenir au sujet, si, pour moi, le coup est une construction sociale, et si, pour vous, vos émotions sont une construction sociale. 

Modifié par satinvelours
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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, épixès a dit :

Ils n'en subiraient pas moins les mêmes conséquences.

Pour la peine il suffirait que leurs  croyances ajoutent qu'ils ont été élus par les esprits pour représenter leur tribu dans le Wallalah et ce qui dans ta réalité est un drame qu'il faudrait éviter devient une gloire et une occasion de fête.

Certaines peuplades primitives font la fête lors d'un décès.

L'être humain en proie à sa pulsion de vie dispose d'une intuition immédiate par son sens interne de la notion de mana.

Certains appelleront cela la Vie, d'autres Dieu, d'autres l'âme, certains le projetteront à l'extérieur comme les japonais qui croient que les kamis sont dans les objets externes.

Un objet peut très bien devenir l'esprit d'un ancêtre si on imagine un système de croyance alternatif.

Il est toujours possible de construire ad rem une croyance, similaire à un délire schizophrénique (tout comme le Christ qui entendait des voix, ou Moïse sur le mont Sinaï, ou Mahomet dans le désert en pleine méditation), dans laquelle ladite réalité ne soit plus celle du commun des mortels.

Les schizophrènes sont des créateurs de civilisations. Des explorateurs de la pensée extrême, poussée dans ses ultimes retranchements.

Ainsi, le mana (concept anthropologique que j'emprunte à Mauss) peut il être projeté n'importe où, dans n'importe quel objet, de n'importe quelle façon, et donner lieu à ce qui paraîtra un délire dans un système social donné, mais qui pourrait très bien fondamentalement se situer à la création d'une nouvelle civilisation.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

La croyance au mana est universelle et est liée à la pulsion de vie.

Elle permet de rendre l'existence humaine supportable, le fait de lui accorder un sens interne est un besoin humain, physiologique.

Les seuls finalement qui n'y croient pas sont les schizophrènes. Donc ils ont le besoin de créer un sens nouveau, et se séparent de la notion de réalité construite par leur société pour fonder la leur en propre.

Chez les Occidentaux cela se voit dans le concept d'âme et de Dieu/Christ.

Chez les japonais ce seront les kamis.

Chez les grecs de l'antiquité ce sera le polythéisme avec Zeus, Athéna, etc.

La croyance au mana, que j'ai également appelé unus mundus dans un autre sujet, est le fondement de la dignité humaine conçue par les philosophes dans leurs systèmes.

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Membre, 49ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 49ans‚
Posté(e)
Il y a 12 heures, Quasi-Modo a dit :

LA réalité est-elle une construction sociale ?

 

il y a 15 minutes, Quasi-Modo a dit :

dans laquelle ladite réalité ne soit plus celle du commun des mortels.

J'accepte volontiers la polysémie du terme de réalité mais précisément vous traitez là de deux sujets différents, même s'il apparaissent sous le même vocable.

Dans le titre du topic vous évoquez LA réalité, ce qui me semble se référer à sa définition principale, à savoir ce qui existe effectivement, absolument, indépendamment de toute subjectivité.

Or dans la seconde citation vous semblez faire allusion à une acception différente, celle de la représentation subjective de la réalité, ce qui constitue l'univers psychique d'un individu particulier.

La seconde acception, bien que largement acceptée, me semble frôler la crampe mentale telle que définie par Wittgenstein. Lorsqu'on fait dire à un même mot une chose et son contraire, on vide ce dernier de son sens et on n'exprime plus rien.

Mais faisons fi de ces arguties de philosophie du langage et reprenons.

Par définition, LA réalité ne peux pas être une construction sociale puisque précisément elle existe indépendamment de comment on la perçoit, ou qu'on la pense. Nos représentations de la réalité, quant à elles, sont bien entendu pour partie des constructions sociales, l'écho subjectif et déformé, appauvri, d'une idée intersubjective.

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Membre, Posté(e)
Trillion Membre 301 messages
Forumeur forcené ‚
Posté(e)
Il y a 13 heures, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Voici il me semble la question qui marque profondément le clivage gauche/droite à l'heure actuelle.

A vos claviers !

Ou autrement dit : existe-il quelque chose en dehors de la société ?

Question bien d'actualité !

Le monde humain, la société, a tendance a tout envahi, tout phacociter, a tel point que les esprits étroits ne concoivent plus rien au dela, ils en oublient meme qu'il existe une nature... et au dela.

 

 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 16 heures, Trillion a dit :

Ou autrement dit : existe-il quelque chose en dehors de la société ?

Question bien d'actualité !

Le monde humain, la société, a tendance a tout envahi, tout phacociter, a tel point que les esprits étroits ne concoivent plus rien au dela, ils en oublient meme qu'il existe une nature... et au dela.

 

 

La sociologie des sciences étudie les conditions sociales permettant l'émergence de la science.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le milieu de la recherche n'est pas un milieu où l'objectivité et la rigueur sont constamment en présence. Les chercheurs sont des humains. Donc ils interprètent, il y a des écoles de pensée, des formes de conservatisme et de résistance, etc.

Certaines découvertes ne sont possibles qu'une fois que serait atteint un certain degré de développement dans la connaissance. Et sont effectivement parfois faites de façon indépendante par des chercheurs ne se côtoyant pas.

Le fait de chercher la vérité en dehors des vérités révélées par les religions et de mettre l'accent sur la liberté sont des conditions indispensables pour qu'une société développe une science digne de ce nom.

C'est pourquoi par exemple l'islam, en dehors des mutazilites dont la démarche était de s'intéresser au monde indépendamment du Coran, n'a presque pas produit de grands scientifiques : parce que la vérité du monde était cherchée dans et à travers le Coran exclusivement, et que les tentatives d'approches différentes étaient d'emblée condamnées.

Il y a 17 heures, épixès a dit :

 

J'accepte volontiers la polysémie du terme de réalité mais précisément vous traitez là de deux sujets différents, même s'il apparaissent sous le même vocable.

Dans le titre du topic vous évoquez LA réalité, ce qui me semble se référer à sa définition principale, à savoir ce qui existe effectivement, absolument, indépendamment de toute subjectivité.

Or dans la seconde citation vous semblez faire allusion à une acception différente, celle de la représentation subjective de la réalité, ce qui constitue l'univers psychique d'un individu particulier.

La seconde acception, bien que largement acceptée, me semble frôler la crampe mentale telle que définie par Wittgenstein. Lorsqu'on fait dire à un même mot une chose et son contraire, on vide ce dernier de son sens et on n'exprime plus rien.

Mais faisons fi de ces arguties de philosophie du langage et reprenons.

Par définition, LA réalité ne peux pas être une construction sociale puisque précisément elle existe indépendamment de comment on la perçoit, ou qu'on la pense. Nos représentations de la réalité, quant à elles, sont bien entendu pour partie des constructions sociales, l'écho subjectif et déformé, appauvri, d'une idée intersubjective.

La définition ce n'est pas la pensée.

Et cela ne répond pas à la question de savoir si la réalité objective est une construction sociale.

Il n'y a pas de réalité dont nous puissions prendre conscience sans devenir fous.

Il n'y a pas de faits, que des interprétations aurait répondu Nietzsche.

Le gai savoir est d'ailleurs un livre qui marque la confrontation entre la démarche scientifique et la déconstruction au marteau nietzschéenne.

La question est ouverte : la science résiste-t-elle au marteau nietzschéen ?

L'application de la sociologie aux sciences est elle légitime ?

Le réel est un chaos que notre cerveau ne sait appréhender qu'en lui donnant un certain ordre.

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Membre, Posté(e)
Trillion Membre 301 messages
Forumeur forcené ‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Quasi-Modo a dit :

La sociologie des sciences étudie les conditions sociales permettant l'émergence de la science.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le milieu de la recherche n'est pas un milieu où l'objectivité et la rigueur sont constamment en présence. Les chercheurs sont des humains. Donc ils interprètent, il y a des écoles de pensée, des formes de conservatisme et de résistance, etc.

Certaines découvertes ne sont possibles qu'une fois que serait atteint un certain degré de développement dans la connaissance. Et sont effectivement parfois faites de façon indépendante par des chercheurs ne se côtoyant pas.

Le fait de chercher la vérité en dehors des vérités révélées par les religions et de mettre l'accent sur la liberté sont des conditions indispensables pour qu'une société développe une science digne de ce nom.

C'est pourquoi par exemple l'islam, en dehors des mutazilites dont la démarche était de s'intéresser au monde indépendamment du Coran, n'a presque pas produit de grands scientifiques : parce que la vérité du monde était cherchée dans et à travers le Coran exclusivement, et que les tentatives d'approches différentes étaient d'emblée condamnées.

Vous êtes sur que vous ne vous êtes pas trompé d'intervenants avec cette réponse ?

Et meme que vous répondez a votre sujet ?

 

Il etait question de réalité, c'est a dire un sujet beaucoup plus vaste que le sempiternel debat science-religion.

Moi cela me fait penser tout de go a un questionnement a partir du film "matrix"

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